{ d e s a s t r e s } Sam 6 Oct - 22:41 | |
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nom
surnom
âge
orientation
sang
maison
particularité | aelys llywarch
lys
17 ans
pansexuelle
mêlé
pouffy
maudite |
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Did I ask you for attention When affection is what I need
petite muse galloise trop longtemps établie à Londres, retrouve les paysages oniriques de son enfance à Poudlard où elle s'apprête à commencer sa 7ème année, la dernière avant le choix, la dernière avant la chute. Débarrassée d'un avenir qu'elle ne veut pas savoir en divination et arrachée à la pratique sportive elle choisit à la place de se consoler dans la beauté des arts magiques, la biologie magique et l'alchimie. Et puisque la petite se doit de plaire à tout le monde elle a choisit d'accepter les sans-magie dans l'école avec la même douceur que les autres.
Baguette assez rigide en aubépine et crin de sombral bien plus petite que la moyenne elle est assez piètre sorcière pour son âge. Si elle pouvait lancer le sort, son patronus serait une libellule habillée de filets de lumière éphémères. Son armotensia a une odeur de pluie, de vieille maison et de pot-pourri. Grandie dans le spectacle et des mondes improbables aux mille couleurs et mille sons sa matière favorite et celle dans laquelle elle excelle est sans surprise les arts magiques. Au coin de l'oeil elle verrait dans le miroir de Riséd si elle osait regarder une vieille femme aux traits familiers entourée d'une famille aimante, contrastant avec le visage enfantin d'un reflet de soi cadavérique et gelé que les épouvantards se plairaient à lui montrer. En sa compagnie elle a un poisson dont elle envie la mauvaise mémoire et admire les phénixs dont elle envie l'éclat et l'immortalité.
Thinking sorrow is perfection, I'd wallow 'til you told me
 
There's no glitter in the gutter, There's no twilight galaxy
Elle à l'âme au bord du vide, Aelys. Comme une princesse de conte de fée qui aurait laissé brûler son et il vécurent heureux, une enfant qui croit au père noël mais n'attend jamais rien sous le sapin. Elle ne croit plus vraiment au monde Aelys. Trop gris, trop fade, trop cruel. Alors elle ferme les yeux et s'enfuit. Qu'on lui donne un mot, une idée, un soupir et Aelys le transforme en espoir, en monde, en rêve, en un doux refuge vif et brillant, en un conte extravagant, une porte de sortie, une seconde chance, pour elle, pour tout le monde. Elle n'est pas sotte pourtant, elle sait. Elle sait que le monde est comme ils disent, morne et froid et sans pitié, que la haine et l'infortune les touchent tous, elle a simplement décidé de ne pas l'accepter. Aelys préfère imaginer un futur improbable que de s'attarder sur un présent implacable. Alors Aelys sourit, et Aelys tend la main avec tendresse, tente avec ses simples mots et ses histoires de touchante naïveté et de fausse candeur, avec une oreille attentive qui voudrait tout absorber, tous les malheurs et les troubles, pour rendre le monde un petit peu, juste un petit peu plus beau. La sauveuse, l'héroïne, le rôle le plus beau dans le théâtre du monde, celui que l'on n'oublie pas et que l'on chérit à travers l'histoire.
Mais elle est fatiguée, Aelys, fatiguée de sourire, fatiguée de faire semblant de ne pas voir.
C'est une enfant brisée. Et elle voudrait hurler, pleurer des torrents et honnir le monde, mais ses cris se meurent toujours sous ses sourires comme des vagues sur une falaise, et disparaissent sur sa langue dans l'écume amère des non-dits. Elle n'est pas parfaitement gentille et docile, et surtout, elle n'est pas heureuse, Aelys. Même après les meilleurs jours la nostalgie et la peur de demain la rattrape toujours dans sa course dès lors qu'elle ferme les yeux. Mais c'est tellement laid le malheur. Tellement gris. Tellement oubliable. Comme le reste. Comme le monde.
Mais elle est toujours là, sous les salutations trop polies et la bienveillance mal placée, cette autre fille. Une fille que personne ne connaît vraiment, elle-même ne saurait la décrire parfaitement. Une fille qui ne veut plus du tout aimer le monde et voudrait cesser de s'efforcer à le repeindre en couleur chatoyantes. Une fille un peu sucrée-salée qui voudrait manger tout le bonheur du monde de peur que sa part lui échappe définitivement, une fille qui regarde, qui envie, qui blâme les coupables de ses maux sans pouvoir les nommer. Une perte dans la douceur, une fille cassante, grinçante, un zeste de citron sur un chamallow. Et cette fille lui apparaît parfois comme un spectre, un reflet disgracieux qui lui emboîte l'ombre et lui vole la postérité. Oh qu'elle aimerait la saisir, lui tordre le cou, mais dès que l'envie lui en prend elle a déjà perdu la bataille. Certainement que cette fille est trop humaine, trop fragile, pour remplir ses souliers de sainte. Alors les deux coexistent, toutes vraies et fausses à la fois, dans un bordel émotionnel, une bouillasse opaque de sentiments où l'authenticité et le mensonge sont devenus si indiscernables qu'ils sont chacun leur propre vérité.
Aelys se pose parfois, et se demande qui elle est, à nu, sans les masques, sans la laideur, sans la malédiction. Cette autre fille, non, ce n'est pas elle, c'est le rejet d'une colère passagère et le produit d'une détresse enfermée. Mais la gentille Aelys si ailleurs, si douce et polie, ce n'est pas elle non plus, c'est l'illusion d'un idéal, d'un espoir, d'une prière d'être un beau souvenir. La vraie Aelys, c'est une fille assez normale en somme. Belle et bienveillante, à sa façon, quelqu'un qui ne souhaite le malheur à personne, mais quelqu'un qui n'ira pas pleurer pour eux. C'est une fille un peu désillusionnée qui cherche sa place, qui cherche à grandir, et qui se sent volée de son innocence qu'elle tente en vain de recréer. C'est une passionnée de théâtre qui aimerait voir le monde et vivre de belles histoires, une fille timide qui a peur du regard des autres, et du mal à s'affirmer, une extrovertie qui vit mal la solitude, une adolescente qui pense mériter tout le mal qu'on lui fait et qui culpabilise de ses imperfections.
Et parfois par le biais d'un rire cristallin et d'une larme sincère, sans même s'en rendre compte, l'espace d'une seconde,
elle se trouve.
  Aelys levait ses petits yeux, à demi couverts par une frange coupée droite qu'on avait laissé repousser trop longtemps, un sourire brillant et les joues roses par de-là la balustrade du balcon, aussi haut que la pointe de ses petits pieds lui permettait. Là-bas sur scène, maman dansait, dans la lumière, les paillettes et la magie, éblouissante comme toujours, alors que papa réprimandait gentiment sa fille pour la déconcentrer en lui faisant coucou depuis son perchoir doré, sous les arches et les peintures. Llywarch n'était pas vraiment un nom que l'on prenait la peine de retenir, trop compliqué à prononcer, trop gallois, trop effacé dans l'ombre, malgré leur fortune et leur griffe sur le monde. Une petite troupe de théâtre magique qui avait grandie, une histoire de succès, de chants, d'opéra, de cabarets entortillés de magie. Comme de nombreuses fortunes, cependant l'amour du métier avait rapidement été remplacé par l'amour du gallion, la haine de la concurrence des arts moldus et l'assimilation presque systématique du moindre concurrent trop ambitieux. Mais pour une petite Lys haute comme rien du tout, ce genre de choses restaient obscur et elle se contentait de grandir sur la jolie surface doré qu'on lui avait toujours présenté, une cuillère d'argent dans la bouche et des merveilles plein le cœur.
Elle n'était pas tout à fait la gentille fille sage et effacée d'aujourd'hui, elle était vive et candide oui, mais aussi plus arrogante, autoritaire et complètement collante, persuadée que si elle continuait à crier dans les oreilles de Perséphone qu'elle était obligée d'être son amie elle finirait par l'être. Elle était le joyau de la couronne de papier mâché des Llywarch, une future enfant reine d'un empire de costumes et de musique. Elle n'avait jamais rien fait de réellement mauvais, Lys, et peut-être après n'en fera jamais non plus. Elle n'était pas coupable. Personne de l'était vraiment, et tout le monde l'était un peu, aussi. Coupable de ne pas surveiller les allées et venues d'un bourgeon de fille qui joue seule dans le rosier familial, bien trop loin de ses parents. Coupable d’acquiescer sagement quand un inconnu lui donne une pochette de satin et lui fait promettre de la remettre à son grand-père. Coupable d'être trop curieuse à mi-chemin et de prendre ce qui s'apparentait à un coupe-papier en argent dans ses petites mains. Un cri. Et Aelys tombe à la renverse au fond du jardin.
  A partir de là il n'y avait plus d'escapades, plus de veillées nocturnes aux grands théâtres brodés d'or et de sortilèges de lumière, il n'y avait plus de danse, plus de sorties, il n'y avait qu'une enfant malade dans son lit, alors que les médicomages se succédaient à son chevet l'air penaud et désolé. Il n'y avait pourtant pas grand changement au départ, elle allait bien, elle avait le souffle parfois court, il est vrai, et était vite fatiguée le soir, mais elle ne sentait rien, elle avait la même énergie et le même éclat, elle le sentait. Mais papa et maman avaient l'air tellement tristes qu'elle ne pouvait que les croire quand on lui disait qu'une mauvaise chose en son cœur lui dérobait doucement ses forces et qu'il fallait se préserver. Alors Aelys arrêta de se plaindre. Elle était en cage. Tournant en rond en roulant calmement sur son matelas, à lire ou écouter de la musique, à tambouriner les touches d'un piano sans savoir en jouer, à s'accouder à la fenêtre et repenser au monde là-dehors, le toucher herbe et l'odeur de la boue quand on la laissait encore vadrouiller.
On ne si jamais vraiment les raisons de son malheur, et Aelys prit tout son temps de les imaginer. De façon réaliste, un petit producteur écrasé, un comédien remercié, ou un adorateur de sang-pur qui avait mal prit le mélange de sang dont son grand-père était la cause, peut-être. Ce dernier était vite mort quelques années après de toute manière et soufra peu de voir sa descendante affectée par une malédiction qui aurait dû être sienne. Aelys était l'objet d'une vengeance jamais aboutie, une souffrance sans but dénuée de tout son sens.
Un jour elle osa demander. ▬ Est-ce que je vais mourir ? Le silence horrifié lui donna sa réponse.
Elle était triste Aelys, de savoir qu'elle allait mourir, plus vite que la moyenne du moins, même si elle ne comprenait pas vraiment le concept. Et cela rendait tout le monde triste. Et elle n'allait être que ça. La fille triste qui a vécu tristement et a rendu triste tout le monde. Elle fronça les sourcils. Non, cela ne se pouvait pas. Cela ferait une mauvaise histoire, et tout le monde soulagé de la voir partir. Aelys n'avait pas le droit d'être triste. Alors elle arrêta.
Pas vraiment, au fond, elle était toujours triste et déchirée, mais au moins elle faisait semblant de ne pas l'être, quitte à laisser ces sentiments la ronger et la détruire un peu plus chaque jour, mais au moins, les visages s'éclaircissaient, et si l’inquiétude guettait toujours ses proches, la voir profiter de la vie et s'amuser seule avec ses histoire faisait vire l’ensemble avec plus de légèreté. Il lui sembla facile de faire semblant avec le temps, naturel presque.
Elle n'en menait pas large pourtant, lorsqu'on lui demanda de mettre le choixpeau sur sa tête, quelque chose qui pouvait lire l'esprit, quelque chose qui pouvait connaître, toute l'injustice qu'elle ressentait, toute la haine et la tristesse enterrée là, sous les sourires charmants. Elle voulait juste être quelqu'un de bien. Elle le pensa très fort, comme un prière. ▬ Poufsouffle Elle sourit.
| bon vous me connaissez je crois. j'espère aelys v1.2 plaît toujours. Oui elle a pas trop changé en vrai mais voilà. (et je referais pas de rs) |
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Dernière édition par Aelys Llywarch le Jeu 18 Oct - 9:41, édité 4 fois |