Camping & barbec •• Troublemakers

Cette soirée avait été imaginée dans un creux de ton esprit de nombreuses journées auparavant. Les invitations verbales ayant débordées d'entre tes lippes à l'égard des quatre autres vipérins se heurtèrent toutes à d'enjôleuses approbations si bien que tes badigoinces s'étaient ourlées d'une esquisse parée de fierté. La fatidique nuit se délectant goulûment de son paroxysme, tu t'étais hâtée à lustrer tes arabesques d'une pétulante douche agrémentée d'une savonnette suintante d'une fragrance de lilas et tu les paras d'un pantalon érigé dans un textile en jean et d'une chemise aux manches leptosomes, balafrée de motifs fleurissants et estropiée au niveau de ta hanche droite en un noeud. Le premier sac qui t'accompagnerait cette nuit fut engorgé de cette inséparable trousse abritant les cosmétiques ornementant quotidiennement les traits de ton faciès, un parfum exsudant une suave fragrance, une brosse à dent alliée à son dentifrice et quelques accoutrements pour éclipser les précédents. Le deuxième renfermait une tente drastiquement affaissée d'un sortilège de ratatinage, des marshmallow, des brochettes et de la viande préalablement achetée à Londres à tourmenter d'un crépitant brasier. Les jeunes hommes viendraient certainement avec le creux des paumes occupées de bien d'autres mets et de boissons à déguster.

Rehaussant élégamment ta soie vénitienne d'un fugace revers de main, tu délaissas finalement et discrètement les dortoirs décorés d'émeraude pour déambuler silencieusement à travers les maints couloirs et t'extirper du château d'une cadence particulièrement effrénée, désireuse de ne pas éveiller le si indésirable intérêt de cette exécrable Misa. Tes voûtes plantaires n'étaient ainsi point affublées de chaussures décorées d'un talon forgeur de carillonnements mais d'une paire sportive également davantage véhémente en terrains doués d'un sol revêtu de courbes si sournoises que la forêt interdite.

Ta déambulation s'étala sur plusieurs minutes et lorsque l'orée de la vaste étendue arborescente se dressa finalement face à tes iris, ton portable fut extirpé de ta poche pour informer Yannis, Beckett et Castiel de ta présence accompagnant la première le point de rendez-vous. Tes prunelles flagellèrent brièvement le firmament de leur contemplation, attirées par le doucereux manteau noctulescent du croissant lunaire. Un sinistre hululement torpilla brusquement les airs mais ce fut la sérénade de pas cadencés qui détourna ton regard ...

Ft. @Yannis Damon
@Beckett Campbell
@Castiel A. Kingsley

escapade
Encore un de ces plans farfelus qu'ils ont, ces serpentards, cette idée d'aller camper en pleine hiver en zone interdite. Mais quelle joie. Allongé depuis bien trop longtemps à son goût, Yannis quitte son lit sur la pointe des pieds. Pour une fois. De toute manière, Caesar et Clark se rendront forcément compte de son absence. Pas de ronflements, pas de bruits étranges. Quoi que. Il peut toujours faire passer ça pour du somnambulisme. Sauf que, quel somnambule fait son sac et met ses chaussures avant de sortir ? Bon tant pis. Enfilant son habituel sweat aux couleurs serpentines, Yannis se demande à quoi va mener toute cette histoire. Où le mènent toutes ces conneries ? Ces idées éparpillées, cette façon de vivre ? Pas de réponse. Un vague toussotement provenant d'une chambre extérieure.

Son sac à dos balancé sur l'épaule, Yannis donne un dernier coup d’œil à sa chambre avant de tourner les talons vers la salle commune. C'est là qu'il doit attendre les deux autre énergumènes avant de se lancer dans le froid, braver la nuit accompagner de ses trois plus fidèles partenaires. Franchement, pour un mec décalqué, Yannis s'en sort bien. Il a su trouver les personnes adéquates, les bons compagnons lui permettant de ne pas se jeter totalement seul face au monde, il se sent entouré de personnes qui, comme lui, savent prendre le temps de profiter. A leur manière.

Dès qu'ils sont au complet, Yannis n'attend pas et ouvre la marche. Pas besoin de trainer là, et puis une petite envie de déjà être sur place, et d'avoir rejoint Nebula qui a pris de l'avance sur eux. Parce que c'est Nebu, voilà. Il trotte au travers du château, pour changer, sans se soucier de savoir si les garçons le suivent bien, ils connaissent le chemin, de toute manière. Dehors, il respire l'air frais, la douceur vive de la nuit, et cette belle lune, presque ronde, très voyante. Et Nebula. Toujours aussi belle, un peu trop apprêtée à tout goût, en réalité. On va camper, dans les bois. Ceux qui sont dangereux... Mais bon. Premier du troupeau, il s'approche de sa meilleure partenaire pour pouvoir lui enrouler son bras autour des épaules avec un regard complice. "J'suis pas sûr que tu passes la nuit." Ajoute-t-il en riant un peu. Franchement il croit un peu ce qu'il dit.

Camping & barbec

C'était une idée foireuse.
Mais tentante.
Le genre d'idées que tu aurais pu avoir ces dernières années. Mais voilà que tu te retrouvais suiveur, gamin fracassé par les os brisés. Rêveur déchainé par les pulsions animales qui t'animaient. Depuis quelques mois, en dehors de Caïn et de l'équipe de Quidditch, tu t'étais rapproché de nouveaux compagnons d'infortune. Mais il en fallait plus pour que ces baroudeurs nocturnes t'importunent.

Nebula regard de braise, Yannis et ses foutaises. Même Beckett serait de la partie. Mais partis vers ou ? Vers la forêt interdite. Camping improvisé qui fait écho encore aux horreurs que tu as subi en ces lieux. Et même si tu trémoussais à la lisière, depuis des mois tu n'avais pas osé pénétrer ces lieux.
Au point de rendez-vous, ou tu retrouves les autres, leur silhouettes se dessinent difficilement à tes mirettes troubles.

— « Bonsoir. »

Tu ne sais toujours pas pour qui tu es venu. La voix chaleureuse de Nébula, ou la compagnie de Yannis. Peut-être pour faire peur à Beckett, aussi. Mais tu ne peux t'empêcher d'étirer un sourire nostalgique à leur encontre.
En repensant au moment ou tu pouvais tout faire, t'infiltrer partout sans penser aux conséquences. Tu étais roi et t'octroyais les droits. Tu es maintenant la Bête, craignant les vestiges d'un passé qui t'a arraché de ton trône de papier.

Alors le dernier en route, tu restes planté à l'entrée des bois à fixer leur obscurité. Tentant de discerner des formes dans ton absurdité. Tu soupires et fait le premier pas, marche sur la première branche. Qui fait crac et ton coeur fait kwak.

— « Je vous suis, faites pas attention. »

Tes articulations qui se tordent à l'appel de cette lune presque pleine. Dans deux jours tu te trouveras à l'infirmerie aux côtés d'Olympe et Croyance. Gouvernés par cette malédiction, dansant sous le tonnerre de cette pluie diluvienne.

Ton attention se reporte sur leurs existences. Leurs coeurs qui battent, leur insouciance. Et devant leur insoumission tu décides finalement de les suivre. De franchir la limite des peurs que tu t'étais toi même imposé.

— « On a de la chance, il fait pas trop mauvais. »

La neige avait déjà disparue.

— « Nebula, vu que cette idée est la tienne, je suppose que tu as prévu quelque chose de spécial. »

Camping en zone interdite

troublemakers

Il n'avait pas fallu lui dire plus que "barbecue" et "forêt interdite" pour que Beckett fasse partie de l'aventure. Mêler camping et danger était une idée irrésistible pour le jeune islandais, qui n'avait fait qu'y penser depuis que Nebula lui en avait parlé.
Il avait passé la journée à faire la liste de ce qu'il devait emmener avec lui, pour une fois être préparé à l'aventure. Pour le barbecue, il avait préparer de quoi grignoter et de quoi boire, rendant son sac lourd à souhait. Il prit soin d'attacher un sac de couchage au sac, hors de question de dormir à même le sol !
Une fois préparé à affronter le froid, pull, veste et sac sur le doc, Il rejoignit Yannis dans la salle commune. Beckett n'avait même pas fait attention au sommeil de ses colocataires, puis l'un d'entre eux de toute façon se préparait lui aussi à partir vers la forêt.

Yannis ouvrit la marche, suivit de l'islandais, trottant quand le blond accélère le pas. Une fois dehors, il leva machinalement la tête vers la Lune et grimaça aussitôt. Bien sûr, c'est toujours plus drôle quand il y a la menace garou qui plane au dessus de sa tête... Il jeta un coup d'oeil en arrière. Castiel les suivait, non ? Son nom figurait aussi sur le Stupeshit, mais contrairement à Olympe, Beckett ne lui avait toujours rien demandé à propos de ces rumeurs. Ce serait l'occasion de lui demander, et cesser de se contenir à chaque fois qu'il le croisait.

Finalement, ils retrouvèrent Nebula, bien habillée pour une escapade dans les bois remplis de créatures dangereuses. Beckett les laissa discuter, se retenant de commenter, et retira son sac dans un soupir, le déposant au sol pour pouvoir masser maladroitement ses épaules.
Le dernier fauteur de trouble fit son apparition, et l'aventure pouvait commencer. Le sac à dos remis en place, il fit ses premiers pas dans la forêt interdite, amorçant le départ. Ses craintes injustifiées le tourmentait encore, malgré l'agréable soirée qui s'annonçait.

- Le ciel est bien dégagé, c'est vrai. On voyait même la Lune, ce qui ne le rassurait pas, bien sûr. Il va faire plus froid du coup.

Pas de couverture nuageuse pour les protéger.
Beckett tourna la tête vers ses compagnons, puis Nebula, glissant une phrase ou deux avant qu'elle ne puisse répondre.

- J'ai prit de quoi accompagner ce quelque chose de spécial, de quoi boire. Il devrait y en avoir pour tout les goûts...

Indécis, il avait prit de l'eau, du sucré et de l'alcoolisé; notamment cette bouteille d'hydromel qu'il se gardait depuis Noël pour un évènement spécial, comme un barbecue.

Codage par Libella sur Graphiorum

Cette truculente chevelure ensoleillée impossible à ignorer s'enticha de ton regard tant il était toujours aussi éclatant de véhémence. Se délectant de ta proximité, son bras s'échoua autour de tes épaules tandis que le tien enroba sa taille. Ses palabres éveillèrent des tréfonds de ta gorge quelques éclats de rire criards d'amusement, fugacement éclipsés d'une esquisse rayonnante de plénitude.

Je ne suis pas une petite nature comme toi à être déjà frileuse. J'ai un pull dans mon sac de toute manière.

Complicité verbalisée dénuée de véracité témoignant ton amicale ironie à son égard tant il était habitué à ton outrecuidance particulièrement joueuse. Les deux autres existences chéries à ton esprit ne tardèrent pas à emboîter le pas de Yannis. Castiel l'envoûtant et Beckett le malicieux. Tu flagellas leur faciès d'un croissant suintant de béatitude et délaissant l'espace de quelques minutes le jeune homme aux cheveux épis de blé, tu gangrénas la distance t'écartelant du loup-garou pour accoler le creux de ta paume à la naissance de son rachis et le longer d'une lénifiante caresse, consciente que la Lune presque entièrement ronde estropiait déjà ses courbes de son influence. Silencieux réconfort qui ne s'agrémenta d'aucune palabre.

Bonsoir. J'espère que le temps continuera à rester clément. J'ai regardé la météo, pas d'averses de prévu normalement. Oui, j'ai préparé des brochettes de viande et des marshmallow à faire griller au coin d'un feu et vous allez certainement trouver ça ironique mais je suis pyrophobique. La vue du feu est impossible pour moi à soutenir mais j'ai emmené un bandeau pour me masquer les yeux, no jugdment please.

Beckett ne tarda pas à s'engouffrer à travers l'océan arborescent et tu suivis son sillage, aliénant au passage à nouveau la taille de Yannis de ton bras enroulé autour d'elle, l'entraînant dans ta promenade. L'évocation de températures désireuses de baisser te poussa à offrir un sourire complice au blond, te remémorant sa remarque sur la fraîcheur ambiante.

Tu es si avenant Beckett de nous prévenir ~ C'est parfait parce que je n'ai pas du tout emmené de boissons.

Ayant sillonné depuis quelques temps à travers les troncs silencieux, ta baguette effervescente d'un lumos, ornementant le creux de ta paume libre, ton arrivée au sein d'une petite clairière te pétrifia doucereusement.

C'est parfait ici pour camper non ? Il y a de la place pour faire un feu, je vous laisse vous en occuper. La nourriture est dans mon sac, je vais rapidement monter la tente.

Tu te détachas de Yannis et abandonnas ton sac sur le sol boisé pour l'éventrer d'un abaissement de sa fermeture et en extirper la tente miniaturisée et pliée qui s'exhiba fièrement en taille réelle face à toi du bout de ta baguette. T'emparant ensuite du bandana dans la poche de ton jean, tu entravas ton regard de cette protection tissulaire que tu aliénas autour de ton faciès d'un noeud érigé à l'arrière de ta tête.

Ft. @Yannis Damon
@Beckett Campbell
@Castiel A. Kingsley

installation
Ils sont terribles, ces gens. Drôles, en soit. Ou ironiques. C'est ça, la situation est ironique. C'est ce que Yannis ressent, il sent la tension, l'espèce d'atmosphère électrique qui s'est installée dans l'air et a pris place dans l'esprit de certains. Castiel et Beckett semblent un peu mous, grognons. Il se retourne un peu vers les traînards, un peu trop dégonflés à son goût et leur adresse un sourire moqueur avant de pousser Nebula un peu plus en avant entre les cimes menaçantes de la Forêt interdite.

"Un campement idéal." Il pose son sac et ses fesses sur un caillou et regarde l'affairement autour de lui. De toute manière il a décidé de squatter la tente de Nebu, en espérant qu'il y ait de quoi dormir pour tout le monde. Oh et puis au pire, pourquoi pas la belle étoile ? Il s'en fout en fait, il sort de son sac un gros pack de bière qu'il avait pris soin de ramener lors de ses dernière vacances, et au diable l'infecte bièraubeurre, les moldus sont parfois bien meilleurs en terme d'alcool. D'un coup de baguette il déplace un tas de bois mort, et sec, une chance qu'il n'ait pas plu depuis quelques jours, et d'un petit "incendio", allume son fourbi. Et puis il se marre, se moque de Nebula, parce que sérieusement... "Vraiment ? Tu vas vraiment passer ta soirée comme ça ? Pour un barbuc ? Qui était ton idée ? Tu es terrible..." Il se relève et va poser ses deux mains sur ses épaules pour la diriger vers une pierre où elle pourrait s'asseoir et la dirige et s'assoit à côté d'elle. Non mais vraiment. Il attrape trois bières dans son pack avant de les tendre vers Beckett et Castiel : "Alors est-ce que vous avez déjà eu le plaisir de goûter une vraie bière ?" Il se retourne vers Nebu "Pour toi ce sera dégustation à l'aveugle, mon p'tit."