flashback // bring back to the red source - ft nebula

bring back to the red source

Une odeur enivrante comme à chaque fois qu'elle se trouvait en sa compagnie. Linyao faiblit, abandonne son livre sur ses genoux, vaincue par ses pensées. Elle aimait les lieux extérieurs depuis sa sortie des forêts, sa douceur et son ouverture. Tout cet air qui entremêlait les odeurs, le bon et le mauvais. Cette simplicité qui pourtant lui permettait mille et une merveille. C'était beaucoup plus calme, beaucoup plus facile d'ignorer les grondements assourdissants qui raisonnaient en son être. Elle préférerait pourtant nettement chasser, exister pour sa nourriture pourtant si délicate qui peuplait son champ de vision au quotidien.

L'illusion d'optique qui s'y présente, un groupe de première année qui passe au loin de leur banc. Elle y tend son bras vers l'avant, cette main qui alors semble si énorme face à cet insecte lointain. Et sa main dans un geste vif mais pourtant bien d'un calme sans nom qui se referme sur ce corps inatteignable. Un geste dans le vent, un mouvement ridiculement inutile. Ses lèvres qui se redressent sur ses canines pointues part dégoût de vie. L'enfermement ne leur avait donc pas suffit, l'enfer existerait toujours, évoluait simplement au cours du temps. Ils étaient sans nul doute bon joueurs ces adultes au blouse blanche et au plaque brillante, fiers de cette plaisanterie qu'elle avait pourtant déjà réussi à vaincre durant deux longues années de torture innombrable.

Ses épaules qui se haussent, tout comme son torse qui se gonfle. Un court instant et cette pression s'évapore dans un soupire silencieux tandis que ses yeux glissent sans le moindre gène sur la lecture de cette chevelure blanche qui l’accompagnait.

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Un imposant fragment de terreux boisé du parc était asphyxié d'une présence tissulaire carrée, ornementée de rayures azurées. Alangui piédestal recueillant vos silhouettes raffinement avachies, tes jambes accolées l'une à l'autre distordues en un angle aigüe et leptosomes sur le côté gauche, culminées d'un grimoire effrité de l'écoulement temporel aux savoirs entichés des plantes capables d'être estropiées en poudre de cosmétiques magiques. Tes iris déambulaient le long des écrits cendrés agrémentés d'illustrations dénuées de truculence maculant le jaunâtre de chacune de ses pages, un fébrile blizzard éveillant les balbutiements de tes lactescentes cascades capillaires. Tes phalanges écrouèrent le breuvage au maccha gisant à tes côtés de leur étau pour l'embrasser de tes lippes et te galvaniser de quelques gorgées effleurant voluptueusement les flancs de ta gorge.

Tes prunelles délaissèrent les connaissances suintées de l'ouvrage pour ruisseler le long du faciès de Linyao et s'enticher de son bras échoué dans les airs, semblant s'écarteler pour s'arrimer à cette foule d'existences vagabondes à travers les allées sillonnantes. La boisson à la saveur paraissant chocolatée, mêlée à un soupçon caféiné fut tendue à la serdaigle, tes iris en quête d'enlisement au creux des siens, une véhémente lueur les incendiant malgré l'essoufflement des pulsions vampiriques de la demoiselle.

Tiens, bois. Tu te concentreras mieux sur autre chose que ta soif grâce à mon thé au maccha même si ça doit être bien fade comparé au sang.

Semi-vampire à la dangereuse agressivité pourtant entravée de l'ardeur de sa propre volonté et dont la présence n'était point apte à éroder tes arabesques tantôt d'effroi, tantôt de méfiance. Seule la relaxation les inondait, nullement assujetties d'horreur face à cette créature régissant l'obscurité, une fervente amitié vous entrelaçant ainsi étroitement. Ta concentration à nouveau attisée par l'ouvrage, la page fut balafrée d'un revers de phalanges et la vivacité de leur valse assaillit ton index de préjudices qui se heurta à une fugace mutilation. Un mince fossé macula son extrémité pulpeuse d'où jaillit quelques rutilantes perles.

Mince ! Lin, tu as un mouchoir s'il te plait ? Je me suis coupée en tournant une page.

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Cette sensation de courte chaleur, ce mélange de chlorophylle et d’acides aminés qui glisse dans son gosier comme une texture nouvelle, un brin de douceur. Elle ne saurait dire si ce liquide était réellement capable de calmer sa faim, d'anéantir ce désir mordant de cette existante rougeâtre qui circulait en chacun. Son nez pourtant plongé dans cette odeur espérant simplement s'extraire de cette envie presque meurtrière. La faim ne pouvait jamais être assoupie, mais seulement calmée dans un combat de rappel. Son seul estomac qui grognait, désirant vivre comme avant bien qu’il savait ce met n’était pas indispensable, Linyao n’arrivait pas à refreiner dans leur totalités ses instincts primaires et désirs les plus profond. Alors elle enchaînait cette respiration suivit d’une douce gorgée pourtant hésitante, sans réellement savoir pourquoi. Elle semblait piégée dans la boisson comme une muselière, ce n’était peut-être que minime mais l’idée de boire, s’imaginant et les pensées envoyées ailleurs, lui permettent de retomber légèrement dans un calme sans précédent.

Ses muscles qui se décontractent, l’ensemble de son être qui finit par reprendre son état initial après quelques secondes qui pourtant paraissent bien longue à ses yeux. Linyao reprend forme petit à petit, ses pupilles allant jusqu’à même oublier ses existences puériles de nourriture vagabondant. Elle pourrait s’y reposer sur ce bon, accompagné de ce thé bien qu’étrange et de la bonne compagnie de Nebula. Du moins, c’était bien même le plan original de cette journée. Mais une odeur nouvelle refait rapidement surface sans même crier garde. Passe au-dessus de ce thé de matcha, passe au-dessus même de cette oxygène rempli de pollen. Son nez se contracte, l’odorat qui titille ses envies. Elle n’en fait pas rapidement le lien, Linyao qui repart dans cet instant de désorientation à cause d’un malheureux accident.

Nebula qui l’appel, la questionne. Mais ses paroles qui s’évaporent, n’arrivent même pas à atteindre ses oreilles. Linyao et ses battements de cœur bien trop puissant, bien trop assourdissant tel un tambour au creux de ses tympans. Son regard qui revient délicatement se déposer sur la Serpentard avant de comprendre de quoi il s’agit. Une infime coupure, sans doute des plus inoffensives mais bien assez. Bien assez pourquoi ? Elle avait déjà été face à de nombreuses blessures superficielles depuis son arrivée à Poudlard, mais celle-ci n’était pas identique. Pas comme les autres, elle avait ce quelque chose, ce petit détail qui allait lui faire tourner la tête. Ses pupilles se dilatent à la vue du liquide rouge, un regard beaucoup plus franc mais surtout désirant. Un grognement venant de son estomac, là où ses boyaux se tordent n’attendant qu’une seule et unique chose.

Ce goût délicat de benjoin de siam avec sa note d’épicée.

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