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fight me if you can (faust)

Fenry D. Williams
Captain Queenie Bitch
Captain Queenie Bitch
Fenry D. Williams
Messages : 1586
Points : 1728
fight me if you can (faust) Jeu 25 Jan - 14:35


Fight me if you can
Une semaine et les souvenirs de sa mère qui dépérissent déjà sous son crâne. Les journées se ressemblent toutes. Elle erre, une baguette de trop à sa ceinture.
Elle a passé son temps les yeux rivés ailleurs, de ses pieds au ciel. Elle a passé son temps à ressasser les images troubles de ses doigts fébrilement accrochés aux siens, de ses pensées murmurant entre ses deux oreilles.
Quand elle y pense très fort, elle peut encore ressentir quelques tendresses le long de sa peau.
Quand elle y pense très fort, elle peut encore entendre son sourire qui lui promettait que tout irait bien.

Elle s'était isolée, et tout avait glissé sur elle comme si ça n'avait jamais existé.
Allez savoir ce que Andersen avait encore dit pour son retard, allez savoir ce que Blue avait déclaré lorsqu'elle l'enserrait entre ses bras, allez savoir comment les autres la regardaient, Fenry, depuis que l'éclat de ses yeux s'était transformée en une profonde tristesse.

Elle marmonnait la nuit et sortait de sa chambre pour aller voir le ciel.
Elle parlait seule et murmurait dans les couloirs.
Elle séchait les cours parce qu'elle oubliait l'heure, et personne ne lui en tenait rigueur.

Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre du cours de Holmes ou d'Andersen, qu'est-ce qu'elle en avait à foutre des murmures du monde, qu'est-ce qu'elle en avait à foutre de leurs existences dérisoires ?
Ils pouvaient bien tous crever, ce n'était plus important.
Ils pouvaient bien tous crever, ces imbéciles égoïstes, toutes ces pétasses idiotes et hystériques.
Elle était en colère, et elle pointait les mauvaises cibles.

La salle était vide – elle le croyait – et à se perdre sur les cases noires puis blanches, elle se sentit devenir cynique. Elle grognait, continuait de marmonner des insanités contre le monde qui lui en voulait, contre le monde qui lui était hostile.

Elle s'était installée sur un des cavaliers.
Puis un grondement sourd raisonna de l'autre côté de l'échiquier et elle haussa les sourcils.

« Tu t'es trompé de dortoir? »

Avait-il dormi là ? Fuyait-il seulement la surveillance de Misa ?
A le voir se débattre, elle eut des remords à s'emparer de son esprit, peut-être aussi ravagé que le sien. Mais qu'est-ce qu'elle en avait à foutre, de la décence et de la propriété intellectuelle ?
Elle ne lui avait même pas laissé le temps de répondre que déjà elle s'impatientait.

« Hé Faust j'te parle réveille-toi. Qu'est-ce que tu fous là? »
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Re: fight me if you can (faust) Dim 4 Fév - 21:48



Le temps lui avait échappé. Il s'était esquivé en plein après-midi, s'était glissé dans l'obscurité de l'échiquier, s'y était fait les poings avant de s'y loger, d'escalader un fou et là; jambes pendants sur le torse de la roche alors qu'il s'était écroulé contre le crâne de la pièce, il avait laissé sa conscience s'évader. Il avait fumé avant, juste assez pour s'écrouler - et l'odeur était toujours ancrée dans ses vêtements.
Parce que ce jour-là, c'était un de ceux où il était juste un peu trop en décalé. Juste un peu trop surchargé; les nerfs à fleur de chair calcinée fournissant des informations par fournée. Parce que, s'il avait déjà les phalanges éclatées à quatorze heures passées ; il allait finir avec la figure fracassée avant que la journée soit terminée. Et si la magie pouvait l'arranger, ce n'était pas assez. Parce que Pendragon était sur ses talons ; et il ne pouvait lui offrir le plaisir de lui flanquer une quelconque punition - haine et guerre puériles qu'il ne pouvait se refuser.

Lorsque des grains incalculables s'étaient écoulés, ses paupières s'étaient soulevées, emprises du même sable que le sablier. Et, cils papillonnant à travers la brume du réveil, son regard avait dévalé dans la salle, vérifiant que sa solitude était toujours d'actualité.
Non.
Fenry.
Et il prit une profonde inspiration.
Il ne savait que les grandes lignes de ce qu'il s'était passé, n'avait pas besoin de plus. C'était marqué, partout. Dans la nouvelle baguette ceinturée, dans le regard abîmé, dans l'attitude fracturée - c'était évident à en gerber.
Et il n'avait pas besoin d'autre chose que des conséquences, de leur abominable présence - c'était suffisant pour le réveiller, le raviver, lui rappeler toutes ces phrases qu'il ne pouvait décocher qu'une fois suffisamment alcoolisé. Pour embraser l'envie de hurler : je n'en veux plus, plus de monde comme ça, plus de jours comme ci ; j'en ai marre de ça, d'toi, d'moi et de tout ce qui est là.
Alors ses dents grincent tandis qu'il siffle un ordre quelconque; et la pièce s'avance, gronde sur les fissures du carrelage tandis qu'il la toise, presque - parce qu'elle lit, il le sait, parce qu'il le hait, elle le sait.
Alors il la laisse parler, s'agacer, tout en essayant de s'engoncer dans des pensées insensées - et sans doute que ça ne fonctionnera pas, mais toujours il essaiera. Même si elle avait probablement appris à déverrouiller chaque serrure de son psyché, même les plus racornies, même les abandonnées.
« J'sais pas. » qu'il marmonne, langue pâteuse qui trépasse presque contre ses dents.
Et il s'étire, craque ses articulations, renouvelle la tension dans ses muscles afin de se lever sur l'épaule de son fou. Il n'a aucune envie de déblatérer, de supporter une autre présence si ce n'est pour se défouler; et même si elle peut le lire, il se borne à l'exprimer - parce qu'il pouvait au moins faire semblant de l'ignorer, pour ne pas éclater; éclater comme sa mémoire écartelée. « Écoute l'seul truc dont j'ai envie actuellement c'de frapper quelqu'un et de m'en prendre quelques-unes aussi. Donc soit on s'fait ça, soit l'un d'nous s'barre. »
Et vu qu'il était le premier arrivé, ça devrait être à elle de filer - évidemment.
Mais, avec un peu de chance, elle voudrait bien rester - et il n'aurait pas à harceler quelques connaissances de sms pour trouver quelqu'un d'approprié.
gotta go fight
Fenry D. Williams
Captain Queenie Bitch
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Fenry D. Williams
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Re: fight me if you can (faust) Jeu 8 Fév - 15:25


Fight me if you can
Elle n'avait pas vraiment envie de partir, Fenry.
C'était pas que la compagnie de Faust l'apaisait, mais au moins il fermait sa gueule, il lui posait pas de questions chiantes et il l'emmerdait pas avec ses valeurs morales - tout simplement parce qu'il en avait pas (peu).
C'était l'ami facile ; il se contentait du silence et de l'absence ; c'étaient ses meilleures amies. Et Fenry, c'était un peu comme ça aussi, surtout depuis qu'elle lisait à travers les esprits et qu'elle devait se retenir d'assassiner la moitié du pays.

Elle haussa les sourcils, le regard perplexe. Et finalement pas si étonnée par sa demande, elle ricana, doucement mais assez fort pour qu'il l'entende.

« Ok. »

Elle avait jamais appris à se battre ; autant dire qu'elle l'avait fait qu'une fois en troisième et qu'elle n'avait jamais réitéré l'expérience. Et si la remarque de Faust avait eu l'air d'une blague, elle l'avait prise très au sérieux.

« Ok, frappe-moi. »

Elle lui lança un regard dédaigneux, l'air de dire qu'il n'en n'était pas capable. Et elle était prête, Fenry, à essuyer son abandon. Elle avait déjà construit un tas de phrases dans lesquelles elle se payait de sa tronche, pour ne pas avoir osé répondre à sa demande.

Mais en le voyant se relever, elle ne fut plus si sûre.
Et un coup dans la mâchoire, elle perdit son équilibre.
Elle passa ses doigts sur son visage engourdi par la douleur.
Et à travers les sensations qui rongeaient sa peau, Fenry se sentit vivre pour la première fois depuis qu'elle était rentrée.

Quelques secondes passèrent avant qu'un rire nerveux ne traverse ses lèvres.

« Tu rigoles ? T'as une poigne de petite fille. »

Elle le sentait encore dans les os de sa mâchoires, mais elle l'invita ; vas-y, frappe plus fort si tu l'oses.
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Re: fight me if you can (faust) Jeu 8 Mar - 16:09



La réponse le surprend, juste un peu, juste assez — les effets plus importants qu'il ne l'avait prévu. Mais s'il connaît quelque chose, c'est le dédain dans les pupilles, l'entrain du défi et les muscles roulant sous la peau, préparation à la confrontation.
Alors il se relève, déroule vertèbres et rotules, étire quelques articulations jusqu'à ce que les mouvements coulent ; jusqu'à ce que son poing s'abattant sur la mâchoire étrangère soit naturel, écho d'un schéma maintes fois répété. Elle vacille, recule mais ne se défile pas ; alors qu'il attend, sourcil haussé, tout aussi dédaigneux qu'elle avait pu l'être.
Roulement des yeux alors qu'elle réplique, ayant brisé le silence d'un rire dissonant. Peut-être aurait-il dû relever ça comme une fausse note — mais tout était cacophonie, sentiments crissants et déchirements réprimés ; cacophonie dans les non-dits. Et soins et pansements n'étaient pas siens — il cherchait juste à dessiner des hématomes sur les chairs, leur arracher sang et pores pour soulager les tourments qui surgissaient encore et encore.
«Il faut bien s'échauffer et ça aurait été con qu'tu prennes peur.  »
Peut-être inexpérimentée, loin d'être effarouchée ; mais tout était bon pour raviver l'étincelle de vie, de défi — il n'était pas connu pour douter et redouter, regretter ses coups, parce qu'ils n'étaient qu'un moyen de se libérer d'une inertie éprouvante, éprouvée.
Et si elle avait besoin de le partager, c'était bien une des rares occasions où il serait capable de l'aider — l'aider à s'enfoncer, peut-être.
«Mais ne viens pas t'plaindre. »
Alors il s'approche d'un grand pas, talons plantés dans le sol et jambes placées pour assurer sa stabilité, et une nouvelle fois, de tout son poids, son poing s'abat sur le visage de la verte ; claquant violemment contre l'arrête de son nez — douleur familière dans les phalanges — et alors qu'il ramène sa main, utilise son élan pour envoyer son genou dans le ventre de l'adversaire, comme pour faire ployer sa colonne vertébrale.
Finalement, il recule d'un pas; bras postés en défense, tout ses muscles prêt à activer pour esquiver — il veut, lui aussi ; sentir la douleur vriller son corps et le ramener à la réalité, sans oser le prononcer.
gotta go fight
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Re: fight me if you can (faust)

fight me if you can (faust)
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