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Demande de particularité : Test RP

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Re: Demande de particularité : Test RP Mar 12 Sep - 15:36

test rp; métamorphomage
où comment amuser les enfants
    Confortablement installé - c'est-à-dire les jambes par dessus le dossier et la tête en bas - sur un des fauteuils les plus moelleux de ta salle commune, tu lis tranquillement le dernier bouquin ajouté à ta collection d'ouvrages sur les créatures magiques. T'es déjà à la moitié et tu kiffes tellement que tu n'entends quasiment rien autour de toi. C'est pour ça que tu sursautes et dégringoles de ton trône quand on te tapote soudainement sur l'épaule. Tu te relèves en te massant l'arrière de la tête, grommelant des mots qui d'habitudes sont censurés. Tu stoppes vite ton charabia en t'apercevant que trois enfants de ta maison te regardes avec des yeux de truite. Tu allais leur demander ce qu'ils voulaient mais celui de droite te coupes court et lance d'une petite voix aiguë. ▬ Joey? Tu veux bien refaire ton truuuuc? ▬ Hein? De quoi tu parles? Le garçon a l'air franchement agacé que tu n'aies pas compris du premier coup. ▬ Tu saiiiiis le truuuuc avec tes cheveuux et touuuut... Tu prends le temps de te rasseoir et de poser le livre sur tes genoux. ▬ Aaaah, d'accord, regardez bien alors.

Sans aucun effort apparent ou que tu n'aies besoin de prononcer la moindre formule magique, tes cheveux passent de leur couleur naturelle au blond, au noir puis au rose en quelques secondes, et les petits garçons poussent un petit cri d'émerveillement devant ce spectacle. Tu reprends ton livre et fais mine de continuer ta lecture. ▬ Et voilà! ▬ Oh encore encore encore Joey s'il te plaît on a pas bien vuuu!! Tu soupires mais en même temps tu t'y attendais. ▬ Bon ok mais après vous me laissez lire tranquille les enfants d'accord?

Tu poses une deuxième fois ton livre sur le côté et fronce les sourcils en prenant une tête louche pour changer ton visage. Ton nez s'allonge en un museau humide et couvert d'une fourrure brune parsemée de taches blondes. Tes cheveux deviennent plus courts et prennent la même teinte. Les trois premières années s'étonnent déjà devant la transformation qui s'accomplie mais tu ajoutes la cerise sur la gâteau quand deux petites oreilles rondes couronnent en un instant ton crâne. Tes petits yeux noirs d'ours les regarde avec un air amusé. Tu laisses finalement revenir ton visage humain, reprends ton livre sur les chevaux magiques et lâches d'une voix faussement embêtée. ▬ Aller, zou maintenant les monstres! Les enfants s'en vont en courant, des paillettes plein les yeux. Tu les regardes sortir de ta salle commune en souriant et te replonge entièrement dans ton bouquin. Zut, tu as perdu ta ligne avec tout ça.
codage par Junnie sur apple-spring
M. Felix Gaunt
Lord Gaunt et Futur mari d'Andy
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M. Felix Gaunt
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Re: Demande de particularité : Test RP Mar 12 Sep - 20:44

Blbll. J'aime toujours autant comment tu écris ♥
J'ai beaucoup ris, enfin, j'ai fortement souris et de façon bruyante en lisant ton test RP (et j'ai aussi bugué pendant un bon quart d'heure sur Eddie, voilà voilà xDD).
Sinon, ton don est accepté sans soucis !
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Re: Demande de particularité : Test RP Dim 1 Oct - 13:39

Voyance:
Orphan E. Scamander
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Orphan E. Scamander
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En couple avec : Marié à Rachel O'Sullivan Scamander.
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 1 Oct - 18:30

Salut ! Le don est validé évidemment, c'est magnifique. J'adore et Felix me dit dans l'oreillette qu'elle adore aussi ;o;
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Re: Demande de particularité : Test RP Lun 2 Oct - 0:26

WEREWOLF


   C'est dans un silence calme que des lèvres se pincèrent. Des soupirs. Des bruits des plumes qui doucement, glissent sur les papiers. Puis une grande voix sombre qui récite encore et encore ce supplice maudit. Un élève dans le fond observe en silence. Les lèvres du pouvoir supérieur s'agitent, et les siennes font de même, en silence, calque parfait sur les dires de l'orateur. Il écoute à moitié. Il sait. Il connaît.
Les pupilles dévorent l’œil, se transformant en deux billes noires qui ne reflètent qu'une chose ; sa faim. Le sang se met à circuler plus vite. Le dos se courbe alors, et les os se tordent. Les acromions s'étendent, déformant les  clavicules et les épaules, l'épine de l'omoplate s'adapte aux modifications corporelles, la colonne vertébrale s'arque, faisant craquer les vertèbres cervicales, puis les dorsales, puis enfin les lombaires. Les fémur se redressent pour offrir la possibilité de se déplacer plus rapidement pour lui offrir des pattes, puissantes, ravageuses, dévastatrices. Un pelage pousse sur la peau devenu plus dure et brûlante. Le cartilage des oreilles se déplace, comme un ruisseau, pour se dresser sur le sommet de la tête, formant deux oreilles qui guident ses pulsions vers leurs but, et la dentition s'adapte aussi. Les dents poussent et s'aiguisent, tout comme les ongles. Une mâchoire. Nouvelle, et si douloureuse. Tout se transforme pour étouffer son être, pour étouffer son humanité.
C'est à partir de ce moment qu'il se détacha de ce récit. Il cherche encore et encore. Pourquoi parle-il ainsi ? C'est vide. Fade. Son regard s'est baissé sur le papier qui se tenait devant lui. Ce ne sont pas des notes, mais des ébauches de dessins. Des visages tordu par la douleur, des dos courbés dans d'étranges angles.
Ces mensonges ne font que couper lentement la peau du jeune homme. Et sur ses esquisses se trouvent une vérité nue et laide. Car ce qui n'est pas dit dans les livres, c'est cette perte et ce renouveau. Comme une renaissance d'un soir.
Un arrachement. Croyance le sait trop bien. Ces nuits, il se fait arracher de son corps, il le perd. Son esprit devint flou, la fièvre lui monte à la tête, et tout se trouble. Son regard ne voit qu'un seul point. Le désir. Un désir primaire, un désir naturel, la  faim. Et c'est cette source d'envie qui contrôle tout. Qui ordonne à ses membres de se mouvoir, qui hurle sur sa conscience de se taire, qui dirige ses pensées vers ces corps chauds et si désirables. Il perd. C'est un jeu de chance, mais la pièce est truquée, elle tombe sur face sans arrêt.
Cependant, avant de devenir un pantin contrôlé par cet astre laiteux, un dernier sentiment s'accroche, une dernière sensation. La douleur. Elle se jette à son cou, glisse ses longs doigts autour de sa trachée, et l'étrangle jusqu'à ce qu'il perde conscience. Cette douleur, celle de sentir son corps entier se briser et se reconstruire. Il aspire à être fort.
Il aspire à être puissant.
Il veut tout détruire.
Il veut goûter ce liquide brûlant, épais et poisseux. Il le veut plus que sa propre vie. C'est pour ça que la souffrance n'est qu'un futile détail qui atteint à peine son esprit embrumé par la jalousie du sang. Ses intestins se tordent, tout en lui n'est plus qu'une complainte.

Chaque nuit, quand la lune est reine et maître de ses disciples, elle s'amuse à les torturer. Ô douce héritière sans cœur, qui détruit les consciences, qui ravage les âmes, qui marche sans regret sur les douceurs et les amours. Non. Elle ferme les yeux, inspire un grand coup et... Un coup de mâchoire. Un gémissement. Des larmes. Salées, inutiles, mais indispensables.

Le noir et le silence. Croyance sait que dans cet état, il ne peut plus. Il est.
Échec divin, monstruosité nocturne, esclave lunaire. Et il cherche encore. Il tourne les pages, mais ne voit rien. Pourquoi rien n'est dit ?
Parce que personne ne sait. Les lèvres sont pincées, et les propos son vides. Il observa en silence, puis baissa la tête, et se remit doucement à dessiner. Sa douleur est sienne, et les livres ne l'expliquent pas. Il n'a jamais tué.
C'est ce qu'ils disent tous. Car ils ignorent, à leur réveil, face contre terre, parfois dans la boue, d'autre dans la neige, que cette nuit, ils ont soufflés sur les bougies de dizaines d'enfants qui cherchaient leur grands mères dans les bois pour leur offrir une galette. Ce n'est qu'après. En sentant ce goût. Celui de la chaire. De la peau encore chaude. Et de l'amertume d'un sang innocent.
Non. Croyance n'a jamais tué. Et c'est une chance. Mais quand est il des autres ? Au final, la question se pose. Un loup-garou tue t-il plus qu'un sorcier ? Cela non plus, ça ne se dit pas dans les livres.  Il devient prédateur et proie en même temps. Le chasseur qui se chasse.

   

   
   
© FICHE CRÉÉE PAR REIRA DE LIBRE GRAPH'
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Re: Demande de particularité : Test RP Lun 2 Oct - 0:55

J-je. wouah. ok ?? C'est complètement accepté et... bravo. Ouais, bravo. Voilà ^^' (j'pense que le reste du staff, qui dors, sera tout aussi ému que moi)
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Re: Demande de particularité : Test RP Mer 4 Oct - 14:04

Test RP : Fantôme


Les moldus ne croient pas aux fantômes. Leur vision du monde spectral est étrange, corrompue, comme impie par les imaginations et contes des sorciers racontés des siècles auparavant. Ils ont conscience ne pas être seuls, de vivre entourés de mystères, et pourtant, ils ne s'intéressent jamais à la question même de la magie, de la quintessence puissante et rare, alors qu'ils pourraient presque la toucher du doigt rien qu'en ouvrant les yeux.
Mais les moldus sont aveugles par leur savoir, aveugles car ils refusent d'accepter ce qui les dépasse, aveugles - car ils sont faibles et n'osent pas voir ce qui pourrait les mettre en danger.
À leurs yeux, tu es invisible Hina. Mais pas aux yeux des élèves de Poudlard, élèves insubordonnés, élèves rebelles, élèves adorables, élèves tous différents - et tous curieux. Tu as maintes et maintes fois entendu la question, toujours la même, impétueuse, insolente et intime. Cela ne les intéresse pas de savoir comment tu es morte, tout ce qu'ils cherchent c'est une bête de foire, quelqu'un qui pointer du doigt, un phénomène, une anomalie, quelque chose qui te ridiculiserait. Ils sont curieux car pour eux, le monde n'est pas encore gris, il se mélange progressivement et ils ne s'en aperçoivent que trop tard. Mais ta mort n'avait rien de ridicule, Hina, ta mort était terrible et froide, elle était longue et sourde, pesant sur tes yeux comme le voile d'une tombe que tu as rejetée, essayant de t'arracher à un monde où tu n'avais pas vu assez de lunes se lever.
Tes souvenirs ne se sont pas fadés, ils n'ont pas déteint avec les années qui se sont écoulées depuis. Tu te souviens encore, parfaitement, le bruit de tes pas sur le sol humide, trempé par l'eau croupie, l'odeur nauséabonde et étrange, que tu n'avais pas réussi à identifier, le frottement lourd et pesant sur le sol de pierre - la bête qui bougeait. Tu te souviens du liquide suintant, s'égouttant le long des murs sales, la peur qui t'avait saisie, profondément, jusqu'à ce que tu entendes ton cœur battre un rythme ahurissant, tu te souviens avoir couru, longtemps, mais vainement. Tu te souviens la grande salle, avec l'immense sculpture, le visage d'homme fatigué et buriné par le temps qui la bouche grand ouverte semblait hurler à la décadence, à l'infamie et au déclin. Tu te souviens la tension au creux de ton ventre lorsque tu t'es retournée, lorsque ton regard effrayé a balayé la montagne d'écailles poisseuses, et lorsque, finalement, des pupilles rouges s'étaient enfoncées dans les tiennes, pupilles écarlates, mortelles, terribles. C'étaient les yeux de la Mort, les derniers que tu aies vus, ceux qui t'ont tout pris, ceux que tu n'aurais jamais dû voir, non, trop tôt, trop vite, trop soudainement.
Alors tu avais pris ta décision, jamais regrettée, décision hâtive pourtant, de rester, de hanter, d'être ancrée là, éternellement, sans échappatoire. Certains disaient qu'il y en avait un, qu'on pouvait revenir sur sa décision, mais tu ne voulais pas, Hina. C'était un choix dur mais on ne revenait pas en arrière.
Pourtant, c'est si étrange, de jouer avec la flamme, autrefois brûlante et ocre, devenue en ta compagnie comme la flamme marine gorgée de sel, d'un bleu ether, dansant sans même t'effleurer alors que tes doigts passent au travers. C'est si inhabituel, de devoir laisser ta salle de cours ouverte, car jamais tu ne pourras tenir le trousseau de clefs en fer qui l'ouvrirait. Si grisant de devenir presque inapercevable à la tombée de la nuit, de pouvoir inlassablement écouter, entendre les chuchotements des secrets confiés à voix-basse, d'apercevoir les rebelles qui s'échappent dans la nuit pour retrouver leurs amants à l'abri de toute vue. Lorsque la nuit tombait, tu n'avais plus sommeil, tu étais toujours aussi vive - ou plutôt aussi morne - sans réelle intention, sans réelle motivation, sans réel but. Mais il y avait encore tant de personnes à qui parler, tant de choses à découvrir. Alors lorsque Edern t'avait proposé le poste, les larmes aux yeux de te voir ainsi, tu étais ravie de pouvoir obtenir une occupation, de ne pas rester là, inutile, négligeable, parasite, morte. Tu allais pouvoir faire quelque chose. Enfin. Et bien que les jours se confondaient un peu, tu enseignais toujours, inlassablement depuis des années, une matière qui contrairement à toi ne stagnait jamais et t'obligeait à tout revoir, tout retravailler, à actualiser ce que tu savais. Cette action constante était appréciable, elle occupait ton esprit lorsque les choses allaient mal et te permettait de ne pas ressasser.
Car tu n'auras jamais d'enfants Hina, bien que tes élèves soient comme tels. Tu ne vieilliras jamais et bien que belle, tu n'évoluera jamais, ni toi, ni la simple robe que tu portais ce dernier jour. Et jamais, plus jamais, tu ne pourras de nouveau t'attacher, comme tu t'étais attachée au seul homme que tu avais jamais aimé.
Car tout le monde allait mourir, et toi, tu allais rester figée dans le temps.
Eternellement.
L. Andy Ollivander
Cracmolle-en-chef et propriété de Felix
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L. Andy Ollivander
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Re: Demande de particularité : Test RP Ven 6 Oct - 10:16

Wow.
(bon alors déjà gros méa culpa, je pensais qu'un membre du staff était déjà venu te valider ton don, mais NON !)(outrée!)
Bah putain. J'aime pas trop flatter les gens à outrance pour pas leur filer la grosse tête mais huge coup de coeur, je crois que c'est un des meilleurs test RP que j'ai lu depuis le début du forum.
In love d'Hina et de sa mort (????), ton don est évidemment accepté. ♥️

chokée
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Re: Demande de particularité : Test RP Mer 11 Oct - 12:00


O C C L U M E N S








Au début ils étaient de dos. L'un à l'autre. Pas trop près. Pas trop loin non plus. Ils s'étaient placés sur des méridiens différents, de cette manière ils ne se regardaient pas. Ils gardaient le rang et ils gardaient le silence.

Tout à coup il avança. Il ne se rapprocha pas d'elle pour autant. On peut même dire qu'il s'en éloigna. Lorsqu'il jugea la distance adéquate, il se retourna. Un mètre. L'espace pour mettre un bras tendu. Mais dans cet espace pas de bras tendus. Pas de bras du tout. Repliés. Sur le corps. Ni dehors, ni dedans. Ailleurs.

Il la regarda. Il la regarda comme il l'avait regardée beaucoup d'autres fois. Mais cette fois-ci, il la voyait.

- Legilimens.

La douleur le frappa. Comme la foudre frappe l'arbre. De la cime aux racines, du lobe occipital au bout des ongles rongés par les nuits d'agrypnie. L'exercice avait toujours été, chaque jour depuis le premier jour, d'une violence que seuls les frères et soeurs exercent. La gravité avait toujours eu plus d'effet sur leurs deux corps joints que sur tous les autres. Jusqu'à briser leur lit, les veines s'épaississaient, le sang s'y durcissait. L'important était de rester vertical.

Il gardait les yeux ouverts. Ainsi il pouvait l'observer tendrement, durablement, les cils ourlant sa vue religieusement chevillée à son front, à ses cheveux plus noirs que les siens, à ses doigts pressant le tour de sa baguette, et lui dire à quel point il la haïssait. Elle n'avait été sa soeur que dans les muqueuses internes de leur mère, lorsqu'ils se disputaient pour savoir qui mangerait le premier, et dans cette pièce, où ils violaient côte à côte les morceaux de leurs cerveaux liés par les ombres et l'enfer.

Elle traversa ses fontanelles pour y chercher le souvenir. Il dut fermer les yeux et se ratatiner car elle écartelait l'intérieur de sa tête. C'était à cet instant qu'une force inarrêtable rencontrait un objet inamovible. Car il ne bougeait pas. Ou plutôt, il bougeait si vite que son adversaire renoncait à comprendre son mouvement.

S'il avait du comparer ses pensées à quelque chose de vivant, il aurait dit des lapins, rapides et hallucinés, frappés par une décharge de chevrotine puis retroussés de l'intérieur. Bientôt le sol serait jonché de lapins. Inertes, éventrés, l'écume aux babines. Mais blancs. Pas une goutte de sang. Chacun d'entre eux étaient vides.

Il se redressa lorsqu'elle rompit le sort et quitta la pièce. Plus de soeur. Juste l'écho. L'écho de la douleur qui s'écarte comme le pas d'un géant et ses bottes de sept lieues. Sept lieues de fêlures, de peur étranglée, de tremblements.

- À demain.

Un lapin pouvait en cacher un autre. Sous les millions de lapins immaculés qui couvraient sa cervelle dormait un autre lapin, immense, silencieux. Sa respiration lourde s'animait parfois d'un soubresaut. Mais son oeil, rouge et lent, était mort. Inhabité. Sans âme à dérober. Sans souvenir pour donner le change.

Il demeura un instant dans le noir. Quelque chose comme une heure passa. Avant de quitter la pièce dont les murs rétrécissaient, il murmura pour lui-même.

- Bonne journée.




Dernière édition par Marek Lyubov le Mer 11 Oct - 15:58, édité 1 fois
M. Felix Gaunt
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Re: Demande de particularité : Test RP Mer 11 Oct - 13:51

Ta plume est magnifique ** et il me tarde tellement d'en apprendre plus sur Marek, parce que ce test RP était intriguant. Sinon ton don est accepté sans problème o/
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Re: Demande de particularité : Test RP Mer 11 Oct - 19:36

Test rp: animagus

Les tentatives de Judariote pour se transformer en sa représentation animalière étaient si nombreuses et défectueuses qu'elle avait plusieurs fois songé à renoncer à cette capacité au fil des années. Elle s'y raccrocha pourtant, serrant les dents de manière vindicative malgré le flot de douleur qui l'attendait sur ce chemin encore débordant de dangereuses embuches. Son corps était parsemé de fragiles, petites mais profondes cicatrices, vestiges de ses innombrables échecs à devenir bestiale.

Elle s'était encore une fois précipitée vers la forêt interdite pour persévérer. Elle était persuadée que cette fois-ci elle parviendrait à se transformer une bonne fois pour toutes. La jeune fille ne s'était aventurée que quelques pas une fois la lisière trépassée pour éviter de se retrouver face à un quelconque danger. Cet endroit grouillait de créatures étranges et imprévisibles et le sortilège d'animagus était un processus tellement fastidieux pour elle que Judariote ne préférait pas aggraver sa situation.

Elle ferma finalement les yeux et expira une grande bouffée d'air frais pour tenter d'apaiser les tremblotements qui avait déjà pris d'assaut son corps. Il était au courant de l'infâme douleur qu'il devrait supporter et en était déjà effaré. Levant sa baguette, la jeune fille prononça la formule qui avait hanté toutes ses nuits depuis le jour de sa répartition à Poudlard à ses 11 ans.

Un battement cardiaque plus imposant que les autres retentit brutalement dans sa cage thoracique et ses prunelles s'ouvrirent soudainement. Elles commencèrent à tressaillir de souffrance tandis que les déformations de sa peau subvinrent, terribles et perçantes qu'elle hurla à s'en exploser les poumons. Elle entendit et ressentit affreusement le craquement de ses articulations se brisant tour à tour et le rongement de sa peau par une multitude de plumes irisées d'un vert-cyan. La douleur fut si fulgurante et pesante qu'elle s'effondra sur le sol et chaque partie de son corps se convulsa douloureusement, accompagnée de cris agonisants. Sa forme animale serait donc un colibri ? Ce fut une erreur que de penser à cette bête car celle qu'elle deviendrait serait beaucoup plus monstrueuse et effrayante et Judariote le comprit instantanément lorsque l'image de celle-ci vint lui torturer l'esprit. Ses cris redoublèrent d'intensité et alors que ses lèvres se détruisirent pour se déguiser en un bec orange vif, sa voix se changea elle aussi et il n'y eut plus que de perçants cris de volatile qui s'en échappèrent. La chair de son visage s'écarta et ses yeux devinrent exorbitants. Une tête d'Occamy et sa vision plus aiguisée les avaient difficilement remplacés.

Les convulsions commencèrent enfin à s'adoucir alors que le long corps serpentin mesurant 4 mètres 25 et muni de deux pattes put lentement s'étirer. Judariote ne se releva pourtant pas d'emblée car la fatigue l'avait enfoncée sur le sol à la fois boisé et terreux. Sa respiration qui était saccadée reprit peu à peu son rythme normal et de profondes inspirations et expirations furent réalisées pour lui permettre de regagner un peu d'énergie. Elle attendit patiemment plusieurs minutes et lorsque l'envie de se redresser lui prit, elle crut que ses articulations allaient se briser à chacun de ses mouvements tant elles étaient encore vives de douleur. Elles tremblèrent en même temps que l'animal se mouva pour essayer de se déplacer. Quelques trébuchements le firent parfois perdre son équilibre mais il se releva toujours en dépit de sa carcasse souffrante.

La folie s'empara cependant soudainement de lui car les flancs de son dos agonisèrent subitement. Ce fut imprévisible et de nouveaux cris l'égosillèrent alors qu'il se heurta violemment à maintes reprises contre les troncs d'arbres jonchant sa route pour tenter de taire cette douleur grandissante. Un dernier, plus puissant que les autres fit fuir une nuée d'oiseaux de la forêt interdite tandis qu'une paire d'ailes violettes termina de se former dans son dos. Elles bougèrent avec élégance, rien de plus. Judariote ne pourrait pas supporter l'agonie de s'envoler dans les airs. Elle parvenait maladroitement à se déplacer et lorsqu'elle tenta de réaliser une course effrénée, elle finit par trébucher une énième fois et s'écraser au sol, ratissant la terre dans son sillage. L'énorme masse rapetissa sans crier garde et sa voix rugit à nouveau à travers la végétation pour laisser place à sa forme originelle, celle humaine. Judariote puisa dans ses dernières forces pour s'adosser à un tronc et elle s'évanouit silencieusement.

Six longues années s'étaient écoulées avant que cet exploit ne vint daigner la récompenser. Il était temps, grand temps qu'elle y parvienne mais l'occasion d'exposer sa fierté ne se montra pas aujourd'hui car ses forces n'étaient plus.
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Re: Demande de particularité : Test RP Jeu 12 Oct - 23:16

Désolé du retard princesse mais ton don est validé !
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Re: Demande de particularité : Test RP Sam 14 Oct - 2:47

legilimancie



Ce sont des heures et des heures de pratique.
Ce sont des heures le nez dans un livre, à étudier, et des heures les yeux dans les yeux, à sonder les âmes. C’était agaçant d’abord - embarrassant, presque - l’échec. Fixer un professeur mandaté spécialement pour toi durant d’interminables instants à tendre une main invisible sans savoir lui voler le moindre souvenir. alors ? on te demandait, et tu détournais les yeux, et tu haussais les épaules.

Les yeux sont les fenêtres de l’âme
mais sous le regard de ta magie
la vitre était sale.

À force, tu te demandes si ce n’est pas la faute aux autres plutôt qu’à toi. À ton professeur, par exemple : rien ne te prouvait qu’il n’était pas occlumens. Tes regards concentrés deviennent suspicieux et insistants, et si tu n’annules pas tes leçons, tu ne prives pas de t’essayer aux esprits des autres.

Et un jour, une occasion.
Ton père qui te demande après un repas silencieux si tu as fait le moindre progrès dans l'ardue discipline que tu poursuis. Là aussi, tu hausses les épaules, le regard ailleurs. Un oui et un non, la réponse des indécis, des timides, des silencieux et dociles. Mais cette fois, elle ne suffit pas ; ton père insiste.  

Alors tu t’assoies près de lui alors qu’il exige une démonstration. Tes pieds ne touchent pas le sol dans cette chaise trop grande pour toi. C’était la spécialité des Gaunt, tiens - de faire grandir les enfants trop vite.

La vérité, c’est que tu ne crois pas en ta réussite
et pourtant tu essaies.

Tu imagines déjà tes mots à venir, le ça n’a pas fonctionné qui précédera ta sortie de la salle à manger. Derrière toi, on s’affairera à débarrasser les assiettes, à jeter la viande, à laver la table. Toi tu t’exileras, tu claqueras la porte (mais pas trop fort : ne froisser personne, c’était la règle d’or de ce foyer) et tu te plongeras dans d’autres livres trop épais pour tes yeux, humides d’échec et de honte.

Et pourtant quand tu le relèves les yeux, tu n’es plus toi. Tu es lui, des années en arrière, fixant un visage familier. Père, que tu penses avec toute tes certitudes : tu ne réalises qu’ensuite que pour toi, theodosia, il est grand-père Ramsay. Un nom comme un sortilège qui abat un silence respectueux dès qu’on le prononce. Le calme avant la tempête, le rideau qui se lève avant la tragédie.

Et la tragédie s’abat : c’est un coup violent porté au visage d’un frère que tu connais désormais comme un oncle. Avec les années en moins, tu peines presque à le reconnaître, mais il demeure cet air de famille : vous les Gaunt, vous vivez avec des yeux usés.

C'est le nez qui saigne et c'est toi, désormais témoin. Ça te fera rager plus tard, l'impuissance qui vient avec le souvenir. On ne peut pas changer le passé - un adage qui circule dans la bouche des uns et des autres, mais vous les légilimenciens, vous éprouvez ces mots, vous les subissez.

Tu as vu quelque chose ?” le temps d’un instant, tu n’es plus lui, tu n’es plus toi, tu n’es plus personne - puis tu clignes des yeux et le charme se brise : te voilà des années dans le futur, et pourtant dans ton présent. Derrière toi, tu entends le bruit de la porcelaine alors qu’on empile les assiettes.

Theodosia ?
Ça n’a pas marché.” tu réponds presque trop vite, n’osant plus regarder ton père dans les yeux de crainte qu’il y lise le souvenir de son souvenir. “Je suis désolée.” tu ajoutes, pour confirmer la supercherie. Le regard de ton parent s’attarde sur toi une seconde de trop, mais déjà tu quittes ta chaise, la saluant d’une courbette précipitée.


© quiel

M. Felix Gaunt
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Re: Demande de particularité : Test RP Sam 14 Oct - 9:17

J-Je suis fan ** je te fais l'amour contre un mur (???) non c'est un peu sale xD même si avant la famille elle faisait ça 8D Wouah en tout cas ce test RP gère grave, je suis passé sur ta fiche et il me tarde de voir la fin de la fiche de Dosie. Courage à toi et oui, ton don est absolument accepté /o/
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Re: Demande de particularité : Test RP Mar 17 Oct - 10:12



métamorphomage



Tiago et sa froideur stellaire. Son teint aussi pâle que jamais qui brillerait presque dans la noirceur des onze heures. Le cœur glacé qui pulse aussi fort qu'un maillet tape contre le verglas. Oui il a bien changé, depuis que Solal et Marie Coelho l'ont ramassé, minot traînant dans les bas-fonds du Guatemala, dans une maison de plastique et de carton, qui s'envole au premier coup de vent. Du haut de ses vingt ans désormais, il ne réalise toujours pas ce qu'il a découvert, il y a quelques mois. Il a beau le cacher, faire comme si rien n'était, la douleur ne le quitte pas. Elle est là, latente, et vient tout juste d'éclater, alors qu'il lâche la bombe en plein repas. Tiago ce n'est pas lui, c'est le garçon qu'il y a sur la photo qu'il a trouvé en fouillant dans le grenier. Tout ça n'est que mensonge. Tout le monde lui ment. Même son corps lui ment, comme ses cheveux blonds qui ne sont pas ceux d'origine. Pourquoi blonds d'ailleurs ? Sans doute car Marie a dit que ça lui allait bien. Sans doute car il est l'image rémanente d'un souvenir de défunt.


C'est peut-être lui qui se ment en fait, depuis le début. Lui qui adorait ce blond fumé, qui en avait fait son identité, il n'y retrouve qu'un immense vide, un vide qu'ils ont osé comblé sans jamais rien lui avouer.  Mais même maintenant, même alors qu'il fulmine, Tiago ne sait pas vraiment. Est-il fâché ? Pourquoi est-il comme ça avec elle ? Pourquoi est-il devenu comme ce pauvre con d'en face, comme ces idiots qui écrasent les autres juste pour se consoler ? Pourquoi frappe-t-il, pourquoi tape-t-il ? L'oublie ne marquera pas ses poings, même en martelant les responsables. L'enfant se sent sale, moche et répugnant, destitué de son éclat de joie. Il a les cheveux gris, terne, triste. Il a le teint clair, le visage livide. Il se sent sombre pourtant. Il se sent mal devant cet étalement de sentiments. Devant son laisser-aller. Heureusement que Solal n'est pas là, lui qui lui rabâche depuis l'enfance qu'il faut qu'il maîtrise ses sentiments, qu'il ne soit pas esclave de sa métamorphomagie. Aujourd'hui ses conseils sont ailleurs, sa chevelure vient de dire adieu aux couleurs. Tout part en couille.


L'enfant magique qu'avait façonné les Coehlo avait fini par comprendre qu'il comblait les trous dans la famille. Qu'il était le reliquat des souvenirs d'un autre, d'un enfant qui avait vécu dans cette maison, qui avait dormi dans son lit, qui était parti trop tôt et qui s'appelait Tiago. ça le mettait en colère, qu'on ne lui ait rien dit, qu'il ait baigné dans l'ignorance jusque là. Mais il ne pouvait pas en vouloir à Marie, qu'elle l'ait sortie des bas-fond du monde par nostalgie et bonté d'âme, elle l'avait quand même fait. C'était bien elle, marie, holy marie, hail marie full of grace. Même dans ses moments de doutes, elle ne lui en voulait jamais. Elle ne faisait pas de remarques sur ses élan de sentiments et elle l'aimait de tout son être. Elle aimait passer sa main dans ses cheveux. Elle aimait les voir changer de couleur au grès des pensées du garçon. Elle aimait le voir imiter le visage de son père adoptif quand il n'était pas à la maison. Elle aimait tout chez cet enfant. Elle savait qu'il découvrirait un jour, qu'il n'était pas le Tiago d'origine. Mais pour elle, il était devenu tout comme. Et alors que l'enfant terrible repart pour Poudlard, la photo gerbante de leurs méfaits à la main, Marie hurle, Marie pleure, Marie se brise, les genoux dans la poussière.


craignant qu'il ne garde à jamais
ses cheveux bile de poivre,
goût tristesse amère.




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Demande de particularité : Test RP
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