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Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram

Pandore Q. Greengrass
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Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Lun 5 Mar - 19:56

C’était dur parfois de devoir rester là, seul et silencieux dans sa perfection coolesque. La lenteur du temps qui s’écroulait parfois comme une punition. Parce qu’il avait beau être cool, toutes les choses qu’il entreprenaient avaient beau l’être tout autant. Malheureusement, attendre (qui était toujours aussi cool venant de lui), était parfois ennuyant. Ennuyer d’être cool, tel était le malheur présent du jeune Cæsar. Il fallait se l’avouer, c’était assez extraordinaire.

Alors il ne faisait qu’attendre, assit sur ce banc. Sifflotant au grès du vent, la tête posée sur le dossier de son assise. Ce léger rayon de soleil qui lui permettait de l’observer à travers ses lunettes de soleil d’une marque déraisonnablement trop cher, mais toujours dans sa classe immanquable. Ses bras allongés sur les deux côtés du banc tel un jeune crucifié. Cæsar qui observait d’un œil critique tous ces gens passants. Il n’en disait rien, ses pensées pourtant parfois un peu plus dures par manque de style de sa victime.

Mais malgré tout l’humeur joviale et la meilleure volonté du monde, il y avait quelque chose. Quelque chose dans ces passants qui le mettait hors de lui. Parce que ce n’était pas la première fois et non plus la seconde. Mais bien la troisième fois. Trois fois que cet inconnu commettait un tel affront envers le garçon Blackwell. Et c’était suffisant, suffisant pour abandonner sa classe et son brin de soleil. Sans attendre, lui qui se lève avec sa démarche dès plus (cool) décalée.

Cæsar qui s’avance, marche. S’approche de celui qui l’avait marqué, celui qui l’avait déstabilisé. Simplement, tel un léopard près à bondir sur sa proie, mais ici le serpentard se contenta de lui bloquer le chemin, parce que c’était amplement suffisant.

« Il y a un problème par ici. »

Cæsar qui laisse le suspense, ses mots qui s’envolent comme une punition. Sa main qui s’élève jusqu’à ses lunettes de soleil pour les remonter sur le haut de sa tête. Ses yeux maintenant visible, yeux dans les yeux. Silencieux. Son regard qui s’abaisse pour l’observer sous un dégoût révélateur.

« Comment tu fais exactement pour manquer de coolitude à ce point ? Genre c’est un talent à ce niveau-là. »

Et le pire, c’est qu’il arrivait malgré tout à le faire sonner comme un compliment. Du moins, de son point de vue.

« En clair, ça va pas du tout. Tu DOIS faire quelque chose. »

Le doigt en direction du pull qu’il ne pourrait même pas qualifier.

Bertram Godfrey
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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Mer 7 Mar - 13:28

Fashion lessons

Bertram C. Godfrey & Caesar Blackwell

Le soleil avait pointé le bout de son nez en cette journée fraîche de février. Il n’y avait rien de tel que d’aller s’entraîner pour le quidditch, un beau matin ensoleillé et frais, les cheveux dans le vent pendant que Béring nous hurlait des ordres de sa voix mélodieuse et que Lukas semblait vouloir ma mort à chaque coup de batte. Comme toujours, je passais par les douches en dernier, à la fois complexé par ma carrure de crevette à cocktail mais aussi d’avoir le regard qui se balade.

C’est donc en dernier que je quitte les vestiaires, plutôt de bonne humeur. Mes pas me mènent vers le parc, On peut déjà observer que l’hiver prend fin et bientôt les parterres regorgeront de crocus mais aussi de jonquilles. D’autres élèves parcourent le parc pour profiter du peu de soleil que la météo leur accorderait le weekend. J’aperçois même quelques serdaigles qui ont osé sortir des murs du château pour étudier sur un banc. Je me replonge dans mes stratégies de quidditch quand un individu me barre la route.
Cheveux sombres gominés, lunettes de soleil et veste bariolée...c’est Caesar Blackwell qui se dresse devant moi, prétextant un problème. Je recule d’un pas et hausse les sourcils, surpris. Ma mère m’avait prévenu lors de mon premier départ à Poudlard de ne pas m’attirer les ennuis de grandes familles et cela incluait les Blackwell bien entendu. Je restais donc sagement à l’écart de leurs affaires...Mais alors pourquoi est-ce que Caesar me lançait ce regard par dessus ses lunettes ? Et surtout pourquoi est-ce qu’il me dévisage ? Il me regarde de haut en bas, avec un expression de dégoût.

Comment tu fais exactement pour manquer de coolitude à ce point ? Genre c’est un talent à ce niveau-là.



Ouf, ce n’était donc rien de sérieux. Juste complètement inattendu.

C’est vrai qu’en un coup d’oeil on peut remarquer que nous ne jouons pas dans la même catégorie. Caesar avec ses vêtements hors de prix. Et moi avec mes pulls parfois trop larges offerts par mamie. Aujourd’hui il est d’un marron terne avec des lignes moutardes, bleues et pourpres qui zigzaguent horizontalement, par dessus une chemise blanche. Caesar avec sa coupe à la mode et moi avec mes mèches qui tombent, encore un peu humides après la douche.

Je feins l’ignorance  :

Pardon ?



Comme si je ne le savais pas. D’accord au début les pulls servaient de porte-bonheur, les précieux cadeaux de mamie que j’aime tant. Avec le temps, ils avaient fini par faire partie de mon identité visuelle, de ce déguisement que j’aborde tous les jours, accompagné d’un faux sourire. Ne pas se distinguer, raser les murs...Personne n’oserait aborder ou s’approcher d’un loser pareil n’est-ce pas ? Ce déguisement était mon armure. Et puis… par habitude je devais avouer que j’assumais parfaitement ce côté kitsch. A l’apprécier même. Au grand désespoir de mes camarades qui avaient dû subir ce défilé de pulls immondes tout le long de l’année.

En clair, ça va pas du tout. Tu DOIS faire quelque chose.



Un doigt accusateur pointé vers mon magnifique pull dégueulasse et un ordre. Caesar était critique, sans aucun doute, mais je ne le prenais pas mal. Quiconque avait des yeux pouvaient arriver au même constat. Je baisse les yeux vers mon pull.. J’avais envie de jouer aux idiots. C’est donc d’un ton à la fois faussement curieux et un peu penaud que je lui réponds.

Quoi mais...qu’est ce qui ne va pas avec mes vêtements ? Je les trouve plutôt cools, moi….



D’un autre côté j’étais convaincu de pouvoir me présenter correctement si je le désirais. Je relève les yeux vers lui et je fronce les sourcils, faussement soucieux.

Qu’est ce que je devrais faire ?



.

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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Mer 7 Mar - 15:56

« Waawaaawaaah attend là, temps mort. T’as dit quoi ? »  

Ses oreilles qui avaient sifflé à la sonorité de ce mot qui le caractérisait tant. Il ne savait réellement pas dire si son cerveau lui avait joué un tour, ou si le porteur de pull avait osé sortir un tel mot pour parler de ses vêtements. Alors Cæsar soudainement des plus nerveux, qui récupère ses lunettes de soleil qui traînaient sur sa tête pour y jouer de manière émotive avec les branches. Avec ces mots, qu’une perle de sueur coule sur sa tempe ne l’étonnerait en rien, le Serpentard bien trop abasourdit face à cette incompréhension.

« Plutôt cool. Tes pulls ? »

C’est pour cela qu’il répète, qu’il mâche ses mots. Chaque syllabe sortie une à une pour être certain d’être compris, pour avoir la validité sur ce qu’il craignait avoir entendu. Mais Cæsar avait beau être délicat, il n’était pas sourd. Alors toutes ces choses l’effrayaient bien rapidement. Il ne pensait pas qu’en sept ans d’étude ici, qu’il se retrouverait face à un tel énergumène.

« J’suis sous le choc, j’ai besoin d’oxygène. »

Parce qu’au fond de lui, Blackwell s’en voulait un peu. Peut-être que s’il l’avait remarqué avant, peut-être que s’il était venu le voir dès la première fois que ses pulls étaient rentrés dans sa vie tel un screamer de film d’horreur. Peut-être oui, peut-être et bien surement (car après tout nous parlons de Cæsar), ce garçon n’en serait pas là aujourd’hui. Et il s’en vient à mimer des prises d’air exagérées, comme s’il avait besoin de se calmer.

« Mais rassure-moi, tu rigolais en disant ça ? Parce qu’autrement le problème vient de bien plus loin… Je veux dire, même à mon pire ennemi je ne lui souhaiterais pas de porter ces horreurs. »

Il n’en était pas sûr, bien trop inquiet pour être mit face à la réalité. Cæsar qui n’ignorait pas que chaque personne ici avait ses goûts et ses couleurs, mais là, ce n’était juste pas vivable. Ni pour lui, ni pour les autres qui devait se le coltiner à longueur de journée lorsque les uniformes n’étaient plus de la partie. Et il fini par rester silencieux. Cæsar pensif qui range ses lunettes bien en évidence dans la poche haute de sa veste tandis que sa bouche laisse échapper un faible grognement de réflexion.

« Ce que tu devrais faire ? Déjà change ta mentalité, car dans ce genre de chose c’est surtout ça qui joue. Ensuite, si t’as que ça… Bah va falloir que tu sortes les gallions pour refaire ta garde-robe et que tu jettes ses monstruosités qui ne seront jamais cool, même pour Noël en famille. »

Ça pouvait paraitre dur, mais Cæsar n’était pas du genre à tourner autour du pot. Bien au contraire, connu pour sa franchise qui dépassait les limites du raisonnable depuis bien des années. Il ne pouvait tout simplement pas rester de marbre face à une vérité des plus écœurante. Et de nouveau son regard qui se perd de haut en bas, comme pour être sur qu’il n’était pas dans un mauvais rêve. Laissant échapper un soupire des plus las et sans la moindre considération.

« Qu’on se mette bien d’accord, je n’ai rien contre toi. Mais… Te voir dans mon champ de vision avec tes petits pulls qui craignent, ça me rend malade. »

Alors il s’approche de lui un peu plus, un pas. Un petit pas bien engagé qui brise les limites du raisonnable quant à l’espace personnel entre deux individus. Puis il y a cette main qui s’élève sans même crier garde, pour s’y déposer sur l’épaule du Serdaigle. Un regard confiant, mais ce geste de la main bien remplie d’une pitié non dissimulée.

« Mais t’inquiète pas mon pote, je vais pas te laisser seul dans cette galère. »

Cæsar et le cœur sur la main. Toujours prêt à aider ceux qui sont dans le besoin, ça ne fait aucun doute.
Bertram Godfrey
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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Ven 9 Mar - 12:32

Fashion lessons

Bertram C. Godfrey & Caesar Blackwell

Contrairement à mes goûts vestimentaires, ma capacité à mentir et paraître, elle, semble être au point. Il gobe tout ce que je dis. Blackwell s’agite, j’aurais jugé l’avoir bondir après avoir qualifié mes pulls de “cools”.  Il me fixe, choqué comme si je venais d’énoncer la pire des insanités ou d’encenser le directeur. Il n’en croit pas ses oreilles, ça se voit.

 J’suis sous le choc, j’ai besoin d’oxygène.  



S’écrie-t-il au bord de l’apoplexie, en s’éventant. Quelle diva, il n’allait quand même pas faire un malaise et me claquer entre les doigts, si ? Je n’ai pas l’habitude de créer une si forte impression, même négative. Est-ce qu’il est sérieux ou est-ce qu’il exagère afin de se moquer de moi ? J’ai du mal à faire la différence. Je reste coi, les sourcils haussés et surpris par un tel étalage d’hyperboles. Quelque part il est vraiment en train de m’insulter mais étrangement je ne le prends pas mal. Ses critiques n’ont pas plus d’effets sur lui que la brise matinale - c’est tout l’avantage d’être un figurant anonyme dans le monde de Poudlard….La plupart des gens ne savent pas quoi dire pour vous atteindre, tout simplement car ils ne vous connaissent pas.

Difficile de rester de marbre face à une réaction si désopilante. Je pince mes lèvres et me mords l’intérieur des joue afin de ne pas sourire et conserver cette expression à la fois attentive et penaude. Le serpentard interrompt sa diatribe et tombe dans un silence réflexif. Il serait donc vraiment sérieux ?


 Ce que tu devrais faire ? Déjà change ta mentalité, car dans ce genre de chose c’est surtout ça qui joue. Ensuite, si t’as que ça… Bah va falloir que tu sortes les gallions pour refaire ta garde-robe et que tu jettes ses monstruosités qui ne seront jamais cool, même pour Noël en famille.



Il me regarde de haut en bas, sans prendre la peine de masquer son dégoût.

Changer ma mentalité ?



Je lui lance un regard curieux, en me demandant ce qu’il signifie. Parlait-il de l’attitude qu’il fallait adopter pour être cool, les lunettes de soleil et tout le tralala ? Ou autre chose ? En tout cas, ça m’intrigue.

Moi jeter mes pulls ringards ? Par contre là, il rêve. On m’avait déjà menacé d’y mettre le feu et je les avais défendu au péril de ma vie.

La plupart sont des cadeaux de ma grand-mère. Jamais je ne les jetterai



Je ne suis pas quelqu’un de matérialiste. J’ai eu la chance de ne manquer de rien et par conséquent les choses ont peu de valeur pour moi. Sauf s’ils sont connecté à un souvenir, une émotion, une personne. Ce qui était le cas pour la plupart de ses pulls très laids, offerts avec le plus grand amour, avec le plus grand sourire de ma mamie chérie. En revanche, je pouvais toujours les laisser dans ma valise. Et dans le futur, les porter ces jours où je ne sors pas de chez moi.

Il s’approche de moi après m’avoir lancé une autre réplique cinglante. Il ne va quand même pas me mettre un coup de boule juste parce que mes pulls sont laids ? Je l’observe, aux aguets. Sa main vient se poser brutalement sur mon épaule et je la regarde sans comprendre.


 Mais t’inquiète pas mon pote, je vais pas te laisser seul dans cette galère.



Hein ? Quoi ?

Je rêve où le serpentard qui vient juste de m’insulter cherche juste à m’aider ? Dans ma tête, le calcul ne se fait pas. Je réponds automatiquement pour ne pas laisser traîner un silence gênant :

Oh...euh, merci.



Tu sais que tu viens d’accepter son aide ?


Il m’a pris de court, ce n’était pas prévu.


Je ne lui rends pas le geste mais j’esquisse un sourire mal assuré. Dans quoi je viens de m’embarquer, je ne le sais pas encore. Mais j’imagine qu’avoir la capacité de paraître “cool” pourrait bien être un atout dans le futur. Et qui sait si ça pouvait me permettre d’impressionner une ou deux personnes lors du bal de fin d’année...

Je m’appelle Bertram Godfrey.



De toute évidence, Mr Caesar Blackwell est probablement trop cool pour prendre la peine de connaître le nom de personnes insignifiantes comme moi. Je prends donc les devant en me présentant. Je sors également mon pineapple.


Est-ce que je peux prendre des notes ?



.

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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Dim 11 Mar - 15:50

« Quelle merveilleuse idée ! Oui, prend donc des notes je n’y avais pas pensé. »

Parce qu’il ne fallait pas nier l’évidence, Cæsar était aujourd’hui face à un cas qu’il n’aurait jamais pu réellement imaginer auparavant. C’était, à ses yeux, le niveau ultime, bien qu’il sût que le monde était bien plus grand que ce qu’il ne pouvait s’imaginer. Cependant, le serpentard espérait pour le bien des autres, qu’il n’existait rien de pire que cet être face à lui. Bien qu’en vérité, il ne semblait pas être un cas perdu, bien au contraire. Cæsar qui n’était pas du genre à baisser les bras si facilement, était bien heureux de voir que la ringardise l’inquiétait au point de s’avancer sur la notation de ses merveilleux conseils.

« Je suis heureux de voir à quel point tu es motivé, Bertrand. »

Mais finalement, pouvons-nous seulement croire que Cæsar s’abaisse réellement au point d’écouter autrui. Etait-ce seulement voulu ou bien d’une simple étourderie de sa part. Le Blackwell qui de lui-même hausse pourtant les épaules, comme s’il avait conscience de sa propre tromperie. Sa main qui alors s’élève pour gratter l’arrière de son crâne de manière significative, pour en faire ressortir ses merveilleuses idées.

« Hum. Alors déjà, si je comprends bien, certains sont donc de valeur sentimentale. Alors garde simplement ceux de ta grand-mère et jette les autres. Ceux que tu vas garder, tu les mets seulement en présence de ton aïeule, donc ne les amène plus jamais ici. »

Cæsar aurait réellement préféré qu’il jette tous les pulls jusqu’au dernier, surtout qu’il ne comprenait pas pourquoi préférer garder un tel fardeau dans ses placards. Dans le meilleur des cas, une fois morte, les pulls de sa grand-mère n’auraient plus réellement d’intérêt été donné que généralement, un cadeau empoisonné se doit d’être supporter en présence de l’offrant, autrement, il n’y avait aucune raison d’en faire supporter les autres. Du moins, sauf si on avait l’esprit mal placé au point de faire souffrir des pauvres gens qui n’avaient, définitivement, rien demandé. Mais malgré tout, le Blackwell pouvait ressentir un certain tiraillement au creux de son torse, parce qu’il pouvait comprendre l’envie de garder des souvenirs d’une personne de sa famille, bien qu’il ne l’accepterait sans doute jamais.

Ses bras qui viennent alors se croiser sur son torse, pour rendre ses idées plus claires. Pour que ses paroles est beaucoup plus d’impact, parce qu’aujourd’hui Cæsar est bien plus sérieux qu’à l’habituelle face à ce joyeux désastre ambulant.

« Pour donner quelques conseils globaux, les pulls c’est bien par-dessus une chemise, comme tu peux le voir. Mais le problème ici est beaucoup plus profond. Si tu veux en mettre, faut qu’il soit d’une couleur unique, qui te va bien au teint, avec tes yeux, tes cheveux ou les vêtements du bas. Donc zap totalement les pulls comme celui-ci avec diverses couleurs, des traits, et des couleurs random. Bon dieu, j’ai l’impression de voir mon vomi en regardant ce que tu portes. »

C’était une réalité que brièvement imagée, Cæsar dont les paroles devaient être considérées comme une véritable bénédiction. Bien qu’il n’arrivait pas à comprendre comment une personne pouvait avoir des goûts aussi détestable, qu’elle soit grand-mère ou bien même, des plus simplement, adolescent qui acceptait de porter de tels vêtements. Le Blackwell qui se sentait souriant, heureux de pouvoir conseiller une personne si démunie dans la vie. Chacun de ses mots étaient pensés au compte-goutte, pour exprimer le centre du problème et surtout, son ressenti des plus magistral. Le souci était plutôt, que chacune de ses phrases étaient agrémenté d’un court silence de grognement parce qu’il n’arrivait toujours pas à comprendre.

« Ensuite, vraiment. La chose que tu dois complètement oublier, les pulls avec imprimé, car je t’ai vue plusieurs fois en porter. On dit qu’il faut faire briller sa personnalité à travers son look, mais j’pense pas Bertram, que tu sois un enfant de 5 ans qui est encore coincé dans les jupons de sa mère. »

Désagréable, comme à son habitude. Parce qu’il n’arrivait pas à jauger ses pensées, mais surtout parce qu’il n’en voyait pas la nécessité. L’évidence même de ce qu’il ressentait devait simplement, être crier haut et fort sur toutes les tours de Poudlard.

« Je me trompe ? »
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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Lun 12 Mar - 13:34

Fashion lessons

Bertram C. Godfrey & Caesar Blackwell

Apparemment mon zèle de premier de la classe semble plaire au serpentard. Je le connais assez mal, mais j’imagine que cela devait alimenter son égo déjà bien enflé vu l’assurance dont il fait preuve. Moi de mon côté je ne m’en formalise pas et je m’apprête à tapoter ses conseils sur mon écran. Ca peut toujours servir.

 Je suis heureux de voir à quel point tu es motivé, Bertrand.  



Un moment d’hésitation alors qu’il égratigne mon nom.Serait-ce  malpoli de le corriger ? . Je décide de le reprendre d’une petite voix.

Heum...c’est Bertram, pas Bertrand.



De toute évidence l’égo monumental de Caesar Blackwell ne sera pas secoué par une si petite remarque de cet anonyme qu’était Bertram Godfrey. En toute honnêteté cet échange m’intrigue. Ce n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais venant d’un serpentard de haut standing. On dirait qu’il essaie sincèrement de m’aider. Néanmoins je reste sur mes gardes, ils ont la réputation d’être sournois ces serpentards. A ses conseils - qui ne sont pas si mauvais -j’hoche la tête docilement comme un bon élève. Ca me surprend qu’il prenne en compte ma sensibilité.

Du coup, peut-être que je devrais prendre la sienne en compte ?

Son visage se fige en une expression sérieuse alors qu’il me fournit d’autres conseils. Je m’éclaircis la gorge lorsqu’il compare mon pull avec du vomi, c’est vrai que celui là faisait particulièrement mal aux yeux. Tout le but étant, bien entendu, de forcer l’observateur à détourner le regard. Je suis sûr que si je pouvais le porter au quidditch, personne ne me verrai venir. Etonnament, de ses divagation de fashionista, je me surprends à me poser de vrais questions :

Oui mais...comment savoir quelle couleur me va ? Avec ton avis d’expert, qu’est-ce que tu en penses ?



En voilà une question épineuse. Je n’avais pas la chance d’avoir les cheveux noirs et les yeux clairs. Mes cheveux ont la teinte châtain ennuyeuse et délavée et mes yeux ont cette nuance marron qui rappelle le regard larmoyant d’un labrador. Un combinaison monotone….Si seulement j’avais pu hérité du regard bleu myosoti des Godfrey au lieu de celui de cet inconnu. C’était mon seul lien avec mon mystérieux géniteur….
Bref. Je devais avouer que j’ignorais totalement quelle couleur me mettrait en valeur. Noir ? Blanc ? Bleu ? Vert ? Rouge ? Mauve ? Probablement pas marron, trop monotone. Ni jaune. J’étais trop pâle - d’ailleurs seul les poufsouffles pouvaient se permettre une couleur criarde pareille.

Je commençais à craindre qu’à force d’avoir l’air ennuyeux et ridicule, je risquais de perdre la capacité de me mettre en valeur. Et ça aurait été vraiment dommage, avec le bal de fin d’année qui approchait.

Ensuite, vraiment. La chose que tu dois complètement oublier, les pulls avec imprimé, car je t’ai vue plusieurs fois en porter. On dit qu’il faut faire briller sa personnalité à travers son look, mais j’pense pas Bertram, que tu sois un enfant de 5 ans qui est encore coincé dans les jupons de sa mère.



Ce commentaire m’arracha un sourire sardonique que je masquais en baissant la tête, penaud. Donc cette mascarade fonctionnait à la perfection. Mais pouvait-on vraiment parler de mascarade ? Il y a souvent un fond de vérité dans le plus élaboré des mensonges. Est-ce que je me sentais coincé ? Oui. Et je ne m’attendais pas à ce que pouvait entraîner ce genre de réflexion. Nos parents font de nous ce que nous sommes, n’est-ce pas ? Dans mon cas, c’était moi qui me conformait à ses attentes.
Mais mon camarade n’a pas à savoir cela. Alors mes lèvres s’étire en ce sourire innocent et hypocrite tout en hochant la tête négativement.

Non, non...bien sûr que non.



Etais-je vraiment un fils à maman ou pas ? A force de mentir, j’avais perdu le fil.

Et si je devais faire briller ma personnalité, la vraie, je n’avais pas la moindre idée de quoi porter. J’avais menti dans cette peau, dans cette image si longtemps que je me perdais.

Selon toi, qu’est-ce que je devrais mettre ?




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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Lun 12 Mar - 17:21

« Pour la simplicité, j’aurais dit marron. Mais là, on fera face à un nouveau problème : ton absence de coiffeur… »

Il avait été silencieux avant de lâcher cette dernière remarque des plus révélatrices.  Bertram avait un problème, ça n’en faisait aucun doute, mais malheureusement pour lui cela ne s’arrêtait pas qu’aux pulls de clown qu’il s’amusait à porter. Cæsar avait ce regard calme, posé mais très observateur. Ses pupilles qui observaient chacun des éléments qu’elles supposaient nécessaire aux conseils que la bouche engendrait. Puis pensif, cette main qui se pose sur son menton pour se donner un air. Sa tête, elle, qui se rapproche de plus près du visage de Bertram pour en ressortir une couleur qui importait.

« Alors du coup, je te dirais de pencher vers du bleu ou du vert, ça donnerait un aspect un peu plus joyeux à ton brun dominant, bien que ça reste dans des couleurs proposées par l’école. Mais tu pourrais y faire des choses intéressantes avec des pulls à manche longue. Rose pâle aussi, certainement. »

Un grognement s’échappe alors de son être, semblant être face au mur de l’absolu. Il était vrai que les couleurs s’allaient à merveille en temps normal, mais était-il seulement face à la normalité. Cæsar qui, à part ce Bertram, n’avait pas vue grand monde avec des goûts vestimentaires aussi désastreux, bien qu’il fût possible que d’autres, un peu plus intelligent, étaient capable d’échapper au regard critique du garçon Blackwell. Ou peut-être qu’il était juste véritablement seul, pauvre Bertram. Ce soupir qui disparaît avant même de s’extraire de son corps.

« Autrement… Si tu veux rester dans du classique un peu sobre, tu dois pouvoir aussi opter pour du beige. Par contre ! Si tu choisis cette couleur, ça devra être un pull sans manche, autrement ça risque d’être trop. TROP. T R O P. »

Cette dernière syllabe qu’il achève en faisant retomber ses lunettes de soleil sur le bout de son nez. Si trop était trop, il n’y avait rien d’autre à en dire et surtout à en faire. Effet dramatique dirait-on seulement.

« Sinon reste juste en chemise, manches remontées et attrape une grippe fatale. C’est pas très cool, mais ça marche aussi. »

Ou peut-être que le problème était dans la simplicité. Que finalement, les pulls n’étaient pas fait pour lui car il avait ce côté premier de la classe, avec ses petits airs et ses cheveux tombants. Être cool n’était pas donné à tout le monde, c’était d’ailleurs un long combat à devenir pour ceux qui n’étaient pas nés avec ce qualificatif. Mais Cæsar n’était pas de ce genre à abandonner, alors même si ça lui paraissait étrange, il irait jusqu’au bout, quitte à proposer des choses qu’il ne considérait pas cool sur lui. Oubliant sans doute que ce n’était pas le style qui rendait l’habillage cool, mais bien la  personne en elle-même.

« Que dire d’autre… Tu as déjà essayé de porter des sweats sinon ? Certains peut-être un peu extravagant, seront moins dérangeant que tes pulls venus d’un autre siècle. Et ça devrait peut-être te donner un certain style… Ou bien sinon il y aurait certaines vestes… A voir. »
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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Mar 13 Mar - 19:34

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Bertram C. Godfrey & Caesar Blackwell

Alors que je notais précieusement toutes ces informations, un peu surpris mais amusé par cet élan de gentillesse. Quand soudainement tout dégénère rapidement. Jusqu’à présent il s’était contenté de moquer mes vêtements - une partie de ce déguisement que je mettais tous les jours, qui ne me touchait pas vraiment plus que ça. Mes cheveux par contre…. Ca...ça faisait partie de moi. Je le fixe, un peu choqué, touchant une de mes mèches.

Mais….qu’est-ce qui ne va pas avec mes cheveux ?!



J’en prends soin. Je les shampouine. Je les brosse. Parfois même, j’utilise de l’après shampooing. Ils sont plutôt doux. D’accord ils sont longs et mériteraient d’être un peu rafraîchi au niveau de la coupe. D’accord, ils frisent un peu lorsqu’il fait humide mais…. mais… ils ne sont pas si hideux quand même ? Voilà que mes certitudes en prenait un coup. Son visage s’approche et par réflexe, le mien recule. Apparemment, il cherchait juste à distinguer la couleur de mes iris puisqu’il enchaîne avec les couleurs à porter : bleu et vert donc - je m’en souviendrai.

Mais tu pourrais y faire des choses intéressantes avec des pulls à manche longue. Rose pâle aussi, certainement.



Rose pâle ? Il plaisante ? Je lui adresse un regard dubitatif. Les cheveux longs à eux seuls, provoquaient souvent une série de suppositions erronées  quant à ma sexualité.Alors si en plus je commençais à porter des vêtements roses...La plupart des élèves oubliaient que ce choix de coiffure audacieux rendait hommage aux mages d’autrefois - qui avaient tous les cheveux longs. Vous ne me croyez pas ? Allez donc jeter un oeil aux portraits. Tous les grands mages avaient les cheveux longs. Ce genre de couleur - qui devenait plutôt une sorte de déclaration - devait demeurer dans la sphère du privé : c’est à dire sur les sous-vêtements et éventuellement les chaussettes.

Rose, hmmm….je n’aime pas trop, non merci.



Difficile d’avoir l’air viril en rose - je ne l’étais probablement pas plus avec ces pulls ringards, ça je devais l’admettre.Je retrouve un léger sourire alors que le serpentard poursuit. J’en profite pour le détailler discrètement le Blackwell face à moi. C’est vrai que ses vêtements lui vont plutôt bien. Et qu’il semble être tout droit sorti du coiffeur...Cependant je ne vois pas une horde de groupies hystériques à ses talons, ni une jolie fille à son bras. Et si ses conseils n’étaient pas si précieux que ça ?

Sa façon d’exagérer m’arracher une moue un peu étrange dans une tentative de masquer un sourire. C’est d’un ton léger que je lui réponds :

Ce n’est pas un peu extrême de tomber malade juste pour être “cool” ?



D’un geste curieux je remonte les manches de mon pull. C’est vrai que mes avants-bras sont pas si laids. Après tout...Je continue de prendre note. Changer complètement de style, voilà qui était radical.

j’ignorais que paraître “cool” demandait autant d’efforts. Ca a l’air si facile pour toi...



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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Dim 18 Mar - 14:54

« Dommage, hormis un pull même une chemise rose pâle pourrait peut-être t’aller… Essaye au moins, pour voir tu pourrais être agréablement surpris. Pour tes cheveux… »

Et il ne cherchait pas à cacher sa déception. C’était en son sens dommage de s’arrêter à de simple préférence dans ce cas présent, parce qu’il n’avait strictement aucune personnalité vestimentaire. Parce que ses goûts, finalement, étaient en désaccord avec ce qui pouvait lui permettre d’avoir cet aspect cool qui n’était que simple réponse à l’existence. Alors cette longue expiration qui s’échappe, semblable à un soupir des plus déplacé tandis que ses pupilles s’élèvent dans un tour d’indifférence.

« C’est pas vraiment qu’ils soient long le problème, avec la forme de ton visage c’est pas trop dérangeant, mais… Ça tombe vachement tu vois ? »

Parfois bien trop, un simple coup de vent et ça vient se déposer sur les yeux comme si de rien était. Alors soit on décide de les laisser ainsi, dérangeant le champ de vision, soit c’est un mouvement de tête irrégulier qui se transforme très rapidement en tic ou bien, les plus courageux décident d’user de leur doigt pour les repositionner. Mais la longueur n’y était pas encore, pas totalement. Heureusement pour lui. Pourtant, ça restait tout autant irritant, un bagage qu’aucune personne saine d’esprit accepterait de se trimbaler sans contrepartie. Alors ça fini par le provoquer un peu Cæsar, qui n’arrive pas à comprendre comment il pouvait accepter de vivre ainsi. Un grognement qui s’échappe, comme si l’intérieure même de sa gorge l’irritait.

« Évidemment que c'est extrême, si c'était aussi facile d'être cool, tu ne crois pas que tout le monde le serait ? L'extrême fait partie de la coolitude, bien qu'en soit l'extrémité demandée pour être cool dépend fortement de la personne... »

En plus de n’avoir aucun sens de l’habillement, il fallait croire qu’il n’était pas bien intelligent. Triste personnalité qui se tenait face au grand et merveilleusement cool Cæsar Blackwell. Désastreux. L’envie de partir, de lui tourner le dos commençait à faire irruption dans l’esprit du serpentard, parce que tout cela était bien trop pour lui. Mais, son cœur, lui, ne pouvait simplement pas laisser à ce point une jeune brebis égarée, encore plus parce qu’il avait commencé à l’aider dans son éducation. Et que malgré ses questions les plus idiotes au monde, il semblait avoir un certain intérêt pour ce que pouvait apporter le jeune Blackwell.

« Paraître cool est compliqué et demande beaucoup de temps à s'y consacrer. C'est ça le problème de ne pas l'avoir dans le sang, comme c'est difficile, certains veulent vite baisser les bras. Mais c'est compréhensible, tout le monde ne peut pas être cool de naissance, comme moi (accentué sans la moindre raison apparente). C'est clair qu'à partir de là, c'est beaucoup plus simple comme la coolitude fait partie de mon gène dominant. »

Un jet de compliment sur sa propre personne, bien évidemment. Une mini expiration qui montrait à quel point il ne se prenait pas pour n’importe qui, encore plus après une telle vérité révélée. Cæsar était la définition même du mot cool, alors tout cela lui semblait d’une normalité des plus évidente. Pourtant, même s’il donnait cette impression d’être totalement décontracté après avoir donné une telle explication, son regard presque froid, fini par se reposer sur les pupilles de Bertram.

« J'espère en tout cas, que tu ne feras pas partie des gens qui abandonne Bertram. Fait des efforts et tu en seras récompensés une fois cool, je te le garanti. Et si tu abandonnes… »

Cette phrase qu'il ne continue pas, qu'il laisse en suspens comme une menace qu'il ne prend même pas la peine d'imaginer. Après tout, Cæsar n'était pas du genre à menacer les gens, et cela qu'importe la raison. Mais en vérité, il trouvait juste que ne pas prendre la peine de terminer sa phrase lui donnait un petit aspect impressionnant. Et cool, surtout. Parce que son interlocuteur pouvait imaginer mainte et mainte théorie, craindre les représailles en cas d'abandon, alors qu'il n'y avait clairement rien à trembler.

« Hormis les pulls de très mauvais goût, pour le reste c'est ok ou tu veux me révéler maintenant d'autres péchés cachés des plus désagréable ? »
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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Lun 19 Mar - 15:33

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Bertram C. Godfrey & Caesar Blackwell

Je ne savais pas pourquoi Blackwell faisait une telle fixation sur moi et la couleur rose, mais il pouvait laisser tomber. Je restais planté sur mes positions: non, le rose, c’est mort, tu oublies tout de suite. Il ne tente même pas de masquer sa déception. D’accord, je suis loin d’être le premier de la classe en terme de mode mais quand même...du rose, quoi. Non. Et puis j’attends avec une certaine nervosité son jugement sur mes cheveux. Le couperet tombe ( c’est ce cas de la dire). Je pousse un soupire. Vraiment j’avais plutôt bien commencé la journée, et là je commençais à sentir ma confiance en moi fondre comme neige au soleil.

Je passe mes doigts sur mon cuir chevelu dans une tentative de leur rendre du volume.

Peut-être que je devrais essayer de les coiffer différemment...



C’est vrai qu’il arrivait souvent que ces longues mèches me retombent devant les yeux. Pratique pour se cacher, pratique pour rassurer ma timidité naturelle. Avec de longs cheveux il suffisait de se pencher pour dissimuler un sourire ou encore un regard...D’un autre côté comment faire à part les attacher ? Hmm….Ca allait me demander beaucoup de temps et d’expérimentations avant de choisir quelque chose de définitif.

Ensuite il enchaîne sur une explication assez confuse du lien entre, je cite “coolitude” et “extrémité”. En d’autres termes il existait une corrélation directe entre les deux. Il fallait donc agir de façon extrême pour être cool. Comme par exemple, arrêter un serdaigle pour lui donner des conseils de mode. Etrange n’est-ce pas ?


« Paraître cool est compliqué et demande beaucoup de temps à s'y consacrer. C'est ça le problème de ne pas l'avoir dans le sang, comme c'est difficile, certains veulent vite baisser les bras. Mais c'est compréhensible, tout le monde ne peut pas être cool de naissance, comme moi . C'est clair qu'à partir de là, c'est beaucoup plus simple comme la coolitude fait partie de mon gène dominant. ».


Je l’écoute, pensif. Il voulait me faire croire qu’il était cool de naissance ? Impossible; Etre cool c’est défini arbitrairement par des lois sociales dominantes… il devait bien faire l’effort de se coiffer le matin et de choisir ses vêtements afin de paraître cool. A moins que ce qu’il dise vraiment c’est qu’en étant un Blackwell, il faisait forcément partie de la classe dominante. A force, c’était devenu automatique. Mais naturel ? Le mot était mal choisi.

Je lui adresse un sourire. J’imagine que réfléchir autant n’est pas cool. Cela devait paraître spontané.

Je ne serai jamais vraiment “cool”

Toutefois il m’encourage à sa façon, l’air un peu menaçant. Comme s’il souhaitait me juger d’un seul regard. Un défi, peut-être ?. Je me redresse un peu, lui adressant un léger sourire et un hochement de tête.

Merci pour tes précieux conseils, Blackwell. Je vais faire de mon mieux mais… jamais je ne serai aussi cool que toi.



Un soupçon de flatterie ne pouvait pas faire de mal à un égo pareil. Après tout je comptais vraiment prendre en compte ses conseils. Mon masque, mon apparence était obsolète. Repoussante, apparemment. Ce n’était plus vraiment l’objectif que je me fixais désormais. Il était temps de grandir, de passer une étape. Qui sait ce qui pourrait m’arriver si j’étais juste un peu plus….attirant ? Sa dernière question me désarçonne un peu. Je croyais que nous restions sur le sujet du superficiel et de l’apparence. Le terme péché cachés m’arrache un petit rire. Oh tu n’as pas idée.

D’autres péchés cachés ? Non, je te garantie que ces pulls sont mon plus grand vice, ahaha.



Un léger sourire convenu pour le rassurer que c’est bien le cas. D’accord j’avais quelque chaussettes laides et des slips roses mais bon. Ca c’était trop privé pour être discuté en public. En revanche une autre question s’imposait dans mon esprit, une question je le lâche avec une innocence candide pour masquer mes intentions :

Juste, je me demandais...être si cool tout le  temps ce n’est pas parfois un peu fatiguant ? Est-ce qu’il t’arrives que cette “coolitude” ….t’empêche parfois de faire vraiment ce que tu veux ?



C’était une vraie question. D’un geste, je replace une mèche derrière mon oreille. J’attends. Peut-être que nous avions un point commun ? Peut-être qu’il comprenait la pression qui accompagnait le rôle que nous devions jouer. Peut-être que Caesar souffrait un peu de son masque…. Ou pas du tout. Peut-être que pour lui être cool revenait à faire tout ce qu’il voulait et qu’il connaissait ce bonheur des imbéciles heureux.

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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Mer 21 Mar - 15:08

Il acquiesce simplement mais bien avec force. Un sourire qui se dessine alors sur son visage, ce brin de fierté qui l’anime soudainement lorsque les paroles de Bertram s’exposent. Cæsar se tient droit, la tête haute, comme si il était présenté d’une manière bien élogieuse et qu’il devait faire face à ces compliments débordant pour ne pas y faire honte.

« Fais de ton mieux et ça sera déjà merveilleux. C’est bien normal que tu penses ne jamais être aussi cool que moi, car malgré tous les efforts du monde, personne ne pourra arriver à mon niveau. Mais olala, ça ne doit pas te décourager loin de là ! Essaye de m’atteindre, ça sera le sens de ta motivation. »

Si la vie le lui accordait, un hairflip aurait pu s’avérer être des plus révélateurs à cet instant précis. Mais il ne s’agissait que d’un sourire carnassier qui ne semblait pas vouloir s’effacer de ses lèvres. Un reniflement qui brise ce jeune silence construit, tandis qu’un de ses doigts vient se frotter sur ses narines pour esquisser ce brin de fierté. C’est vrai qu’il était quand même bien trop cool, sans doute un peu trop par moment, car il n’y avait aucune rivalité. Mais bon, il n’y pouvait pas grand-chose et baisser son niveau de coolitude pour talonner aux niveaux d’autrui lui était tout bonnement impensable.

« J’espère que tu ne me mens pas Bertram. Ça me rendrait bien triste de découvrir d’autre monstruosité venant de toi, parce que nous sommes amis. »

Parce qu’il avait été bien gentil aujourd’hui, mais maintenant qu’il lui avait donné des conseils, maintenant que Cæsar était là pour Bertram, le serpentard ne pourrait jamais supporter une traîtrise venant de lui. Comme une balle en plein cœur s’il retombait sur l’un de ces pulls ou bien sur une nouvelle forme de manque de goût maladif. Alors les sombres secrets devaient être dévoilés immédiatement, mais s’il choisissait malgré tout de se taire, il n’avait qu’à espérer que Cæsar ne tombe jamais sur ses mensonges cachés.

« Si c’est fatiguant ? »

Il se tait un instant, l’air pensif avant de hausser les épaules d’incompréhension.

« Bien sûr que non. Par contre, il est vrai que parfois, par moment… On ne peut pas éviter une idée qui nous passe par la tête, mais qu’on ne peut tout simplement pas suivre. »

A l’instant présent, la seule chose qui lui venait réellement à l’esprit était lorsqu’il voulait participer en cours (pour de vrai) ou bien lorsqu’il souhaitait réviser. Cæsar qui finalement, au fils du temps commençait à être ennuyer de cette piètre mascarade qui l’obligeait à se rendre dans un coin silencieux et sans vie pour réfléchir. Bien qu’au fond, l’idée d’être cool jusqu’à même dans la mort surpassait au-delà de l’espérance, tout doute qui pouvait émaner de sa personne.

« Mais être cool est la meilleure chose au monde, alors ce n’est définitivement pas grave. Et en plus, hésiter, ce n’est pas vraiment cool. Toujours être confiant et aller de l’avant, c’est ça la réalité. »

Une simple question d’ordre des préoccupations finalement.
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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Ven 23 Mar - 19:57

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Bertram C. Godfrey & Caesar Blackwell

La flatterie paie toujours et on ne pouvait pas dire que Caesar Blackwell était complexe ou encore hermétique. De toute évidence il accordait une importance capitale aux apparence et particulièrement à la sienne. Etre cool c’était sa vie, sa façon d’être, il ne pouvait pas respirer sans avoir l’air cool. Du moins, c’était l’image qu’il projetait. J’étais curieux de voir s’il y avait quelque chose derrière cette légende. Il se redresse, visiblement fier de pouvoir ajouter Bertram Godfrey dans sa liste de fanboy followers. Si ça peut lui faire plaisir, il a cherché à m’aider après tout.

Je souris et j’hoche la tête en silence. Je ne pense pas pouvoir dire quelque chose “ oui, j’essaierai d’atteindre ton niveau” et avoir l’air sérieux. C’est juste impossible.  

J’espère que tu ne me mens pas Bertram. Ça me rendrait bien triste de découvrir d’autre monstruosité venant de toi, parce que nous sommes amis.  



Hold your horses….friends ?!

Amis ? Il y a 10 minutes, il parvenait à peine à retenir mon prénom. C’est que ça veut un peu vite tout ça. Sa phrase me déstabilise, mélangeant malhabilement mensonge et amitié dans le tas. Je repasse en stratégie défensive. Faire l’innocent et jouer au con ça avait apparemment fonctionné. Car j’en avais d’autres mensonges et d’autres secrets juste pas...vestimentaire. Donc probablement sans aucun intérêt pour Mister Cool.  Je lui réponds d’un ton mal assuré mais néanmoins plutôt enjoué.

Oh heum….okay !



Qu’est ce que je pouvais répondre d’autre ? Ce n’est pas comme s’il me laissait le choix. Et puis je n’avais pas vraiment l’intention de refuser une offre si généreuse et si utile, surtout venant d’un individu qui...semblait être plein de bonnes intentions. Surtout que, à première vue, il n’avait rien à gagner d’une telle alliance.

Un drôle de serpentard ce Caesar.

Et donc, probablement plus intéressant qu’il n’y paraît.

Cette hypothèse se tient, d’autant plus que oui, paraître cool semble aussi contraignant que de jouer le rôle du premier de la classe. Mon nouvel ami mentionne l’hésitation et là je dois rejoindre son point de vue, hésiter c’est nul, c’est handicapant mais cela faisait partie de moi. Evaluer les probabilités. Prendre une décision informée et justifiée...c’était parfois incroyablement difficile. Du style : quel énergisant sera le plus adapté pour la journée: caféine ou théine ? Les nutriments ne sont pas les mêmes. Toasts ou pancakes ? Je vous dis pas le dilemme tous les matins. Pareil pour le choix des vêtements, heureusement qu’on avait des uniformes! Bref, je m’éloigne du sujet.

A mon tour de donner un conseil à Caesar, un conseil que je ne suivrais probablement jamais.

Vraiment ? Je croyais que...faire ce qu’on l’on veut c’était cool. Tu sais, être spontané...un peu comme ce que tu viens de faire, venir me parler pour, heum, essayer de me rendre un petit  peu plus cool… Même s avoir un ami ringard, ça n’a rien de cool.



Une petite moue pensive passe sur mon visage, un moment d’hésitation alors que je regarde ailleurs.

Peut-être que tu as accumulé assez de coolitude pour te permettre de faire des choses qui ne le sont pas. Ou peut-être que tu émanes suffisamment de coolitude pour que ça impacte tout ce que tu fais, tout ce que tu veux faire, cool ou pas cool.



Beaucoup trop de “cool” dans ce discours. Je réfléchis trop et ça, c'est sans doute pas très cool.Je regarde à nouveau mon “ bienfaiteur” avec un léger sourire, image rayonnante du loser naïf et innocent. Je hausse les épaules.

Mais qu’est ce que j’en sais, hm ? Je ferai mieux d’aller me changer, avant que quelqu’un ne se mette à vomir, haha !



Un rire convenu et poli s’échappe de mes lèvres alors que j’ajuste la bandoulière de mon sac pour repartir le pas léger.

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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram Mer 28 Mar - 10:31

« Tu réfléchis trop. »

Et cela n’avait rien de bon. Trop réfléchir engouffrait l’esprit, les pensées. C’était l’hésitation, une perte de temps dès plus inutile. La vie n’avait rien d’intéressant si tout était programmée de A à Z, si tout était respectée comme une recette d’une tarte à la cerise. Cæsar, le seul être qui est l’image et la représentation même de la coolitude. Lui qui ne réfléchissait jamais (dira-t-on pour lui faire plaisir) avant d’agir. Il était comme ça, spontané d’une certaine façon. Par moment, cela lui réussissait, d’autre fois un peu moins. Mais toujours bien assez pour être cool comme il le désir depuis la nuit des temps.

Malgré tout, une part de vérité ne pouvait être reniée dans les paroles de Bertram. Même si il ne le dirait pas de lui-même, Cæsar rayonnait tellement de coolitude que de s’approcher de la plèbe n’abaisse en rien son niveau de personnalité cool. Un soleil qui ne pouvait jamais être éteint, qu’importe ce qui pouvait s’arrêter devant lui.

« Aider les autres, c’est cool. Même si ça doit m’obliger à entrer dans votre monde. »

Ses propos appuyés d’un simple geste, ses mains qui tirent d’un coup sec les deux extrémités hautes de veste pour les remonter. Un geste superflu, parce que ce n’est pas ce genre de tissu fait pour rester dresser de cette manière. Des paroles franches dont les pensées semblent réelles, aux yeux de Cæsar Blackwell, il existe différent type de monde sur terre. Déjà le sien, le merveilleux, celui où il émane tel un roi de coolitude et un autre, beaucoup plus sombre, beaucoup plus étroit ou craindre était une dominance troublante. Et Cæsar n’aimait pas ce monde, celui qui le faisait trembler ou bien même le rendait malade en fonction du niveau de craignos que ces habitants dégageaient.

Bertram en faisait partie, c’était d’ailleurs pour ça qu’il n’avait pas réussi à se contenir et l’avait stoppé pour lui venir en aide. Il n’arrivait tout simplement pas à rester de marbre, car la douleur était telle que son corps agissait sans même qu’il ne s’en rende compte.

« Tu as raison, cours te changer et fait disparaître ces horreurs. Si tu as besoin d’aide pour tes prochains achats n’hésite pas à me contacter. »  

Et comme si tout avait été prévu ou bien simplement par habitude, le serpentard sort de sa poche une petite carte où est annoté le numéro de la sublime personne qu’il était. Un brin de sourire qui s’affiche au creux de ses lèvres avant de lui tourner le dos, mains dans les poches pour retourner se poser sur son banc au triste soleil.
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Re: Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram

Non mais alors là, ça va pas du tout. - ft bertram
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