purifier raréfier stériliser détruire --

obstinée — très intrusive, dans ses questions et dans ses gestes — intense, s'ennuie vite, passe à autre chose — théâtrale, surtout dans sa gestuelle — fière — éloquente, elle domine les conversations en général — a tendance à tout pardonner, elle ne prend pas les choses à la légère mais elle cherche toujours des excuses aux autres — moyenne à l'école parce qu'elle a du mal à se concentrer sur les choses qui ne l'intéressent pas, mais elle est douée pour les choses qui l'intéressent (en particulier son projet COMPI dans lequel elle investit beaucoup de temps) — chez elle on est bokor de mère en fille — on murmure dans les couloirs qu'elle est la descendante de marie laveau — répand des rumeurs à son propre sujet, ce qui explique en partie le point précédent — oh elle veut bien réaliser des rituels pour quelques gallions, on raconte qu'elle est la reine du désenvoûtement — certaines personnes l'évitent dans les couloirs parce qu'une rumeur prétend qu'elle a maudit quelqu'un qu'elle n'aimait pas — et globalement elle met mal à l'aise quand même — a toujours les poches pleines d'amulettes et n'hésite jamais à les distribuer aux personnes qui semblent en avoir besoin — fait les braids comme personne et plus vite que la lumière (elle a un sortilège pour ça) — parle le créole haïtien, le français avec un très fort accent américain, et essaye d'apprendre l'espagnol — tout le monde la connait et elle connait tout le monde, ou du moins elle se comporte comme tel — prend 463782 selfies avec tous les téléphones qu’on lui laisse entre les mains — utilise « yeet » et « bitch im threw » comme des signes de ponctuation — tactile, du genre à mettre des grandes tapes dans le dos et à passer son bras autour de vos épaules quand elle vous parle — a voulu un corbeau plutôt qu’un hibou pour cultiver sa vibe mystique — elle est super souple et ça l'arrange bien pour prendre des poses ultra dramatiques — elle en fait des tonnes autour du vaudou parce qu'elle a longtemps rejeté cette part de sa culture, et qu'elle refuse d'avoir honte de ce qu'elle est une seconde de plus — cette forme d'attention extérieure lui permet aussi de camoufler/rejeter son propre malaise face à certaines erreurs qu'elle a fait dans sa pratique et qui la rendent hésitante.

henri a le regard enflammé des jeunesses implacables et l'appétit gargantuesque des innocents qui embrasent le monde de leurs rires. elle a les cils qui dégoulinent d'un or délavé et les lippes entamées de baisers acides, sa langue tisse sans discontinuer des incantations bienheureuses qui chassent les tragédies. habillée de sourires en demi-lune elle délie les fléaux qui entachent les aubes quotidiennes : c'est à grand bruit qu'elle refuse de ployer sous les silences de plomb. c’est qu’elle détruira les maux envenimés de ses espoirs imbéciles, comme un archange à la bonté sirupeuse dont on lit les intentions au fond des iris.
henriette est mutine dans son éclat, dans ses canines dévoilées aux soleils éphémères on ne lit que des amours chaleureux et des mots doux sans amertume. elle est cette oréade à la peau marmoréenne teintée de bienveillance, qui chasserait de ses paumes fiévreuses les tristesses fanées.
car elle ne se drape plus de l’arrogance des vénus fades, abrupte taillée dans le cuivre on entendra son cœur résonner au matin comme un vivace angélus. il n’y a pas de dédain qui coule de ses yeux, rien qu’une audace sublime qui éclaire les purgatoires : henri est une abeille commune qui rejette toutes les couronnes, belle à l’ombre des idoles byzantines alors que sa bouche vomit des blasphèmes.

papa legba, ouvre-moi la barrière,
ouvre la barrière que je puisse rentrer.

elle avait la peau embrasée à la lueur des bougies, divine sous les flammes incandescentes de la transe angélique : elle se nimbait d’or alors que dans la poussière ses doigts traçaient des vévés, sans jamais frémir. c’était une chaleur bien connue qui enflammait son corps béni des sueurs élégiaques, les chants qui coulaient de ses lèvres elle les avait psalmodiés mille fois déjà, à l’ombre du potomitan, les pieds ancrés dans la fraîcheur de la terre battue.
en réponse à son cœur emballé il y avait l’écho sourd des tambours, enivrée peut-être par l’alcool qui nourrissait le sol et empoisonnait l'air ; ses paumes mordorées elle les offrait à l'empyrée dans sa glorieuse ataraxie (quand son corps était à simbi dlo elle régnait sur ces paradis désolés).

puis elle avait noyé la transe dans la dolence des bayous.

— elle a grandi en louisiane avec sa mère et sa grand-mère, ses parents sont divorcés et elle passait la plupart de ses vacances chez son père en californie.

— elle a longtemps rejeté le vaudou, avant de s'y investir beaucoup et de le rejeter à nouveau après un rituel qui a très mal tourné et qui s'est achevé par une malédiction lancée par erreur à une personne qu'elle voulait aider. elle est un peu plus en paix avec ça désormais, mais elle est toujours hésitante quand on lui demande sérieusement de performer un rituel.

— c'est une digne sorcière d'ilvermorny. deux statues se sont animées lors de sa répartition : elle a fait le choix de rejoindre pukwudgie et n'a jamais regretté cette décision. elle compte faire la totalité de sa licence à poudlard, mais elle pense rentrer aux états-unis plus tard.

— son projet COMPI mêle magie moderne et vaudou, et aurait pour objectif de rendre accessible le désenvoûtement aux non-magiques.