| School is tough, but so are you ••• Otília | | School is tough, but so are you ••• Otília Lun 1 Juil - 22:31 | |
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La fin de l’année approche à grands pas et, avec elle, les examens. Comme si cette période n’était pas déjà suffisamment stressante et chargée, elle me rappelle aussi le sacrifice que c’est vraiment de faire un double DEMA. L’étude n’est pas en option, contrairement à la vie sociale qui, elle, en prend un coup. Même mon implication avec le groupe des renards et dans les entraînements d’hippoball en a pris un coup. Je passe pratiquement tout le temps que j’ai avec le nez dans un bouquin à réviser, mémoriser et m’inventer des aide-mémoires. Même que j’ai un avantage : je n’ai pas besoin d’aller à la Grande salle pour manger. Je traîne plutôt ma tasse hermétique, remplie de sang de bœuf, partout avec moi pour en prendre une gorgée ça et là. Pas besoin de prendre de pauses, quoi que ça me joue parfois des tours, comme lorsque j’en viens à lire trois fois la même ligne. Il faut parfois se résigner dans la vie, quand notre cerveau ne veut plus rien absorber. Et c’est donc ce que j’ai fait. J’ai accepté de poser mes livres… pour mieux gagner la salle des potions et m’entraîner plus concrètement, délaissant la théorie pour l’heure. Rien de mieux pour se changer les idées que de faire plus d’étude, n’ai-je pas raison ? Après on se demande pourquoi on a tendance à me prendre pour un gars chiant.
J’avais profité de l’occasion pour écraser un peu de dictame dans un mortier et me lancer dans le processus permettant d’en tirer de l’essence de dictame. Écraser la plante, laisser reposer, y ajouter l’huile d’amande, mélanger le tout et couvrir pendant 48h, en remuant toutes les douze heures. Après cela je pourrais filtrer la mixture et recommencer le processus quelques fois, substituant l’huile d’amande par le liquide déjà obtenu, pour renforcer le tout. Je devrais avoir un bon petit flacon d’essence de dictame pratiquement aussi bon que celui qu’on pouvait acheter avant la fin de la semaine. On n’est jamais trop prudent après tout, surtout quand une organisation terroriste rode dans les parages. Satisfait, j’avais donc mis cet ouvrage-là de côté, promettant d’y retourner dans douze heures. Et en attendant ? Un élève moins studieux en aurait sans doute profité pour aller faire une sieste, ou essayer d’aller piquer à manger dans les cuisines, mais on sait déjà que ce n’est pas mon cas. J’allais plutôt me procurer de l’aconit, en plus des autres ingrédients nécessaires à la préparation de la potion Tue-Loup. Une concoction complexe et de niveau avancé, qui pouvait avoir des conséquences désastreuses si l’on faisait une erreur de dosage. Et une potion qui se retrouvait à l’étude dans mon cours de potion avancées, du côté de mon DEMA de défense magique et occultisme.
J’avais bien sûr tout remis à sa place derrière moi dans le placard des ingrédients et mon espace de travail était immaculé, si on oubliait le bol, couvert, qui patientait au coin de ma table et ma tasse opaque et hermétiquement fermée. J’aimais travailler dans l’ordre et l’organisation, un trait qui ne pouvait que m’aider dans la préparation des potions. C’est donc avec précision et application que je commençai à hacher finement les feuilles de tue-loup, concentré sur mon ouvrage jusqu’à ce que… Une odeur d’encens, boisée. Wendy ? Mrs Moonlight ? Ça tomberait à pic, elle qui avait longtemps été ma partenaire, en potions. Mais non, il y a quelqu’un d’autre qui traîne cette même odeur caractéristique et dont la présence ici s’explique très facilement. Le professeur Ambrozy. Je me tourne en sa direction, quelque peu gêné, et dépose mon couteau.
« Je suis désolé professeur, j’aurais sans doute dû demander avant de… commencer tout ça. Est-ce qu’il serait plus adéquat que je revienne plus tard ? »
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| | Professeur de Potions & Directrice de Serdaigle Messages : 61
Points : 120
| Re: School is tough, but so are you ••• Otília Mar 9 Juil - 1:27 | |
| Une certitude ? L’année scolaire passe à une allure folle. Elle a la sensation que son officialisation en tant que Directrice de Serdaigle date d’hier… alors que cela fait de nombreux mois, déjà, qu’elle incarne la fonction et fait tout ce qu’il faut pour être à la hauteur de ce rôle. Outre les cours de Potions aux différents élèves, le soutien pour les plus en difficulté, les entretiens de suivi individuel avec les Serdaigle le demandant et ceux posant des problèmes dans leurs résultats ou leur comportement, les correspondances envers certains parents inquiets et d’autres qui mériteraient de s’informer un peu plus de ce qu’il advient de leur progéniture… on peut dire que, de base, ce n’est pas une fonction qui permet de s’ennuyer. Et tant mieux parce qu’Otília ne supporte l’ennuie.
Mais c’est sans compter, cette année, la menace du Corbeau et les histoires de gemmes et de portails. Une magie d’un autre temps qui se révèle et accroît les inquiétudes de l’équipe pédagogique. Des fois, Otília n’a qu’une envie, s’enfermer dans son appartement, ouvrir un bon gros livre d’aventures de capes et d’épées, se plonger dedans et oublier tout le reste. Même si elle ne fuit rien, en l’instant, c’est un peu ce qu’elle essaie de faire. Elle vient de terminer la correction de plusieurs copies sur les dangers de la surconsommation des potions de Mémoire et s’accorde une petite pause.
D’un coup de baguette elle a déplacé l’un de ses romans favoris qu’elle a posé sur la petite table attenante à son bureau. De l’autre main, elle s’applique à remuer quelque peu son thé Darjeeling dont les arômes de muscat vert commencent à se faire sentir, couplés à l’encens en Bois de Santal que diffuse son porte-encens en bronze en forme de perroquet, posé dans un coin de la pièce. Des odeurs qui lui rappellent la Hongrie et la demeure Ambrozy. Elle s’applique à sa tache, silencieuse, quand un bruit retentit dans la pièce attenante, la Salle de Potions.
Cela ne l’inquiète guère, et encore moins en cette période de l’année où l’approche des examens commence à se faire sentir. Il n’est pas rare que certains élèves plus consciencieux que d’autres aient le besoin de se perfectionner et de répéter les gestes d’une préparation qu’ils craignent d’avoir à réaliser, le jour de l’examen. Elle tend l’oreille et se demande bien quel élève choisirait de se passer de repas pour se rendre dans la salle des potions… elle même n’a pas bien faim et il n’est pas rare que le thé soit son repas du soir, à moins qu’une fringale nocturne ne la pousse à user de la bienveillance des elfes de maison et l’hospitalité des cuisines.
Mais c’est un autre sujet, en cet instant, sa curiosité s’éveille. De ce qu’elle entend à travers le mur de son bureau, la personne de l’autre côté est visiblement seule et sait très bien ce qu’elle fait… ce qui réduit considérablement la liste des quelques noms potentiels qui lui traversent l’esprit. Son thé attendra. D’un mouvement de baguette, elle fait se dévoiler la porte de son bureau qui donne directement au fond de la salle où elle fait ses cours. Un passage très pratique quand elle doit jeter un œil sur certaines préparations spécifiques ou longues et vérifier qu’aucun des chaudrons ne soient en train de fondre ni qu’aucune potion ne tourne, avec des conséquences néfastes. Ele traverse l’ouverture à pas lents, vêtue d’une grande robe de sorcière bleu nuit et s’avance délicatement, ne cherchant pas à faire fuir le ou la courageuse qui s’affaire.
De là où elle se trouve, une silhouette lui tourne le dos de trois-quarts. Concentré à hacher des feuilles qu’elle identifie comme de l’aconit, c’est donc Ethan Stoker qui est son visiteur impromptu. Elle le reconnaît à sa silhouette, sa chevelure et son uniforme. Et puis… il fait parti des quelques noms qu’elle avait déjà en tête. C’est un élève studieux avec de très belles aptitudes en potions. Toujours très organisé et appliqué, il est du genre à tout faire pour maintenir de bons résultats. Un état d’esprit qu’a très vite apprécié la hongroise lorsqu’elle a repris les cours de Potions, il y a cinq ans de ça. Son observation silencieuse n’est pas bien longue car l’étudiant finit par se retourner en sa direction, embarrassé.
« Ne vous en faites pas Monsieur Stoker. Tant que ce n’est pas à des heures indues, cette salle est toujours ouverte à ceux cherchant à se perfectionner. »
Elle s’approche de lui en secouant doucement la tête.
« J’ai pleinement confiance en vous et je sais que vous laisserez l’endroit comme vous l’avez trouvé. C’est une qualité à conserver, particulièrement si vous souhaitez rester, à terme, dans le domaine des Potions. »
Elle est désormais à ses côtés et se permet de lever le couvert sur le bol, avant de le reposer. Puis elle observe les feuilles de tue-loup hachées et fait remarquer :
« N’hésitez pas à hacher plus finement encore. Plus la découpe est fine plus rapidement les arômes et l’essence de l’aconit se diluera. » |
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