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Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd

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Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Ven 27 Avr - 23:34

Sors de ton placard, dude !
L'avantage lorsqu'un enseignant tombait malade c'était de gagner quelques heures de repos au plus, un temps libre imprévu sur le carnet ne demandant plus qu'à être comblé par des idées sensationnelles. Lisbeth en avait déjà une toute prête, enfermée dans un sac à dos tout ce qu'il y avait de plus moldu. Restait à trouver le lieu idéal où la mettre en pratique. Dortoirs et salles communes étaient toujours emplies de monde et de mouvement et n'offraient guère l'espace nécessaire pour des expérimentations aussi saugrenues que imprévisibles dans leurs réactions. Lisbeth n'avait guère envie d'éborgner un de ses camarades avec un boulon éjectable.

La Salle sur Demande, elle, remplirait aisément cet objectif. Ne restait plus qu'à la trouver ou, plutôt, faire en sorte qu'elle veuille bien vous ouvrir sa porte. Il y avait bien quelques localisations vagues, comme le septième étage mais rien de plus. Lisbeth s'y hasarda tout de même. Il fallait savoir prendre des risques dans la vie et il y avait bien plus dangereux au sein de Poudlard qu'une salle magique.

Son sac lui battant les reins, Lisbeth tourna dans les couloirs de l'étage tâchant de se focaliser sur ce qu'elle recherchait. Une salle retirée, un endroit où elle pourrait travailler en toute sécurité, un espace où s'épanouir. Sécurité, confort, calme. Lisbeth se répéta mentalement les mots tel un mantra y associant des images de pièce aux allures d'atelier.

Une porte s'ouvrit à sa droite. Posant sa main sur la poignée, Lisbeth l'ouvrit davantage pour mieux se glisser à l'intérieur tandis que la porte se verrouillait dans son dos. La pièce où elle venait de faire son entrée semblait s'étendre à l'infini avec un plafond défiant les lois de l'architecture de l'école. Une fragrance imprégnait l'atmosphère lui faisant songer aux cours de divination et aux mélanges que l'enseignante aimait brûler aux quatre coins de sa salle de cours, procurant une ambiance entêtante – voire lourde en odeurs pour Lisbeth.

L'endroit lui faisait songer à un atelier de sorcière comme on pouvait en voir dans les contes pour enfants Moldus. Le lieu avait beau être éclairé, quelque chose de sombre planait dans l'air. Ça palpitait comme un cœur, comme le cœur d'un orage prêt à éclater. Agrippant la lanière de son sac, s'y accrochant comme à une bouée, Lisbeth avança vers la concentration magique qui lui hérissait les poils des bras.

Une silhouette était penchée sur un livre. Lisbeth vit les symboles dessinés sur le sol, tracés avec elle ne savait quoi (une craie, une encre magique ?), le cercle où l'être se tenait parfaitement au centre, émaillée de pierres runiques dont les volutes magiques palpitaient sur la pierre. C'était une scène d'un autre âge, un rituel presque wicca, une sorcellerie ancestrale.

Mais ça n'avait rien à voir avec les cours sur les runes, Lisbeth en aurait juré.

Ça ressemblait presque à la scène du parfait petit mage noir se lançant, en cachette, dans des rituels interdits.

La Poufsouffle aurait pu profiter que l'individu ne l'ait pas vu pour tourner les talons, reprendre le cours normal de sa vie d'étudiante. Mais quelque chose l'en empêcha, probablement la curiosité mâtinée d'un manque crucial de lucidité. Lisbeth amorça quelques pas vers l'élève qui se tenait là, avisa alors le blason sur sa robe, le profil qui se dessinait – celui d'un élève plus âgé qu'elle, véritable meuble ancestral parmi les étudiants de Poudlard.

« Hey ! » Lisbeth n'avait jamais été douée pour dénicher les grandes phrases parfaites, de celles qu'on lance dans un roman. « Salut. Dis ça te dérange pas de partager le local ? »

N'attendant pas pour autant une réponse à son interrogation de pure forme, Lisbeth continua sa progression. Son pied effleura le cercle.

« Tu nous fais quoi là ? C'est cool de s'adonner à fond dans ses cours, mais fais pas trop de zèle. »

Tendant le cou, la jeune femme essaya de lire ce qui était rédigé sur le grimoire que l'étudiant compulsait.
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Dernière édition par Lisbeth Steinbrech le Mar 13 Nov - 11:40, édité 3 fois
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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Sam 28 Avr - 2:20

La solitude ravive l'âme et les sens.


Tic, tac, tic, tac.
Aucune horloge, aucun son parasitant ma concentration. Pourtant au fil des semaines, des jours, des heures et des minutes qui passaient, l'année arrivait à sa fin, à l'inverse de mes objectifs. Je tâtonnais, je m'égarais, je me perdais dans des expériences où j'espérais le Saint Graal et ne récoltais que l'échec de la frustration.
Ma pugnacité m'obligeait à ne pas baisser les bras, à profiter de tout ce que l'école m'offrait et me permettait de faire. Être préfet m'ouvrait d'autres libertés que j'usais et abusais allègrement.

Tout ceci prendrait fin très, trop prochainement pourtant. J'achevais ma dixième année, ma double licence ne serait qu'un souvenir de plus à ranger en même temps que ma chambre idéalement placée dans la plus haute tour de l'école. Je pestais contre moi-même car ces pensées m'embrouillaient l'esprit. Je ne devais surtout pas perdre ma concentration.

J'étais content d'avoir apporté une serviette épaisse. Cela faisait des heures que j'étais à genoux en train de tracer au sol les schémas indiqués sur ce bouquin glané dans la bibliothèque. Runes élémentaires avancées.

En soi rien de transcendant, mais j'avais décidé de pousser un peu plus l'expérimentation et créer de l'inédit. Dès que j'avais un moment de libre, je potassais ce fichu bouquin non pas pour connaître ce qui avait déjà été trouvé mais de saisir l'essence même de la magie runique pour la transcender.

Si mes calculs étaient bons, il fallait que je modifie le cercle central tout en réalignant les catalyseurs périphériques. Un pentacle digne des séries B sataniques trônait au milieu du cercle central, une double ligne à cinq reprises s'éloignait vers le large cercle extérieur. Au bout de ces cinq lignes, une pierre que les moldus utilisent pour "faire de la magie". La bonne blague.

Feu, eau, air, terre, la dernière était vierge et allait servir de réceptacle à mon expérience. J'inspirais un grand coup, le moment fatidique arrivait bientôt. Il me restait à tracer à la craie le dernier lien reliant les différentes pierres entre elle. Ensuite la formule d'incantation et enfin, croiser les doigts pour ne pas exploser et toute l'école avec.

La craie crisse sur le sol, le trait est parfait, le bras tendu et la main sure.

Karma, karma quand tu nous tiens ...

Il me manquait quelques secondes, seulement quelques secondes pour terminer cette perfection artistique quand un salut surgi de nulle part me fit sursauter, déviant la trajectoire de mon tracé façon rouge à lèvres quand le conducteur pile comme un dingue. Non, ce n'était même pas un salut, mais un "Hey", à croire que toute l'école s'était passé le mot pour me déranger avec ce mot. La bibliothèque, maintenant la salle sur demande.
Note à moi-même, préciser d'avoir une salle où on lui foute la paix pour la prochaine fois.

Le tracé était foutu, je ne pouvais pas me permettre d'effacer ce trait bancal car les résidus perturberaient l'expérience. Sans compter que j'étais un perfectionniste et je ne voyais plus que ce foutu défaut.

Je me tournais à moitié pour dévisager l'élément perturbateur. Une Poufsouffle, comme Arya. Peut-être qu'ils s'interpellaient tous comme ça chez les blaireaux, qui sait ....

- Oui, ça me dérange, mais comme tu es là, je n'ai plus trop le choix non ?.. Avec un peu de chance, elle comprendrait que j'étais occupé - fallait-il seulement être plus explicite quand on voyait un type concentré au possible à lire un ouvrage tout en traçant des signes magiques - et partirait fissa.

Mais non, la question n'était que rhétorique, et non contente de faire chier le monde, la voilà qui faisait mumuse avec son pied sur mon cercle.

- Enlève-ce pied-tout de suite. Mon ton était froid, je détestais qu'on venait pourrir mon travail surtout quand il était inachevé et prometteur comme à cet instant.

Pour couronner le tout, elle me questionnait la bouche en cœur sur ce que je faisais en ce moment.

- Non mais t'es qui déjà ?... Oui, la politesse élémentaire, se présenter, tout ça tout ça, visiblement inconnu au bataillon chez la demoiselle. Je sais pas, tu vois bien que je suis occupé non ? C'est comme déranger un type au beau milieu de la préparation d'une potion. Pourquoi je perds mon temps à me justifier en plus ....

Je la vois alors se désintéresser de moi au profit de mon livre, que je referme d'un coup sec. Sérieusement ... soufflais-je, las. J'avais cette impression que je n'arriverai pas à m'en dépêtrer.

- Et toi, que viens-tu chercher dans la salle sur demande, pour atterrir pile au même endroit que moi ?..

Tirer profit de toute situation Lloyd, même celles qui t'irritent profondément. J'affichais alors une mine plus avenante, comme pour effacer ce départ raté.

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Dernière édition par W. Lloyd Lindberg le Ven 4 Mai - 20:33, édité 1 fois
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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Ven 4 Mai - 16:28

Sors de ton placard, dude !

Une Beuglante – ce jeune homme n'était rien d'autre qu'une Beuglante furibonde brisant son sceau de cire pour assommer sa cible d'imprécations. Lisbeth croisa les bras en l'air en une parodie de drapeau blanc réclamant grâce. Lorsque la voix se dompta, baissant de quelques octaves pour laisser planer le silence, la Poufsouffle baissa les bras.

« Désolé, je suis désolé, okey. » Elle eut bien envie d'ajouter « Pètes un coup ça ira mieux » mais s'en abstint. La jeune femme avait un minimum d'instinct de survie et parler de flatulences à un Serdaigle ébouriffé était un des moyens les plus rapides de finir à l'infirmerie. « Je ne pensais pas que c'était si complexe que ça ton mandala. Je suis Lisbeth Steinbrech. » qu'elle ajouta après un temps. « Toi t'es bien le préfet en chef des Serdaigles ? »

Sourire crispé en attente d'une expression amusée de la part de son vis-à-vis qui ne vint pas l'obligeant à refermer les lèvres. Faut dire qu'elle n'avait pas eu beaucoup de chance de tomber sur le préfet en chef de la maison Serdaigle, probablement champion en matière de balais rangés dans le fion. Il avait beau être d'une élégance à tomber et d'un raffinement défiant l'entendement, aux yeux de la Poufsouffle il conservait un air d'éternel constipé.

« Je venais faire des expériences ! » clama Lisbeth d'une voix enjouée. Ôtant le sac de son dos, elle le secoua faisant tinter tout ce qui se trouvait dedans – un entrechoquement métallique à peine étouffé par le tissu. « Faut bien que quelqu'un dégote un moyen de transport plus confortable qu'un balai. Je sais pas toi, mais moi quand je monte dessus ça me rentre dans le... »

La fin de la phrase demeura en suspens. Les prunelles de Lisbeth avaient avisé ce dérapage dans le pentacle, ce trait qui détruisait le bel ensemble – une rayure sur le bois verni d'un balai de compétition, la tâche tenace sur la surface interne d'un chaudron. Son sac heurta le sol avec perte et fracas alors qu'elle pliait les genoux pour mieux observer cet accroc.

« T'as glissé là. » qu'elle pointa du doigt. « Mais ça peut se réparer. Faut juste bien nettoyer sans en mettre partout. » Sentant venir le coup de foudre qui allait l'épingler au sol si elle osait quoi que ce soit, Lisbeth leva haut les mains avant de reculer, lentement. « Mais j'y toucherais pas avec mes grosses papattes de blaireau. Faut la finesse de l'aigle, hein. Parce que si ça capote, tu seras capable de dire que c'est ma faute. »

Lisbeth appuya sa réplique d'un clin d’œil appuyé, se la jouant matriarche habituée aux règles sous-jacentes régissant les relations entre les maisons. Elle ne put s'empêcher, néanmoins, comme une ultime provocation puérile, de laisser ses doigts courir sur le livre que Lloyd avait refermé.

« On se fait un donnant-donnant. Je te montre ce que je fais, et toi aussi. Et ça reste entre nous. »
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Spoiler:


Dernière édition par Lisbeth Steinbrech le Mar 13 Nov - 11:41, édité 1 fois
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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Ven 4 Mai - 21:50

La solitude ravive l'âme et les sens.


Elle était désolée. La belle affaire. À une gamine je lui aurai raconté l'histoire de la planche de bois et de clous pour lui expliquer qu'être désolé n'était pas suffisant. Lui expliquer le récit du père qui demande à son fils pour chaque bêtise qu'il commet de planter un clou dans une planche et de le revoir à la fin de la semaine. Une fois la semaine achevée, le père lui demande alors de réparer chacune des erreurs qu'il a commises, en s'excusant ou en se rachetant une conduite, et d'enlever alors un clou. Le fils une fois la deuxième semaine passée, montra fièrement à son père que tous les clous étaient enlevés. Le père lui montra alors l'état de la planche, trouée à de multiples endroits. Plutôt que de s'excuser, éviter de foutre le boxon avant hein la Poufsouffle.

Mais bon, je n'étais pas d'humeur à jouer les moralisateurs et souhaitais simplement qu'on me laisse tranquille. Une envie primale de crier un bon coup, histoire d'extérioriser l'humeur massacrante qui se déversait en moi, mais non, ce n'était pas mon genre, ce n'était pas le Lloyd préfet en chef de Serdaigle.

Un mandala ? J'avais une tête à faire des mandala moi ?.. Pas de cri primaire, pas de cri primaire tu peux le faire ! Tournant ma tête vers Lisbeth, je lui jetais un regard de désespoir mêlé d'incompréhension. On est dans une école de magie, tu crois vraiment que je suis en train de faire un mandala ? Wouaouh, je comprends mieux le choixpeau.

Que ce soit complexe ou non, peu importait, il fallait bien faire les choses. T'as pas l'air d'être en première ou deuxième année, tu dois bien savoir que pour que la magie réussisse, tout doit être parfait. Tu fais chauffer ta potion une minute de trop et ta mixture est foutue. C'est pareil avec ce cercle, je suis bon pour tout recommencer ailleurs.

Quand elle déclina son identité, je me contentais d'hocher la tête d'un air absent quand elle me reconnut par mon rang de préfet en chef. Pour la maison, les couleurs de ma tenue parlaient d'elles-même. Remettant mes mèches derrière l'oreille, je l'écoutais me répondre sur les raisons de sa présence ici. Faire des expériences, comme c'est étonnant dans la salle sur demande. Quand elle m'expliqua plus en détail le but desdites expériences, j'haussais un sourcil en tournant à moitié la tête dans sa direction. La détaillant rapidement du coin de l’œil, je me contentais d'un simple Évidemment oui ... avant d'aviser une dernière fois l'ampleur du désastre.

Non content d'avoir salopé mon travail, la voilà qui jouait l'experte en mandala en m'annonçant avec le sérieux de circonstance qu'il y avait un mauvais tracé dans mon cercle.

- Merci Captain Obvious, on se demande bien pourquoi je n'ai pas pu me concentrer convenablement quand une fille débarque en faisant autant de bruit qu'une tarasque à chacun de ses pas ... Hmm une petite idée ?... Je secouai la tête, j'étais acerbe mais je devais reconnaître qu'elle n'avait pas volontairement voulu me faire louper mon tracé. C'était une Poufsouffle, pas une Serpentard après tout.
Non, le tracé doit être recommencé depuis le début. S'il y a je ne sais quel loupé à cause d'un trait où je suis repassé dessus, pas tout à fait droit bref raté, le résultat va être pire que mieux.

Genre, elle allait m'apprendre à faire des cercles runiques l'autre là .... C'est sûr que tu représentes dignement l'animal de ta maison. 'Fin bref ..

Je n'étais pas en état pour recommencer là tout de suite. J'étais énervé, déconcentré, accompagné. Aussi la pris-je au mot quand elle proposa un marché. Je pivotais vers elle, éloignant suffisamment le livre de ses doigts joueurs non sans rouler des yeux et lui proposait une contre-proposition.

- Écoute, tu me montres de quoi tu es capable et si tu arrives à attiser ma curiosité, je te montrerai sur quoi je suis en train de travailler. Tu n'es pas en dernière année ici donc je dois voir un peu tes aptitudes et pas perdre mon temps.
En plus à t'entendre on dirait que tu as des choses à cacher, donc si ça ne te convient pas, tu as la célèbre expérience du "je fais un 180° et j'ouvre la porte de sortie". À toi de voir.



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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Dim 6 Mai - 22:35

Sors de ton placard, dude !

Il manquait clairement à cet étudiant une bonne dose de second degré. Le Serdaigle prenait chacune de ses remarques à la lettre, ne saisissant pas (ou l'ignorant superbement) le sarcasme pulsant sous les mots. La Poufsouffle n'était nullement une brillante étudiante : elle se rangeait dans la moyenne, possédait quelques qualités et aisances dans certaines matières, et accusait tout autant, voire plus, de lacunes et de faiblesses dans d'autres. Elle ne pouvait nier ce que lui sifflait Lloyd : sa maison lui convenait parfaitement. Au sein des Serdaigles elle n'aurait été qu'un canard boiteux ralentissant le cortège des cygnes.

Depuis qu'ils étaient penchés sur ce dénivelé de craie enrayant le bel ensemble, Lisbeth ne voyait plus que cela. Elle tendit la main vers le Serdaigle en un vague geste de rapprochement, préparant les paroles à son encontre, prête à se proposer à réparer son erreur – au risque de se voir renflouée à l'autre bout de la pièce.

Le préfet l'a pris si bien au dépourvu que Lisbeth cligna des yeux, abasourdie. Sa bouche s'était ouverte lui donnant l'apparence ahurie d'un Noxia.

« Moi quelque chose à cacher ? » Lisbeth se fendit d'un rire mais elle-même n'aurait su dire si ce dernier provenait d'une hilarité spontanée, ou si c'était de ces rires tendus que l'on esquissait pour dissimuler un malaise. « C'est plutôt toi qui dissimule quelque chose à faire des rituels inconnus dans une salle cachée. » le tança-t-elle pointant un index sentencieux sur lui.

N'empêche que sa proposition était alléchante. Qu'avait-elle à perdre si ce n'était quelques moqueries typiquement Serdaigle à son encontre ? Elle imaginait fort bien Lloyd mépriser ouvertement ses capacités, se moquer qu'elle n'ait produit que si peu en sept ans d'enseignement. Mais que lui importait l'opinion d'un tier – avec un peu de chance, il lui filerait quelques conseils entre deux crachats emplis de fiel.

Lisbeth inspira avant de claquer ses mains l'une contre l'autre, manière à elle de s'encourager et de chasser elle ne savait quelles ondes néfastes qui semblaient envelopper le préfet.

« Il est temps de montrer nos compétences. Je ne te demanderais pas d'être magnanime avec moi. Je ne suis plus une première année. Juge tant que tu voudras ! »

S'agenouillant, la Poufsouffle ouvrit son sac à dos n'ayant pas même un regard pour les coutures accusant l'usure. Entre ses doigts s'entrechoquaient tout l'attirail du parfait bricoleur du dimanche – tournevis, écrous, carnet empli de croquis et de notations – dans lequel Lisbeth fouina avec des gestes trahissant l'habitude, montrant qu'elle savait évoluer dans son propre capharnaüm. Lorsqu'elle retira ses mains, reposait entre elles ce qui ressemblait à une planche. Posant la pointe de sa baguette dessus, Lisbeth souffla : « Engorgio ! »

La planche s'étendit tel un chewing-gum étiré entre deux doigts cherchant à tester les limites de sa capacité. Les doigts de la Poufsouffle s'agrippèrent à l'objet qui se faisait plus dense à mesure qu'il prenait sa véritable mesure. En quelques instants, la sorcière se retrouva avec ce qui faisait songer à un quelconque skate de Moldu... mais dépourvu de roues.

Sans crier gare, Lisbeth se leva avec la planche entre les mains et la lâcha.

Loin de s'écraser, l'objet demeura suspendu, comme tenu par des fils invisibles, à quelques centimètres au-dessus du sol. Lisbeth grimpa dessus pour mieux démontrer que la planche ne bougeait pas d'un iota, ne s'écroulait pas même sous son poids.

« Je te présente le hoverboard. Le nom est temporaire. » Peu sûre qu'elle aurait le droit de le commercialiser sous un tel nom. « Il est encore qu'au stade de prototype. À terme, il pourra léviter bien plus haut et être dirigé. Je pensais ajouter une voile, quelque chose pour renouveler la magie de lévitation sans puiser dans le propriétaire. »

D'un petit bond, Lisbeth sauta à bas de son prototype.

« Évidemment pour des voyages en famille, ce n'est pas du tout l'idéal. Et tout le monde ne sait pas transplaner. Je projette de construire quelque chose qui ressemble au side-car. Mais qui peut voler avec de grandes ailes de libellule. Ce sera plus confortable qu'un balai. Et plus sécurisé pour les enfants. »

Néanmoins, Lisbeth se doutait que tout cela n'impressionnerait guère le préfet. Il avait l'air d'avoir le jugement difficile et d'avoir baigné depuis toujours dans le monde des sorciers. Ce n'était pas quelques petits tours d'une étudiante aux rêves de grandeur qui allaient lui arracher un cri d'enthousiasme.

« Sinon, pour l'instant, j'ai réussi à ensorceler des sphères pour créer de la lumière ou des bulles de quiétude qui t'empêchent d'être ennuyés par les sons extérieurs. »

Pour sûr il allait lui rire au nez et lui claquer la porte – en lui coinçant un doigt dans la chambranle, par principe.
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Dernière édition par Lisbeth Steinbrech le Mar 13 Nov - 11:41, édité 1 fois
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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Lun 7 Mai - 11:38

Ai-je la tête de Géo Trouvetout ?!


La voilà donneuse de leçons maintenant, décidément cette fille me courait de plus en plus sur le système. Ce que je faisais ici ne concernait que moi et si je flirtais sur la ligne de l'interdit, disons plutôt que ce n'était pas ... "pas autorisé". Je suppose que le corps professoral préférerait que ce genre d'expérimentations soit surveillé et encadré, sauf que je n'avais pas le temps, ni l'envie d'ailleurs, de me soumettre à l'usine à gaz administrative de l'établissement.

- Deux choses, si j'avais voulu cacher ce que je faisais, il y a des endroits bien plus adaptés pour cela dans l'école crois moi, en tant que préfet j'en ai vu des belles à ce sujet. Deuxièmement, même en ayant choisi la salle sur demande, je n'aurai pas eu la bêtise de me planter au beau milieu de la salle pour tracer un quelconque cercle interdit. J'avais surtout besoin de calme, de solitude et d'espace. Je coule un regarde dans sa direction. Raté.

Ce que je lui énonçais comme une évidence était une simple vérité édulcorée. Cependant lui montrer une assurance voire même un culot renvoyait l'inquisitrice en herbe qu'elle était dans ses retranchements comme si elle devait s'excuser d'avoir douté de mon innocence.

J'effaçais rapidement le sourire de mes lèvres quand elle parla de montrer nos compétences respectives. D'ici que tu me surprennes ma petite je serai déjà Ministre de la Magie.
La voilà donc à la manière d'un mécanicien moldu à fourrer ses mains dans un sac qui contenait trop pour son âge. Les objets à l'intérieur s'entrechoquaient mais la demoiselle semblait en avoir cure. Je me levais alors en emportant le livre avec moi, m'éloignant d'un demi-mètre de mon cercle pour me contenter "d'admirer" la belle et son bric-à-brac.

Elle me demandait d'être magnanime et juge ?... Soit.
- Je serai ... honnête. me contentais-je de lui répondre alors que je croisais mes bras contre mon ventre.

Ces quelques secondes parurent des heures quand enfin elle sortit une planche de bois - peut-être une plinthe décorative d'intérieur ? - de sa besace. Un rapide sort d'agrandissement me fit démentir alors que l'objet croissait progressivement. Par la barbe de Merlin en quoi allais-je m'extasier devant un bout de bois même pas droit ?

La suite il fallait bien le reconnaître fut beaucoup plus intéressante. Alors qu'elle le lâcha presque négligemment - elle n'avait pas la tête de prime abord à prendre soin de ses affaires - la planche, celle-ci s'arrêta net avant de toucher le sol, me faisant hausser un sourcil de curiosité. Penchant la tête vers le bas, la planche était suspendu par magie mais sa forme différait clairement d'un balai classique.
Même le poids de sa propriétaire ne le fit pas s'échouer au sol.

Lisbeth en fit la présentation, expliquant son utilité, ses qualités et ses défauts, ses améliorations également. Si je ne saisissais pas l'intérêt d'une telle invention, sa créatrice avait l'esprit créatif et soucieux du détail. Ne soyons pas mauvaise langue, même s'il était souvent destiné à des choses futiles, l'esprit travailleur des Poufsouffles méritait d'être apprécié à sa juste valeur.

- Explique moi une chose ... Pourquoi ?... Est-ce destiné comme tu dis à remplacer le balai ? En quoi serait-ce plus confortable qu'un balai. Si tu rajoutes une voile, un side-car et tout un attirail encombrant, autant partir directement sur l'ensorcellement d'un véhicule moldu comme une voiture. Même un tapis volant semble plus adapté que cette planche.

J'étais sceptique sur l'avenir utilitaire de cet engin. Tout au plus comme loisir pour se familiariser avec le vol à basse altitude, pour le reste ...

- Tu as ensorcelé le bois toi-même pour qu'il lévite, comme sur les balais ? Si c'était le cas, chapeau à elle. Le balai magique avait beau eu se démocratiser, travailler le bois pour l'ensorceler requérait une certaine maîtrise. Cependant j'en doutais alors qu'elle mentionnait que la magie de l'objet puisait dans celle de son utilisateur. Très risqué pour les voyages un tant soit peu longs.

Au final, ce qu'elle exposa un peu comme un passe temps secondaire attira plus mon attention. Non sans une trop belle ironie, je ne pus m'empêcher de lui lancer cette réflexion, sur un ton plus amusé qu'auparavant : Des bulles de quiétude qui empêchent d'être ennuyés par les sons extérieurs, sérieusement ? Tu ne pouvais pas m'en lancer une au lieu d'un "Hey" désastreux ?

Je me demandais si elle en détenait dans sa sacoche fourre-tout et l'interrogeait à ce sujet. Tu t'es spécialisée dans une ou plusieurs matières ?l'interrogeais-je, ne sachant pas dans quelle année d'étude elle se trouvait.

Ces sphères m'intéressaient en fait, beaucoup même. Pouvoir posséder une source de lumière à volonté tout en gardant sa baguette pour autre chose avait de quoi s'y pencher un peu plus. Tes bulles de quiétude sont dangereuses non si tu n'entends personne arriver vers toi ? Les farceurs à Poudlard se comptaient par dizaines, aussi si on leur donnait la possibilité de ne pas être détectés, c'était du pain béni pour eux.

Je devais lui rendre la pareille si je voulais qu'elle m'en dise plus sur ses inventions. Agitant le livre, sans pour autant l'ouvrir, je lui exposais les grandes lignes d'un de mes innombrables projets.

- Pour résumer, je cherche à créer une pierre élémentaire qui puisse contenir en même temps les quatre éléments de base et pas seulement un. Du coup j'expérimente, entre le tracé du cercle, le catalyseur, le choix des pierres, les runes d'ensorcellement, énormément de paramètres à prendre en compte. Sans compter quand on loupe son tracé évidemment. Je commençais à en faire mon deuil mais je l'avais toujours en travers de la gorge. Tu comprends pourquoi j'avais besoin de calme et d'espace maintenant.

Quelle allait-être sa réaction ? Si elle témoignait autant d'intérêt pour ses inventions à tout ce qui était inédit, il fallait que je me prépare à être bombardé de questions.

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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Mer 9 Mai - 22:32

Sors de ton placard, dude !
Lisbeth avait décompté les secondes qui la séparaient de l'instant où Lloyd allait lui rire au nez et la jeter en-dehors de la Salle de Demande. Quand elle fut arrivée à zéro, elle était toujours dans la même position, faisant face au Serdaigle qui la questionnait sur ses inventions. Sans l'échange qui avait précédé Lisbeth aurait cru que l'élève faisait preuve de tact envers elle, d'une forme même de délicatesse pour ne pas la froisser. Or tout son comportement de tout à l'heure démontrait ouvertement qu'agir ainsi n'était pas son genre. Il était intéressé par ce qu'elle créait. De quoi faire naître un sourire sur les lèvres de la Poufsouffle qu'elle ne chercha pas même à réprimer. Une bouffée d'orgueil l'étreignit. Si Lloyd jugeait qu'il y avait, ne serait-ce, que 5% d'intérêt dans ce qu'elle confectionnait c'était déjà une immense victoire.

Croyant sentir de la curiosité dans une des interrogations de Lloyd, Lisbeth fit glisser une de ses sphères de quiétude hors de son sac. La sphère reposant dans sa main, elle la tendit au préfet.

« Prends. J'en ai plein d'autres et c'est pas le plus dur à ensorceler. Promis la prochaine fois je te saluerais plus convenablement. Par un M'sieur le préfet ! »

Au fond il n'avait pas l'air si coincé que cela le Serdaigle. Il fallait simplement savoir le brosser dans le sens du plumage pour lui arracher ne serait-ce qu'une blague. De là à devenir les meilleurs amis du monde – il ne fallait pas exagérer non plus. Si déjà ils pouvaient cohabiter sans se lancer des noms d'oiseaux ce serait déjà largement suffisant aux yeux de Lisbeth. Elle laissait aux Mères Thérésa le soin d'être amies avec le monde entier.

Lançant un Reducio sur son hoverboard, Lisbeth le remit au sein de son fatras tintinnabulant.

« Pourquoi pas ? Je veux dire, les sorciers se déplacent de plusieurs façons. Pareil pour les Moldus. Les voitures c'est sympa, je dis pas, surtout ensorcelées – sinon ça consomme de l'essence et c'est pas le top niveau écologique. Mais pourquoi pas apporter un peu de variété ? Si ça se trouve, ce que je crée ne servira jamais pour se déplacer. On créera peut-être un sport, ou un loisir comme l'Hippoball ou le skateboard chez les Moldus. »

Lisbeth accompagna sa tirade d'un haussement d'épaules.

« C'est ça qui est passionnant avec les inventions. Ça évolue avec le temps et l'usage qu'en font les gens. »

Un jour ses sphères seraient peut-être utilisées à mauvais escient, à contrario même de leur utilité première. Tout dépendait de l'utilisateur. Néanmoins Lisbeth préférait ne pas imaginer un tel versant, certaine que ses esquisses de projets n'étaient guère assez puissants pour éveiller de tels intérêts chez quiconque.

« Je vise la licence de technologie magique. J'ai pris la base du droit et du commerce magique et la transmutation en options. Je t'avoue, je tâtonne. Tout ce que je connais du commerce magique en dehors de l'école c'est la pâtisserie magique de mon père. »

La fierté de la famille, un havre de paix où Lisbeth avait passé des heures plus jeunes à observer son père mener les confections, aidant par à-coups au comptoir afin de gérer les ventes auprès des employées, amusées de voir cette enfant de même pas onze ans vouloir apporter sa pierre à l'édifice. Pendant quelques instants le regard de Lisbeth se perdit au loin, happé par les souvenirs, pour mieux se reposer sur le pentacle, maintenant nourrie des informations de Lloyd.

Elle se retint de glisser une référence à l'Avatar dans la conversation – peu sûr que le Serdaigle sache de quoi elle parle et elle préférait éviter tout quiproquo désobligeant.

« Tu parles des éléments classiques, hein ? Parce que je crois qu'en Chine ils ont pas les mêmes. » Une vague histoire de bois et de fer flottait dans l'esprit de Lisbeth mais trop flou pour qu'elle le détailla. « Tu voudrais la créer pour en faire quoi ? Pour la beauté du geste ou tu vises un aspect pratique ? »

La Poufsouffle se doutait que canaliser un seul élément devait être complexe, alors quatre... Lloyd se donnait un sacré niveau à atteindre.

« Le truc ça doit être de compartimenter chaque élément sans qu'ils se mélangent les uns aux autres. Avec ça, tu pourrais... je sais pas... ensorceler des objets pour en faire des armes, influencer sur l'environnement. Ce n'est pas... Enfin... Tu es certain que ce ne soit pas dangereux ? »

Lisbeth plissa les sourcils.

« Pourquoi tu ne demandes pas à un professeur ? »

L'orgueil probablement.
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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Jeu 10 Mai - 12:27

Unexpected collaboration
Q

uoi qu'elle puisse en penser, je ne me fis pas prier quand elle me tendit l'une de ses sphères de quiétude. Tout était sujet à étude et d'une utilité première, pouvaient en découler bien d'autres. Alors que je la faisais tourner dans la paume de ma main, il me fallait comprendre cette magie de silence. Crée-t-elle un champ discordant qui annule les sons en en envoyant leurs contraires, envoie-t-elle "simplement" un champ bloquant, bref les usages secondaires qui pouvaient en découler méritaient que l'on s'y intéresse.

Je gardais cette future recherche pour moi et me contentais d'un Merci de circonstance. Je ne préférais pas relever sa petite pique douce amère sur mon statut de préfet et ce que ça impliquait, j'étais persuadé qu'elle n'attendait que cela pour rebondir encore et encore.

Nous nous mîmes à discuter sur son hoverboard, chacun défendant son point de vue entre le sien enjoué et visionnaire face au mien plus .... sceptique. Force était de constater que le passé avait parfois donné raison à des inventions jugées mort-nées et qui sont devenus indispensables. Le SMS par exemple : personne n'y croyait à cause de ses limitations de caractère. Plus personne ne peut s'en passer désormais.

- Ma foi, chez les moldus courir comme un demeuré derrière un ballon rapporte des millions et le succès chez les sorciers de faire mumuse avec des balles en tout genre pour les mettre dans trois cerceaux ne se dément pas. Pourquoi pas après tout à l'avenir un loisir ou un sport avec ta planche volante ?

Certes la façon que j'avais de voir les choses donnait le ton sur l'avenir probable de son invention mais qui étais-je en fin de compte pour juger de la réussite ou non d'une expérience ? Pas grand chose. Quand cela touche en plus le sport ou les loisirs, mon point de vue était aussi intéressant qu'une cape d'invisibilité dans une salle vide.

Lisbeth se mit à discuter de sa future orientation. Si elle visait une licence, elle devait probablement être en septième année. Je me souviens avoir hésité entre la licence de médicomagie et celle de technologie magique. Après en avoir discuté avec mes parents, le fait de "perdre du temps" avec les inventions moldus la rendait moins attrayante que la médicomagie. Mon choix s'orienta donc sur cette dernière.

- C'est une licence intéressante, complète. Je vois de plus que tu n'as pas perdu de temps pour commencer à transformer un objet moldu en une invention magique. C'est l'une des épreuves pour l'obtention du diplôme. Les débouchés étaient peu nombreuses et dépendaient surtout du succès de la ou des inventions de son créateur. Les autres se tournaient généralement vers un emploi plus administratif, bien loin des rêves de grandeur créatrice à laquelle les étudiants se prêtent à rêver.

L'allusion à son père me fit hausser un sourcil. Ton père tient un commerce de pâtisserie magique ? Où ça, au Pré-au-Lard ?... Je ne pensais pas avoir vu de commerces récemment ouverts là bas à moins qu'il n'y soit là-bas depuis longtemps sans que je sache qu'il s'agisse de son père. Le plus probable étant qu'il soit installé ailleurs. Ce n'est pas commun comme métier en tout cas.

Vint enfin le tour de ma propre expérience prématurément ratée. Je lui donnais les grandes lignes de ce que j'avais fait et de là où je voulais en venir. J'avais déjà pensé aux différents usages aussi ses deux dernières interrogations m'arrachèrent un sourire.

- Les raisons sont simples. Toute nouvelle invention a son lot de danger qui va avec, même ton hoverboard ou tes sphères. Tu aurais pu rendre sourd à vie son utilisateur qui sait .... Quant à demander à un professeur, même si comme je l'ai dit je ne fais rien d'interdit, je suis adepte de celui qui apprend à pêcher même si cela lui prendra plus de temps qu'attendre qu'on lui apporte le poisson dans son assiette. Il n'y a qu'en réalisant une expérience de A à Z qu'on en comprend toutes les ficelles. L'énergie que je comptais insuffler dans chacune des pierres d'éléments était limitée, les risques sont .... limités. Enfin normalement.

Surtout, professeur ou non, j'avais une confiance limitée envers mon prochain. Même à cette inconnue qui se dressait contre moi je triais mes informations. Cependant, je doutais qu'en septième elle soit en mesure de me "voler" mon idée et je comptais bien l'achever avant qu'elle n'arrive en fin de cycle ici.

- Bref, Je ne sais pas si j'ai le courage de recommencer depuis le début ce fichu cercle qui m'avait déjà pris un temps fou la première fois. Histoire de me vider l'esprit, tu veux un coup de main sur l'une de tes inventions ? Gagnant-gagnant, ça me viderait l'esprit et qui sait .... tu pourras te la péter en cours, achevais-je un sourire aux lèvres.

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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Sam 12 Mai - 21:09

Sors de ton placard, dude !
Lisbeth secoua la tête négativement lorsque le préfet la questionna sur l'emplacement du commerce paternel.

« Non, à Liverpool. Il s'est installé dans une ruelle qui ressemble au chemin de Traverse avec d'autres commerces locaux. Mais si tu es tenté par ses produits, je peux en commander pour toi. Ou même te proposer des séances de dégustation. Il m'en envoie toujours des kilos – comme s'il avait peur que je perde du poids ! »

L'on sentait dans la voix de la Poufsouffle qu'elle ne se plaignait nullement de ce traitement. Elle était désormais bien assez grande pour comprendre que son père avait quelque difficulté à couper le cordon et que ces confiseries n'étaient qu'un moyen, comme un autre, de continuer à veiller sur elle malgré la distance.

Mais revenons à l'instant présent. Son index tapotant son menton au rythme de ses réflexions, Lisbeth écoutait passivement les explications de Lloyd dont la teneur ne l'étonna guère. Pour sûr il avait tout à fait le profil de celui qui aime découvrir et apprendre de lui-même, quitte à se brûler les ailes. La bouche de l'étudiante se plissa quand le Serdaigle souffla la possibilité d'un couac dans ses propres expérimentations – même si elle y avait déjà brièvement songé, elle n'aimait guère s’appesantir dessus. Comme pour mieux éviter d'attirer le malheur à elle.

L'idée lui vint dans un flash tandis que son interlocuteur proposait de se changer les idées. Elle avait mieux, bien mieux, qu'un simple échange de bons procédés. Quelque chose s'inscrivant davantage dans une vie d'étudiants (magiques ou non). Et ce n'était pas une sortie aux Trois Balais.

« Je sais ce qu'il te faut ! » asséna en claquant ses mains l'une contre l'autre. « Il faut simplement que tu changes d'air. Le mieux serait même d'aller dehors respirer un peu d'oxygène. Tire pas cette trogne, j'ai bien pigé que tu vas me lancer un Incarcerem avant d'avoir eu le temps de dire Scheisse !  si jamais j'ose t'infliger cela. »

Fréquentant une Serdaigle depuis plusieurs années, véritable rate de bibliothèque, Lisbeth en avait déduit que les Serdaigles n'étaient autre que des êtres ne pouvant vivre qu'entourés de quatre murs et sortant de l'école en apnée pour ne pas dessécher sur place. Et autant avec sa comparse elle était prête à prendre le risque de lui faire traverser la cour en plein jour, autant avec Lloyd elle préférait tirer la queue d'un Magyar à pointes plutôt que courir un risque inconsidéré.

Lisbeth joignit ses mains, les dirigeant vers Lloyd telle une flèche prête à être lancée.

« Il va y avoir un concours prochainement. Toute l'école en parle – enfin surtout les élèves. Un concours de beauté mon bon monsieur. Et je suis certaine que tu as tout ce qu'il te faut pour remporter ce défi haut la main. »

Et elle le pensait véritablement. À ses yeux Lloyd respirait la noblesse – avec tout son snobisme et son maniérisme. Cet étudiant lui faisait songer à ces héros d'anime parfaits en tout point, ce qui les rendait profondément comiques à ses yeux.

« Tu es un Serdaigle, tu vas pas te débiner pour si peu. Je monterais même sur le podium avec toi si ça te chante. Tu as juste à grimper, te présenter et faire un petit show. »

À l'entendre ce n'était qu'une bagatelle, rien d'insurmontable. Lisbeth tendit une de ses mains, attendant la poignée de main qui scellerait l'accord.

« Alors ? T'en es ? »
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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Dim 13 Mai - 19:19

Unexpected collaboration
A

insi son père travaillait à Liverpool, bien plus au sud donc de Poudlard. J'avais bien conscience que le chemin de traverse londonien n'était pas le seul mais simplement le plus fourni et le plus connu du pays, mais j'avais juste souvent tendance à l'oublier. Quand elle me proposa de goûter aux créations paternelles, je réfléchis quelques rapides secondes avant de lui répondre en souriant légèrement. Pourquoi pas ... On verra le moment venu oui écoute. Je n'étais pas contrairement à la plupart des élèves de l'école porté sur les sucreries et autres gourmandises.
Il était rare que nous en disposions en famille aussi avais-je gardé cette habitude de rejeter ce qui était plaisir culinaire interdit. L'avantage en tout cas était de conserver une ligne svelte sans se contraindre à des exercices physiques quotidiens. Prendre soin de soi passait aussi par prendre soin de ce que l'on mangeait. Cependant, à l'entendre parler de son père, elle semblait en tirer une certaine fierté et le but n'était pas de la froisser en dévalorisant sa profession. Il fallait de tout pour faire un monde.

Nous partageâmes après cet aparté parental nos différentes expérimentations, tantôt ludiques, tantôt pratiques mais assurément hypothétiquement fiables. Lisbeth ne préféra pas répliquer sur ma vision des choses et des largesses que je prenais dans la salle sur demande sans le concours d'un professeur qualifié. Cela voulait-il dire qu'elle approuvait ou qu'elle n'osait pas contredire un aîné préfet-en-chef de surcroît ? Aucune idée, c'était la première fois que je lui parlais et il m'était difficile de forger une opinion à son égard hormis sa propension à arriver avec ses gros sabots la bouche en cœur et faire foirer mes expériences.

Expérience que je ne me sentais pas d'humeur à réitérer ce jour. Aussi pour ne pas perdre de temps à bavasser sur la pluie et le beau temps, je lui proposais mon aide sur ce qu'elle était venue faire à la base ici même. Tout le monde y gagnait et peut-être par miracle je pourrai apprendre de quoi améliorer mes propres projets.

Malheureusement cette providence ne vint pas et au lieu de cela la demoiselle me proposa de sortir, à tout le moins de me changer les esprits. Haussant un sourcil, mon air dubitatif devint même perplexe quand elle pensa m'avoir cerné.

- Tu sembles sincèrement penser que je suis l'un de ces rats de bibliothèques qui passent leur vie le cul vissé sur une chaise à bouquiner des livres anciens à en devenir aveugle, en se demandant de quelle couleur était le ciel la dernière fois qu'ils ont eu le déplaisir de le voir ?... Je secouais la tête, légèrement dépité. En soi je ne pouvais pas lui reprocher d'avoir cette vision étriquée de ma maison, celle que j'avais de la sienne n'était guère plus reluisante. Les Serdaigles sont les plus curieux, pas forcément les plus intelligents. Même si les deux vont de pair dans notre maison. Ne te méprends pas sur ce que nous faisons, notre soif de connaissance nous pousse certes à lire tout ce qui est à portée de main, mais bien souvent dans un but plus pratico-pratique et non juste pour le plaisir de tourner des pages.

Après tout, notre maison se situait dans la tour la plus haute de l'école, pas dans les égouts comme les vers de terre vert et argent. Nous regardons au delà de l'horizon et nous voulons apposer notre pierre à l'édifice.

Cerise sur le gâteau, Lisbeth jugea bon de lui proposer de participer à ce concours de beauté, lancé par -oh quelle surprise - un Serpentard. Ils n'avaient que ça à faire ceux-là ....

- Merci pour le compliment mais tu crois que j'ai que ça à faire, tout Serdaigle comme je suis comme tu dis, de monter sur une estrade à m'afficher à "Kikiéleplubeau" devant un Serpentard lors d'un concours sans le moindre intérêt ? Fouillant dans ma poche, je sortis mon portable pour consulter le message qui lui avait été envoyé. J'avais été tenté de le supprimer plusieurs fois mais je m'étais dit qu'il pourrait toujours me servir.

Je lui lisais à voix haute, d'une voix vainement la plus neutre possible, un extrait dudit message :
- "Le grand juge final est fait intégralement par moi-même, le seul et sublime (et magnifique) (mais surtout cool) Cæsar Edmund Blackwell." Tu penses sérieusement que je vais perdre mon temps pour .... "ça" ?... Je ne pus empêcher le dédain modifier ma voix quand je prononçais ce dernier mot. Être cool c'était justement de ne pas avoir à prouver qu'on l'était. Ce concours frisait le ridicule. J'espère qu'aucun de ma maison n'y participera mais il y aura forcément des brebis égarées... Tu comptes vraiment participer à ce genre d'événements ? Tu comptes faire quoi, jongler avec tes sphères avec des pâtisseries en bouche sur un hoverboard ?

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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Mar 22 Mai - 14:50

Sors de ton placard, dude !
Avec un jeu de scène digne d'un acteur surjouant ses répliques, Lisbeth croisa les bras devant elle. Sa bouche s'arrondit pour former un « O » parfait.

« Un Legilimens ! Ne lis pas mes pensées mes plus intimes, gredin ! »

Se demandant tout de même réellement si le préfet possédait cette capacité (il avait l'air de pouvoir se la jouer petit génie) Lisbeth demeura sur ses gardes, refluant toute pensée parasite pour se concentrer sur l'instant présent. Elle aurait pu dire à Lloyd qu'il ne servait à rien de se justifier mais il devait ressentir le besoin de briser les clichés entourant sa maison. Chose que Lisbeth n'aurait jamais pu faire : elle était odieusement mal placée pour clamer que elle et ses comparses ne se noyaient pas dans les restes des cuisines de Poudlard. Rares étaient les soirées où l'on ne se passait pas une part de tarte à la citrouille en grillant des marshmallows dans la cheminée.

Concernant le concours, elle n'était guère étonnée. Lloyd n'avait pas l'air du genre à se mêler à la plèbe et s'incruster au sein d'une activité dont l'intérêt seul était l'amusement. L'image qu'il évoqua d'elle arracha un rire franc à Lisbeth.

« Oh ce serait une idée ! Mais non, on joue pas avec la nourriture. Ça se fait pas. »

Il est des principes avec lesquels il ne faut pas plaisanter. Lisbeth laissa échapper un soupir, haussa les épaules.

« Dommage. Je suis certaine que tu aurais fait un carton. Je me rattraperais avec la prestation d'un de tes poulains. Je crois avoir entendu que le préfet de Serdaigle allait candidater. Voir le préfet-en-chef de l'illustre maison Serdaigle aurait fait un malheur. Mais je ne peux te forcer à rien. »

Le sac tintinnabula lorsque Lisbeth l'agrippa par l'une de ses sangles oscillant au bout de sa poigne tel un pendule de tissu outrageusement déformé par les objets qui en encombraient l'intérieur. La Poufsouffle arrima le bagage sur ses épaules semblant faire profiler, à Lloyd, la perspective d'un futur départ et d'une quiétude retrouvée. Le téléphone sembla sortir de nulle part, se doigts pianotant une sarabande aux composants inconnus.

« Tant pis. Je vais devoir annoncer la nouvelle. Et leur expliquer les raisons de ton absence. Je pense que tous comprendront que ton projet de rune est bien plus importante qu'un banal concours de beauté d'étudiants. »

Lisbeth crut percevoir un tressaillement, un infime mouvement fendilla la superbe du préfet. Pour sûr qu'il ne devait pas vouloir que l'on ébruite ce qu'il menait ici, loin des regards et des oreilles, au sein de l'alcôve précieuse offerte par la salle sur demande.

« Il faudra que je laisse aussi un message sur le magicweb. Je n'ai pas tout le monde en contact et je ne voudrais pas que l'information soit déformée. Dis à un élève de Poudlard que tu fais des expériences dans un placard à balais et tu te retrouves, en trois jours, avec la réputation de mener des rituels de magie noire dans la Forêt interdite. »

Lisbeth glissa un regard au préfet par dessus son portable – craquerait, craquerait pas ?
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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Mer 23 Mai - 15:02

Unexpected collaboration
L

egilimens ? Hein ?... Si ce don m'avait toujours intéressé - il faudrait peut-être que je m'y penche un peu plus sérieusement un jour, depuis le temps que j'y pense - aller fouiner dans ses pensées "intimes" était loin de faire partie de mes priorités. Je compris cependant bien vite qu'il s'agissait de l'un de ses désormais classiques traits d'ironie. Autant jouer un minimum dans son jeu dans ce cas.

- Loin de moi l'idée de percer à jour tes fantasmes ... culinaires, je ne tiens pas à violer ton jar... ta cuisine secrète. Un vague signe de la main appuyait mon désintérêt pour la chose. Difficile de masquer le mince sourire qui se dessinait sur mes lèvres.

La conversation prit une tournure des plus inattendues quand l'événement proposé par un Serpentard fut mis sur le tapis. Qu'elle me propose, admettons, enfin il n'était pas compliqué de deviner quelle allait être ma réponse.

Je crois que je suis en train de rêver.

Je l'écoutais argumenter sur la chance que tout le monde perdrait assurément si je ne fais pas l'insigne honneur d'y participer. Flagornerie assurément et elle jouait avec le vieux singe que j'étais. Je tiquais en entendant qu'un préfet de ma maison allait y participer. Ils n'avaient que ça à f*utre à la veille des examens ? Affligeant.

- Je confirme, tu ne peux me forcer en rien. Encore moins quand tu te la joues ni vu ni connu en psychologie inversée façon éléphant dans un magasin de porcelaine. Bien tenté en attendant. Jouer sur l'ego d'un Serdaigle était une bonne stratégie j'avoue.

Bien qu'amusé par sa tentative, je ne voyais pas trop ce qui la poussait à vouloir que je participe à ce concours, sauf à m'y voir me ridiculiser en public. À d'autres Mistinguett.
Ce qui m'amusa par contre beaucoup moins fut ses propos, téléphone à la main, à jouer la carte de la menace et de la diffamation. Mon ton se fit plus froid, les mots claquant sèchement dans la bouche.

- Attention Lisbeth à ne pas jouer dans la cour des grands. Tu crois sincèrement que ce genre de pseudo menaces me fait peur, moi ? Pose-toi les bonnes questions : Qui termine sa scolarité ici dans quelques mois quand d'autres ont plusieurs années à tenir. Qui a l'autorité et le respect de la parole donnée et qui pâtirait le plus d'avoir l'autre sur le dos ? Je suis sûr que tu connais déjà les réponses à toutes ces questions, sinon prends le temps pour y songer.

J'espérais dans son intérêt qu'elle plaisantait et lui en laissait en tout cas l'opportunité de me le faire croire. Ce n'était pas la première fois que par jalousie, envie, volonté de nuire on colporte des rumeurs sur moi. Je les étouffais très rapidement, d'une manière ou d'une autre car très souvent leurs auteurs ne pouvaient s'empêcher de se vanter d'en être le créateur.

Je rangeais calmement mes pierres expérimentales avant de sortir ma baguette magique et incanter un sortilège d'Evanesco sur le tracé magique au sol.
La sangle de mon sac traversant en diagonale mon torse, réajustant le tout pour obtenir un bon équilibre, je tournais la tête vers Lisbeth.

- Bien, que choisis-tu alors ? Lancer une guerre sur la toile ou sortir prendre l'air comme c'était prévu au départ. Vu le temps maussade dehors, quel endroit serait le plus intéressant où se rendre ?...
Ma question était rhétorique, je me laissais juste le temps de la réflexion. Levant un peu les yeux au ciel, je posais un index sur mes lèvres, songeur. Le Lac Noir, les serres, le terrain de Quidditch pour voir peut-être des énergumènes jouer du balai, hmmm difficile de faire un choix.

Mon regard se posa de nouveau vers la peste jaune, l'air de dire "choisis ou quittons nous bons ennemis".

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Re: Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd Ven 1 Juin - 21:19

Sors de ton placard, dude !
Lisbeth aurait presque pu sentir un coulis de vent glacé lui léchouiller la nuque pour mieux dévaler le long de son échine. L'ambiance de la pièce s'était rapidement transformé en une tension palpable. La Poufsouffle sentait qu'elle avait été trop loin dans ses taquineries – le coup du téléphone avait été de trop. Si, en face d'elle, se tenait un de ses ennemis Lisbeth ne se serait guère embarrassée de regrets. Mais ce n'était qu'un préfet-en-chef, un brin précieux certes, mais qui ne lui avait causé aucun tort.

Se déclarer la guerre pour si peu ne valait clairement pas le coup.

Lisbeth laissa retomber son bras laissant toute latitude à Lloyd de mener ses préparatifs. Lorsque le Serdaigle en eut fini, la jeune femme tendit son portable – libre à lui de le prendre.

« Okey c'était du bluff. Tu peux vérifier. » Elle appuya ses paroles d'un geste du menton, désignant le cellulaire reposant dans sa paume. « Tu sais la délicatesse c'est pas mon credo. Sinon j'aurais pas fini chez les blaireaux. »

Maintenant qu'il lui donnait une chance de se rattraper, Lisbeth ne pouvait décemment pas l'ignorer, ni emplir la discussion de son humour incisif. La patience de Lloyd devait avoir des limites et la Poufsouffle se doutait qu'elle y avait déjà bien trop joué – le chat risquait fort de se faire becqueter par l'aigle si elle s'obstinait à lui donner des coups de pattes.

« Tu vas rire mais je ne suis pas une fan incontestée du Quidditch. » Probablement parce que ça lui rappelait bien trop les matchs de foot Moldus – l'effervescence des stades, les supporters suants et hurlant à tout va. Elle préférait largement s'adonner à des raids sur un jeu online. « Tu sais quoi ? L'expédition au Lac tombe à pic. J'ai encore des tubercules de mon cours de botanique sur le Snargalouf que m'a laissé Mrs France. Ce serait l'occasion de voir si on peut pêcher quelque chose avec. En espérant que ça attire pas le cousin britannique de Cthulhu. »

Enfin depuis des années des étudiants devaient avoir jeté tout ou n'importe quoi dans le Lac Noir, ça se saurait s'il était advenu quelque chose de grave suite à ça. Et la direction aurait veillé à sécuriser les rives si c'était si dangereux que cela.

Enfin ça restait Poudlard – il y avait bien eu un Détraqueur dans le Poudlard Express.

« Et à défaut d'attraper je ne sais quelle créature des profondeurs... » Lisbeth tapota son sac. « … j'ai de quoi nous nourrir. J'ai même des sandwichs si le sucré te file de l'urticaire. »

Leur destination désormais bien établie, Lisbeth ouvrit la marche pour mieux, la Salle sur Demande quittée, marcher aux côtés du Serdaigle. Curieux duo qu'ils formaient là et Lisbeth en était pleinement consciente : elle était telle une poule bien dodue vagabondant auprès d'un paon majestueux.
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Sors de ton placard, dude ! • W. Lloyd
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