Bertram's night calls

tocard. ouch, ça fait mal. il grimace,  c'est un sale coup bas, une lame de plus dans sa poitrine. malgré lui, il baisse ses défenses. si trouduc l'appelle tocard, c'est qu'il doit connaître béring. du moins, un petit peu au moins. peut-être. non?
ne reste qu'une douleur qui s'installe, dans son corps comme sur son visage. il se rallonge sur le lit, le moral à plat.



et si il dit vraiment la vérité, il va se passer quoi?

il a envie de répondre à chaque sms, de crier que tout ça, il l'a déjà fait, et que ça n'a rien changé. mais il retient son impulsivité, et un poids s'installe sur ses épaules. ça se voit qu'il a encore des sentiments pour toi. c'est si difficile à croire. il lui semble pourtant que béring fait tout pour montrer le contraire.



il déglutit difficilement, premier signe que sa gorge est entrain de se serrer. les souvenirs reviennent plus intensément le malmener, pas facile de revivre ses erreurs.




parce qu'il va le chercher partout du regard, ça c'est certain.

ça c'est faux, il sait bien qu'il n'a pas tout fait. mais pour lui, il en a fait assez. chaque vent que béring lui a mis était plus difficile à supporter. alors forcément, au bout d'un moment, c'est logique qu'il ait arrêté de lui parler lui aussi. simple réflexe de survie.

ce soir, il pense à toi.
aïe.
comment ces quelques mots peuvent-ils faire aussi mal?

ça vaut la peine, non? oui. je pense que tu sais quoi faire. non... il ferme les yeux parce qu'il sent qu'ils se mettent à couler.  



pendant un temps, il n'écrit rien. il ne sais pas quoi répondre, pas réagir. frappe légèrement du poing son oreiller en ravalant sa douleur. c'est difficile de faire des choix, quand on a perdu son courage.
après de longues minutes, il répond finalement.