beckaslan ; we go up

Il s'est levé tôt ce matin ; un beau jour de juin, le soleil déjà resplendissant dans le ciel bleu parsemé de nuages. Depuis quelques temps, il s'était surpris à vouloir courir plus souvent. Ce n'était pas forcément une question d'entretien de sa forme physique, de renforcer sa musculature, ou quelque chose du style. Non, pour Aslan, c'était surtout un nouveau moyen de se vider l'esprit, de ne penser à rien d'autre qu'au rythme de sa respiration et n'entendre rien d'autre que les oiseaux du matin - pas les voix dissonantes habituelles qui lui disent des choses horribles qu'il espère secrètement entendre pour avoir enfin une raison de quitter le monde des vivants.
Pas de pensées négatives, juste le bruit de ses pas, juste la cadence de sa course ; inspirer, expirer, tout laisser tomber.

Le regarde droit devant, il décide de descendre les vastes espaces verts en direction de la lisière de la forêt interdite ; un endroit à l'ombre des arbres, entre la lumière et l'obscurité totale - un fil de sanité bien entamé qui ne menace que de rompre. Aslan s'est toujours demandé ce qu'il se passerait si la froideur et l'insécurité de la forêt interdite venait à tenter de s'immicer plus loin, hors des cîmes menaçantes des sapins tortueux. Serait-ce un danger pour Poudlard? Le directeur Scamander saurait probablement quoi faire, alors il n'a pas à s'inquièter. Il évacue ses pensées d'un mouvement de tête, et alors qu'il le fait, ses iris se posent vers quelque chose d'inhabituel.
Dans un recoin plus à l'abri que le plein air, il apperçoit ta tignasse brune, l'air occupé avec quelque chose. Il s'approche à petites foulées et distingue une masse devant l'étrange personnage que tu es : une cabane, ou quelque chose semblant s'en approcher - c'est une ébauche, et une fois finie, cela pourrait être tout autre chose.

Une fois au niveau de portée de voix, il s'éclercit la gorge doucement, bien conscient que son invisibilité maladive pourrait te surprendre ; concentré sur ta création, tu ne l'as sûrement pas encore remarqué.

— Euh, bonjour? Qu'est-ce que tu fais?
Il se sent intrigué, Aslan le fantôme, et sa curiosité prend le dessus sur sa réticence à communiquer.
De toute façon, il ne devait plus se cacher maintenant. Ses jambes ne sont pas en verre, s'il tombe, il se relevera. Les mots que Cassiopée lui a prononcé ce jour là restent ancrés dans son esprit comme un message flottant à côté d'un panneau attention géant.

— Ah, je m'appelle Aslan. C'est une cabane que tu construis?

Il devait avouer se retrouver un peu perplexe face à la situation nouvelle qui s'offre à lui. Il n'aurait pas penser se retrouver à porter un large bois au suivre de sa curiosité mal placée. Il te regarde t'agiter, attraper des choses. Il t'écoute parler et il se demande d'un coup s'il n'a pas traversé un univers parallèle ; parce qu'il n'y comprend plus rien.
Il hésite à parler, il ne sait pas trop s'il à quelque chose à dire face à ça.

— Je... Non je n'y connais rien en cabane.

Il fait ce qu'on lui demande, il ne sait toujours pas qui tu es, tu ne lui as pas donné ton prénom.
Mais c'est la vérité, il n'y connait rien en cabane, il n'en a jamais construite, parce qu'il était bien seul dans ses jeunes années, et qu'il n'avait alors aucun ami pour s'amuser dehors et vivre l'insouscience des enfants ; il aurait aimé le faire, il n'aurait probablement pas eu à lutter contre tous ses démons s'il n'avait pas été si isolé.
Il juge d'un oeil rapide ce que tu construis, essaye de se souvenir de ce qui pourrait t'être utilise.

— J'aurais été en artisanat magique j'aurais peut-être pu t'aider... Mais là, je suis incapable de te dire comment construire une cabane.

Un petit souffle qui s'échappe de sa bouche pour signifier qu'il est bien désolé. Il essaie de réfléchir à un sort qui pourrait peut-être améliorer ta construction sans qu'il n'ai besoin d'avoir de connaissances particulières.
Il n'en voit pas.
Mais il tente quand même. Il sort sa baguette la pointe sur ta création ; et d'une voix faible il prononce la formule.

— Reparo.
Visiblement, rien ne se produit ; et c'est normal, il n'y a pas vraiment grand chose à réparer.

— Bon... Excuse-moi. Je peux peut-être essayer de t'aider quand même euh... Tu ne m'as pas dit ton prénom.

Je pourrais partager. En soi, ce ne sont que quelques mots balancés, pas trop réfléchis ; ce n'est rien, à proprement parler. Mais pour Aslan, c'est déjà beaucoup. Il ne s'imaginait pas se voir proposer de partager quelque chose avec quelqu'un - il a toujours eu peur d'être trop envahissant, d'être trop présent, d'être la mauvaise herbe qui pousse dans un coin et qu'on laisse pousser par désintérêt. Mais toi, Beckett, tu veux bien partager avec Aslan une partie de ta création, et le serdaigle ne peut s'empêcher de sourire. Il s'approche, laissant totalement tomber l'idée de continuer sa course matinale pour attraper deux trois branches et morceaux de bois divers, mais uniquement ceux que sa carrure plus que faible ne lui permet.

— C'est avec plaisir alors, si tu veux bien partager.
Il s'attèle immédiatement à la tache, comme pour montrer qu'il va t'aider du mieux qu'il peut dans les délais les plus brefs. Il s'organise dans sa tête pour savoir où il va venir complèter la structure bancale que tu as déjà mise sur pied.

Et là, son esprit d'érudit vient bondir dans son corps. Du regard, il trouve la tour de sa salle commune et point sa baguette vers la fenêtre qui est ouverte. C'est un sortilège simple, il n'en connait pas la portée, mais il est sûr de le maîtriser suffisament pour y arriver.
Accio crayon et parchemin.
D'habitude, il a toujours de quoi écrire sur lui, mais en allant courir, il ne pensait pas en avoir besoin. Il attend un petit moment, et quand il voit ce qu'il a demandé arriver, il est un peu soulagé - il aurait pu courir les chercher et en profiter pour se changer, mais ça lui aurait fait perdre plus de temps.
Il pose le parchemin par terre, à côté de toi, et commence à faire un croquis de ce qu'il imagine être le projet final. Il vient y apposer une légende, il fait des flèches claires et reproduit même une version plus petite et déconstruite pour voir clairement le type de bois nécessaire. Finalement, il s'en sortirait pas trop mal, en artisanat magique.
Il te montre son plan.

— Du coup. Là tu vois, on va d'abord faire en sorte de solidifier correctement ta- notre cabane, en créant des espèces de pilliers. Et après on va faire une sorte de toit un peu comme un demi-triangle pour couvrir. On peut le faire d'une taille modérée et utiliser un sortilège d'amplification après, mais vu que ça doit rester secret, faudrait pas que ce soit trop visible non plus...
Il parle, il parle. Il ne savait même pas qu'il pouvait débiter autant. Il a peur de t'ennuyer, mais tu lui as proposé de t'aider, alors il suppose que c'est son droit, quelque part.

Il te jette un regard et range son crayon, puis sa baguette, non sans avoir prononcé wingardium leviosa pour faire flotter son plan ; afin de participer à la construction sans avoir à le tenir.
Puis, il se lève.

— Bon! Allons-y alors, il va falloir démonter ta première version par contre... On pourra réutiliser certains bois pour le toit.
Et comme pour donner un sens à ses paroles, il vient s'approcher de ta structure et commence à défaire les branches, en essayant de ne pas les abimer dans le procédé.

@Beckett Campbell

Il te regarde un instant, l'oeil un peu distrait et les pensées un peu ailleurs ; il secoue la tête quand il revient à la réalité et qu'il te voit commencer à enlever les cordes pour récupérer le bois. Il hoche la tête, simplement. « Oui, elles sont bien tes branches, juste mal agencées. » Ce n'était que ça, pas besoin d'en dire plus.
Lorsque ta question vient châtouiller ses oreilles, il attrape le plan quelques instants, cessant de le faire flotter en prononçant Finite. Quelques gestes pointent les endroits appropriés.

— Alors, les grosses là qui sont en dessous du tas tu vas pouvoir les mettre comme des sortes de poteaux, de chaque côté.
Il se rapproche de toi pour te montrer la partie du schéma correspondant, et en profite pour faire quelques pas sur le terrain qui accueillera la cabane.

Il fait ça grossièrement, il doute d'avoir fait des pas réguliers - même s'il a essayé - mais quelques centimètres d'imprécision ne gêneront pas. Pourtant, il déteste ne pas avoir exactement le résultat qu'il a imaginé, mais il suppose que tu ne seras pas trop regardant sur les détails, tant que ta cabane tiens debout. Il a aussi décidé de te laisser faire, ne sachant pas trop s'il est capable de porter les branches - certaines qu'il juge tout de même conséquentes pour sa musculature de dégonflé. Il se permet de remettre le plan en lévitation, maintenant qu'il l'a retenu ; parce qu'il apprend vite, comme tout bon Serdaigle qui se respecte. Il s'accroupit derrière toi pour superviser grossièrement tes gestes. Ce n'est pas vraiment un chantier officiel, mais il se sent tout de même responsable de l'issue, du résultat, de cette construction.

— Et après on va consolider les piliers en mettant deux branches pas trop grosses mais solides en diagonale... genre le haut sur le pateau et le bas planté dans le sol, tu vois? On mettra le toit par dessus.
Il se montre tellement convainquant dans le ton de sa voix qu'on pourrait presque croire qu'il s'y connait vraiment, alors qu'il fait juste ce qui semble le plus approprié.

Il attrape la corde un peu plus loin et jauge les longeurs pour projeter ce que ça pourrait donner dans sa tête - et surtout savoir si ça allait tenir. Il observe la construction avancer et s'approche.
— J'vais m'occuper de faire les noeuds, déjà on va pouvoir voir si la structure globale tient.
Et il s'attèle à la tâche.
— Ah, et, merci pour le compliment. J'improvise totalement.

@Beckett Campbell

« je... oui, j'improvise! je te l'ai dit... je n'ai jamais construit de cabane avant, donc je ne sais pas trop comment m'y prendre... »

beckett avait l'air étonné de sa capacité à faire des plans et d'être aussi précis alors qu'il n'avait que si peu de connaissance sur le sujet qui les intéressaient, tous les deux... pourtant, oui, il s'en sortait bien et il tatonnait à l'aveugle pour ça.

« tu pourrais y arriver aussi! tu n'as pas l'air d'être idiot... il suffit de lire quelques livres sur l'architecture et ça viendra! »

il disait ça comme si c'était la chose la plus simple à faire au monde ; pour lui, ça l'était peut-être. il lui suffisait de se renseigner et parcourir quelques bouquins théoriques pour s'imprégner et ensuite, il était probablement capable d'appliquer ce qu'il avait lu. si parfois il doutait de sa maison, ces moments lui rappelait que le choixpeau l'avait envoyé au bon endroit. il l'avait cru entendre murmuré une faible hésitation avec serpentard pourtant...

« on pourra installer un canapé si tu veux, mais concentrons nous d'abord sur la cabane en elle-même avant de se focaliser sur les détails. »

une fois qu'il était lancé, aslan était très dur à déranger. beaucoup de gens l'enviait pour ça - parce que beaucoup de jeunes de son âge sont distraits si facilement par tout ce qui les entoure...
il hoche la tête.

« les murs! ils faut qu'on consolide le tout avec des branches horizontales et qu'on recouvre par dessus pour faire une cloison fermée... sinon l'eau va rentrer partout! pas que ça sera totalement étanche à la fin mais... c'est pour limiter l'entrée. »

il désigne du doigt quelques morceaux de bois qui feraient l'affaire. il se dit quelques instants qu'il pourrait lui aussi aider à la construction... mais qu'il n'était pas assez minitieux et expérimenté en construction. plannifier, ça lui allait mieux.

« on fera le toit après! on pourrait demander à la serre de botanique s'ils ont quelques plantes pour décorer! enfin, c'est comme tu veux! »

il commençait vraiment à se prendre au jeu.

@beckett campbell