Une fine silhouette, traînant des pieds donnait l’impression de flotter. Ses cernes se dessinaient sous ses yeux bleus. Ses soirées à étudier n’étaient pas des plus reposantes. Ludmila était assez vite perturbée par la période d’examens, surtout sachant que cette année était cruciale pour elle. Alors la demoiselle passait le plus clair de son temps le nez pointé dans les bouquins, à retenir tout ce dont elle devait savoir. Certaines de ses camarades de chambre se plaignaient de la nuit agitée de la bleue, vu que cette période la suivait dans ses rêves, jusqu’à la faire réciter ses cours, plongée dans un profond sommeil.
Mais n’importe qui mérite une pause de temps en temps, ce que fit notre Serdaigle. L’air agréable que le vent soufflait lui faisait un bien fou, la laissant respirer, comme si elle ne l’avait plus fait depuis le début de la semaine. Elle levait les yeux au ciel, dans un gris étrange, même si celui-ci était d’un bleu pur. Tritanopie oblige. Lorsqu’elle en parlait, les gens la regardait un peu étrangement, lui répétant toujours la même question parfois à répétition “Tu vois vraiment pas le jaune et le bleu ?”. Malheureusement, la demoiselle ne voyait que des nuances de rouge et un vert grisâtre plutôt moche à son goût. Et malgré cela, elle avait tout de même teint ses cheveux de bleu. Cela ne l’empêchait pas de vivre normalement. Vraiment pas.
Elle déposait ses affaires au pied d’un arbre qui faisait face au Lac Noir. Elle montait dessus, se plaçant assez haut. Installée sur une grosse branche bien solide, elle se laissait bercer par le silence du vent et le chant des oiseaux. Exténuée, elle fermait les yeux, le sommeil l’emportant au loin, au pays des rêves.
Elle crut s’être endormie qu’une demi-seconde, seulement quelques heures étaient passées. Bien heureux pour elle, ses affaires à la souche n’avaient aucunement bougés. Décidée enfin à redescendre en se frottant les yeux, elle ne réussit qu’à faire quelques mètres, avant de glisser. Une seconde, une seule, pour se retrouver pendue par le pied. Non, on ne l’appelait pas encore Bat-Ludmila, cependant, cela lui aurait bien été aussi comme surnom.
« Rah ! Misère ! »
Se débattant un peu, histoire de jauger la situation, elle se rendit compte assez rapidement qu’elle ne pouvait pas se dégager. Se laissant aller, pendue à l’envers, elle réfléchissait à une option de secours, quand, par hasard, quelqu’un passait par-là. En faisant de grands gestes et gueulant un peu trop fort, elle l'interpella.
« Hey ! Heu, Salut ! J’ai besoin d’aide ! »
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Re: need some help ♦♦ virgil Jeu 7 Juin - 16:26
Need some help Nous avons une bonne brise ce matin n’est-ce pas?
Selon mes calculs, précisément 29 kilomètres heures Monsieur Shelby.
Autrement dit, le temps parfait pour se jeter du toit du château. Il y avait un but à tout cela, évidemment. Et ce n’était pas de mettre fin à ses jours. Du moins, Virgil n’y comptait pas.
Avant d’escalader le mur du château, le grand rouquin avait laissé son balai sur le plancher des vaches, aux côtés du reste de ses affaires. Intégrer l’équipe de Quidditch lui avait permis de constater que l’équipement n’avait pas été modifié depuis ses débuts. Bien sûr, les progrès dans la fabrication de balais les rendaient toujours de plus en plus rapides, mais ce n’était pas uniquement le facteur « vitesse » qui permettait à une équipe de gagner. Un facteur important, certes, mais pas le seul.
Il avait examiné son balai longtemps, se demandant ce qu’il pouvait faire pour l’améliorer. Selon Virgil, on peut toujours faire mieux, il suffisait de réfléchir.
L’idée du balai capable de rattraper son cavalier en chute libre lui était alors venu. Il fallait que le balai puisse percevoir la chute, puis, pouvoir être assez rapide pour rattraper le joueur avant qu’il ne tombe. Non seulement cela pourrait permettre d’éviter certaines blessures dues au Quidditch, mais aussi que certains joueurs puissent toujours rester dans le match.
Réaliser le tout avait été long, mais pas spécialement compliqué. Il s’était inspiré des technologies militaires américaines, plus précisément, de la balle EXACTO, censée détecter le mouvement, ajuster elle-même sa trajectoire, et atteindre la cible. Morbide. Pourtant, c’était à peu près ce qu’il lui fallait : un système de guidage, des capteurs optiques et un système de repérage, tout cela intégré dans le balai-volant.
Les tests faits par Virgil en sautant d’un arbre avait été concluant, mais il avait besoin de plus de hauteur. Voilà pourquoi il se trouvait ici, sur le toit de l’école.
Virgil rangea son portable, et recula de quelques pas. Il courut, et sauta dans le vide. Le vent hurlait dans ses tympans et lui brouillait la vue. Baguette en main, prêt à lancer un sort pour arrêter sa chute, Virgil fut violemment happé par son balai, en plein dans le ventre. Plié en deux, le souffle coupé, le sorcier tenait son balai de toutes ses forces, les pieds dans le vide, encore secoué par sa chute.
Merde…
Il grimpa finalement sur son balai, pour redescendre très lentement vers le sol. Virgil aimait bien l’escalade, mais il devait dire que de sentir enfin ses pieds toucher la terre ferme le soulageait. Ce n’était pas mission accomplie, mais ce n’était pas loin. Il sauta de son balai, et lança son sac sur son épaule, prêt à rentrer dans le château.
En marchant en direction des escaliers, il remarqua que quelqu’un faisait de grands gestes vers lui. Il s’approcha en plissant les yeux, et aperçut une fille aux cheveux bleus, pendue à l’envers, comme une chauve-souris, sur la branche d’un arbre.
Hum… Oui bien sûr, qu'est-ce qu'il y a? Tu as besoin d'aide? Ton ordi ne fonctionne plus?
Normalement, c’était pour ça que des inconnus lui demandaient de l’aide. Les gens ne lui adressait pas la parole… juste comme ça. Et après s’est littéralement jeté du toit de Poudlard, il voyait difficilement comment la hauteur de cet arbre pouvait être un problème.
En tout cas tu feras bien de redescendre de ton perchoir, je crois qu'il aura orage ce soir!
Bon en fait, l’éventualité que le gars en question ne viendrait pas près d’elle, lui venir en aide donc, il faudrait trouver une autre solution, un plan B et rapido fissa. Bah, hurler ferait totalement l’affaire du coup. Elle soupirait de soulagement lorsqu’il s’approcha d’elle. Ludmila, grand sourire jusqu’au oreilles déchentait rapidement aux questions de son sauveur.
« Hum… Oui bien sûr, qu’est-ce qu’il y a? Tu as besoin d’aide? Ton ordi ne fonctionne plus? » « Ouais hein et si au passage tu pouvais y faire les mises à jour, ce serait super de ta part ! »
Un petit sourire aux coin des lèvres, Ludmila s’était prise au jeu de répondre en taquinant légèrement, un ton joyeux dans le fond de sa voix, ce qui était bien trop rare. Surtout si celui-ci vous semblait sincère. La Serdaigle croisait ses bras, tout en écoutant son potentiel sauveur.
« En tout cas tu ferais bien de descendre de ton perchoir, je crois qu’il aura orage ce soir! » « Ah, non non, je vais rester là, une petite pluie ne tue pas. »
La tendance à la réplique au second dégré ne la dérangeait pas, au contraire, cela l’amusait. Bon, ce n’était pas le moment de rigoler, car là, elle veraait bientôt le fond du bol en fait. Ca commençait à devenir un peu… Dangereux.
« Non en fait, j’ai le pied coincé et je me demandais si… Tu pouvais m’aider à me libérer ? Des fois j’arrive à me libérer seule, mais là j’ai l’impression d’être vraiment bien coincé. »
Un petit regard de chien battu, accentuant son visage fin et presque enfantin, elle enchaînait à nouveau.
« Alors, s’il te plaît, veux-tu bien venir en aide à une demoiselle en détresse ? »
C’était son don, ou sa malédiction. Cela lui arrivait très souvent de se retrouver coincée dans un arbre, même si elle calculait bien sa descente, c’était quasi certain qu’elle serait dans cette position. Bon, elle s’était déjà retrouvée dans une position plus gênante que celle-ci, pendue par la jupe. Heureusement, elle avait pu se dégager en vitesse, craquant sa belle jupe noire pour la réparer au sol. Et bien heureusement, elle portait des bas très opaques. Encore une chance que cette fois elle portait un short en jean noir et un legging. Elle n’aurait pas été dans le cambouis, mais pire que cela.
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Re: need some help ♦♦ virgil Jeu 14 Juin - 3:34
Need some help Des mises à jours? Pas de problème! Virgil pouvait faire ça les yeux fermés. Après, tout dépendant du modèle d’ordinateur qu’elle avait, il pourrait se permettre d’y ajouter un ou deux trucs, pourquoi pas?
Par contre, le fait qu’il y aurait des orages ne semblait pas déranger le moins du monde la jeune femme aux cheveux bleus. Virgil la regarda en plissant les yeux, et se demanda si elle était sarcastique. Il ne voulait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas… mais dans un arbre, elle courait quand même plus de risque de se faire frapper par la foudre qu’au chaud entre les murs de Poudlard. Elle le savait ça?
Lorsqu’elle lui expliqua finalement qu’elle était coincée, suspendue par son pied, Virgil eut une exclamation de surprise, réalisant enfin qu’elle n’était pas là de son propre gré. Il se mit à rire et s’approcha d’elle. Qu’est-ce que je peux être con parfois, se dit-il.
Excuse-moi, je pensais que tu t’excerçais à… je sais pas quoi. Comme tout le monde ici fait des trucs bizarres, je ne pensais pas que tu avais besoin d’aide. Pas que tu sois bizarre hein, se corrigea-t-il avant de commencer à grimper. Quoique que la moyenne de gens bizarre est plus élevée à Poudlard qu’ailleurs. Je crois. J’aurais besoin de statistiques.
Oui, Poudlard est peuplé de gens bizarres. Mais certains étaient vraiment bizarre, même pour Poudlard. Virgil préférait ne pas y penser, puisqu’il faisait certainement partie de cette catégorie-là. Il continua de grimper, s’appuyant sur les multiples noeuds de l’arbre, aussi rapidement qu’un singe tamarin. Il arriva finalement à la hauteur de la fille aux cheveux bleus, et posa les pieds sur la branche.
Celle-ci s’était bien empêtrée. Son pied, coincé entre deux sections étroites de la branche, était tout ce qui l’empêchait de tomber au sol. Virgil fronça les sourcils, et s’exclama:
Wow. Je ne sais pas comment ton pied est arrivé là, mais il est solidement coincé. Tu peux prendre ma main?
Virgil s’étira de tout son long pour tendre sa main à la demoiselle en détresse. Il pu lui saisir le bras, et serra les dents avant de la tirer vers lui. Il réussit à la ramener à l’endroit, en l’asseyant à nouveau sur la branche. Il espérait seulement que le brusque changement de position ne l’étourdirait pas trop. Ou pire, lui donnerait mal au coeur.
Voilà! Plus de peur que de mal. Je me demande vraiment ce que tu faisais là haut pour coincer ton pied comme ça. Faudra que tu me raconte. Mais, sinon, ça va? Tu crois que tu peux te décoincer?
Elle était encore fatiguée, elle traînait encore des cernes sous les yeux. Cette position était très inconfortable, le sang lui montant à la tête. Le garçon se mit à escalader l’arbre avec une certaine aisance, qu’elle remarquait assez rapidement.
« Oh non, cela ne me vexe pas, rassure toi ! Je sais très bien qu’ici tout est possible : la preuve ! »
Elle osait un petit rire serré entre ses lèvres. Tandis qu’il grimpait, elle lui répondait en riant un peu, en évitant de sentir le sang affluer encore plus dans ses tempes.
« Je crois la même chose que toi, je crois que Poudlard pourrait détenir la palme de l’endroit le plus étrange. »
Elle ne le voyait plus, tandis qu’il était arrivé sur la branche. « Wow. Je ne sais pas comment ton pied est arrivé là, mais il est solidement coincé. Tu peux prendre ma main? » Sur le coup, Ludmila se sentit gênée de la remarque de son sauveur du jour. Elle raclait sa gorge, un peu honteuse avant de répondre un peu penaude, levant la main, attrapant celle de son héros. La vue un peu floue, la tête un peu lourde et vacillant légèrement, Ludmila prit le temps de se remettre. Elle relevait le visage, rougissant honteusement.
« Merci pour ton aide ! » « Voilà! Plus de peur que de mal. Je me demande vraiment ce que tu faisais là haut pour coincer ton pied comme ça. Faudra que tu me raconte. Mais, sinon, ça va? Tu crois que tu peux te décoincer? » « Oui cela devrait-- aller. »
Elle tirait son pied lentement, le faisant glisser entre les branches. Elle le ramenait vers elle pour passer un peu sa cheville. Elle se passait la main dans ses cheveux, baissant les yeux.
« En fait, c’est un peu ma malédiction. J’ai tendance à aller me coincer souvent dans les arbres… je me suis réfugiée ici pour me reposer et en descendant, j’ai glissé. »
Elle relevait la tête en souriant désolée, les joues encore un peu roses;
« Désolé de t’avoir dérangé ! J’espère pouvoir me faire pardonner très vite et te rendre la pareille ! »
Ce n'était pas le plus commun pour faire connaissance, mais tant qu’elle y était… et puis, elle avait envie de connaître le prénom de son sauveur. Une pierre deux coups. Elle lui tendait la main, reconnaissante.
« Je m’appelle Ludmila ! Enchantée ! »
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Re: need some help ♦♦ virgil Mar 19 Juin - 15:16
Need some help Elle se coinçait souvent dans les arbres? Voilà qui n’était pas très pratique, se dit-il. Virgil se demanda pourquoi elle continuait à grimper aux arbres, si elle y restait coincée? Peut-être qu’elle aimait la vue, se dit-il. Quoi qu’il en soit, elle se présenta à lui en lui tendant la main, et Virgil fit de même, souriant.
Moi c’est Virgil. Mais euh, tu sais, il n’y a vraiment rien à te faire pardonner, dit-il en haussant les épaules. Résoudre des problèmes, c’est dans mes cordes de toute façon. Alors autant en profiter pour « sauver » quelqu’un.
Il mima les guillemets avec ses doigts. Sauver était un grand mot. Dans son esprit, sauver quelqu’un, c’était de mettre sa propre vie en danger pour épargner celle des autres. Hors là, Virgil s’était sentit beaucoup plus en danger de mort en sautant du toit qu’en grimpant cet arbre.
N’empêche, ça lui faisait quand même un petit velour!
Puis, je fais de l’escalade, donc je n’ai pas vraiment de mérite. Peut-être que tu devrais t’y mettre si tu grimpe aussi souvent dans les arbres? C’est seulement 50 % du travail que de monter.
C’était une question de gravité après tout. Tout ce qui monte devra redescendre un jour. Même les astronautes. Virgil regarda sous lui, au pied de l’arbre. Ses affaires y étaient toujours posées sagement, y compris son balai. Il eut alors une idée qui le fit sourire en coin.
Virgil n’était pas du genre frimeur. Il était simplement fier de ses inventions, et avait si rarement l’occasion de les vanter. Ça ennuyait les gens, la plupart du temps. Il était loin de les blâmer par contre… ses explications n’étaient pas toujours des plus claires. Mais en regardant son balai, allongé au pied de l’arbre, Virgil eu envie de sauter. Sans prévenir, et sans explication. Comme si c’était parfaitement normal de faire ça. Tout ce qui le retenait, était la possible réaction de Ludmila. Ce n’était pas comme si elle pouvait deviner que son balai allait le rattraper! Après l’avoir aider à se remettre à l’endroit, ça serait un comble de lui provoquer une crise de panique…
Non, même si l’idée l’amusait beaucoup trop, et qu’il ne pouvait s’empêcher de sourire, Virgil ne sauta pas. En tout cas pas tout de suite.
Excuse-moi, je pensais à quelque chose, dit-il pour justifier son air hilaire. As-tu la peur des hauteurs? C’est pour ça que tu restes coincée dans les arbres?
Elle regardait le sol, encore un peu lourde du fait d’être restée suspendue la tête à l’envers, revenant tout doucement à la normale. Elle soupirait, fermant les yeux et pouvant enfin rester stable sans craindre d’à nouveau tomber. Au moins il était encore là devant lui, qui lui parlait d’essayer l’escalade. Elle relevait le regard vers lui, toute souriante.
« Pourquoi pas ! Je serais certainement moins maladroite ! »
Un petit rire s’échappait de ses lèvres, tandis qu’elle chassait sa gêne. Elle le fixait toujours, alors qu’un silence les enveloppait lentement, le sourire du jeune homme l'intriguait, la curiosité la démangeait horriblement. Ludmila secouait la tête mordant sa joue pour éviter de poser les questions qui lui trottaient dans la tête.
Enfin, le Serdaigle devant elle revenait à la réalité, s’excusant pour être parti dans ses pensées. Elle lui souriait doucement, secouant la tête négativement.
« Non, ça va. Cela m’arrive aussi. »
Elle baissait à nouveau les yeux vers le sol, le regard perdu, en réfléchissant à la question de Virgil. En fait, non, elle n’avait aucune peur quelconque du vide. Ce n’était pas cela le soucis. Le soucis était sa grande maladresse. Elle relevait les yeux sur lui, négative.
« Non, pas du tout ! J’adore les hauteurs. Le seul problème reste ma maladresse. J’ai juste glissé ! »
Elle soupirait, les yeux fermés, la main dans les cheveux. Pour un rien, elle se prenait les pieds et malheureusement, c’était souvent. À nouveau bien stable, elle s'approchait lentement de lui.
« On devrait peut-être descendre, histoire d’éviter une catastrophe. »
Elle lui souriait à pleines dents, un tantinet ironique. Ludmila ne changera probablement jamais.
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