❝feat. Leandro F. de Rezende❞
Pour la première fois depuis qu’elle avait traversé le lac de Poudlard à l’âge de 11 ans, Robin n’était pas rentrée chez elle pour l’été. Ou si, furtivement, récupérer quelques affaire. Mais cer derniers temps et ces derniers mois, elle évitait copieusement le Londres moldu. L’anonymat ce n’était pas son genre mais pour le moment, c’était bien sa seule protection. Ainsi, elle avait tout son temps pour méditer sur ce qui l’a amenée, en plein mois d’août aux trois balais de pré-au-lard quand elle devrait assister aux cours d’été de Oxford ou signer des contrats. Au lieu de ça, elle essayait surtout de ne pas avoir à dormir à la rue.
Même Pré-au-lard qui, il est vrai, reste un village tranquille dans ses habitudes manquait cruellement de vie sans l’assaut coutumier des élèves sorciers. Et le calme non plus n’est pas dans le mode de vie de Robin. Des incohérences dans son univers qui l'agaçait tout particulièrement.
Elle se lève, non sans bruit mais personne n’y prête attention -ces derniers temps ils l’ont entendu chanter, piquer des crises et faire-valoir son nom- oui, si on ne connaissant pas Robin Bird, son comportement pourrait s’apparenter à celui d’un pilier de bar. La vraie magie des trois balais c’est que quand la plupart des pubs battent leur plein aux alentours de 20h, celui-ci ne se vide jamais. Comme un sac sans fond. Un pub sans fond. Mais aux chopes bien réelles et limitées.
Robin passe la porte et s’extrait du coeur de ville. Elle ne sera pas forcément plus seule : les rues sont aussi vides que ses poches. En pleine journée, sous le soleil d’août, l’activité est à son point mort. Elle porte ses écouteurs à ses oreilles. Arrivée aux abords des bois, elle fouille dans son sac en chantonnant pour trouver son téléphone et changer de musique. Ses doigts entrent en contact avec quelque chose qui n’est pas son téléphone : son paquet de cigarette. Elle le sort, un peu dubitative : elle était sûre de l’avoir fini. Mais en l’ouvrant, celui-ci découvre deux bâtons de nicotine. Elle grimace avant de remettre le paquet dans le fond de son sac : elle n’a pas pour habitude de fumer énormément, c’est plutôt occasionnel. Mais ces derniers temps, encore une fois, ses habitudes ont changées, celle-ci aussi. Le stress, le désarroi, appelez ça comme bon vous semble, le fait qu’elle a au moins doublé sa consommation de tabac. Quotidien.
Elle n’avait que trop conscience que le soulagement était de courte durée et pire encore : la fumée pouvait éreinter sa voix.
Mais tout de même… Elle aurait bien besoin de se déstresser un peu…
Sa main dans son sac, du bout des doigts elle joue avec l’aluminium de son paquet, le regard dans le vide. «
Oh, et puis merde », se dit-elle. Carpe Diem ! Elle se saisit du paquet et non sans frustration contre son propre manque de volonté du moment, elle sert sa cigarette du bout de ses lèvres et enflamme l’extrémité d’un tour de baguette. Son soupire de soulagement se mélange au nuage de fumée.
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