[terminé] prima lezione | c. Vanyar Dim 31 Mar - 22:42
prima lezione
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Vanyar
Tu était toute excitée, mais également inquiète : aujourd’hui, tu voyais Vanyar pour la première fois pour une leçon supplémentaire de gobelbabil. Votre première leçon ensemble. Tu était contente de le revoir, il avait l’air vraiment gentil tout compte fait, mais d’un autre côté… tu allais certainement le faire fuir avec ton sérieux manque de compétences dans cette langue. Ah, ça, tu n’avais pas menti : tu étais vraiment mauvaise, un désespoir ambulant.
Penserait-il que tu le fais exprès d’être aussi nulle ? Ou que tu devrais plus t’investir dans les leçons données par le professeur ? Que tout cela n’est qu’un manque d’étude ? Tu sais que ça n’est pas le cas, mais qu’en pensera-t-il, lui ?
Tu ne veux bizarrement pas décevoir ce beau garçon.
Toutefois, il t’a quand même paru motivé pour quelqu’un qui a traîné à répondre à ta lettre. Tu n’imaginais pas que vous pourriez vous voir dès le week-end suivant votre rencontre, et qu’il te proposerait deux rendez-vous – voire plus – par semaine. Y’avait du pain sur la planche. Le pauvre.
Dans ton sac, tout ce qui concernait les cours. Tes devoirs, tes interrogations – dans le lot, un seul petit « acceptable », le reste étant triste à voir – mais également le cours et les notes. Tes notes, joliment rédigées, avec de temps en temps un petit dessin dans un coin pour que ça soit plus joli. Inutile, mais ça ne donne davantage envie de t’y plonger. Tu as également pris ton plumier, des feuilles vierges, et le plus important : une bourse pleine d’argent – l’équivalent de vingt euros – et un sachet rempli de chocolat de marque italienne, que tu as expressément fait venir du pays d’origine, et qui est arrivé, par chance, à temps ce matin.
Prête, tu lisses ta jupe et prends une grande inspiration. Ok, tu n’est pas à un défilé de mode, mais tu n’as pas envie de te montrer laide devant lui. En plus, la première fois, tu étais un peu ridicule. Tu veux lui prouver que tu n’es pas que cette fille casse-cou qui s’abîme la face en skate.
Tu arrives un peu en avance au salon commun, là où doit se dérouler votre rencontre. Tu déglutis difficilement et sors une feuille vierge, un stylo, toutes tes notes que tu mets sur le côté, et attends, les relisant pensivement. Que c’est compliqué ! Ce garçon doit être un génie pour y comprendre quelque chose, vraiment.
tu es un peu nerveux, tu dois bien l'avouer. tu dois te rendre au salon commun afin d'y rencontrer azzura pour la première leçon. ce n'est pas la rencontre qui te rend nerveux, ce sont les gens qui seront là et qui pourraient ne pas se mêler de leurs affaires. néanmoins, tu prends sur toi et tu prépares tes choses. en vérité, tu ne sais pas trop ce que tu devrais apporter ni même ce par quoi tu devrais commencer le "cours". pour ta part, tu n'as pas eu de cours de gobelbabil, car c'est ton père qui te l'a enseigné lorsque tu étais tout jeune. et c'est ta mère qui t'a enseigné l'anglais. naturellement bilingue, tu ne savais pas trop comment transmettre ce savoir acquis en début de vie.
tu prends tout de même un cahier et une plume en souhaitant pouvoir compter sur le livre de cours d'azzura. tu quittes donc ta chambre pour rejoindre le salon commun. tu marches le regard rivé au sol, comme d'habitude. tu ne veux pas voir leurs visages, tu ne penses pas en avoir la force, aujourd'hui. c'est samedi, donc il y a moins de monde, mais tu ne prends aucun risque. tu fais bientôt irruption dans le salon commun et ce n'est qu'à ce moment que tu relèves la tête pour poser ton regard sur le peu de personnes qui occupent la pièce. tu repères azzura bien rapidement et tentes un sourire timide en te dirigeant vers elle. tu prends places à côté d'elle - mais pas trop près, quand même - et tu déposes ton cahier et ta plume sur la table devant vous. tu remarques qu'elle a tout apporté et cela te soulage un peu.
- Salut.
un simple mot, prononcé poliment. pourtant il te semble un peu sortit de nul part et tu hésites un instant.
- Comment ça va?
tu laisses tes longs doigts glisser dans ta chevelure pâle pour coincer tes mèches derrière tes oreilles pointues. tu ne le fais pas intentionnellement, mais l'absence presque totale d'élèves dans le salon t'aide à te sentir plus à l'aise. tu poses ton regard sur son visage en prenant le soin d'éviter ses prunelles.
Re: [terminé] prima lezione | c. Vanyar Sam 6 Avr - 1:26
prima lezione
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Vanyar
Les minutes passent, et toi tu n’oses pas relever les yeux. Ils restent fixés sur tes cours, remplis de petites inscriptions qui ne veulent rien dire – même quand les règles syntaxiques sont exprimées en anglais. Tu appréhendes terriblement ce moment où le garçon se rendra compte qu’il est en face d’un énorme boulet, incapable de comprendre ce qui est exprimé dans une langue qui pourtant, est amplement compréhensible pour toute personne faisant partie du château de Poudlard.
Tu mordilles la pointe de ton stylo en plastique. Tu sais qu’il va finir mâchonné comme ceux des enfants et que ça sera la honte. Mais ça n’est pas grave, tu n’auras qu’à en changer.
Un mouvement sur ton côté gauche attire soudain ton attention et tu tournes légèrement la tête sur le côté. Il est là.
Pourtant, tu ne réagis pas comme toute personne normale le ferait. Tu manques de t’étouffer et pousses un couinement un peu pathétique, avant de virer au rouge vif. Tes cheveux et ton visage, c’est pareil, on ne voit plus la différence.
Il aurait dû être moche comme ses pieds, ça aurait été bien plus simple, tu aurais été plus détendue, plus « toi-même » tout simplement. Et pas une idiote qui rougit comme une pucelle de douze ans en voyant Peter et sa coiffure de folie, la star de la cour de récré.
Ridicule, vraiment.
« Hem… salut. »
Pas très naturel. Alors que pendant votre première rencontre, il avait semblé totalement stressé, mal à l’aise, maintenant, les rôles sont un peu inversés. Tu n’oses pas trop le regarder sans devenir pivoine. Sa salutation semble bien plus détendue que la tienne !
« Je vais bien, et toi ? »
Quelques phrases bateau, celles que des dizaines d’étudiants au sein du château utilisent pour se dire bonjour. Nul, mais efficace. Enfin, pas aujourd’hui. Tu aurais d’ailleurs pu rajouter plein de choses après ce « je vais bien », du genre « mais tu me perturbes, tu pourrais mettre un sac en papier sur ta tête pour paraître moins beau s’il-te-plaît ? » ou encore « je me demandais, tu es top model ? » mais tu t’es abstenue. Hors de question de le faire fuir avec tes idées bizarres.
Tu te fais la réflexion que ces cours vont être marrants si vos regards sont incapables de se soutenir, si vous êtes ainsi, penchés de votre côté, de peur de vous frôler – alors que tu es tactile d’habitude. Désespérant.
« Je… par le début, non ? »
Pour qu’il se rende compte par lui-même de l’étendue du massacre d’une de ses langues maternelles, tu lui tends timidement les devoirs et les interrogations marqués de rouge et barrés à de nombreux – trop nombreux – endroits, où l’on pourrait se demander si tu n’as pas confondu le cours de gobelbabil avec celui de solfège. Terrifiant.
Et tu as honte.
Mais inutile de se cacher, il est là pour ça, non ? Il le découvrira bien assez tôt que concernant cette langue, ton cerveau est vide de toute connaissance. Sera-t-il assez fort pour relever ce défi ? Tu ne saurais le dire.
tu as l'apparence de celui qui n'est pas nerveux, mais tes tripes se tordent. tu tentes de mettre en pratique ce qu'alyce t'a dit il n'y a pas si longtemps. si paraître plus confiant peut t'aider à nouer des liens, tu veux bien le tenter. même si on peut sentir que tu n'as pas l'habitude d'agir ainsi. tu hoches doucement la tête et lui offres un sourire léger.
- Ça va, merci.
tu enfonces tes doigts dans la chair de tes genoux sous la nervosité. tu ne sais pas du tout comment poursuivre alors tu attends. tu attends qu'elle te réponde d'abord. elle finit par émettre la réponse la plus perspicace de ce monde. par le début. oui, le début, mais le début de quoi? tu n'as jamais assisté au cours de gobelbabil que poudlard offre, tu ne sais donc pas comment le cours est construit. ce qu'ils enseignent en premier. tu sembles embêté par sa réponse, mais tu réfléchis un instant avant de poursuivre.
- Ça va de soi, oui, mais... N'oublie pas que je n'ai pas eu le cours, donc je ne connais pas la matière que l'enseignant vous montre au... début.
tu lui fais un petit sourire embarrassé avant de te pencher pour prendre doucement son livre de cours. tu l'ouvres et le feuillettes un peu en attendant une quelconque réplique de sa part. lorsqu'elle te tend ses devoirs, tu fronces les sourcils devant tout ce rouge. doucement, tu coinces les feuilles entre tes longs doigts pour les parcourir.
- Qu'est-ce que tu ne comprends pas?
Puis tu te ravises, car ce n'est pas la question correcte.
- Ou plutôt, qu'est-ce que tu comprends mieux?
puis tu lèves la tête vers elle pour plonger ton regard d'un magnifique bleu dans le sien. pour une fois, tu ne t'en sens pas gêné.
Re: [terminé] prima lezione | c. Vanyar Lun 8 Avr - 1:16
prima lezione
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Vanyar
« Oh, bien sûr ! » tu lui réponds, embarrassée.
Peut-être que lui et toi n’avez pas commencé par le même bout. Ça ne serait pas illogique. Quand nos parents nous apprennent une langue, ils débutent par quoi ? Tu n’en as aucune idée. Tu ne te souviens pas. Mais tu te doutes que ça ne doit pas être pareil.
« Désolée... »
Le pauvre garçon. Tu le plains vraiment d’avoir affaire à un engin comme toi. Il va vite regretter d’avoir été gentil avec toi, et ça te fait de la peine. Tu aurais eu quelques difficultés, ça aurait passé, mais là, tu enchaînes les zéros sans t’arrêter. Comme un marathon de la nullité.
Tu scrutes son visage, inquiète lorsque enfin ses yeux rencontrent tes feuilles pleines de corrections. Il ne fait pas de commentaire mais il ne doit pas être ravi. Tu as comme vu une petite réaction… bien difficile à interpréter. « Elle est conne celle-là » qu’il a dû se dire. C’est certain. Il n’y a pas d’autre issue possible.
« Pas glorieux, hein... »
C’est pour cela que tu as vraiment besoin de lui. Car la situation devient urgente. Oh, bien sûr, elle n’est pas encore désespérée, tu t’y es prise tôt assez pour l’aborder, mais il va y avoir du boulot à réaliser. Si ce n’est un miracle. Peut-être en demandes-tu trop à un simple élève ?
Ce que tu ne comprends pas ? Tout. Mais tu as appris que ça n’était pas ce qu’on devait dire à un potentiel enseignant. Ça n’était pas précis, et « tout », la personne avait rarement le temps d’y revenir. Tu dois trouver des points en particulier où ça coince dans cette langue… mais heureusement, le jeune homme se ravise et te pose la question dans l’autre sens. Un peu plus facile. Sauf que tu as vraiment du mal à te trouver des points forts.
Alors que tu étais motivée est excitée de le revoir, un poids énorme s’abat sur tes frêles épaules. Tu es triste d’être aussi mauvaise dans une option obligatoire.
Et il se passe quelque chose de bizarre. Le Serdaigle fixait jusque là tes feuilles, mais il vient de relever la tête vers toi. Et peut-être pour la première fois depuis votre rencontre, il te regarde vraiment. Droit dans les yeux. Tu écarquilles les tiens, surprise, hypnotisée alors que lentement, le rouge envahit ton visage. Ces prunelles bleues ! On s’y baignerait avec bonheur !
Comment Dieu a-t-il pu offrir de tels saphirs à quelqu’un ?
Un véritable ange.
Pendant un moment, tu ne fais que le contempler en silence comme une idiote, perdue dans l’immensité de ses iris. Puis, tu te souviens qu’il t’a interrogée et que ça commence à devenir louche. Tu détournes rapidement les yeux que tu poses sur quelque chose d’autre que lui, tes feuilles par exemple.
« Je… L’alphabet, ça va. Je le connais, j’ai pas trop de mal à retenir des lettres différentes… mais le reste… je ne sais pas. Je n’arrive pas à comprendre la logique derrière les tournures de phrase, l’ordre des mots et la syntaxe. Et l’orthographe… oui j’ai du mal… parfois, je n’arrive pas à trouver un équivalent correct en italien ou même en anglais et ça ne veut rien dire. Je confonds tout... »
Bon, au final, tu as plus dit tes problèmes que tes points forts, mais il y en a un. C’est déjà ça, non ?
« Tu as appris comment, toi ? Ça a été difficile ? »
tu n'as pas l'habitude de regarder les gens droit dans les yeux, mais azzura t'inspire quelque chose de différent. bien que tu sois naturellement mal-à-l'aise avec tout le monde, tu l'es un peu moins avec elle et ça te fait bizarre. tu vois le rouge lui monter aux joues, alors qu'elle se noie dans ton regard saphir, puis elle finit par rompre le contact visuel. tu baisses donc à nouveau les yeux sur les papiers que tu tiens en main. tu l'écoutes parler et tu analyses ses paroles pendant quelques instants. au moins connaissait-elle l'alphabet. c'était un bon début, même si le chemin serait long et parsemé d'embûches. tu réfléchis un instant à ce que tu pourrais lui répondre et ce par quoi vous pourriez commencer.
- J'ai appris le gobelbabil quand j'ai commencé à parler, donc je ne me souviens pas trop si c'était difficile ou non. Mes parents me parlaient toujours dans les deux langues et j'ai fini par apprendre, je suppose. C'est plus facile d'apprendre un langage en étant enfant qu'en étant adulte.
tu déposes ses leçons sur tes genoux, réfléchissant toujours.
- Généralement, le problème quand on apprend une nouvelle langue, c'est qu'on tente trop d'associer avec celle qu'on connait déjà. C'est certain que si tu traduis tout, ça ne fait pas de sens, parce que les mots ne sont pas placés de la même façon dans la phrase.
tu n'avais pas vraiment l'habitude d'en dire autant et tu devais mettre en pratique ce que tu connaissais pour tenter de lui expliquer au mieux.
- La logique derrière les phrases italiennes ne doivent pas être les mêmes que celles derrière les phrases anglaises, mais tu arrives quand même à bien parler les deux. C'est pareil pour le gobelbabil, la logique des phrases ne s'apparente pas à celle de l'italien ou de l'anglais.
Re: [terminé] prima lezione | c. Vanyar Mer 10 Avr - 2:24
prima lezione
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Vanyar
Tu l’écoutes parler et expliquer son apprentissage. Même si tu ne le regardes pas directement, trop gênée de l’avoir ainsi fixée pendant de longs instants, tu n’en perds pas une miette. Tu tentes de trouver la solution à ton urgent problème de langue en ses mots. Peut-être pourra-t-il t’apporter immédiatement une solution durable ? Tu ne crois pas aux miracles, mais on peut toujours espérer.
Tu soupires légèrement et mordilles ton crayon avant de lui jeter un petit coup d’œil.
« Tu sais… je t’envie un peu. Tu ne vas pas sans doute comprendre car je sais que tu connais de grosses difficultés… avec les autres, avec les gens qui ne veulent pas te reconnaître comme quelqu’un de normal – ce qui est débile – et me dis pas que c’est pas vrai, ça se lit sur ton visage que tu es timide et ça vient de là, non ? Bref. »
Tu rougis un peu. Tu n’aurais peut-être pas dû dire ça. Sans doute.
« Là où je veux en venir c’est que c’est vraiment classe d’avoir une famille mixte comme ça. Deux cultures très différentes. Apprendre égalitairement deux langues. C’est unique et c’est vachement chouette. Moi aussi je suis bizarre, je suis pas comme les autres et j’ai eu des problèmes, mais pas pour les bonnes raisons. Ta spécificité, à mes yeux, te rend assez cool, unique, la mienne est toute pourrie. Enfin soit, je digresse, désolée, c’est malvenu… juste je suis un peu jalouse, okay ? »
Tu ris légèrement et lui fais un clin d’oeil. Tu espères sincèrement ne pas l’avoir blessé. C’est la dernière chose que tu veux faire. Il a l’air très gentil – déjà il a accepté de te donner ces cours – et les gens comme lui, il ne faut surtout pas leur faire de mal. Tu le connais vraiment depuis peu mais tu as de bonnes impressions. Et d’une certaine façon, tu voulais bêtement le rassurer… comme si ça allait marcher avec toi, comme si tu voulais aussi te rassurer toi-même.
Revenons au cours.
« C’est vraiment bizarre car j’apprends aussi d’autres langues dont les runes – je suis plutôt bonne là-dedans –, mais je n’ai jamais connu ces difficultés. C’est la même chose pourtant, en théorie non ? Une langue étrangère en reste une. Je comprends rien… pardonne-moi, tu vas avoir du boulot avec moi. »
Il doit avoir en face de lui le pire boulet qu’ait produit l’humanité et tu en es fort embarrassée. Ta franchise te perdra. Pourquoi es-tu si naturelle avec lui ? Pourquoi arrives-tu aussi facilement à lui dire les choses ? Tu l’ignores. Mais tu ne sais pas si ça te portera préjudice.
tu ne t'attendais certainement pas à ça de la part de quelqu'un que tu connaissais à peine. tous ces mots qu'elle vient de te déballer te laissent un peu perplexe. tu ne sais pas comment le prendre, en réalité, même si tu te doutes qu'elle ne voulait pas te froisser. tu t'assumes assez bien en tant qu'hybride, malgré tous les maux que cela peut engendrer. ta timidité vient probablement de là, comme elle le fait si bien remarquer. tu ne sais trop quoi lui dire. c'est la première personne à t'avouer être jalouse de ta "condition" d'hybride. ton regard se détourne pour se poser sur les feuilles jonchant tes cuisses. tes doigts froissent un peu les coins des papiers et même si tu ne souhaiterais pas être autre chose que ce que tu es, tu ne souhaite à personne les rejets que tu as dû essayer à cause de ça. elle devait être née-moldu ou cracmolle pour te dire ce genre de chose. parce que les sang-mêlés et les sang-purs ne jalouseraient jamais une personne comme toi. tu t'enfouis dans tes pensées en oubliant un peu azzura à côté de toi. tu réfléchis à ses paroles afin de trouver celles qui lui feraient comprendre qu'être hybride, c'est une plaie dans une école de sorciers comme poudlard. ainsi, elle a le temps de revenir au sujet principal de leurs présences ici: le cours de gobelbabil. cependant, ce qu'elle a dit te pèse trop pour que tu fasses comme si elle n'avait jamais évoqué le sujet.
- Je suis flatté que tu penses ça, mais... tu sais, l'intimidation n'est en rien comparable à celle effectuée envers un cracmol... c'est immensément pire et je ne souhaite ça à personne. Tu peux être jalouse du fait que j'ai pu apprendre deux langues à la naissance, mais pas de mon hybridité. C'est un fardeau horrible. J'assume assez bien d'être semi-gobelin, mais ça ne veut pas dire que j'aime l'être. Et puis, avoir des problèmes, ce n'est jamais pour les bonnes raisons, tu sais. Être différent ne devrait pas être aussi violemment rejeté et pourtant, c'est ce qui arrive.
tu laisses échapper un léger soupir pour enfin relever la tête et fixer droit devant toi, comme déterminé.
- Mais laissons ce sujet de côté, veux-tu. Tu sais, le gobelbabil n'est pas comme les autres langues. Les runes, c'est plus facile, parce que c'est concret et pas la langue des gobelins. C'est pas un langage facile à apprendre et à mémoriser, alors tu es bien courageuse de te lancer dans ce défi.
tu souris doucement en tournant la tête vers la poufsouffle.
- Je suis là pour t'aider, peu importe les centaines de difficultés que tu peux avoir dans ce cours. J'aimerais aussi que tu cesses de t'excuser; tu es là pour apprendre, pas pour te faire juger.
surtout que tu es incapable de juger les gens qui en arrachent avec n'importe quoi. parce que tu fais partie de ceux-là. tu en as arraché pour te rendre là où tu es aujourd'hui.
Re: [terminé] prima lezione | c. Vanyar Sam 27 Avr - 20:55
prima lezione
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Vanyar
En fait, dès que tu as prononcé ces paroles d’admiration, d’encouragement, ou tu ne sais pas trop quoi, tu l’as tout de suite regretté. Vous n’êtes pas assez proches pour que tu te permettes tes remarques débiles. Il pourrait très bien s’en aller, vexé d’être face à une jeune femme avec autant de manque de tact. Ça ne t’étonnerait pas – et tu l’aurais sans doute bien mérité – même si bien entendu, cela te peinerait énormément.
Timidement, tu analyses ses réactions physiques. Bon déjà, il touche à tes feuilles et les abîme un peu – nul mais ça se remplace des feuilles, et puis il aurait pu les déchirer – et sembles aussi à l’aise que toi. Va-t-il se mettre en colère ? Tu l’ignores, mais tu pries pour que l’idée ne lui ait même pas traversé l’esprit.
Et c’est pour ça que tu as vite repris le courant de tes pensées, que tu t’es remise aussitôt sur le cours qu’il est censé te donner. Pour qu’il pense à autre chose et, tu l’espères, oublie un peu ce que tu as dit. Quelle conne, vraiment. Tu aimerais t’excuser et lui demander de faire comme si tu n’avais pas ouvert la bouche, mais ça non plus ça ne serait pas adapté.
Plus qu’à attendre la sentence. Pitié, oublie-moi.
Mais il ne t’oublie pas. Et te fais part de son ressenti. Ton visage devient aussi orange que tes cheveux et tu étouffes dans ta bêtise. Bien sûr, tu te doutes bien que ça a dû être compliqué pour lui, mais ce n’est pas de sa faute ! C’est les gens qui sont stupides ! Et qui jugent sans savoir, seulement car ils ont aperçu des oreilles qui sortent de l’ordinaire. Au fond, son hybridité n’a rien de sale, ou de laid. Et tu restes sur tes positions. Mais l’avis du peuple…
« Je me doute, je suis désolée… je voulais pas te blesser... »
Il aurait tellement pu changer ! Vu comment il t’en parle, il a dû être sévèrement rejeté – et ça a dû être pire que ta situation, qui pourtant, t’a fait pleurer plus d’une fois – et il aurait eu toutes les raisons de devenir agressif, de refuser de parler aux autres personnes, de leur cracher dessus et de ne plus croire en eux. Beaucoup seraient devenus mauvais. Mais lui… il semble tellement doux, tellement gentil ! Raisons de plus pour ne pas le maltraiter !
Ah, si tu avais en face de toi ceux qui ont osé lever la voix sur lui, tu…
Ne ferais rien de bien méchant. Mais tu n’en penses pas moins.
Vous revenez au cours. La source de tous tes soucis actuels. Il t’annonce déjà la couleur. Super ! Tu as cru remarquer que ce n’était pas une langue facile – et toi qui de base en connais déjà trois, à savoir l’italien, le français et l’anglais – tu ne pensais pas te casser les dents aussi fort. Ouille, un véritable cauchemar ! Tu l’envies encore plus d’avoir eu la chance d’apprendre une langue aussi compliquée chez lui, même si ça n’est pas de sa faute et qu’il n’en est sans doute pas bien fier. Tes joues restent rouges lorsqu’il reconnaît ton courage de t’être lancée là-dedans.
C’est juste que c’était au programme en fait. Sinon, assurément, tu n’aurais pas pris ce cours. Est-ce qu’il te sera utile un jour ? Tu en doutes.
Vos regards se croisent encore. Tu espères qu’il ne jugera pas ton embarras et la couleur de ton visage qui en dit long sur ton état actuel.
Et la suite de ses paroles n’arrange rien, bien au contraire.
« Je... »
Sa gentillesse extrême te frappe de plein fouet. Tu en étouffes presque. Après tes paroles maladroites, après lui avoir assuré que tu étais un véritable boulet… lui t’affirme qu’il ne te lâchera pas et qu’il t’apprendra de son mieux. Tu lui aurais sauté au cou ! Comment est-ce possible de condenser autant de douceur dans une seule personne ? C’est inouï ! Ton cœur bat tellement vite maintenant. Tu en es choquée.
« Je… merci ! Désolée ! Ah non ! »
Tu rigoles un peu alors que ses paroles t’arrachent quelques larmes de gamine. Tu les essuies ni vu ni connu – avec la discrétion d’un aspirateur – et offres un magnifique sourire au semi-gobelin qui semble terriblement motivé à t’apporter son aide. C’est trop pour toi !
« Tu es génial, merci beaucoup Vanyar ! Mettons-nous-y tout de suite ! »
sa réaction t'attendrit et tu laisses un sourire fleurir sur tes lèvres en la voyant si maladroite. tu étais profondément heureux de pouvoir parler avec elle aussi facilement, malgré les malaises qui pouvaient parfois se glisser entre vous. elle te semblait si gentille et tu voulais tout faire pour l'aider. parce que les personnes comme elle méritent tout ce qu'il y a de mieux.
- Ça me fait plaisir!
pour une fois, tu te sentais bien en présence de quelqu'un. tu n'avais pas à te forcer pour la regarder en face, toi qui évites toujours les regards des autres. tu empoignes l'un de ses livres pour le feuilleter rapidement, histoire de te donner une idée du plan de cours. puisque tu n'as pas eu à le suivre, avoir une piste va beaucoup t'aider. tu décides de commencer par l'essentiel: les verbes. tu enchaînes doucement et persiste jusqu'à ce qu'elle en comprenne tous les sens. tu ne penses pas qu'elle pourra tout retenir, mais si elle peut se souvenir ne serait-ce que de l'essentiel, ça sera déjà un bon début pour elle.
les heures ont défilées tellement vite que tu n'as pas vu le temps passer. tu refermes tout et tu aides azzura à ranger ses notes. ensuite, tu lui demandes de répéter des phrases simples que tu lui adresses. tu l'aides sur sa prononciation et tu la fais répéter jusqu'à ce que la phrase soit compréhensible. ce n'est pas parfaitement dit, mais au moins, c'est compréhensible. on ne se trompe pas sur ce qu'elle dit. tu continues ce petit manège en intégrant les verbes que tu viens de lui montrer afin qu'elle les apprenne mieux.
- Il commence à se faire tard, je pense qu'il serait mieux que nous arrêtions là pour aujourd'hui. Tu te débrouilles très bien pour un premier cours.
était-ce parce que tu enseignais bien? tu ne le sais pas, mais ça avait eu l'air de rentrer dans sa tête bien mieux qu'à tous les cours qu'elle avait eu jusqu'ici.
Re: [terminé] prima lezione | c. Vanyar Dim 28 Avr - 23:37
prima lezione
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Vanyar
Le simple fait qu’il t’annonce que t’aider lui fait plaisir t’arrache un immense sourire. Alors qu’au début tu pensais qu’il te détestait et te trouvait conne d’ainsi réclamer des cours particuliers ! Très rapidement, son opinion à ton sujet semblait avoir changer, et par conséquent la tienne aussi. Car forcément, tu le prenais pour un infâme bâtard qui refusait de te répondre. Vous vous êtes bien trompés. Tu espères qu’avec le temps, vous pourrez devenir amis. Des garçons aussi sympas, ça ne courrait pas les rues.
Vous vous mettez à étudier et tu avoues, tu es vachement gênée. Il a beau t’avoir dit de ne pas t’excuser, tu as l’impression de passer la moitié du temps à ne faire que cela. Parce que dès que tu dis un mot, ou en répète un, tu as l’impression de sortir une insulte – tant ta prononciation est laborieuse, entendons-nous bien, même que les professeurs ont cessé de te corriger à force – parce que tu confonds trop souvent deux choses qui ne sont pas pareilles, car les informations n’intègrent pas ton cerveau assez vite à ton goût. Tout cela est terriblement frustrant, mais le Serdaigle ne perd pas patience et t’aide jusqu’au bout.
Et ça dure, ça dure… mais toi, tu es trop prise dans ton travail pour constater l’heure qui tourne. Et que bientôt, vous êtes tous les deux seuls dans le salon commun. Les autres ont dû se lasser de vous entendre palabrer.
Déjà si tard ?! Et toi qui pensais que vos séances d’études ne prendraient qu’une heure maximum !
Toutefois, il est temps de vous quitter. Le repas du soir va être prêt et tu le remarques enfin, mais tu meurs de faim. Littéralement. Bon, dernières révisions, décide ton professeur, et tu te plies à l’exercice de bon cœur. C’est loin d’être parfait, mais plutôt que de te rabâcher avec des « tu es nulle », le jeune homme t’aide jusqu’au dernières secondes. C’est vraiment un chic type !
« Merci beaucoup, c’était chouette ! » tu lui annonces joyeusement.
Tu ne sais pas si ce que tu viens de dire est approprié. « Chouette » n’est peut-être pas le terme qui convient le mieux à la situation. Mais qu’importe, vous avez travaillé dur, et même si ça n’a pas été facile, tu as passé un bon moment avec un garçon compréhensif et charmant.
L’heure est venue de le remercier comme il se doit. Car tout travail mérite salaire.
« Attends une seconde s’il-te-plaît ! »
Tu te penches et remets toutes tes affaires à leur place dans ton sac. Puis tu sors la bourse pleine d’argent et de chocolat. Tu ne savais pas combien il désirait être payé – vous n’en avez pas parlé – alors tu as fait au mieux. Libre à lui de te faire savoir s’il désirait plus la prochaine fois. C’était sans doute un peu bizarre, mais tu y tenais.
Tu la poses devant lui et souris.
« Voilà ! C’est vraiment gentil ce que tu fais pour moi et ce paiement est entièrement mérité ! J’ai mis un peu de chocolat aussi, j’espère que tu aimeras ! »
elle t'interpelle afin que tu ne partes pas trop rapidement. tu ne savais vraiment pas ce qu'elle voulait de plus. tu étais éreinté d'avoir été assis aussi longtemps. tu étires tes membres un peu en la regardant. ça se voyait dans ton regard que tu te questionnais, mais tu ne dis rien, attendant simplement qu'elle termine de ranger ses choses dans son sac. tu la vois ensuite sortir une petite bourse qui semblait bien remplie et tu secoues la tête. tu ne peux pas accepter son argent. surtout, tu ne fais pas ça pour l'argent, tu le fais parce que ça te permet de sortir de ta chambre et de socialiser. tu es cependant curieux par les chocolats qu'elle a pu glisser dedans. c'est ce qui te fait t'avancer pour prendre la petite bourse. tu l'ouvres et y prends seulement les sucreries. tu refermes et remets à sa place l'argent. tu déballes l'un des chocolats pour l'enfourner dans ta bouche. tu poses tes prunelles d'un bleu pur sur le visage d'azzura.
- Merci, mais je ne peux vraiment pas accepter ton argent. Tu as dû le gagner durement, je suppose, avec tes cours. Seulement les chocolats au caramel.
tu lui souris doucement, comme tu le fais toujours. cet argent lui appartient de droit et tu ne vas certainement pas lui demander de t'en donner. lui donner quelques cours bénévolement ne te dérange pas.
- Nous nous revoyons mardi, mais n'apporte pas d'argent, s'il-te-plaît. Ça... m'embarrasse un peu.
ça t'embarrasse d'accepter, mais aussi de devoir refuser plus d'une fois ses paiements. l'argent n'est pas important pour toi. les seuls biens matériels importants à tes yeux sont tes créations, le reste n'a pas d'importance. et puis, pouvoir côtoyer quelqu'un d'aussi doux qu'azzura te remplit de bonheur. tu lui fais un petit signe de la main avant de te retourner et partir. tu te surprends à avoir hâte au prochain cours.
Re: [terminé] prima lezione | c. Vanyar Sam 4 Mai - 23:24
prima lezione
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Vanyar
Tout le monde aime l’argent, non ? Et tout travaille mérite salaire, techniquement. De toute manière, ne rien lui proposer en compensation de son temps « perdu » aurait été très impoli de ta part. Tu te serais sentie très mal. En fait, tu n’aurais même pas osé poser la question après le cours car tu aurais su qu’il allait refuser même s’il n’en avait pas envie.
Au moins, en lui proposant directement les sous, libre à lui de les accepter ou de les refuser. Il a fait son choix, tu en as pris note et tu n’apporteras donc plus d’argent. Par contre, il semble apprécier les chocolats avec du caramel, alors tu n’hésiteras pas et lui en apportera un petit sac à chaque leçon. C’est bizarre de récompenser ton prof avec de la nourriture aussi calorique, mais pourquoi pas après tout ? C’est même plutôt mignon.
« D’accord ! Il n’y a pas de souci, je ne reviendrai qu’avec des friandises, si tu aimes ça ! »
Tu lui fais un beau sourire et te lèves, t’étirant longuement, éreintée de cet après-midi d’étude. Tu as besoin de repos et d’un bon repas. Une récompense à la hauteur de tes efforts. Timide, tu fais un petit signe de la main au jeune homme, ne sachant comment le saluer.