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règne éternel - sam

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règne éternel - sam Ven 9 Nov - 13:52

La mélodie, aujourd'hui, était terriblement rapide, et mes mots traduisaient l'impatience d'un désir imminent. À l'instant, mon cerveau ne traçait pas le long plaisir de mes réponses savourées mais se morfondait loin d'une ignorance insupportable, brûlante de frustration. Il fallait que je sache.
Mes envies se bousculaient dans les coins de ce large esprit et les notes dansaient dans ma tête à mesure que mon humeur se transformait.
Un large soleil, brûlant mes plus simples distractions ; un réflexion aride de pertes, enveloppant mon objectif dans les instants suivants.

Une partition à la main, un rendez-vous proposé dans une salle à l'écart des regards où tenait encore le parfum de l'une de mes précédentes rencontres.
Mes yeux enveloppés dans le noir, autrefois ; et à présent, mon regard embrassait les contours imparfaits d'un lieu si vieux dont il ne demeurait que l'imposante présence du miroir des tentations.

Il fallait que je sache, il fallait que je connaisse le point final de ce chemin embrumé. Mélodica en main, enveloppée dans cette large robe de sorciers pour couper court aux humeurs glacés d'un temps capricieux.
Le monde était différent depuis cet instant et mon esprit n'en analysait plus les matériaux comme dans cette interminable curiosité de compréhension. Le monde était différent, bercé par un désir de possession abstraite, la satisfaction d'une supériorité assumée. Une revanche immature, imposée à l'univers.

La terminaison finale d'un esprit perdu, et le silence protégeait le monde, ignorant les droits de ce règne naissant. Lorsque la porte s'ouvrit enfin, la réponse se traça d'elle-même. Lorsque sa silhouette pénétra dans la pièce, mon pied frappa la porte pour la claquer derrière elle, nous enfermant dans l'intimité que ce lieu mystifiait de lui-même.

« Ton morceau est prêt, mais je ne te le jouerai qu'à une condition. »

Gourmande, gourmande démone.
Recherchant sa couronne, l'absolue certitude de ce qu'elle mérite.
Arrogante, appréhendant sa curiosité effacée,
Jusqu'à en oublier les raisons de son acceptation.

« Regarde dans ce miroir et dis-moi ce que tu y vois. »
Sam Everyl
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Re: règne éternel - sam Sam 10 Nov - 18:20

The otherside
Tu es une piètre musicienne, mais tu aimes croire que tu es bonne danseuse. Fin, disons que, jusqu’à maintenant, t’as tué et/ou traumatisé personne en bougeant ton popotin sur la piste dooooonc. Meh, qu’importe. La danse, ça avait toujours été un exutoire, un amour solitaire que tu n’as appris à assumer en public que très récemment. Ton truc à toi, ce n’est pas les danses de salons, mais le moderne, l’expérimental. Tu as toujours admiré la bestialité, la puissance, la grâce et la beauté de ces danses authentiques et uniques. Tu aimes voir ce dialogue entre le danseur et la musique, cet échange dans une langue non parlée. C’est quelque chose qui éveille ta sensibilité artistique, quoi que ça veuille dire. Parce que toi, Sam, tu ne te considères pas comme étant une « artiste ». Tu es une bouse en dessin, en musique, etc. T’as une voix pas trop dégueulasse mais peu travaillée, ta maladresse est souvent un frein dans tes travaux manuels. Les seuls domaines où tu mets de côté l’aspect gauche de ta personne c’est en cuisine, en potion et en danse. Dans ces moment-là, y a quelque chose qui s’éveille. De la concentration, du sérieux. Et venant de ta part : ça veut tout dire.

En t’inscrivant au club de danse, début septembre, tu ne savais pas trop à quoi t’attendre. Jusqu’à maintenant tu dansais sous la douche, dans les vestiaires, dans ta piaule. Bref, pas en compagnie de grand monde. En t’inscrivant, t’avais décidé de t’ouvrir aux autres, d’en apprendre plus sur toi, de te faire confiance, pour une fois. On ne peut pas dire que tu aies eu matière à te plaindre, depuis. Jusqu’à maintenant, l’expérience est plutôt plaisante et positive. En prenant tes marques, t’as fini par adopter une habitude à la con : celle de squatter le club de musique pour gratter des compos originales. Tu trouves ça… Tellement cool, de pouvoir faire appel au talent des autres, d’avoir à porter de main une source inépuisable d’inspiration. Aujourd’hui, d’ailleurs, tu étais en route pour aller chercher ta première mélodie sur mesure. Ta première matière première personnalisée. Pour ta première chorégraphie en tant que fière membre des danseurs assumés de Poudlard.

Ta compositrice ? Une élève de Serdaigle. Son nom… Heu… Amé… Ané… Amésia ? Amé…lia ? Ah ! Oui ! Amelia. Pour être franche, c’est la première élève membre du club de musique sur laquelle tu es tombée eeeeeeeet, meh, elle a l’air adorable cette demoiselle. Elle a accepté, bien gentiment, de te composer quelque chose alors qu’elle aurait eu toutes les raisons du monde de refuser. Bref, cette Amelia te paraissait être quelqu’un de fort sympathique. Elle t’avait donnée rendez-vous dans la salle du miroir de Risèd, un choix… Pour le moins originale mais que tu n’as jamais pensé à remettre en question.  Tu pénètres dans la salle, t’es légèrement en retard de quelques minutes, mais ça c’est la faute des escaliers, on a vite fait d’arriver en retard, avec les escaliers.

- « Hey, c’est S- »

Tu n’as pas le temps de finir ta phrase que la porte claque derrière toi. Dans un sursaut, tu pivotes sur tes talons. Elle se tient derrière toi, Amelia.

- « Ton morceau est prêt, mais je ne te le jouerai qu'à une condition. »

Tu ne sais pas si c’est l’ambiance du lieu ou… Ou tout simplement elle, mais, là, tout de suite, tu la trouve nettement moins charmante, nettement moins amicale. Tu… Tu la trouverais presque flippante. Mais tu n’oses pas ouvrir ta bouche de peur que tes mots dépassent ta pensée. Elle te rend un service, après tout. Ce serait impoli de montrer ton malaise.

- « Regarde dans ce miroir et dis-moi ce que tu y vois. »

Tes yeux noisettes se tournent alors vers le miroir de Rizèd. Tu… Tu n'as pas trop envie de tenter l'expérience. Toi aussi, tu connais l'histoire. L'histoire de ce pauvre gars qu'est mort en contemplant le miroir trop longtemps. Mais ce n'est pas ça qui t'effraie. Ce qui t'effraie, c'est de voir son visage à elle. C'est de revoir son sourire, ses yeux rieurs, la douceur de ses traits. C'est de revoir cette personne dont tu n'as pas eu le temps de faire le deuil, parce que tu n'en as jamais eu l'occasion. C'est de te rappeler à quel point elle te manque et à quel point tout est devenu bancal depuis sa disparition. T'as peur de te confronter à des choses que tu as enfouies au fond de toi pour ne pas avoir à les affronter. Parce que tu n'en as pas la force. Parce que tu n'as jamais voulu passer à autre chose, dans le fond. Et puis, surtout… T’as peur de ce que tu pourrais découvrir.

- « Je… Je ne suis pas vraiment pour. » finis-tu par lâcher en tournant la tête vers la Serdaigle « C’est adorable de ta part d’avoir… Heu… Fait ma composition eeeeeet, très franchement, hein, je comprends tout à fait que tu demandes une compensation mais vraiment, non. »

Je préfère de loin les illusions.
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Re: règne éternel - sam Dim 11 Nov - 0:03

Les mots, téméraires, semblent tracer leurs propres destins au travers de mes lèvres entrouverts, confondant ce chuchotement tentateur avec le silence ambiant.
Les alentours sont pesantes d’un danger imminent et incarné par ma seule présence ; mon oeil juge le monde, prophète, tandis que mes lèvres immobiles scandent le refus d’un désaccord soudain.

Le pacte est rompu, brisant le fil magique d’une tolérance soudaine ; le silence s’alourdit d’une tension malsaine. Mes doigts se crispent, s’écartent de l’instrument noué autour de mon corps pour en éviter la destruction impulsive - et mon regard brûle de la colère impétueuse d’une arrogance vacillante.
Le monde lui-même a ployé le genou, et l’insolence aveugle des humains persiste, défiant l’autorité aux masques aimables de mes caprices égoïstes.

S’il suffisait d’un peu de volonté pour vaincre les racines de mon esprit, j’en serai bien heureuse ; si l’humanité était à même de défier les désirs impulsifs de ce coeur ravageur et sans pitié.
Une envie un peu trop gourmandise, des goûts de géant - et la violence s’impose comme la solution évidente, le goût du sang dansant dans ses aspects les plus attrayants.

La tentation d’une radicalité écoeurante ; et je regrette l’absence de ma baguette, d’une supériorité imposée au regard de ton coeur ignoré. Il n’existe que moi, et les échos de tes mots résonnent contre les parois creuses de mon coeur vide ; exempte des sentiments que tu es censée éveiller.
L’empathie se dilue dans la fierté encombrante de mes certitudes grandissantes ; la condescendante au monopole de mes mots. Et pourtant, le silence tient bon ; impose ses normes, rappelant à l’ordre la fierté d’un instrument maîtrisé.

Le silence s'agrippe ; et la musique commence son voyage, entre les mouvements délicats et le soufflement régulier - le morceau, dans sa colère maîtrisée, laisse planer tout un amas de sentiments.
La musique, le rythme d’une symphonie endiablée ; et la colère a la voix coupée par l’expression d’une fierté si pure, élégante, dominante.

« Voici le paradis, très chère. Désires-tu goûter à l’enfer, à présent ? »

Sous le jugement de cette saison monocorde, mes désirs se figent, marquant la naissance d’une patience nouvelle. L’immaturité clouée au sol sous les besoins atrocement frustrants d’un complexe naissant - la certitude d’une supériorité aberrante.
Chaque note marquait la force de mes sentiments ; à présent, le silence est l’abolition d’un présent d’égalité.

Le point final est marquée sous le feu brûlant d’une curiosité dont il ronge déjà les limites. Puisses-tu survivre, douce humanité ; puisses-tu contenir mon règne éternel, laisser survivre ces frêles humains avant que mon impatience n’en emporte la vie.

« Je le saurai, au final. Tu en es consciente. J'espère que cette mélodie suffira à te convaincre, je n'aurai aucune autre douce façon de te pousser à l'aveu. »
Sam Everyl
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Re: règne éternel - sam Mar 13 Nov - 11:52

The otherside
Déstabilisante. Cette fille est déstabilisante. Cette fille aux grands yeux verts, aux cheveux soignés, cette fille au visage que tu avais trouvé si avenant est tout bonnement… Déstabilisante. Tu n’ignores pas la réputation qu’elle se traîne mais tu sais aussi que la réputation, à Poudlard, est un facteur qui veut tout et rien dire. Avec le Stupeshit, les gens s’amusent à créer des rumeurs à partir de tout et de rien. Les gens aiment se moquer, détruire autrui pour le simple plaisir sadique que cela doit procurer. Bien sûr, tu n’es pas une oie blanche, Sam. T’as beau ne pas approuver, t’es pas la dernière à checker ce qui s’y dit, non plus. Toi, tu te dis que c’est « pour savoir », « pour te tenir au courant », mais plus que de la révolte, c’est surtout du soulagement que tu ressens lorsque tu constates l’absence de ton nom et la présence de ceux des autres. Ceci dit, si on peut te donner un bon point : tu ne prends pas en compte ce que le Stup dit. Si on peut t’accorder quelque chose, c’est que tu attends de connaître l’autre pour t’en faire ton propre avis. Et c’est bien, Sam. Sauf que là, face à Amelia, tu commences à te demander sérieusement si tu n’aurais pas mieux fait de te fier aux rumeurs, pour une fois.

En refusant d’accéder à sa demande, t’as l’impression d’un léger changement. T’as l’impression d’avoir réveillé quelque chose qui aurait mieux fait de rester endormi. Tu ne saurais pas dire en quoi exactement, mais nul doute que tu as fait une bourde. Une grosse bourde.

Cette sensation d’avoir merdé sur plusieurs niveaux, tu la ressens davantage lorsqu’elle semble vouloir faire sortir un objet. Tu recules presque malgré toi, quelque chose hurle dans ta tête qu’il s’agit de sa baguette et qu’elle va s’en servir contre toi. Heureusement pour ta personne et pour ton cœur qui menace de se barrer hors de ta poitrine pour rentrer en Irlande, ce n’est pas sa baguette, mais un mélodica. Tu restes stupéfaite, déchirée entre l’envie de te barrer en courant et celle de rester pour voir ce qu’il va se passer. Parce que tu es un peu suicidaire, parfois. Parce que tu as un sens bien particulier de ce qu’est ta sécurité.

Elle joue ce que tu penses être ton morceau. Très joli morceau, soit dit en passant, Amelia a beau t'inspirer très peu de sympathie à l'heure actuelle, tu ne peux pas lui enlever le fait qu'elle est outrageusement douée. Tu apprécies à sa juste valeur la mélodie qu'elle t'a composée. Mais tu restes sur le qui-vive, tu sais que la chanson ne dure qu'un temps et que passé la fin de la mélodie, tu vas te retrouver face à l'imprévisible.

- « Voici le paradis, très chère. Désires-tu goûter à l’enfer, à présent ? »

L'imprévisible, oui. Avec un I majuscule corps 78. Tu fronces les sourcils, sa menace sous-entendue ne te plaît pas. Son ton passif-agressif n'annonce rien de bon. Le truc, c'est que tu n'as pas l'intention de céder. Tu ne regarderas pas ce fichu miroir. Tu te connais assez pour savoir les dégâts que cela engendrerait. Tu te connais assez pour savoir que tu es loin d'avoir fait ton deuil et que ton équilibre est très trèèès fragile, qu'un rien peut le briser. Tu dois continuer à te voiler la face, parce qu'il n'y a que ça qui marche. Toi qui as remis sur rail, seule, ta famille, toi qui a huit ans a dû endosser un rôle qui te pèse encore aujourd'hui. Tu ne peux plus croiser son visage, tu ne peux pas te confronter à ce que tu aurais toujours voulu avoir sans sombrer. Toi, tu ne t'en penses pas capable. Tu es arrivée jusque-là, ce n'est pas pour sombrer maintenant. Et la nouvelle menace qu’elle te délivre n’y change rien.

- « Le truc, Amelia, c’est que ça ne te regarde pas. » tu es totalement conscience d’avoir délivrer ton message de façon abrupte, probablement trop. Mais tu ne céderas pas. Pas sur ce point-là. « Tes menaces n'y changeront rien. Je suis d'accord pour te rendre service mais certainement pas de cette façon-là. Je ne regarderais pas dans ce fichu miroir et je ne te dirais jamais ce que je pourrais y voir. Parce que ça ne te concerne pas. Parce que c'est personnel et que tu n'es personne pour forcer les gens à dévoiler leur jardin secret. »  

Tu campes fermement sur tes positions. Soyons franches, ma grande, t’es pas totalement zen non plus. Dire que tu as peur est un euphémisme. Le côté instable et imprévisible d’Amelia te terrifie. Mais tu ne peux pas céder sur ce point. Tu as appris, avec les années, qu’il y avait des fois où on ne pouvait plus tolérer de subir et de sagement obéir. Tu étais ici pour trouver un équilibre et il était hors de question qu’elle ruine tout ce pourquoi tu avais travaillé ces six dernières années.

- « Puis d’abord, pourquoi tiens-tu tellement à savoir ce que je pourrais y voir ? C’est une curiosité maladive ? Un besoin de réponse ? Tu ne penses pas qu’il y a d’autres façons d’assouvir ton besoin de savoir ? On peut connaître les gens par d’autre biais que le forcing, tu sais. En passant du temps avec eux, en apprenant aux grès des discussions. Je pense que tu serais largement plus satisfaite de toi-même si tu arrivais à percer les secrets de quelqu’un avec autre chose que des menaces. »

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Re: règne éternel - sam Mar 13 Nov - 17:22

Dans les ténèbres de mes pensées, une lumière s’affole. Par l’expression d’une folie assumée, la rupture s’approche - une incandescente colère, portant les armes face à une fierté résistante. Par son désir de vivre, elle s’affirme, par son besoin d’une existence solitaire, l’indépendance de son cœur.
Qu’est ma curiosité, face à une détermination si forte ? Que sont ces désirs, ces besoins si malsains, devant tant d’intégrité ? Les doutes m’assaillent, marquent la frontière de mes immondes certitudes. Les envies ont une senteur amère, la proximité du mal s’atténue en une curiosité sincère poussée par le désir d’une perfection incarnée.

Le règne n’est pas solitaire et mes yeux sont aveugles - seul survit, dans ce cœur meurtri et vacillant, une impure et indéfectible volonté. La mort observe, glissant au bout de mes ongles tranchants, la violence se délecte de cet instable équilibre d’esprit.
Je me sais acculée, prisonnière d’une décence nécessaire, je me sens enchaînée au monde par la force des lois naturelles. Mon esprit s’agite, en proie à l’impatience et aux volontés égoïstes d’un cœur vacant.

Un pas en avant exprimé mes intentions maintenues à leur puissance d’antan, le second, cette malveillance grandissante - et le dernier, brisant cette insaisissable distance entre nous, porte un jugement terminal à l’entité naïve qu’elle clame pouvoir demeurer.

« Oui, ça me regarde. Car je règne sur l’univers. Mes décisions sont une fatalité auquel le destin lui-même se plie et chaque atome de ce monde devient mien, un jour ou l'autre, si j'en décide ainsi. »

Comme reine de mes pensées, d’une agonie imposée, comme au cœur du théâtre dont je trace tous les actes. Mes yeux trouvent la profondeur des siens, mon regard en détaille les plus infimes parcelles.
Mise à nue par l’affront du destin, le scepticisme mué en une recherche véritable. C’est la conscience qui marque les courbes d’une évidence oubliée au profit de mes si sombres desseins.

Quelle réponse est la bonne ? Quelle méthode tracerait la plus profonde satisfaction ?
Devant cette interrogation, devant une brusque remise en question. Devant un soudain abandon, devant un lendemain vide d’ambition. Mes sens s’excitent, la prudence s’abrite loin des échos d’une colère immature, explosive.

« Alors, j’aurais tort depuis toujours ? »

Mes yeux s’agrandissent, bercés par la surprise d’une telle révélation. La curiosité sincère se noue aux vérités sincères que son âme déblatère, et les jeux sont ainsi faits. Mon âme se déchaîne, enchaîné par les violentes dissections de mes quelques affections.
Le futur est plus incertain que jamais, et dans la soumission d’un esprit infantile et naïf se construit une défection réelle pour un monde si cruel - tout semble se détruire, en l’espace de quelques instants, pour que n’en ressorte qu’un monde entièrement changé à mes yeux.

« Que m’apporterait ta façon d'agir ? Qu’est-ce que je gagnerais à comprendre tes désirs plutôt que de t’en arracher la vérité ? »

Comme un cœur ôté d’une poitrine - le geste infâme, brusque, décisif. Elle en sortirait détruite au nom de mes préférences et d’un peu de temps gagné. Une vie volée ; mais n’est-ce pas le principe majeur d’une âme fermée à toute humanité ?
Dans ces certitudes affirmées, seule l’envie de comprendre survient.
Dans un univers en perpétuel changement, seule la connaissance me résiste - et seul ce désir me survit, comme une question trop profonde pour qu’une existence suffise à la combler.

« Très bien, j’accepte. Je répondrai de tes méthodes jusqu’à ce que j’en aurai suffisamment jugé. »

La tolérance s’impose comme une qualité évidente cruelle, marquant les bases d’une condescendance déjà bien marquée. Au nom d’un père absent, d’un fils décédé et d’une non-saine d’esprit.
Au nom d’une foi unique, d’une foi en la seule entité.
Brûle, désir ardent, jusqu’à en faire fondre chacun de ces parasites hésitants.
Brûle, au nom du monde, au nom de tout l’univers que je suis destinée à dompter. Le règne commence, aux moyens d’une conscience supérieure ; le règne s’étend, éternel, jusqu’à en faire disparaître ceux qui voudraient y résister.

« Si tu as raison, je ne chercherai plus à le savoir. Je te jouerai le plus beau morceau jamais créé et il n’appartiendra qu’à toi. »

Un sourire, et mes doigts pianotent sur le clavier du mélodica pour marquer mes propos. Les yeux d’un vert éclatant, pourtant prêts à s’assombrir dans une triste fatalité.

« Si tu as tort, ce n’est pas grave. À ce moment-là, tu n’auras plus besoin de me révéler quoi que ce soit. »

Bien que tu en mourras d’envie, je le sais.
Je ne te laisserai pas te réfugier auprès de la Mort.
Dans cette sécurité feinte, douce illusion.
Loin de moi, de cette éternelle vengeance que je t’infligerai.
Sam Everyl
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Re: règne éternel - sam Sam 17 Nov - 0:17

The otherside
Houla. Trop proche. Beaucoup trop proche… Et un peu trop passive agressive à ton goût. C'est qu'elle est en train de virer psycho, la Serdaigle. Tu te demandes même si ça ne va pas mal finir. Genre, t'en est pas totalement sûre mais t'as quelques doutes. Là, tout de suite, tu ne te sens plus trop en sécurité. Ceci dit, t'as encore assez de fierté et d'entêtement pour lui tenir tête et ne pas te liquéfier sur place. Tu ne lui diras pas. Jamais. Tu n'es peut-être pas très courageuse, tu n'es peut-être pas un exemple de bravoure ou une force de la nature mais tu es suffisamment déterminée pour ne pas baisser les yeux. Puis, au vu de ce qu'elle te dit, tu as le sentiment que ce ne serait pas lui rendre service. Tu ignores pratiquement tout d'Amelia, mais de ce que tu entends tu comprends qu'elle n'a pas l'habitude qu'on lui dise non. Comme elle le dit si bien : « Mes décisions sont une fatalité auquel le destin lui-même se plie » or, on finit toujours par tomber sur plus fort que soit. Être dans l'obtention et la réussite constante n'est pas forcément une bonne chose. Quand tu l'entends déblatérer au sujet de sa supériorité, tu te dis que la brunette risque de tomber de très haut et que la chute lui sera tout sauf agréable.

Ce qui est cocasse dans cette histoire, c'est que la chute est probablement plus proche qu'elle ne le croit. Peut-être même est-elle déjà tombée. Devant toi, tu vois son regard d'acier se muer en quelque chose de plus… Troublé. Amelia semble réfléchir, son expression change de tout au tout, si vite que tu en es déstabilisée. Tu ne peux t'empêcher d'exprimer un léger malaise face à ce changement brusque de ton. Amelia passe du coq à l'âne, à tel point que tu la trouves lunatique. Il est difficile de la suivre, t'ignores sur quel pied danser. Mais ce qu'elle te dit ensuite éveille ta curiosité.

- « Que m’apporterait ta façon d'agir ? Qu’est-ce que je gagnerais à comprendre tes désirs plutôt que de t’en arracher la vérité ? »

Incroyable. Est-ce la première fois qu'elle envisage cette possibilité ? Ça te semble improbable qu'elle n'y ait pas pensé avant. Mais plus t'en découvres sur elle, plus te dis qu'au final, ce n'est pas si étonnant que ça. La question qui te brûle les lèvres, maintenant, c'est pourquoi et comment en est-elle arrivée là ? Est-ce que ce besoin de maîtriser la vie et l'intimité des gens lui vient de son éducation ? D'un trauma personnel ? Ça titille ta curiosité parce qu'au-delà de te faire peur, tu ne peux nier qu'elle t'intrigue.

- « Bah… J'en sais trop rien, en vrai. Mais je pense qu'une vérité volée est toujours moins agréable à entendre qu'une vérité confiée de plein grès. Comment dire… C'est comme quand tu bloques sur quelque chose, c'est difficile, ça te fait rager et par moment tu as envie de tout envoyer valser, mais quand tu arrives à passer outre, quand tu arrives enfin à avancer, bah… Ça te fait du bien. Ta victoire à une grande valeur parce que tu as échoué avant. T'as un sentiment d'accomplissement. » tu ne sais pas si ton explication est clair ou pas. Il est toujours délicat de s’exprimer sur ce genre de chose. Néanmoins, ça te sembles nécessaire. « Quand tu obtiens quelque chose avec facilité, sans y mettre du tien, ça n’a que peu de valeur. On s’en fiche des victoires faciles, on passe rapidement à autre chose, on ne la savoure pas. Ce n’est pas le cas avec les réussites qui t’ont demandé de t’impliquer, de relever des défis. »

Ce n'est que ton avis, l'expérience de ton propre vécu. Tu ne sais pas s'il peut s'appliquer à la vie des autres. Tu ne sais pas s'il peut s'appliquer dans celle d'Amelia. Mais tu ne lui mens pas lorsque tu dis n'avoir jamais trouvé de plaisir dans la facilité. Tu n'es jamais été aussi fière, aussi heureuse et épanouie que lorsque tu réussies à surmonter ce qui t'était insurmontable. Ce goût de l'effort, ce sentiment d'avoir surmonté quelque chose de fort, d'avoir franchi un cap… Rien n'est plus gratifiant que cela.

Tu ne sais pas si tes mots ont trouvé un certain echo en Amelia ou si elle tente de te manipuler en allant dans ton sens. Quoi qu'il en soit, elle accepte de tester la méthode douce et tu n'en demandes pas plus. Sérieusement, vu comment tout cela a commencé, tu ne peux que crier victoire. Au moins, il n'est plus question de ton reflet dans le miroir. Il n'est plus question de piétiner ton jardin secret ou de faire émerger tes angoisses. C'est un léger répit que tu apprécies à sa juste valeur.

Tu ignores ses menaces. T’auras tout le temps de t’en inquiéter quand elle aura rendu son verdict. En attendant, c’est à toi de la jouer fine et de bien distribuer tes cartes.

- « Tu sais, c’est pas un marché ou un pari quelconque. Fin, perso je ne vois pas ça comme ça. » fis-tu en te posant négligemment sur le sol, en tailleur « Tout à l’heure, tu as dit que tu avais peut-être employé la mauvaise méthode… Qu’est-ce que ça signifie ? Tu n’as jamais… Comment dire… Hm, parler avec quelqu’un sans arrière-pensée ou dans l’optique de juste apprendre à la connaître ? Pour être franche, j’avoue que tu me fais un peu peur mais… T’acceptes de jouer le jeu avec moi, alors j’ai envie d’y mettre du mien aussi, d’apprendre à te connaître. »
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Re: règne éternel - sam Dim 18 Nov - 1:13

C'est un choix qui a tant d'incidence, une façon de vivre qui change, une existence transformée. Les mots semblent noyer dans l'éternité qui s'écoule, les consciences éveillés, l'instant présent qui ne peut que s'éloigner. Ses mots dessinent de nouvelles perspectives, un futur à portée, un horizon plein de nouvelle teintes.
Ses mots sont l'inconnu, une variable effrayante, un risque attrayant. La colère, comme un prélude au succès ; la difficulté, comme la raison-même d'une victoire justifiée. La force perd de son intérêt, noyé par l'oppression d'un amusement bavard d'attention ; les menaces laissent couler leur élan lorsque le désir retombe, surclassé par une curiosité nouvelle.

La volonté se transforme, équipée d'un objectif identique mais aux formes arrondies. Rien n'a changé, si ce n'est ce respect naissant, les conditions imposées, l'acceptation d'une simplicité accablante d'ennui.
Ne puis-je donc que vivre enveloppé d'exigences ?
La liberté est-elle si illusoire, dompté par mon désir de divertissement ?
Chaque question fait grossir ce scepticisme, immunisé aux sentiments. Une envie au tournant, des humeurs oppressants. Les sursauts de fierté, comme l'antagoniste d'une douceur recherchée.

Ma victoire a grand valeur parce que j'en désire l'accomplissement. Mes actes du sens par leur seule pudeur ; et mes désirs demeurent enfouis parmi des ribambelles d'actions interminables, les désirs changeants d'un futur instable.
Pourrait-elle comprendre le mutisme d'un cœur sans vie ?
Les sentiments abstraits, le désir de comprendre, la seule issue ouverte, forcée vers l'empathie. Pourrait-elle saisir la vérité dans son ensemble, observer mon reflet tandis qu'elle refuse de voir celui de ses propres désirs enfouis ?

« Je n'ai jamais voulu comprendre les autres. Je veux décrypter l'humain de la même manière qu'il observe les autres animaux mais finalement, son désir m'est égal. Il n'y a que le mien qui compte et pour lequel je me démène tant. »

Inconsciemment, mes doigts basculent sur le mélodica pour en tracer les fines parcelles d'une musique chuchotée, comme un doux son de rêve. Mon corps s'exprime de lui-même, les mains qui bougent tandis que mon esprit s'échappe des contraintes d'une telle réflexion - la liberté l'appelle, égoïste et possessive, de refusant à de tels exercices.
Pourtant, cette réponse est importante. Cette confrontation est le cœur des moindres changements, d'un esprit contrasté entre l'éternité et l'anéantissement.

« Je ne peux pas te promettre la sincérité puisque j'en suis incapable. Ça m'est égal. Tu m'es égal. Serais-tu capable de t'ouvrir à une telle personne ? Qui le serait ? »

La réponse semble évidente, le jugement imminent. Les pensées se re-croisent, décident du terme de notre expérience.
Avais-je été idiote d'y croire ?
Naïve, comme souvent, de penser m'approcher de mon impossible désiré ?
Je me laissais tomber sur le sol, dangereusement proche de son corps, d'une cible un peu trop bavarde d'informations pour que je ne me décide à y mettre un terme. Mes yeux trouvent le plafond dans son uniformité - un gris plat, dénué d'expression, comme le doucereux sentiment qui me détruisait.

« C'est presque impossible, ça me rendrait presque curieuse. Mais mes désirs le sont encore davantage. »
Sam Everyl
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Re: règne éternel - sam Mar 20 Nov - 11:23

The otherside
Est-ce qu'elle te fait peur ? Oui, toujours un peu. Tu ne peux ignorer le fait qu'elle te met quelque peu mal à l'aise. Amelia a… Quelque d'unique et de perturbant. Une excentricité qui la rend hors de toutes normes. Tu es loin d'être sainte, Sam. Tu as beau prôner l'ouverture d'esprit et l'acceptation des autres, toi aussi tu te sens perdue et malmenée en présence de ce qui t'es inconnu ou inhabituel. Amelia est un peu tout à la fois te semble-t-il. Mais au-delà du malaise, il y a cette curiosité. Cette curiosité maladive qui te pousse à vouloir en savoir plus, à creuser là où tu ne devrais pas creuser. Cette curiosité, tu lui laisses libre cours dans tes recherches et tes potions mais tu as encore du mal à l'assumer auprès des gens. Si tu comprends très bien le besoin d'intimité et de vie privée, tu ne peux t'empêcher d'espérer pouvoir t'entourer d'une personne pour laquelle tu n'aurais aucun secret et qui te renverrait la pareille. Sans doute que ton esprit est corrompu par toutes les figures d'amitié hautement idéalisées présentent dans tes séries ou tes bouquins préférés mais c'est un idéal auquel tu aspires. Vivre ce genre de relation sans secrets, sans non-dits et tabous. Seulement, tu es encore trop naïve pour te rendre compte que ce genre de lien, ça n'existe pas.

Face à ses confessions, tu ne peux qu’hocher la tête. La musicienne te donne l’impression d’être une espèce de chercheur, de scientifique. Elle semble analyser les choses avec une logique froide et implacable. Tu comprends que, pour elle, tu n’es qu’un sujet de test. Cependant l’idée te semble amusante. Tu es son cobaye, une position que tu n’as jamais expérimentée. Bien qu’elle te mette mal à l’aise, tu as la prétention de te dire, qu’au final, ce ne serait peut-être pas une si mauvaise chose de pousser la discussion un peu plus loin.

- « Tu sais, la sincérité n’est pas quelque chose d’automatique et ce n’est pas quelque chose qui se force, non plus. En ce qui me concerne, ça m’arrive de mentir, d’être aussi hypocrite. Personne ne peut se vanter d’être cent pour cent honnête envers autrui. Mais je continue de penser qu’on peut se rapprocher suffisamment de quelqu’un pour briser la glace. Je continue de croire qu’on peut arriver à construire un lien sincère et honnête avec quelqu’un. » Tu désignes son instrument du bout du doigt. « Par exemple, je te trouve particulièrement sincère avec ton mélodica. »

C’est quelque chose qui tu as pu observer depuis le début de votre conversation. Elle tient son instrument comme un prolongement naturel de son être et ses doigts parcours les touches sans gêne, sans appréhension. Tu ne sais pas si c’est une expérience comparable, mais la façon dont elle se comporte avec son instrument fait écho avec ta propre façon de te comporter avec tes ingrédients.

- « Si tu es capable de sincérité avec un objet, pourquoi ne pas l’être avec un être humain, ou un être vivant ? »

La question est peut-être stupide. Sans doute que ce n’est pas comparable. Sans doute que ça n’implique pas les mêmes choses. Mais si Amelia est capable d’être aussi transparente dans sa musique, sans a-t-elle les capacités de l’être en conversation.

- « Je ne peux pas te promettre d’être également honnête avec toi. Mais ça ne coûte de rien d’essayer. Un lien se créer et se solidifie avec le temps, du moins c’est ce que je pense. Là, tout de suite, on ne peut pas dire que je transpire d’amour pour toi mais ça changera peut-être avec le temps, qui sait ? » T’ose esquisser un sourire maladroit. Tu n’es pas bien sûr de ce qu’il convient ou non de dire. Tu ne sais pas trop sur quel pied danser, avec elle. Mais tu sais que ce n’est pas en te tournant les pouces que ça va changer. Les murs, tu t’es jamais privée de leur foncer dessus. Tu pars du principe qu’il faut mieux essayer et se foirer en beauté que de ne rien faire et de le regretter par la suite. Qui sait, cette relation pourrait te mener à quelque chose d’inattendu ? « Tien ! J’ai une idée. Pourquoi on ne commencerait pas par échanger par message ? C’est plus facile de communiquer par écrit, je trouve. Tu as un portable qu’on puisse échanger nos numéros ? Comme ça je te ferais souvent signe et, si un jour le cœur t’en dis, on pourra toujours se parler face à face ou se faire un truc ensemble. »

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Re: règne éternel - sam Mer 28 Nov - 13:11

Dans la noirceur de mes pensées indécentes, l’espoir de la normalité semblait sur le point d’éclore. Le goût du risque, la curiosité infinie, la gourmandise incessante ; l’absurdité de mes mots, comme l’assurance d’une folie impossible à effacer. La normalité n’avait jamais semblé si proche, et dans ses yeux, je lisais la sincère envie de comprendre.
Comme les deux faces d’une pièce, aux résonnances différentes.
Elle évoquait le bien et la décence, la simplicité d’une normalité omniprésente.
Elle évoquait les croyances, la tolérance et la douce humanité.

Un essai, comme une assurance boitante.
L’envie, l’impatience, les doutes, les vibrations abstraites des simples sentiments. L’humanité était trop impulsive pour faire gage de religion, et dans mon esprit en recherche permanente de réponse, l’échec n’était pas une option.
Une logique stérile, comme l’aveu d’une impuissance.
Le monde était trop large pour que je n’accepte de faire fausse route ; l’impossible ne pouvait attendre, et malgré tout, la tentation semblait appuyer mon cœur de ces envies imposantes. Pouvait-elle savoir ? Pouvait-elle comprendre ? Pouvait-elle voir au travers de mes yeux, au nom d’une amitié née de nos deux tolérances ?

À nouveau, les notes résonnaient, comblaient le silence de mes réflexions.
L’honnêteté, comme une réponse à nos maux.
Je pris mes distances, libérant mon souffle et mes mains de l’instrument que je déposais à côté de moi. Elle berçait son texte d’euphémismes rassurants, cherchant à corrompre mon esprit de ses espoirs auxquels elle n’était pas certaine de pouvoir croire elle-même.
La haine, elle, semblait attirée par cette insécurité navrante.
Malgré tout, mon visage lui apparaissait dans la neutralité, la curiosité avide comme maître de mes pensées. Une véritable envie de comprendre, cette fois exempte de jugement. Mon humeur nageait entre ces attraits de colère, cherchant, en un sens, à suivre ces règles amusantes.

« Pourquoi tu cherches à construire des liens ? L’indifférence ou la haine sont des solutions bien plus simples. Surtout, avec moi, ce ne sera pas évident. »

Il n’y avait ni désir ni rejet, mais une simple interrogation.
Il n’y avait ni début ni achèvement, juste l’immensité d’une incompréhension.
Pouvait-elle savoir ?
Pouvait-elle comprendre ?
Mes yeux étaient opaques, imperméables à ses analyses, ses envies dangereuses. Elle n’était pas plus normales que moi ; et un tel courage, à ce stade, semblait tenir d’un amour fatidique du risque. Au fond, peut-être ne pouvait-elle pas m’aider, mais si une vérité naissait des entrailles de nos rapports, ce ne serait pas celle de ma bienveillance.
Sans une innocence absolue, une bonté imparfaite ne suffirait pas à me corrompre.

« La musique est spéciale. Elle obéit, ne trahit pas, et offre bien plus qu’elle ne prend. La musique n’est jamais ennuyeuse ou tolérante, elle change à chaque interprétation et parvient à combler la création comme l’amélioration. »

Sans plus, et sans avoir besoin de plus.
Alors, un sourire vint gagner mes lèvres, dans l’envie d’une finalité.

« Alors, danse, veux-tu ? »

L’instrument, de nouveau en main.
La musique débuta de nouveau, tortionnaire de mes plus sombres idées.
Sam Everyl
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Re: règne éternel - sam Mer 28 Nov - 23:25


The Other Side

Feat Sam & Amelia

Son visage n'exprime rien d'autre qu'une profonde neutralité. Une profonde et dérangeante neutralité. L'absence d'expression est encore plus angoissante que la perspective de voir la colère se peindre sur le visage. Tu ne sais pas si elle est sensible ou non à tes mots, tu ne sais pas ce qu'elle peut penser ou ressentir en ce moment-même et ne pas avoir de matière pour jauger la situation te met dans un état d'angoisse que tu as du mal à ignorer. Et pourtant, encore, la curiosité fait face. La partie lâche, celle qui a toujours guidée ta vie jusqu'ici te hurle de t'enfuir, de sortir de cette foutue pièce pour regagner la normalité de ton quotidien. Mais il y a cette autre voix, cette autre voix qui te dit que tu veux comprendre, que tu veux réellement apprendre. Cette voix tu ne l'entends que rarement et pas avec une telle force. Amelia était-elle vélane pour t'intriguer à ce point ? Etait-ce une envie sincère ou une satisfaction morbide à assouvir ? Tu ne sais pas, t'es incapable de comprendre et de savoir. Le fait est que tu es là, qu'elle est là et que tu ne fuis pas.

- « Plus simples peut-être, mais je ne pense pas qu’elles soient épanouissantes pour autant. » réponds-tu du tac-au-tac. « Une vie sans lien, pour moi, c’est une vie vide, sans sens. »

Tu ne peux pas être plus sincère sur ce point. Pour toi pour qui l'autre représente quelque chose d'autant désiré que craint, tu ne peux pas concevoir un épanouissement dans la solitude, dans l'absence d'appartenance à un groupe ou un cercle. Tu existes parce qu'il y a des paires d'yeux auprès desquels exister. Sans ça, t'es rien. Sans ça, t'es vide. Et tu ne veux pas être vide, tu ne veux plus être vide. La perspective d'être seule te fais tellement peur que tu préfèrerais crever que de n'être plus entourer. Pour autant, t'es incapable de te satisfaire de ce que tu as, parce que t'en a pas conscience, parce que tu finis pour oublier et minimiser tes possessions. C'est un cercle vicieux dans lequel tu vis depuis maintenant 8 ans, Sam. Tu doutes, tu doutes tellement que tu finis par tout remettre en cause, continuellement. C'est ce qui te rend instable, lourde, insupportable. Tu as besoin d'entendre et de constater l'amour des autres pour être bien. Sans ça tu paniques, sans ça tu t'enfonces dans les méandres de tes angoisses profondes. Non, t'es pas faite pour être solitaire, Sam. Ce que tu tueras c'est pas la maladie ou la vieillesse, mais la solitude.

- « Tu te sens jamais seule, toi ? »

La question franchit tes lèvres avant même d’y avoir réfléchit. Ça te semble improbable que ta camarade n’aille pas ressentit la solitude mais depuis le début de votre joute verbale t’as compris que tu devais t’attendre à tout de sa part. D’ailleurs, elle ne tarde pas à te le prouver de nouveau. Ignorant ton appel à l’échange de numéro, la voilà qui reprend son instrument pour te demander de danser. Son spitch sur la musique te laisses un arrière-goût de mystère au fond de la gorge. Entend-t-elle par-là que la musique la contente car elle peut la manipuler à sa guise pour en faire ce qu’elle veut ? Ou quelque chose d’au contraire plus surprenant ?

- « Bon, on oubli le portable… Dis, pourquoi tu ne danserais pas, toi ? Est-ce que t’as déjà essayé ? Tu pourrais découvrir quelque chose qui pourrait te plaire. Tu veux essayer ? »
@Ame 8)
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Re: règne éternel - sam Jeu 29 Nov - 11:02

L'amour perdu dans l'expression de la haine, les liens étouffés par un désir pesant de domination. Le vide s'impose comme la main d'œuvre de cette recherche, coupant court à toute satisfaction, tout ce qui pourrait faire de moi quelqu'un de sincère.
Au-delà de mes pensées simples, sa raison se maintient ; face aux volumes épais d'une détermination sans pareille, sa réalité cherche une place, même minime, une raison de se maintenir aux flots de ce combat sans fin.
Si la réponse existe, quelque part, elle n'échappera pas à la juridiction que ses questions fissurent. Si la convoitise infinie s'impose, au terme de cette quête sans fin, les bribes de décence qu'elle trace en moi, au nom d'un pari curieux, ne sauraient retenir mes envies.
Comment l'amour pourrait-il l'emporter face à la liberté d'un cœur solitaire ? Comment le besoin d'autrui saurait-il surpasser le plaisir d'un accomplissement atteint ?
L'amour semble dérisoire, comme la réponse de l'aveugle à l'homme las de contempler les mêmes et éternelles couleurs.

« En quoi es-tu plus épanouie ? »

Berçant avec dextérité l'instrument, je continue de jouer une délicate mélodie en réponse aux échos de ses humeurs. Son inquiétude suit le cours de mes notes les plus graves tandis que l'enchaînement des sons plus aiguës fait accord à sa curiosité envoûtante.
La musique s'affirme, vice traductrice, vile tentatrice, maîtresse de l'instant et des décisions que je refuse de prendre en l'instant.
En jouant les morceaux, marquant les silences de quelques notes précises, je guide mes désirs vers une éclosion autonome, le destin vers une décision impulsive que mes yeux clos suivront sans regrets.

« Cesse de me poser des questions, Sam. Agis. Fais-moi goûter à cette vision de monde. »

Je dépose l'instrument pour m'avancer vers elle et glisse ma main dans sa poche pour y attraper son téléphone. Sans une quelconque gêne, j'y écris un message à mon intention afin qu'elle dispose de mon numéro et dépose de nouveau l'objet dans sa poche.
Avec un sourire charmeur, je prends ses mains dans les miennes avec une étonnante délicatesse - du moins, à ses yeux. Certainement. C'est une folie si entreprenante qu'elle en fait oublier mes origines, sans doute, et la parfaite éducation qui fait écho à mes origines familiales.
Les Greengrass ne sont pas n'importe qui, mais au fond, même un tel nom disparaît dans l'ellipse de ce que je suis.

« Fais-moi danser. Et tout ce que tu veux d'autre. Je suis toute à toi. »

Mon visage s'approche du sien, nos nez en contact, nos lèvres jusqu'à se frôler, nos regards enveloppés dans une empathie éphémère et ultime qui n'appartient qu'aux plus clairvoyants de cet univers.
Sam Everyl
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Re: règne éternel - sam Dim 2 Déc - 20:22


Enivrée

Feat Sam & Amelia

En quoi es-tu plus épanouie. Ah, maintenant que la question est tournée de cette façon, il t’est plus difficile d’y répondre. Cependant, est-ce qu’un « je ne sais pas » est une réponse concevable pour Amelia ? T’en doutes, elle semble attendre de toi des faits, des éléments tangibles, pas juste une intuition. Or, tu n'as pas tellement d’exemples concrets à lui donner. Tu as la chance, au cours de ta scolarité, de t’être entourée. Bien sûr, tu ne réalises pas (ou tu ne veux pas savoir) à quel point cet entourage est solide ou fragile. Pour toi, les autres ont toujours sonné comme un objectif, une quête, une évidence. Tes angoisses profondes, ton manque de confiance en toi, font que tu remets constamment tout en question, que, quoi qu’il arrive, tu as le constant besoin d’obtenir des preuves de l’affection d’autrui. Tu ne trouves du réconfort que dans les gestes tendres, dans les mots sincères. T’as besoin de voir et d’entendre. C’est aussi pour ça que tu sur-interprètes tout, que tu te montes souvent la tête toute seule. Un silence, un regard, un seul, peuvent te rendre folle. Alors oui, vu comme ça, tu ne t’épanouis pas beaucoup. Vrai qu’il y a des bas, beaucoup de bas même. Mais les autres, c’est aussi… Tellement de bonnes choses. Tes meilleurs moments de vie, tu ne les as jamais vécues seule. Jamais.

- « C’est difficile de répondre à cette question. » finis-tu par déclarer. « Mais j’aime à croire que ma vie aurait été bien pire si je n’avais pas les gens que j’ai autour de moi aujourd’hui. »

Dans un sens, t’aimerais dire cela avec plus d’aplomb et de sincérité. Seulement, la vérité fait que tu n’es pas pleinement satisfaite de ta vie sociale. Tu ne sais pas te contenter de peu, tu veux toujours plus. Tu crois encore que la qualité d’une vie se mesure au nombre de personne composant son entourage, tu ne comprends pas encore que le bonheur et la réussite social ne sont pas une question de chiffre.

Cependant, l’heure n’est pas aux réflexions. Pas devant un ouragan comme Amelia. La jeune femme balaye rapidement tes questions d’un revers de la main. Elle envahit ton espace vital subitement, mais avec une certaine délicatesse qui t’empêche de prendre tes jambes à ton cou. Ton seul réflexe face à cette proximité intime est de rougir. Proche, trop proche. Même si c’est une fille, elle est trop proche. Tu sens tes joues s’empourprer, ton corps frémir pour une raison que tu refuses de comprendre. Ton cœur accélère doucement la cadence tandis que tes organes ventraux se serrent. Trop proche. Pourtant tu ne fuis pas. Pourtant tu ne recules pas. En fait, tu ne fais rien. Tu es incapable d’esquisser le moindre geste pour contrer les siens. En cet instant, tu es comme une poupée qu’Amelia peut bouger à sa guise. Tu ne peux pas empêcher de trouver ça effrayant mais… Excitant aussi. Est-ce la curiosité qui t’empêche de réagir ou un désir plus honteux ? Tu ne sais pas. T’en sais rien. T’as pas envie de savoir. Pourtant, tu ne bouges pas.  

Vos fronts, vos nez et presque vos lèvres, se touchent. Tu te fais la réflexion étrange qu’il te suffirait te tendre les tiennes pour toucher celles de la Serdaigle. Une réflexion étrange, parce qu’elle ne te rebute pas tant que ça. Cette proximité malaisante, tu ne peux t’empêcher de l’apprécier dans le fond. C’est une expérience au combien étrange, mais au combien intéressante.

- « Fais-moi danser. Et tout ce que tu veux d'autre. Je suis toute à toi. »

Tout ce que tu veux d’autres ? Tes joues rosissent un peu plus. Non, tu ne veux pas y penser. C’est… Trop étrange, trop… Bizarre. Cette rencontre te déstabilise sur tous les points. Cette proximité physique te désarçonne, met à mal tout ce que tu pensais rencontrer en ouvrant la porte de cette fichue salle. Tu ne sais pas ce qu’elle cherche et c’est cette absence de réponse à tes questions que tu trouves étranges. Tu voudrais rentrer dans sa tête, savoir jusqu’où va le jeu pour elle. Mais tout ce qui se passe est tellement enivrant, tellement nouveau et Amelia est tellement hors des normes que tu ne sais pas trop si tu veux mettre des mots sur ce qu’il se passe ou ce qu’il se passera dans les minutes à venir. L’incertitude de gagne, Amelia est proche, mais aussi loin à la fois. Finalement tu esquisses quelques pas en serrant malgré toi tes mains dans les siennes. T’essaye de l’entraîner maladroitement dans une espèce de valse alors que vos nez sont encore en contact. T’es consciente que ton trouble doit se voir. Tu te demandes si elle trouve ça marrant.

- « A… A quoi tu joues Amelia ? Qu’est-ce tu attends de moi ? »

@Amelia E. Greengrass J'ai pas trop osée avancer parce que baaaaah je savais pas trop dans quel sens tu voulais que ça aille cette histoire. XD Dans les cas, Sam va être en pls à la fin de ce rp XDD
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Re: règne éternel - sam Sam 8 Déc - 23:12

Les grains de sable s'écoulaient au fil des secondes d'un temps inéluctable, et ce doute s'estompait à la mesure de ma détermination incessante. Le fil d'un amour se dessinait en dépit des doutes et de la méfiance, le chemin d'une affection survivante aux tempêtes d'une haine incandescente.
Sam, comme la raison des humains bienveillants ; mes pensées, telle une réponse violente à la douceur qu'elle voulait incarner. C'est pourtant dans la délicatesse des pas de danse que demeurait notre réunion - mains entrelacés, les souffles mêlés, je la laissais guider, nouée par le contrat d'une acceptation presque totale des termes d'un amour qui semblait la surpasser.

Craignait-elle la proximité qu'elle m'avait offert ? Craignait-elle de se laisser submerger, d'avoir à aimer un être qui la terrifiait ?
Une vrille, un sourire, le parfum enivrant qui se mélangeait aux quelques gouttes d'une sueur née d'une proximité étouffante ; et alors que les mouvements d'une nocive et d'une professionnelle dévorée par le doute, mon pied écrasa le tien, nous expulsant de cette quiétude presque rêveuse pour la ramener à la réalité.

Un sourire amusé, exempte de tout regret ; une culpabilité inexistante, surclassée par l'intérêt écrasant d'une situation inattendue dont je ne voulais rien rater. Dans cette valse étrange, la musique tambourinait malgré le silence ; dans ces gestes sans amour, l'affection débordait.
Le paradoxe du temps, de nos regards croisés, le paradoxe d'un instant et des réalités alternées. Nos personnalités s'opposaient en tout et les étincelles crépitaient aux contacts de nos émotions controversées, faisant surgir une indécision dont je me délectais sans honte.

« J'attends tout de toi. J'attends que tu me fasses voir la naissance d'un nouvel univers et que tu me fasses goûter à sa fin. »

C'est ainsi qu'était le monde, à présent ; et il se limitait à elle à présent qu'elle m'y avait invité.
Ma main se plaça au milieu de son dos alors que nos doigts s'entrelaçaient et je la fis ployer vers l'arrière, me penchant sur elle comme une vive prédatrice ; et à la seconde où mon regard sembla noyer le sien, et mes lèvres s'apprêtaient à capturer l'innocence de son corps victime de mes caprices, je la fis remonter avec une douceur presque menteuse.
Il me semblait inapproprié de la faire prisonnière de mes péchés, et je préférais capturer son innocence comme la preuve de ses paroles - une fleur enveloppée dans un bocal stérile, coupant court au poison qui découlait de mes moindres contacts.

« Tu ne m'as pas répondu. La musique que tu as commandé, elle te convient ? »

Comme un échappatoire offert, un ultime geste de pitié.
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Re: règne éternel - sam

règne éternel - sam
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