Sooo not naked // Béring feat. Caleb [en cours]

Sooo not nakedBéring & Caleb

Comme d'habitude, l’entraînement de l'équipe de Quidditch de Serdaigle avait fini par se prolonger indéfiniment. La nuit commençait à tomber et la luminosité diminuait à une vitesse affolante.
Seul dans les douches, Béring se prélassait sous le jet d'eau chaude, massant ses muscles endoloris, ne pensant pas un instant à se dépêcher de regagner le château. Pourquoi irait-il se cailler le cul dehors alors que les douches lui offraient un refuge fait de vapeur et de chaleur ? Complètement stupide. Tss.

Les minutes s'écoulèrent doucement et bientôt l'eau devint froide. Béring pesta et attrapa sa serviette ainsi que son sous-vêtement pour se sécher et se rhabiller le plus rapidement possible. Chopper la crève aurait vraiment été la dernière dont le serdaigle avait besoin en ce moment. Il enfila son caleçon et enroula la serviette de bain autour de ses cheveux pour aller chercher ses autres affaires qui étaient restées près de son sac pour éviter de les retrouver trempées et, de fait, impossibles à enfiler.

Sauf que, eh, surprise motherf*cker ! Plus de fringues. Plus aucun signe de ses fringues: même pas une chaussette esseulée qu'on aurait abandonnée sous un banc du vestiaire. Au passage, même sa tenue et ses protections de Quidditch s'étaient volatilisées. Karma.
Alors bon, quelles options s'offraient à Béring à présent ? Partir presque cul nu à la recherche vouée à l'échec de ses fringues ? Rentrer presque cul nu au château et perdre au passage toute dignité (si ce n'était pas déjà le cas, soyons réaliste) ? Attendre sagement ici presque cul nu qu'on vienne, dans un élan de bonté, lui rendre ses putains de fringues ?

Béring était-il vraiment resté si longtemps sous la douche ? Le fils de lamantin qui avait fait ça ne pouvait pas être allé bien loin... non ?
D'un pas décidé et plein d'aplomb, le serdaigle se dirigea vers la porte du vestiaire, sa serviette toujours enroulée autour de son crâne et le corps toujours un peu humide. Il fit voler la porte pour la forme (il est vener.) et s'avança sur la pelouse du stade en maugréant des insultes incompréhensibles contre le génie qui avait eu l'idée de faire ça.

Bien évidemment, Béring avait quelques suspicions quant à l'identité du coupable. "Faites-vous des amis" qu'ils disaient.

"J'vous en foutrais moi des amis." Siffla le bleu et bronze.

ft. Béring

L’ennui te gagne encore, tu soupires, tu vois le temps passer à une vitesse tellement lente que tu te vois vieillir à petit feu. Tu es là, dehors, tu vois les autres s’amuser, et tu restes seul. Pas d’amis avec qui délirer, pas de choses à faire, si ce n’est de t’inquiéter pour la météo du lendemain. Encore une fois, tu n’as rien fait de la journée.
Encore une fois, tu n’es pas allé supporter ceux que tu aimes.
Enfin, si, mais de loin.

Il commence à se faire tard et tu songes à rentrer, mais tu as encore quelque chose à faire. Tu regardes le soleil qui laisse progressivement place à la lune, tu apprécies ce moment de la journée, entre chiens et loups. Tu attends que les vestiaires se vident, tu sais qu’il y a toujours un connard pour rester dix ans après les autres pour profiter d’une bonne douche. Et c’est bien là sa pire erreur, car tu aperçois ses vêtements abandonnés le temps d’une douche. Tu souris, tu reconnaîtrais ce sac entre mille.

Un tel trésor est un appel à la blague, clairement. Alors tu t’en empares et tu t’en vas. Tout simplement. Tu es sur la pelouse, tu te moques déjà. Tu regardes les vêtements, tu fais tout de même attention à ne pas les abîmer et encore moins à les faire tomber. Ce que tu veux ? Le féliciter. Pour un tel entraînement. Tu n’as pas l’air d’être du genre de faire les choses normalement Caleb, enfin bon.

Peut-être qu’il y a quelque chose derrière, mais toi-même tu n’en es pas sûr. Tu l’imagines furieux, au pire, le lendemain, ce sera sûrement pardonné et oublié. Ton sourire disparaît lorsque la porte s’ouvre violemment. Tu es allé trop loin, du moins, c’est ce qu’il a l’air de te faire dire. Mais toi tu ne cours même pas lui rendre ses précieuses affaires.
Tu restes là, au milieu du terrain.

Le voir à moitié nu ne te fait rien, si ce n’est que tu as une forte envie de le photographier pour te moquer de lui plus tard – gentiment, bien sûr. Tu lèves les yeux au ciel, il commence vraiment à faire noir. Tu attends qu’il s’approche de toi, puis tu fuis avec ses précieuses affaires.

« Hé, l’entraînement c’est pas fini. Tu sais qu’il faut rester actif si tu veux éviter que tes muscles te fassent mal ? »

En vérité, tu n’en sais rien. Mais tu sais que ça ne fait jamais de mal de courir après une bonne séance.

« Si tu veux les récupérer, va falloir m’attraper. Y’a plus qu’à espérer que personne d’autre te voit comme ça. »

Quelle honte ça serait pour lui.

Sooo not nakedBéring & Caleb

Inspiration... expiration.

"Caleb !" rugit le bronze et bleu alors qu'il voit son ami s'éloigner de plus en plus loin de lui, emportant ses affaires. Bien évidemment, se contenter de les lui jeter aurait été tellement moins divertissant. "Reviens ici avant que je te mette la branlée de ta vie !"

C'est peine perdue. Béring le sait. Alors, il se jette corps et âme à la poursuite de son soi-disant ami. Le serdaigle aimerait pouvoir se dire qu'il ne l'a jamais autant détesté qu'à cet instant. Néanmoins, ce serait mentir. Oui, il y a eu cette fois où... non, laissez tomber en fait. La liste serait trop longue, et trop gênante. Oui, beaucoup trop gênante. Quoique, pas tant que de courir les fesses presque à l'air sur la pelouse du stade de Quidditch. Il suffirait d'un peu de malchance pour que quelqu'un se pointe tiens...

Derrière l'énervement, si on gratte un peu, se cache une petite pointe d'amusement. Ça donnerait presque à Béring l'envie de sourire et de rire si la fraîcheur du soir n'était pas aussi mordante.

Le froid.
Il se fait un peu plus présent et même courir n'y fait rien, Béring commence à vraiment se les cailler. Ses pieds nus manquent dangereusement de glisser sur l'herbe humide, la serviette dans ses cheveux se fait la malle. Il ne prend pas la peine de ramasser cette dernière, elle ne tombera pas plus loin. Quant à disparaître, allez savoir.

L'écart entre lui et Caleb se réduit. Béring ne sait pas trop d'où l'idée lui est venue, mais il se jette sur son ami pour le mettre à terre, se faisant sans doute un beau bleu au passage.

"Rends-moi ça espèce d'idiot !" Grogna Béring, essoufflé par sa course, en se poussant difficilement de sur son ami.

Puis, après avoir repris son souffle, il commença à asséner de légers coups de poing à ce dernier.

"Tu mériterais que je te frappe encore plus fort, que... que je te noie dans le lac ! Et ne penses même pas à rigoler !"

ft. Béring

Tu te trimballes toujours avec ses vêtements, téléphone en main. Tu cours encore et encore, tu sais qu’il finira bien par te rattraper – ou alors te laisseras-tu rattraper, tu ne sais pas encore. Tu te moques, tu ris, et cette course continue encore un moment. Tu lui fais des grimaces, puis tu commences à ralentir ; tu es fatigué et tu n’as pas envie de courir toute la nuit, les meilleures blagues sont les plus courtes, et ça commençait à bien faire.

Tu as tout de même le temps de photographier au hasard la bête enragée qui te court après, tel un petit paparazzi. Tu ne feras rien de ces photos, mais peut-être te serviront-elles plus tard. Tu souris, puis tu ralentis encore jusqu’à être arrêté net par le boulet qui te poursuivait. Sous son poids, tu tombes et tu t’écrases contre la pelouse humide. Tu grondes, mais tu ne lui en veux pas.

Tu as mal Caleb, mais c’est de ta faute. Tu n’as pas à te plaindre, alors tu te bats encore un peu, le sourire aux lèvres. Un peu sonné, tu gardes tout de même les vêtements de ton pote jalousement, tu n’as pas l’air prêt de les lui rendre. Ses coups, tu ne les prends pas mal, il a une bonne raison de le faire. Et tu ris, et tu continues de te moquer, tu fais bien attention de ranger ton téléphone dans ta poche rapidement avant de te retourner légèrement pour lui faire face.

Ses vêtements tout contre toi, tu reprends toi aussi ton souffle, et tu roules les yeux face à ses menaces.

« Serais-tu au moins capable de noyer une mouche dans le lac ? »

Tu n’as pas peur de lui, et tu le montres en lui riant encore et toujours au nez. Néanmoins, il est temps pour toi de lui laisser ton trésor qui ne t’appartient pas. Tu lâches prise, tu les lui colles contre le visage.

« Tiens, tu les as mérités. Mais tu sais que tu aurais pu courir encore longtemps comme ça ? »

Tu ne veux pas avouer que tu t’es fait battre, tu n’aimes pas ça. Alors tu réfléchis rapidement, tu fais mine de regarder au loin, comme si quelqu’un ou quelque chose venait d’arriver pendant que tu te foutais de sa gueule. Tu le pousses et tu te redresses, ramenant tes cheveux vers l’arrière ; courir avait tendance à niquer ta coiffure. Et tu as toujours eu horreur que tes mèches viennent couvrir ton front. Ça te rappelait l’époque où… Tu avais une coupe à désirer. Une poubelle te servant de tignasse.

« Oh comme j’aurais aimé que d’autres puissent profiter de ce spectacle. Tu devrais rester comme ça plus souvent, tu ferais tomber n’importe qui. »

Bien sûr, tu ne dis pas ça sérieusement, et ça se voit clairement sur ton visage qui garde toujours un sourire moqueur. Tu te frottes les yeux, puis tu sursautes.

« Merde, il est quelle heure ? »

Sûrement tard. Tu as quelque chose d’important à faire, mais ça peut attendre encore un peu. Juste le temps de te moquer encore de lui.

« Allez, rhabille-toi, tu vas attraper la crève à ce rythme. »

Il ne fait pas spécialement froid, mais ça, c’est sûrement parce que toi, tu es tout habillé.