Daisy dukes bikinis on top

justifie à elle seule à peu près tous les clichés qui existent sur les filles - impossible de lui faire croire que se casser un ongle n'est pas un drame national - impossible de lui faire croire que les études devraient passer avant le shopping - elle se met toujours au premier rang, lève souvent la main pour poser des questions idiotes et ses notes sont toujours très bien prises avec beaucoup de jolies couleurs, dommage qu'elle ne les relise jamais - sa vie parait beaucoup plus intéressante sur les réseaux sociaux qu'en réalité - starbucks c'est la base - les séries pour ados c'est une religion - ne sait pas comment il est possible d'avoir une discussion avec quelqu'un sans coller cette personne et être horriblement tactile - terriblement gentille mais dans sa tête ça ne vole vraiment pas haut du tout, en général on lui excuse tout parce qu'elle est jolie - mais qu'est ce qu'elle est bête - combine un côté hipster à un côté basique et c'est bien là que se situe tout le dilemme de sa vie - à a peu près cédé à toutes les modes alimentaires mais ne les a jamais tenu parce qu'elle ne tient jamais ses résolutions bien longtemps - c'est complètement inattendu mais elle est très adroite et possède un excellent sens de l'équilibre - elle faisait de la danse classique avant que la puberté ne lui délivre un stop monumental, la gravité l'a forcé à s'arrêter mais elle ne regrette pas du tout, parce que c'était trop demandant pour elle - est un danger permanent en cours de potions où ses résultats sont aussi rocambolesques que les courbes de Kim Kardashian parce qu'elle ne peut s'empêcher de rajouter des ingrédients parfois, parce que ça donnerait sûrement une couleur très jolie - se déclare très magnanime mais n'adresse pas la parole aux filles qui ont cédé à la mode des UGGS et encore moins celles qui mettent des jean cigarettes en l'an 2018 - ne jamais s'asseoir à côté de Madison aux heures de repas dans la grande salle à moins d'être partant pour un long débat sur la légende qu'elle mettra sur la photo qu'elle compte poster le soir même sur les réseaux sociaux - va a la bibliothèque pour faire mine d'être studieuse mais en réalité, elle fait des achats sur internet et regarde des vlogs de ses influenceuses préférées - prend tout littéralement au pied de la lettre, n'a jamais compris comment déceler le sarcasme et se vexe très facilement quand elle en est victime - possède beaucoup d'objets qui ne lui appartiennent pas et qu'elle a emprunté sans jamais les rendre à leur propriétaire

Madison Baker est une fille un peu chiante, un peu amusante, souvent très énervante qui ne comprend pas qu'elle est un cliché ambulant avec un joli minois et deux petites jambes pour mieux trébucher dans sa propre vacuité. Elle n'est pas méchante au fond, quand elle critique, quand elle houspille et se plaint. C'est la jeunesse qui parle et qui s'amuse, il faut bien vivre et sa vie Madison, elle la veut comme les filles des séries télés, des héroïnes dont elle dévore les péripéties sur l'écran de son ordinateur.

Madison Baker est une fille un peu perdue, pas certaine de ce qu'elle désire et de ce qu'elle vaut réellement. Elle est assez lucide et a une conscience tristement aigue de ses propres limites mais elle ne veut pas se fatiguer à prétendre être quelque chose qu'elle n'est pas. Alors elle s'efforce de se construire dans quelque chose d'artistique, quelque chose de volontairement brouillon et flou en espérant que ça ait l'air abouti et qu'on ne se rendra jamais compte qu'à l'intérieur d'elle, il y a une creux désespérant et qu'il suffit de souffler trop fort sur son château de carte pour qu'elle s'écroule.