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panser ses plaies (cassandre)

O. Kain Heikkinen
l'Assassin des Serpentards
l'Assassin des Serpentards
O. Kain Heikkinen
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panser ses plaies (cassandre) Mar 6 Nov - 23:22



Le pas pressé dans le couloir, baskets claquant contre la pierre du sol, il était bien incapable de l’avouer à haute voix cependant l’inquiétude était bien réelle. Il ne s’était pas attendu à une attitude aussi désinvolte de ta part, et pourtant il te connaissait si bien et il t’admirait si fort. Tu étais pour lui ce qu’Allysson ne serait plus, une soeur et une confidente, une amie et sa vie la plus importante, sans aucune doute. Alors le simple fait de te savoir blessée avait le don de le mettre hors de lui, mais parce qu’il savait se conduire -un minimum, on lui avait apprit, il ne dirait rien. Hazel ne le verrait pas aujourd’hui, il ne serait pas violent non. Pour cette fois il enfermerait simplement sa rancoeur et sa colère tout au fond, comme il avait si bien prit l’habitude des années auparavant.

Le portable qui glisse dans la poche après le dernier message envoyé et déjà la porte se fait voir au loin. Elles semblaient passées bien vite, ces deux minutes qui vous séparaient. Il n’avait rien à faire, alors il était venu, c’est ce que laissait transparaître son comportement presque trop désinvolte -trop naturel, habituel, à l’instant où ses bras avaient poussés la grande porte. Il demeurait toujours aussi incapable de se laisser aller face à toi, comme pour tous les autres, parce qu’il fallait être fort et fier pour pouvoir protéger. Mais ça se lisait dans ses yeux, ce regard trop qu’il porta sur toi après t’avoir cherché trop rapidement, qu’il s’inquiétait folement de ce qu’on t’avait fait.

Eh bien eh bien..., ouai, t’avais l’air salement amochée. Ça le fait soupirer, il ne peut pas s’en empêcher. T’as une sale gueule sérieux. J’espère qu’tu t’es pas vue dans la glace tu vas prendre peur.

Il ricane un peu tandis qu’il te rejoint bien vite. C’est jaune et amer dans la gorge, mais c’est pas méchant comme humour, c’est là simplement pour masquer à quel point ça le rend triste de te voir dans cet état. Heureusement que t’es encore consciente, il l’aurait peut-être pas supporté autrement. Un regard pour toi, puis un autre pour la petite tablette de soin disposée tout près. Un peu distrait il saisit un bandage sans vraiment l’observer, puis deux ou trois autres choses qu’il repose à chaque fois, avant de tourner le visage vers toi.

’Elo est pas là ?

Visiblement pas, c’est pourquoi il décide de prendre les devants en s’asseyant sur le rebord du lit, en saisissant du coton et du désinfectant pour panser quelques plaies, parce que non, il ne connaissait rien à la médicomagie. Et puis si c’était là ça devait pas être pour rien.

Bon alors raconte du coup, c’toi qui l’a défoncée en premier ou bien.

Simple curiosité.
Quoiqu’il avait l’air assez amusé à en juger ce sourire étiré.



Feat @M. Cassandre Kaspárov love
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Re: panser ses plaies (cassandre) Mer 14 Nov - 18:37

panser ses plaies
prends garde à l'animal blessé
y a des mauvais souvenirs accrochés à ses paupières, qui ressurgissent dès qu’elle a le réflexe de cligner des yeux. c’est un million d’aiguilles plantées dans son corps, l’arrière-goût dégueulasse des potions sur le bout de sa langue un peu trop enflée et les muscles crampés - c’est l’allure d’un survivant de conflit mondial qui l’habille depuis quelques jours, coincée dans l’infirmerie aux allures trop familières pour pas lui donner le tourni.

elle a pas l’habitude de s’emporter, cassandre ; supposée mature, attachée à son image de gryffondor qui éclate les stéréotypes et tangue vers les serdaigles plus qu’autre chose. mais y a des trucs qu’elle supporte pas et, parmi eux, la sang-pur serpentard. elle blâme le venin dans ses veines, la nécrose dans ses os - elle blâme ce qu’elle ne peut contrôler, bête sauvage enfermée dans sa cage thoracique comme avant le couloir de la mort.

et quand t’arrives elle ravale un geignement, juste assez lucide pour chercher à recoudre son self-control, pour enfouir la vulnérabilité et l’étouffer entre devoirs et bravoure excessive. “t’as une sale gueule, sérieux. j’espère que tu t’es pas vue dans la glace, tu vas prendre peur.” lèvres pincées, l’arcade sourcilière qui brûle et les côtes en miettes, elle compte plus sur l’efficacité de son regard rougi, les vaisseaux sanguins éclatés par millier autour de ses rétines fragiles. “ta gueule, je verrais quasi-rien de toute façon.” et c’est amer sur ses papilles, du sable enfoui dans sa bouche qu’elle mâche jusqu’à en faire du verre - et la voilà qui l’avale, qui s’ouvre la gorge sur l’âpreté de sa cécité.

y a le coma qui gratte à sa porte et elle qui lutte - le sang qui manque dans ses veines, la faim en souveraine déchirant les entrailles volontairement privées. pas encore, elle se dit. elle mangera quand elle réussira à marcher. “’elo est pas là?” ça la fascine, quelque part - la familiarité avec l’infirmier, quand elle ose même pas croiser son regard trop longtemps. c’est trop rêche, trop dangereux. elle a peur de mal le prendre. “si, il a juste décidé de me laisser agoniser sur un des pieux.

le cynisme suinte entre ses syllabes, dans l’émail de son rictus trop tordu pour être joli. elle a la lèvre fendue et ça tire sur la plaie quand elle sourit trop ; alors à la place elle grimace, à la manière d’un border colis affectueux. c’est là que tu te réinventes aide-soignant et que t’appuies trop fort sur ses plaies, que t’as la délicatesse tentative des mecs pas trop habitués à soigner des princesses blessées. elle serre les crocs, encaisse - remercie silencieusement.

bon alors raconte du coup, c’toi qui l’a défoncée en premier ou bien.” mâchoire contractée, la honte en torrent rouge sur son visage ; elle fera passer ça pour du sang séché. “pas vraiment. elle m’a bousculé parce qu’elle sait pas quoi faire de ses miches. et ça a dégénéré, mais j’crois qu’elle a mis le premier pain.” une fierté, d’un côté ; elle a été la plus mature, alors même que quatre ans les sépare. une honte, d’un autre ; même pas foutue d’être la plus féroce, alors même qu’un monstre tourne en rond dans sa poitrine. “elle aurait même pas dû m’frapper, j’ai 4 ans de moins bordel. est-ce que j’tabasse des gamines de 12 piges, moi?

c’est frustré et ponctué de soupirs, la douleur des hématomes fleurissant en bouquet sur l’intégralité de son corps. “pas qu’elle m’ait tabassé, cela dit. elle doit être dans une autre pièce.” entre les lignes, un ose aller la voir et j’te défonce qui brille dans son regard perçant. “bref. t’es un bourrin, tu m’fais plus mal qu’elle. t’étais pas occupé, j’espère?” l’idée d’être une nuisance en papier de verre le long de ses bras esseulés.


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