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Aftermath ft. The Squad

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Aftermath ft. The Squad Mar 23 Avr - 1:31


What a mess. Fait peu surprenant, j’avais une migraine depuis que nous étions revenus en Angleterre, à Poudlard. Dorothy encore dans les vapes, couverte de sang de bœuf : plus de peur que de mal. Le monde magique ébranlé par la diffusion du message vidéo de The Crow : encore trop tôt pour connaître l’étendue des dommages de ça. Toujours est-il que nous avions fait route pour l’infirmerie sitôt en territoire connu. L’examen sommaire que j’avais pu faire de Dorothy portait à croire qu’elle irait bien, en excluant le plus inquiétant : elle était toujours dans les vapes. Ça commençait à faire un moment, même pour un Stupefix. C’est moi qui l’avais porté jusqu’ici, malgré mes réticences, et à présent nous ne pouvions qu’attendre à son chevet, inquiets. Je m’étais départi de mon manteau de cuir, à présent lui aussi couvert de sang, et devait m’accommoder de quelques taches sur mon hoodie léger, que je portais toujours. J’avais aussi profité de notre présence en ces lieux pour emprunter une poche de sang dans le frigo. Enfin, du sang de bœuf, évidemment. Contrairement à mes compagnons totalement humains dont l’appétit avait été potentiellement coupé par les circonstances récentes, la Soif n’était malheureusement pas aussi facile à éradiquer.

Après quelques gorgées, j’avais mis mon breuvage de côté, considérant que ça irait pour l’instant. Fouillant dans les poches de mon blouson, j’en tirai une boite de menthes pour l’haleine. C’est un truc important de fait. Maintenant que je n’avais plus rien à faire pour m’occuper, c’était l’heure du soupir en adressant un regard désolé, et bleu-gris, à notre amie. Pourvu qu’elle n’ait rien de grave. Puis, plus prudemment, c’est vers Bertram que je me tournai. Nous n’avions pas vraiment discuté, depuis que nous avions quitté le terrain de Quidditch de Beauxbâtons. L’adrénaline redescendait et il nous faudrait à présent vivre avec tout ça. Qu’est-ce que l’avenir nous réservait ? Je n’en avais aucune idée et, malgré tout, je restais résolument calme et, surtout, résolument soucieux du bien-être du Serdaigle.

« Comment tu te sens ? Tu sais je suis là si jamais… Tu sais bien. Je suis là. »

Bertram Godfrey
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Re: Aftermath ft. The Squad Mar 23 Avr - 13:14

The aftermath

Sombre et fade, c’est ce qui restait de l’académie de Beauxbâtons au moment où nous étions partis. Une carcasse sans vie, un cadavre dépouillé de son souffle et plongé dans une nuit éternelle. Troublant c’était le moins qu’on puisse dire, mais pas autant que de retourner en Angleterre pour découvrir les vestiges fumants du terrain de quidditch. Tout ressemblait vaguement à une apocalypse. Les dents serrées, nous avions marché jusqu’à l’infirmerie, heureusement plutôt vide. Dorothy ne répondait pas à nos enervatum mais Ethan avait déterminé qu’elle allait bien. Autant ne rien faire et laisser les professionnels faire le travail. Et si c’était un traumatisme crânien.  Nous étions dans les premiers à revenir. Comment était-ce possible alors que nous étions aussi loin ?

L’infirmier s’occupe de Dorothy pendant qu’Ethan me devance pour se servir de sang dans le frigo. En effet, c’était pas le moment de se rationner sur le sang après des émotions et des efforts pareil. De mon côté je spamme mon pineapple. Edwyn, Beckett, j’espère qu’ils vont bien. Surtout Beckett - je sais que c’est le genre de crétin qui cours vers les explosions. Le magicnet est encore en PLS ou surchargé pas moyen de faire passer un seul message. Je finis par abandonner en poussant un long soupir de frustration. Je passe une main sur mon visage, sur mes yeux. Je commence à avoir vraiment mal à la tête. C’est la tension nerveuse. J’étais inquiet pour Dorothy, inquiet pour Beckett, et en même temps énervé de tout ce qui venait de se passer. Cet oiseau de malheur s’était emparé de la gemme de Beauxbâtons n’est-ce pas ? Et regardez le résultat. Bombarder des écoles pour enlever la magie d’un endroit et y parvenir...ce type était dangereux.

J’inspire profondément et j’expire, trouvant que peu de réconfort quand mes poumons se dégonflent comme des ballons. Ethan et même s’il est dépité par l’état de Dorothy et son impuissance, le ton de sa voix est calme. Je ne sais pas comment il fait quand je peine autant à garder un air neutre et à relativiser. Je me sens comme un rescapé de guerre, trop de sensations trop vite, trop de données à analyser et trop de sentiments à contenir. Je sais qu’il n’y a que deux issues : craquer ou se noyer. Je viens me tenir à côté de lui pour observer ma camarade, encore plongée dans un profond sommeil. Quelque part, je l’envie.

Je sais.



Je décroise les bras et le dos de ma main vient effleurer la sienne. C’est difficile de contenir tout ça, il faut bien quelque chose sorte. J’aimerai pouvoir te prendre dans mes bras juste un instant, me reposer sur toi. Se cacher me semble un peu futile à la lumière des derniers évènements.

Je me sens comme...des oeufs brouillés. Des oeufs brouillés vénères, inquiets et frustrés.



All over the place Et fatigués aussi. J’ai eu peur. J’ai toujours peur. Je m’en rends compte alors que l’adrénaline descend et que mon mal de crâne ne fait que s'amplifier. J’ai l’impression d’avoir échoué à un test important. J’ai l’impression d’avoir servi à rien. Ca m’énerve. Ca m’attriste. Mais je suis pas seul pour gérer tout ça, Ethan est là, il a vécu la même chose que moi à mes côtés.

J’arrive pas à y croire, j’ai l’impression que c’est un cauchemar. Pince-moi.



Oh oui, dîtes-moi que je vais me réveiller dans mon lit avec Edwyn et Béring qui ronflent à côté. Dîtes-moi que rien n’est en péril. Mais le pire là dedans c’est l’inconnu. C’est ne pas savoir. C’est comme l’année dernière. Est-ce que les autres ont survécu ? Est-ce qu’ils ont été enlevés ? J’ai vu quelques groupes revenir indemne, mais Beckett manquait toujours à l’appel.

J’espère que les autres vont bien….Et toi comment tu te sens ?



DEV NERD GIRL

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Re: Aftermath ft. The Squad Mar 23 Avr - 15:21


Il a l’air épuisé. Compréhensible, je suppose. C’est à se demander ce qui me permet de rester aussi serein après une journée pareille. Non, je connais la réponse. Bertram n’a rien. Dorothy devrait s’en tirer à bon compte. Alors je vais bien. Je suis certes inquiet pour Gus, pour Wendy, pour Hécate, pour Sam, pour Billy, pour Fenry, pour Mélusine, pour tous les gens que j’ai pu croiser de près ou de loin dans cette école dans les neuf dernières années. Mais au moins Bertram va bien. Je sais pas si j’ai bien géré là-bas, si j’ai fait tout ce que j’aurais dû, si j’aurais pu mieux réagir. Mais je sais que Bertram va bien. Enfin, c’est relatif. Physiquement ça va, mentalement… Au moins il sait que je suis là. Sa main vient effleurer la mienne. Tout va bien aller, je suis là. C’est ce que j’aimerais lui faire comprendre en entrelaçant mes doigts aux siens. T’es pas tout seul. Ça va aller. Un œuf brouillé hein ?

« Je comprends. »

Il est encore sous le choc, dans cet état où il n’arrive pas à croire à la réalité des choses. Je crois que moi non plus, à dire vrai. Je préfère ne pas y réfléchir, ne pas penser à tout ce qui vient de se passer dans sa globalité. Ma place est ici, à réconforter Bertram. Le reste du monde sorcier, là maintenant, ce n’est pas de mes affaires. C’est ce que je me dis pour rester calme, pour ne pas craquer moi aussi. Je ne peux rien faire de plus pour gérer tout ce bordel, mais je peux être là pour lui. Bon par contre le pincer, j’y tiens pas trop. Alors, à la place, je sépare nos mains et lui caresse plutôt le dos avec douceur. Ça me rappelle le lendemain du nouvel an, même si ce n’est probablement pas le moment. On ne peut qu’espérer que les autres aillent bien, oui. Et de mon côté ?

« Quand tout se sera calmé je t’aiderai à entrer en contact avec eux si tu veux. On prendra des nouvelles de tout le monde. »

On aura qu’à faire des appels chacun de notre côté pour épuiser la liste de nos contacts, quelque chose comme ça. Ceci dit je n’ai pas répondu à la question. Comment est-ce que je me sens ? Je n’en sais trop rien.

« Ne t’inquiète pas pour moi, je vais bien. »

Je suppose que je vais bien en tout cas.
Bertram Godfrey
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Re: Aftermath ft. The Squad Mer 24 Avr - 17:06

The aftermath

Des pensées qui s’agitent et qui se figent sur place comme les parasites sur un écran de télévision. Elles fourmillent inutilement dans ma tête, grésillent dans un brouahaha indiscernable. A l’instar d’un manège, les mêmes images et les mêmes pensées reviennent sans arrête. La fuite d’un Beauxbâtons sans magie, le terrain de quidditch détruit, Dorothy foudroyée par le sort, la voix du Corbeau dans ma tête qui dit sans arrêt la même chose : ...ton esprit serait fissuré. Deviens fort, je t'en conjure... Ce manège qui me fait passer de la colère, à la frustration de l’impuissance, à l’inquiétude, ce gros point d’interrogation sur la suite, sur ces gens vers qui mes pensées se dirigent. Ethan me rappelle doucement au présent, lorsque ses doigts viennent retrouver leur place entre les miens. Merci, j’avais besoin de ça. De savoir que je ne suis pas seul au milieu de tout ce bordel. De savoir que je peux compter sur lui- pas pour régler tous les problèmes - mais juste pour être là et m’épauler. Mes doigts serrent doucement les siens. Je n’ai pas envie de les lâcher mais il en fait autrement. On n’est pas censé avoir ce genre de contact en public, je le sais. Même comme ça, c’est un peu suspect mais ça m’est égal, j’ai pas le coeur à te le refuser. Après tout, il n’y a que nous trois et l’infirmier ici. Lorsqu’il me propose d’entrer en contact avec tout le monde, je hoche la tête.

Oui, si seulement le magicnet pouvait fonctionner...



Mon pied tape fermement contre le sol. Pourquoi est-ce que le destin s’acharnait sur nous ? Deux ans, deux tragédies. Il ne pouvait pas attendre qu'on ait terminé nos études avant de débarquer l'autre huluberlu ? Je pousse un autre soupir. Ce n'est que le début d'une longue série. Le poufsouffle m'affirme aller bien. Hm. Ça ressemble au genre de réponses que j'aurai donné si je n'avais pas été honnête. Je me doute bien que ça ne va pas fort, j'avais vu son regard posé sur Dorothy et j'avais entendu son soupir. Je crois pouvoir affirmer sans trop me tromper :

Je crois qu'on a connu mieux quand même.



Si jamais ça peut l’inviter à se confier….La voix d’Ethan  m'apaise, trace des longs  chemins clairs dans cet océan de silence emmêlé comme ses doigts laissent des sillons tièdes et réconfortant dans mon dos travers mes vêtements. Je relève la tête vers lui et dans un murmure discret, je lui avoue :

Je suis content que tu sois là.



Je prends la liberté de m'appuyer un peu contre son épaule et inspirer profondément. J'ai envie d'un tas de choses. Une brève étreinte ou simplement poser mon bras sur lui sans devoir me retourner ou m'inquiéter de qui nous observe. J'ai envie de pouvoir me reposer près de lui, qu'on efface ce désastre de nos mémoires juste en étant là, l'un près de l'autre.

Tu rends tout plus supportable

Et je suis content que t’aies été là aussi.



Quitte à vivre quelque chose d’aussi stressant autant que ce soit auprès des gens qui comptent, non ? J’ai bien vu ce qu’il avait cherché à accomplir. Nous garder en sécurité, Dorothy et moi. Si seulement elle n’avait pas avancé. Mais les dés sont jetés on ne peut faire qu’attendre. Attendre. Attendre encore. Comme l’année dernière. Ca me rendrait dingue s’il n’y avait pas ces mouvements thérapeutiques dans mon dos. Attendre, immobile et prétendre qu’on avance. Attendre que les kidnappés réapparaissent. Attendre que les aurors fassent leur boulot. Attendre les secours dans ce terrain de quidditch. Attendre que mes camarades reviennent, peut-être sains et saufs - ou pas. Attendre et mourir lentement pendant que les secondes s’écoulent. Mon coeur s’étrangle. Je n’ai plus envie d’attendre. Et qu’est-ce que ça veut dire attendre quand la magie est dérobée de lieux de savoir et qu’on bombarde des écoles ?

Et si Ethan s’était élancé vers cette sorcière ? Et si elle l’avait abattu ?

Mon bras s’étire dans son dos, ma main glisse sur son dos pour se déposer sur sa hanche. Accordons-nous au moins un instant. Juste un instant. Quelques minutes dans ce monde de fou, qu’est-ce que ça va changer ? Mes doigts te serrent un peu pour mieux te sentir, vivant.

Je suis pas sûr d’avoir envie d’attendre le 15.



Les mots franchissent honteusement mes lèvres alors je baisse la tête, découragé.

DEV NERD GIRL

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Re: Aftermath ft. The Squad Mer 24 Avr - 18:06


C’est un fait, l’interruption du magicnet est un problème. Ou alors est-ce notre dépendance à celui-ci pour communiquer qui est un problème ? Peut-être qu’il est temps de ressortir les bonnes vieilles méthodes magiques, de retourner aux hiboux et de trouver d’autres méthodes d’entrer en contact. Idée à creuser, mais pas maintenant. Je lui certifie aller bien parce que je ne sais pas quoi dire d’autre. Vu les circonstances, pourtant, j’estime que c’est vrai. Même si oui, on a probablement connu mieux. Largement mieux.

« Certes. »

Mais on aurait pu connaître bien pire aussi. Est-il étrange de dire que de te caresser le dos me calme aussi ? Que c’est un geste qui me fait du bien, même si je le donne plutôt que de le recevoir ? Qu’importe, au fond. Tu me confies être content que je sois là, que j’ai été là, tout en te rapprochant à ton tour. Mon épaule est toute à toi. Si je peux te réconforter de quelque façon que ce soit alors tu sais bien que je suis entièrement à ton service. La réponse que je te donne, ce n’est pas la première fois que je la prononce. La différence, c’est que cette fois je la dis plus doucement, à voix basse. Juste pour toi.

« Il n’y a pas d’autre endroit où j’aurais préféré être. »

Pas d’autre endroit qu’à tes côtés pour affronter cette rude épreuve ensemble. Je n’ai pas pu faire grand-chose au final, mais au moins j’étais là. Au moins je sais que tu vas bien. Qu’est-ce que j’aurais fait si j’étais resté au château et que Bertram et Dorothy étaient allés à Beauxbâtons sans moi ? Si je n’avais pas pu m’assurer aux premières loges que rien ni personne n’allait pouvoir te mettre en danger ? Je n’ose même pas imaginer dans quel état d’inquiétude je serais, à l’heure actuelle, si ça n’avait pas été le cas. Ça, c’est bien mieux. Être ici avec toi et l’avoir été, là-bas aussi. Je suppose que c’est un sentiment partagé car c’est au tour de ta main de parcourir mon dos pour aller se poser contre ma hanche. Lentement, mais sûrement, je me sens plus détendu. Soulagé. Je ne m’attends pas à ce que tu t’apprêtes à dire, la tête basse, comme si tu ne l’assumais pas. Je ne suis pas sûr d’avoir envie d’attendre le 15. Alors tu as déjà pris une décision ? Ouais, okay, question stupide. Tu ne serais pas pratiquement dans mes bras autrement, n’est-ce pas ? Mais il ne faudrait pas non plus se précipiter à cause de ce qui vient de se passer, je ne voudrais pas que tu le regrettes. Est-ce que j’ai la force de dire ça ? Peut-être que je devrais, mais je ne l’ai pas.

« De toute façon on est le 18. C’est passé, le 15. »

Pas le 15 du bon mois, certes, mais si ça peut te faciliter la vie. Si ça peut me permettre d’être excusé, lorsque je me tourne vers toi pour te prendre dans mes bras et te serrer contre moi. Peut-être que comme ça, tu ne m’en voudras pas pour avoir enfoui mon visage dans le creux de ton cou en fermant les yeux. J’espère que je ne serre pas trop fort, je ne voudrais pas te faire de mal, mais quelque part je crois que c’est ce dont on a besoin. Un bon câlin en règles, sans se soucier de qui peut nous voir ou nous juger.
Dorothy Martin
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Re: Aftermath ft. The Squad Jeu 25 Avr - 1:52


Hey

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Tu revois l'éclair lumineux de la baguette ennemie, la sensation désagréable qui précède le choc, celle qui le suit également. Quelle journée de merde. Si tu avais su, si tu avais su… Mais tu ne pouvais pas savoir, n'est-ce pas ? Qui aurait pu savoir ? Qui aurait pu deviner ? Personne. La vérité, c'est que personne n'aurait pu. Et c'est frustrant, rageant même. Tu avais été sur la touche, mise KO d'entrée de jeu. Comment allaient Ethan et Bertram ? Comment allaient votre professeur et votre camarade ? Impossible de le savoir, impossible de bouger, de voir ou d'entendre quoi que ce soit. C'était le flou, le néant, rien. Et Dieu que cela était frustrant. Tu ne t'étais jamais évanouie avant, tu n'avais jamais perdu connaissance à ce point. C'est une sensation étrange sur laquelle tu peines à mettre des mots. C'est être là sans être là à fois. C'est capter des petits moments de réalités sans vraiment rien capter non plus. C'était une sensation… Que tu n'aimais pas, spécialement de ce genre de contexte, spécialement lorsqu'eux, sont au-devant du danger. Tu avais senti ton corps se soulever de terre, tu avais cru capter quelques sons, des sons lointains, sans sens et puis… Plus rien. Ton dernier moment de pseudo-conscience, c'est une silhouette floue, un son que tu penses être une voix sans vraiment pouvoir le garantir et puis… Plus rien.

Lorsque tu entrouvres faiblement tes paupières, le filet de lumière qui inonde ton regard te fait pester intérieurement. Tu es incapable de te situer, de dire combien de temps s'est passé depuis ton dernier éclat de conscience. Tu ne sais même pas si tu as mal ou pas. Tout ce que tu sais, c'est qu'il y a cette putain de lumière et tes deux iris n'aiment pas ça. Il te faut un peu de temps pour discerner quelques formes par-delà l'éclat, temps durant lequel tu regagnes quelques sensations. Tu réalises que le sol est bien plus confortable que ce que tu aurais imaginé d'un sol en pierre, que tu as plus chaud aussi. Tes doigts bougent faiblement pour sentir le tissu d'un drap la recouvrir. Un drap… Tu es donc dans un lit. Tu es allongée, et en distinguant ce que tu sembles être un plafond, tu crois comprendre. Tu n'es plus là-bas, tu n'es plus à cet endroit tu es… Où au juste ? Beauxbâtons ? Poudlard ? Et les autres ? Aaarg, ne surtout pas bouger. Ça fait mal. Lentement, les sensations de ton corps te reviennent. Tes membres te lancent comme si tu avais trop tiré sur la corde. D'accord. Ok. Ta chute a fait des dégâts. Tu bouges timidement le bout de tes pieds, tu te rassures en réalisant que tu as des sensations. Tes yeux arrivent à s'ouvrir un peu plus et avec eux, tes oreilles aussi.

Tu es encore dans le flou, déboussolée, perdue, comme-ci tu te réveillais d'une grosse cuite. T'arrives à capter deux voix près de toi. Deux voix que tu mets un peu de temps à reconnaître…. Bertram… Ethan… Ce sont leurs voix. Si tu en avais la force, t'en pleurerais de soulagement. C'est leur voix, ils parlent, ils sont vivants. Les dieux soient loués. Ils sont vivants. Tu ne crois pas entendre d'autres voix, en vérité tu as déjà beaucoup de mal à comprendre ce qui se dit. Il y a des brides de mots qui ne font pas vraiment de sens dans un premier temps. Puis, au fur et à mesure, tu crois capter quelques mots. Ils parlent de date. Pourquoi parlent-ils de date ? Mais qu'est-ce que ?

- « Dites… Quand vous aurez fini de parler calendrier l’un de vous pourrait-il me dire où je suis ? »

Ta voix est faible, mais dans un sens, tu es rassurée de l'entendre. T'entendre te ramène à la réalité. T'es vivante, en relative sécurité. Ethan et Bertram sont là aussi. C'est fini, n'est-ce pas ? C'est bel et bien fini ? Tu essayes de te redresser maladroitement, tu es toute engourdie, sûrement un contre coup du choc, mais la manœuvre te fait moins mal qu'imaginer. C'est plutôt un bon signe… Tu supposes ?

- « Je vois pas grand-chose… » Tu n’as pas tes lunettes, le monde est flou à un point qu’on peine à imaginer. Tu distingues deux silhouettes, tu t’atones maladroitement dans l’espoir de tomber sur ta paire d’yeux. Sans succès. « La touffe de cheveux…. Bertram ? Du coup le carré c’est… ok… Ok c’est bon je vous remets. Qu-Quelqu’un peut me passer mes lunettes ? »

Tu pourrais dire beaucoup de chose, tu pourrais poser beaucoup de question. Tu en as des tonnes à poser, d’ailleurs, mais tu ne sais pas trop par où commencer. Pas mal de chose commencent à se bousculer dans ton esprit, tu sens le mal de crâne venir.

- « V-Vous êtes tous rentrés entiers, hein ? Vous allez bien ? Qu-Qu’est-ce qu’il s’est… Aaah. » Tu pousses un petit gémissement alors que ton corps te signale de ne pas t’agiter. « Ok, rester calme, c’est compris. »
:hearts:
Bertram Godfrey
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Re: Aftermath ft. The Squad Jeu 25 Avr - 13:33

The aftermath

C’est faible et pathétique. Je devrais tenir bon, ériger toutes ces murailles impénétrables autour de moi pour me préserver. Mais il te suffit de murmurer d’une voix douce pour que le pont-levis s’abaisse. Je ne suis pas sûr d’avoir l’énergie de résister, d’être dur, froid et méthodique quand le monde que j’ai toujours connu s’effondre. J’ai pris trop de coups en trop peu de temps. A quoi ça rime tout ça ? Aujourd’hui je n’ai pas la force de lever le masque sur mon visage et de me retenir. J’esquisse un sourire et pouffe légèrement de rire. C’est vrai, on est le  18. Vu comme ça….

Quand tu te tournes vers moi pour me prendre dans ses bras, le geste est mutuel. Quand mon torse se fracasse contre le tien, un ’électrochoc traverse ma poitrine, comme une flèche. C’est de ça que j’avais besoin. Ton visage s’enfouit dans mon cou, comme Beckett avait l’habitude de le faire. Si quelque chose lui est arrivé, c’est ma faute.  L’air quitte mes poumons dans un soupir alors que mes bras se resserrent autour de sa cage thoracique.L’odeur du sang sur ses vêtements m’est bien égale. A la façon dont tu me serres, je sais que tu en as besoin autant que moi. Juste un moment sans se cacher, un moment où on peut se compléter. Je suis là aussi. Ma main caresse doucement la large surface de ton dos. J’aimerai pouvoir te dire que c’est terminé tout ça...mais il ne s’agit que d’un commencement.

C’est la voix faible et mal réveillée de Dorothy qui attire mon attention, brisant automatiquement l’étreinte pour se tourner vers elle et rejoindre le bord de son lit.

Dorothy !



Elle s’agite, désorientée dans ses draps. Qu’il est bon d’entendre sa voix. Et elle a l’air d’avoir toute sa tête en plus, même si du coup on est définit comme une touffe de cheveux et un quadrilatère. Ethan ressemble plus à un triangle inversé en ce qui me concerne mais soit.

On est à Poudlard, dans l’infirmerie. Comment tu te sens ?



Du regard je cherche rapidement ses lunettes. Est-ce qu’elle les avait sur elle au moment où Ethan l’a soulevé ? J’arrive pas à me rappeler de ce détail - sur le moment ça m’avait paru tellement insignifiant. Je cherche autour de moi, sous le lit éventuellement au cas où elles seraient tombées mais rien. Je lance un regard un peu paniqué à Ethan, esquissant des lèvres une question  : Tu les as prises ?

Je crois bien qu’on a laissé ses lunettes à Beauxbatons. Mais comment lui dire ?De toute évidence, ma camarade a des questions bien plus pressantes, auxquelles je peux répondre :

Oui, tout le groupe est rentré sains et saufs...La sorcière s’est enfuie et on a fait ce qu’on a pu pour rentrer. Bouge pas, tu devrais te reposer. T’as besoin de quelque chose ?



Elle vient de se réveiller autant ne pas la brusquer avec le terrain de quidditch et le reste une chose à la fois. Surtout que la serdaigle aimerait pouvoir se lever avec son tempérament de va-t’en-guerre.

DEV NERD GIRL

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Re: Aftermath ft. The Squad Jeu 25 Avr - 16:51


Tout va mieux après un câlin, c’est prouvé. Et je ne dis pas ça parce que je suis un Poufsouffle, mais bien parce que c’est un fait. L’ocytocine, tout ça. Mais aussi parce qu’il n’y a pas mieux que de te serrer contre moi. D’être ensemble face à l’adversité et de savoir que tu peux toujours te reposer sur moi. Mon argument semble d’ailleurs avoir fait mouche, bien qu’il s’agis sans doute plus d’une excuse que d’un élément de persuasion. Je ne pense pas que tu ais eu besoin de ça pour avoir envie de ce câlin, mais qu’importe. Le fait est que nous l’interrompons rapidement, lorsque la voix de Dorothy se fait entendre. Enfin, elle reprend conscience ! Je souris lorsqu’elle me compare à un carré. Ce serait presque mignon, si j’arrivais à oublier pour quelle raison la Serdaigle se trouve dans ce lit pour commencer. Où sont ses lunettes ? Ah merde. On regarde un peu partout, mais l’évidence s’impose rapidement à nous. Bertram me demande silencieusement si je les ai prises et, malheureusement, je ne peux que répondre par la négative d’un mouvement de la tête. J’étais si préoccupé par son état de santé que j’en avais totalement oublié ce détail.

La demoiselle pose des questions tout à fait compréhensibles auxquelles Bertram s’empresse de lui répondre. Pendant qu’il fait ça, je me suis trouvé un tabouret haut pour m’asseoir près du lit. D’autres groupes d’étudiants vont probablement arriver sous peu et je devine que l’infirmier sera très pris. Si le papa inquiet de la demoiselle se contente de lui dire de ne pas bouger et de demander si on peut aller lui chercher quelque chose, je ne vais certainement pas me tourner les pouces en attendant que l’infirmier ait le temps de revenir la voir. Au moins elle a réussi à s’asseoir donc les scénarios les plus catastrophiques sont déjà évités. Néanmoins sa respiration trahit son épuisement et ça m’inquiète un peu. Elle présente plusieurs symptômes d’un pneumothorax et j’espère fortement que je ne suis qu’en train de me faire des idées. Je suis une mère poule donc il y a même de fortes chances que ce soit simplement ma peur qui parle, mais on n’est jamais trop prudent. Je pose ma main sur la sienne avec bienveillance, pour la rassurer et lui faire savoir que nous sommes bien là. Et pour prendre son pouls de manière sneaky, aussi.

« Comme l’a dit Bertram, on va tous très bien, mais je vais avoir quelques questions à te poser, Dorothy. As-tu des antécédents médicaux que nous devrions connaître ? Est-ce qu’il y a quelqu’un que l’on devrait contacter dans ta famille ? Je te serais aussi très reconnaissant si tu pouvais tousser quelques fois pour moi. Pas besoin de le faire très fort, dis-moi juste si c’est douloureux. Et si tu as d’autres douleurs ou sensations dont tu aimerais me faire part c’est le meilleur moment. »
Dorothy Martin
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Re: Aftermath ft. The Squad Jeu 25 Avr - 21:00


Hey

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Poudlard. L'infirmerie. La maison. Tes pensées se bousculent, jonglent, se percutent. Poudlard. L'infirmerie. Ça veut dire que l'école n'a pas été attaquée, ça veut peut-être aussi dire que Luke et Gus sont sains et saufs. Peut-être que ça veut dire que tous les autres aussi…. Tu n'as aucune idée de si Sandro participait ou non à la chasse, idem pour Ceres ou Pan. Ça t'inquiète, dans l'idéal, tu aimerais pouvoir avoir des nouvelles de tout le monde, mais si Poudlard était encore débout, ça signifiait qu'on avait déjà écarté un des scénarios catastrophes. De toute façon, tu te rends bien compte que ce n'est pas dans ton état que tu vas pouvoir faire quoi que ce soit. Tu étais clouée au lit et ton corps te communiquait assez bien l'idée qu'il fallait que ça reste ainsi. Ta vision trouble et floue se pose sur les visages de tes amis. Tu aimerais pouvoir avoir une image plus nette, pouvoir détailler leur regard, voir leur visage, constater de toi-même leur état. Tu ne peux te fier qu'à leurs mots, qu'au son de leur voix. C'est un exercice difficile de croire ce qu'on te dit, sans chercher à t'assurer de la véracité de chaque mot. Mais tu n'as pas le choix.

- « Je me sens comme quelqu’un qui se réveille d’une soirée beaucoup trop alcoolisée. »

Tu lâches ça, t'aimerais bien faire un peu d'humour, mais quelque chose te dis que rire ne serait pas une expérience très agréable. D'autant plus que… Tu n'as pas la tête à ça. Tu sais que tu es le centre de l'intention, que ta santé prime sur le reste, mais tu ne peux t'empêcher de te concentrer sur tous ces points sombres, toutes ces pièces manquantes au tableau. Tu penses à Gus que tu n'avais pas réussie à joindre, à Luke, à tes camarades. L'image de ta mère se dessine dans ton esprit, légèrement inquiète. The Crow s'en est seulement pris aux écoles, n'est-ce pas ? Il n'y a pas… Tu as du mal à aller au bout de tes pensées, Dorothy. Tu gardes une certaine contenance, mais, dans le fond, tu peines à maîtriser le flot de tes sentiments. Tu laisses néanmoins un soupir tremblant franchir le bord de tes lèvres face au soulagement. Ton groupe est rentré en un seul morceau.

- « Dieu soit loué vous êtes tous sains et saufs… Bien. C'est très bien. Je… » Tu ne sais pas si tu aurais eu la force de continuer s'il leur été arrivé quoi que ce soit. « S'il vous était arrivé quoi que ce soit je… » Non, tu n'aurais pas supporté. « Et Argus ? Quelqu'un a réussi à le joindre ? Vous avez croisé des professeurs, quelqu'un ? »

Tu as la gorge sèche, sûrement un contre coup de tout ce merdier. Tu demandes à Bertram si tu ne peux pas avoir un verre d'eau ou à défaut quelque chose pour t'hydrater un peu. Tu n'es pas médicomage, tu ne sais pas trop ce que tu as le droit ou non de faire dans ton état. Dans le doute, tu lances un regard au visage flou d'Ethan, tu ne peux pas voir ses yeux. Qu'il ne dise rien t'inquiète. Est-ce qu'il est fâché ? Est-ce qu'il t'en veut ? Le contact de sa main te fait légèrement sursauter. Il ne t'impose pas sa force, tu prends ça comme un signe… Positif ? C'est rageant de ne pouvoir lire que très sommairement son expression. T'aimerais pouvoir lire en lui, mais Ethan Stoker est déjà un mystère que tu ne comprends pas toujours en dépit de tout l'amour et l'affection que tu lui portes, alors si en plus tu n'as plus tes yeux en face des trous…

- « Attends, attends, pas tous à la fois s'il te plaît. » Tu testes la toux avec un peu d'appréhension. Trois toussotements un peu rauque, quelque peu douloureux aussi. « Ça me lance dans le dos et dans les côtes. Un peu comme quand tu as des quintes de toux. Hormis ça, je me sens juste… Fatiguée et engourdie. C'est un peu douloureux quand je bouge, mais vu la violence de la chute ça n'a rien d'étonnant. Je ne me souviens plus trop du choc, mais j'ai bien compris que ça allait faire mal. »

Tu te souviens très clairement avoir pensé un truc commet « et merde », en tout cas.

- « Pour les antécédents médicaux… Je ne crois pas, non. Hormis si tu considères que l'hyper-émotivité et l'angoisse à outrance sont des facteurs qui rentre en jeu. Sinon, non, je ne vois rien. Tu devrais appeler Lu-le professeur Blane. C'est mon parrain, il saura qui contacter et comment. Je ne sais pas si mon père est sur Londres et ma mère… Bah. C'est ma mère quoi. »

Probablement qu’elle en aura rien à foutre. C’est ce que tu te dis, du moins. Tu poses ton regard sur l’image flou de la main de ton ami. Un léger froncement de sourcil se dessine sur ton visage. Et lui dans tout ça ?

- « Et toi ?  Arrêtons de parler de moi trente secondes. Je ne vois pas ta tronche alors je suis obligée de te croire littéralement sur parole mais… Tu tiens le coup ? Bertram aussi ? »

Tu t'en voulais. C'était ton idée de participer à cette stupide chasse. C'était ton idée d'embarquer tout ce beau monde avec toi pour mêler l'utile à l'agréable et offrir un peu de repos à un Argus trop salé. C'était ta responsabilité. Jamais tu ne te le serais pardonné si... Si... Mieux vaut ne pas y penser.
:hearts:
Bertram Godfrey
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Re: Aftermath ft. The Squad Ven 26 Avr - 11:19

The aftermath

Soulagement : Dorothy a simplement l’impression de souffrir d’une simple gueule de bois. Ca aurait pu être pire - elle aurait pu ne jamais se réveiller. Voilà une grosse inquiétude rayée de ma  liste. Celle de Dorothy, en revanche, semble encore très longue. Normal, elle vient à peine d’émerger et j’aimerai pouvoir lui donner plus d’informations, la rassurer en lui disant que tout va bien et que tous les moutons sont rentrés à la bergerie. Mais c’est pas le moment de l’alarmer, la connaissant ça ne ferait qu’empirer les choses. Je remballe donc toutes mes considérations, mes inquiétudes et mes frustrations pour lui offrir le Bertram calme et assuré qu’elle connaît si bien. C’est surtout la voix qui importe : douce et rassurante qui énonce les faits :

Le magicnet est encore totalement inutilisable donc on n’a pas encore réussi à joindre qui que ce soit.



Je poursuis avant qu’elle ne puisse paniquer. Je note toutefois qu’après nous, ses premières pensées se tournent vers Argus Cartwright.

Mais….on sait que personne n’a été blessé à Poudlard et l’infirmerie est pratiquement vide. Gus est probablement dans la salle commune mais on préféré veiller sur toi avant de courir dans tout le château. On était inquiets pour toi, surtout.



Je me gardais bien de lui dire que tous les groupes n’étaient pas encore revenus.Je lui adresse un léger sourire pour achever de la rassurer. Enfin si elle capable de le voir.Je quitte son chevet pour accéder à sa requête, c’est à dire apporter un grand verre et un pichet d’eau fraîche. Je m’en sers également un. Lorsque je reviens, Ethan est déjà en train de jouer au médicomage et la bombarde de questions. Une fois son exercice de toux terminée, je dépose le verre d’eau dans la main de Dorothy, attendant qu’elle l’empoigne assez fermement avant de le lâcher. En tout cas pour quelqu’un qui était inconsciente il y a deux minutes, elle parvient bien à s’exprimer et en suffisance. Je laisse l’apprenti docteur faire son futur métier en gardant le silence. Il sait ce qu’il fait - je le sais très bien. Se concentrer sur l’application de ses connaissances permet d’empêcher ses pensées de partir dans tous les sens. Mission 1 : s’occuper de Dorothy, accomplie. On ira bien tant qu’on aura quelque chose à faire.

Ne t’en fais pas, j’irai le chercher et le prévenir.Tu veux que j’aille te chercher autre chose ? Des vêtements propres ?...t’as pas une paire de lunettes de rechange ?



Comme ça Ethan pourra rester près d’elle et la surveiller. D’ailleurs maintenant que j’y pense….Avec nonchalance je fais le tour du lit pour rejoindre le côté où se trouve le poufsouffle. Dans l’éventualité où le semi-vampire souhaiterait se déplacer dans le château, il serait préférable qu’il ne soit pas couvert de taches de sang, non ? Et si Dorothy voyait ça….elle s’inquiéterait davantage. Tout en prenant la peine de répondre, je sors discrètement ma baguette à moitié dissimulé par la carrure du joueur d’hippoball et pointe ma baguette pour lancer un Tergeo informulé.

On va bien, Dorothy, on était juste...morts d’inquiétude pour toi.



Et je l’étais toujours mais pas pour elle. C’est peut-être pour ça que ce reproche franchit mes lèvres d’un ton plein de regrets.

T’aurais jamais dû t’avancer, te mettre en danger comme ça... C’était trop dangereux.



A sa place, je n'aurai pas bougé d'un pouce.

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Argus I. Catwright
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Re: Aftermath ft. The Squad Mer 1 Mai - 0:29

Grande chasse aux trésors inter-écoles, qu'ils disaient. Explorez Beauxbâtons et Uagadou dans un jeu de piste. Entraînez votre esprit d'équipe, qu'ils disaient. Défendez l'honneur de votre école. Et tu avais dit: non.
Les activités d'extérieur, très peu pour moi.

Dorothy avait emmené Ethan et Bertram avec elle, t'offrant la possibilité de passer une journée seul avec toi-même. Non que ce soit exceptionnel. Depuis que tu as six ans, tu es habitué à être ta propre compagnie. Mais là, c'était différent. La solitude n'était plus une fatalité ou un choix personnel, c'était un besoin. La proposition de Dorothy Martin t'arrangeait bien.

Imaginez: plutôt que de vadrouiller dans le froid, la boue et la faim (ok, t'exagères un peu) avec un groupe rempli de gens pas forcément connus ou appréciés, toi tu t'enfonces sous un plaid en laine, ton vieux surpyjama pilou sur les pieds pour te tenir chaud. Tu lis un roman bien installé (affalé) sur deux oreillers. Tu ne quitte pas ton lit de la journée. (T'as eu la décence de mettre un jogging, la tenue du chill, pour ne pas rester en pyjama.) Sauf pour aller aux toilettes. Il reste un paquet de céréales et une bière en canette sous ton lit pour assurer ta survie. Et surtout: le silence. Personne dans le dortoir. Personne dans la salle commune. Pendant quelques heures, les carreaux des hublots qui vous servent de fenêtres se mettent à grésiller au son de la pluie. C'est à peu de choses près ta définition du paradis.

Après une sieste fortuite, tu commences à avoir faim et il n'y a plus de céréales. L'heure du repas est dépassée depuis longtemps, y'en a-t-il même eu un pour les quelques élèves qui ne participent pas à la chasse aux plumes? tu décides de passer aux cuisines prendre un café, usant de ton air de clochard mal sapé pour apitoyer les elfes de maison. Ils ne sont pas débordés, c'est un peu les vacances pour eux aussi, alors c'est avec satisfaction que tu ressors, ton mug jaune poufsouffle (I don't give a Huffefuck) en main. Tu soupires de contentement en portant la tasse à tes lèvres et... taches ton t-shirt NASA préféré. Pas parce que tu ne sais pas boire, mais parce qu'une détonation a retenti plus haut. Tu remontes et dans le hall tu croises d'autres étudiants hébétés, la plupart très jeunes ou en dernière année de DEMA, restés aux château pour étudier. Ils n'ont pas l'air aussi échevelés et perdus que toi, mais c'est parce que tu viens de te réveiller. Vous sortez dans le parc, où s'élève une colonne de fumée. Des flammes. Le stade de Quidditch a explosé. Des élèves échangent des paroles inquiètes en fixant leurs téléphones, mais tu fais demi-tour sans regarder.

En remontant le couloir du second étage tu ne sais pas ce que tu vas trouver, mais tu sais où le trouver. Tu ne croises aucun professeur, tous partis à la chasse aux plumes? Impossible. Que font-ils? Pourquoi les équipes ne sont-elles pas toutes rentrées? Pourquoi ne vous a-t-on pas convoqués dans la Grande Salle directement pour vous mettre à l'abri et vous informer? Et pourquoi ce putain de Magicnet est-il perturbé? Si tu ne dormais pas, tu aurais vu le message inquiétant adressé par ce sorcier masqué, tout droit sorti d'un bal vénitien gothique. Mais tu restes dans l'ignorance et l'ignorance est pire que tout. L'ignorance émaille petit à petit ton sang-froid habituel. Tu parcours le château sans être sûr de toi et ton café est froid.

Arrivé dans le couloir de l'infirmerie, tu sens un grand calme t'envahir. C'est peut-être le silence. Tu t'attendais à une vague de blessés, un mouvement de panique, mais rien, du moins pas encore. C'est peut-être ça le pire. L'angoisse qu'il n'y ait rien. Plus rien. C'est ce qui te pousses, finalement, à courir sur les derniers mètres. Tu débarques dans l'infirmerie en jogging, essoufflé, et toujours avec ta tasse de café (?), tu cherches Palton du regard, puis des visages connus, ceux qui ont participé à la chasse aux plumes. Tu te surprends à souhaiter revoir même les gens qui ne te parlent jamais, même ceux que tu n'aimes pas. Car il n'y a pas un seul visage familier dans le tas. Ton ventre se tord un peu plus à mesure que tu dépasses les lits séparés par des paravents médicaux. Peut-être que tu te fais des films. Peut-être qu'ils ne sont pas encore rentrés. Ou peut-être... tes chaussures crissent devant un lit dans un dérapage pas tout à fait contrôlé. Tu as reconnu les cheveux roses mais il te faut quelques secondes pour comprendre ce que tu vois vraiment.

Dorothy est là, sans ses lunettes, du sang sur les vêtements. À ses côtés il y a Bertram et la grande silhouette d'Ethan. Tu fais accidentellement glisser ta tasse de café.

PU-tain.

C'est un cri de frustration et de soulagement à la fois. La tasse s'écrase au sol en renversant son contenu, mais ce n'est pas important car tes mains ont cessé de trembler et tout ton corps se relâche d'un coup. Tu lâches un petit râle essoufflé. Faut pas te faire courir comme ça. Entre deux respirations laborieuses, tu essayes d'articuler:

Vous êtes blessés? Qu'est-ce qui s'est passé?

Essayes, parce que c'est pas dit qu'on te laissera parler.
AFTERMATH;
18/02/2029
Infirmerie
avec le squad


Dernière édition par Argus I. Catwright le Mer 1 Mai - 14:40, édité 1 fois
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Re: Aftermath ft. The Squad Mer 1 Mai - 4:35


Évidemment, Dorothy a beaucoup de questions. Par chance, c’est Bertram qui s’y colle, lui qui est plus doué que moi pour partager les informations de façon filtrée, sans débordements et sans s’éterniser pendant trois ans. Je me contente donc d’acquiescer lorsqu’il mentionne notre inquiétude pour la Serdaigle, corroborant ainsi son récit. Bien sûr, je sais qu’il n’a pas tout dit, qu’il lui a donné un portrait très optimiste de la situation. Vu l’état du terrain de Quidditch, j’ignore si l’on peut vraiment dire que personne ici n’a été blessé à Poudlard, mais on peut toujours espérer. Après cela, c’est à mon tour de lui poser des questions, inquiet quant à son état de santé. Le dos et les côtes, oui, logique. Juste comme des quintes de toux les élancements ? Alors ça devrait aller, même si j’ai bien envie de faire des examens plus poussés juste au cas. Pour l’heure, j’apprends que Dorothy n’a pas d’antécédents médicaux desquels je dois prendre compte et que son contact d’urgence n’est nul autre que le professeur de vol, son parrain. Quant à ses parents l’un n’est potentiellement pas à Londres et l’autre… La bleue ne précise pas le fond de sa pensée, mais elle semble croire que c’est peine perdue. Compris.

Bertram revient en offrant d’aller le prévenir et en lui confiant un verre d’eau, ce après quoi c’est à mes côtés qu’il revient se placer. Je n’en fais pas de cas, loin d’être dérangé par sa proximité, et réalise tardivement ce qu’il est en train de faire. Mon hoodie est propre. Je lui accorde un sourire doux, accompagné d’un rapide Merci silencieux. Aveugle à ce qui se passe pourtant sous ses yeux, Dorothy y va de nouvelles questions, soucieuse de notre état de santé. Est-ce que je tiens le coup ?

« Même pas une égratignure. »


Bertram y va de sa propre réponse, lui aussi concerné par l’interrogation de la jeune femme. C’est un fait, nous étions inquiets de son état plus qu’autre chose. Elle avait mit du temps à se réveiller et ce n’était pas bon signe, mais heureusement tout semblait aller jusqu’à présent. Cependant, il ne s’arrête pas là : Dorothy n’aurait pas dû avancer. C’était beaucoup trop dangereux. Et je suis bien d’accord.

« On comprend ta volonté d’aider, mais ce n’était pas la chose à faire. Tu aurais dû nous laisser, deux étudiants plus vieux, plus expérimentés et formés pour ce genre de situation, prendre les comm— »

Je m’interromps et relève la tête, l'oreille aux aguets. Quelqu’un vient d’entrer à l’infirmerie au pas de course. Une urgence ? Peut-être qu’on va avoir besoin d’un étudiant de médicomagie disponible et en bon état pour aller donner un coup de main à l’infirmier ou à un groupe qui vient de rentrer ? Raté. Il y a le crissement des souliers, le grand PU-tain et le bruit de la tasse qui chute au sol. Tout comme il y a le grincement du tabouret sur lequel j’étais assis qui se fait repousser alors que je quitte abruptement le chevet de Dorothy.

« Gus !! »

Je n’écoute même pas ce qu’il a à me dire que je suis déjà occupé à le prendre dans mes bras. Ouais, ça fait des jours qu’on s’évite, qu’on ne se parle pratiquement pas et que j’ignore ce qu’il advient de lui, mais là tout de suite je n’en ai rien à faire. Je suis juste content de retrouver mon bro pour une étreinte virile, avec une ou deux tapes dans le dos.

« On était tellement inquiets ! Viens-là. »

Je le libère de mes bras, mais ma main est toujours sur son épaule alors que je l’entraîne avec moi là où j’étais il n’y a pas trente secondes, c’est-à-dire au chevet de notre blessée.

« Stupefix à la poitrine et chute arrière. Elle a perdu conscience un certain temps et présente encore des douleurs au dos et aux côtes, mais les signes vitaux semblent normaux. Pas d’antécédents à signaler et je crois qu’on peut aussi éliminer le pneumothorax. Pas de vomissements non plus, elle ne semble pas avoir de troubles de la mémoire et pas de confusion en dehors de ce à quoi on pourrait s'attendre dans les circonstances, mais il pourrait être bon de la surveiller dans les prochains jours au cas où des signes de traumatisme crânien léger feraient leur apparition. Le sang provient de son sac à dos, elle avait une poche de sang de bœuf là-dedans, pour moi. Personne d’autre dans notre équipe n’a été blessé. Et elle était très inquiète pour toi. »

Ce n’était peut-être pas le plus important à retenir de cette journée, mais c’était les premières informations que j’estimais utile de lui donner, pour qu’il puisse au moins être rassuré quant à notre état à tous.
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Re: Aftermath ft. The Squad Mer 1 Mai - 17:33


Hey

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Que The Crow ai réussi a, à ce point, infecté le magicnet te fait prendre autrement plus au sérieux la menace qui représente ce personnage… Et ses acolytes. Il avait des moyens. De gros moyens. Ce n'était pas un unième clochard qui se prend pour un martyr de la vie, non, c'était un clochard se prenant pour un martyr intelligent. Ça changeait tout. Être capable de perturber le monde aussi rapidement, aussi facilement. Ça ne te plaît pas. Si vous étiez en danger, vous, élèves de Poudlard quand était-il des gens de l'extérieur, des enfants comme Tommy, des travailleurs comme ton père ? Non, ça ne te plaisait pas. Pas du tout. Tu fronces les sourcils sous le coup de la frustration. Tss, tu n'aimes pas les mauvaises surprises, tu n'aimes pas l'aventure aussi, pas avec ce genre de tournures du moins. Tu as un léger sentiment de malaise, Dorothy, comme-ci le monde, autour de toi, allait changer sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. Comme-ci pour la première fois, tu réalisais que s'en était fini de jouer insouciamment. Qu'il était temps de ne plus être une enfant.

- « Bon, si Poudlard est encore debout, c'est qu'on a évité le pire. C'est déjà bien. De toute façon, on ne peut qu'attendre, maintenant. » Mais ça ne te calme en rien. Au contraire, ça te frustre d'être aussi impuissante, dépendante d'évènements et de situation qui te dépassent. « Plus rien ne sera comme avant, pas vrai ? Ce type, The Crow, on n'en a pas fini d'en attendre parler. » Ce n'était pas tellement une question qu'un fait que tu te forces à réaliser. Il fallait que tu prennes rapidement conscience des changements dans ton environnement pour tenir, pour être à la hauteur et être utile. Tu ne pouvais pas rester dans le déni, prétendre que la vie allait sagement reprendre son cours et que la voix du corbeau ne serait qu'un mauvais souvenir. Les choses allaient changer. Tu te devais de prendre correctement ce tournant de ta vie, sans quoi, il se pourrait bien que tu te perdes, Dorothy. « Je suis désolée de… De vous avoir inquiété. »

Ce n'était pas ton but, ce n'était pas prévu. Dans l'idéal, t'aurais juste aimé régler ça de façon pacifique, sans avoir à lever ta baguette ou te prendre de coup. Dans l'idéal, t'aimerais tout finir comme ça, mais on ne peut pas toujours régler ce qui nous échappe. Et depuis quelques heures tout avait une sacrée tendance à t'échapper. Tu laisses Bertram s'éloigner pour aller te ramener à boire. Tu laisses Ethan à ses observations de médecin parce que ce n'est pas avec tes maigres compétences en médecine que tu arriveras à te diagnostiquer quoi que ce soit. Tu ne peux pas dire que tu sentes mal ou particulièrement souffrante. Perdue, engourdie, à l'étroit très certainement, mais compte tenu du choc, tu étais déjà largement soulagée d'avoir la majeure partie de tes souvenirs en place et une motricité plus que respectable. La douleur ça se soulage, la perte de son corps et de ses souvenirs un peu moins. T'empoignes le verre d'eau tendu par Bertram dans un « Merci. » avant de te concentrer pour le boire sans en foutre partout. T'as déjà du sang sur tes vêtements Do, n'allons pas rajouter autre chose dessus.

- « J'avoue qu'un t-shirt propre ce ne serait pas du luxe. Aussi incroyable que ça puisse paraître, ce n'est pas forcément très très agréable d'avoir du sang de bœuf plein le dos. »

Sans compter l’odeur et l’impression désagréable de ressembler à un zombie ayant eu la chic idée de se faire un bain d’hémoglobine avant d’aller se coucher. Non pas que tu sois une vraie coquète. Tu es, comme qui dirait, une fausse princesse maiiiis, même pour toi ça frôle la limite du supportable en terme d’hygiène. Tu es trop fatiguée pour te lever, sur ce coup là, tu ne peux que regarder Bertram avec les yeux de l’amour pour te sauver de ton inconfort. Mais les yeux de l’amour laissent bien vite place au regard d’ado mal luné. Évidemment, il fallait qu’il tacle sa petite pique. God, ces garçons n’étaient pas tes parents spirituels pour rien. Tu n’as pas la force de retenir un léger soupir. Here come the speech. Tu n'aurais pas dû t’avancer. Non, sans blague ? Mais t’as pas la force d’argumenter, tu n’as pas la force de te battre, pas la patience pour essayer d’expliquer ta démarche. Spécialement quand mom Ethan arrive avec ses gros sabots pour patpat ton ego à coup de « On comprend mais. » Sweet Jesus. À quoi ça servirait de toute façon ? Si les parents écoutaient leur enfant ça se saurait. Tes explications ne leur apporteront aucune satisfaction. Tu avais conclu quelque chose qu’eux n’avaient pas conclu. Tu avais fait un choix différent du leur. Tu es consciente qu’il n’était pas question de savoir qui avait raison ou tort. Dans les faits, trop d’éléments manquaient au puzzle pour être sûr de ce que l’autre pétasse de tes couilles avait en tête. Non. C’était juste… Incroyablement frustrant. Quand t’écoutes Ethan t’as l’impression qu’il s’adresse à une gamine de trois ans et ça t’énerve. Tu es aussi capable qu’eux, tu peux être aussi forte et utile qu’eux. Ça te frustre à un point grandiose ce sentiment d’être une petite chose fragile qu’on doit surprotéger parce que, spoiler alert : « c’est Dorothy, elle va se faire manger toute crue. ». Mais t’as pas l’envie et la force d’argumenter. De toute façon, ce n’est pas comme-ci Ethan n’était pas entêté et Bertram… Meh, c’est ton père. Quel père n’irait pas à l’encontre de sa fille, franchement ? Ça sert à rien. Pour eux, t’as fait une connerie, t’as fait une connerie. Puis tu n’as même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’Ethan se stop. Tu te demandes s’il a eu un pet de cerveau. Ça arrive les pets de cerveau. C’est violent, les pets de cerveau. C’est tellement violent que tu sursaute en voyant Ethan se lever d’un bond de son tabouret pour se jeter sur une forme floue et inconnue, une espèce de touffe noire que tu ne reconnais pas tout de suite. Tu clignes des yeux, surprise, trop surprise, avant de tourner doucement la tête vers Bertram en lâchant un « … Qu’est-ce que ? »

- « Gus !! »

Gus. Votre Gus ? Le canard mal luné ? L'homme du sel ? Cette tsundere des toits ? Ton ami ? C'est fou, tu plisses des yeux, mais de là où tu es, tu ne vois rien d'autre qu'un doritos viril submerger une forme qui te fait étrangement pensé à la dégaine de ton oncle Edward quand il traînait à la maison en pyjamas pendant ses jours de repos. Ce n'est qu'un voyant Ethan traîner la forme touffe noire vers toi que t'arrives à distinguer quelques traits. Les traits de Gus. Et tu es soulagée. Tu n'aurais pas cru être aussi soulagée de ta vie. Tu ne peux pas dire que tu es heureuse de voir, tu es juste… Whoua. C'est comme-ci on te retirait un sacré poids de la poitrine. Gus est là, Ethan est là, Bertram est là. Y a un truc qui se forme dans ta gorge, une petite boule d'émotivité que tu as la décence de retenir en demandant un autre verre d'eau que tu t'emploies à boire avec le plus grand des sérieux. Tu écoutes d'une oreille distraite le constat d'Ethan « Et, elle était très inquiète pour toi. »

Ah, ça c’était toi en train de t’étouffer avec ton eau.

- « Ouais, fin, tu répondais pas, Luke répondait pas, personne ne répondait, je me suis peut-être dit que l’autre taré avait peut-être eu la bonne idée de lâcher une bombe sur Poudlard. Bref. Bien ta journée, sinon ? Nous on est tombé sur une charmante terroriste qui fait partie d'un espèce de gang émo en mal de pouvoir et de crédibilité. »

Tu lances, avec autant de précision que te le permet ta vision, un regard lourd de reproche à Ethan. Non mais… D'où il se permettait de balancer ce genre de choses oklm, gratuitement ? Ok t'étais inquiète, mais ce ne sont pas des choses qu'on lâche à voix haute, non ? Genre ? Hé. Oh. T'es pas sûr qu'il aimerait que tu balances qu'il a été over protect de façon très suspecte envers Bertram tout le long de l'attaque. HEIN ?!
:hearts:
Bertram Godfrey
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Re: Aftermath ft. The Squad Jeu 2 Mai - 11:02

The aftermath

The Squad

Le regard de Dorothy passe de la reconnaissance aveugle à de l’ennui profond alors qu’elle est également réprimandée par Ethan. Pas la peine de faire la maline maintenant : quand on fait tout le retour, inconsciente, sur le dos de son ami, on n’a pas grand chose à répliquer j’imagine. J’ose même pas imaginer le savon qu’elle nous aurait passé si la situation s’était inversée. Pas le temps de rentrer dans les détails que des pas anxieux résonnent dans l’infirmerie, annoncant l’arrivée de quelqu’un. Un autre groupe ? Non, c’est Ethan qui réagit le premier à l’exclamation vulgaire, accourant vers le dernier arrivé. Je dois reculer d’un large pas, pour ne pas me laisser emporter dans son élan. Argus Catwright, en chair et en os qui a l’air d’avoir été mal réveillé de sa sieste de l’après-midi. Mes hypothèses sont confirmées, Gus a l’air d’aller bien si on exclut l’angoisse qui se lisait sur son visage. Après tout il n’avait aucune raison de se trouver près du terrain de quidditch, de même qu’il n’y avait pas d’entraînement. J’expire mon soulagement avec discrétion. C’est quand même bon d’avoir la certitude qu’il va bien. De reposer mes yeux sur son visage d’ordinaire si blasé.

Les poufsouffles sont réunis avec effusions viriles d’affection. Si le sourire soulagé sur leur visage me réchauffe la poitrine, ce n’est rien comparé aux griffes glacées qui s’y plantent. Il m’est difficile de m’abandonner à des réjouissances prématurées. Est-ce que je vais retrouver mes autres amis dans le même état ou n’aurais-je jamais l’occasion de leur donner une dernière ( parfois même première étreinte) ? Et puis Gus...il sait. On s’est soigneusement évités depuis le nouvel an aussi. Je lui ai menti en face. Je lui ai souri. Je ne sais même pas si Ethan a eu l’occasion de lui parler. La situation tragique n’enlève rien à ce qu’il doit penser de moi, à la façon dont il doit me juger. Je l’ai lâchement laissé tomber, j’ai déconné et je le sais. Autant fermer les portes et éviter les dégâts. Posture rigide, masque de calme et de maîtrise, je le salue simplement d’un :

Hey.



-accompagné d’un léger sourire. J’ajouterai bien “content de voir que tu vas bien” si seulement ce n’était pas une évidence. Je me contente de baisser les yeux, de me tenir en retrait et en silence alors qu’Ethan lui expose la situation en mode diagnostic infirmier. Ce qui semble créer des difficultés de déglutition à la patiente. Véritable surprise ou plaisanterie ?  En tout cas, elle me semblait en pleine forme - c’était suffisamment pour m’arracher un petit sourire en coin. Ma camarade se défend ensuite de ses propos et détourne l’attention avec désinvolture, tournant en dérision les évènements sur notre chasse aux plumes - comme s’il ne s’agissait que d’une petite mésaventure ridicule. Enfin, pas vraiment. Elle en fait trop et ne tait pas suffisamment pour empêcher de provoquer une vague de questions et d’inquiétudes Peut mieux faire, Dorothy. Je me tourne calmement vers Gus.

Et ici, qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ?



Nous n’avions reçu qu’un débriefing succinct sur les évènements. Peut-être qu’il en savait plus ? J’attends patiemment la fin de ses explications avant d’annoncer le plus légèrement du monde, souriant, en tapotant sur le bord du lit de Dorothy, comme s’il s’agissait d’un lundi ordinaire :

Bon, je vais essayer d’aller te chercher des vêtements de rechange, je reviens le plus vite possible.



Et de les laisser se dépêtrer avec la suite. C’est pas que je me sente de trop mais...il est préférable de m’extraire de la situation tout de suite avant que ça devienne gênant.

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Argus I. Catwright
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Re: Aftermath ft. The Squad Ven 3 Mai - 18:19

Ethan se retourne, te reconnaît et amorce un mouvement dans ta direction. Il ne va pas... ? Si. Il va. Pendant une seconde, tu as un bref aperçu du sentiment de terreur qui doit submerger un lapin qui traverse la route au dernier moment. Bon, c'est ton ami, pas un pick-up, mais tu te demandes s'il a déjà envisagé une carrière dans le rugby moldu. Il te serre dans ses bras façon grizzli et tu tapotes son dos pour lui rendre maladroitement sa démonstration d'affection, mais ton geste ressemble davantage à celui d'un judoka au sol qui reconnaît sa défaite.

Gnf.

'Moi aussi je t'aime, Ethan.' Il essaye peut-être de te péter une côte. Au moment où tu penses qu'il va y arriver, il te relâche et tu reprends ta respiration. Ouf. Ethan t'entraîne près du lit, où Bertram te salue. Un léger rictus soulève tes lèvres quand tu lèves la main pour faire coucou. Retiens-toi, Argus, soit civilisé...

Salut, Bertie.

Merlindammit Argus, on avait dit pas en public. Tu laisses Ethan t'expliquer la situation avec un sourire patient, ou plutôt, poser un diagnostic précis sur la Serdaigle alitée. Heureusement que t'as pas demandé un rapport médical. Un 'tout le monde va bien' aurait suffi. Les précisions d'Ethan t'arrachent quand même un sourire en coin. Ethan ne serait pas Ethan s'il n'était pas obsédé par la santé de ses proches. Quitte à faire le job de l'infirmier à sa place. Et elle était très inquiète pour toi. Sa dernière remarque ne t'échappe pas, et la réaction de Dorothy encore moins. Aaw, Martin. Tu ravales un sourire moqueur, on ne tire pas sur un homme à terre, en l'occurence le soldat Martin. Tu te tournes légèrement vers ton meilleur ami.

J'savais pas que Palton avait un nouvel assistant... Blague à part, je suis content de savoir que vous êtes tous vivants. À peu près. No offense Martin, mais t'as l'air d'avoir protégé cette poche de sang avec ta vie.

Ou alors son sac à dos était en papier. Mais la première version était plus héroïque, elle préférait sûrement entendre ça. Sa description des évènements soulève plus de questions qu'autre chose, et tu lances des regards interloqués à Ethan, puis Bertram. Personne ne la corrige, ce n'est donc pas le coup qu'elle a pris qui la fait délirer. Le Serdaigle te retourne la question et tu te rappelles soudain de la tasse cassée que tu as abandonnée au sol. Avec ton café. De toute façon, il était déjà froid. Tu sors ta baguette en essayant de répondre au mieux.

On a entendu une détonation dans le parc, je sais pas si vous avez vu l'état du terrain de Quidditch? Récurvite. Il a explosé. Les choses semblaient normales avant ça. Y'a eu un petit attroupement dans le parc, les gens étaient sur leurs téléphones et j'crois que le réseau marche plus ou est surchargé parce que tout le monde avait l'air inquiet. Reparo! Ça expliquerait pourquoi vous avez pu contacter personne ici.

Et aussi, t'as laissé ton pineapple sous silencieux. Sur ton lit. Tu ramasses la tasse Poufsouffle et tu ranges la baguette dans la poche de ton jogging. Tu te demandes si les professeurs qui les accompagnaient leur ont dit quelque chose, parce qu'ici c'est le silence radio. Tu te décales pour laisser passer Bertram, qui va chercher des vêtements propres pour Dorothy. Ton regard s'attarde sur son dos avant qu'il ne disparaisse, puis légèrement sur Ethan. Tu t'assieds au bord du lit de Dorothy, du côté de ses pieds pour lui laisser de la place (comme elle est petite, t'empiètes pas sur grand-chose). Maintenant, t'es prêt à entendre les explications plus détaillées.

Qu'est-ce qui s'est passé exactement pendant la chasse aux plumes?

Tu demandes ça calmement, en regardant Ethan. Dorothy a l'air complètement paumée, peut-être à cause du choc, peut-être parce qu'elle n'a pas ses lunettes. Tu ne les vois pas sur la table de chevet, les aurait-elle perdues en cours de route? Tu secoues ta main face à son visage en souriant, pour vérifier son acuité visuelle:

J'ai combien de doigts?

Spoiler: un seul, mais on vous laisse deviner si c'est le pouce ou le majeur.
AFTERMATH;
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