Le Deal du moment : -50%
Trottinette électrique OCEAN DRIVE A9 avec ...
Voir le deal
299.99 €

downfall before midnight — yaroslav

Invité
Invité
avatar
downfall before midnight — yaroslav Mar 10 Oct - 17:35

Fall, Fall, Fall, Everything
EVEN THE REST HAVE FALLEN
downfall before midnight
Ses yeux ne se sont pas décrochés d'elle. Une passion gourmande et si mauvaise, un pêché qui coule le long de son corps. Nu, il pense. Il pense en la regardant. Il sait ce qu'elle aime, et il veut que ses désirs s’opèrent. Il attend. Elle l'appel. Il l'aime. Il veut sentir ses mains courir sur son corps, son torse, ses épaules, ses bras, il veut que sa peau frémisse sous son touché, que ses doigts s'enroule autour de ses mèches de cheveux, que ses lèvres viennent goûter ce sourire doux. Il aime. Son cœur ne bat que pour elle, sa lumière froide le réchauffe, sa robe blanche vient doucement caresser ses joues, sa douceur l'apaise. Il aime. Et il sait. Que tout ça n'est que mensonge.

La lune. La lune n'est qu'une séductrice vengeresse qui hurle à ses pions de détruire les enfants du soleil. Et ce soir, elle est là, forte, elle embrume son esprit, elle le prend dans ses bras. Et il sombre.
C'est effrayant, de sombrer. C'est une noyade sèche, l'air bloque vos poumons, votre gorge se serre, et vous perdez tout. Vos yeux n'arrivent plus à cerner la lumière, ils ne fixent que l'envie. Ils jalousent. Votre cœur bat, et pourtant, vous ne l'entendez plus. Vous n'êtes plus maître de rien. Vous avez beau hurler, vous débattre, plus rien n'est à vous. Elle vous a prit dans ses bras, et vous prend loin de votre monde. Vous êtes à elle.

30 minutes avant la chute.
Sa peau était humide, il transpirait. Ses mains elles, n'étaient qu'un amas de tremblements incompréhensifs. Son souffle se faisait court. Une odeur désagréable se dégageait de son corps frêle et fiévreux. La peur. Il était mort de peur.
Et il  courrait. Vite, rapidement, dans les longs couloirs vides de l'école. Tout le monde dort à ces heures là. Sa longue cape volait derrière lui, il n'était plus qu'une ombre rapide et étrangement silencieuse, qui se découpait dans la lumière de la nuit. Sa course était désespéré, car il connaissait la fin de l'histoire. Un bruit désagréable lui brouillait les sens, un crissement.. non. Une respiration. Une respiration rauque et difficile, qu'il entendait en boucle. La  sienne ? Non.. Lui, il haletait. A qui appartenait ce souffle. Cet étouffement de douleur.
Enfin. Il était arrivé. En précipitation, il ouvrit la porte et entra. Il entra et chercha du regard. De l'aide.

10 minutes avant la chute.
Depuis qu'il est tout petit, il adore les médecins, les hôpitaux, les infirmeries. Etrange, n'est-ce pas ? D'habitude on tend vers le contraire, on à horreur de ça. Pourtant, pour Croyance, cette odeur de médicaments, de propreté, ça le rassure. Il se dit qu'en ces lieux, rien ne peut lui arriver. Qu'il est protégé. Lâcheté ou naïveté, encore cette même question, et encore la même réponse, sûrement les deux. Et aujourd'hui encore, il aime y passer du temps. Il faut dire qu'avec sa petite santé, c'est un peu un must et une excuse pour revenir, encore et encore. Puis il y a cet infirmier. Froid, intimidant, fascinant. Cela ne le dérange pas, qu'un regard mauvais se pose sur son dos pour brûler sa peau. Car dans tout les cas, il ne s'en rend pas compte. Il aime. Croyance n'est qu'un être de cœur, ses sentiments ne sont pas teintés de mensonges, non, il aime.

5 minutes avant la chute.
La respiration était plus bruyante que tout à l'heure. Il n'avait pas eu le temps de se présenter, tout deux savaient déjà ce qu'il se passait. Comme un fantôme, il avait titubé et s'était laissé tomber sur un lit. Recroquevillé  sur lui même, il tremblait. Ses mains agrippaient son propre corps, comme s'il voulait se souvenir de ses courbes, de sa taille, de sa silhouette, avant de devenir cette monstruosité. Il n'arrivait plus à penser, il n'avait que mal. La douleur le rendait sourd, plus aucunes voix ne pouvaient réussir à l'atteindre, plus rien. Non, juste ses complaintes et ses gémissements.
Il ignorait ce qui était le pire. Être conscient, ou se laisser noyer complètement ? Pour lui, savoir ce qu'on est, est pire que d'ignorer.

Ô douces nuits de pleine lune, ce qu'il vous maudit.

The fall.
Son corps se tordit en deux, dans des craquements terribles, adoptants des angles étranges. Sa gorge produisait des gargouillis inquiétants. Puis la bête dévora l'humain.Une créature qui désormais, n'était même plus loup, ni même humain. Un entre deux incertains, qui rendait la chose malsaine. L'animal était dans un coin de l'infirmerie, replié sur elle même, couinant. La honte. Il avait honte de lui, de ce qu'il était. Et son regard pouvait voir, ses pensées fonctionnaient, son être réagissait. Il était prisonnier de son propre corps. La nuit passait lentement. La douleur faisait toujours frémir son corps, et dieu merci, les larmes n'étaient pas une option chez l'animal, car son visage en serait ravagé. Insoutenable, il n'avait qu'une envie, que cela cesse. Enfermé en ces lieux, le jeune sorcier attendait que ce jeu avec la lune se termine. Elle n’obtiendra rien de lui, encore une fois.

De temps en temps, son regard se posait faiblement sur l'unique homme en présence. Il espérait ne pas y croiser du mépris, il espérait ne pas y croiser de la haine, et surtout, il espérait ne pas y croiser du dégoût. Que pense t-il ? Quand il le regarde, que pense t-il ? Tout se tut.
Le rideau tombe. Ses yeux se font lourds. Les minutes passent, puis les heures, et la nuit tout entière fut engloutie par le temps. La douleur refusait de partir, et bientôt, la fatigue et la faiblesse vinrent danser à ses côtés. Son corps tout entier était fébrile. Son corps qui bientôt, quand les rayons chauds du soleil montèrent, reprit peu à peu sa forme. Fragile, comme une statue de porcelaine. Il tandis le bras, s'accrochant comme il pouvait au mur, et s'effondra maladroitement sur le sol dans un dernier râle. L'air frais fut la première réalité qui le prit tout entier. Le sol de l'infirmerie était glaciale, et son corps dépourvu de tout vêtements lui rappela bien vite que l'humain qu'il était n'était pas un grand combattant automnale. Faiblement, il tira sur le drap du lit le plus proche, et se couvrit avec. Toujours assit sur le sol, enveloppé dans ce fin tissu, la tête basse, il resta là. Immobile. Exténué. Tout ses membres étaient douloureux, comme prit de courbatures si puissantes, qu'un moindre mouvement le faisait grimacer.

Il venait de lutter contre l'ange, et avait perdu.
❝  .. Monsieur. Tuez le. ❞ Ce fut l'unique phrase qu'il réussit à murmurer, tirant un peu plus sur la couverture au niveau de ses épaules, pour se recroqueviller d'avantage sur lui même, ses genoux contre son torse.  ❝ … Je vous en supplie... tuez le .. ❞

Sa voix était rouée, et tremblante. Il s'adressait à Yaroslav sans même le regarder. Peut-être était il même parti ? Il avait perdu toute nuances du temps et de l'espace. Le contre-coup était violent. Assommant.



Dernière édition par Croyance A. Halloway le Dim 15 Oct - 15:25, édité 1 fois
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Sam 14 Oct - 22:00



downfall
before midnight ⁍ croyance



Perforation d’argent dans l’encre céleste; l’astre était un cercle parfait, gigantesque, un appel au burlesque. Et réponse il y avait eu, des corps distordus et des humains perdus, absorbés par une entité bestiale et trapue. La pleine lune dans toute sa splendeur, la plus épuisante des nuits, la plus lassante aussi - veiller sur des êtres altérés sans pouvoir sommeiller était désormais trop habituel pour réellement l’animer. Le danger n’était qu’un facteur sans réelle importance; un qu’il se savait capable de pallier presque avec négligence. Presque. Négligence apparente qui le laissait indifférent aux regards s’attardant sur sa chair, aux considérations qui s’agitaient dans les crânes lupins. Comme si, malgré le lieu protocolairement clos, les crocs jamais n’approcheraient sa peau, comme s’il était intouchable et bien loin de tous ces maux; toutes questions sur des possibilités déjà répondues et classées, plans déjà dressés, toutes solutions préparées, dans un instinct inculqué.
Aussi était-ce imperturbable et doté d’une vivacité languide qu’il se déplaçait entre les lits, dans l’odeur désagréable de fauve amenée par les élèves qui ne l’étaient qu’à moitié. C’est au compte-goutte que le temps passait, clepsydre désaxée qui ne cessait de ralentir le fil des instants. Plusieurs tasses de café avaient été ingérées au cours des heures, les prunelles s’évertuant à voguer d’un être à l’autre, surveillance lasse mais continue. Il était spectateur d’un numéro que beaucoup considéraient atrocité, les acteurs souvent bon premiers, mais demeurait imperturbable, à des années-lumières de se sentir concerné. Et finalement, le soleil pointa le bout de son nez, les rayons dorés éclairant peu à peu l’infirmerie.
Et tandis que les silhouettes reprenaient forme humaine, il rouvrait la salle et se servit un énième café, y versa boisson énergisée, battant à peine des cils dans les divers bruits soufflés, relâchés. Peu à peu, les élèves se relevaient, s’échappaient de l’infirmerie et de cette nuit sur des jambes fébriles de nouveau-nés. Ridicule. Sauf un. Et il savait très bien lequel c’était, lequel s’enivrait de ses blessures jusqu’à faire de lui son propre parjure; lequel était en train de se haïr et de devenir son propre bourreau et martyr. C'est en silence qu'il s'aventure près du lit supposé occupé; et c'est affligé que s'annonce l'élève en peine, étalé sur le carrelage glacé, à insuffler des propos désespérés. Durant quelques secondes, Yaroslav laisse le silence planer, étudiant la débordante fragilité du poufsouffle.
Aussi se décide-t-il à parler, sur un ton monotone si contrasté avec la voix fêlée de l'interlocuteur : « Merveilleuse idée, qu'est-ce qui me ferait plus plaisir qu'un assassinat de bon matin ? » L'évidence était la négation, inutile de dévoiler le sarcasme - il suintait de chaque mot, brillait par l'absence dans l'intonation. Il détourne les talons; quelques pas, et il ouvre une fenêtre, l'air gelé du matin s'engouffrant dans la salle, les rideaux claquant légèrement. Il s'adosse alors contre le rebord, œillant une nouvelle fois l'adolescent désœuvré. « Vous avez régurgité une boule de poil de trop cette fois-ci, je suppose. » Les prunelles de nouveau détournées, il sort une cigarette qu'il allume du bout de sa baguette - il n'était pas supposé fumer ici, mais peu lui importait. Il lui restait du temps avant que l'école s'active suffisamment pour qu'il y ait de nouveaux patients, pour masquer l'odeur, nettoyer les traces des loups-garous - heureusement, le recurvite enlevait tous les poils - et inciter le dernier d'entre eux à quitter les lieux. Mais pour l'instant, celui-ci pouvait être un divertissement amusant - il le savait depuis un certain temps.
made by pandora.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Dim 15 Oct - 15:23



Fall, Fall, Fall, everything
EVEN THE REST HAVE FALLEN
downfall before midnight

Ces odeurs. Doucement, elles vinrent charmer ses mœurs. Reconnaissables et pourtant si discrètes. Il se surprenait à apprécier les connaître. Un échappatoire, une branche dans le vide, et il s'y accroche fermement, les yeux clos, sans tomber. Quand ses sens s'envolaient, quand il ne restait que l'absence et le froid, ses odeurs venaient. Et tout retombait. Doucement et douloureusement. Le sang reprenait sa course mortuaire porteuse de vie, ses muscles se détendaient, son souffle détraqué embrassait un rythme doux et calme, presque inexistant. Son cœur se taisait, démon paternel de ses plaintes. Sablier fou, le temps n'était plus. Il n'y avait que ses odeurs.
Du café, de la fumée, des médicaments. Et ses mots. Ce timbre bien singulier qui sifflait entre ses lèvres. Ces phrases pourraient tout à fait en irriter plus d'un, mais Croyance lui, sourit. Ses doigts vinrent alors courir sur sa nuque, la refroidissant légèrement au passage, et il releva légèrement la tête, dévoilant son regard épuisé qui jusque là était caché sous ses mèches de cheveux limpides. Trop longs. Il devrait les couper sous peu, ce n'était plus possible. Il divague. Encore. Juste un peu. Les siens sont d'un noir si sombre... Il ne peut pas. Tuer cet animal en lui, il le sait depuis si longtemps, c'était presque devenu une poésie. Chaque fois, il lui réclamait cette punition salvatrice, mais il n'en obtenait rien.

Le jeune sorcier inspira une longue goulée d'air. Cette nouvelle respiration vint blesser ses poumons, et secouer sa fatigue, chassant légèrement cette névrose nocturne. Croyance resta un long moment silencieux, à simplement fixer l'infirmier fumer. Il pensait, à tout et à rien. Tout était dangereux, rien fut innocent. Et ce danger le porta à s'inquiéter sur le fait que le brun n'avait pas fermé l'oeil de la nuit par leur faute. Ce leur se transforma bien vite par un sa, douce magie du peu de confiance chez le loup garou. ❝  Je suis navré. Vous n'êtes .. pas trop fatigué ? ❞ Le froid. Un frisson vint parcourir son corps tout entier.

En effet, la salle se libérer des effluves d'un combat bien misérable entre animal et humain. Perdant intemporel, il subissait les aléas de la météo. Heureusement pour lui, et en connaissances de causes, il avait prit avec lui un petit sac avec des vêtements de rechanges. Il le tira alors à ses côtés, et en sortit un énorme pull en laine. Il était bien trop grand pour lui, et sentait une odeur d'homme qui ne lui était pas propre. Pour la simple et bonne raison que c'était le vêtement de son père. Il ne le prenait qu'après transformation, et cela calmait ses nerfs et ses inquiétudes. Comme une peluche, mais en plus pratique. Il l'enfila alors, lentement et avec soin, car ses membres étaient toujours incroyablement douloureux, et ses os produisaient des craquements incertains. Pour le bas, ce ne  fut qu'un vieux jogging confortable. Même s'il était habillé, il garda le drap sur ses épaules, et faiblement, se leva. D'un appui ferme sur le mur, pour ne pas s'écrouler, il lança un regard à l'infirmier. ❝ Vous fumez encore.. ❞ Simple remarque qui tendait à l'inquiéter en général, il fit un pas en avant, deux, puis d'une marche timide et silencieuse il s'approcha d'une fenêtre, pour y pencher légèrement la tête, s'aérant les esprits.


Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Jeu 19 Oct - 23:54



downfall
before midnight ⁍ croyance



Reposant silence; délaissé des râles et exhalations animales, l’air entaché de nicotine s’incrustait dans ses poumons, s’entichait des bronches. Il n’était que calme olympien; même avec le regard s’égarant sur sa figure, avec les respirations s’échouant sur ses tympans - à la fois cadeau et poison, son ouïe aiguisée. Il feignait de ne rien réaliser, la lourdeur des prunelles et les respirations délabrées, les espérances qui hantaient le pauvre Croyance - la mort tant attendue, et parfois quelque chose d’autre ; et il en rajoutait, ravivait les douleurs, car l’esprit est toujours plus divertissant à vif que cicatrisé. Le voir désirer la mort, cela l’aurait presque amené à rire; rire à s’en éclater la trachée. Il l’avait vue, la Faucheuse, sous maintes coutures, scrutée à l’usure. Les yeux creux et la raideur cadavérique, les peaux d’albâtre souvent bleuâtres, estropiées, glacées. Ça l’avait atrophié, quelque part; son coeur était comme désossé, les mœurs enterrées et les amitiés imitées; accueillant les ignominies du monde sans la moindre réaction.
Et c’est cette même absence qui régnait lorsque l’adolescent chercha à crever le silence, avec une quelconque banalité qui ne provoquait qu'un ennui profond. Un Je l'ai connu plus divertissant file dans son crâne; et il ignore de s'il parle de ses sermons vains mais convaincus qu'il assène de son égoïste sympathie - se sentir utile pour faire remonter l'estime - ou de son pathos qui inonde habituellement l'infirmerie; élucubrations vaseuses s'échappant des lèvres au travers du désespoir.
« Non, évidemment. Comme tous mes homologues infirmiers je suis un zombie qui n'a aucun besoin de me reposer. » souffle-t-il avec la fumée, désabusé; sans prendre la peine de regarder l'interlocuteur. « Tout est fait pour que l'on veille jours et nuits sur des humains à moitié chiens, notre passion. »
Et, bien qu'il n'y en ait nullement besoin, ça dégouline de dédain.

Puis c'est l'ennui qui luit dans les prunelles lorsqu'il aperçoit l'élève défaillir sur ses jambes, s'en tenir au mur pour ne pas s'effondrer de nouveau sur la céramique. Il l'observe quelques instants; sans même songer à lui venir en aide, se contentant d'expirer de nouveau le tabac respiré. Il scrute les cheveux blancs cassés et l'innocence presque trop brute pour être vraie, la blancheur mais pas dans toute sa splendeur -
il y préfère l'ivoire des os. « Vous arrivez à marcher aussi bien qu'à vous suicider. » qu'il commente avant même de répondre à la locution qui lui était adressée, bien que conscient de l'inquiétude tacite. Ça ne lui avait pas manqué, les indigestions de potions tue-loups à répétition, et les lavages gastriques en communion. Toute distraction avait ses mauvais côtés, mais il espérait que les siens mettraient quelque temps à pointer leur nez de nouveau. « L'odeur du tabac reste plus agréable que celle du chien mouillé. Et tiens, vous êtes bien placés pour faire des remarques sur ce genre de comportement auto-destructeurs, hm ? »
La date de sa mort ne lui a jamais importé - tout ce qu'il veut; c'est pouvoir jouer son jeu, avec ses règles, tout en gardant les pieds sur terre. Les illusions de grandeur, c'est la pire des faiblesses.
made by pandora.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Dim 22 Oct - 16:01

fall, fall, fall, everything
EVEN THE REST HAVE FALLEN
downfall before midnight
Des humains à moitié chien. Le jeune homme tourna son regard sur l'infirmier, et arqua un sourcil. Ces mots, tranchants et rapides, venaient se planter avec une délicatesse propre à la médecine dans son ego. Fort heureusement pour lui, il n'en avait pas, cela ne faisait donc que traverser un voile fantomatique qui s'évaporait par la suite.
Appuyé sur le rebord de la fenêtre, il se contenta de sourire faiblement, observant le paysage sans grand intérêt, plus pour se forcer à fixer autre chose que la peau limpide de l'infirmier, ses cheveux ébènes et ses lèvres qui lentement, se posaient sur ce bâton de nicotine, poison légal et létal.
Croyance ne répondit rien à ses dires acerbes, et n'en sentit aucune animosité. C'était pour lui, une habitude doucereuse. Ceci dit, il était particulièrement en forme ce matin.
D'une fatigue commune, le jeune sorcier vint basculer légèrement sa tête en avant, permettant à ses doigts de se loger dans ses mèches décolorées. Il les accrocha un peu, oubliant tant bien que mal les douleurs physiques que lui offrait son corps. Bon sang, ce qu'il avait horreur de ses transformations. D'un point de vu moral, comme sensoriel, c'était un vrai désastre.

Le loup-garou resta un instant ainsi, à profiter de la brise intemporel du vent, et de l'odeur de la fumer, sans un mot. C'était calme, apaisant. Bien que sa présence n'était sûrement pas la plus chaleureuse qu'il puisse offrir pour Yaroslav, il restait. D'un égoïsme complètement assumé, lui, savourait ce temps, cet espace et cette fraction de seconde que lui offrait l'infirmier. Car bientôt, il devra se noyer de nouveau dans cette foule ambiante de bruit, il devra luter contre les complaintes de ses mœurs, qui lui hurlent sans cesse qu'il fait bien trop peu attention à ses fréquentations, et que ses amourettes vont finir par le tuer. Idiot de Croyance, parfois il devrait perdre un peu plus de temps à écouter ces dires plutôt que de n'en faire qu'à sa tête, l'esprit embrumé par Eros.

« J'ose espérer que c'était du sucre .. que vous avez rajouté dans votre café …. Hm ? » Ah. A quoi joue t-il ? Parler ainsi à un supérieur, qui plus est à l'homme qui le soigne chaque fois qu'il est malade et s'occupe de lui lors des pleines lunes, ce n'était pas vraiment très respectueux. Mais l'inquiétude et le soucis avaient prit le dessus sur ses idéologies, et il ne répondait plus de son chef. Le jeune homme avait l'impression d'avoir jeté une bombe à ses propres pieds, mais il n'en fit rien. Il resta là, dans la même position, ses doigts entremêlés dans ses cheveux, comme s'ils cherchaient quelque chose, une réponse, un doute, et la tête entre ses bras, posé sur le rebord de cette fenêtre.
C'était bien trop agréable pour qu'il s'y recule.

« … Et je ne suis pas suicidaire Monsieur. Loin de là me vient cette idée. Je suis simplement .. un meurtrier bien maladroit. » Le blanc souffla un petit rire étouffé par la neutralité de ses propos. Plus une blague à lui même, un sarcasme pointé sur sa petite personne.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Dim 5 Nov - 1:28



downfall
before midnight ⁍ croyance


Silhouette d'une pâleur décharnée qu'il ignore; prunelles vides qui s'évident à scruter les environs, à éviter la présence à ses côtés, concentrée sur la contemplation de l'extérieur, de l'ailleurs. Instant fugitif d'une tranquillité relative; car l'autrui sait au moins apprécier le silence, sourire face à l'offense. Et si parfois, les regards semblent un peu trop lourd, cherchent à raccourcir démesurément la distance, il ne fait que prétendre l'ignorance, rien de tout cela n'amenant de réelle conséquence, juste quelques 'remontrances', aussi vaines que sucrées. Un regard circulaire dans la salle lui offre quelques images supplémentaires - carrelage immaculé, jointures d'albâtre dans chevelure nacrée - et ses billes noires qui réceptionnent les phrases sans l'ombre d'une réaction, même le rire murmuré.

Étrangement, même si les affronts de Croyance se constituaient toujours d'une inquiétude déplacée, ça semblait toujours différent; nouvelle facette d'une pièce mainte fois jouée, répétée; à s'en inscrire le rythme dans les réflexes et murmures soufflés. Mais cette fois-ci, une étincelle manquait - la rouille de l'été qui s'était invitée. Comme un défi silencieux, il ingurgite une nouvelle gorgée de café, jusqu'alors délaissé sur le rebord. L'amertume pétillante s'invite sur ses papilles, le liquide valsant dans sa bouche tandis qu'il écrase le mégot contre la pierre. « Aurais-je l'habitude d'y mettre autre chose ? » qu'il souffle, mensonge qu'il n'a nullement besoin de souligner. « Voudriez-vous y goûter pour vous en assurer ? » qu'il murmure, et une nouvelle lueur brille dans le gouffre de son regard.
Un trouble incertain, comme s'il ignorait lui-même la teneur exacte de ses propos - il cherchait juste à intriguer pour l'attirer plus, pour en faire son fou qui s'ignorait, l'inconditionnelle pièce qui le divertirait. Il dépose alors la tasse entre eux deux, regard toujours prostré sur le poufsouffle. « Mettriez-vous votre vie en des mains en lesquelles vous n'avez même pas confiance pour quelque chose d'aussi anodin ? » Le Evidemment, et ce n'est même pas un compliment est plus que sous-jacent; et il sait l'adolescent capable de le capter, de par les moments passés.

Et il se redresse, se détourne, d'un seul mouvement, délaissant sa tasse à la proximité de l'autre être. « A croire qu'il n'y a pas assez de cours dispensés ici, il en faudrait désormais pour les meurtriers et les suicidaires. » qu'il marmonne, comme désabusé. « Ce n'est pas de la maladresse, juste que vous espérez toujours être sauvé, Croyance. » Cette fois-ci, c'est presque de la moquerie qui perce dans la voix; mais l'impassibilité est toujours au rendez-vous lorsque, après un recurvite informulé lancé sur un lit, il se tourne de nouveau vers l'élève. « Dommage que personne ne soit prêt à être votre salvation. »
made by pandora.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Jeu 9 Nov - 15:09

fall, fall, fall, everything
EVEN THE REST HAVE FALLEN
downfall before midnight
Il ne pouvait pas, faiblesse incontrôlée, les murmures de l'autre était la faiblesse de l'un. C'est d'un frisson honteux que son corps fut prit, et ses yeux, envoûté par une force inconnue, se fermèrent. Berceuse teintée de sarcasme, il ne décelait que la douceur et oubliait le reste. Il n'oubliait même pas à vrai dire, il trouvait simplement cela charmant. Grand mot qui hors contexte pourrait en faire rire certains, mais c'était une certitude. Cette froideur attirante et ces mots empoisonnés n'étaient que tentation pour le loup garou. Lui qui ne connaît que douceur, sucre et miel, son corps était comme attiré par cette rudesses.
Un sursaut. Il ne s'attendait pas vraiment à ce que Yaroslav réponde à sa remarque sur le café, et riva son regard sur lui, puis sur la tasse. Bien sûr qu'il connaît déjà la réponse, tout le monde le sait dans cette école, que Croyance se jetterait bien volontiers sous un train pour sauver un être aimé. Tout le monde sauf lui, qui ne se voyait pas assez brave pour accomplir ce genre de d'agissements. L'auteur confirme cette thèse naïve, le jeune homme n'était qu'amour et compassion, tandis que son corps n'était qu'enveloppe charnelle, il n'y voyait pas d’intérêt, la faire brûler n'est pas un danger.

Ses iris brumeuses contemplaient en silence l'intérieur de la tasse laissée à l'abandon, alors que l'infirmier s'occupait des lits. Goûter au nectar des insomniaques, se plonger dans les saveurs d'un idéal bien trop loin. Le blanc tendit la main, et ramena la tasse en face de lui. Était-ce impolis ? Très sûrement oui, mais il ne voulait pas s'arrêter.
Le sorcier ne disait pas un mot, et avait ramené une mèche de cheveux blanches derrière son oreille. Il était comme captivé. Lentement, il porta la tasse à ses lèvres, mais n'en fit rien, il ferma les yeux et huma simplement l'arum de la boisson.

« … Je m'inquiète. » Et sans ajouter d'autres essences inutiles, il bu une gorgée de ce café. Saveur âpre qui vint se ruer dans sa gorge, il fronça un peu les sourcils. Pas très grand fan de cette boisson énergisante, il préférait les douceurs du sucre et du cacao.

Il reposa ensuite la tasse là où elle était supposée rester, et essuya le coin de ses lèvres brunes d'un revers de pouce. Puis ces dernières phrases le font frissonner, alors il se tourna lui aussi pour observer le brun. Ses yeux s'égare un peu, sa vision se trouble, puis il cligna des yeux. Rideau de cils laiteux qui s'écrase sur sa peau tout aussi blanche, il n'en est rien.
Ses réponses, Croyance ne parvenait pas à les dire. Qu'il n'était pas à plaindre, et que cette salvation, elle lui était donné. 7 minutes après ses transformations, le temps d'une cigarette, de quelques mots échangés, c'était ça, son sauvetage divin.

Non, il n'en dit rien. Mais il sourit, et souffla même un petit rire, le cachant par le dos de sa main délicatement posé sur son sourire éclatant auquel il a tant honte. « Pardonnez mon rire, mais … »
Mais quoi ? De plus, ce n'était absolument pas un amusement sarcastique ou mauvais comme les autres peuvent le faire, c'était une simple plaisanterie personnelle, un attendrissement certain, une douceur désabusée qu'il ne parvenait à exprimer.
C'était un problème bien complexe. Et après de longues réflexions, il n'y avait toujours pas de réponse à cet échange secret. Le loup garou devait tout garder pour lui, évidence aveuglante, même un idiot s'en rendrait compte.

« Je pense … qu'on me sauve plus que vous ne l'imaginez. » Il fit une légère pause,
silencieuse, timide, puis ajouta « Et vous ? »
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Dim 12 Nov - 19:30



downfall
before midnight ⁍ croyance


Une à une, d'un geste de baguette travaillé et perfectionné par l'habitude; les literies redeviennent salubres et immaculées. Son regard inquisiteur s'évade de temps à autres; observant l'autre par à-coups, la manière dont il approche la tasse, s'aventure à la renifler ( réellement comme un animal ), comme si en cet instant, son monde semblait se résumer à ce seul objet.
L'effet qu'il avait sur cet adolescent était enivrant, l'impression qu'un simple geste pouvait réveiller fébrilité et perturber son attention. Il s'étant lancé lui-même dans les problèmes, attaché à l'ébène; à croire que sa seule passion était de se plonger dans les tourments.

Yaroslav ne daigne répondre au commentaire; claquant de la langue en dardant le regard sur le mur blanc, comme s'il réagissait à tout autre chose, une quelconque formulation s'agitant dans l'encéphale. L'inquiétude lui avait toujours semblé une bien piètre faiblesse; quelque chose à arborer lorsqu'on avait du temps à perdre et un esprit qui manquait de finesse. Un principe qu'il n'aurait eu aucune peine à énoncer; mais il jugeait déjà avoir suffisamment parlé - il lui restait de nombreuses heures à supporter des élèves, des réflexions à mener, et pas tant d'énergie à dépenser.
Et la phrase suivante l'avait suffisamment intéressé pour qu'il se décide à détacher ses billes noires du mur, les porter sur l'élève. S'éloignant des lits désormais astiqués, il rejoint finalement l'autre, hanche appuyée contre le rebord de fenêtre, et d'une main se saisit de la tasse délaissée, sans se préoccuper de la proximité provoquée, de la brise jouant de nouveau avec la chevelure d'encre. Prunelles pointées sur l'énergumène platiné, comme s'il y cherchait une imposture qu'il n'avait su déceler jusqu'alors.
« Pensez-vous que j'ai besoin d'aide ? » souffle-t-il, détachant chaque syllabe comme s'il parlait à un enfant déficient. Et il incline la tête, doucement, légèrement; un vague pencher la tête sur le côté gauche appelle aux émotions s'invitant dans son crâne durant un instant fugitif. Comme un être en quête de rédemption, les traits légèrement plus lâches - à croire que même tenter de le paraître était crédible. « Voudriez-vous être mon bon samaritain, élève Halloway ? »
Alors il tend le bras, main s'infiltrant à l'extérieur; renversant le contenu de la tasse sur le sol éloigné. Son regard toujours figé, visage impassible, allant jusqu'à ne pas cligner des yeux; comme si tout cela n'avait rien de vivant, ni d'étrange. « Êtes-vous à ce point certain que sauver les autres vous permettra de vous sauver ? Parce que - » Sa prise sur la tasse se défait, la céramique allant s'éclater distinctement sur la pierre ; fracas comme un glas. Glas d'un espoir; s'il en restait chez le poufsouffle, s'il en avait fait renaître un à cet instant. Et finalement, lorsqu'il termine sa tirade, sa nuque redevient droite, et un sourcil est haussé, seul indice de vivacité dans sa figure. « - c'est une vie qui vous sied par sa stupidité. »
made by pandora.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Mer 15 Nov - 0:52

fall, fall, fall, everything
EVEN THE REST HAVE FALLEN
downfall before midnight
Ce liquide se mit à couler lentement sur son torse, brûlant peu à peu sa peau, rougissante, rose dans un  champ de givre. Un frisson, un soupir, la substance se repend sur sa cuisse, immaculée, neutre, puis sur le sol. Bien sûr, elle était passée sur sa gorge, l'enroulant d'une douleur nouvelle, étau au goût amer. Rien de tout ça n'était réel, une plaisanterie sous le signe du diable, qui s'incrustait sur le coin de ses lèvres alors qu'il parlait, s'adressait à l'élève. Erreur première, ce poison ne le rendait que plus fébrile. Ses prunelles ombrageuses s'égaraient maladroitement sur ses cheveux d'ébènes, y trouvant une réponse, une once de douceur, fugace, il n'en veut pas. Croyance s'habituait au tranchent de cette lame qu'il embrassait sans retenu.
Ses mots découpent lentement son corps, simple expérience dans un laboratoire aux couleurs pourpres, il s'y prélasse, allongé sur ce lit stérile, il le laisse fouiller dans son cœur, ses entrailles, ses yeux. Tout lui est dû, il n'est plus que désir et impulsion.

Fracas sourd, sursaut indécent. La tasse venait de se briser, déversant son contenu sur le sol. Ses mots eux, venaient de s'incruster dans sa peau à jamais, comme marqué au fer blanc, son sang battait dans ses veines, bouillant, jeune, sauvage.

« Je n'ai pas la prétention … d'être cela pour vous. N'y même d'y songer. » Il s'accroupit, et attrapant les morceaux de la tasse une par une, il resta là, à observer son reflet fade et effacé dans cette marre de café qui n'avait pas lieu d'être. Croyance était là, métaphore biblique ou non, tableau dans une parfaite scène de théâtre, à genoux devant cette sombre d'un noir délicieux. « Vous avez le droit de me traiter de tout les noms .. » C'était une autorisation malsaine, il vendait son âme « .. mais stupidité ne me réjouis pas. »

La porcelaine se serre dans sa main, le loup garou se leva, crayonné maladroit dans une pièce parfaitement tenue, il est frêle. Sa main se leva à son tour au dessus du vide, par la fenêtre, et il lâcha tout. S'accompagnait à cette chute d'un objet mort quelques perles sanguines qui s'échappaient de l'intérieur de sa main d'ivoire.

« La stupidité voudrait dire que l'individu n'a même pas conscience de ses choix … »

Ses yeux laiteux se posèrent lentement sur l'infirmier alors qu'il ramenait sa main contre sa cuisse, toujours adossé au mur, oiseau fatigué  d'une longue volée nocturne, il n'essaie même pas de cacher sa faiblesse moral et physique. « Je suis conscient. »

Ses mots voulaient tout dire, d'une certaine manière. Il savait Yaroslav assez intelligent ( ou fourbe, allez savoir ) pour comprendre, et s'y attacher, comme d'une opportunité stupide, et lui passer la corde au cou. De sa main pure, il redressa légèrement le col de son pull, cachant ses lèvres. Le froid commençait à les ronger, et il n'était maintenant plus protégé par l'ivresse d'une métamorphose tout juste faite.

L'ange venait de sombrer dans l'étreinte d'un diable succube qui ne désirait rien, il venait de signer un arrêt définitif, il venait d'offrir son âme, il venait de mourir. Et ce fut les dernières larmes de l'ange. Look what you've done.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Mar 26 Déc - 17:39



downfall
before midnight ⁍ croyance


Le sablier s'écoule inlassablement; et dans les maigres instants comme celui-ci, ses prévisions coïncident avec les événements. Les sous-entendus s'amoncellent à la lisière des mots, si proches qu'ils sont presque tangibles; dorlotés d'une clarté nébuleuse, connue et reconnue - et là, ce n'est que l'orée, l'entrée d'une forêt bien plus alambiquée, maintes fois traversée. Le monde n'est que trouble grisaille, fumée d'écailles qui recouvre la réalité à la bouche béante, qui bâille des visions et mensonges constamment - relativité trop éprouvée, du blanc au noir il n'y a qu'un souffle.
Les prunelles d'obsidienne poursuivent la céramique immaculée et les larmes de sang, l'inéluctable chute des éclats sur la pierre glacée en contrebas, inébranlables face au fracas. Et le silence étreint la pièce de nouveau durant quelques secondes de latence, où son regard vaque à la vaine contemplation de la fenêtre, actes et phrases passant au travers de lui comme des fantômes. Jusqu'à ce que sa main se saisisse des phalanges de l'élève, les entachant de la senteur de nicotine; alors qu'il scrute la mince fissure de la chair, les grains sanglants s'en échappant.
Puis son regard s'implante dans celui de l'autre, tandis que de sa main libre il récupère sa baguette, exécutant un silencieux vulnera sanentur, résorbant la fine blessure. « De tous les noms, réellement ? » qu'il souffle, s'enhardissant à raffermir sa prise sur la main prisonnière. « Même tapis ? Même animal ?  » Et il relâche son emprise, s'éloigne de quelques pas, enfouissant finalement l'une de ses mains dans la poche de sa blouse blanche. Blanche comme sol et murs, blanche comme un éclair déchirant le ciel, comme l'ivoire des os et la putrescence des liquides infectés.
Blanc comme la chevelure que l'autre main va effleurer, avant de se loger dans le renfoncement du vêtement. Blanc comme ses dents qu'il découvre finalement, lèvres faiblement étirées en un sourire, tout juste perceptible. C'était presque enivrant; quelques gestes insignifiants et il tenait l'autre en sa possession. Comme s'il pouvait en faire sa chose d'un claquement de doigts.
Croyance était un jeu; celui de tester la naïveté et l'attachement sans fondements - d'investiguer jusqu'où ça pouvait le mener, combien il était aisé de retourner un cerveau, de détraquer un esprit comme le sien l'avait été. Et c'était à chaque fois plus satisfaisant, de s'insinuer plus loin dans son crâne, de rendre sa présence toujours plus nécessaire, son absence toujours plus amère.

Et finalement, ses iris toujours incrustées sur la figure de l'élève, il poursuivit, maigre sourire hantant toujours les lippes, fausse interrogation luisant les prunelles : « L'es-tu vraiment, conscient, de ce qui t'entoure ?  » Première fois qu'il se permettait l'écart du tutoiement, alors qu'il prenait finalement en compte le froid glacial et les frissonnements du Poufsouffle, fermant la fenêtre.
made by pandora.


hrp:
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Mer 27 Déc - 23:30

fall, fall, fall, everything
EVEN THE REST HAVE FALLEN
downfall before midnight
Funambule accroché à un drap de la lune, il tentait de contenir son cœur, d'apaiser ses pensées. Tout n'était que poésie à l'eau de rose au saveur sanguine, qui s'accrochait à son palet, tentant de le faire sombrer dans un désir plus que considérable. Ce souffle il pouvait le sentir sur sa peau, glisser sur ses épaules, sa nuque, et son cou, lui ôtant tout souffle, toute conscience. Et un contact. Le funambule venait de tomber, il s'écrasait encore et encore sur le sol, tandis que son cœur se tenait au bord de ses lèvres. Croyance soutenait le regard de l'infirmier sans aucun mal, c'était un océan, c'était un ciel, c'était aussi une prison, et il venait de s'y condamner. Un frisson avait parcouru son corps entier, une décharge, un ordre puissant qui le tordait en deux d'une impatience qu'il ne se pardonnerait jamais.

« … »

Une barrière se brise, les peaux s'effleurent. C'était sans voix que l'enfant de la lune observait Yaroslav. Tu ? Depuis quand osait il prononcer ce mot bien vulgaire qui était pourtant si délicieux. Gourmandise, premier pêcher, que viens-tu faire ici, torturer cette pauvre âme qui ne demande qu'un peu de paix. Ô combien il s'en voudra. Ô combien il s'en veut. Blâmer la chair n'était qu'une maigre consolation. Blâmer le souffle était un ridicule bien pathétique. Mais c'est ce qu'il fit, il repoussa tout, il oublia son nom, il oublia son titre, il oublia sa place et sa présence. Il n'était que regret amer et amour brûlant.

« .. Oui j'en ai conscience. »

A ses mots, Croyance fit un pas en avant, glissa sa main dans celle du brun, l'attirant doucement vers lui, comme une invitation à danser, une danse naïve, une danse mortelle qui se soldera d'un coup de couteau, d'une réalité fulgurante, d'un pardon qui ne se fera pardonner.
Et ses lèvres se posèrent contre celles de l'infirmier, ses yeux se fermèrent, son cœur se mit en pause. Tout venait de s'arrêter, de se suspendre sur une seconde, frêle et fragile, en équilibre instable avec cet artiste équilibriste qui tanguait sur son fil d'Ariane. Le sang du loup battait trop vite dans ses veines. Un baiser chaste. Mais un baiser quand même. Cette saveur qu'il ne faisait qu’effleurer, ce goût de nicotine qui, timidement, il épousait.

Il avait froid, sa peau était glaciale, et pourtant, il brûlait de l'intérieur. Une douceur affligeante, ses joues venaient de petit à petit, prendre une teinte rosée. Bon sang, Croyance Halloway venait d'embrasser le diable.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Dim 7 Jan - 15:37



downfall
before midnight ⁍ croyance



Il avait toujours trouvé les croyances et les espérances futiles, antre béante ne menant qu’à se fourvoyer, qu’à se conforter dans des illusions tronquées. Il avait assisté trop de fois aux suites, aux chutes fracassantes lorsque le couperet s’invitait afin d’y mettre fin pour avoir le luxe d’admirer, arborer ne serait-ce qu’un brin de ses sentiments. Il n’était pas (plus) de ces personnes-là; ne s’autorisant qu’une coupante rationalité, qu’un intérêt neutre et désabusé, né d’un vague amusement pour tous les autres, les étrangers. Et leur faillite était devenue un spectacle; comme de multiples Icares s’affaissant, la chaleur réconfortante tant recherchée étant devenue infernal incendie; leur ailes des cendres fumantes, brûlantes.

L’observation tranquille de l’élève en face lui avait offert bien des informations, la fébrilité si présente qu’il lui semblait entendre les battements erratiques d’un coeur acharné, le frisson vrillant l’épiderme sans sommation. Puis vient l’impulsion d’une ambition qu’il n’avait pas jugée si forte; la sinueuse compréhension lorsqu’une main s’échoue à l’arrière de son crâne, les réactions qui se dessinent dans l’encéphale et le calcul déjà terminé lorsque les lèvres s’écrasent sur les siennes.
C’est une autre figure qui se dessine sous ses paupières closes alors qu’il prend sur lui, qu’il se décide à faire voltiger pour mieux briser l’idée, asséner la réalité. C’est une autre mâchoire qu’il s’imagine lorsque ses phalanges viennent s’y glisser jusqu’à l’arrière de la tête, se refermant sur quelques mèches d’un blanc éclatant. Et une fois de plus; il feint, feint l’éclosion d’un quelque chose en son thorax, le déraillement d’un souffle, l’exquis ressenti de la chaleur contre sa peau, l’appréciation d’un baiser en y répondant durant quelques instants.
Puis il y met fin, s’écartant soudainement; prunelles vides et expression creuse mais la mâchoire serrée ; tissu de mensonge déjà déchiré alors que le dégoût s’incruste peu à peu sur ses traits. Et, enfin, enfin il peut laisser le froid reprendre sa place, la glace brûler les ardeurs du doré et ruiner son envolée. Alors sa prise sur la chevelure se raffermit; et il tire, arc-boutant la nuque de l’élève tandis que son pied vint heurter l’arrière de la rotule, le faisant atterrir brusquement sur les genoux.
Puis il se penche, regard vibrant d’une émotion contenue, et laisse son fiel se déverser dans sa voix, les épines cinglantes y percer la coquille habituelle de neutralité; tandis qu’il murmure, la voix s'égrenant étrangement dans la tension : « Le seul endroit où votre bouche peut me toucher, Halloway, c’est mes chaussures.  » Saisie discrète de sa baguette, et il exécute un incarcerem informulé; l'entravant ainsi au sol et relâchant finalement la prise sur les mèches immaculées avec une lenteur délibérée.
Se détournant, il attrape une nouvelle cigarette qu'il coince entre ses lèvres, l'allumant d'un incendio tout en toisant nonchalamment le poufsouffle, adossé contre le rebord de fenêtre. Avant toute chose, il prit une profonde inspiration, refermant ses paupières pour un moment, comme pour se recentrer et ne pas déraper. Et lorsqu'il les rouvrit; ses prunelles étaient déjà plus claires, plus fixes. « Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire de vous, s'il n'est même pas possible de vous tutoyer ? Faut-il vous domestiquer ? Vous castrer ? » Il secoue légèrement la tête, comme navré, comme si un si regrettable traversait son esprit; alors que ce n'était rien d'autre que l'occasion rêvée pour raffermir son emprise. « Première leçon, Halloway. Quand on commet telle infraction et qu'on est préfet, on se retire des points. » Et il respire de la nicotine une nouvelle fois sans prendre la peine d'ouvrir la fenêtre, l'odeur s'incrustant dans les murs et la peinture.
made by pandora.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Dim 21 Jan - 3:07

fall, fall, fall, everything
EVEN THE REST HAVE FALLEN
downfall before midnight
Est-il imaginable que Dieu ait pu, par rancune, créer l'homme à son image dans le seul but de le rendre fou ? Modelage parfait, courbes séductrices dans une enveloppe de glace. Glace éternelle qui ne fond que dans la satisfaction malsaine d'un regard qui s'éteint, d'une âme qui abandonne et ne s'accroche qu'à son désespoir naissant. Folie. Elle s'attache, s'enroule, et jamais ne lâche. Elle est là, toujours, au fond des esprits. Et aujourd'hui, elle venait de prendre possession sur cet ange bien trop salit par la vie humaine.
Cette main qui vint se glisser sur l'angle de sa mâchoire et dans ses cheveux, ce soupir contre le sien, cette brûlure distincte qui vint naître dans sa poitrine, tout était trop réel. Trop futile, trop improbable, un mensonge, une illusion. Mais Croyance, d'une naïveté presque lassante, ne l’aperçu pas. Son esprit venait d'arrêter de tourner, il n'y avait plus de voix dans sa tête, il n'y avait que le bruit de son sang qui battait dans ses tempes, le rendant sourd.

Puis ce fut la chute, encore, et non métaphorique, non parcelle, mais brutal. Ses doigts qui de par son touché l'avait brûlé, venait de maintenant tirer bien trop fort sur ses mèches blanches, et ce coup dans ses appuis forcèrent son corps à se cambrer sur le sol. Cette folie il l'avait embrassé le temps d'un instant, et maintenant sa tête était plongée dans une bassine d'eau froide, la buée de son corps en ébullition rendait les choses trop floues pour l'instant, les mots parvenait difficilement à ses oreilles.

« .. j- » Pas le temps de formuler quoi que ce soit, car les mots vinrent s'écraser. Son âme. Son cœur. Ses reins. Ses poumons. Tout se ternit, tout devient sombre, plaques de maladie, peste noire qui vint faire gargouiller son estomac d'afflux gastrique ; de regret. Corrosif, ça ronge son intérieur, les larmes, brûlantes, vinrent accourir aux portes de sa vision. Force surnaturelle, il les ravale.
Un sortilège, un mot interdit prononcé, un abus. Son corps s'arque dans une complainte étouffé par une magie qu'il avait tendance à oublier. Attiré par le sol, par les entrailles d'une honte plus que présente, tout s'éteint, tout devient flou. Les cordes, agissants comme des serpents autour d'Eve, viennent retenir son corps désireux de plus.


« … Le démon du mal est l'un des instincts premiers du cœur humain. »

Sa voix tremble, son souffle se perd, il n'est que carcasse écrasée sur ce sol limpide. Blancheur parmi tant d'autres, mèches blanches, mais les mauvaises, pâleur, mais pas la bonne, genre, pas le sien. Citer des grands esprits dans un pareil moment ? À quoi pense t-il l'idiot. Son regard cherche celui de l'infirmier, tandis que sa respiration s'accélère. Dans un mauvais sens, faiblesse, il ne tient qu'à un fil et il sait que tout peut basculer. Il sent son corps glisser parmi les entrailles du monde, il sent son cœur flancher de nouveau, redécouvrir dans cette noirceur sans fond cette beauté lumineuse qu'il est le seul à voir. De loin, car jamais il ne l'effleurera.

Tentative veine de se redresser, tout en lui est bloqué, son corps tremble.
« … Monsieur. » Les mots ne parviennent pas à sortir dans un ordre précis, alors il abandonne les excuses larmoyantes, il n'est pas bon d'user de cela avec Yaroslav.
« … 10 points en moins pour Poufsouffle. »

Ses pupilles brumeuses se levèrent alors pour se poser dans l'ébène suave de l'infirmier. Soumission déjà accepté, esclave d'un amour trop puissant, rien n'est bon dans cette relation, rien n'en ressortira, tout le monde le sait, tout le monde le murmure dans son dos, mais il n'y prête pas l'oreille. Il est trop concentré à aimer. Aimer à en mourir. Aimer à en tomber malade. Aimer à en devenir fou. Et dans toute cette folie, dans ce bain de sang, il peut encore sentir le goût de ses lèvres contre les siennes. Il peut encore entendre son souffle.
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Mar 20 Fév - 21:10



downfall
before midnight ⁍ croyance



Sa langue claque distinctement contre son palais à l'entente de la première réponse. Ça avait toujours été conscient, d'affranchir les limites de la moralité, d'en abuser pour mieux les oublier — elles n'avaient été qu'un fardeau, qu'une ouverture pour glisser couteaux et poisons dans son dos, sous sa peau. Ça avait toujours été conscient d'abandonner les confiances illusoires pour ne survivre qu'avec celles de gloire, parmi les connards notoires.
Réduire cela à un simple, physiologique instinct — citation ou non — sonnait plus comme une insulte à ses tympans que bien des propos diffamants.
Mais il se sied dans le silence et attend, taisant la rage sinueuse soufflant dans les recoins de son encéphale, les traits comme murés dans l'albâtre s'il n'avait pas expiré, insufflé de la nicotine négligemment. Il n'avait plus de commentaires à faire, de terne vitalité à dépenser, d'attention à accorder — l'expiation devait être dûment pratiquée, et les nouvelles règles du jeu analysées.
Les regards se rencontrent ; et il vivrait presque la vive souffrance du doré, s'il en avait eu envie, si le martyr ne s'était pas lui-même infligé telle infamie. Au final, qu'il cite du Poe n'était pas surprenant ; les deux faisant preuve d'un même sentimentalisme débordant, d'un pathétisme affligeant, d'une émotion sanguinolente qui entachait tous ceux alentours.
Il perçoit la tentative ratée de se relever, la chair meurtrie et les muscles toujours affaiblis, les yeux contrits qui s'épanchent dans les siens ; écume fracassée contre les rochers. Et lorsque les mots attendus dévalent enfin les lèvres, il se contente d'un hochement de tête presque distrait, tapotant sa cigarette pour que les cendres s'égarent sur le rebord.
Une longue inspiration, comme s'il cherchait à s'armer de tout l'oxygène présent dans la pièce tout en écrasant le mégot contre la pierre, l'abandonnant alors qu'il s'approche finalement du demi-humain de quelques pas sonores. Ses doigts errent jusqu'à son front, effleurant le bandage recouvrant l'épiderme, l'encre y étant incrustée.
« Certaines choses se doivent d'être ignorées.  »
Ses phalanges retombent contre lourdement contre sa blouse, les iris toujours fixés sur l'être cloîtré au sol. « J'aurais aimé rester dans ce cas de figure. » Mensonge éhonté ; la vérité éclatée au grand jour depuis toujours — mais la véracité subsistait partiellement, car les impulsions n'auraient jamais dû être présentées. « L'infirmerie ouvre réellement dans 20 minutes. Je ne veux pas vous y voir durant les trois prochaines semaines. » Nul besoin d'expliquer les tactiques mises en place si l'élève tentait de s'y glisser ; parce que ça lui semblait du domaine de l'invraisemblable, trop de principes contraignant l'être, presque plus que les attaches actuelles.
made by pandora.


hrp:
Invité
Invité
avatar
Re: downfall before midnight — yaroslav Dim 11 Mar - 18:48

i'm forever chasing after time but everybody dies, if i could buy forever at a price i would buy it twite. i just wanna be able to say that i have lived my life
Et l'épée tomba, traçant une immense marque rouge sur toute la peau, déchirant les tissus pour rendre le tout plus tragique, plus désolant. La cicatrice ne risque pas de s'ôter de son être, elle sera là, au creux de son cœur, si proche qu'il pourra presque l'entendre lui murmurer quelques ver baignés dans une mélancolie détestable. L'oiseau déjà tombé du nid gisait devant l'ombre silencieuse. Frémissement d'une aile, suppliant encore la douceur, mais l'être s'approcha et écrasa l'animal, lui brisant les os, lui coupant le souffle, éteignant les battements fébriles de son cœur. Ce n'était pas une mise à mort, mais un sauvetage.
Regard tremblant qui se lève vers l'orateur, sa respiration se faisait veine et les douleurs des cordes sur son corps lui arrachait quelques couinements étouffés dans le fond de sa gorge. Si sa main cherchait à défaire ses liens, une petite voix lui chantait qu'il l'avait bien mérité, alors sa force était moindre et c'était plus pour l'image qu'il voulait se relever.

Yaroslav l'avait puni et cette sentence semblait être la plus douloureuse que jamais il n'eut expérimenté. Comme un coup brutal dans le ventre, les larmes vinrent de nouveau dévorer ses iris, rendant le paysage d'autant plus flou et pittoresque. Ce goût salé qui emplissait son palais, rongeant son appétit, Croyance voulait s'enfuir.

« Je suis navré.. » Désolé d'avoir franchit la frontière invisible ? Non. Désolé d'être ainsi ? Oui. Ses mèches blanches embrassaient doucement son front, ses cils cachant l'odieux reflet de l'âme, l'odieuse vérité. Tout en lui le lui hurle, que la douleur n'est plus supportable, et pourtant, il en demande toujours plus.
Courir dans un couloir engloutit par les ténèbres, à bout de souffle, mains tendues en avant, cherchant la lumière, car il sait, il sait très bien qu'il y en a.

« C'est compris. »

Le semi humain ne reviendra plus exposer ses os délabrés et son âme en peine, et pourtant, il se languira, il suppliera les dieux de lui offrir un regard, une seconde répit, un peu de lui. Son esprit n'était plus qu'embrumé de son odeur, et l'air ne parvenait plus à faire son chemin paisible jusqu'à ses poumons, tout s'emballait. Si la douleur était insupportable, le manque le sera d'avantage. Priver à un camé sa drogue, c'était le même sentiment.

Croyance, depuis quand es-tu aussi perdu dans ces rouages infernaux ? Car il n'y sortira pas tout seul, il est damné à jamais, Yaroslav l'avait marqué au fer rouge.

« Vous le saviez. » Cette fois Halloway osait, il était de toute façon trop tard, mais l'infirmier était au courant de ses sentiments, c'était sûr. Un enfant même s'en rendrait compte, de cette peau qui frémit quand il s'approche de trop près, de cet éclat dans ses yeux quand il le voit passer, de cette voix trop douce pour une simple phrase lambda. Oui, c'était évident, le loup garou ne savait pas mentir, et tant mieux, le monde s'en satisfait bien.
Contenu sponsorisé
Re: downfall before midnight — yaroslav

downfall before midnight — yaroslav
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» call me after midnight // DOR
» midnight calls ❦ (jamal)
» crying lightning — yaroslav
» What have you done... Again ? || Castiel Kingsley & Yaroslav Soukup
» Amortencia Curse || Yaroslav Soukup

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dabberblimp ::  :: Archives magiques :: RP abandonnés / des invités-
Sauter vers: