« La haine attire la haine. » | Mae

« Combien de fois vais-je devoir te dire de fermer les portes derrière toi ? » L'enfant âgé de quatre ans sursauta avant de mettre ses mains sur sa bouche, d'un air innocent. Elle avait pour habitude de toujours traîner dans la serre familiale, baigner dans toute cette verdure naturelle et traité avec amour. « Dézooolée. »  Son grand-frère plia ses jambes pour se mettre à sa hauteur venant doucement caresser le haut de sa tête, tirant au passage légèrement sa joue. Un léger rire vint briser le silence. Ils se ressemblaient comme deux goûtes d'eau, si bien qu'on pourrait penser à des jumeaux avec quelques années de différences. « On rentre, il est l'heure de déjeuner. »   Il porta la jeune fille sur ses épaules et se mis en marche vers le manoir familial. «  Quelle est ta fleur préférée, Mae ? »  Cette dernière déposa son menton sur le crâne de son aîné, ses petites mains glissant sur ses doux cheveux. « Mh... Datura ! »   Aaron fit glisser sa petite sœur au devant de lui et la garda dans ses bras. « Bon choix, une fleur aussi jolie que toi ! »  Il embrasse son front avant de déposer la jeune fille sur le pallier de l'immense manoir. Très sobre. La décoration était douce, très chaude, avec une multitudes de fleurs aux murs, sur les escaliers, les longues tables. Son amour pour la flore était presque inné. «  J'ai cru que vous vous étiez perdus. »  Mae courra rapidement entre les jambes de son père qui fit voler au dessus de lui sa fille. « Mae était bien cachée dans la serre. »  La jeune fille se cacha derrière les jambes élancées de sa mère avant de s'installer sur une chaise à table.

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« Aaron ? »   La jeune femme couru jusqu'à la chambre de son aîné et trouva cette dernière vide. A cet instant, la jeune adolescente senti quelque chose de précieux lui être arraché. Comme si son coeur s'était arrêté, et mis plusieurs minutes à revenir à la normal. Mae s'allongea dans l'immense lit d'Aaron, se mis en boule avec à ses pieds leurs deux Fléreur. Et patienta. Longtemps. Plusieurs heures. Mais aucune nouvelle, aucun signe de vie. « Non non non non ! MAE ! » Caprice et Karkasse se dressèrent rapidement sur leurs quatre pattes, les oreilles en arrières, se tenant devant Mae. Cette dernière se réveilla en sursaut, son cœur vibrant au rythme des pas sur le plancher face à la chambre de son frère. « Aaron... ? »   La jeune femme pris en main sa baguette, ses cheveux virant à un bleu argenté, les larmes montant à ses yeux. Mais ce fut pas Aaron. Non. Il s'agissait de leur mère, le regard vide, le visage rouge par les pleurs. Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour comprendre. Elle laissa glisser entre ses doigts sa baguette avant de se jeter dans les bras de la matriarche de la famille, la serrant toujours plus fort contre elle. Il ne reviendrais pas ce soir. Ni les jours suivant d'ailleurs. « Il ne m'a pas dis au revoir ... » Leurs cries brisèrent le silence si habituel des lieux. Le visage de Mae passa par biens des grimaces qu'elle n'avait jamais expérimenté jusque là. Ses cheveux eux aussi furent touché par tant d'émotion, ou du moins une tristesse beaucoup trop grande, et un arc-en-ciel se dessina à tour de rôle sur le haut de son crâne. Mae lâcha les bras de sa mère pour dévaler les escaliers à toute vitesse. « MAE ! » Elle ne voulait pas parler. Ni même qu'on voit son visage. Mae n'était plus là. Recroquevillée sur elle-même, la jeune femme s'était caché dans une cabane faite en bois de noyer au plafond de la serre. C'était leur cachette à eux. Aaron l'avait fabriqué avec leur père pour ses sept ans. Aaron avait écrit des incantations sur la totalité de la cabane, et Mae s'y était mis avec le temps.  « Tu as toujours dis que tu reviendrais ... tu me l'avais promis. »   Épuisée, elle fût rejoins par le patriarche de la famille, qui d'un geste doux et aimant vint prendre sa fille contre lui. Mae était si jeune. La rentrée à Poudlard était pour l'année prochaine. Elle comptait sur Aaron pour lui apprendre tout ce qu'il savait sur les lieux, les professeurs, Mae comptait sur lui pour réviser. La jeune femme se voyait déjà en train d'harceler son frère pour qu'il lui parle de ses nombreux voyages. Aaron s'était envolé il y a quelques jours à la recherche d'une femelle Magyar à pointes. La période de reproduction était finie, et cette dernière devait couver des œufs à cette époque. Ce fou n'a rien pu faire contre la bête, et c'est seule qu'il laisse une petite sœur beaucoup trop attaché à lui.