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live and learn წ sybil

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live and learn წ sybil Ven 9 Fév - 15:40

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wit is the epitaph of an emotion
    Décembre 2027
  On pourrait penser qu'à l'aube de la vieillesse rien ne pourrait plus donner à un homme âgé l'allégresse et l'euphorie innocente qu'on les enfants en partant en voyage,ou en ouvrant leur cadeaux au pied du sapin. Eux qui avaient déjà tant vécu et tant vu, que pourrait encore les surprendre, les émoustiller, leur ronger la patience et les faire danser dans les couloirs. Et pour nombre d'entre eux, cette idée était véridique. Stanford était cependant une exception. Certes, ses intérêts avaient changé avec le temps, mais il regagnait une certaine candeur lorsqu'il recevait par son noble hibou son invitation pour la conférence quinquennale de l'Histoire de la Magie, aussi connue sous le nom de C.H.A.T.T.E (Conférence des Historiens Âgés Travailleurs et Terriblement Enthousiastes) En tant qu'illustre professeur d'histoire de la plus grande -selon ses mots- école de magie du monde, Stanford avait le droit à un fauteuil à son nom dans les premiers rangs, et avait, pour sa plus grande fierté, cette année, été invité à servir de modérateur pour l'un des débats sur l'influence de la clause 73 sur les grands événements du monde moldu. Probablement, avec les nouvelles politiques d'intégrations de son école sur les moldus et la remise en cause indirecte de la séparation des deux mondes que ces décisions engendraient, on avait plus demandé à travers lui la modération du nom de l'école que du nom de Phillips, mais Stanford était de ces gens naïfs qui prennent le bonheur comme il vient et sans se poser de questions.

  La date fixé avant noël, au premier jour des vacances, Stanford se promène valise à la main, presque dansant dans les couloirs, chantonnant son impatience de discuter avec tous ces esprits brillants et d'entendre tous ces débats passionnants par des illustres historiens, archéologues, journalistes et professeurs de venus des quatre coins du monde magique, réunis cette années en Irlande pour se retrouver. Salutations d'un mouvement de chapeau aux élèves qui lui souhaitent de bonnes vacances et joyeuses fêtes sur son passage, et il arrive aux limites de Poudlard. Pas de Poudlard express pour lui cette année, mais un petit transplanage une fois les limites de l'école franchies, là où Sybil l'attends déjà.

▬ Ah! Ma chère, êtes-vous prête ?

  Il avait l'habitude d'y aller avec sa défunte femme, et de profiter de l'occasion pour visiter la ville hôte. Cela serait sa première année sans. Il aurait pu inviter un ami ou un autre membre de sa famille, mais après avoir été un mari il était devenu avant toute autre chose un professeur. Il y avait bien d'autres élèves qui étaient tout autant méritants que Mademoiselle Avery pour l'accompagner à ce rendez-vous un peu privé comme son "+1", mais Sybil avait la particularité, au-delà du talent et de la passion, de vouloir en faire sa profession. Et n'était-ce pas là aussi son rôle de mentor, de guider les jeunes gens et leur donner toute l’expérience et les opportunités qu'ils avaient à leur portée à ces bourgeons de sorciers ?
Il lui tend le bras comme le gentleman anglais qu'il était. Sybil avait l'âge pour les cours de transplanage mais elle ne connaissait pas bien la destination au-delà des images que l'on pouvait trouver de la salle de conférence dans les ouvrages ou même "le wébe" et il préférait éviter tout accident le désartibulage pendant le trajet.

▬ On y va ?

Et dans un tourbillon noir, ils disparaissent, pour se retrouver dans un hall de pierres et d'argent, les murs recouverts de tableaux et de photographies, un bar largement occupé dans une pièce sur leur droite et de longes rangées de fauteuils rouges au loin, devant eux, en face d'une scène en hêtre prête à recevoir des invités. On comptais une centaine de sorcier affairés dans la salle.

▬ Bienvenue, Mademoiselle Avery, à la 712ème édition de la C.H.A.T.T.E.

Un parchemin et une plume enchantés vinrent directement à leur rencontre pour l'émargement. Stan dit son nom et celui de son invitée et posa sa signature. Peu de gens ici avaient en-dessous de cinquante ans, mais tous étaient des chercheurs reconnus dans leur domaine qui donneraient dans le futur des relations privilégiées et indispensable à son élève.


Dernière édition par Stanford G. Phillips le Jeu 12 Avr - 15:37, édité 2 fois
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Re: live and learn წ sybil Sam 10 Fév - 22:14




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Sybil & Stanford

C'est pour t'apprendre à faire confiance à la magie, parce qu'il n'y a que ça qui marche sur Terre, Arturus, la magie. Le reste, ça ne vaut pas un rond. - César, Kaamelott

Sybil trépignait de joie, dans les dortoirs de Serpentard, et s’appliqua avec soin le fabuleux Anticernes Magique de la Mère Potvin™️ pour tenter de masquer les traces dramatiques de fatigue qui ornaient son visage. Mais il était hors de question qu’elle ne se présente pas sous son meilleur jour pour l’évènement à venir. Elle fourragea dans sa trousse à maquillage et hésita un instant entre plusieurs couleurs d’encres à lèvres, avant de choisir un rouge classique mais efficace, qu’elle étala d’une main stable. Dernier coup d’œil au miroir. Elle était très bien, décida t’elle, surtout compte tenu de l’état catastrophique dans lequel elle se trouvait encore la veille. Ses talons claquant sur le sol, elle dévala un peu trop vite les escaliers qui eurent la bonne idée de rester en place pour rejoindre au plus vite le point de rendez-vous convenu avec le professeur Phillips.

La C.H.A.T.T.E. Comme c’était excitant. Sybil n’avait qu’entendu parler dans les livres et de par sa mère récemment de l’éminente conférence, et rêvait depuis qu’elle avait appris son existence de pouvoir un jour assister à un de leurs rendez-vous annuel, et à plus forte raison en devenir membre un jour. Pénétrer dans la C.H.A.T.T.E, saint des saints des férus d’histoire dans son genre, voilà qui promettait une sortie scolaire absolument formidable doublée d’une expérience intellectuelle tout bonnement somptueuse. Et qui sait, peut-être pourrait-elle-même se constituer un début de réseau, et soumettre les ébauches de ses recherches à ceux qui voudraient bien l’entendre.

Elle patienta sagement quelques minutes, avant de voir la silhouette de l’homme respectable qu’elle accompagnait aujourd’hui. Avec un accueillant sourire, qu’elle tenta de ne pas faire trop enthousiaste (avec peu de succès), elle lui fit un léger signe de main, et défroissa sa manche de veste de tailleur pour paraître un peu plus sérieuse.

« Prête comme jamais, professeur. Merci encore de me convier à l'evènement. »

Sybil passa sa main autour du bras du professeur avec une facilité déconcertante, compte tenu de son aversion habituelle pour le contact physique avec le reste de l’humanité, mais elle savait, au fond d’elle, que monsieur Phillips n’était pas un de ces ignobles vieux pervers qui prenaient des jeunes sorcières sous leur aile pour leur apprendre « les ficelles du métier » (charmante allégorie désignant leur pénis), et que si elle venait en tant que « +1 », ce n’était que pour l’amour profond de la matière, et pour lui donner un avant-goût de ce qui l’attendait si jamais elle persévérait dans les voies de l’Histoire et de la recherche.  Il lui demanda s’ils y allaient.

« C’est parti ! »

Et ils s’en furent, pour mieux atterrir dans un superbe hall, couvert de photographies et autres souvenirs d’une préciosité incroyable pour tous ceux friands de mémoires. Alors que Sybil regardait le plafond avec la tête émerveillée que peu lui connaissaient, et que même monsieur Phillips n’avait certainement pas l’habitude de voir, elle entendit à peine la voix de celui-ci lui souhaiter la bienvenue.

« Professeur, c’est absolument merveilleux ! »

Elle se retint de taper des mains comme une enfant hystérique, et coula un regard vers le parchemin d’émargement, en constatant avec un plaisir mal dissimulé que les noms d’Elizabeth Avery et d’Ignatius « Henry » Newford n’y étaient pas encore. Elle se passerait volontiers de la présence de son auguste mère aujourd’hui, alors même qu’elle goûtait pour la première fois aux délices de la C.H.A.T.T.E. .  Son regard fut attiré par une petite sorcière replète, âgée d’au moins quatre-vingt-dix ans, et à côté duquel son professeur faisait office de sémillant jeune homme. Mais au-delà des rides et de la robe aubergine qu’elle portait, Sybil reconnut immédiatement Minerva Volovent, auteure émérite d’un nombre d’essais tous plus fascinants les uns que les autres sur la magie à travers les âges. Un peu plus loin, dans un autre groupe, un grand sorcier noir avec une barbe jusqu’aux genoux était en grande conversation avec un autre, plus petit, mais qui compensait par sa largeur le manque de centimètres comparé à son collègue. Sybil émit un petit glapissement de surprise avant de s’excuser auprès de son enseignant et de lui chuchoter quelques mots discrètement.

« Par Merlin, est-ce qu’il s’agit d’Angus Threshwood et de Joseph Adhiambo ? »

Elle connaissait presque par cœur les théories des deux hommes sur l’origine de la magie, et ils représentaient un modèle pour sa mère avant elle. Le cœur battant à mille à l’heure, elle s’efforça de se tenir correctement et de ne pas aller d’office harceler les deux hommes sans même un bonjour.

« Je vous laisse mener la barque, professeur, et je vous suis. »

C’était certainement plus sage ainsi.

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Re: live and learn წ sybil Dim 11 Fév - 21:36

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  Stanford étouffe un petit rire de vieil homme satisfait devant l'émerveillement de sa pupille, un espère de "hé hé hé" croisé entre une esclaffe de père noël et de méchant de dessin animé, alors qu'il confie leurs bagages à un elfe de maison grognon. Il était ravi de voir le petit effet que faisait la conférence à la serpentarde, le confirmant dans sa décision de l'avoir emmené à la place d'un de ses collègues qui auraient probablement baillé à la simple vue du programme dès qu'il aurait eût le dos tourné. Programme qu'il accio d'un coup de sort imprononcé et contemple en se frottant le menton, avant de lever les yeux quand son élève commence à citer les visages connus de la salle, qu'il n'hésite pas à commenter inutilement, juste histoire de rappeler qu'il était un vétéran de la C.H.A.T.T.E.

▬ Encore une fois vous m'impressionnez, Mademoiselle Avery. Connaitre un auteur est une chose mais reconnaître son visage à travers la foule est une autre chose. Voudriez-vous être présentée ? Je connais assez mal Threshwood, mais je suis assez familier avec Joseph Adhiambo. Nos enfants s'entendaient bien. Nous avons un peu de temps avant la cérémonie d'ouverture, allons les saluer. J'aimerais vous présenter à quelqu'un d'autre après cela.

Il s'approche des deux hommes, et les salue de la main, chuchote rapidement Essayez de faire bonne impression. Ici, gentil et poli vous rapportera plus de points que l'intelligence. à sa comparse avant d'arriver à leurs côtés, suivit de près par Sybil.

▬ Joseph, Monsieur Threshwood, ravi de voir. Comment vont les enfants ?

Quelques politesses et mondanités plus tard il pose sa main sur l'épaule de Sybil, et se décale pour la mettre en avant.

▬ Puis-je vous présenter mon élève, Sybil Avery. Mademoiselle Avery est fortement intéressée par les Origines de la Magie, il prend un ton plaisantin à un niveau qui surpasse de loin je ne crains mes modestes connaissances !

  Outre les débats interminables qui n'arrivaient jamais à se conclure, les théories laissées en suspend, c'était surtout ça, le but de la C.H.A.T.T.E, un lieu ou les enthousiastes d'histoires pouvaient se rencontrer et s'entraider dans le futur. C'était beaucoup d'apparences, du partage mais de la rétention d'information, acquérir du prestige et de la légitimité. Stanford était indéniablement bon dans cette optique. De bonne humeur, respectueux et social, il était difficile à détester et sa modestie faisait son honneur plutôt que sa perte. Il n'était, après tout, pas un grand historien. Il avait peut-être écrit un ou deux livres dans sa vie pour asseoir sa place dans le monde académique, mais ses connaissances restaient avant toutes scolaires, mais personne ne manquait pourtant jamais de l'inviter, car il était apprécié. C'était davantage son sourire que son cerveau qui posait son nom dans la liste des conférenciers. L'un des deux hommes carressa sa barbe, intrigué.

Avery vous dites., il marqua une pause, Laissez-moi deviner... Serdaigle? Non, si vous avez réussi à vous faire inviter ici, Serpentard sans doute?. Petit battement, et il tend la main. Angus Threshwood. Ainsi vous vous intéressez à l'Origine de la Magie. Un sujet un peu complexe pour une jeune fille de votre âge, il me semble?

Threshwood avait une présence pesante, mais noble. Il ne semblait pas exprimer de mépris, mais certainement pas être le genre d'individu que Stan inviterait à prendre un bon barbecue chez lui un dimanche midi. Il hésita une seconde à prendre les devant, mais au vu de la personnalité de l'homme, il s'abstint. Il valait mieux laisser Sybil répondre pour elle-même. Il ne doutait pas de la répartie de la jeune fille. Adhiambo se permit pour sa part une remarque, bien plus avenant que son confrère.

▬ Est-ce là votre première C.H.A.T.T.E, Mademoiselle Avery? Il me semble que nous avons une autre Avery à cette conférence. Êtes-vous familière avec elle ?

  Stanford haussa un sourcil. Pour quelqu'un de vigilant il avait totalement laissé passé outre sa vigilance que la mère serait présente. Sybil lui répétait tant de fois qu'elle avait tord qu'il s'était auto-convaincu qu'elle était dans l'erreur, et en oubliait qu'elle n'en avait pas pour autant moins de crédit auprès de la communauté de la C.H.A.T.T.E. Il attrape un verre et en prend une petite gorgée l'air légèrement inquiet. Oh dear we are in trouble.


Dernière édition par Stanford G. Phillips le Jeu 12 Avr - 15:37, édité 2 fois
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Re: live and learn წ sybil Mer 14 Fév - 12:37




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C'est pour t'apprendre à faire confiance à la magie, parce qu'il n'y a que ça qui marche sur Terre, Arturus, la magie. Le reste, ça ne vaut pas un rond. - César, Kaamelott

Sybil rougit imperceptiblement de plaisir suite au compliment de son professeur. Elle avait bien fait de réviser ses portraits d'historiens connus avant de partir afin de ne pas passer pour une idiote lors de la conférence. Si cela ne devait pas lui servir dans sa globalité lors de cet événement, cela lui ferait de toutes manières une base de données suffisamment complète pour pouvoir se sortir à peu près de n'importe quelle situation sociale. Elle avait même passé une partie de l'après-midi de la veille a travailler ses présentations toutes faites, et à retenir des transitions de small talk pour que tout se passe au mieux. Il n'était pas question d'humilier par une gaffe monsieur Phillips.

"J'ai travaillé avant de venir, professeur. Nous n'avons pas tous les jours la chance d'entrer dans la C.H.A.T.T.E., et je n'ai pas envie de louper quoi que ce soit."

Elle eut un rapide sourire, et acquiesça en silence en entendant la recommandation de son mentor. La politesse, et la bonne humeur. Bien noté. Pas de démonstration d'intellect devant des personnes certainement plus qualifiées qu'elles. D'accord. Elle s'était préparée pendant des heures à l'opportunité certaine d'avoir des contacts sociaux répétés, afin d'être certaine de ne pas se griller auprès de la communauté, mais subitement, elle se sentait beaucoup moins confiante face aux deux monstres sacrés de son domaine d'étude que Monsieur Phillips saluait comme de vieux amis. La Serpentard respira un grand coup, et appliqua son sourire de circonstances , tant dédié aux normes de politesse en vigueur qu'a une volonté de se rendre un peu de courage, et attendit poliment qu'on la présente.

Elle grinça mentalement des dents aux allusions de Threshwood. Non seulement elle avait réussi à se faire inviter par son intérêt profond pour sa matière, mais aussi grâce à son travail acharné, rendant ainsi l’accusation à peine déguisée de fourberie caduque, mais son jeune âge supposément handicapant pour des recherches ne l'était pas, en réalité. Mais il fallait rester polie et avenante, pour ne pas décevoir l'homme qui avait bien voulu l'emmener découvrir la C.H.A.T.T.E. .

Vous allez être fier de moi, Professeur Stanford.

"Serpentard, tout à fait. Ravie de faire votre connaissance, Monsieur Threshwood."

Elle prit une petite pause pour formuler intellectuellement ce qu'elle allait dire par la suite.

"Il est vrai que la poursuite des origines de la magie est le projet d'une vie, et que j'en suis encore aux prémices. Mais j'ai la chance de faire partie d'une génération ayant accès à l'étude comparée des mythes du monde sorcieret aux Théories sur l'Origine de la Magie. Nous n'avons plus d'excuses pour ne pas nous y atteler au plus vite. "

Et ça irait bien. Sybil, au bout de ses capacités de communication, avait tout de même cité les deux ouvrages de référence de Threshwood et Adhiambo qui avaient le bon goût de ne pas se contredire. Mais les historiens n'en avaient pas fini avec elle, et c'est avec angoisse qu'elle salua l'autre qui évoqua d'entrée de jeu sa mère, sans savoir. Le sourire feint de la jeune femme s'élargit un peu sous l'effet du malaise, et elle parla peut-être un peu trop vite sous l'effet du stress.

"Tout à fait, Monsieur. Il s'agit de ma mère, qui m'a transmis son goût prononcé pour l'histoire."

"Oh, fabuleux. Savez-vous si elle sera présente, cette année?"

"Pas...pas encore. Nous n'avons pas eu l'occasion d'en discuter."

Hors de question qu'elle communique avec sa mère a ce sujet. Elle aurait été capable de venir rien que pour raviver les rancoeurs sur les grands tournants de l'Histoire.
Et qui racontait un tas de conneries à ce sujet, selon sa propre opinion. Quelle prétention mal placée que d'aller chercher l'histoire de la magie exclusivement au sein du monde sorcier, tout ça pour se voiler la face sur une réalité possible, à savoir que le premier sorcier était certainement un né-moldu. Mais elle ne souhaitait pas en discuter aujourd'hui, alors même qu'elle ne connaissait pas le réseau amical de sa mère. Il valait mieux écouter, noter, pour mieux construire ensuite.

En parlant du loup....

Sybil sentit son estomac tomber dans ses talons en entendant une voix familière, au loin, et n'eut pas besoin de se retourner pour comprendre ce qui venait de se produire. Ses parents étaient arrivés, et sa mère était en train d'ordonner à son père d'un ton sec d'aller poser les capes au vestiaire.

Perdue pour la suite, elle se tourna vers son mentor et prit comme lui un verre, le regard vaguement paniqué.
Professeur? Qu'est ce qu'on fait?


La fuite était encore envisageable. Mais Threshwood n'en avait pas terminé avec elle.

" Votre jeune élève semble s'être correctement renseignée. La venue à la C.H.A.T.T.E. fait-elle partie de son cursus? Un projet de fin d'année, peut-être? Ou encore un mémoire?"

Sybil jeta un second regard vaguement nerveux vers Stan. Il fallait sortir de là le plus vite possible pour éviter sa mère.
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Re: live and learn წ sybil Dim 11 Mar - 19:38

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  Hochement d'approbation. Stanford était bien plus fier de la retenue et du savoir-parler de sa brillante pupille que de son rôle de modérateur à la conférence. Et c'était peu dire, car Stanford souriait niaisement à chaque fois qu'il repensait à son invitation en tant que plus-qu'invité. Il garde le silence, la laissa briller auprès de ses idoles, tout en sirotant son verre avec un petit risette et des regards en biais à ses confrères qui trahissaient complètement ses émotions. c'est mon poulain et j'ai du souffrir 247 nuits blanches avec elle alors laissez-moi savourer. Il sentit une soudaine tension chez son élève et en comprit vite la source en entendant la voix de maman-avery aboyer sur son époux. La serpentarde lui envoya un regard en détresse et se mit à boire comme si son verre était une sorte de cape d’invisibilité qui la sauvegarderait du champ de vision de l'espèce de raison sec humain qu'était sa mère. Stanford lui haussa les sourcils et fit une grimace et un amas de jeux d'épaules et de main pour démontrer son impuissance aussi connu sur la gestuelle du "jesépamwa", qui fit arquer les sourcils des historiens, qui n'étaient pas encore tout à fait décidés à s'empiffrer au buffet en silence -et ne le serait probablement jamais. Threshwood reporta son attention sur Stan en lui posant quelques questions qui firent presque sursauter le vieil homme.

▬ Oui euh non... J'ai simplement souhaité faire le meilleur usage possible de mon +1 et Mademoiselle Avery a pour ambition de rejoindre un jour les rangs de la C.H.A.T.T.E en tant que membre à part entière, il m'a parut judicieux de lui donner un avant-goût.

Il jeta un coup d’œil dans la direction de Maman Avery qui regardait dans leur direction et se rapprochait dangereusement. Au vu des efforts que sa fille faisait pour rester dos à elle il y avait encore une chance qu'elle soit seulement intéressée par une discussion avec les idoles de sa fille. Il décida de mettre un coup d'arrêt à la conversation aussi rapidement que possible. Mais pas trop non plus, cela serait contre-productif. Mais laisser une dispute émerger avec Mme. Raisin sec donnerait également mauvaise image, même si Sybil parvenait à se contenir et que seulement l'un des deux partis faisait une scène.

▬ Quoiqu'il en soit, Mademoiselle Avery a de fortes intéressantes théories et l'attention qu'elle porte à ses recherches n'a d'égal que sa modeste et son admiration pour vous, et s'il vous en convient je serais ravis que vous lui communiquiez vos adresses pour l'aider dans ses recherches pour le futur mais-je-viens-de-me-rappeler-que-nous-avons-quelque-chose-d'urgent-à-faire-au-revoir-à-bientôt.

L'harpie n'était plus qu'à quelques pas désormais, alors Stan poussa Sybil gentiment dans le dos et commença à marcher rapidement pour s'éloigner un maximum, chuchotant pour son élève et lui-même.

▬ Marchez sans vous retournez on peut peut-être encore l'évit-

Trop tard. La vieille chouette interpella sa fille et Stan grinça des dents en se retournant lentement. Comment allaient-ils se sortir de cette situation maintenant.

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Re: live and learn წ sybil Ven 6 Avr - 17:41




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Sybil se para d’un formidable sourire de circonstance en observant la tentative de fuite de son mentor, et hocha la tête comme un petit chien décoratif des pare-brise de bon goût avant de s’arrêter net dans son élan, comme frappée par la foudre. C’était trop tard, Elizabeth Avery était là, et elle l’avait vue. Elle venait même de l’interpeller, et monsieur Phillips s’était retourné pour indiquer qu’il avait bien entendu le son de sa voix. Alors que Threshwood et Adhiambo semblaient se demander poliment quel genre de scène se jouait devant leurs yeux, la serpentard inspira un grand coup et croisa les doigts pour que tout se passe bien.

Évidemment que rien ne se passerait bien, songea-t-elle alors que sa mère se dirigeait vers elle comme un boulet de canon, inquisitrice, se demandant bien ce que sa gamine faisait là. Sybil attendit la charge en silence. Trois…Deux….Un…

« Sybil ! Quelle bonne surprise. J’ignorais que tu serais présente à la C.H.A.T.T.E. cette année. Comment se fait-il que j’aie pu passer à côté d’une telle information ? »

Le sourire éclatant de sa mère ne laissa aucun doute à Sybil quant au réel problème : pourquoi ne l’avait-elle pas prévenue de sa venue dans ses nombreux courriers, et pourquoi découvrait-elle seulement maintenant que sa fille était présente au même rendez-vous d’historiens qu’elle alors qu’elle n’avait à priori pas le niveau ? La jeune femme, à présent droite comme un piquet, se contenta de répondre sobrement.

« Je n’ai pas eu le temps de vous envoyer un parchemin à ce sujet, mère. J'ai eu la chance d'être conviée à l’événement par mon professeur dans le cadre de mon diplôme. »

Le regard d'Elizabeth n'indiqua qu'une seule chose, à savoir qu'elle n'était absolument pas convaincue par les explications de sa fille. Mais avant qu'elle ne puisse réagir et dire quoi que ce soit, Henry Newford, l'air aussi guilleret que d'habitude malgré sa femme qui semblait être de forte mauvaise humeur, se présenta à son tour et afficha un large sourire à la vue de sa fille, inconscient du drame qui était en train de se préparer dans les regards sévères des deux femmes.

« Sybil ! Si on m'avait dit que tu serais là, j'aurais ramené des dragées surprise, ça nous aurait occupés pendant les entractes. Et j'avais des biscuits pour Charles aussi... enfin, ce sera pour une prochaine fois. Tu as l'air en pleine forme, ça fait plaisir à voir. Et vous êtes... ? »

Le père de Sybil penche la tête sur le coté l'espace d'un instant, comme sa fille dans le même genre de situations, avant de comprendre.

« Vous êtes monsieur Phillips ! Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi ? Ignatius Newford, mais tout le monde m'appelait Henry. Poufsouffle, la promotion de 1994 ! Quand Sybil nous a dit qu'elle vous avait comme professeur, nous avons été tellement soulagés. N'est ce pas, Elisabeth ? »

Ladite Elizabeth le foudroya du regard et se contenta de tendre sa main droit devant elle, à la limite de la politesse.

« Professeur. »

Sybil se sentit devenir toute petite, et eut soudain envie à la fois d'embrasser son père pour son éternelle joie de vivre, mais aussi de s'enfuir dans un trou de souris pour ne pas avoir à croiser le regard sinistre de sa mère.

« Tu as fière allure, en tout cas. Ravi de voir que tu ne t'es pas laissée submerger par tes études. Vous savez comment sont les jeunes lorsqu'ils sont passionnés, professeur, n'est-ce pas ? Tellement déterminés que ça nous fait passer pour des vieux croulants, haha ! Et.. ; »

Henry cessa définitivement de parler lorsque sa femme lui adressa un énième regard lourd de sens. Elle allait reprendre la conversation, et il était grand temps qu'il se taise. Sybil serra les dents.

« J'espère que ma fille ne vous a pas trop ennuyé avec ses théories fantaisistes, messieurs. C'est là tout l'écueil de la jeunesse, vous savez ? Se mettre marotte en tête, et tenter à tout prix de légitimer son point de vue avec des arguments tirés par les cheveux.... »

La Serpentard lui jeta un regard outré. Saleté. Elle venait de la discréditer aux yeux de deux pointures dans le domaine, et pire, devant son professeur . Quelle espèce de sale...
Elle se retint de jurer, et se contenta de croiser les bras devant elle. Par respect pour son professeur, elle ne dit rien, mais tout son être respirait la colère. Tout ceci se payerait, quand elle aurait enfin prouvé qu'elle avait raison.

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Re: live and learn წ sybil Lun 9 Avr - 16:28

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  Comment appelait-t-on ce genre de situation déjà ?
Ah oui. Le malaise. Stanford, d'habitude si souple et jovial, l'illustre professeur de Poudlard était passé en mode poteau souriant. Visage figé avec un sourire à peine forcé et les sourcils levés, témoin gênant et gêné de la scène entre les deux Avery. Sybil était au moins aussi tendue et hypocrite que lui à cet instant, mais tenait la conversation avec sa mère avec politesse et respect. Pour un connaisseur silencieux de leur relation, Stanford pouvait toutefois bien sentir la tension entre elles. Oh que les femmes étaient terrifiantes. Les Serpentards encore davantage. Certes, sa propre épouse lui donnait des petites claques à l'arrière du crâne et le traitait comme sa petite salope, mais au moins elle l'avait toujours fait ouvertement et avec honnêteté, pas avec des petits poignards sous-entendus dans le regard.
Terrifiantes.
Les deux historiens gardèrent le silence aussi, passés eux aussi en mode poteaux souriants, mais avec une pointe de curiosité.

Papa Avery arriva comme une bénédiction et sortit Stanford de sa transe poteautique l'espace de salutation chaleureuses.

▬ Quel genre de professeur serais-je pour oublier mes propres étudiants ?

Il serra sa main avec enthousiasme, et la froideur ambiante de son épouse lui donnait envie de rentrer sa tête dans ses épaules comme une tortue. Quelqu'un aurait pu écrire un livre sur Stanford et les femmes trop fortes pour lui. Même à son âge, il n'en menait pas large.
Le commentaire sur la détermination de la jeunesse et leur vieillesse rampante le fit sourire. Sybil était l'incarnation de se problème. Brillante, fascinante, mais épuisante. Il se raidit à nouveau avec l'interruption d'Elizabeth. Ce couple incongru lui donnait des remous au cœur et lui faisait l’ascenseur émotionnel entre confort et "oui madame".

  Cela étant, il allait devoir faire preuve d'un peu de courage. Sybil n'oserait se défendre et causer une scène, elle l'avait promis après tout et tait soucieuse des conséquences sur sa réputation, la sienne comme celle de son professeur, c'était donc à lui de faire face, avec courage, et avec l'arme ultime dont il disposait.
LA DIPLOMATIE FROIDE.
Il n'aimait pas beaucoup user de cette technique extrême et cruelle, mais il se devait de défendre sa pupille. Ses pupilles. Tous ses élèves adorés dans leur quête de connaissance et de maturité. Il s'éclaircit la gorge avec son sourire doux.

▬ Bien sûr que non, c'est mon métier après tout. Cela étant, au vu des changements récents à Poudlard il m'a été donné de considérer que trop souvent nous nous reposons sur des évidences que nous concevons comme des vérités absolues pour ne pas voir les fautes dans nos propres perspectives. L’écueil de l'expérience en somme. Nous sommes des chercheurs après tout, seuls des sots réfuteraient l'improuvable pour a seule raison qu'il n'est encore prouvé.

Il appuya son regard avec une petite risette en coin.

▬ Mais vous ne m'apparaissez pas être une sotte, Elizabeth Avery. L'êtes vous? Maintenant si vous voulez bien m'excusez, ma brillante pupille et moi avons à faire.

Il salua d'un mouvement de tête les deux historiens et Henry.

▬ Messieurs.

Et le professeur se retourna avec un petit mouvement de sa cape de sorcier noire, une fausse confidence sur le visage pendant que son cœur battait à deux cent à l'heure et ses genoux se retenaient de ne pas trembler comme des castagnettes. Il adressa un clin d’œil à Sybil à ses côtés.
Bitch I'm Fabulous.

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Re: live and learn წ sybil Lun 9 Avr - 21:57




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Sybil & Stanford

C'est pour t'apprendre à faire confiance à la magie, parce qu'il n'y a que ça qui marche sur Terre, Arturus, la magie. Le reste, ça ne vaut pas un rond. - César, Kaamelott

Sybil était furieuse. Elle venait de se faire humilier devant deux pointures de son domaine de recherches par sa mère juste parce que celle-ci était trop imbue de sa personne pour considérer son approche de la question comme pertinente, ou même un tant soit peu intéressante. Imbécile d'Elizabeth, trop accrochée à son statut de sang pour comprendre ce qui un jour pourtant l'avait elle-même motivée. Mais sans se battre, pour rester loyale envers sa famille, elle avait cédé, et abandonné ses voyages, ses idées pourtant novatrices sur le statut de sang-pur. Et elle avait abandonné sa fille, par la même occasion, comme elle l'abandonnait encore maintenant. Les ongles plantés dans ses paumes, la serpentard n'avait qu'une envie, lui sauter à la gorge. Et le regard désespéré de son père n'arrangea rien. Gentil Henry, dénué de colonne vertébrale, destiné à servir de paillasson pour le restant de ses jours à son tyran de femme. Jamais un mot de travers. Un sourire éternel. Mais elle se ravisa. Elle n'était pas juste. Il faisait de son mieux, et sans lui, elle serait déjà à Durmstrang mariée avec un inconnu qu'elle imaginait gras, grand, drapé dans une peau de bête et ivre mort toute la journée. Il lui avait donné une chance. C'était déjà ça.

Phillips lui fit à peu près le même effet, en cet instant. Lui aussi appartenait à cette race d'hommes incapable de refuser quoi que ce soit face à une femme un peu autoritaire. Et malgré toute l'affection qu'elle lui portait, elle savait, en son fort intérieur, qu'il n'interviendrait pas. Personne ne résistait jamais face à Elizabeth Avery. Même elle ne le faisait pas tant que ça, songea t'elle tristement.

Femme de peu de foi qu'elle était. Dans un moment que l'Histoire oublierait, malheureusement, mais que Sybil n'oublierait jamais, il se dressa. Poli. Doux. Mais d'une fermeté qu'elle ne lui connaissait pas. Et, avec la bonhomie qui le caractérisait, il venait de renvoyer sa mère dans les cordes un grand coup, sans qu'elle ne puisse se relever sans passer pour une imbécile. Elle était...Bon sang, Sybil était bluffée. Et lorsqu'il la qualifia de brillante pupille, et qu'il l'invita à la suivre, elle gonfla le torse sans s'en rendre compte et lui emboîta le pas, en saluant poliment la petite assemblée.

Une fois qu'ils furent un peu éloignés, elle laissa éclater sa joie.

« Oh la vache, ce que vous lui avez mis ! »

Elle se reprit immédiatement. Trop de joie, trop vite. Elle posa une main contre sa bouche, instinctivement, pour s'empêcher de parler plus, le temps de se calmer. Mais elle trépignait de joie, et rayonnait littéralement. Avec un ton un peu plus mesuré, elle reprit.

« Excusez-moi, monsieur. C'était extrêmement courageux de votre part, professeur. Merci de m'avoir défendue. Ma mère n'a pas l'habitude qu'on lui fasse ce genre de remarques, elle va être absolument furieuse ! »

Un petit rire s'échappa de ses lèvres.

«Mais rassurez-vous. Mon père s'occupera de lui faire un ou deux compliments, et d'ici quelques verres au buffet, elle aura oublié et passera à autre chose. »

Elle regarda l'immensité de la salle, en esquivant l'endroit ou se trouvait sa mère, visiblement contrariée, qui était occupée à aboyer vaguement des ordres confus sur son père. Comme d'habitude.
Mais ils avaient tous plus important à faire, à présent.

« La première conférence ne devrait pas tarder, si l'on en croit le programme, il me semble ? J'ai tellement hâte ! Est-ce que c'est celle ou vous intervenez ? »

La jeune femme ressortit sa brochure pour en avoir le cœur net. Elle était convaincue que son professeur allait émerveiller tout le monde lorsqu'il prendrait la parole, comme il venait de le faire à l'instant, et elle lui adressa un regard rempli d'étoiles.

Elle était réellement émerveillée par l'homme qui l'avait invitée.

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Re: live and learn წ sybil Jeu 12 Avr - 15:35

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  Stanford avait beau être un peu fier face à la reconnaissance de Sybil, il n'était tout de même pas très rassuré. Son sourire était encore bloqué sur "trop poli pour être honnête" et il hochait malhabilement la tête sous les éloges de la Serpentarde pour ne pas trop laisser transparaître son malaise pourtant évident, mais de grosses gouttes de sueur commençaient à perler sur son front et il sentait le besoin de s'asseoir et de considérer les choix qui l'avaient amené jusqu'à ce moment. Il n'osait pas se retourner mais pouvait encore sentir des yeux lourds le transpercer dans son dos. Ainsi allait-il mourir apparemment. Il n'avait pas de regrets. Il avait eu une bonne vie. Il avait emmené ses petits-enfants à Disneyland. Il avait vu grandir des générations de sorciers. Il avait, finalement, était capable de défendre ses élèves au lieu de rester passif et faible et impuissant sans pour autant manquer à ses principes pacifiques. Il avait finalement agi comme Dumbledore, le sorcier qu'il aspirait devenir, l'aurait fait. Ou presque. Il laissait son école entre les mains de collègues merveilleux. Oh il aurait aimé soutenir Orphan un peu plus longtemps et continuer à tous les guider, mais elle l'appelait la lumière, de l'autre côté et-

▬ Mais rassurez-vous. Mon père s'occupera de lui faire un ou deux compliments, et d'ici quelques verres au buffet, elle aura oublié et passera à autre chose.

▬ VRAIMENT ?

Il n'avait rien contre vivre un peu plus longtemps finalement. Il reprit pus calmement.

▬ Je veux, dire, évidemment, voyons Mademoiselle Avery nous sommes tous des adultes raisonnables ha ha HA HA.

Certains plus que d'autres. Mais bon.

  Il consulta le programme, plus par réflexe qu'autre chose -il le connaissait déjà par cœur, ainsi que les sujets et participants, cela avait été sa lecture de chevet depuis plus d'une semaine.

▬ Non, non, à la deuxième. Celle sur... il soupira en se rappelant des réelles raisons de son invitation Sur la clause 73.

  Il ajusta sa cravate et lui fit signe de la main de s'avancer dans la rangée de leur places attitrés, au deuxième rang, avec un petit ruban rouge qui ne se détachait que lorsque le postérieur destiné au siège cherchait à s'asseoir. Oui, il avait une place attitré. Il pesait à ce point dans le game. Il avait aussi une carte VIP à la bibliothèque du Londres magique et un accès privilégié au club de ramis du Pré-Au-Lard.

  La première conférence portait sur le sujet des mages noirs de l'histoire, ou plus exactement -il ne s'agissait pas d'un simple cours après tout- de la façon de l'enseigner et relater leur histoire et des influences possibles des uns envers les autres à travers les âges. Stanford prit quelques notes ça et là, tout en calant ses propres petits commentaires à Sybil environs toutes les trois minutes, soulignant à quel point les similitudes entre Emeric the Evil et Grindelwald n'étaient que "des assomptions basiques que l'on pouvait associer à n'importe quel vilain de l'histoire" ou ricanant à l'idée de l'arrivée inéluctable d'un "nouveau mage noir qui terroriserait l'histoire si l'éducation des jeunes mages n'était pas réformée". Bon professeur, terrible auditeur.

Finalement les premiers participants laissèrent leur place après avoir répondu aux questions de l'audience, près d'un tiers venant de Stanford, lui donnant immédiatement la réputation du vieux rabougri qui parle trop ou du perfectionniste des petits détails, selon le degré d'intérêt et de tolérance du public.

C'était donc à son tour. Il se leva de son fauteuil, suivi par sa mallette volante, le ruban de sa chaise se renouant pour protéger le velours rouge de sa place de popotins mal intentionnés, et s'adressa une dernière fois à son invitée.

▬ Allez, souhaite-moi bonne chance, Shirley.

Le lapsus du cœur qui manque et ne s'habitue pas.

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Re: live and learn წ sybil Mer 18 Avr - 0:02




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C'est pour t'apprendre à faire confiance à la magie, parce qu'il n'y a que ça qui marche sur Terre, Arturus, la magie. Le reste, ça ne vaut pas un rond. - César, Kaamelott

Le professeur Phillips indiqua poliment à Sybil qu'il s'agissait de la seconde conférence et non pas de la première, et après un rapide regard au prospectus, elle acquiesca. Si le premier sujet abordé, à savoir un parallèle entre Grindelwald et Emeric, ne concernait pas directement son domaine d'études, elle était d'avance ravie d'entendre des experts discuter de ces sujets délicats. D'un pas assuré, esquivant le regard de sa mère qui s'était effectivement vengée sur le porto dans l'intervalle, elle suivit son professeur jusqu'aux places du premier rang, et elle émit un petit glapissement de joie en voyant les sièges VIP. Il l'avait vraiment propulsée dans la C.H.A.T.T.E. Par la grande porte, il n'y avait rien à dire a ce sujet. Elle brisa le petit ruban rouge en installant son fessier dans le fauteuil, et sourit à son père, au loin, qui lui adressa un petit signe tandis que sa mère et lui-même restaient quand à eux avec le bas peuple dans les rangées des « autres ». Rien que cette pensée là fit rosir de plaisir. Elle était en loge VIP alors que sa mère restait sur les bancs des communs. Voilà qui devait illuminer le reste de sa journée qui promettait déjà d'être absolument fabuleuse.

La conférence était passionnante, et Sybil prit plein de notes de son écriture soignée sur les rouleaux de parchemin qu'elle avait prévus à cet effet, et qu'elle classerait fièrement dans son classeur en rentrant dédié à ses propres exploits. En marge, elle nota tous les commentaires du professeur sur le sujet évoqué, tout en admirant sa grande compétence en terme de transmission d'information. Elle n'était plus objective, de toutes manières, après qu'il ait mouché sa mère, et elle serait absolument admirative pour le restant de la journée.

Elle nota dans un coin de parchemin les questions posées ainsi que les réponses, et trouva particulièrement pertinentes toutes celles de son mentor, dans le manque de visibilité le plus total, et se permit même de commenter, à l'apothéose de l'aveuglement que provoquait chez elle cet homme :

« Heureusement que vous êtes là pour demander plus de précisions. »

L'idée même d'un nouveau mage noir, par contre, en cas d'absence de réforme, la fit un peu moins sourire, et elle nota dans un coin de parchemin cette théorie saugrenue, mais finalement pas tant que ça. Si jamais cela devait se produire, et elle ne savait pas trop quoi penser de cette idée, clairement, le monde n'était pas prêt. Il suffisait de voir l'état des nouvelles générations de sorciers plus préoccupée par le sexe et les relations amoureuses que par la magie en elle-même, à quelques exceptions près, pour se faire une idée. Et Scamander ne faisait rien, actuellement, pour arranger les problèmes à venir.

La conférence se termina, et elle rangea ses parchemins dans son sac pour en ressortir de nouveaux, avant de vouloir adresser des mots d'encouragement à son fabuleux professeur pour son intervention. Mais il la prit de cours, en se levant, alors que le nœud se refaisait magiquement derrière lui. Il l'avait appelée...
Il l'avait appelée Shirley. Un instant, elle eut envie de lui poser la question, mais elle réfléchit un instant, et comprit. Le constat lui serra le cœur. Évidemment, qu'elle n'était pas le premier +1 qu'il invitait. Mais la première élève. Parce qu'avant ça... Il devait y avoir quelqu'un de plus important à inviter. Elle perdit son sourire, et la petite étincelle dans son regard s'éteignit. Que dire, après ça ?

« Bonne chance. Je suis sure que tout va très bien se passer. »

Que dire de plus ?
Il réaliserait plus tard. Sybil se contenta de sortir un autre parchemin et de préparer ses futures notes. Elle toucha discrètement le bois de son siège pour lui souhaiter bon courage, et s'enfonça dans son siège en attendant la suite. Elle avait hâte qu'il éblouisse tout le monde, et qu'il montre à la C.H.A.T.T.E qu'il était plus que compétent, et par extension, elle aussi.

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Re: live and learn წ sybil Lun 28 Mai - 17:53

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  Souffle saccadé et mains moites, Stanford n'ets en somme, soixante ans plus tard, pas bien différent d'un élève qui avance au tableau pour la première fois. Il prend place au près des sorciers invités, leur adressant un sourire respectueux, la plupart d'entre eux aussi tendus que lui. Malgré leurs airs de vieilles antiquités amoureux des vieilles choses, il ne fallait pas sous-estimer la C.H.A.T.T.E., plus qu'un rendez-vous de bingo entre retraités il s'agissait d'une fosse aux lions implacables, prêts à humilier et enterrer vif quiconque contredisait leurs propres convictions sous les politesses et les verres à champagne. Stanford aimait penser qu'il était plus doux et poli que la plupart des participants, mais au final ses vieilles habitudes d'examinateur sur les points académiques des recherches de chacun en faisait un inquisiteur tout aussi redoutable.
  Il se racla la gorge et sortit ses notes sur un parchemin, alors que déjà certains roulaient des yeux devant la longueur du parchemin annoncé. Un organisateur lui fit préventivement savoir qu'il avait dix minutes de paroles seulement et Stanford grimaça, rayant quelques passages avec une plume enchantée.

▬ Sorciers, sorcières, comme vous le savez déjà, à moins que vous ne fassiez partie de ces fantaisistes qui ne lisent les programmes, le second sujet que nous aborderons dans cette C.H.A.T.T.E. porte sur l'influence de la clause 73 sur les grands événements moldus. Je peux déjà imaginer les plus conservateurs d'entre nous arquer un sourcil sur ce parti pris de nos organisateurs, pourquoi les événements moldus ? Après tout, n'a-t-on déjà pas moultes recherches sur le sujet en ce qui concerne nos événements ? Pourquoi ne pas rester concentrés sur notre propre histoires, ou seulement les passages historiques où nos deux histoires furent liées ? Ou alors quoi ? S'agit-il de considérer les éléments positifs de notre réclusion ? Les éléments négatifs ? De tenter de réécrire l'histoire en imaginant sa non-existence ? Ou de démontrer qu'avec ou sans cette clause notre participation dans chacun de ces événements fut réelle et impactante ? Mes confrères ici discuteront ces sujets avec des recherches bien plus abouties que ce que je saurais produire, évidemment, mais avant cela, je me dois de répondre à une question, une simple question qui m'est restée dans la tête depuis que j'ai reçu cette lettre brodée d'or par hibou, cette question que les organisateurs de la C.H.A.T.T.E. m'ont demandé de modérer aujourd'hui. Pourquoi cette question ? Les organisateurs ne sont pas des gens stupides qui choisissent un sujet sans raison, non. Pour cela revenons au sujet de savoir qu'est-ce que l'histoire ? Chacun à sa propre réponse, une quête de réponse, un besoin de connaître ses origines, une ode à la mémoire de ceux qui nous ont précédé, et en tant qu'instructeur, j'ai la mienne. L'histoire est faite pour apprendre du passé et construire le futur. Apprendre des erreurs et des réussites, et comprendre la causes de ces dernières afin de répéter le bon et éviter le mauvais. A partir de là, pourquoi est-ce que nous discutons de l'impact sur les événements moldus d'une règle que nous avons érigée. Messieurs, mesdames, c'est parce que ce côté de l'histoire a été ignoré trop longtemps, comme je l'ai dit, l'impact sur les événements sorciers de cette clause a été discuté dans des milliers de pages. Et aujourd'hui nous discutons de l'autre côté de la pièce. Confrères, consœurs, à la fin de cette conférence vous pourrez vous poser la question suivante, une question dont je ne prétend pas avoir la réponse. Avons nous eu raison?

Protestations dans la foule. Les sorciers n'aimaient pas que l'ont remette en cause leurs convictions, surtout une assemblée composée essentiellement de vieux rabougris. Stanford se contenta de présenter calmement les participants eux-même déboussolés, et d'ignorer au mieux ce qu'il se passait autour de lui. Les présentations qui s'enchaînèrent se déroulèrent dans un calme certain -la C.H.A.T.T.E. était une assemblée disciplinée et polie après tout, ce n'était pas le parlement français. Il adressa un clin d’œil à Sybil lorsque leurs regards se croisèrent, et grinça des dents en annonçant qu'ils prendraient désormais des questions de l'audience, attendant des commentaires sur Poudlard comme un condamné sur l'échafaud.


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Re: live and learn წ sybil Sam 9 Juin - 15:46




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C'est pour t'apprendre à faire confiance à la magie, parce qu'il n'y a que ça qui marche sur Terre, Arturus, la magie. Le reste, ça ne vaut pas un rond. - César, Kaamelott

Sybil croisa les doigts discrètement, en priant pour que tout se passe bien pour son professeur. Elle connaissait ses positions, du moins en substance. Et elle savait d’avance que rien de tout ce qu’il allait dire, s’il parlait franchement, ne plairait a l’assemblée. Mais l’Histoire n’était pas là pour faire plaisir. Jamais. Elle était là pour témoigner, et pour prendre du recul sur ses propres pratiques. Et Monsieur Phillips était reconnu spécifiquement pour ça. Elle posa ses notes, un petit instant, pour concentrer sur son discours.

Il avait tenu tête à madame Avery herself. Et les sorties héroïques semblaient être le thème de la journée.  Derrière elle,  elle sentit l’assemblée s’agiter, et son agacement s’intensifier à chaque phrase.  Evidemment. Mais son cœur a elle disait autre chose. Il disait…

« Dans ta gueule, monde magique. »

Elle sourit. Alors que des protestations commençaient à se faire entendre, tentant de couvrir la voix de son professeur, elle jubilait. Enfin, quelqu’un les secouait un peu. Enfin, quelqu’un osait poser la question, en concluant son discours formidable. Avaient-ils eu raison ?

Les présentations eurent lieu. Sybil prit des notes, pour les relire en rentrant.
Alors que certains commençaient à vouloir faire entendre leurs voix, la serpentard se contenta d’applaudir, le plus fort possible. Elle était impressionnée par le courage et les talents d’orateur de son mentor, qui ne cessait de casser cette image de vieil homme tranquille pour laisser paraître un homme progressiste, ouvert, en questionnement sur le pourquoi du comment du monde sorcier. Quelque chose que bien des sorciers, pourtant plus jeunes, était incapable de faire.

Sa mère, en premier lieu, dont la voix résonna, cassante et désagréable, dans l’assemblée, alors que le moment des questions venait d’arriver.

« Monsieur.  Une question me taraude, quand à votre exposé. Nous connaissons tous les « idées progressives » de l’établissement dans lequel vous enseignez, visant à brasser des populations n’ayant pourtant rien en commun. Avons-nous ici la position officielle de Poudlard, ou seulement celle d’un membre de son corps enseignant ?  Il serait bon de savoir si l’enseignement d’histoire de la magie est à portée révisionniste, ou si les lignes de notre culture commune sont encore respectées.»

Sèchement, elle sourit. Elle savait, la saleté, les tensions internes sur ces sujets-là. Et elle connaissait suffisamment Poudlard ainsi que ses nouveaux directeurs pour savoir exactement de quoi il en retournait. Alors elle se vengeait, mesquine, de l’affront subi tout à l’heure, sous le regard atterré mais néanmoins habitué de son mari.

Sybil n’avait rien dit, la fois précédente. Mais cette fois-ci, c’en était trop. Elle ne supporterait pas une seconde de plus la mesquinerie de sa mère envers son professeur sous un prétexte ridicule, et elle ne supporterait pas non plus qu’on garde des Avery une image de lignée de vieilles connes réac. Alors elle leva la main, et se prépara a intervenir, en regardant fixement devant elle. Occulter le regard courroucé de sa mère. Occulter le regard inquiet de son professeur. Occulter le reste du monde, et énoncer sa remarque avec précision.

« Madame Avery, je me permets d’intervenir. »

Elle l’avait appellée madame, comme le demandait le protocole. Mais tous voyaient les traits, et l’infinie ressemblance des deux femmes. Le regard vert de Sybil se verrouilla dans celui, acier, de sa mère. Son professeur allait la détester, mais il était hors de question qu’elle ne laisse encore sa mère tenter de nuire à qui que ce soit.  Mais elle n’était pas une Avery pour rien. Elle avait une réputation à tenir, celle d’oratrice rare mais redoutable à la poigne de fer.

« Il me semble – mais vous êtes plus au courant que moi, étant donné vos liens avec l’établissement -, que l’enseignement d’histoire est hautement qualitatif à Poudlard. Et sa grande qualité vient effectivement du questionnement constant sur notre « culture commune », qui nous pousse à chercher et à aller plus loin dans nos réflexions.  Et j’imagine que nous nous rejoindrons sur le point suivant : toute recherche provient d’un questionnement. Sans questionnement, il s’agit simplement de complaisance. Fort heureusement, nous n’apprenons pas la complaisance au sein de cette école. »

Elle respirait un peu vite, et avait les lèvres pincées, mais c’était dit. Elle n’était pas partie dans le débat d’opinion, et ne l’avait pas traitée d’idiote, alors que ça la démangeait. Elle n’avait même pas évoqué ses théories. Elle s’était contentée de rappeler de métier d’historien, et la définition qu’elle mettait dessus : suffisamment méliorative pour que tout le monde se reconnaisse dedans, et suffisamment pointue pour que la pique soit personnelle et calibrée. D’une main, elle froissa le bas de sa tenue, et elle se rassit.

Alors seulement, elle regarda le professeur Phillips. Il savait qu’elle allait payer cette sortie un peu trop hors du rang. Elle savait qu’il savait. Elle haussa les épaules, en signe d’excuses.
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