∞ infinitesimal

 AVENIR Elle s'est toujours imaginée en inventrice d'objets magiques ou de brevet saugrenus. Ou les deux. Et de façon prolifique. Très prolifique.

 AVIS SUR LES CRACMOLS & MOLDUS Honnêtement, pour la plupart, elle ne les a pas remarqué. Elle n'a rien contre eux. Elle n'est pas vraiment en leur faveur non plus. Pour les moldus, elle les voit plus comme des rivaux qui tente d'entraver le progrès magique en rendant les sorciers trop fainéants et dépendant de la technologie moldue.
Pour les cracmols... Pour le meilleur ou le pire elle s'en fiche totalement. Mais alors vraiment totalement.

 BAGUETTE Bois de séquoia, assez longue et souple, cœur en épine de monstre du fleuve blanc.

 ÉPOUVANTARD Une espèce d'essaim de pièce de métal et de circuit technologiques qui se réunissent en un gundam. Oui, oui, un gundam.

 REFLET DE RISÈD Elle ne le comprend pas vraiment à vrai dire. Il y a elle, et il y a une expression d'accomplissement sur son visage, alors que des centaines de traits de lumière l'entourent. Il semble qu'il y a quelque chose de magique, de merveilleux, qui n'existe pas encore faute d'être inventé, encore invisible à ses yeux. Mais la scène est magnifique et captivante.

 AMORTENSIA Une forte odeur d'herbes et de plantes, comme une boutique d'herboriste ou un laboratoire de potions.

 MATIÈRES FAVORITES Toutes ses matières de DEMA hormis commerce et droit magique (berk berk). Elle se souvient aussi encore avec nostalgie des cours de potions, de sortilèges de défense contre les forces du mal, de runes, de biologie magique, de botanique, de divination et d'alchimie.
....Et tout le reste elle aime pas (ou ne pouvait pas prendre car déjà trop d'options.)

 FRIANDISE FAVORITES Patacitrouilles.

 CRÉATURE INSPIRANTES T O U T E S *trépigne d'excitation devant le moindre truc*

 ANIMAL DE COMPAGNIE hibou. Classique, efficace. Il avait un nom avant mais elle l'a zappé. Depuis il s'appelle Le Hibou.

This was a triumph I'm making a note here, HUGE SUCCESS It's hard to overstate my satisfaction

  Lux, on dirait un peu un robot qui essaierait de s’intégrer à la société humaine (et qui échouerait lamentablement). Elle parle trop fort, ses mots trébuchent contre se lèvres et le sens de ses phrases se perd dans les étoiles, ses mains semblent dessiner des fantômes, et malgré le malaise ambiant, elle sourit avec une confiance venue d'un autre monde.
  C'est un peu ça son problème, d'ailleurs. Elle vient d'un autre monde. Un monde enfermé dans sa blouse beige de botanique, distillé dans des fioles et des alambics, à demi capturé dans l'encore d'un livre poussiéreux. Lux se veut scientifique magique, une chercheuse, une vraie! Une visionnaire qui voudrait se baigner dans la vérité absolue du monde, se revêtir de progrès. Lux a toujours appris a regarder plus loin, aller plus loin, s'occuper du grand dessein de l'existence. Mais à regarder toujours plus loin elle a tendance à rater ce qui se trouve près. Les problèmes du présent, les activités de pauvre substance, Jimmy qui lui dit bonjour dans le couloir, tout ça la dépasse curieusement, et, perdue dans des réflexions lourdes de rêves trop grands, elle ignore une partie de l'univers.

  Ce n'est pas tant par mépris ou méchanceté, juste par maladresse. Elle oublie constamment le nom de ceux qui l'entourent et a finit par se référer à eux par leur fonction. "Ami" "Camarade de classe" "Hibou". Charmante, mais d'une froideur et d'un pragmatisme affligeant, du genre à vous remercier pour vos services et vous serrer la main en sortant du lit, à vous répondre "d'accord" et retourner à ses affaires quand vous lui dites "salut je m'appelle Jimmy". Pourtant elle se fait toujours joie d'avoir de la compagnie, même si leur émotions imprévisibles et leurs double sens lui échappent et la confondent. Elle ne déteste personne, Lux, vraiment personne, c'en est troublant. Les sangs-purs, les moldus, ceux qui l'insultent, ceux qui l'abaissent, non, tout cela lui est indifférent. Comme un homme ne se soucie point des fourmis qui l'entourent, elle répond toujours avec détachement, et un léger sourire qui ne sait pas trouver sa place. Elle s'attriste parfois, que son franc-parler blesse, ou que ses magouilles et excentricités éloigne autrui.
  Elle se sent seule, un peu, parfois. Comme si personne ne voyait le monde à sa façon. Et si peu de gens, lui semble-t-elle, arrivent à voir l'horizon, alors que tous se replient, comme des moutons dans une cale de bateau, alors qu'elle danse sur la proue.
Alors en attendant qu'ils sortent de leur trou, elle répare le bateau et hisse les voiles, en fredonnant un air marin.

  La curiosité la pousse à tout instant. Tout ce qui concerne la magie lui allume des milliers d'étoiles dans les yeux, et elle passerait des heures à l'étudier, la tester, la réinventer, à n'importe quel prix. Lux ne craint rien. Ou plutôt, sa désinvolture banalisée l'a rendue plus insouciante qu'une dinde le matin de noël, et il faut parfois la tirer par le col pour l'empêcher de tenter de récupérer quelques échantillons de salive ou de sang sur la grosse bébétte là-bas. Pour quelqu'un de si intéressé par la notion d'évolution, elle manque cruellement de sens de la préservation.

  Ah oui, l'évolution. Il faudra en parler. Son Grand combat, son grand projet, son grand amour. Voyez-vous, Lux ne voit pas les moldus comme inférieurs au sorciers, loin de là. Elle les voit en concurrents dans la race humaine, et il lui semble qu'ils perdent la course. Voyez! Leur ingéniosité remarquable, quoiqu'un peu barbare parfois, qui les pousse vers l'avant à créer toutes sortes de choses pour rendre leur quotidien plus simple, et plus parfait. Et les sorciers ? Que font-ils ? Avec leur arrogance ils les ont ignorés, et maintenant peinent à faire des contrefaçons magiques de bas-étage. Mais Lux elle voit plus loin que cette pseudo technologie magique. Non, la magie peut bien plus si on l'y pousse. La réponse n'est pas dans la fusion des eux mondes, non, non encore, il faut débloquer le potentiel infini de la magie, le pousser à ses limites plutôt que de se reposer sur des savoir-faire moldus.
Oh la magie peut tant de choses, et elle l'aime sous toutes ses formes. Brute, plantes, créatures et autres merveilles.
Que la magie est belle.
Qu'elle aime la manipuler.
Et l'emmener.
Plus loin.

Mais ses routes pavés de bonnes intentions sont parsemées de folie noire et d'obsession.
Et personne ne réalise vraiment.
Jusqu'où elle peut aller.

But there's no sense crying over every mistake You just keep on trying till you run out of cake

  On pourrait vous dire des bien des choses, sur la famille de Lux, sur son père, un sicilien un peu ronchon qui se plaignait du froid, de la Bretagne, du ministère, du quidditch, et d'un peu tout ce qui avait le malheur de passer sous ses yeux, sur sa mère, une anglaise trop polie pour être sincère, et trop occupée pour être fatiguée, mais tout cela n'aurait en réalité que trop peu d'intérêt pour expliquer Lux. Lux n'est pas ses parents. Ils co-existent dans une tendresse particulière, bordée de tolérance et d'indifférence. Une très jeune Lux qui s'extasiait devant la moindre nouveauté ne recevait que de molles réponses et douces réprimandes si elle allait trop loin, qu'elle feignait de comprendre et oubliait aussitôt.

  Elle n'était pas très sociale non plus. Pas vraiment d'amis de quartier, qui se retrouvaient vite dégoûter par sa manie de disséquer les vers de terre pour les comprendre, pas de fratrie non plus pour comploter contre les parents. Rien. Son seul véritable ami, si l'on pouvait vraiment le qualifier ainsi, était un vieil antiquaire magique qui lui laissait tripoter sa marchandise. En tout cas c'est ainsi qu'elle le décrit à ses parents, qui, après un échange de regards paniqués et confus lui interdirent de retourner le voir sur ce malentendu.
Lux n'était vraiment pas assez sage pour les écouter de toute façon, et continua à aller le voir, presque tous les jours, écouter les histoires, regarder les runes, comprendre les malédictions et les enchantements, curieuse et passionnée par chaque mot et chaque détail, toujours scrupuleusement noté dans un de ces vieux carnets en parchemin qu'on lui prêtait, dont elle possède plusieurs dizaines aujourd'hui, conservés dans a chambre et toujours avec elle.
  Ce vieil homme peut être félicité pour avoir donné à une jeune sorcière curieuse l'amour de la magie et de la recherche, mais devrait aussi être blâmé pour avoir nourri son égo un peu trop. Trop heureux de voir une enfant s'intéresser des vieilles choses et de l'héritage magique du monde, il se plaisait à lui dire qu'elle était différente des autres, qu'elle était spéciale qu'elle avait une vision. Il lui apprit à sur-analyser les choses, et à ignorer Jimmy qui voulait savoir si elle voulait jouer avec eux. Que si elle refusait ce n'était pas grave, qu'il n'était pas aussi déçu qu'il ne l'avait l'air et que la connaissance avait la priorité sur l'amour-propre.
Que de toute façon, ils étaient trop immatures pour la comprendre.

  Lux aimait bien le vieil homme, et, en tant que seule personne qui avait jamais daigné s'intéresser aux même choses qu'elle et li expliquer ce qu'elle ne comprenait pas avec entrain, elle se sentait bien chez lui, plus à la maison que dans sa propre maison.
Il était vraiment vieux.
Et pendant sa deuxième année, alors qu'elle rentrait pour les vacances d'été, et, qu'avant même de poser sa valise sur son lit elle alla dans la ruelle de sa vieille boutique poussiéreuse pour le saluer et s'enquérir de ses nouvelles trouvailles si il y en avait. Elle y trouva un signe de vente, une porte fermée et des étagères vides.
Le vieil homme était parti, les enfants avaient tout pris.

Lux n'était pas triste.
Elle n'a pas pleuré, même pas un peu, en voyant la devanture abandonné et le trou qui venait de se former dans son univers personnel. Elle fit ce qu'elle avait toujours fait, elle ignora la tristesse, même si cette fois ce fut la sienne, et continua sa route vers la bibliothèque la plus proche en guise de compensation.

Car c'est ce que font les gens spéciaux.

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