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[fini] et vous, tu m'aimes? (solo) [irlande - maison des kaur/maison d'adoption]

Aslan Icare Kaur
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Aslan Icare Kaur
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[fini] et vous, tu m'aimes? (solo) [irlande - maison des kaur/maison d'adoption] Mer 19 Déc - 22:45

maintenant battez vous, partie une
aslan, 22 décembre
j'ai cru quelques instants pouvoir garder la tête hors de l'eau, sans jamais avoir à couler de nouveau. je pensais vraiment avoir appris à nager (à survivre). mais ce jour-là, mes poumons se sont remplis de liquide, et je me sentais mourir. je ne respirais plus. ou alors, je voulais ne plus respirer.
je n'arrive pas à savoir laquelle de ces affirmations est vraie.


aslan attendait dans le hall du ministère, habillé modestement, sa valise posée non-loin de lui. il n'avait pas pris beaucoup d'affaires, seulement le nécessaire pour les vacances. il les passerait avec ses parents, à la maison, en irlande. il n'en avait pas spécialement envie, mais on ne lui avait pas vraiment laissé le choix. ça avait été convenu avec sa mère, dans la soirée du mariage.
la personne qu'il attendait maintenant, pourtant, c'était son père, qui lui n'avait pas été invité à la célébration de sa tante rachel. avocat du magenmagot, il avait une réunion avec ses confrères jusqu'à la fin de la journée, et sa mère avait insisté pour qu'il l'attende avant de rentrer.

s'il avait pu, s'il avait su, il ne l'aurait pas attendu. il serait parti.

je n'ai jamais été proche de père. souvent, je me dis que j'aurais pu faire des efforts, mais auraient-ils été utiles?
je ne lui chercherais aucune excuse, car je sais que ses choix et actions sont discutables ; mais que puis-je bien plaider face à lui, au pensées et caractère si biaisé? je pensais pourtant que son expérience de métier lui offrirait une vision plus objective des choses.
il faut croire qu'il n'a jamais été question d'autre chose que de la subjectivité, quand il s'agissait de moi, l'accusé.


« aslan. » il s'était assoupi quelques instants, et c'est la voix de son paternel qui le tire de ses songes. il se redresse en sursaut, un sourire au croisement de l'inquièt et de la gêne. « père. » le visage d'inga kaur était fermé, complètement inexpressif. il avait toujours ce masque d'indifférence peint sur la façade de son visage, et il est clair qu'aslan n'avait jamais pu perçevoir ce qu'il ressentait avant que le flot de ses paroles ne s'abatte sur lui - alors, quand ça arrivait, il était souvent trop tard. « lève-toi, on y va. » alors il obéit. il attrape sa valise et offre avec hésitation son bras à son père, qui le saisit. quelques seconde plus tard, il avait transplanné.

mes souvenirs sont floutés par l'angoisse et la peine. je me rappelle être arrivé, avoir salué ma mère, être monté ranger mes affaires. la bâtisse familiale ne m'avait jamais semblée bien chaleureuse, mais elle semblait vouloir me chasser. chaque latte du parquet craquait sous mes pieds. j'avais peur que les marches qui mènent à ma chambre ne s'écroulent quand je les montais.

il ne parlait pas. ses parents non plus. tout était trop silencieux, et en très peu de temps, aslan rêvait de compagnie. il avait baigné dans l'élocution, dans les discussions sans fin et les sourires qu'il trouvait naturels maintenant. alors, tout ce qu'il ressentait ici, c'était une étrange solitude. avant, il n'en aurait pas eu peur. avant, il aimait être seul.
ce n'est plus le cas. il en est devenu incapble. et tout ce qu'il souhait à présent, c'était retourner auprès de ses amis à poudlard.
ça ne sera pas le cas.

jamais je ne m'étais posé la question. j'avais accepté cette nouvelle vie comme si elle m'était acquise, comme si je n'avais pas besoin d'y être autorisé. et puis, ça s'est retourné contre moi.
c'était un besoin. j'avais besoin d'amis, besoin qu'on me parle, besoin qu'on me voit. et quand je suis revenu à la maison, j'étais de nouveau invisible. j'avais peur.
et comme je ne savais plus comment faire, j'ai pleuré. j'ai recroquevillé mon corps sur mon lit, et j'ai mouillé mes draps de ce manque.


la porte s'est ouverte, et avec le rayon de lumière du couloir, le visage de regina kaur est apparu. il a serré les dents et chassé ses larmes d'un revers de manche - rapidement. sa mère n'aimait pas le voir pleurer, mais ce n'était pas par pitié.
c'était par dégoût. elle était dégoûté de sa faiblesse.

« demain, nous aurons une discussion tous les trois. »

et elle était repartie sans un bonne nuit.

je me suis endormi en ne sachant pas ce qui m'attendait le lendemain. si j'avais su, j'aurais voulu ne jamais me réveiller. je pensais vraiment avoir appris à nager (à survivre). mais ce jour-là, mes poumons se sont remplis de liquide, et je me sentais mourir.


Dernière édition par Aslan Icare Kaur le Ven 21 Déc - 18:49, édité 2 fois
Aslan Icare Kaur
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Re: [fini] et vous, tu m'aimes? (solo) [irlande - maison des kaur/maison d'adoption] Jeu 20 Déc - 23:50

maintenant battez vous, partie deux
aslan, 23 décembre
le lendemain, j'ai passé une bonne heure à tourner dans ma chambre avant de sortir de ma chambre. j'ai mal dormi, j'avais des cernes. peut-être que j'ai pleuré, mais honnêtement, je l'ai tellement fait ces derniers jours que je suis incapable de m'en souvenir.

il est descendu, et ses parents l'attendaient déjà. inga kaur était assis en bout de table, et regina kaur à côté de lui. c'est en face de son père qu'on lui indique de s'asseoir. il n'entend rien de plus que la cuillère de sa mère qui résonne quand elle touille son café. au début, il n'y a aucun mot prononcé, juste la respiration régulière des trois personnes dans la pièce. et puis, son père prend la parole. « nous avons pris une décision, regina et moi. » peut-être aurait-il dû dire « ta mère et moi », mais sûrement se considéraient-ils déjà plus comme ses parents. aslan serre les dents. il savait qu'il ne pouvait fuir cette conversation, et que la suite n'allait pas lui plaire. ce fut au tour de sa mère de parler. « fais tes valises. nous te déposerons dans l'après-midi en maison d'adoption. »

s'il avait eu la force de s'évanouir, il l'aurait fait.

j'ai tenté de comprendre pourquoi, mais aucune de leurs raisons ne semblait faire sens. j'étais un fardeau, maman l'a dit plusieurs fois. « c'est trop dur de s'occuper de toi, aslan, tu pleures tout le temps ». je leur ai dit que j'avais changé, que j'allais mieux, mais ils ne m'ont pas cru. papa m'a dit : « est-ce qu'embrasser un autre élève devant tout le monde est un progrès, pour toi? » et je me suis demandé comment il savait ça. c'était une question bête, parce que je l'avais fait devant tout le monde, devant le corps enseignant qui avaient sûrement des amis comme mon père. les nouvelles vont toujours trop vite. je te pisse au cul, ruben damon. j'avoue que j'aurais voulu le maudir, ce matin-là, mais ce n'était pas sa faute. c'est ma faute. j'étais faible, alors qu'ils voulaient que je devienne fort. je ne suis pas devenu ce qu'ils voulaient que je devienne, alors il fallait m'effacer. « tu fais des crises et tu paniques, je ne veux plus m'occuper de ça. tu n'as plus six ans, c'est fatiguant ». ma mère est tout le contraire de sa soeur, et j'aurais bien voulu qu'elle soit là, tante rachel.
je suis un fardeau, maman l'a dit plusieurs fois.


dans la voiture, aslan regardait le paysage sans âme qui défilait sous ses yeux. sa valise cliquetait doucement sur le sol. c'était inga kaur qui conduisait. peu à peu, il voyait la ville se dessiner à l'horizon. ils arrivent bientôt devant un petit immeuble. le jeune garçon le trouve plutôt normal. il s'attendait à quelque chose de sombre et miteux, mais l'extérieur est très propre, et l'intérieur ressemble à une auberge de jeunesse. ses parents semblaient déjà avoir pris la décision depuis quelques temps, puisqu'ils n'avaient qu'à signer un document pour finaliser son placement. « aslan icare kaur, 17 ans, majeur en mai, chambre 312. c'est par là, je vais vous montrer. »

il s'est installé. on lui a dit que s'il ne se faisait pas adopter avant ses dix-huit ans, il ne pourrait plus rester là. on lui a dit que les lois sur l'adoption lui interdisait toute communication avec les membres de sa famille.
ancienne famille.
ils ne pouvaient pas l'adopter non plus. il n'avait pas le droit d'appeler rachel, et elle n'avait pas le droit de l'adopter.
il était détruit, et encore plus seul que chez lui. il avait l'impression qu'une éternité c'était écoulée depuis le mariage.
il détestait déjà cet endroit, et il n'avait envie de parler à personne.

j'avais l'impression de ne pas être à ma place. j'avais l'impression de n'être à ma place nul part, et je me suis senti aussi impuissant qu'il y a quelques années, quand je n'avais personne pour m'aider. je me souviens avoir glissé contre le mur, avoir regardé le plafond blanc et le luminaire qui m'arrachait la rétine.
à ce moment là, je suis sûr de ne pas avoir pleuré. je n'étais pas triste, j'étais en colère, et seul.
j'étais en manque d'amis et d'amour.
j'aurais voulu qu'harry soit là. j'ai hésité à l'appeler, mais je ne voulais pas le déranger avec mes... avec mes conneries. j'avais peur qu'il m'abandonne comme mes parents. je l'imaginais déjà dire « tu n'as plus six ans, c'est fatiguant ». j'avais peur qu'il ne veuille plus de moi, alors que j'avais besoin de lui.


aslan a attrapé son téléphone, et il a cherché dans ses contacts quelqu'un qu'il oserait déranger. il a appelé lillie, mais elle n'a pas répondu. elle était sûrement occupée. de même, c'est la voix du répondeur d'asgrimur qu'il a entendu. il y a bien d'autres noms qu'il a vu défiler, mais qu'il n'a pas osé interrompre.
ils étaient tous rentrés auprès de leur famille, en train de préparer les décorations de noël. et lui était là. et puis, il a trouvé la bonne personne.

il colle son téléphone contre son oreille.
chaque bip semble arracher un peu plus son tympan.
et de l'autre côté du fil, il entend décrocher.
il sourit doucement.
sa voix se fragilise quand elle sort de sa bouche.

« romeo? »
[fini] et vous, tu m'aimes? (solo) [irlande - maison des kaur/maison d'adoption]
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