stanford se fait vieux  On peut paraître affirmer l'évidence, mais ça implique beaucoup de choses.
Il est vieux et a beaucoup de toutes ces manies et traits de caractères qu'on associe aux gens de son âge. Il est ancré dans son quotidien, ses petites habitudes, il achète toujours les même marques, se lève toujours aux mêmes horaires, lit toujours les mêmes articles de journal, prépare le même petit-déjeuner. Il vit fixé à son horloge et à ce qu'à été son mode de vie jusque là. Le monde change et va trop vite pour lui. La technologie, les cracmols et moldus à Poudlard, les memes, et faute de vouloir courir un marathon pour se remettre à jour il préfère rester dans son fauteuil de vieux râleur, avec tous les indemodables
c'était mieux avant ou les théories sur la
jeunesse décadente.
stanford se sait vieux  Au fond de lui, il sait, que les choses sont amenées à évoluer car c'est leur cours naturel, et que, non, tout n'était pas mieux avant, loin de là, et que ce sentiment n'est que le reflet de la nostalgie de ses souvenirs heureux, de ses jeunes années en tant que professeur, du sourire de sa femme, du rire de ses enfants, de la barbe de Dumbledore. Alors il râle, il râle, mais dans les faits, il accepte, il soutien, il guide il enseigne. Il est vieux mais toutes ces jeunes personnes ont quelque chose à gagner de cette vieillesse. C'est un homme d'expérience, qui a des histoires et de la sagesse à apporter, et s'enferme dans de longs discours sans fin mortellement soporifiques. Il veut être le piédestal qui les élèvera tous, le socle sur lequel il peuvent se reposer. Il veut être leur professeur. Leur vieux collègue. La douce transition d'une génération à l'autre.
stanford se hait vieux  Il regarde toutes erreurs et ses faiblesses passées. Il regarde ces jeunes gens aujourd'hui à la tête de l'établissement. Il repense à ce jeune homme brillant et plein d'avenir qu'il était un jour. Il repense à la petite fille écartée par son père qui regardait de loin les élèves seule dans les sombres couloirs de Poudlard. Ils repense aux enfants d'un vieil ami lorsqu'ils pouvaient encore sourire et regarde leurs querelles et regards sombres aujourd'hui. Il repense aux douleurs qu'il n'a pas su voir, aux mains qu'il n'a pas pu tendre. Il voit ses élèves actuels s'agripper par le col et pleurer dans le couloir. Il voit sa petite fille voir ses rêves brisés. Il se voit lui, et ses vieilles histoires, incapable de réellement les sauver. Et pourtant il irait jusqu'au bout du monde pour les voir sourire. Loyal et dévoué, mais trop tendre et passif. Poussièreux et dépassé comme sa matière. Vieux et impuissant. Vieux et seul, délaissé par une fille qui voyage trop et une femme qui a rendu son dernier souffle et qu'il peut parfois voir du coin de l’œil, alors qu'il sert deux tasses de thés sur une table vide.
infos bonus
☾ poudlard c'est toute sa vie
☾ ses élèves aiment bien le meme-ifer
☾ ses élèves adorent l'emmerder
☾ ses collègues encore plus
☾ personne respecte son autorité en tant que prof en fait
☾ mais c'est une bonne pâte donc il retire pas de points à part si on abuse vraiment.
☾ c'est juste un vieux marshmallow en fait
☾ les sorciers vivent longtemps donc il a encore de belles années devant lui
☾ on a beau se foutre de sa gueule c'est un grand sorcier très intelligent et cultivé
☾ Séraphina est sa petite fille
they had light
inside their eyes
My love, oh my only,
You're everything to me
I have tried, all my life
to be just what you need
1956 - 1984  Stanford Gavin Phillips est né le 11 août 1956 en Angletrre. Nous feront élipse de la plupart de son enfance car rien de très marquant pour le personnage ne s'y passa. Famille typiquement moyenne en tout. Moyens revenus, moyennes aspirations. Et à son arrivée à Poudlard c'est aussi un peu l'impression qu'il donnait. Le grand dadais pouffsouffle blond, issu d'une famille moyennement moyenne. Un peu lent, un peu chiffe molle et paillasson sur les bords, mais foncièrement gentil et bienveillant, bon élève travailleur, simplet avec les garçons, timide avec les filles. Enfin surtout une fille. Shirley. Son âge, gryffondor, capitaine de quidditch de son temps, yeux de saphir et cheveux de blé, sourire moqueur et yeux défiants, l'indomptable tête brûlée de Poudlard, il la regarde de loin lorsqu'elle se penche à la fenêtre de son dortoir pour une bouffée d'air frais chaque matin avant les cours. On lui dit qu'il n'a aucune chance. Elle se moque de lui, lui lance un coin d’œil et lui donne une petite claque à l'arrière du crâne, et son cœur fond sur place. Il lui bafouille un jour qu'il l'aime. Elle lui dit qu'elle sortira avec lui si il la bat en duel.
Il a perdu.
Mais il y avait un acharnement naïf dans son amour et de la détermination dans sa douceur, alors chaque matin il se levait tôt, et couvrait la vue de son dortoir avec des fleurs, et l'attendait au milieu pour lui dire bonjour. Elle lève les yeux au début, attendant qu'il se lasse, refusant de craquer face à temps de dévouement niais.
Éventuellement, elle a perdu.
Il a demandé sa main à son père dès la fin de ses études. Il a refusé, il n'avait rien. Il l'a épousée quand même. Ils ont eu une fille. Chaque matin il sert le thé et les toast, et un bouquet de fleurs pour sa femme, petite tradition qu'il conserve à moindre échelle. Une petite vie tranquille. Sa femme le traite un peu comme sa bonniche -et sa fille de cinq ans aussi au final- mais si être une bonniche lui permet de voir leur sourire tous les jours alors il est content aussi. A vingt-huit ans Dumbledore l'accepte en tant que professeur. Il est loin de sa famille mais ravi de son travail. Et chaque matin il continue d'envoyer un bouquet de fleurs aux deux femmes de sa vie.
All I have's my honor, a tolerance for pain
A couple of college credits
and my top-notch brain
1984 - 2021Il a beaucoup d'enfants dans sa vie soudainement. Des bons élèves, des moins bons, et des casse-pieds aussi. C'est souvent les casse-pieds dont il se souvient le mieux. Il se demande pourquoi. Peut-être parce qu'il leur rappelle sa famille. Sa fille finit éventuellement sa scolarité et va parcourir le monde pour la gazette. Papa s'inquiète beaucoup car son petit sucre va dans des endroits dangereux et maman se moque de papa pour être un père poule pareil, alors papa rougit et arrête de protester, et lit fièrement chaque article qu'elle écrit.
Une dizaine d'années plus tard Dumbledore prend une retraite bien méritée. Un si grand homme qu'il respecte tant, qui l'a guidé si loin. Tous ses propres anciens professeurs sont déjà partis, alors voir ce vieux bout de sagesse et de courage lui tourner les talons lui fend une partie du cœur. Il aurait pu apprendre tellement plus de ce grand sorcier.
  Vint alors l'ère d'Edern Scamander.
Croyez-le ou non, mais le père Scamander était presque un ami. Il le respectait, en tant que l'homme qui avait hérité de la confiance du grand Dumbledore. Il était ravi de travailler à ses côtés, et ravi de rencontrer ses enfants lorsqu'il les lui présenta la première fois, impatient de les avoir en classe.
Mais à l'aube de leur onze ans un seul d'entre eux devint son élève.
Orphan était brillant. Certes il avait ses torts, surtout lorsqu'il faisait les quatre cent coups avec le préfet des Serpentard, mais indéniablement brillant et travailleur. A la hauteur de son père indéniablement.
Aileen était une ombre. Triste petite cracmol forcée de vivre près de ce qu'elle ne pouvait atteindre.
Il la croise seule dans un couloir. Il ne trouve pas les mots. Les mots pour apaiser. Les mots pour aider. Mens. Dis-lui que son père l'aime et fier d'elle. Mens. Dis-lui que tout va bien se passer. Mens. Mens. N'importe quoi. Il baisse les yeux. Dans sa main droite
Poudlard : une histoire . Il considère l'ouvrage un instant et le dépose à côté de la petite fille.
▬ Prenez un livre mon enfant.Et ne sachant que dire d'autre, il baisse les yeux et s'en va, honteux.
▬ Les livres sont pour tout le monde.Il s'est disputé avec Edern ce soir-là. Une mauvaise dispute entre deux amis qui s'est mal finie. Une blessure à l’œil, purement involontaire et accidentelle qui ne guérira jamais vraiment et à laquelle ses élèves aiment donner des origines farfelues. Personne ne saura vraiment que cette cicatrice vient juste de la compassion d'un homme qui n'élevait jamais la voix et d'un père qui ne voulait pas qu'on commente ses choix. Même Stanford a oublié. A pardonné. A abandonné aussi.
  Puis Edern est mort. Parti trop tôt. C'est toujours trop tôt. Il verse une larme, devant la tombe, parmi la foule vêtue de noir. Collègues, élèves, amis, et parmi eux, les jumeaux. Un second homme respecté qui quitte sa vie. Il a les nerfs sensibles, il n'aime pas les adieux. En dernier hommage tous lèvent leurs baguettes. Il pose sa main sur l'épaule d'Orphan. Une si lourde responsabilité pour un si jeune homme.
Il souffle un dernier mot à la tombe pour lui même avant de tourner les talons.
▬ Je prendrai soin de tes enfants, vieil ami, alors ne t'inquiète pas.Quelques heures après seulement, un collègue lui souffle.
▬ Il est bien trop jeune. C'est un gamin. Il va faire n'importe quoi.▬ La grandeur n'a pas d'âge. Et apparemment la perfidie et la stupidité non plus.▬ Quoi, tu vas me dire que tu as confiance en ce gosse.▬ Si par "gosse" vous voulez dire Orphan Scamander... Oui.Il prend une gorgée de thé.
▬ Je crois en lui.  Il se demande, si il a eu tord de croire en lui. Il se demande, si il avait juste rêvé l'image de ce jeune brillant éperdument doux avec sa sœur. Si ses yeux avaient toujours été si sombres. Si les deux ont toujours été aussi distants et conflictuels. Il se demande ce qu'il peut faire pour les faire revenir à leur enfance, à l'innocence, à leur bonheur.
▬ Pourquoi ce monde cherche-t-il tant à briser des gens bien?Et alors qu'il lui dit ça, Shirley se moque de lui en le traitant de chiffe molle et l'embrasse à l'arrière du crâne.
Sitting out here listening to the wind
I just called to tell you that
I miss you my old friend
2021 - 2025▬ Enfin jeune homme, que vous-arrive-t-il.▬ Rien Monsieur... J'en ai juste marre des gens qui se moque de moi parce que je suis moldu.▬ Oh ! Enfin il a rien de honteux à être né-moldu, levez la tête et dites-moi le nom de ces...▬ ...Je suis pas né-moldu je suis moldu-moldu.▬   Il avait encore un peu du mal. Oh il était heureux qu'Aileen ai décidé de prendre le poste qu'elle occupait maintenant, mais la politique qui l'avait suivi lui paraissait absurde à tant de niveau. Les cracmols, c'était une chose, mais des moldus ! Il y avait une raison pour laquelle les moldus et le monde sorcier étaient séparé. Une bonne raison.
...
Pour les protéger ? Quoique, Poudlard n'était pas encore trop dangereuse. Ce n'était pas comme si ils étaient en guerre contre un Seigneur des Ténèbres ou que des détraqueurs se baladaient dans le train. Et théoriquement si ils avaient un parent magique cela voulait dire qu'ils avaient un ancêtre cracmol ? Donc ils étaient... Cracmols? Il se gratte le menton. Il était content de ne pas enseigner la biologie.
Il hausse les épaules.
Après tout, si le monde veut changer, qui était-il pour l'en empêcher.
La technologie fut un pieu dans le cœur. Lui qui fuyait la technologie depuis des années, la voilà qui envahissait son dernier bastion de calme. L'internet s'invitait à la bibliothèque, la wifi dans la salle à manger. Les memes avaient trouvé où il habitait et venaient pour ses petites fesses et cela le terrifiait. Et Shirley le traitait de chochotte en regardant des vidéos de chatons sur youtube.
Il contestait en somme presque toutes les décisions qui avaient été prises. Mais il ne faisait rien pour les empêcher. Et si quelqu'un se rangeait de son avis il devenait contradictoire et soutenait les Scamanders. A leurs côté malgré tout. Contre tout. Même lorsqu'il sont leurs propres ennemis.
Sometimes, it may seem I'm
a million miles away
But my dear, I've been here
and always will be yours.
2023 - 2028  Sa petite-fille a un accident. La petite poupée qu'il aimait tant voir danser et sourire brisée comme un joyau trop fragile. Il la prend dans ses bras. Il ne peux rien lui rendre de ce qu'elle a perdu. Mais il ne veut pas la laisser tomber. Plus aucun enfant jamais, ne devrait être laissé dans l'ombre. Alors il la couvre de toute l'affection qu'il peut trouver. Il ne la laissera pas tomber. Pas son propre sang.
  Elle ne riait plus, Shirley. Les yeux creusés, le teint pâle, sa fille dans un autre pays et son mari à son chevet. Elle avait été malade. Pendant trois ans. Elle n'avait rien dit. Elle n'avait rien montré à cet homme trop soucieux du bien-être d'enfants qui n'étaient pas les siens pour voir la santé de sa propre femme se dégrader. Il lui avait envoyé des fleurs tous les jours, sans oublier une fois, et encore, sa chambre en était remplies, quelques-unes déjà fanées car elle avait perdu la force de les arroser. Stanford n'est pas allé enseigné à Poudlard cette année. Il est resté avec elle pendant six mois, jusqu'à la fin. Il a pleuré tous les jours jusqu'à la fin. Elle l'a traité de mauviette. Elle lui a tendrement embrassé le front. Elle est partie.
Il lui prépare encore le petit-déjeuner parfois.
Il lui envoie encore des fleurs, tous les jours.
Certains collègues le traitent de mauviette sentimentale. Il leur sourit.
C'était parfaitement vrai.
dc d'aelys, love love uc, get your ships out of my lawn darn kids. (dites-moi si un truc colle pas dans la fiche. )