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samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age

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samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Lun 9 Oct - 21:09




C'est dimanche et tu n'as rien à faire. C'est dimanche, et tu n'as rien envie de faire. Tu marches sans but précis dans le parc de Poudlard, les mains dans les poches de ta veste en daim. Avec l'automne qui se précipite à petits pas, tu as du la ressortir. Tu n'as guère besoin de plus pour te tenir chaud pour l'instant, l'écharpe que tu portes est plus enroulée autour de ton cou pour le confort qu'autre chose. Ton regard se dépose aléatoirement sur le paysage écossais entourant le château. Tout autour de toi, le ciel gris. Il souffle sa douce brise glacée sur tes joues, qui s'enflamment pour luter contre la morsure du froid. En contrebas, la cime des arbres de la forêt interdite danse avec le vent, des feuilles teintées s'envolent et tournoient dans le ciel. Toi qui es positionné en hauteur, tu trouves ça beau. Plus loin, vers le terrain de Quidditch, tu vois les minuscules silhouettes des élèves bravant le temps sur leurs balais. Le vent souffle par tourbillons et emporte avec lui feuilles, brindilles et poussières. Le froid a engourdi ton nez, mais tu te sens vivant. Juste au-dessous de toi, bien plus bas, se trouve un petit coin reculé, peu fréquenté. Il est pourtant joli. Tu reprends ta marche d'un pas décidé, dévalant le talus sans emprunter ni les escaliers en rondins, ni le chemin. Tu coupes dans l'herbe rase, souffrant déjà du gel, qui recouvre le parc immense. À grandes enjambées, tu te diriges vers la cabane du garde-chasse, délaissée des élèves. Tu sais cette année qu'un diplômé de licence à Serdaigle a repris le poste. Tu trouves ça admirable, ce doit être un beau métier, à l'ardeur insoupçonnée.

Contrairement à ce que pourrait penser un observateur extérieur, tu ne vas pas rendre visite à Silas. Tu t'arrêtes d'ailleurs bien avant d'arriver devant sa porte, en plein milieu de la descente. Tu cherches un instant un petit coin plat dans le dénivelé, sur lequel tu pourrais t'asseoir. Là, sur ta gauche, à quelques pas. Tu plies les genoux, ils craquent. Tu te laisse tomber en arrière sur l'herbe humide. Mais tu t'en fiches, de salir ton pantalon. Le paysage et l'ambiance de ce dimanche d'automne te font rêver et t'inspirent. Tu n'es pas prêt de te lever. Tu sors le petit carnet à la couverture de cuir que tu gardes habituellement dans la poche arrière de ton pantalon, avec un stylo plume écrivant à l'encre brune. De ton autre poche, tu récupères ta lecture en cours; les différents dragons du monde. Tu connais déjà les races principales, mais dans ce petit bouquin d'une centaine de pages sont recensées toutes les sous-espèces éteintes ou récemment découvertes, ainsi qu'un grand nombre d'informations à leur sujet. Il t'avait coûté ton argent de poche sur deux mois, mais tu n'avais pas pu te retenir. Le livre dans une main et le stylo dans l'autre, tu lis calmement et prends des notes à côté. Tu fais parfois quelques pauses pour dessiner un élément du paysage, ou illustrer une description du livre. Quand tu butes sur un passage du livre que tu trouves compliqué ou particulièrement intéressant, tes cheveux oscillent entre le blond et l'auburn, comme la flamme d'une bougie. Ça te plaît, de laisser ton corps changer selon ses envies.

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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Dim 15 Oct - 22:06

featuring >Joey & Age
« I'm the Chaos»


L'aurore transparaît, l'arrachant des méandres cauchemardesques. Paupières se plissent et s’entrouvrent, percent la luminosité tamisée ambiante. Aucune sirène hurlante mais une énergie brûlante, explosion nucléaire qui la dévore lentement. La douceur du sommeil, ce n'est pas pour elle alors elle s'extirpe du nid chaud, laisse la fraîcheur caresser sa peau, ses cheveux coulant sur sa poitrine nue, l'encerclant de neige et de platine. Le froid irise sa peau jusqu'à ce que les cavalcades d'eau tracent des lignes brûlantes, apaisantes, et les souvenirs s'estompent et les monstres retournent sous le lit. Il faut oublier un temps, pour ne se remémorer qu'après de la douleur et des conséquences.
Pas vagabonds, destination inconnue de ses pensées dissipées. Automne à perte de vue, ravissement des pupilles, contemplation de l'or, de la rouille, du bronze et de la flamme immobile de cette saison tant aimée de par sa beauté unique. Caresse du vent délicat, transportant des odeurs riches et des saveurs alléchantes. Et Age se perd dans les sensations olfactives, elle ne prend plus garde dans quelle direction sa danse l'emmène, elle ne fait attention à plus rien. Elle devrait aller ouvrir des bouquins, traînait son livre dans un poussiéreux savoir mais l’entrain l’abandonne et Age a besoin de voir des gens, Age a besoin de se sentir vivante. Son azur vagabonde, s’écrase sur les courbes des collines, chatouille les arbres. Or de la nature, accord parfait avec la douceur des galbes des vallées aux reflets cuivrés, transpercés par les hautes tours de pierre du Château. Harmonie de la forêt, silence de la déchéance des feuilles, jamais au sol, toujours aperçues dans l'air, en envol, comme des oiseaux libérés de l'attachement éternel à leur branche d'origine.
Et ses yeux s’attardent sur une tête aux couleurs accordées et un sourire se dessine sur son visage, car à ce moment-là Joey est beau. Parce que Joey est un enfant de cette nature mourante, se détachant au grès des mouvements, mais il y a ce quelque chose, cette paisibilité soudaine qui tue lentement le feu en elle. Elle cligne des yeux mais le mirage reste en place, tangible et infaillible et Age s’approche à pas légers. Parce que Joey est hypnotisant, fils de l’automne, enroulé dans son écharpe, le nez dans son livre. Ses cheveux s’accordent comme les couleurs de son uniforme et comme ça, il est parfait. Un sourire se dessine et Age sort son portable sans hésiter et un minuscule click plus tard, Joey est immortalisé.
« Par les caleçon d’Orphan, comment tu as trouvé ce bouquin Joey ? »
(c) chaotic evil

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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Mar 17 Oct - 14:29




Clic. Quoi? Tu tournes distraitement la tête vers le bruit, toujours a moitié entrain de lire. Et puis c'est le blanc. Elle est là, avec ses cheveux de lune, ses yeux lumineux et ses lèvres roses. Tu la dévisages quelques secondes, maudissant alors le picotement qui te monte aux joues. Tu ne rougis pas vraiment, mais tu sens que c'est le brouillard dans ta tête. Age c'est le genre de fille que tu regardes de loin sans jamais oser aller aborder, sauf si tu es vraiment certain que personne ne pourra se moquer de toi si tu te fais rejeter. Le genre de fille auxquelles tu ne trouves pas de défauts. Le genre de fille qui te fait tourner la tête dans les couloirs. Bref, Age c'est totalement ton genre de fille. Tu lui lances un sourire tendre, après un regard surpris, et suis son portable du regard, les sourcils plissés. Elle vient de te prendre en photo là, non? Tu baisses ton écharpe, découvrant ainsi le bas de ton visage. ▬ Salut Age! Euuuh... Tu regardes successivement ton bouquin et la Serdaigle. ▬ Je, bah je l'ai trouvé dans une petite boutique de bouquins à Pré-au-Lard, il était là, dans les occasions. J'ai du vendre un rein pour l'avoir mais il est trop cool. Tu lui tends le livre a la couverture abimée, aux pages jaunies et aux coins cornées. ▬ Il y a pas mal d'infos qu'on apprend pas en cours. Si tu veux samedi prochain je t'emmène chez le bouquiniste, tu verras c'est un gros nounours. Cette pensée ne franchit pas la barrière de tes lèvres, dernière censure à ton courage. Censure qui prend souvent effet, un peu trop à ton goût. Ah ça, pour sauter sur le dos d'un Hippogriffe par surprise ya aucun problèmes, mais pour inviter une fille, c'est une autre histoire.

Tu ne sais pas trop si tu dois continuer de parler ou pas. Ton regard se promène sur la cime des arbres dorés, le toit de la maison de Silas, les citrouilles géantes qui poussent derrière le mur en briques. Puis les longs cheveux d'Age, contrastant magnifiquement avec les couleurs chaudes de l'automne. Age est une très jolie fille. Et comme elle t'a pris en photo, tu décides de prendre ta revanche. T'armant de ton stylo et de ton petit carnet, tu pivotes un petit peu pour l'avoir en face de toi et esquisses ses traits sur le papier. Tu n'es pas le meilleure dessinateur de Poudlard, mais tu as ton petit style à toi. Un trait tremblotant, rarement interrompu et sur lequel tu ne repasses presque pas. Un style un peu bancal, comme ton écriture, mais qui te va bien, au final. Tu te détends un peu, le feu de ta chevelure reprend, en adéquation avec la nature environnante. Au milieu de ton dessin, tu lui demandes d'un ton posé. ▬ Qu'est-ce que tu viens faire par ici? Ya pas grand monde qui se promène dans le coin, encore moins aujourd'hui. Le ciel bleu-gris et le nuage qui passe à toute vitesse au dessus de vous appuie tes propos.

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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Dim 29 Oct - 22:19

featuring >Joey & Age
« I'm the Chaos»



Voix suave, chantante comme le vent de la saison, caresse des oreilles et vient se nicher au creux de son esprit. Sourire fugace qui se trace et s’imprime et l’azur croise le turquoise, fusion d’un instant. Ses joues capturent l’aurore et l’envoûtement commence comme une danse lascive, un jeu qui lentement la prend. Mesure d’un pas sur le côté, un petit sourire, l’air de dire Tu es le plus fort Joey , une tête qui se hoche, des cheveux qui glisse le long de la carnation. Ses lippes s’ouvrent et déversent un flot de paroles.

« Je l’avais jamais vu mais j’en avais entendu parler. » Rire cristallin qui brise le silence, remplit l’air de mille battements d’ailes. « Dis, tu me le prêteras quand tu auras fini ? » Et le piège se lance à la perfection, vole l’innocence et pourfend le naïf. Ses yeux se font supplice, sa moue s’agrandit. Age est une araignée qui tisse sa toile. Les fils se tendent et jamais tu ne pourras t’échapper de ses mains avides, de son cœur vide. L’azur curieux l’observe sortir son attirail, stylo volant sur le papier verbe, brisant les lignes créant à sa manière. Et le faux s’efface, le vrai apparaît, l’intérêt se forme, dévore l’œuvre de ses yeux innocents. L’art est la seule manière d’attirer son respect. Les pupilles traquent les défauts, décousent  le style, se l’approprie et l’espace d’un instant, Age est le stylo, gémit et danse avec lui, sous les mains d’un Joey différent. Sa voix l’arrache à sa contemplation jouissive, la ramène violement sur une terre que parfois elle souhaite quitter. Colère la prend soudainement et ses yeux se noircissent avant que la réalité l’attrape et la bride l’enracine. Son visage albâtre se fend d’un autre sourire et ses épaules se haussent.

« Contrairement à la plupart des Serdaigle, je n’ai ni l’envie ni le devoir de travailler. L’acharnement est inutile soit ils sont stupides soit ils ne le sont pas » et à son humble avis beaucoup l’était « et j’ai besoin de sortir, de bouger. L’inactivité est un poison insupportable.  Et puis il n’y a que peu de gens dehors, c’est appréciable. »

Le silence tombe une nouvelle fois lourdement, sans que le vent cesse de chanter et d’emmêler ses cheveux blancs. Puis, enfin, sa voix revient.

« Tu dessines depuis combien de temps ? »

(c) chaotic evil
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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Lun 13 Nov - 3:58




Ses yeux plongés dans les tiens et son sourire dirigé droit sur toi. Comment ne pas sourire timidement en retour, affecté par cette finesse. Sa voix comme une mélodie, son rire comme une chanson. Ses yeux doux te serrent le cœur. Purée... elle n'a tout simplement aucun défaut. Tout est parfait chez elle. Tu es parfaite Age. Tu te donnes une claque mentale et referme la mâchoire qui s'était entrouverte bêtement. ▬ B-bien sûr, dès que je l'ai fini, promis. Reprends toi Joey c'est ridicule. Tu es ridicule. Pour s'occuper - et pour empêcher le feu de brûler tes joues - tes yeux retombent sur le papier et suivent sans conviction la pointe de la plume tracer quelques lignes. Courbes sans formes. Puis. Une mâchoire adoucie. L’encolure de son pull. Ses cils. Tu ne remarques pas sa sombre expression passagère après ta question, occupé à esquisser de petits traits insignifiants, simples détails pour occuper ta main en écoutant sa voix. Puis tu relèves la tête, car il est impoli et surtout impossible de ne pas la regarder quand elle parle. Sourire attendri. ▬ T'as bien raison, on est mieux dehors. Une énième brise gelée rend insensible le bout de ton nez pointu et rougit un peu plus ta peau pâle, mordue par le froid. Mais ce léger inconvénient fait parti du plaisir d'un après-midi d'automne. L'air transporte une odeur de givre et de feuilles humides, tu inspires profondément; une brume éphémère s'échappe de tes lèvres.

Ses mots, encore, formant une question cette fois-ci. Tu fermes les yeux un instant. ▬ Euuuh... Le stylo tapote le papier pour accompagner la pensée. ▬ J'sais pas trop, quatre... cinq ans? Un truc comme ça. Tu souris, nostalgique. Le dessin t'es venu naturellement, tu voulais pouvoir faire comme dans les grimoires de biologie des créatures magiques. Les illustrations de tes livres, parfois magiques et parfois non, t'ont toujours inspirées au point que tu as commencé par les copier, prenant doucement plus d'assurance avec un crayon. Tu ne dessines que des animaux, ou presque. Quelques instants tu ne dis rien, le regard presque perdu. Hypnotisé par la danse fluide et ininterrompue de sa couronne d'ivoire. Qu'ils sont beaux, ses cheveux blancs. Auras-tu l'air bizarre si tu changes l'aspect des tiens? Ne fais pas ça Joey. Non. Tu retiens tes cheveux capricieux de virer au nacre, et ton cuir chevelu te démange en signe de protestation. Une main passe cependant dans tes boucles coiffées par le vent, tentant vainement de les remettre en ordre. Ils s'éclaircissent au passage de tes doigts, désobéissants à tes envies. Blond doré inhabituel, tu fronces les sourcils en observant une mèche coincée entre le pouce et l'index, perplexe. Est-ce sa présence qui te déroutes? Peut-être. Surement. Tu baisses les yeux à nouveau, soumis au silence que t'impose ta gorge nouée. Par quoi au juste? Tu as l'impression de t'être pris un Silencio particulièrement puissant, tout à coup. Le poignet ne glisse plus sur ton carnet, le stylo ne crache plus son encre. La lèvre inférieure, mordue, et le regard, fuyant. Gêné, soudainement. Pourquoi Joey? Parfois tu es simplement exaspérant.

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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Mer 15 Nov - 0:44

featuring Nebula  
« I'm the Chaos»



Timidité exacerbée, regard exalté, Joey est d’une pureté ravissante, être innocent ravi à un monde désespérant. Et les paroles promettent ce qu'elle désire, rien n'osant s'opposer à ses envies même les plus frivoles. Et Age observe, Age laisse un sourire faussé apparaître sur son visage, adoucissant encore plus ses traits, enchantante créature dont l’égo est encore une fois flatté. Ses jambes se délient et Age s’agite, mille fourmillements lui font prendre vie. Statue de marbre animée par une volonté défaillante, Age se meut quelque instant avant de reprendre sa morne apparence, pour laisser l’art achever son dessein. Les émotions se perdent dans un flot impétueux tandis que l’azur traque les souvenirs indélébiles. Et Age tente de se souvenir alors que sa tête se hoche mécaniquement.

La mémoire murmure, s’accroche à son âme désespérée, et le marasme bourdonnant revient la hanter. Les images l’emportent vers un passé décharner de toute substance, jusqu’à remonter à la première fois qu’elle a touché le papier. Electrique mémoire défie son corps et les images s’acharnent encore. Vient le sang grattant le parchemin fatigué, charbon noir outrancier brisé par un vermeil hypnotisant, Age a toujours su décider pour s’échapper de ses visions flamboyantes.

« Je dessine aussi. Très souvent. Je crois que ça fait depuis l’enfance »

Fragment d’une vie confiée, comme un petit trésor ajouté d’un regard presque complice et d’un sourire tendre tu le garderas pour toi pas vrai Joey ? Et Age continue son envoûtement, astre étincelant, Age est une étoile brûlante et Joey un Icare damné.  Perdition de l’âme, abandon dans les étoiles, Joey continue son périple insatiable et Age s’installe et Age condamne. L’azur se soulève quand elle voit le roux disparaître au profit d’un blond nacré et les yeux rient, les yeux s’éveillent face à ce changement mitigé. La main s’abaisse, s’unit à la carnation rosée, le doigt s’égare sur la joue avant de rejoindre le derrière de l’oreille pour venir saisir une mèche, les cheveux dégringolant en une rivière argentée, effleurant sa peau et venant se déverser sur les épaules du pauvre infortuné. Douceur abrasive des cheveux blonds, Age sourit, enveloppe l’homme de ses sentiments toxiques.

« Tu mues Joey ? Je ne connaissais pas cette capacité. »

(c) chaotic evil
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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Mer 15 Nov - 4:17




Sa voix, encore une fois, brise le silence et tes yeux s'illuminent, enthousiastes. ▬ Ah c'est vrai? Tu pourrais me montrer? Curiosité piquée, tu te demandes ce qu'elle peut bien dessiner, ce qui sort de son imagination. Et tu réalises que tu ne la connais pas. Pas beaucoup plus que ça. Vous n'avez réellement commencé à parler que depuis la rentrée, maintenant qu'elle a rejoint ta licence. Elle s'assied parfois à côté de toi pendant les cours. Vous parlez dragons et autres créatures. Partagez vos connaissances. Cependant, à part ce point en commun, tu n'en sais pas beaucoup plus. Mais tu veux apprendre. Car Age est entourée d'un voile de mystère, cachée derrière un masque que tu ne peux pas voir mais qui capte ton regard malgré tout.

Elle s'avance, se rapproche, se baisse et s'installe. Tu la suis des yeux, curieux, intrigué. Content de cette proximité sans le réaliser. Et le fin sourire naissant ne quitte plus ton visage. Sa main se lève et s'approche. Panique passagère, qui affole ton cœur pour quelques secondes seulement. Le temps pour elle de parcourir la si courte distance qui la sépare de ta joue. Contact. Tu ressens alors pour la deuxième fois ces picotements à la fois désagréables et excitants. Ceux qui, tu le sais, ne te font pas rougir mais déplacent sans ménagement les taches de rousseurs sur ta peau, les font s'animer, voyager, traverser ton visage, danser sur ta nuque et frétiller dans ton cou. La première fois c'était il y a quelques semaines, quand tu l'as vue dévaler la pente, incarnation de la lune perdue dans la nuit près de la forêt interdite. Et tu la sens à nouveau, cette gêne intime qui te prend la gorge et force ta tête à se détourner, encore, pour ne pas avoir à l'affronter. Ses doigts effleurent l'oreille, région qui t'es particulièrement sensible. Danse de frissons internes et incontrôlés hérissant un instant les poils dans ta nuque, chatouillant le moment suivant la fin de ta colonne vertébrale. La main touche finalement les cheveux et sa voix embrasse tes tympans comme une douce bise d'été; c'est là que le teint rose pâle, initialement simplement mordu par le froid, s'intensifie et devient carmin sur tes pommettes. Les lèvres s'étirent plus loin, incontrôlables. ▬ Jeee... Ne maîtrise pas toujours très bien la métamorphose. Surtout quand je me retrouve désorienté comme ça. C'est ainsi que tu choisis de le dire. Ce n'est pas la façon la plus claire mais soit. Et cette censure, toujours là, qui nuit à la liberté de tes paroles. Tu regardes au loin le vent agiter les feuilles brulées de l'automne, le cœur fou quand ses cheveux effleurent des zones de ta peau mal protégées par ton écharpe. Écharpe que tu rêverais d'enlever à présent malgré le froid qui gèle tes extrémités. Enivré par sa douceur. Elle ne doit pas mesurer l'effet qu'elle te fait. Un instant tu dois fermer les yeux et prendre une grande inspiration, pour éviter de chavirer totalement et de couler bien trop tôt.

Joey ça suffit, tu n'es plus un adolescent. Vague de confiance en soi, enfin, vaguelette plutôt, mais c'est déjà ça. Tes prunelles se lassent de frôler l'horizon et la cime des arbres. Avant de penser que c'est une mauvaise idée, avant de te dire "non", ton regard se porte lentement vers elle. Les pupilles se dilatent et la tête se tourne, attirée sans encore savoir vraiment par quoi. Tu t'attardes sur ses iris bleus, sur son nez refroidi par l'air agressif, sur ses joues que tu voudrais frôler aussi, sur ses lèvres roses que tu... Non. Les tiennes s'ouvrent mais restent muettes. Dessinent dans le vide les syllabes perdues que ta voix n'ose faire parler. Inaudible. Presque invisible. Même ton souffle ne s'échappe pas. ▬ Tu es belle. Enchanté. Envouté. Sous le charme. Joey tu es bien trop facilement ensorcelé. Ton sourire timide s'efface, remplacé par un sérieux que tu ne pensais pas pouvoir posséder en cette situation. La poitrine remplie d'audace, tu ne te détournes pas, cette fois. Les yeux caressent la peau, se noient dans la proximité de son visage. Et ton regard questionne. Pourquoi tu me fais ça, Age? Bouleversé par le flot de sensations qui te submergent en si peu de temps. Ça fait trop d'un coup. Et pourtant ta main se lève. S'avance. Mais s'arrête en milieu de course. Retombe lentement sans arriver à son but. Tu ne bouges plus. Non. Tu voudrais parler mais tu t'en trouves incapable. Tu ne sais pas faire comme elle.

cold, close, charming, heartbeat, blushing






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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Jeu 23 Nov - 23:15

featuring Nebula  
« I'm the Chaos»



Les paroles se délivrent dans un espoir d’échapper à la lourdeur de l’encéphale et Age continue de déblatérer sur son enfance passée, hochant la tête en une promesse ignorée, jamais elle ne lui montrera la monstruosité qu’elle est.

« Petite, lorsque mes dons se sont manifestés, je laissais des traces de mains colorées sur les mur albâtres de mes parents. »

Le mot butte, s’échappe difficilement de ses cordes vocales nouées dans un mensonge éhonté mais déjà Joey attire de nouveau son regard, petite créature entre les pattes d’un renard. Son regard se ravive, sa langue s'active, et Joey dessine déjà des espoirs dans les airs tel un enthousiaste illusoire qui ne sait reconnaître une façade de mascarade. Et Age contemple l'innocence de l'espérance vive, consciente de son jeu malsain et cruel, délicieusement ravie d'exploiter ses talents pour obtenir de tels résultats succulents. L’envie de se refréner, de s’apaiser pour ne pas le briser vit inconsciemment, flammèche silencieuse qui lentement se ratatine sous le manque d’oxygène parce qu’Age est avant tout Hel et le sera à jamais. La douceur se toxifie en une mielleuse tendresse et Age s’abat, Age se délecte alors que la main se tend, espoir insensé pour toucher l’épiderme chatoyant. Mais funestement, la carnation porteuse d’espoir retombe avant qu’Age ne la rattrape, se saisissant de ses longs doigts, comme pour encourager l’enfant devenu grand. Ses jambes se plient lentement, effondrant son corps avec grâce sur le tapis terrien, l’albâtre épousant le vert éternel. La lune s’effondre au côté du rêveur, déesse douce épousant son adorateur.

« Tu as peur Joey ? »

Sourire funeste alors que l’azur vient s’enliser dans l’anthracite secoué alors qu’elle lit son compliment sur ses lèvres serrées. Je le sais. Sa tête lentement vient s’effondrer sur l’épaule de sa victime.
« On avait pas ça à Durmstrang. On pouvait se former à être animagus ou encore legilimens mais il n’y avait pas de métamorphagie. »

(c) chaotic evil
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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Dim 26 Nov - 12:20




Rire amusé, coins des yeux plissés. ▬ Moi je changeais toujours la couleur des vêtements de ma mère quand elle me faisait rire en rentrant du travail. Souvenir heureux, qui te réchauffe un instant avant de s'envoler, ne laissant qu'une lueur chaleureuse dans tes prunelles. Quand la voix d'Age tinte à nouveau l'air, tu sursautes, comme un voleur pris sur le fait. ▬ Quoi? Non je- euuuh non non c'est, enfin, non! La main qui s'était arrêtée se dégage vivement de la sienne et passe dans ta nuque pour se donner une contenance factice. Gêné. Tu es stupide. Le visage soudainement empourpré par une bouffée de chaleur tu regardes ailleurs, dans l'espoir de trouver une porte de sortie à ce cul-de-sac dans lequel tu as l'impression d'être fourré.

Pourtant c'est elle qui vient. C'est elle qui s'appuie sur ton épaule. Et tu chavires. Elle est comme une bouffée d'oxygène, au milieu duquel se cache le monoxyde de carbone, indécelable et mortel. Elle est un poison déguisé en sirop que tu acceptes et bois sans te poser de questions. Tu profites de cette fausse douceur comme si elle t'était sincèrement destinée, naïf. Comme une luciole attirée inlassablement par la promesse amoureuse d'un astre lointain. Mais tu as l'impression d'enfin respirer. Un silence flotte et finalement tu te lances, pas particulièrement confiant mais plutôt heureux de pouvoir être toi-même soudainement, comme un moment de lucidité. ▬ Je suis pourtant bien piètre métamorphomage... quand je te vois. Regard en coin et sourire timide, loin pourtant de l'embarras ressenti antérieurement, qui te semble avoir disparu. Un doux calme t'apaise. Entouré seulement de choses qui te touchent. L'automne. L'orange, le doré, le rouge. Le froid. Le blanc. Le vent. Et le gris. Et puis Elle. Tous les deux. Seuls. Personne ne peut t'ôter le plaisir de ce moment partagé, dont tu garderas sans doute le souvenir en images lorsque tu fermeras les yeux ce soir.

Et puis ses mots résonnent dans ta tête. Durmstrang. C'est vrai, elle vient de Norvège. De nombreuses rumeurs courent à son sujet, à cause de ça. Tu as même du en écrire une ou deux toi-même. Mais tu sais bien que plus de la moitié de ces conneries sont fausses, elles n'existent que pour amuser, tout simplement. Si elle a des secrets, qu'importe, puisque toi aussi. Il y a des choses qui ne se disent pas. Et jamais tu ne croirais quoique ce soit de négatif à propos d'Age sans en être témoin. Alors pour toi c'est impossible qu'elle pratique "la magie noire", comme le murmurent certains élèves. Tu en est certain; elle ne peut pas s'intéresser à la chose que tu hais le plus sur cette terre, la raison pour laquelle tu retournes encore apaiser tes brûlures à l'infirmerie de temps à autre, la tragédie qui fait que tu ne ressens plus que des picotements sur ta peau blessée, même après six ans. Non. Age n'est que douceur et mystères, et les mystères ne sont pas fait pour être dévoilés.

Alors pourquoi est-ce que tu as mal à la poitrine comme ça, Joey? Je ne sais pas.

Une bourrasque plus glaciale que les autres souffle, fait perler des larmes sur tes cils blonds, gerce tes lèvres d'un coup de vent. Ce n'est qu'un simple élan protecteur qui te prend, un instinct incontrôlable, quand tu la serres légèrement contre toi, ta main se posant délicatement sur son bras pour l'attirer doucement, d'une force presque fragile. ▬ Tu n'as pas froid? La voix sonne calmement même si tu luttes intérieurement contre les percutions de ton cœur battant, tandis que ta tête s'incline et se repose contre la sienne. Son parfum te donne le vertige. Si proches. Cœur pourtant serré d'une douleur que tu ne comprends pas, que tu détestes ressentir et qui t'affole. Tu te sens perdu dans tes émotions, que tu veux cacher au mieux; t'en as marre d'être transparent. Ton pouce caresse machinalement son épaule dans un geste répétitif et apaisant. Et en silence, timidement audacieuse, la main se glisse jusque sa nuque. Instant d'indécision; elle remonte caresser sa joue pour replacer une mèche perdue par le vent. Estomac serré que tu ignores, fermant les yeux.

closer, leaning, poison, innocent, gentle








hrp:
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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Jeu 4 Jan - 18:28

featuring Nebula  
« I'm the Chaos»



Gêne apparente procurant un doux plaisir au goût sucré de sa victorieuse puissance qui faisait ployer Joey sans qu'elle n'ait à le demander. Rougeur camouflant les taches de rousseur et le sourire se dessine sur les lèvres félines lorsqu'il cède, lorsqu'il répond à la remarque, confiant naïvement ses faiblesses au creux des paumes malfaisantes de la divinatrice. Et Age aperçoit le sourire, contemple sa signification, là où Hel sait qu'il est déjà perdu, qu'il n'est qu'un pauvre marin que la tempête va bientôt emporter. Culpabilité naissante qui s'offre au cœur perdue, tu finiras enterrée sous les regrets, Age. Age contemple l'innocence de l'espérance vive, l’envie de se refréner, de s’apaiser pour ne pas le briser vit inconsciemment, flammèche silencieuse qui lentement se ratatine sous le manque d’oxygène. Elle s'en veut Age, vit dans un regret éternel, les larmes se déversant dans un cœur asséché. Le froid l'embaume puis la chaleur vient alors que la tendresse n'est que fuyante. Elle est lasse de briser, Age et elle est lasse d'aimer la douleur comme un amant un peu trop déchaîné. Moquerie qui vient teindre son visage d'une blancheur falsifiée.

« Pourquoi toujours essayer de justifier tes capacités ? »

Pour vivre, il faut cesser de trembler Joey. Elle l'observe en silence, elle le contemple en secret, le Joey pensif, le Joey pessimiste. Le froid vient l'empaler et ses cheveux violement se soulèvent. Fraicheur tombante alors que l'heure de l'astre s'approche, le sang s'électrisant de la lumière argentée. Chaque soir les murmures s'effondrent de la courbe lunaire pour venir s’épancher dans l'oreille attentive d'Age. La lune lui murmure les secrets d'un monde dévoré, lui offre le caprice d'un destin déjà tracé. Le bras l’enlace, chaleur trop pourvue d'humanité. Enfer de bonheur et de tendresse. Age n'est pas faite pour survire dans les bras des Hommes. Il aurait dû choisir quelqu'un d'autre, Joey, quelqu'un à adorer. Caresse douce, enivrante, affection désaxée, d'un homme pour le diable, le cœur se brise en mille morceaux affligés. Mais Age ne résiste pas à noircir l'âme, et les lippes rosâtres se lèvent, s'approchent doucement en une malédiction. La chair effleure le coin des lèvres, à deux pas entre la tristesse et le bonheur, entre chair tendre et creux rosâtre. Car Age livre mais ne délivre, Age ne pardonne pas, Age ne cède pas. Les lèvres s'apposent sur le coin de la bouche, baiser fugace. Le rire vient jaillir, cristal chantant. Elle rit Age, elle rit de la stupidité des hommes et de leur pauvre tendresse. « Oh Joey.... Mon pauvre... » Et Age s'enfuit de sa poigne, s'envole vers le ciel éclairé. L'épiderme se déplie et Age contemple sa proie de toute sa hauteur. « Tu auras vraiment tout tenté pas vrai ? »

(c) chaotic evil
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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Mer 10 Jan - 20:28




Pas de réponse à ta question ou ton geste. Une vague de déception s'échoue au creux de ta poitrine et rien ne va plus lorsque tu entends ses mots piquants, qui ne font aucun sens dans tes oreilles. Quoi? Tu ne comprends pas et un air de panique passe dans tes yeux alors que tu fixes vainement la cime des arbres, sans oser tourner la tête ou même répondre.
Mais tout s'éclaire et une douce vague de chaleur t'envahit alors que ses lèvres pulpeuses se pressent au coin de ta bouche. Et après tout, qu'est-ce qui t'empêche de te tourner pour l'embrasser? Rien qu'un baiser, volé sans permission mais séduisant malgré tout. Il ne t'en manque pas le courage, fais-le Joey. Mais alors que tu te décides, elle s'éloigne déjà et son rire vrille tes tympans. Tu rêves de la sentir contre toi, de la maintenir dans tes bras et de l'avoir rien que pour toi. Mais tous les rêves ne se réalisent pas. Puis le rêve se change en cauchemar. Son ton te blesse comme un couteau enfoncé lentement dans ton ventre, et tu ne sais même pas pourquoi.

Sa voix sonne une dernière fois. Ton cœur s'emballe. Et le charme se brise, ne laissant qu'un être fragile et vulnérable sous ses débris. Tu ne comprends pas. Un instant ses lèvres frôlaient presque les tiennes, et la voilà debout, déjà bien loin. Une main vient se poser sur la joue embrassée, la caressant lentement sans but. Tu ne comprends pas. ▬ Mais... Voix basse et inaudible, le regard indécis devant toi, cherchant désespérément un point d'accroche. Tu tombes sur une fleur séchée par le gel, détruite lentement par les coups de vent qui lui arrachent uns à uns ses pétales gris-brun. Et le blond de ta chevelure s’éclaircit tandis que tu fermes le poing. Passe au platine quand tu baisses les épaules. S'habille d'un blanc polaire quand tu relèves les yeux vers elle. La sorcière magnifique qui ensorcèle ton cœur. C'est comme une flèche qui te perce la poitrine en un éclair et tu te mets à saigner.

Tu refuses de rester ignorant, par terre, sans comprendre, sans chance de guérison. Tes genoux craquent quand tu te lèves et tes mains tremblent en glissant dans les poches de ton pantalon. Même si tu domines par la hauteur. Même si tu as soif d'explications. Même si ses lèvres brulent encore ta peau et que tu en veux plus. Tu gardes à présent tes distances, luttant contre l'envie de lui prendre le bras pour la retenir. Ton regard s'assombrit mais il reste principalement triste et en quête de réponses. ▬ Attends, qu'est-ce que tu racontes? Tu ne paniques pas. Au contraire, tu es étonnement calme. Ta voix reflète cette immobilité, ce trouble caché. C'est comme une lourdeur qui t'écrase, un poids venu de nulle part, qui d'un coup s'est attaché à ton cœur et le traine vers le bas. Cette lourdeur que tu ne comprends pas. Tenté quoi, au juste? Les précédentes minutes défilent devant tes yeux, rembobinées par ton esprit à la recherche de réponse. Qu'as-tu dis? Qu'as-tu fais? Pour rajouter à ton malaise naissant, tes cicatrices se manifestent et les picotements jusqu'ici ignorés s'intensifient et t'arrachent une grimace de douleur. Ta peau blessée s'échauffe et te donnent des sensations de chaleur désagréables. T'essayes de repousser cet inconfort au fond de ton cerveau, une main venant machinalement appuyer contre ta poitrine pour tenter d'apaiser les brûlures. Tu veux faire un pas en avant, la retenir contre toi comme dans les grandes tragédies romantiques. Mais tu te trouves ridicule. Ridicule Joey. Les pieds restent plantés au sol, les mains restent enfoncées dans les poches, les cheveux restent blancs et toi tu restes là. Immobile et impassible quand quelque chose en toi se brise alors que tu plonges dans son regard heureux. Ce bonheur qui ne t'est pas destiné. Le piège se referme lentement sur toi, tu ne peux plus fuir, même si l'espoir anime encore tes prunelles embuées.

soft lips, breaking, clenched fist, white






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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Dim 14 Jan - 16:31

featuring Arizona & Age
« I'm the Chaos»


Fracas invisible d'un espoir depuis longtemps perdu, Joey pose sa main là où les lèvres douces s'étaient apposées, perdu et effaré par tant de choses qui le dépassent. Un petit son s'arrache de sa gorge, preuve tangible de sa perte dans ce labyrinthe sanglant de vertu délaissée, le regard ancré dans un néant sensitif en quête d'un ancrage qui lui, ne chancellera pas. La souffrance est un ichor divin, se déversant dans l’être assoiffé et Age s’envenime de ses afflictions si justement révélées. Douleur éphémère, abrutissante, se déversant dans ses veines, Joey est mort ce soir, Joey git là, réclamant une pitié à laquelle Age ne s'adonne jamais. Satisfaction maudite, Age miroite, fière de lui. Bravo Joey. Le blanc éclos, l’épidémie satine l’épiderme. Age s’installe dans son essence, gangrène l’âme autant que l’encéphale. «Je suis fière de toi Joey.»

Et le monstre s’approche, maléfice onirique, humain en déroute. Les mains se lèvent, cisaillent les mèches entre les doigts agiles. «Tu es magnifique.» Et Age contemple sa marque, sourire déchirant son visage. «Je voulais juste te pousser à réussir ta transformation.» Les doigts descendent, caressent, effleurent la joue, s’égarent sur les courbes d’un visage fragile, naïveté suintant par les pores d’une jeunesse abîmée. La tendresse éclot sur la joue tandis que le mouvement s’arrête. «Je ne voulais pas te blesser, juste t’encourager.»

Le doute envahit les primes azurées, et Age se ferait presque hésitante, Age se ferrait presque peinée. Les lippes se crispent en une moue peu assurée. Age mime l’inquiétude, l’angoisse effrite son visage. Mais le cœur hurle d’une joie malsaine, marasme goudronnant colorant le vermeil d’un noir éternel. Allégresse des déités, Age jouit de ce jeu, félicité perverse, elle se roule dans le péché, galvaude les justes et attire les entrailles, les oblige à se livrer. Les mains se lient aux siennes, et Age le tire à soi, Age l’entraine dans une danse, peut-être sa dernière. «Laissons les pas nous délivrer, veux tu ?»

(c) chaotic evil
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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age Mer 7 Fév - 23:21




Je suis fière de toi Joey. Tu ne comprends... pas vraiment. Tu observes ses gestes avenants. Elle s'avance, lève les mains, te sourit. Tu fermes les yeux, écoutes le son de sa voix tout en appréciant le contact de sa peau. Sourire à la fois gêné et heureux, elle a dit... que tu étais magnifique. À toi, Joey, ce garçon plus que maladroit.  L'inquiétude, pourtant, ne te quitte pas totalement. Mais comme toujours, tu ignores ce que tu ne comprends pas, tu laisses s'évader les doutes et les regrets. Deuxième tentative de ta part, une main s'avance pour se perdre dans son dos et l'autre s'échoue sur sa joue dans la plus fine douceur. ▬ Et toi tu es bien plus belle que magnifique. Tu te sens léger, tu as l'impression que tu peux enfin être toi-même, sans doute pour la première fois.

Transformation? Elle parle de tes cheveux, tu comprends. Tu lèves les yeux par réflexe, tire sur une mèche pour en voir la teinte. Sourcil levé, surpris. Pourquoi blancs? C'est bien inhabituel, toi qui est si coloré et vif d'habitude. Mais elle trouve ça magnifique et ses mots résonnent encore dans ta tête. Rythme cardiaque qui s'accélère et teinte rosée qui voile tes joues. ▬ Ils ont- encore changé? Silence bref où tu hésites avant de continuer. ▬ On dirait bien que tu as un petit effet sur moi. Tes yeux tombent dans les siens. Étincelle espiègle dans le regard, tu essayes. Tu tâtes le terrain. Tu n'es pas beau parleur mais il faut saisir sa chance.

Les picotements de tes cicatrices te rappellent à l'ordre, tu grimaces, agacé. Pourquoi maintenant, putain de merde. La main dans son dos revient appuyer sur ta poitrine, le plus discrètement possible. Ta peau s'échauffe, gonflée à bloc et prête pour une session modérément supportable de brûlures. Merci, le Feudeymon. Merci à ce connard de frimeur il y a six ans. Tu fermes les yeux, un instant, pour respirer un grand coup et te calmer. Ignorer la douleur comme tu sais le faire et te concentrer sur les choses importantes. Et tu rouvres les paupières sur elle, sublime actrice dont tu ne devines pas le jeu, tu retrouves un peu de confiance en toi, à tord. Puisqu'elle a l'air de t'aimer, un peu, finalement. Vos doigts s'entrelacent. Sourire amusé, regard bienveillant, et ta voix grave qui accepte sa proposition sans hésiter, sans réfléchir. Oublié, le livre, oubliées, les notes, oubliés les dragons. Tout est abandonné dans l'herbe gelée. Il n'y a plus qu'Age devant toi. ▬ Je te suis. ma belle. Ô Joey. Tu n'as pas osé, tu n'en es pas encore là.


shy smile, hands, trapped, walking






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Re: samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age

samedi le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait pour dimanche // age
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