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Cap ou pas Cap ? PV Enoch

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Sam Everyl
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Sam Everyl
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Cap ou pas Cap ? PV Enoch Jeu 28 Mar - 18:28

Feat Sam & Enoch

Ghostbusters

Cap ou pas Cap ? PV Enoch Tumblr12
Tu t’adosses contre la devanture des Trois balais en fourrant tes mains dans les poches de ta veste bardée d’écusson en tous genres. Donuts, sagement assis à tes côtés s’est employé à consciencieusement ronger ses griffes. C’est une habitude qui le prend depuis tout petit déjà. C’est le signe qu’il stresse, qu’il s’impatiente aussi. Tu le sermonnes d’un froncement de sourcil sévère.

- « Hé, c’est toi qui m’as fait tout un cinéma pour que je t'emmène alors ne commence pas. »

Ton chien te répond d’un sifflement du nez que tu interprètes comme un signe de vexation. C’est un animal intelligent, il a dû sentir que tu préparais une bêtise. Et c’est le cas, tu en prépares une grosse, de bêtise.

C’est parti d’un jeu débile. D’un jeu vieux comme le monde qu’on appelle le “cap ou par cap”. Un jeu innocent en apparence, mais qui a conduit de nombreuses personnes à commettre des actes dangereux, sans sens et surtout particulièrement glorieux dans leur connerie. C’est typiquement le genre de jeu sur lequel on ne doit pas te lancer, parce que tu n’as pas la sagesse de t’arrêter. Tu fais monter les enchères, encore et encore, jusqu’à te retrouver avec un prix bien trop grand. Aussi, quand tu t’étais improvisé un quart d’heure SMS avec Énoch, vous en étiez très rapidement arrivé au point suivant : “Cap ou pas cap d’aller explorer la totalité de la cabane hurlante ?”. L’un de vous deux avait dit Cap. À partir de là votre sort en été probablement foutu.

Un regard sur ton téléphone t’indique que l’heure est bientôt venue. Tu dois l’avouer, Sam, tu appréhendes un peu. Les fantômes, le paranormal, ce n'est pas trop ta tasse de thé. En vérité, tu es une véritable flipette. Autant, tu assumes tout à fait l’idée de te retrouver face à un tueur en série autant un esprit… Brr, non, jamais, un esprit ce n'est pas tangible, un esprit, tu ne peux pas lui taper dans les burnes ou lui tirer les cheveux. Un esprit, t’a plus qu’à te mettre en plus et prier pour qu’il t’oublie. Mais voilà, il y a aussi une question d’honneur dans tout ça. C’était un défi, et tu relèves toujours les défis. Tu ne pouvais pas décevoir Énoch, tu refusais de décevoir tes proches. Puis tu’es l’aînée, entre vous deux, c’est toi qui dois montrer l’exemple… Si tu te dégonfles. Nan. Non. Allez, un peu de nerf et de courage Sam ! Puis, faut voir le bon côté des choses, c’est l’occasion de passer un bon moment avec un garçon que tu apprécies beaucoup. Avec un peu de chance vous arriverez même à rire de cette sortie. Tu regardes de nouveau ton téléphone en respirant un bon coup. Ton regard se tourne vers la grande allée du village et très rapidement ton visage s’éclaire d’un sourire en voyant la silhouette familière de ton ami.

- «Hé Enoch ! Comment ca va ? Alors prêt pour l’exploration ? J’ai ramené du  matos dans mon sac… Je sais pas si ça nous servira mais dans le doute. Ah ! Et j’ai nous fait un casse croute si jamais
Enoch Leszczynski
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Enoch Leszczynski
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Sam 6 Avr - 19:20

cap ou pas cap ?
Il se faisait chier Enoch. Et comme souvent quand il s'ennuie, il emmerde les gens. Il est persuadé que c’est dans la charte du bon petit Gryffondor. Alors il a choisi sa victime, et il a frappé. Un texto court, rapide, efficace. “Un stylo dans le nez de ton chien. Cap ou pas cap.” pas plus, pas moins. Quelques minutes après, Sam lui avait envoyé une photo, suivit d’un autre défi tout aussi débile et innocent. Ils avaient joué longtemps ! Et à la fin, Enoch avait lâché un “La cabane hurlante, exploration. Cap ou pas cap.” ou quelque chose du genre, et le rendez-vous était pris. Alors en ce samedi glacial, le Gryffondor s’était levé, lavé, avait pris un énorme petit dej’ en pyjama (de toute façon, on matait déjà sa gueule alors la tenue, on s’en tape !) et s’était habillé chaudement. La logique aurait voulue qu’Enoch prépare un sac, avec des armes, des amulettes, de la bouffe …

Donc le jeune Leszczynski se rendait à pré-au-lard avec son gros blouson noir fourré et sa batte de baseball. Voila. Rien de tout ce qu’on a cité précédemment, parce qu’entre ses deux oreilles, c’est un gouffre. Et il s’en rend compte une fois arrivé aux Trois Balais, quand il voit Sam et qu’elle lui qu’elle a pensé à tout un tas de choses. Y compris la bouffe. Putain Enoch, t’es un boulet. “Yoh ! Nickel et toi ? Prête pour l’aventure ? Ouais je me doutais que tu prendrais de quoi se rassasier, donc j’ai juste pris ma batte et …” il tape l’objet sur son épaule à bon rythme, cherchant à accélérer ses pensées. Histoire de sauver la face. Et finalement, il la trouve ! “Et une amulette, au cas où tu vois.” merci ! Merci Enoch du passé qui a oublié de ranger ses affaires, et qui a laissé traîner le cailloux dans une poche de manteau !

Le Gryffondor s’approche du chien, et commence à lui frictionner la tête. “T’as conscience qu’il risque de nous faire repérer s’il y a du monde là-dedans ?” eh oui, c’est pas malin. “Moi j’ai ramené mon Botruc !” effectivement, une brindille s’agite entre ses cheveux, abrité sous la capuche. Bien moins imposant c’est sûr, mais au moins ils pourraient quitter l’endroit même si c’était verrouillé ! Il se redressa. “Bon, on y va !” et sur ce, il prit le chemin de la Cabane Hurlante. De loin, c’était une vieille bâtisse dégueulasse, en ruine. De près … bah c’était pareil. Enoch laissa couler sa batte sur son épaule, et l’envoya taper deux coups sur la porte, comme pour demander la permission d’entrer. C’était fermé. On essayait de décourager les élèves. Rien à faire. Enoch avait relevé sa jambe gauche, prêt à tout défoncer, quand Vade sauta de sa tête, glissa sur la jambe en question et se mit à travailler la serrure. En quelques secondes, le tour fut joué, et le duo pu entrer.

Enoch réalisa qu’il aurait pu demander à Sam si elle souhaitait qu’il porte son sac. Mais non, le gamin avait gardé ses manières de rustre, comme d’hab. Et puis, ça complétait son attirail de princesse Poufsouffle. Concentrons-nous. Dans le noir, c’était difficile de distinguer quoi de ce soit. A l’oreille, Enoch percevait des bruits de vent qui s’engouffre dans des brèches, de craquements, des couinements de souris, et autres sons rauques désagréables. Le gamin buta contre un mur, et lâcha un juron. “Putain ! C’est qui l’abruti qui a mis un mur ici ?!” je sais pas, l’architecte peut-être. Et là-dessus, en voulant faire demi-tour, Enoch tomba dans un trou. Lourdement. Douloureusement. La poussière le fit tousser à plusieurs reprises. “Je suis tombé dans un trou.” merci Enoch. “C’est bon j’ai ma batte ! Par contre si on pouvait éviter de réitérer l’opération … tu crois que tu peux me rejoindre ?”. Le Gryffondor était sûrement tombé dans une cave, ou quelque chose s’y apparentant. Pourquoi Sam n’avait pas allumé sa baguette ? Pourquoi sa fierté l’avait empêché de lui demander plus tôt ?


Sam Everyl
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Sam Everyl
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Lun 8 Avr - 12:42

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Une batte et une amulette. En vrai ça te semble légit comme équipement. Tu sais qu'on organise des soirées dans la cabane hurlante, une partie de toi essaye de se convaincre que ça signifie qu'il n'y a rien à craindre. Ta partie traumatisée des films d'horreur, en revanche, te hurle qu'Enoch est un putain de génie et que tu aurais dû aussi prendre une arme en plus de ta baguette. Qui sait… Il y avait des tonnes de créatures magiques inconnues dans le monde. Peut-être que les soirées ne poussaient pas les gens à aller voir assez loin… Là où il y avait peut-être des fantômes, des psychopathes ou pire… Des zombis. Tin tin tin ! Oui. Non. Stoppe le drama Sam, ce n'est peut-être pas une bonne idée. Tu es néanmoins contente de voir qu'Enoch te faisais assez confiance pour laisser à tes soins la préparation du casse-croûte et du sac.

- « Parce que tu penses qu’il y aura du monde… Dedans ? »

Tu n'es pas rassurée. Enfin, d'un côté, il n'a pas tort. Donuts n'est pas des plus discrets, pour autant, tu n'avais pas eu le cœur de le laisser seul dans ta chambre à attendre ton retour. C'est que c'était une petite boule de poil tellement tendre que tu avais du mal à lui refuser quoi que ce soit. Puis, de toi à toi, c'était plutôt rassurant d'avoir son chien près de soi. Donuts t'avait toujours suivie dans toutes tes aventures et sa présence avait toujours été d'un grand soutient. Tu allais en terre inconnue. En terre maudite, même. Très franchement, tu n'avais pas le courage d'un gryffondor, il te fallait au moins Donuts pour te donner la force d'entrée dans la cabane hurlante. Mais ça, ça, tu ne sais pas trop si tu peux le dire ou pas. Tu n'as pas envie qu'Enoch te considère comme une petite chose fragile qui pleure après des fantômes. C'était un défi, un pari, tu te devais de le relever, et ce, avec la tête haute.

- « Donuts m’écoute, tu sais ? Il n’est peut-être pas aussi discret qu’un Botruc mais il sait se rendre utile et puis je pouvais pas le laisser tout seul au château. » C’était ça la vraie raison, en fait. « Ouaip, allons-y ! »

La Cabane hurlante avait une forme dérangeante, imprudente, c'était à se demander ce qu'elle faisait encore debout depuis tant d'années. Des centaines de rumeurs circulaient autour de cette bâtisse d'un autre temps. QG pour certain, lieu d'épouvante pour d'autres. Tu as du mal à quantifier le nombre d'élèves de Poudlard qui ont fait les mêmes pas que toi. C'est la curiosité mêlée à l'appréhension. Le désir de partir à l'aventure et l'angoisse des péripéties. Tu ne sais pas trop ce que tu ressens, là, tout de suite. Oh, tu as peur bien entendu, mais pas que. Ton cœur cogne contre ta poitrine, ton estomac se tord. Mais il y a également ce petit picotement particulier, celui qu'on ressent lorsqu'on s'apprête à braver l'interdit. Tu ne sais pas encore lequel de ces deux sentiments opposés est le plus fort. Une partie de toi voudrait que ce soit l'inconscience qui l'emporte. Tu voudrais être aussi courageuse qu'Enoch, ne pas avoir l'aporie du risque comme peuvent l'avoir les Pouffy. Un corbeau croasse au loin, vu de près, la cabane à plus l'air d'un manoir qu'autre chose. Tu ne te souvenais pas qu'elle était aussi grande, cette foutue cabane. C’est Enoch qui rentre le premier. Donuts sur tes talons, tu avances prudemment. Il fait sombre, vraiment sombre dans cette foutue cabane.

- « Attends, je vais chercher ma bag- »

Mais tu n'as pas le temps d'en dire plus. Pas 2 minutes que tu es là et déjà, tu pousses un cri. Surprise, tu sursautes en entendant ton ami juré, tes muscles se tendent et ton visage se tord d'horreur quand tu aperçois la silhouette du gryffondor…. Tomber. Dans un bruit de fin du monde, t'entends la chute et tout ce qui s'en suit. Tu paniques un peu en agitant vivement la main dans ton sac pour en sortir ta baguette. Pourquoi tu ne l'avais pas prise sur toi au départ ?! Oh mon dieu.

- « LUMOS ! » hurles-tu avant de te précipiter vers le trou. « PAR MERLIN QU’EST-CE QUE… Enoch ?! Enoch tu vas bien ?! »
- « Je suis tombé dans un trou. »
- « J’ai vu ça, oui ! »
- « C’est bon j’ai ma batte ! Par contre si on pouvait éviter de réitérer l’opération … tu crois que tu peux me rejoindre ? »

Tu laisses tes jambes se dérober sous toi pour te laisser tomber, à genoux, près du gouffre. Par tous les dieux ! L'espace d'un instant, tu t'étais imaginé devoir courir en panique à Poudlard pour venir chercher de l'aide. Tu t'en serais foutrement voulue s'il lui était arrivé quoi que ce soit. Un soupir soulagé passe entre tes lèvres. Il n'a rien.

- « Ouais, attends. » Ton sac sur le dos, t’observe un peu le fond. « Tu penses que tu pourrais me rattraper ? Je suis un peu lourde mais… Attends, je vais faire passer Donuts en premier, tu me réceptionne ensuite. »

Ton chien n’a aucune gêne à s’enfoncer un peu plus dans les ténèbres de la bâtisse. Toi, en revanche, un peu moins. Tu descends prudemment, laissant à Enoch le soin de t’aider à franchir le peu de distance te séparant du sol. Une fois les pieds à terre. T’en profites pour observer, baguette en main, un peu autour de toi. C’est une cave oui, un vieux sous-sol rempli de poussières et d’objets d’un autre temps. C’est un bon point pour commencer à explorer, mais avant ça…

- « Tu t'es pas fait mal en tombant ? Laisse-moi voir. » Et sans lui donner le temps de protester, tu t'emploies à observer son visage, son crâne, ses mains. Tu veux t'assurer qu'il n'a rien. Ton inspection dure quelques minutes et tu ne te gênes pas pour être intrusive. Une fois assurée que tout allait bien, tu laisses un sourire se dessiner sur ton visage. « Bon, ça a l'air d'aller. Je pense qu'il faut mieux que je passe devant. Avec mon Lumos, on pourra observer plus facilement les alentours. »
Enoch Leszczynski
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Lun 27 Mai - 20:07

cap ou pas cap ?
Réceptionner Sam. Là. Dans le noir. Dans la solitude. Ou … l’intimité ? Enoch ni connaissant rien aux filles, il peinait à savoir si elle lui tendait une perche. Probablement pas. Et pourtant il sentit ses joues prendre feu. Encore qu’avec sa peau abîmée ça ne se verrait peut-être pas ? La déception succéda à la joie. Entre recevoir Sam et son petit roquet il aurait vite fait son choix. Mais mieux vaut ne pas aller contre les attentes d’une demoiselle. Ça au moins, il le sait. Le Leszczynski récupère donc le chien, avec soin malgré tout, et tâte le sol pour s’assurer de ne pas le déposer sur une surface dangereuse. Si jamais l’animal passait à travers le plancher, s’il se taillait un coussinet ou s’il trébuchait … Sam lui en voudrait toute sa vie. C’est à cet instant précis qu’Enoch se rappela pourquoi il avait toujours préféré les plantes aux animaux. Sa tortue mise à part.

Vint ensuite le tour de Sam, et le Gryffondor se sentit étrangement boosté. La boxe l’avait aidé à se tailler une carrure, mais jamais il ne se serait imaginé capable de soulever une jeune fille. Même si Sam n’était pas de corpulence très imposante non plus. Il veilla soigneusement à ne pas croiser son regard, tandis qu’il essayait de déblayer les débris où la Poufsouffle pourrait prendre appui. La manœuvre se déroula sans embrouille, et le Leszczynski s’apprêtait déjà à reprendre l’exploration, serrant sa batte de plus belle. Mais non, Sam ne l’entendait pas de cette oreille. “Qu’est-ce que tu … wah arrête c’est bon … je vais bien. Je vais bien je te dis m-” maman ? Enoch se reprend aussitôt. “Merci !” est-ce que les sorciers avaient la capacité de rétrécir ? De devenir si petit qu’ils en venaient à disparaître à l’oeil nu ? Ils étaient chanceux, Enoch aurait payé cher pour masquer sa gêne.

Enoch la laissa donc passer devant. Il laissa ses yeux couler sur la silhouette de la jeune fille. Par certains côtés, elle lui faisait penser à sa mère, d’où l’erreur qu’il avait failli prononcer. Ce côté protectrice, souriante, tête en l’air et à la fois prévoyante … Il aurait aimé être différent, Enoch. Beau déjà, dénué de toute cicatrice. Et puis peut-être plus sympathique, moins enfantin. Son Botruc vint lui tirer rudement quelques mèches, pour le ramener à la réalité. Il n’avait aucune chance, le Leszczynski se l’était déjà rappelé vingt fois devant le miroir, inutile donc d’insister. Le Gryffondor avança d’un bon pas, observant chaque recoin de ce qui semblait être une cave. Et finalement, il entendit un bruit étrange. Une plainte. Il s’avança davantage, déviant le bras de Sam vers une étrange valise imposante qui remuait dans un coin. “C’est quoi ce truc ?”, nouvelle secousse.

Le Leszczynski tressaillit. Il n’osa pas jeter un regard interrogateur à Sam, de peur que la valise ne les dévore pendant ce court moment d'inattention. Leur Donuts non comestible semble s’agiter, tandis qu’il sent Vade s’enfouir sous son pull. Ça sent mauvais. Alors pourquoi Enoch avance ? “... je préfère encore voir ce qu’il y a dedans que d’avancer et risquer de le voir débouler dans mon dos. T’es d’accord ?” il brandit sa batte, prêt à frapper. Pas peur le Gryffondor, il a son lion sur la poitrine, un énorme chien en renfort (ou du moins, un chien pâtisserie) et il se sent gonfler à bloc. Plus qu’un mot de la cheffe du binôme, et Enoch fait sa fête à la valise !

Sam Everyl
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Jeu 30 Mai - 13:51

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Tu es très légèrement septique quant au fait qu'on peut aller bien après avoir fait une chute de plusieurs mètres. Tu es tout aussi septique quant au fait de ne pas jouer sérieusement ton rôle d'aînée. On ne sous-estime pas les chocs. On ne sous-estime jamais une blessure. Tu en sais quelque chose pour tomber et te prendre des portes régulièrement… Tout peut aller très vite. Il n'est pas dans tes habitudes de faire preuve de sévérité, ni même d'une volonté particulière. Il n'est pas dans tes habitudes de t'imposer tout court. Tu es un éclat de lumière discret, Sam. Un clown qui fait rire, mais sans jamais voler la place du monsieur Loyal. C'est comme ça que tu as toujours fonctionnée. Tu ne prends pas le premier rôle de toi-même, ça n'a jamais été dans tes habitudes de le faire. Pourtant, il existe des situations pour le moins exceptionnelles au cours desquelles tu prenais les devants. Ces situations qu'on pouvait compter sur les doigts d'une main correspondaient tous à un cliché Poufsouffle. L'un des premiers clichés des blaireaux, c'était de prendre soin des autres. Aussi, tu ne laissais rien au hasard lorsqu'il s'agissait de t'assurer que quelqu'un allait bien. Sans doute, es-tu intrusive. Sans doute, gênes-tu ton camarade. Mais tu n'en as pas grand-chose à faire dans l'immédiat, Sam. T'offres même un froncement de sourcil sévère lorsque ton camarade proteste. Non. Tu n'arrêteras pas tant que tu te seras assurée que tout va bien.

Ton diagnostique terminé, tu reprends ton sourire jovial et candide. Tu retrouves ton visage habituel, de la Sam habituelle. Ces petits élans de sévérité et de détermination font aussi partie de toi, même si tu peines à les assumer. Tu décides de prendre la tête de marche. Hors de question de voir Enoch tomber dans un autre trou. Puis, même si tu as peur, tu ne peux pas fuir en courant, n'est-ce pas ? Tu es l'aînée, tu es son amie. Tu ne veux pas lui donner l'impression d'être une petite chose fragile. Toi aussi, tu es une aventurière, une vraie !

Baguette en avant pour éclairer votre passage, tu t'enfonces dans les profondeurs de la cabane hurlante. C'est un sous-sol poussiéreux, sûrement le genre d'endroit où l'on n'organise pas de soirée, justement. Tu te demandes même si ce passage de la maison a été exploré avant vous. Tes yeux cherchent un signe, une trace d'un passage récent. N'importe quoi, un tag, un objet insolite, de quoi te rassurer en te disant que d'autres avant vous ont découvert cet endroit et en sont ressortis vivants. Mais rien. Rien que de la poussière, des objets tellement grisés par le temps que tu ne sais plus ce qu'ils ont été un jour. Donuts éternue à tes côtés, sensible à la poussière environnante. Tu poses un regard sur ton chien quand la main d'Enoch vient détourner ta baguette vers une étrange valise. Une valise qui bouge.

- « J’en sais rien… On devrait peut-être… »

Mais tu n'as pas le temps de formuler à voix haute ton idée qu'il s'est déjà avancée. Tu as une bouffée de panique en voyant le Gryffondor aller au-devant du danger. Tu as une bouffée de panique, mais tu t'avances aussi. Hors de question de laisser ton ami s'approcher seul de cette valise qui bouge. Tu as encore un petit sens des responsabilités. Donuts a déjà sorti les crocs, visiblement méfiant face à cette valise d'un autre genre. Il grogne, pousse de petit jappement excité. T'aimes te dire qu'il a senti un rat. Ouais, ça doit être probablement un rat… Un chien, ça ne sent pas les fantômes, n'est-ce pas ?

- « Attends ! » T’aimes pas trop, toi aussi, l’idée que cette valise te saute dessus plus tard. Mais t’aimes encore moins l’idée de voir Enoch se mettre en danger. « Ensemble, d’accord ? »

Après tout, si son coup de batte ne fonctionne pas, ton sors, lui, fonctionnera peut-être. Alors tu fais le décompte.

- « Un. » Tu as levé ta baguette. « Deux. » Donuts grogne de plus belle. « Trois ! »

Tu ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. Comment. Pourquoi. Tu te souviens avoir clairement lancé un sort et vu la batte d'Enoch frapper la valise. Tu te souviens avoir vu la valise s'ouvrir et en sortir un… Un clown avec une boule de cristal dans la main droite. Et t'as poussé un cri. Et Donuts a aboyé comme il n'a jamais aboyé avant. Puis le clown s'est tourné vers Enoch. Puis le clown s'est transformé, a pris la forme d'une scène presque surréaliste à coup d'explosion et des gens que tu ne connais pas, pointant du doigt ton ami. Tu es stupéfaite, partagée entre la peur et tout le reste. Mais tu comprends. Sous les aboiements furieux de Donuts, tu comprends.

- « C’est un épouvantard ! Enoch baisse toi ! » Tu lèves ta baguette vers la forme étrange. « RIDDIKULUS ! »
Enoch Leszczynski
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Jeu 30 Mai - 15:17

cap ou pas cap ?
Pour la minute “j’suis un bonhomme” on repassera. Enoch s’était figuré pouvoir affronter “le monstre” tout seul, mais c’était sans compter sur la témérité de la Poufsouffle ! Au moins ils iraient ensembles, c’était toujours mieux que d’être cantonné à rester derrière comme un enfant. Alors le Gryffondor acquiesce, il relève sa batte, prêt à abattre toute sa haine sur la valise et lentement, très lentement, il approche la main de la serrure. Ouvrir, cogner, observer. Dans cet ordre-là. La démarche semblait plutôt évidente et facile. “Trois” le verrou saute, Enoch recule et … la batte ne foudroie pas le contenu. C’est quoi ce truc ? Le garçon laisse retomber ses deux bras, perplexe. Un clown ? Avec une boule de cristal. Un clown diseuse de bonne aventure, sérieusement ? C’est un jouet ? Une farce ? Enoch est partagé entre perplexité et envie de rire … jusqu’à ce qu’il entende Sam crier.

D’instinct le Gryffondor s’était retourné vers sa comparse, près à bondir, le sang glacé dans ses veines. La trouille l’envahissait, son coeur martelait sa poitrine … et quand il se retourna pour fracasser la gueule de cet abruti de clown, le spectacle l’horrifia davantage. Bering. Maman. Son père. Et une déflagration comme il n’en avait entendu qu’une seule fois dans sa vie. Les yeux grands ouverts de terreur, Enoch se fige, il écoute. Le son de l’explosion est impressionnant, comme injecté directement dans ses tympans et pourtant il les entend. Il entend maman lui dire qu’il n’est qu’un pleutre, qu’un faible, que tout chez lui est laid. Il entend son père le traiter de demeuré, de bon à rien, indigne de recevoir le précieux vaccin, puni de ses dégâts par son statut qui fait si honte à la famille. Et le coup de grâce, Bering. Bering qui le juge sévèrement, mais qui semble profondément déçu également. “J’ai tout fait pour toi, tout. Je croyais en toi, je voulais t’aider à te relever … pourquoi tu n’as pas été à la hauteur Enoch ? Tu es si loin d’être parfait.”. Un poignard n’aurait jamais fait aussi mal.

Les larmes viennent ruisseler, lentement, sur les joues du gamin tétanisé. Oui, il déçoit tout le monde. Il a froid, il laisse tomber sa batte, lourdement. C’est à peine si Enoch entend Sam. A peine s’il la voit passer devant, s’il perçoit le clown revenir à l’assaut pour changer à nouveau de forme et disparaître une dernière fois dans la valise. Lentement il reprend conscience. Lentement il émerge de nouveau dans le monde, le vrai monde. Il n’aura certainement pas le temps d’essuyer ses larmes avant que Sam ne se retourne alors il tente vainement de sauver la face, un grand sourire aux lèvres. “Bah dis donc ! Le Choixpeau s’est diablement trompé, tu es une Gryffondor née toi ! Le talent et le courage !” et il se retourne aussi vite que possible, profitant de ramasser sa batte pour essuyer rapidement son visage. “Un clown devin ? Tu lui as bien réglé son compte !” dédramatisons autant que possible.

Enoch reprit rapidement la route, comme si avancer pouvait permettre de tout effacer. Effacer son incapacité à se déplacer dans le noir, effacer la gêne qu’il avait ressenti quand Sam avait été obligée de vérifier qu’il allait bien, effacer son absence de baguette, effacer ses larmes … Passer un coup d’éponge sur ce tableau pathétique. Pour quelqu’un qui voulait impressionner, il s’était montré bien faible. Il aperçu finalement un escalier. “Autant remonter, y a rien de bien ici … en plus je commence à avoir faim !” le temps passait sûrement plus vite qu’il ne l’aurait pensé. Enoch avait faim. Mais Enoch avait aussi l’estomac retourné. Pourtant Sam s’était du mal pour leur concocter un repas et il comptait bien lui faire honneur. Il attrapa Donuts en bas de l’escalier, convaincu qu’un si petit truc ne pouvait pas grimper de lui-même des marches aussi gigantesques. Une fois revenus au point de départ, le Leszczynski relâcha le petit chien et s’approcha d’un des rideaux. Si jamais un peu de lumière pouvait filtrer, hein.

Au contact du tissu (dégueulasse), il remarqua quelques petites sphères suspendues. Ni une ni deux, le Botruc s'agrippa au rideau et entreprit de livrer bataille à … à quoi ? C’était quoi ce truc laid, recouvert de fourrure noire et aux dents plus affûtées que des rasoirs ? Enoch ne parvenait pas à se souvenir du nom, mais il se rappelait en revanche que la bestiole était venimeuse. Or il n’avait aucun remède sur lui. Il récupéra avec difficulté son Botruc, qui le mordit par erreur au passage, et s’éloigna des rideaux. “Mais c’est pas possible c’est infesté ! VADE TU M’AS MORDU ABRUTI !” … finalement Enoch commençait à comprendre pourquoi personne ne venait ici.

Sam Everyl
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Sam 1 Juin - 12:39

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On t'avait dit que les épouvantards pouvaient prendre des formes diverses. On t'avait dit qu'il existait autant de formes qu'il y avait de gens. Pour certains, les épouvantards représentaient des choses faciles d'interprétation, pour d'autres, ils représentaient des scènes, enfin certains avaient pour épouvantards des formes nébuleuses qu'eux-mêmes ne comprenaient pas. Tu faisais un peu partie de cette catégorie, Sam. Tu ne savais pas réellement de quoi tu avais peur, tu ne savais pas comment interpréter cette image du clown à la boule de cristal. Cependant, si toi, tu ignorais ta peur la plus profonde, celle que tu ne voulais pas avouer, et ce sous aucun prétexte, tu comprenais la peur de ton camarade. Tu comprenais ce qu'elle signifiait. L'épouvantard d'Enoch était à glacer le sang, mais avait le mérite d'être compréhensible de tous. Il avait peur du rejet, du jugement. Et, quand en passant devant lui, tu as vu sa détresse, tu as vu ses larmes, tu as eu le cœur qui s'est serré, Sam. Tu ne voulais pas voir ça. Tu ne supportais pas ce genre d'expression. Enoch d'habitude si fort, maintenant si faible. Tu ne sais pas si tu étais prête pour supporter cette vérité. C'est presque avec rage que tu as lancé ton sort alors que l'épouvantard reprenait sa forme clownesque. C'est presque avec rage que tu as hurlé la formule et presque avec satisfaction que tu as vu la forme maudite retourner dans le fond de sa valise. Plus jamais tu n'ouvres une valise qui n'est pas à toi. C'est une promesse que tu te fais à toi-même alors que tu jettes un dernier regard à l'objet détesté.

Il sourit, Enoch. Il sourit alors que ses joues sont encore humides et ses yeux encore rougis. Mais il sourit. Ça t'agace de le voir sourire. Tu te rends compte à quel point, c'est agaçant de voir les autres mentir. C'est peut-être ça que te reprochait Astrid ? C'est peut-être ce qu'elle entendait lorsqu'elle te disait que ça se voyait que tu jouais la comédie. Tu comprenais à présent. Tu comprenais l'agacement, la rage que c'est de voir quelqu'un qu'on aime faire semblant. T'aimerais bien dire quelque chose, Sam. N'importe quoi. Mais quelque chose. Seulement, les mots ne viennent pas. Tu n'as jamais été douée pour trouver les mots quand il fallait les trouver. Tu ne sais pas… Tu ne sais pas ce que tu peux dire ou pas, comment tu peux le dire ou pas. Tu aurais envie de lui trouver des mots encourageants, quelque chose pour le faire sourire sincèrement. Mais tu ne sais pas quoi. Tout ce que tu peux faire, c'est le regarder se tourner, sécher ses larmes qui ne te trompent pas et le voir prendre la route comme-ci de rien n'était. Tu serres doucement ta baguette. Si seulement tu savais lui parler…

Vous remontez et t'avoue ne pas avoir de grands regrets à laisser les sous-sols derrière toi. Tu retrouves un peu plus d'espace et d'apaisement à te retrouver dans un lieu où la lumière est accessible et est moins poussiéreux. Donuts sur tes talons, tu cherches néanmoins encore un moyen de communiquer avec ton camarade. Tu te doutes que ce sera maladroit mais tu n'aimes pas le voir prendre sur lui, tu n'aimes pas cette… Cette image qu'il tente de te donner. Entre amis, on ne devrait pas avoir besoin d'image. Entre amis, on devrait pouvoir se montrer tel qu'on est. T'étais encore toute à tes pensées quand le cri d'Enoch t'as tiré de ton silence. Donuts grogne contre les rideaux et tu t'approches des larges toiles en haussant un sourcil. « Hé, mais c'est un Doxy ? » Tu en as déjà vu, avant. Parait-il que ça infeste les maisons mal entretenues. « On ferait mieux de s'éloigner, viens. » Tu tires doucement Enoch par la manche pour l'entraîner un peu plus au centre de la pièce. Là, tu poses ton sac et sort ce que tu as préparé pour le casse-croûte. « Il ne t'a pas fait mal, ton Botruc ? »

Tu ne sais pas si tu devrais poursuivre. L’épisode de l’épouvantard te reste encore en travers de la gorge et t’as l’impression que c’est aussi son cas. Tu lui tends sa part. Ton cerveau bouillonne Sam, dire que tu as peur est un euphémisme, mais… Même une pouffy doit être courageuse de temps en temps.

- « On peut parler de l'épouvantard ? » Lances-tu avec hésitation. « Tu… Tu as l'air d'être un peu chamboulé par, heu, tout ça… Tu as… Peur qu'on te rejette ? » Tu t'emmêles, t'en es venu à jouer nerveusement avec tes doigts. « J'ai… J'ai un peu la sensation que tu prends sur toi que tu essayes de… De faire comme-ci ça t'atteignait pas, mais c'est loin d'être honteux de pleurer ou d'avoir peur. Je peux comprendre que tu ne souhaites pas montrer ça aux gens, mais toi et moi, on n'est pas n'importe quoi, non ? Moi… Moi ça ne me dérange pas de te voir pleurer ou de te voir avoir peur, au contraire même. Je voudrais… Je voudrais pouvoir t'épauler quand ça ne va pas parce que je t'aime vraiment beaucoup et tu ne devrais pas… Tu ne devrais pas tout garder pour toi. Billy, moi, tu sais qu'on est là. Hein ? » Et tu ne sais pas si tu fais ça parce que tu ne sais pas quoi faire d'autre ou si c'est un moyen désespéré de ne plus malmener tes doigts. Le fait est, c'est que tu le prends dans tes bras, parce que tu penses que la chaleur humaine est le meilleur des remèdes contre la tristesse. « C'est pas grave si t'es pas fort tout le temps. Avec moi, t'es pas obligé d'être fort, parce que je t'aime comme tu es, tu vois ? » Parce que vous êtes amis et parce qu'être amis ça signifie s'accepter comme on est et accepter l'autre comme il est aussi. C'est ce que le suicide d'Amelia t'avais appris. C'est ok de pleurer, c'est ok d'être faible. On n'a pas besoin de se mentir pour se faire aimer. Les gens sont capables d'aimer sans masque. Tu es capable d'aimer sans masque.
Enoch Leszczynski
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Enoch Leszczynski
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Sam 1 Juin - 21:01

cap ou pas cap ?
Enoch se laissa traîner vers le centre de la pièce, le regard tourné par les rideaux. La honte a succédé à la peur, et elle-même a laissé place à la rage. C’était ridicule. Il était ridicule. Réagir de cette façon face à un épouvantard … il n’avait plus quatre ans ! D’autant qu’il n’avait aucune excuse : ils avaient déjà vu cette bestiole au programme, Enoch aurait dû savoir s’en tirer. Certes il avait évité l’exercice, faisant le pitre au possible pour se faire exclure du cours mais … il avait tout de même la théorie. Il s’était montré minable face à Sam, et ça le rongeait. Once de culpabilité, soupçon d'apitoiement … mauvais cocktail. Qui avait donc mené à cette fameuse colère. Sa main gauche serrait tellement sa batte que ses doigts avaient probablement perdu leur teinte naturelle. Les mâchoires d’Enoch semblaient s’affronter dans une lutte acharnée, cherchant à pulvériser l’autre, à briser toutes ses dents. Il aurait pu passer ses nerfs sur la pauvre créature logeant au 123 rideau dégueulasse, cabane hurlante. Juste sous le prétexte qu’elle s’en était prise à Vade. Mais Sam l’avait attrapé, et il était plus doux de se laisser traîner par ce halo de lumière que par les ténèbres crasseuses et mal famées.

Il observe. Le Leszczynski observe la Poufsouffle déballer ses affaires, leur préparer un semblant de camping potable, perdu au milieu du froid glacial. Le tout dans une atmosphère sale au possible. L’épisode de l’épouvantard refusait de passer. Il le voyait, il le sentait. Il essayait de se préparer. Sam allait lancer l’assaut, bientôt. A quel moment il ne le savait pas. Ce qu’il percevait en revanche, c’était sa propre réponse. Haineuse, vulgaire, mauvaise. Enoch allait dégueuler sa rage, vomir son dégoût pour lui même. Alors qu’il ne le souhaitait pas. Jamais. Pas avec Sam qui plus est. Il aurait pu s’en prendre à Billy, puis se faire pardonner avec un filet du Diable récupéré au péril de sa vie. Il aurait pu se défouler sur Leslie, faisant passer sa mauvaise foi pour un surplus de défis débiles. Mais Sam … on ne s’en prend pas à un ange, c’est interdit. Le Gryffondor se laisse tomber lourdement au sol, comme un prisonnier qui s’installe au gibet. Avec de la chance il passerait à nouveau à travers le plancher. Loupé.

Enoch joue avec son Botruc, le faisant passer d’un doigt à l’autre, songeur. Vade s’en veut, ça aussi il le sent. Jamais le Leszczynski ne s’était rendu compte qu’il pouvait si bien percevoir son environnement. Il attrape sa part et croque à pleine dent. La saveur des aliments lui délit un peu les mâchoires, détend ses muscles. “Ouais t’inquiète, ça a des petites dents ces choses-là. Et puis, Vade a relâché sa prise presque aussitôt après avoir compris que c’était moi. C’est hyper bon ! T’es vraiment douée, tu devrais te lancer dans la cuisine !”. Finalement il va esquiver le moment fatidique tant redouté. Ils vont manger, rire, discuter de tout et de rien, poursuivre leurs aventures (sous un angle bien plus joyeux) et tout se passerait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Loupé, encore.

Il pâlit. Il pâlit rapidement, méchamment. Son repas s’échappe de ses mains, raides comme la pierre. Elle a osé. Jamais Enoch ne l’aurait cru. Sam s’était lancé dans la gueule du loup. Elle était brave, elle prenait sur elle. Il le sentait. Mais elle avait franchi la barrière invisible qu’il avait dressé, et son sang sembla remplacé par de la glace. Ses veines lui semblèrent mourir sur l’instant. Il n’ouvrait pas la bouche. Enoch aurait voulu crier, hurler. Stop arrête. On efface, on revient en arrière de quelques secondes et on évite le sujet. Car oui, il fallait l’éviter. Son accident n’était pas évident à aborder, mais le Leszczynski s’était fait à l’idée qu’il suscite l’intérêt : l’être humain est malsain, tout ce qui est mauvais ou douloureux pour d’autres est semblable au nectar des Dieux. Mais son épouvantard … c’était une étape qu’il ne pouvait pas franchir. “Arrête.” un mot simple, froid. A peine murmuré, mais sans appel, direct. Pourquoi fait-elle ça ? Pourquoi appuie-t-elle sur les mots douloureux ? “Pleurer”, “peur”, “chamboulé”, “honte” … il les entend résonner dans sa tête.

Son estomac se tord. Le Gryffondor peine à lier les bons termes pour former une phrase. Il se laisse envelopper par Sam et pourtant … pourtant il aurait rougi, il se serait senti chamboulé, transporté si tout ça avait eu lieu avant. Il lui aurait rendu son étreinte. Mais Enoch est hostile à la pitié, il l’a toujours été. Surtout depuis son accident. Il reste raide, glacial, hermétique à cette chaleur solaire dégagée par Sam. “Je ne vois pas de quoi tu parles.” et sur ce, il se dégage de son étreinte. Il s’en voudra, il le sait déjà. Ses derniers mots le fusillent. Il la regarde, un drôle de sourire amer sur le visage, droit dans les yeux. “Ah oui tu m’aimes ? Vraiment ?” pas comme ça Enoch. Tu le sais. Alors pourquoi la torturer ? Pourquoi t’en prendre à elle ? Il regrette aussitôt, mais c’est trop tard. Le gamin se redresse violemment, batte sur l’épaule, prêt à repartir. “Je n’ai plus faim. On va pouvoir attaquer les étages quand tu auras fini ?” changer de sujet, encore. Une diversion à nouveau. Une fuite, éternelle.



Dernière édition par Enoch Leszczynski le Lun 3 Juin - 13:07, édité 1 fois
Sam Everyl
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Dim 2 Juin - 18:48

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Cap ou pas Cap ? PV Enoch Tumblr12
T'aurais dû te taire. C'est la vérité qui te frappe lorsque tu le sens se raidir, lorsque tu le vois te rejeter. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas et ça te blesse, Sam. Ta chaleur ne suffit pas ? Ton amitié ne suffit pas. Où est-ce que tu t'es trompée ? Où est-ce que tu as failli ? C'est la première fois que tu vois Enoch aussi froid aussi… Aussi amer. C'est comme un homme nouveau, comme un étranger. Enoch est un véritable étranger en cet instant. Et toi, toi Sam, tu n'es qu'une étrangère aussi. Et tu as le cœur qui se sert. Tu as cette douleur qui te lance. Tu as échoué. Tu ne sais pas quoi faire. Tu as peur d'avoir brisé quelque chose entre vous et ça te terrifie. Tu tiens trop à cette amitié pour la voir disparaître. Mais tu n'oses plus rien dire, tu n'oses plus rien faire. Tu as l'impression qu'aucun de tes mots ne pourra l'atteindre. C'est comme-ci Enoch avait revêtit une armure, tu ne peux plus l'atteindre.

L'amertume de son sourire te glace. Ce n'est pas Enoch, ça. Tu n'avais pas…. Jamais vue Enoch comme ça. Tu te sens meurtrie, Sam. Meurtrie et idiote. Que signifient ces mots ? Que signifie ce sourire qui te poignarde au plus profond de toi. Remet-il en question toute l'affection que tu as pour lui ? Est-ce qu'il croit que… Que tu ne peux pas l'aimer ? Et tu ne comprends pas trop ce qui se passe Sam. Tu sens ton menton trembler et tes yeux s'embuer. Mais plus tu vois ce sourire. Plus ça t'énerve. Tu sens cette détresse se muer en quelque chose de plus violent… De plus incontrôlable. Tu ne sais pas du tout quoi faire face à ces sentiments que tu ne contrôles pas. Parce que tu es immature, Sam. Tu es loin d'être comme ces filles de ton âge qui sont grandes, qui sont femmes. Tu es encore tellement naïve, tellement accrochée à ton statut d'enfant. Comme-ci le perdre représentait la fin de ton monde. Et tu as peur. Tu as peur de ce que ce sourire réveil en toi. Tu as peur de ce qu'il pourrait te faire faire, te faire dire. Tu as envie de pleurer parce que tu te sens stupide. Mais tu n'es pas seulement stupide, tu es aussi très énervée. Tu ne sais pas si c'est la confrontation de ces deux sentiments paradoxaux qui te font te lever brusquement. Tu ne sais pas si c'est le fait de ne pas savoir gérer qui te fait trembler. T'as les yeux humides, Sam, mais le regard furieux. Tu ne comprends pas. Tu n'aimes pas ça. Tu n'aimes pas cette situation, tu n'aimes définitivement pas son sourire. Alors tu exploses. Tu ne veux perdre personne. Tu ne supportes pas qu'on mette à mal ta stabilité, mais plus que tout, tu ne supportes pas de voir tes amis se blesser.

« T’as pas le droit. » Lâche tout la voix tremblante. « T’as pas le droit de me dire ça, Enoch. »

Tu serres tellement les poings qu’ils en sont blancs. Tu n’es pas plus grande que lui et pourtant tu le toise, furieuse, de toute ta hauteur. Son sourire toujours bien ancré dans ta tête et ça te rend folle. Comment ose-t-il…

« Évidemment que je t'aime espèce d'imbécile, seulement t'es trop con et bouché pour le voir ! Comment tu peux… Comment tu peux une seule seconde remettre en cause ça ? Comment tu peux… Je ne comprends pas pourquoi tu t'enfermes, pourquoi tu refuses mon aide alors que je suis prête à faire n'importe quoi si ça peut t'aider ! Parce que je ne supporte pas de te voir souffrir comme ça, Enoch ! Parce que personne ne devrait supporter de voir un de ses proches souffrir comme ça ! Quand est-ce que tu vas comprendre, espèce de stupide Gryffondor, que c'est pas grave si t'es pas parfait ? Quand est-ce que tu vas imprimer dans ta putain de cervelle que je t'aime comme tu es ? C'est si compliqué pour toi, crétin, d'accepter qu'il y ait des gens qui t'aiment malgré tes brûlures et ton caractère de merde ?! »

Tu hurles, Sam. T’avais jamais hurlé avant. Tu hurles et tu pleures, d’aussi loin que tu t’en souviennes, jamais personne ne t’avais mis dans un état pareil.

« T’as pas le droit de remettre en question ce que je ressens parce que toi et Billy vous êtes tout ce que j’ai dans ma vie ! Je sais que j’suis qu’une gamine ! Je sais que même si je suis la plus âgée je suis de loin la plus idiote et la moins mature mais je fais tout ce que je peux pour vous rendre heureux et être une bonne amie pour vous deux parce que, parce que vous avoir c’est un truc qui m’a sauvé quand je n’allais pas bien et toi tu… TU ES QU’UN SOMBRE IMBECILE ENOCH LESZCZYNSKI ! »

Même Donuts ne dit mot. Il te regarde comme-ci il avait vu un fantôme. C’est vrai que tu n’es que très rarement vulgaire, Sam. Tu ne l’es même jamais. Et c’est vrai que tu ne hurles jamais non plus. Mais tu ne saurais dire ce qu’il se passe. Tu ne saurais pas dire pourquoi ça te blesse autant, pourquoi ça t’énerve autant.

« T’ES QU’UN CRETIN ! UN GROS CRETIN ! LE ROI DES CRETINS ! »
Enoch Leszczynski
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Lun 3 Juin - 0:12

cap ou pas cap ?
Bien. Sam s’était levée vivement, il l’avait entendu, toujours de dos. Elle était donc motivée pour repartir. Comme tu connais mal les femmes Enoch. Et finalement sa voix tremblante brise autre chose en toi. Tu te retournes, tu l’observes, choqué. C’est mal de faire pleurer les filles Enoch. Toi-même tu as horreur de ça, et ça a toujours été. Quand une gamine se cassait la figure sur les cailloux, tu faisais le zouave en simulant un combat où ton Botruc te terrassait. Quand une dame retenait un homme par la manche au parc, et qu’il partait pour toujours sans un regard supplémentaire, tu la rejoignais avec une rose rouge pour lui demander si elle voulait un baiser. Quand ta cousine maternelle se mettait à pleurer, tu fredonnais et tu lui laissais ton doigt en pâture pour la faire sourire. Quand ta maîtresse semblait crouler sous le poids du travail, tu volais ses copies pour mettre les notes toi-même et la décharger un peu. Quand tu jouais dans le cimetière proche de la maison et qu’une vieille dame peinait à retenir ses sanglots devant la tombe de son mari, tu dégageais la stèle et tu lui demandais patiemment de te raconter ta vie. Et aujourd’hui, tu étais devenu le genre d’homme que tu exècres tant, contre qui tu as lutté toutes ces fois-là.

Enoch sursaute. Elle hurle maintenant, Sam. Elle va le bouffer bientôt ! Elle hurle et ses mots n’ont aucun sens aux oreilles du Gryffondor. De quel genre d’amour parle-t-elle ? Ce qui lui semblait si limpide précédemment semblait se troubler au fil du temps. Mais il est encore trop vexé pour y accorder la moindre attention. Il veut juste passer à autre chose, tourner la page. Les femmes en sont-elles incapables ? Il faudrait qu’il demande à Béring. Le mot “Brûlures” lui tirent une grimace. Il n’aime pas ce mot. Ça fait mal. Le Leszczynski voudrait en placer une, mais il sent que c’est dangereux. Ça reviendrait à s’amputer soi-même. Alors il jette un œil à Donuts de temps en temps, en quête d’un secours, mais le chien semble tout autant traumatisé. Et finalement elle termine. Sam le laisse en plan avec ses mots de souffrances, ses reproches, ses sentiments. Qu’il ne sait pas vraiment comment interpréter d’ailleurs. Si bien que désormais ce n’est plus l’épouvantard qui le dérange, mais l’état dans lequel la jeune fille se retrouve à cause de lui. Enoch passe la main dans ses cheveux désordonnés, comme pour se donner du courage.

Difficile de tout rassembler, de tout trier, de tout traiter. Alors le Gryffondor s’occupe d’abord de l’urgence. Il récupère sa serviette en papier propre qu’il avait stocké dans sa poche, maladroitement, et s’approche de Sam, tout aussi maladroitement. Le Leszczynski se mit à tapoter lentement ce visage si fragile et pourtant si furieux, terrifiant. Ca lui fait gagner un peu de temps. Il faut choisir ses mots avec soin. “Oui je suis un crétin, puisque je suis un Gryffondor. Et du coup ça me donne tous les droits, dont celui d’être idiot. Et pardonne-moi, mais regarder quelqu’un comme moi sans ciller, c’est aussi de la bêtise.” ou de la politesse, mais Enoch avait plutôt le ton du rire. L’humour sauve de tout, il s’en était vite aperçu. “Je ne souffre pas, et je n’ai pas besoin d’aide. Mais j’apprécie ta franchise et ta sollicitude tête de pioche !” il cessa son ouvrage et lui tendit son mouchoir, tout en lui tapant le front de l’index. “En revanche, ne dis plus jamais que tu es idiote. Immature peut-être, il n’y a que les gens chiants qui ne le sont pas, mais pas idiote. Tu es de loin la plus brillante, sans quoi Billy et moi aurions eu de sacrés ennuis. Et arrête de pleurer, je n’aime pas ça. N’oublie pas que je suis Roi, même des crétins, c’est donc un ordre !” cette fois il lui adressa son sourire le plus radieux.

Oui Enoch avait merdé. Deux fois. Non, trois. Oui il se sentait plus humilié par les propos de Sam que réconforté. Mais ses larmes avaient tout balayés. Elles balaieraient toujours tout. “Je comprends pourquoi on l’appelle “La Cabane Hurlante” maintenant. C’est le seul lieu où tu t'égosilles c’est ça ?” amusante et ingénieuse comme blague, non ? La situation devenant embarrassante, il s’éloigna de nouveau, sa batte toujours prête à s’abattre. “Bon on visite l’étage ou on se dessèche ici ? On aura rien à raconter à ce rythme, et j’ai besoin de lumière pour ne pas finir mort dans cette baraque !” c’était pas tout à fait faux ... Cette fois Donuts se mit à aboyer et à remuer la queue. Enfin un peu de soutien, sale cabot !

Sam Everyl
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Dim 9 Juin - 18:29

Feat Sam & Enoch

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Cap ou pas Cap ? PV Enoch Tumblr12
C'est un flot de larmes incontrôlable qui coule sur tes joues. Tu renifles, raidis par ce flot de sentiments contraires qui te chamboulent et met à mal le peu de retenue qu'il te reste. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas pourquoi tu es comme ça, tu ne comprends pas pourquoi ça te touche, pourquoi ça t'énerve autant. Tu as les poings serrés, un regard furieux dirigé vers le sol. Tu es furieuse contre lui, furieuse contre toi. Si seulement tu saurais dire pourquoi. Tu n'as pas le souvenir d'avoir été une enfant hypersensible. Tu ne te souviens pas d'avoir été ce genre de petite fille qui se laisse aller à un flot continue de larme. Si tu devais te définir, Sam, tu dirais que tu es quelqu'un qui déteste foncièrement les larmes. Tu ne pleurais pas, tu riais et tu souriais. Parce que le rire et la joie étaient les meilleures armes facent aux doutes et à la tristesse. Quand ta mère te grondait, tu prenais un petit air espiègle, quand elle est morte, tu as pris ton père dans tes bras et tu as dit « tout vas bien », quand tu as dû affronter la nuit seule, tu te forçais à rire pour tromper le silence. Pas une seule fois, tu as pleuré, pas une seule fois, tu n'as souri. Tu t'étais toujours entêtée à être une source de joie de vivre, à être cet éclat de bonne humeur que tu t'es toujours forcée à être. C'était comme ça. C'était ton rôle. Tu n'étais pas intelligente. Tu n'étais pas forte. Mais tu pouvais faire rire les gens. Et si c'était à tes dépens, ce n'était pas grave. Si c'était de toi qu'on riait, ce n'était pas grave. Le simple fait de voir les gens rire te suffisait. La peur de la tristesse était trop forte. La peur d'être malheureuse était trop forte. Tu ne supportais pas les larmes pas plus que le désespoir. Tu étais prête à tout pour vaincre ça. Mais, là, aujourd'hui, face à Enoch, tu avais échouée. Au final, c'était peut-être bel et bien ta fierté que le gryffondor avait blessée.

C'est le contact du mouchoir contre ta peau qui te fait lever les yeux et renifler une seconde fois. Le voilà qu'il te console. Double shoot. Il a quatorze ans, t'en as dix-sept. Tu pourrais être sa grande sœur et pourtant, c'est lui te protège. À quel point es-tu encore une gamine, Sam ? À quel point es-tu encore une enfant ? Tu es dans un tel décalage avec tes camarades. Toutes femmes. Toutes grandes. Toutes belles. Toi, tu es à des lieux de ça. Cette réalisation te blesse plus que tu ne voudrais pas l'admettre. Tu n'as jamais réussi à voir Enoch comme un enfant, pas plus que tu ne vois Billy comme un enfant. Ce sont des hommes, des êtres intelligents, bourrés de qualités et tu as plus de respect et d'amour pour eux que tu en as pour tes aînés. Tu n'as jamais considéré ta différence d'âge avec eux comme un frein. Jamais. Mais là, en cet instant précis, tu rougies, tu te sens presque honteuse et intimidée de voir ce petit bout d'homme te chambouler et te consoler comme-ci, c'était toi, la gamine de quatorze piges. Un soupir désabusé passe sur tes lèvres. Enoch est entêté, percutant. Il ne laisse pas à tes larmes le loisir de couler davantage. Il te dit que tu es brillante, mais surtout, il te dit qu'il ne souffre pas. Menteur… C'est ce que ton esprit hurle en ce moment.

« Si j’étais brillante, j’arriverais à te rendre heureux. »

Lâches-tu non sans contrariété. Parce que tu as la sensation que ce n'est pas le cas, là, tout de suite. Et c'est frustrant. Et tu t'en veux. Tu as toujours tout fait pour faire sourire les gens, vraiment sourire les gens. Tu te rends compte à quel point il est frustrant de voir les autres sourirent pour soi. Son humour t’arrache néanmoins un sourire. Est-ce qu’il prend sur lui ? Est-ce qu’il a vraiment tout oublié ? Tu baisses les yeux, un peu honteuse.

« Je suis désolée, je ne voulais pas… C'est juste que… Que des fois, j'ai l'impression de rien t'apporter. Je voudrais pouvoir être suffisamment bien pour te faire sourire sincèrement, faire en sorte que tu sois bien. C'est la seule chose que je sais un peu près faire correctement… Sauf si tu comptes le fait de faire exploser tout et n'importe quoi comme un talent, à ce compte-là je suis une véritable déesse. »

Un humour un peu maladroit, une tentative de rire qui ne fonctionne à moitié. Mais tu aimes à croire que c'est déjà ça. T'aimes à croire que c'est un premier pas et qu'Enoch saura le voir. T'essayes de lui offrir un léger sourire. Il y a beaucoup de choses sur lesquels tu n'arrives pas à mettre de mot. Il y a beaucoup de choses que tu ne comprends pas, que tu ne veux pas tellement comprendre non plus. Parce que réfléchir ça n'a jamais été ton fort. Mais tu veux y croire. Croire que tu n'es pas si nulle que ça. Croire qu'Enoch à raison et que tu peux être brillante, toi aussi. Tu récupères ton sac que tu enfiles sur tes épaules. Donuts semble sorti de son pet de cerveau et tu t'essuies les yeux du revers de la manche, une dernière fois. T'aimerais faire un truc, un geste vers lui, mais t'oses pas trop. T'as peur de faire ce que tu ne devrais pas faire. Tu te contentes de laisser le lumos de ta baguette éclairer la pièce, et te laisser dépasser Enoch. Vous pouvez bien explorer. Par moment, le déni et le silence sont plus efficaces que la franche honnêteté qui est la tienne.

« Allons y. »
Enoch Leszczynski
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Lun 10 Juin - 21:17

cap ou pas cap ?
Elle n’écoutait rien, Sam. Elle refusait d’entendre ses qualités, elle refusait d’entendre à quel point tu l’appréciais. S’en était démoralisant. Enoch se laissait guider par la demoiselle, sans quitter son dos des yeux. Des tas de pensées, de doutes, d’hésitations s’entremêlaient dans le bordel de sa tête. Il aurait bien aimé envoyer un message à Béring. Un “SOS j’ai besoin d’un dico pour déchiffrer une fille”. Les mots de Sam l’avait laissé confus. Etait-elle une grande amie, une meilleure amie, ou avait-elle tenté de lui faire comprendre autre chose ? Est-ce qu’il aurait du essayer une autre approche ? Est-ce qu’il en avait réellement envie ? Sam était plus âgée que lui. Elle était douce et lui plutôt sanguin. Elle attirait les regards tandis que lui les faisait fuir. Le Gryffondor ressentait-il réellement quelque chose pour cette fille qui avait stoppé son coeur plusieurs mois auparavant ? Ou cherchait-il désespérément à combler le vide de la petite amie à préserver et amuser ? Il laissa échapper un long soupir bruyant. C’est dur de grandir, c’est dur les relations de grand.

Le duo venait de passer un escalier quand un couinement désagréable retentit, suivi d’une vive douleur à la cheville d’Enoch. Donuts. Il avait marché sur Donuts. Tellement perdu dans les méandres de sa psyché de gamin tordu, il en avait oublié de regarder où il allait. Il s’accroupit un court instant pour caresser la tête de la bestiole. ”Désolé poto.” pourquoi chuchotait-il ? Parce que l’étage était effrayant. Malsain. Inquiétant. La cave n’était pas non plus accueillante, mais étrangement la sensation ressentie ici était bien plus pesante. Enoch serrait si fort sa batte que ses doigts en étaient engourdis. Comme toujours, il eut une réaction des plus matures et réfléchie. ”Psst, Sam retourne-toi.” et là-dessus il calqua ses réactions sur le timing de la jeune fille. “Si j’étais brillante”. Enoch plisse les yeux, brandit un bras devant son visage et fait mine d’avoir la vue obstruée. ”Tu vois bien que tu es brillante … tu m’éblouis ! Tu l’as ?” satisfait de son jeu de merde, il glisse un rire discret. Il a les jetons le brave Gryffondor.

L’atmosphère s’était un peu adoucie, mais il sentait toute sa peur glisser dans ses veines. Est-ce que Sam aussi était inquiète ? Aucun des deux n’accepteraient de le laisser transparaître de toute façon. C’était un “cap ou pas cap”, ça se respecte ces choses-là. Et puis … tous deux étaient bien trop baignés dans leur fierté respective, déjà mise à mal par les premiers évènements de la journée. Un nouveau bruit étrange attira l’attention de l’adolescent. Un son qu’il n’arrivait pas à identifier. Mais qui visiblement n’alertait pas Donuts. Déjà ça de rassurant. Soudain plus curieux qu’inquiet, Enoch décida de s’enfoncer dans le couloir, et de s’approcher d’un pan de planches arrachées au mur, donnant une faible vision dans la pièce de droite. Un autre lumos faisait effet. Il y observa un drap rouge à même le sol, des vestiges de repas pris sur le pouce, et perçu finalement le tintement très faible d’une musique inconnue. ”Beurk”. Un couple. Un couple qui se bécotait là, dans la cabane hurlante.

Enoch recula, partagé entre la perplexité et le dégoût. C’était quoi ce manque de classe ? Emmener sa copine à un rencard dans un endroit aussi pourri … glauque. Des Serpentards obligés ! Ou des serpents refoulés ! Et soudain une nouvelle idée sournoise vint roucouler dans l’esprit du Leszczynski. Il observa Sam, le regard vainqueur. Passer leur chemin aurait été logique, mais bien moins amusant. Jusqu’ici c’était eux qui avaient endurés la peur, il pourrait être amusant de changer la donne ? Murmurant, sussurant presque, il s’adressa à la jeune fille, un sourire mauvais aux lèvres. ”Leur foutre la trouille de leur vie. Cap ou pas cap ?” il se sentait vainqueur Enoch. La petite brindille vint se poser sur la tête du garçon, réprimant des engueulades muettes. Pourtant Vade était fourbe, Enoch le savait. Il devait avoir une belle dégaine de psychopathe ainsi.

Sam Everyl
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Dim 16 Juin - 20:22

Feat Sam & Enoch

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Cap ou pas Cap ? PV Enoch Tumblr12
Enoch ne dit rien. Une partie de toi en est soulagée et tu ne sais pas trop comment interpréter ça. Est-ce que c'est normal d'être heureuse qu'on ne se dise rien ? Est-ce que c'était la preuve que tu avais peur de la vérité ? Est-ce que c'était la preuve qu'il y avait un malaise, entre vous, sur lequel il était difficile de mettre des mots ? Tu ne veux pas savoir. Tu veux fuir ce sentiment étrange, bizarre. Il y a trop de choses qui te travaillent, Sam et tu n'as jamais bien vécu tes excès de zèle. Alors, tu te convaincs que ce n'est sans doute pas une mauvaise chose de laisser cette conversation se terminer, que ce n'est pas un échec de tout simplement passer à autre chose. Tu ne sais pas, tu as la sensation que si tu creuses dans cette voie, tu y perdrais plus que tu n'en gagnerait.

Tu sais, cependant, que si fuir soulagera le doute un temps, ça ne le guérira pas pour autant. Enoch possède une armure de fer que tu souhaites percer sans pour autant comprendre que quelque chose t'en empêche. Il y a quelque chose, derrière cette armure, qui t'intrigue, qui pique ta curiosité, réveille une partie endormie de ton instinct. Il y a quelque chose, derrière cette armure, qui explique bien des choses au sujet de ton ami. Pourtant, tu as la sensation, l'étrange pressentiment que ce que tu pourrais découvrir au-delà cette armure n'est pas pour toi, que cette curiosité te perdra, vous perdra. Tu ne saurais réellement comment le dire, comment l'expliquer. C'est un doute, une impression. Cette impression, tu sais qu'elle va rester. Tu sais que tu ne pourras jamais réellement la faire disparaître. Tu avais entrevu d'Enoch quelque que chose qui t'avait bouleversée, il avait fermé la porte, mais pas suffisamment vite pour que tu n'entrevois pas quelque chose. Une petite voix te dit que c'est une mauvaise idée de pousser. Pourtant, tu te connais, Sam, tu ne supportes pas de voir tes amis porter une armure avec toi. Tu te connais, il y a forcément un moment ou un autre où ça va finir mal. Mais pas aujourd'hui, pas demain. Tu as encore le léger espoir de comprendre par toi-même, de comprendre et savoir quoi lui dire la prochaine fois. Parce que tu veux franchir ce fossé, parce que tu es trop égoïste et bête pour te rendre compte de ce que ce fossé signifie, de ce que cette distance sous-entend. Tu n'es pas intelligente. Tu ne sais pas lire entre les lignes. À vouloir sauver Enoch, tu allais le brûler plus encore. Mais ça, Sam, tu es encore trop immature pour le comprendre.

Cet escalier n'en finit pas, à croire que la cabane hurlante est une espèce de dimension parallèle, une maison sans fond, comme un sac, sauf que c'est une maison. Toujours légèrement perturbée par ce qu'il s'est passé entre vous quelques minutes plus tôt, toujours légèrement anxieuse des conclusions que tu vas en tirer, c'est l'appel de ton camarade qui te fait retourner dans un « Hm ? » interrogatif. Tu pivotes sur tes talons, ta baguette illuminée en main, braquée sur le visage du Gryffondor.

« Tu vois bien que tu es brillante… tu m'éblouis ! Tu l'as ? »
« T'es bête. »

T'as dit ça en pouffant dans un sourire timide. Tu ne saurais pas dire s'il le fait exprès ou s'il a réellement réfléchi. Il est si doux. Si gentil. Il arrive à lire en toi, à toucher là où il faut toucher sans que tu comprennes pourquoi. Toi, en tout cas, tu ne comprends pas pourquoi tu n'arrives pas à lui rendre la pareille. Tu aimerais, pourtant, lui rendre la pareille.

« Merci Enoch. »

Tu ne sais pas quoi lui dire d'autres, tu ne peux que lui offrir ton sourire le plus doux. C'est bien peu de choses, mais tu n'as jamais sue comment dire les choses avec les mots. Vos pas vous mènent à un étage poussiéreux, mais déjà moins oppressant que la cage d'escalier étroite dans laquelle vous étiez quelques minutes plus tôt. Ta baguette se promène et éclair au hasard ce qui vous entoure. Des vieux tableaux, des meubles dont il est impossible de distinguer la couleur d'origine sous leur couche de poussière. Donuts marche distraitement à tes côtés, curieux de cet environnement nouveau. Un bruit t'arrache à ton observation du couloir. Enoch s'enfonce dans sa direction et, curieuse, tu le suis. Au travers d'une cachette faite de planche en bois mal fixées, tu peux observer un duo d'adolescent occupé à leur affaire intime. Tu aurais bien aimé suivre ton camarade dans sa réaction, mais tu ne peux que rougir, légèrement honteuse et à la fois fascinée par ce qui se déroulait devant tes yeux. Tu n'as jamais embrassé qui que ce soit, Sam. Tu n'as jamais eu cette intimité avec quelqu'un. À une époque, tu aurais voulu l'avoir avec Jay, mais tu t'étais fait une raison. Aujourd'hui, tu regardais ça avec distance, sans pour autant être capable d'effacer cette petite pointe de jalousie que tu ressens lorsque tu vois des couples heureux vaquer à leur occupation. T'as détourné le regard des planches en rougissant. T'étais prête à passer ton chemin et ne faire aucun commentaire sur cette scène. Tu l'aurais sûrement fait si Enoch n'avait pas suggéré à ton oreille une idée autrement plus séduisante.

« … Cap. »

Le tout, maintenant, c'était de trouver une idée. Ton regard ne met pas longtemps à s'arrêter sur Donuts. C'est à ton tour d'avoir un sourire mauvais aux lèvres. Ce n'était pas la première fois que tu utilisais cette technique. Tu l'avais déjà utilisée pour effrayer une fille qui t'avait, disons-le, sacrement cassé les pieds. Soit-disant que t'étais pas belle, pas courageuse, nulle. Ça avait piqué ta fierté et tu t'étais dans le plus grand des secrets (parce que tu n'assumes jamais cette part de toi-même) vengé. Tu t'accroupis pour caresser l'oreille de Donuts.

« Fait le monstre, Donuts. »

Il sait très bien ce qu'il a à faire, Donuts. Dans un reniflement bruyant, il s'approche en grognant de l'entrée de la pièce. Tu pointes ta baguette vers lui, projetant une ombre gigantesque sur le mur. L'ombre d'un colosse, d'une créature qu'on n'a pas tellement envie de croiser. Donuts ne se montre pas mais continue à grogner. En face, le couple s'est arrêté, légèrement paniqué. Leur regard cherche avec stress l'origine de ce bruit quand l'ombre se révèle enfin. La fille pousse un cri. Le mec se lève. Tu claques des doigts et Donuts aboie, une aboiement qui n'a rien d'amical. Tu claques des doigts deux fois et ton chien se met à courir vers la pièce tout en aboyant. La fille est partie en courant suivit de prêt par le mec. Triomphant. Donuts pris possession du drap rouge et le traîna dans la pièce tel le drapeau d'une armée vaincue. Tu as un sourire satisfait sur les lèvres en te retournant vers ton ami.

« Voilà comment on relève un défi, m'sieur Leszczynski. »

Enoch Leszczynski
Eleve cracmol
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Enoch Leszczynski
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Sam 13 Juil - 11:44

cap ou pas cap ?
Enoch pourrait mourir, là maintenant tout de suite. Enfin presque, il s’en voudrait de laisser Béring dans ce triste monde. Sur qu’il se morfondrait sur le sort de son cousin. Mais pour le coup, le Leszczynski avait atteint son objectif ultime : faire sourire Sam. La situation précédente s’était évaporée en même temps que son sourire avait fleuri, et ils pouvaient repartir dans leur aventure pleine de péripéties. A condition que les rebondissements soient plus joyeux. Merci ? C’était donc comme ça qu’on réagissait à un compliment ? Enoch se le nota dans un coin de sa tête. Lui restait toujours con devant de gentilles paroles. Il se sentait rougir sans savoir si sa peau abimée reflétait la couleur de sa gêne, il sentait ses mains devenir moites, et même quand les mots semblaient sincères … il ne pouvait s’empêcher de douter. De craindre. D’anticiper la mauvaise blague. Ces moqueries ironiques déguisées en douces palabres, aussi acérées que des lames.

Bref, à retenir donc : quand on reçoit des mots gentils, on dit merci (slogan sponsorisé par le ministère de la douceur). Enoch devait sourire comme un âne, mais peu importe.

Et finalement la risette idiote avait mué en sourire diabolique. Puis en étonnement. Sam avait relevé le défi. Evidemment, comme toujours. Et pourtant, ça ne cessait de surprendre le Gryffondor. Il n’avait pas même perçu une once d’hésitation. Sam semblait sûre d’elle, et Enoch ne savait pas s’il devait s’en réjouir. La gentille petite Poufsouffle avait donc son propre côté sombre, un côté mauvais dont le Leszczynski n’avait même pas imaginé l’existence. Le nouveau sourire de la Poufsouffle lui hérissa le poil sur les bras et la nuque. Un frisson le parcouru. Comment ça “fais le monstre” ? Elle n’allait quand même pas jeter le Donuts fou sur eux, si ?! C’était peut-être un tout petit clébard, mais Enoch ne doutait pas du tranchant de ses quenottes. Le jeu partait en couille, c’était certain. Le petit teigneux s’approchait lentement de l’entrée, et Sam avait dégainé. Elle allait les tuer. Tous les deux. En cet instant le Leszczynski ne savait plus quoi penser, n’osait pas bouger, n’osait pas agir. Il ne connaissait pas cette facette de la demoiselle, et l’idée de s’y opposer le terrifiait. Qui sait quels genres de châtiments Sam pourrait lui réserver ?

Au lieu de quoi une ombre immense s’étala sur le mur, donnant une masse digne d’un Cerbère au tout petit cabot. C’était tout ? Juste ça. Amen ! Et finalement le duo avait rampé hors des lieux, comme ayant le feu au cul. Un couple fuyant devant un Donuts, Enoch n’aurait jamais cru pouvoir prononcer une telle phrase. ”Ok, défi relevé, c’était bien joué. Assez enfantin, peu travaillé, mais bien joué.” admettre la défaite, c’est toujours un peu compliqué. Mais voilà, Enoch avait sourit, la scène avait été plaisante. Lui aurait probablement été plus macabre, bloquant la sortie des deux exhibitionnistes. Mais il avait préféré taire cette suggestion, le sourire maléfique de Sam le hantant toujours. ”N’empêche, c’était des gros nazes. Moi j’laisserai jamais rien faire peur à ma copine. Et surtout pas un petit cabot au nom de douceur sucrée.” il adressa un regard entendu à Donuts. ”Sans vouloir te vexer poto.”. Mais ouais, clairement, ce type était un branleur. ”Même Billy il aurait affronté le “monstre”, tranquille !” normal. D’abord parce que c’était son pote. Ensuite parce qu’il était un Chevalier de la Table Ronde. Ensuite parce qu’il en dégommait par centaine sur WOW sans la moindre difficulté.

Pourquoi en était-il arrivé à parler de Billy d’ailleurs ? Il était un bon ami de Sam, le meilleur d’Enoch. Et pourtant, quand Enoch tentait d’aborder le sujet (aka Sam), ils rebondissaient toujours sur autre chose. Pourtant Billy était de la même maison que la Poufsouffle. Il la connaissait bien. Il aurait pu filer des tuyaux à son ami. C’est plaisant non, de voir des camarades en couple, heureux ? Enoch l’avait supposé. Mais à l’heure actuel, le Leszczynski savait que ses chances étaient plutôt maigres. Il n’était même pas certain de ce qu’il voulait vraiment d’ailleurs. ”D’ailleurs en parlant de Billy, ça se passe bien entre vous ? J’veux dire, on est pote tous les trois et pourtant c’est rare qu’on discute de toi.” merde. C’était sorti tout seul. Quatre erreurs dans la même phrase. La première, émettre l’hypothèse que ça ne va pas. Si tout se passe bien, c’est risquer de faire croire à Sam que ce n’est pas le cas. Bref, foutre la merde. La seconde, rappeler qu’on est “pote” et juste pote. La troisième, “oui, les gars ça discute des filles entre eux, même des juste amies”. Quant à la dernière … Tu ne le sais pas encore Enoch, mais tu risques d’avoir de sacrées surprises sur ton probable futur rôle de porteur de chandelle.

Sam Everyl
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Sam Everyl
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Re: Cap ou pas Cap ? PV Enoch Sam 13 Juil - 20:24

Cap ou pas Cap
histoires d'ados


Fierté, c'est un peu le mot qui tourne en boucle dans ta tête depuis la débandade du couple. Tu es fière. Fière de ta prestation, fière d'avoir relevé un défi qu'Enoch ne te pensait sûrement pas capable de réussir. Fière d'avoir surpris ton ami, fière de lui avoir montré cette part de toi qu'il ne connaît pas. Fière d'avoir la sensation d'être un chouya plus cool que d'habitude. Un chouya plus relax aussi. T'ignores d'un revers de la main le commentaire Tsundere de ton camarade. Tu sais, qu'Enoch, faut lui arracher de la bouche ses compliments. C'est ce qui les rend précieux, dans un sens, même si t'aimerais pouvoir entendre sincèrement ses mots. Mais, t'es consciente de ce que ça représente, du sens qu'il y a apporte. Tu ne peux que l'en remercier. C'est ce que tu fais.

« Les compliments de monseigneur Leszczynski me touchent au plus haut point. Monseigneur Leszczynski se voit remercié de prendre le temps d’initié la jeune noob que je suis à l’art des méfaits. »

Et tu ponctues le tout par une petite révérence en surélevant les bords de ta veste, comme une surélève les bords d'une robe pour saluer un noble. Enfin, pour ce que tu en savais, parce que tu n'étais pas du tout branchée bonne manière et étiquette de la noblesse. Ta seule connaissance en la matière, c'était le septième art et tu n'es pas totalement sûre qu'il fallait prendre pour argent comptant ce que tu pouvais observer sur un écran. Néanmoins, tu notes le sourire de ton ami dans un coin de ton crâne, tu graves ce petit signe comme une approbation. T'en est contente. T'as la sensation d'un peu plus t'amener à son niveau. C'était quelque chose d'important, pour toi, d'être à son niveau.

La salle dans laquelle le couple d'amoureux faisait ses affaires avaient déjà quelque chose de lugubre et ça soulevait bon nombre de questions. En dehors du fait de lâcher sa copine comme le dernier des ploucs, tu te demandais sincèrement pourquoi les gens allaient se bécoter dans des endroits pareils alors qu'il y avait milles fois plus chaleureux et romantique…. Comme les cuisines par exemple. Oui. Les cuisines. Meilleur lieu de rendez-vous galant ever. Vous ne pouvez pas test. Ton regard se pose sur la silhouette de ton chien, qui dans un aboiement joyeux répond à ton camarade. Maintenant que t'y pense, c'est bien la première fois qu'Enoch te parle « copine ». Tu ne sais pas comment tu dois le prendre, bien, tu supposes ? Pour aborder ce sujet, c'est qu'il doit être à l'aise.

« Déjà, j’ose espérer que t’emmèneras pas ta copine en rendez-vous romantique dans une pièce aussi propre que le grenier de mon père. » Et le grenier de ton père n’était pas propre. Pas du tout. C’était là qu’il y avait toutes les affaires de ta mère, autant dire que personne n’y avait mis les pieds depuis son décès…. Soit beaucoup trop d’années. « T’aurais fait quoi, toi, si ta copine avait été en danger ? »

C’est une vraie question. Tu ne sais pas trop pourquoi tu la poses, mais t’es curieuse d’en connaître la réponse. L’amour, c’est un sujet qu’évitait Enoch comme la peste. À cause de ses brûlures sûrement. Tu sais que c’est un frein pour lui. Un gros frein. Pas pour toi, parce que toi, tu ne te fiches pas mal de ce genre de détail. Mais tu sais que pour lui, c’est important et tu te doutes que ça doit le travailler. T’en profites pour t’asseoir sur une petite table, laissant tes jambes battre gaiement l’air tandis que tes yeux détails un peu plus la pièce.

T’es curieuse d’entendre sa version, t’es curieuse d’en savoir plus sur cette partie de lui que tu ne connais pas. Tu es curieuse, mais y a un truc qu’Enoch fait qui te surprends. Tu clignes des yeux comme un poisson rouge. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il vienne te parler de Billy…. Tu ne t’attendais surtout à qu’il te pose des questions… Cette question.

« B-Bah oui, je… Je crois, pourquoi ? »

Tu ne sais pas ce que tu dois faire de la suite. Tu ne sais pas si tu dois t’inquiéter ou te sentir vexée d’entendre que Billy ne parle pratiquement jamais de toi. Toi, tu parles souvent de lui, comme tu parles souvent d’Enoch à tes camarades. Parce que ce sont tes amis, parce que tu aimes les avoir près de toi, parce que tu es fière d’eux et que tu voudrais que tout le monde le soit autant que toi. Mais Billy ne parle pas de toi, même à Enoch. Tu ne sais vraiment pas ce que tu dois faire de ce fait-là. Ça doit se trahir sur ton visage, parce que tu sens ton sourire habituel lentement disparaître et ton corps se tendre, lentement, alors que le stress fait son chemin.

« P-Pourquoi, y a quelque chose qui te fait penser que ça ne va pas ? »

Est-ce que Billy parle souvent de ses autres amis ? Est-ce que… Est-ce que t’aurais surestimé le lien que tu partages avec lui ? Billy ne t’a jamais montré quoi que ce soit qui pourrait présager du contraire, pourtant. Mais peut-être était-ce parce qu’il était trop gentil ? Peut-être était-ce parce qu’il avait honte ? C’est vrai que tu n’es pas un cadeau. T’es pas très à l’aise. Tu te sens mal de commencer à ressentir une pointe de jalousie envers ces amis desquels Billy est capable de se vanter. Toi… Toi t’es pas digne de cette catégorie apparemment.

« Je suppose que… Qu’il a sûrement des gens plus intéressants desquels il peut se vanter. » Tu forces un sourire, t’avais peut-être top attendu de tout ça. T’avais enfin décidé t’assumer ta voie, d’assumer ton choix de vivre dans le monde sorcier, t’avais fait tes au revoir à ton père, tu l’avais libéré d’un rôle qu’il ne pouvait plus assumer. T’avais réussie à faire ce pas parce que tu pensais avoir la garantie de n’être plus seule dans ce monde qui n’était qu’à demi le tien. Parce qu’il y avait Billy, parce qu’il y avait Enoch et Leif dans ce monde-là. Mais si tu t’étais trompée. Si tu… Avait mis trop d’espoir dans ces personnes qui n’avaient rien demandés ? Si tu te retrouvais seule ? C’est une pensée qui te terrifie, qui te tend, qui te met mal à l’aise. Ton regard fuit balaye la pièce, tu sens la bouffée d’angoisse t’envahir. « Fin, c’est peut-être normal, vous devez avoir plein de potes de votre âge avec qui vous passez plus de temps et tout. »


Enoch # Cabane Hurlante # Mars 2029


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Cap ou pas Cap ? PV Enoch
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