Une année s’était écoulée depuis mon entrée à Poudlard. Une année durant laquelle j’avais découvert cet immense château qui était bien plus incroyable que dans mes rêves les plus fous. Un an pendant lequel je m’étais fait de nouveaux amis et où je m’étais plu, davantage, à faire le pitre. Tout était différent de Beauxbâton, que ce soit dans la façon de vivre que d’entrevoir les choses. J’adorais cette toute nouvelle vie qui s’offrait à moi, à force de travail acharné et de détermination. J’y étais enfin et je comptais bien profiter de chaque instant. J’aimais les couleurs de ma propre maison qui, je trouve, m’allaient parfaitement au teint. En même temps, ce jaune ravivait ma peau halée qui, j’en suis sûr, me rendait bien plus magnifique ! J’avais bien sûr, apporté à l’uniforme, ma petite touche personnelle : mes lunettes de soudure que je ne lâchais jamais. Après tout, il fallait que je sois constamment paré à une soudaine envie de construire et pourquoi pas…de souder ! Et si je n’avais pas mes outils sur moi, je n’aurais qu’à demander gentiment à un sorcier sympa d’agiter sa baguette pour les faire venir à moi. Je crois que ce sort se nommait accio. J’avais souvent vu l’un de mes cousins plus âgés en utiliser un, trop flemmard pour se lever. Moi, je faisais tout de mes mains, je n’étais pas un feignant et pas le dernier à refuser une activité !
J’avais été aussi ravi de voir que la salle commune des Poufsouffle était juste à côté des cuisines ! Parfaite pour les fringales nocturnes et, il fallait avouer que j’étais plutôt du genre à être un estomac sur pattes ! En même temps, quand on a grandi avec une grand-mère qui nous gâtait de gâteaux en tout genre…ça forgeait un ventre, ça ! Il m’avait fallu un petit temps d’adaptation en ce qui concernait les escaliers magiques. A chaque fois, je calculais très mal mon coup et me retrouvais coincé sur l’un deux à ne plus savoir atteindre ma destination initiale. Je suis arrivé plusieurs fois en retard en cours. A plusieurs reprises, j’ai été extrêmement tenté de démonter le tout pour revoir tout le mécanisme. Seulement, tout était magique et mes efforts s’avéreraient vains. Ou alors, je songeais aussi à me construire un dragon volant pour pallier à ces problèmes d’escaliers capricieux. Toutefois, je doutais que cela soit toléré par les professeurs et le directeur. Hélas…Bref, il m’avait fallu un petit temps d’adaptation pour me sentir pleinement chez moi dans cet immense château.
Mais une fois fait, je me sentais comme un véritable petit poisson dans l’eau ! Je ne nageais plus en eaux troubles et pouvais faire des tas de ronds dans l’eau et des loopings. Oui, la métaphore va loin…Je commençais à connaître les lieux comme ma poche et me plaisait à essayer de trouver les passages secrets pour faciliter mes déplacements mais surtout…Mes farces ! Car oui, j’avais un esprit en constante ébullition et n’était jamais en manque de blagues. Et puis, ce n’était pas les ressources qui manquaient ! Récemment, j’avais eu dans l’idée de repeindre à mon goût, tous les tableaux du corridor et prévoyait d’agir la veille des vacances de Noël, histoire de terminer sur une petite note festive. De plus, c’était un coup qui se préparait. Il fallait que je trouve des pots de peinture et sois capable de me faire assez discret pour avoir le temps de tout repeindre sans me faire prendre. Une entreprise compliquée, vous l’aurez compris ! Et n’importe qui aurait fini par abandonner devant une charge de travail aussi conséquente. Mais pas moi ! Tout simplement parce que j’aime les défis et que je ne baisse jamais les bras !
Tapotant frénétiquement sur le clavier d’un des ordinateurs du salon commun, j’ignore tout autour de moi. Je suis pleinement concentré sur l’écran de cet objet électronique dont je comprends le fonctionnement que depuis peu. C’est une moldue, je m’en souviens, qui l’année précédente, a passé plusieurs heures à m’expliquer le fonctionnement de ce genre de machines très étranges. Fasciné par la technologie moldue, je n’ai pas manqué d’aller sur les ordinateurs dès que j’en avais l’occasion. Je trouve cela génial et il faut parfois un immense effort de ma part pour me sortir de ce monde virtuel si grisant. A mon sens, les moldus sont bien plus cools que les sorciers ! Cela ne fait aucun doute ! Navigant sur les sites de bricolage et de vente, je recherche un moyen facile de repeindre les tableaux du château à moindre coût, avec des grands pinceaux, voire, d’immenses rouleaux. Tombé sur un site nommé
Castorama, je recherche son équivalent sorcier mais ne trouve rien. Et
Castorama est une firme qui se trouve uniquement en France…Aucune chance qu’elle ne livre en Ecosse, n’est-ce pas ?
Déçu, je fini par diriger la souris sur la grosse croix bordée de rouge et clique dessus. Déprimé, je recule ma chaise et soupire, rejetant ma tête en arrière. Encore une fois, mes recherches ont été encore infructueuses. Je crois que je vais devoir m’y prendre autrement. Mais je ne baisse pas les bras. Je suis déterminé à faire cette blague. Il me faut simplement beaucoup plus de préparation, c’est tout ! Je finis par me lever et fourre mes mains dans mes poches, quittant la pièce en trainant des pieds. Yeux rivés sur le sol, je parcours le grand couloir du premier étage, ne faisant pas vraiment attention à ce qui m’entoure lorsque soudain, je frôle quelqu’un. Dans son sillage, un délicieux parfum musqué et féminin se dégage. Immédiatement, je m’arrête et me tourne de trois quarts. C’est là que je la remarque…Elle a une silhouette que je connais bien…Je me souviens de son nom ! Fenry ! C’est cette fille que j’ai à plusieurs reprises remarquée et que je m’étais promis d’aller voir, un jour ! L’occasion est trop belle, je dois y aller ! Immédiatement, je me rue vers elle et lui bloque la route en faisant un pas de côté. Je me retrouve en face d’elle et l’observe. Passant une main dans ma chevelure brune, je lui offre un grand sourire.
« Hey, belle créature qui croisez ma route…Vous illuminez le couloir de votre beauté radieuse et vos cheveux rose bonbon me donnent envie de goûter à notre amour sucré qui se créera à coup sûr, entre nous deux. »
Lui faisant un clin d’œil, je lui fais une grande révérence.
« Milo De Quilez, pour vous servir. »
Séduire à la mode de la Renaissance : Fait !