Mauvaise journée pour toi, Harrison, même si t’es pas encore au courant de la tournure des évènement. Tout a commencé de façon tout à fait banale, à vrai dire, et rien ne laissait présager que depuis le confort de ta chaise, penché sur tes révisions de botanique, il allait t’arriver une tuile. Tu faisais de ton mieux pour rester concentré sur les lignes de note de ton parchemin, mais plus le temps passait, moins tu arrivais à être studieux.
Ton esprit vagabondait entre quelques paroles de musiques qui t’envahissait la tête et une recette que t’aurai préféré essayer plutôt que de rester assit à cette table. Mais il fallait bien bosser, et tu faisais de ton mieux pour t’en convaincre aujourd’hui. Mais en tournant les pages une par une dans ton effort de concentration, tu fini indéniablement par tomber sur cette page. Celle où tu avais noté dans un coin ce petit message qui ne t’était adressé qu’à toi-même d’une écriture pressée. « Parler à Rox » suivi de ta signature. Tu faisais souvent ce genre de contrat avec toi-même pour te motiver à faire ce que tu rechignais à accomplir. Ca te confrontait à une sorte de dilemme moral qui finalement te faisait aller dans le droit chemin. T’en avait d’ailleurs justement fait un autre pour arriver jusqu’à la fin de tes devoirs de botanique, mais après avoir revu ta note sur le bout de papier, ta tête c’était bien trop remplie de pensées parasites pour pouvoir rester efficace. Besoin d’une pause.
Tu renversais ta tête en arrière, soutenant ton cou sur le dossier de ta chaise. Les joues légèrement rosées, tu repensais à votre conversation après le cours de botanique et à ce qui s’était passé encore quelques jours avant avec culpabilité. T’essayes de faire le ménage dans ta cervelle, en vain. Te pincer l’arrête du nez comme tu le fait ne te mènera pas à grand-chose, mais t’essayes quand même, avant de remettre tes lunettes bien en place, pour mieux regarder le plafond.
Tu prends une large inspiration, puis tu donnes ce petit coup sur le sol du bout de tes orteils. En équilibre sur les deux pieds arrière de l’assise, tu te laisses balancer en espérant que le mouvement rassurant te berce suffisamment pour arrêter de réfléchir à ça.
L’objectif pu en effet être considéré comme accompli quand soudain, suite à un geste un peu maladroit de ta part, le siège en bois bascula en arrière, s’écrasant avec fracas sur le plancher du dortoir. Deux planches s’était brisés dans le déroulement des évènements, mais t’avais réussi à t’en sortir indemne en te faisant légèrement rouler sur le côté et t’accoudant quelques dizaines de centimètres plus loin. Tu regardais la catastrophe avec une moue coupable avant de te dire qu’il n’était pas trop tard pour réparer. Tu te relèves lentement, en profitant pour essuyer ton cardigan de la poussière qu’il vient d’amasser en trainant par terre et attrape ta baguette dans le tiroir du bureau. C’est l’histoire de deux mots, d’un enchantement tout simple, pourtant, un maléfice de Glu qui en soit n’a rien de bien compliqué. Tu l’a plutôt bien réalisé, d’ailleurs, mais voilà, manque de peau, t’as voulu jouer au pro alors que t’es pas le meilleur pour jeter des sorts et te voilà à glisser maladroitement sur un morceau de bois qui avait échappé à ton regard. Tu ne sais vraiment comme tout cela est arrivé, mais le sort à fini par se retourner contre toi, et voilà ta main fixée à ton arme de sorcier.
T’as beau essayer de pousser, de tirer, de frotter, de viser, rien n’y fait, t’es complètement coincé. C’est malin. Tu soupires à nouveau, mais pour une autre raison cette fois. Tu jettes un regard penaud autours de toi : personnes. Alors tu vas vers la salle commune, à pas de biche, et juste là, immanquable, Danil. Un sourire éclaire ta mine inquiète et tu te précipite vers lui, baguette toujours bien fermement empoignée, presque menaçante.
- Danil, je crois que je vais avoir besoin de ton aide, chuchotes-tu en agitant ton bâton devant ses yeux incrédules.
La position latérale de sécuritéDe ses levres s’échappaient un sifflement harmonieux, calquant l’air d’une vielle ballade. Mélodie ténue, elle s'estompait dans le bruit courant et généreux de la salle commune de Poufsouffle. Cela ne le dérangeait pas. Cela ne l’avait jamais dérangé, d'être envahi, noyé, de se replier sur lui même pour trouver son espace personnel. C’était de bonne guerre. Puis, il existait en lui un monde bien plus vaste que ce que ne pouvaient renfermer les murs de Poudlards. Un monde qui transparaissait sur lui, dans ses vêtements, dans sa voix, dans cette façon qu’il avait d’exister.
Il profitait de la tombée du jour pour achever un parchemin en économie magique, quelque chose qui était pour son esprit nourri a l’imaginaire quelque chose d’assez rébarbatif. Cependant il tenait a achever son travail en temps, quel que soit l’interet qu’il lui porte. Il ne s’estimait pas fait pour les études particulièrement, en sa qualité d'élève relativement médiocre. Ce n’était pas faute de travailler, pourtant. Les mal avisés l’auraient dit idiot, stupide et autres qualificatifs de l’acabit d’’’attardé’’. Simplement il avait une autre sensibilité aux choses et une autre façon de classer l’information, ce qui le rendait prodigieux dans ses démarches créatives.
A côté de son travail scolaire, une carte de donjon a demi entamée trônait, quelque peu annotée. C’était davantage pour s’aérer l’esprit que par réelle nécessité qu’il avait entrepris de la réaliser, mais elle serait sans doute au menu d’une prochaine campagne. Un petit seigneur de guerre orc y avait déjà pris place ainsi qu’une petite cohorte de kobolds. Le demi géant leur promettait un trésor intéressant sur lequel veiller, une brassée de gemmes peut etre accompagnées d’un objet de légende, qui provoquerait une intrigue beaucoup plus large. Il souriait a ses idées, Danil, puis notais un autre commentaire sur le cours de la mornille. Son père travaillant a Gringott depuis longtemps lui fournissait beaucoup d’aide dans ses études actuelles.
C’est donc, occupé a sa vie et a demi envahi par des élèves de troisième année habitué a son attitude passive et permissive qu’il vit Harrison et son soucis d’ampleur. Ethiquement, il savait qu’il ne devait pas rire, mais l’intérieur de ses joues résistait a sa volonté et il pouffa sans vergogne. Voila une greffe bien étrange aurait il peut être renchérit si il n’était pas déjà honteux de rire du malheur de son fort agréable colocataire. Danil aimait l’odeur de la colle ce qui n’avait rien de conventionnel. Donc il l’avait sentie sur la main de son camarade lorsque celle ci se fut agitée sur son nez. Durant son enfance, le jeune demi géant avait eu quelques accidents de ce genre, il se sentait donc en mesure de l’aider.
- Pour commencer on devrait retourner au dortoir on y sera plus au calme
Il récupéra ses affaires dans une main, pour lui poser l’autre, lourde mais compatissante sur l’épaule.
- Ensuite, il faudrait que tu me dises ce qu’il s’est passé, ca m’aidera pas mal. Apres, si tu veux relativiser, moi j’ai déja vu pire avec de la colle, Une fois je me suis collé le visage, je t’assure, une vraie galere.
Le sourire amusé de ton colocataire t'arraches un moue boudeuse, ou tout du moins plus embarrassée que réellement énervée. Ta main libre est déjà en train de gratter l'arrière de ton crâne, signe évident de ta confusion. Demander de l'aide, c'est pas ton truc, mais quand la situation l'exige comme cette fois, il n'y a pas d'autres choix possible. Lèvres pincées, regard plongé vers le planché de la salle commune, tu fais pas le malin aujourd'hui, et en toute honnêteté, tu préfèrerais même être invisible à cet instant précis.
Mais Danil a toujours cette aura rassurante, cet petit truc qu'il dégage qui fait chaud au cœur et le simple son de sa voix quand il te propose de retourner au dortoir pour voir ça de plus près suffit à te redonner un peu d'entrain. Tu suis le géant d'un pas timide faisant de ton mieux pour suivre son rythme rapide, propulsé par sa main sur ton épaule.
- Ensuite, il faudra que tu me dises ce qu'il s'est passé, ça m'aidera pas mal.
Ton visage rosi légèrement à l'idée de raconter ta piètre mésaventure. Tu te sens déjà suffisamment ridicule comme ça pour ne pas en rajouter avec ta chute idiote, ton dérapage sur bois et ton sort qui se retourne directement contre toi. Mais sa petite anecdote arrive rapidement à te décomplexer, allant même jusqu'à dessiner ce petit arc sur tes lèvres quand l'image de ton colocataire au visage collé te passe par la tête.
Arrivé dans votre chambre, tu te places devant le bureau, pour décrire la scène au russe. Avec une certaine lassitude pour quelqu'un dans ta situation, tu te calles contre le meuble, une main sur le rebord, l'autre toujours aussi accrochée à ton arme. Tu montres d'un coup de baguette la place que tu tenais il n'y a pas si longtemps tout en commençant tes explications :
- J'étais plus ou moins en train de réviser en me balançant sur la chaise. Sans surprise, j'ai fini par glisser. Coup de chance, j'ai roulé dans cette direction, racontes-tu d'un ton monotone en mimant ton déplacement, et j'ai été cherché ma baguette pour réparer. Sauf que j'ai raté ce bout de bois, que tu désignes d'un geste las, et j'ai marché dessus au moment où j'allais utiliser le maléfice de Glu qui s'est alors retourné contre moi.
Tu mimes un "tada" pour conclure ton histoire, sans que ton expression s'accorde avec ton mouvement enjoué. Mais ton pic d'énergie ne dure pas et tu fini par regagner ton lit un peu plus loin, t'asseyant sans entrain sur tes coussins moutarde.
- J'ai l'impression de rater tous mes enchantements en ce moment, finis-tu par soupirer. Enfin… du bon côté, c'était pas un Glu Perpetuelle… Mais bon…
T'adresses un regard embêté à Danil par-dessus ta monture. Au vu des affaires qui trimbales, t'as dû le déranger en pleine activité.
- J'suis désolé de t'embêter avec ça Dan'. Promis j'te ferai des pancakes.
Dernière édition par Harrison R. Prewett le Ven 2 Fév - 18:47, édité 1 fois
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Re: pls (Danil) Ven 2 Fév - 8:05
La position latérale de sécurité - Si tu me fais des pancakes ca change tout
Danil s’autorisa a rire encore un peu, même si il aimait vraiment ces petit pancakes qui disparaissaient si vite dans la longueur de son corps. Sinon par habitude il avait entreprit de laisser ses chaussures a l’entrée. Il réfléchit un instant, estimant du regard la chaise en question. La magie est capricieuse parfois. Dans l’idéal il lui semblait qu’un finite pouvait arranger l’affaire quoi qu’avec ce genre de sortilèges, impossible d’être certain.
- Je réparerais la chaise après.C’est pas dramatique après pour les enchantements ratés, je pense que la magie a ses périodes. En tout cas ça ne m’embête pas, tu sais qu’entre colocataires on s’entraide c’est normal.
Le russe regarda sa main prise avec la baguette. Puis la sienne, noueuse, reflétant le calme placide de ses émotions. Il l’aurait volontiers faite graver de lettres elfiques ou autres symboles de protections, mais il avait peur de ne pas connaitre assez bien la science des baguettes et ainsi l’endommager involontairement.
- Je vais tenter un finite pour commencer. Pas sur que ça fonctionne sur ce genre de sorts mais ca reste la solution la plus simple. Leve la main, s’il te plait
Lorsqu’il eut sa cible il prit soin de bien former le gester et de prononcer un “finite incantatem” distinct. Il se félicita de ne pas avoir d'enchantements en action dans la salle sinon vu sa façon de controler ils auraient pu être annulés. En tout cas, il ne pensait pas en avoir. Son attention était surtout occupée par le fait de savoir si cela avait fonctionné pour Harrisson, ce qui était l’objet de l’action.
Spoiler:
je te laisse decider de l’issue du sort. Si ca a fonctionné ou non, si ca a annulé d autres sortileges de la chambre etc
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De ses levres s’échappaient un sifflement harmonieux, calquant l’air d’une vielle ballade. Mélodie ténue, elle s'estompait dans le bruit courant et généreux de la salle commune de Poufsouffle. Cela ne le dérangeait pas. Cela ne l’avait jamais dérangé, d'être envahi, noyé, de se replier sur lui même pour trouver son espace personnel. C’était de bonne guerre. Puis, il existait en lui un monde bien plus vaste que ce que ne pouvaient renfermer les murs de Poudlards. Un monde qui transparaissait sur lui, dans ses vêtements, dans sa voix, dans cette façon qu’il avait d’exister.