à l'instar des ombres #AMBROISE

T'es sûr que ça va ? Les interrogations pareilles aux vols d'oiseau par-delà les pensées ; l'éclat de l’œil ouvert à toutes les curiosités, non sans une lueur d'inquiétude, tu le jauges, sans trop oser l'approcher. Ambroise ; sourire resplendissant, avait perdu de sa lumière. Pauvre garçon pâle, on avait retiré les bijoux de son regard apprêté. Bras ballant dans les airs, cherchant à le réceptionner d'une chute fictive, les murmures presque doux submergés d'incompréhensions blanches.

Couleur de tes pensées ; Tendre panique. Ambroise avait débarqué sans garde, pas un mot, quelques plaintes dispersé dans un silence froid. Plongé alors dans les livres et autres passion muettes, ton corps secoué d'un sursaut à la manière des pires séismes, s'était crispé. Livide, tu remets en doute l’état de conscience de ton ami ; décidant enfin de faire tomber le manuel de potion entre tes mains, tu quittes ta chaise – trône de tes apprentissages – te penchant à son niveau, quelques mèches blondes capturant les reflets du crépuscule, tu poses une main dénuée brutalité sur son épaule, t’autorisant une légère secousse.

Ambroise ? … Ambroise ? La voix est basse. Il ne parle pas, c’est à peine si tu le sens respiré. Un juron rimbaldien qui s’échappe, tu lui lances de nouveau un regard, bien plus alarmé. Tu voudrais appeler à l’aide, pourtant les mots parmi les fleurs s’étouffent sur le bout de tes lèvres. Et au milieu de ces illusions, tu le sens changé sous tes doigts ; secouant la tête tu t’affirmes que rien ne se passe et d’une voix presque implorante tu murmures comme pour la dernière fois S’il-te-plait, Ambroise, dis-moi ce qu’il se passe.

BY MITZI

ft. constance

C’était l’impression du vide qui perlait dans son regard. La conscience rugissait contre l’éveil de ses sens. Il se mouvait le corps en chute, les pieds n’effleurant pas seulement le sol, mais le propulsant vers la fragilité de ses bras. Sa chevelure n’ayant d’ancrage balaya la porcelaine de ses mains frêles. Le son de sa voix fut une simple écume qui prit forme au creux de son silence. Au repos de ses songes, Ambroise entassa le reste de ses forces pour en prévaloir quelques mots, qui se diluèrent dans une série d’onomatopées : « Const-waf…De l’waf. » C’était un instant d’inquiétude qui émergea en désolation.

Ses traits qu’Alcibiade lui aurait désirés avarement s’anéantissaient sous un amas de fourrure blonde, de longues oreilles, une mutation de ses membres et l’apparition de crocs délicats sous un museau rosâtre. Son état morfal se bouscula dans la panique et dans le désarroi de ce corps. « …CON-WAF…JE WAF AID-WAF MWAF ! » Sa situation découlait d’un positif quasi inatteignable, de cette mince capacité à en dévaler des mots. Pourtant, cette tranche d’avantage se découpa du reste du problème qui lui, envenimait l’évidence de plein fouet.

L’idée fondait devant le ridicule, devant la probabilité du risque, de l’échec. Elle se moulait devant cette nouvelle réalité que formaient leurs deux cerveaux, combinés d’une créativité craintive et débalancée d’un esprit critique et rationnel. Ambroise avait pris du poil de la bête et achemina ses réactions contre le sol, où il prit connaissance de son soi. Il n’y avait pas que le verbatim et son apparence qui faisaient naufrage de sa propre personne. Ses pensées enveloppèrent de nouveaux désirs et un nouveau instinct beaucoup plus penché sur la primarité de ces besoins – dont l’un chemina sur le pied de Constance. Le contrôle et la retenue le dépassèrent, il était Ambroise, mais Ambroise sous l’entité d’un chien.

circe

Plainte animale, poésie fatale. La panique avait trouvé refuge dans vos deux regards. Une rencontre à l'image des angoisses, vêtu de broderie noire pareils au plus beau cauchemar. Const-waf…De l’waf. Il articule, tu demeures de marbre, tétanisé par une peur que tu ne comprends pas.

Et tu les vois, face à toi, les traits se déformer monstrueusement. Tu te retins de pousser un cri, sans savoir que faire, tes affaires traînent, le décor silencieux te pèse. CON-WAF…JE WAF AID-WAF MWAF ! Quoi Ambroise, quoi ? Ta voix se meurt dans l'ombre d'une pensée lucide. Pauvre Ambroise, le sortilège rongeait son corps et sa silhouette te parut comme engloutie par les ténèbres. Tu tentes de croire au miracle, d'apercevoir dans le coin de son regard un mirage. Mais Ambroise n'est plus là.

A tes pieds une boule de poils.

Le silence eut d'un coup, une couleur insupportable. Regard blanc, t'appréhende la créature, sans crainte. Et les odeurs morbides te parurent vite, tu lâches une grimace de dégoût avant de contenir un cri.

Putain! Tu laisses échapper en français, car ton esprit avait perdu beaucoup trop de mots. Tu sembles assez conscient pour le comprendre, Constance, tu ne dois pas rester ici. Fixant à nouveau la bête, tu la jauges, tu te baisses, lentement l'observant de plus près : Ambroise ? Tu murmures. Mais merde qu'est-ce que t'as foutu ? Tu t'attendrais presque à une réponse, mais soudain quelques bribes de souvenirs des flacons, cours de potion, vagues images significatives. Tu n'oses y croire.

J'espère que t'arrives encore à me comprendre. Tu te retournes, tu ramasses tes affaires, ayant presque oublié ta chaussure. On doit sortir d'ici, de nouveau vers lui, vers l'animal, le canidé, une idée te vint, presque stupide - tu t'en amuses sans doute dans le fond. Te baissant de nouveau tu lui tends la main, Si tu me comprends, donne la patte. Le temps n'était pas donné aux rires mais l'occasion était bien trop belle.

BY MITZI

ft. constance

Un ordre qui plongea Ambroise dans l’écrasement d’une irritation pressée entre ses dents. Ses pattes s’attaquèrent au sol pour finir sur le bras de Constance, ses crocs étaient exposés contre la colonne de chair que représentait son bras pour de si petite pupille, dilatée sous les flux de ses mouvements. « Sale connard ma pate je vais te la foutre ou je pense, notait-il sous le peu de réflexion que lui offrait les effets secondaires de la potion. » Privatiser sa conscience contre cet excès bestial advenait, à plus qu’une simple collusion contre sa volonté. Il s’étoffait une lutte oppressant ses fonctions humaines. Il tira par l’entremise de son attaque la manche de Constance pour conduire ses explications vers le livre de potions-un os.

Il lui fallait un os, il lui fallait à manger, il lui fallait courir et jouer. Son flair prit de l’avance sur le reste de son corps volumineux de par sa crinière dorée, où par un instant il se trouvait sur le comptoir de potions et de par l’autre entrain de mordiller les vieux papyrus qui faisaient office de confettis. Ambroise trempa sa patte dans un bécher et puis lécha le second à la texture veloutée. Peut-être était-ce la faute du premier, peut-être du deuxième, il en résultat d’une transparence inégale – indiscernable. Le son de son jappement et le chaos qu’il créait, étaient les seules traces visibles d’Ambroise.« WAF WAF! »Ses griffes s'accrochèrent à ses pantalons pour en divulguer bien plus qu'un simple caleçon. Il déchira le tissu entre ses dents et alla trouver tranquillité au coin d'un îlot.

circe

L'ordre avait délivré, te laissant une pointe de satisfaction sur le bout de te lèvre. L'instant éphémère cessa au moment où Ambroise, sous sa pathétique forme, écrasa ses crocs, ses griffes, le long de ton bras. Tu retins un cri, de ta main libre sur ta bouche. Poignante douleur le long de ton bras, tu te laisses alors guider, non pas péniblement, jusqu'à rejoindre un .... Manuel de potion.

Ambroise est un chien et il te montre un manuel de potion. Tout semble faire sens (non) et les éléments se lient entre eux. Ambroise est un imbécile, c'est tout ce que tu en retiens. Tu te défais finalement de ses crocs, non sans pousser un juron pour finalement t'attarder sur le livre de potion. Il te fallait trouver un antidote, de quoi le faire ramener à sa forme normale.

Tu sens l'animal bouger sans y prêter d'autre attention, que ses mouvements soient fugaces tu n'en n'as à faire, enfin ça c'était jusqu'à ce qu'il décide de littéralement dévorer le manuel en question. Il a soif de savoir, Ambroise. Mais tes humeurs ne sont pas données au sarcasme. Ambroise ! Tu lâches dans un hurlement chuchoté ; Il aboie, se déplace à nouveau les instants défilent si rapidement que tu ne saurais dire à quel moment exact de ta vie il a pu réussir à baisser ton pantalon.

Le chien emporta un morceau de ton caleçon ; et tu le maudis sur les vingt-sept années à venir.

Le rouge aux joues, de colère surtout, tu t'arranges remontant difficilement le bas de ton uniforme. Putain! Ambroise déconne pas ! Tu t'approches d'un pas sûr et tu l'attrapes, le tenant fermement dans tes bras. Viens, on sort de là, tu soupires et reste calme, il faut qu'on te trouve un antidote. Je dois avoir ça, dans ma chambre..

Et tu attrapes finalement ton sac, maintenant toujours Ambroise dans tes bras, sa tête contre ton torse. D'une main fébrile tu tentes de lui caresser la nuque, histoire de le calmer.

C'est probablement par miracle que t'arrives face aux portes de la bibliothèque que tu te dépêches de quitter. Bon maintenant, le dortoir. Tu jettes un regard à l'animal, dépité.

BY MITZI

ft. constance

Un juron se jeta sur la fourrure d’Ambroise. Un couinement perceptible entre ses petits crocs qui se cachèrent derrière ses lèvres de chiots souleva un regret silencieux. Ambroise n’était plus Ambroise, il dissimulait toute appartenance à ce qu’il fut sous un amas bestial – mignon – mais bestial. Il percevait autrement, son ouïe captait toute fréquence et son instinct distinguait toute émotion. Il savait que derrière cette douce agressivité de Constance se trouvait la quiétude, l’incertitude de son propre état. Serré contre son torse, Ambroise glissa ses pattes avant sur le bras de son ami et son museau trouva refuge sous le cou de Constance. Il lâcha un léger son de contentement à sa position. L’étreinte dans laquelle il se retrouvait lui valut un coup de langue pour exprimer cette loyauté mutuelle. Il se laissa transporter sous les multiples regards qui fondaient dans le désir de vouloir le caresser. À l’approche de leurs mains, Ambroise se serra davantage entre les manches de Constance. Un mélange de honte et de crainte qui le conditionnait dans cette manière d’être.

Quelques pas plus tard, ils se retrouvaient dans ces odeurs familières qui propulsèrent Ambroise hors des bras de Constance. Il remua la queue et joncha le sol de son petit museau qui reniflait le moindre centième des lieux. Il repoussait un vêtement de la patte gauche et une baguette magique de la droite. Des jappements de contentement et il urina devant le lit qu’il partageait avec Constance. Il retourna à ses pieds, prenant de la hauteur en souhaitant attirer l’attention du blondinet.

circe

T'avais l'impression de faire face au périple. Au bien sûr t'en connaissais des conneries ; mais les involontaires n'avaient que peu de grâce pour te plaire. Pourtant la situation s'imposait presque accablante, dans tes bras, aussi adorable soit-il ton ami avait prit forme ; les propos absurdes auraient dû te faire céder mais tu restais miraculeusement de marbre. Et c'est le calme reprit étroitement entre tes mains tremblante. Les émotions à tes caresses semblent diffusent car sur le chemin ardu, Ambroise n'avait pas tenté de s'agiter.

C'est une fois à l'abris des regards qu'Ambroise s'échappe, tu le fixes ne pouvant t'empêcher de trouver l'animal - et t'insistes bien sur animal - mignon. Tu te baisses à son niveau le contemplant quelques instants, rire léger au bord de tes lèvres, il jonche la pièce comme en quête de souvenir. Nouveau sourire et tu tournes le dos, bruit de l'eau, enfin presque, les secondes s’éclipsent et l'horreur frappe ton visage. T'as envie de le tuer, Ambroise. Non mais je RÊVE ???? Et tandis qu'il s'approche posant ses innocentes pattes (non), tu baisses le regard, la bouche bêtement ouverte car les mots te manquent. Vraiment Ambroise, tu vas me le payer. T'attrapes la bestiole les mains en dessous de ses pattes avant la fixant un instant, l'intention d'être menaçant et la repose aussitôt.

Antidote, antidote. Tu fouilles dans tes affaires ignorant du mieux que tu pouvais les effluves morbides qui commençaient à se répandre dans votre chambre. Antidote ? Le voilà. Tu te tournes et d'un pas décidé tu t'approches de nouveau du chien, l'attrapant d'un bras attentif, le geste n'est pas violent, tu ne seras jamais violent Constance. T'installant sur le lit d'Ambroise, propre, tu te débrouilles pour faire avaler l'antidote au chiot, le reposant aussitôt. Allez c'est finis.

T'aurais tant voulu.

BY MITZI

ft. constance

Un couinement s’échappa lascivement entre ses babines. Les pupilles attendries vers Constance, il le regarda, l’insouciance de ses gestes inondant son regard. Il fut abreuvé d’un filtre qui lui chatouilla la trachée. La douceur de son pelage brandit une couleur obscure, sa silhouette se découpa de manière étanche, obligeant Ambroise – ou du moins ce qu’il en reste – à se détacher des bras de Constance retrouvant repos sur ses énormes pattes. Crocs aiguisés, pupilles verticales, couleur vive, ses longues oreilles se rapatrièrent sur son crâne épousant une forme triangulaire. Un rugissement éclata contre le palet de cette panthère noire qu’était devenu Ambroise. Il cambra son corps de félin rattrapa le pantalon qu’il avait tantôt baissé et présentement déchiré. Grignotant l’effilochement de sa proie, sa truffe le conduisit entre les fioles cassées qu’il goûta du bout de sa langue et qui le modela autrement. La couleur d’encre versée sur son pelage retentit sous de multiples couleurs et sous une avalanche de plumes. Cette forme ne dura qu’un battement d’ailes pour que la gravité ait raison de lui, fracassant le sol sous son corps d’ours et reprenant une forme normale – et nu. «…J’ai mal à la… » Sa phrase se termina sous un jappement alluré.

Il secoua sa petite tête pour courir à l’extérieur du dortoir et escalader jusqu’à l’extérieur. Quelques petits jappements et bousculades entre les jambes des élèves, aguichant quelques « Awn » pour ensuite leur voler leurs cahiers ou leur baguette. Une foule s’élança sur lui alors que d’autres tentaient de le défendre. D’une inconscience solennelle, Ambroise alors chiot, cherchait du regard son compagnon, évaporait un soupir inquiet.

circe