[EVENT #2] Cabine n°9 — Raven, Alaine

Raven, Alaine

Introduction

C'est la rentrée. Le Poudlard Express est déjà parti depuis au moins trois bonnes heures, et il commence à s'enfoncer au travers des épaisses couches de brume. Parfois le soleil s'invite lors d'éclaircies timides mais le temps est maussade. Vous êtes avec vos amis, votre copain ou votre copine, ou peut-être êtes vous monté à bord en retard et avez décidé de rentrer dans une cabine au hasard, avec des gens que vous ne connaissez que de non.
Le monsieur qui apporte les friandises et le déjeuner est déjà passé, et sûrement vous régalez-vous. (Sauf si vos parents vous ont forcé à vous cantonnez à cet ignoble sandwich thon/mélasse).
Les préfets ont terminés leur réunion dans le wagon qui leur est réservé et reviennent tout juste de leur petite surveillance des couloirs. Tous le monde est à sa place. Quand soudain... Le train s'arrête violemment, perdu aux milieux des champs verdoyants de l'Ecosse. Les wagons remuent dans un choc violent, il semble que des personnes montent dans le train. Des têtes seulement sortent des cabines pour voir curieusement et courageusement essayer de voir ce qu'il se passe. L'atmosphère devient lourde, pesante et les vitres se couvrent de glace.
Des hommes habillés de costumes noirs, ressemblant fortement à ceux du ministère parcourent le train. Un détraqueur flotte lentement derrière eux à leur passage. Ils remontent le devant du train et se séparent. Le détraqueur reste au bout du train sans bouger, résistant inhumainement à la faim tandis que les hommes se séparent pour accéder aux cabines.

Instructions

→ Comme pour le premier event, pas de minimum de mots mais privilégiez des réponses courtes et dynamiques pour ne pas bloquer vos partenaires. (Ne vous privez pas non plus de détails si vous êtes inspirés)
→ Nous allons intervenir dans le RP avec le compte PNJ entre chaque tour. Explications :
Vous êtes quatre. A la fin de vos quatre réponses, le PNJ interviendra et vous répondrez et ainsi de suite. Cet event ne dépendra pas principalement de vous mais vos réactions par contre dépendront du PNJ. (vous l'aurez compris, nous jouerons les hommes en noir, comme un maitre du jeu lors d'un jeu de rôle).
→ Comme le premier event, vous aurez le droit de changer de cabine. Précisez juste à la fin de votre dernier post un lien de redirection pour indiquer aux lecteurs ou vos personnages se trouvent. Pareil, si vous décidez de revenir dans votre sujet principal veuillez préciser le lien d'où vous venez.
→ Amusez vous bien et s'il y a des questions, MP le staff ou RDV sur la ChatBox. :)

FEAT. Alaine

Codage fait par ©PAINDORE sur APPLE SPRING △ 715mots.

Raven avait été cette boule au ventre. Et c'était bien la première fois de sa vie qu'il ressentait une telle pression en montant dans le Poudlard Express. Même l'an dernier, accompagné par ses parents il n'avait vécu aucun stress, aucune peur à l'approche de cette nouvelle vie scolaire à Poudlard. Mais cette année, tout lui paraissait différent, parce que pour lui, pour Raven c'était la dernière fois. Bien sûr, il passerait le cap de sa treizième année peu après le début des cours, ce qui signifiait aussi que sa quatorzième année ne se déroulerait pas avant, mais bien pendant sa troisième année. Pourtant, le jeune Gaunt savait parfaitement qu'il ne pourrait pas négocier ces quelques mois qui existaient entre la rentrée scolaire et son anniversaire. A sa plus grande tristesse. Raven qui montait dans le train en direction de Poudlard pour la dernière fois de sa vie. Esteban qui devra lui succéder dans maintenant une année. Un boule au ventre à cette simple fatalité.

Raven qui malgré tout met l'ensemble de ses mauvais sentiments, ses mauvais ressentis, ses mauvaises impressions de côté. Les laisser sur le quai de la voie 9¾ en montant dans le Poudlard Express. Simplement profiter, profiter de l'instant, profiter de l'année. Parce qu'après tout, il l'avait tout de même proposé de lui même. Et il est là, dans le couloir. Ne cherchant ni ami, ni camarade. Ses pas ne le guident pas dans la meilleure cabine, ni dans celle abritant déjà quelques connaissances. Non. Ses pas ne se fient qu'aux sons, qu'à ses oreilles. La moins dérangeante, peut-être même la plus vide. Mais bien la plus silencieuse.

Après tout, le trajet n'était que quelques heures d'attentes. Une lecture silencieuse qui lui était proposé, nécessitant ainsi la meilleure place pour s’attraire à son bon plaisir. Lui qui ne fait que s'installer sur la banquette dans le sens de la marche, installant sa valise à ses côtés car bien trop petit pour y atteindre le rangement supérieur. Un livre français, à l'édition originale. Il ne s'agissait peut-être pas de l'auteur préféré de Raven, mais bien assez attrayant pour rendre le voyage dès plus rapide.

Du moins, c'était son innocence qui l'avait berné pendant presque trois heures. Un choc violent, non prévu. Le train qui s'arrête. Raven qui en perd son livre, lui qui tombe grand ouvert manquant de s’abîmer. Alors il soupir, il soupir sans doute de la manière la plus forte depuis des années. Ce soupir qui laisse échapper de la buée par sa délicate bouche. Peu à peu, soudainement, sans clairement aucune raison le froid qui commence à se faire sentir. De plus en plus. Une froideur qui enveloppe chacune des cabines du train, chacune des personnes présentes.

Raven qui grelotte, claque une fois des dents avant de se pencher pour récupérer son livre. Ses oreilles qui sifflent, lui qui entend tout, presque aussi proche d'une phonophobie. Des bruits de pas, des portes qui s'ouvrent. Raven dont l'aptitude est pourtant des plus curieuses n'a pas besoin d'ouvrir la porte pour savoir de quoi il s'agit. Alors simplement, il retourne s'asseoir avec son livre en main. Son regard posé sur Alaine, la seule personne avec qui il partage sa cabine lors de ce voyage.

▬ Il y a plusieurs personnes qui sont montés dans le train, je pense que c'est pour ça qu'on s'arrête.

Comme si c'était normal. Que désormais le Poudlard Express faisait d'autres arrêts en plein milieu de la campagne pour pouvoir amener les plus paysans directement au château. Raven qui pourtant, parlait d'une voix calme et sereine, comme si tout celui lui paraissait être la normalité. A tel point qu'il rouvre même son livre pour y poser son regard une nouvelle fois.

▬ Autant simplement attendre ici. C'est peut-être un soucis avec le train et dans le pire des cas, il arrivera ce qu'il doit arriver.

Un haussement d'épaule. En vérité, même si il paraissait si confiant, c'était simplement par habitude. Parce que Raven était simplement… Raven. Paraissant tant ignorant que désengagé. Comme si il ignorait tout. Mais à ses yeux, le train qui s'arrêtait ainsi, les pas, le changement d'ambiance mais surtout de température. Pour lui, il ne fallait pas trop chercher les ennuies et vaincre la curiosité qui lui criait pourtant de passer la tête par la porte.

[EVENT #2] CABINE N°9

C’était la fin des vacances et le commencement de la longue route pour Poudlard à bord du train qui la mènerait vers la fameuse école de sorcellerie. Cela signifiait le début d’une nouvelle année d’étude ; la huitième. Notre gobeline allait désormais entrer en huitième année à l’école de sorcellerie, débutant sa licence dans l’espoir de travailler à Gringotts, officiellement aux côtés de ses semblables. Elle continuait de marcher sur les traces d’Adnae, sa mère qui avait dans le passé choisi les gobelins plutôt que les sorciers, et acceptait le fait de n’être qu’un pion. Un pion servant à l’égalité entre les deux races. Le regard baignant dans un sentiment de tristesse et de dégoût, Alaine observait silencieusement le reflet dans le miroir qu’elle tenait entre ses doigts fragiles ; le reflet d’elle-même qui la remplissait d’amertume. Cette dernière n’avait d'ailleurs pas encore enfilé l’uniforme des Serdaigle, portant ses propres habits de gobelins et sa longue cape blanche attachée à son cou. Devant elle se trouvait Raven, un étudiant plus jeune qui semblait plonger dans la lecture de son bouquin français. Également un ami précieux qu’elle considérait comme un petit-frère. Ce voyage aurait dû se passer comme les précédents, le plus calmement possible - sauf que ce n’était pas le cas.

Un choc violent venait de la propulser vers l’avant, le train venant de s'arrêter brusquement. Raven en avait perdu son livre, dès lors à terre, laissant un lourd soupir s’échapper des lèvres du garçon. Tout comme lui, Alaine vint soupirer - peut être plus discrètement ceci dit, laissant un souffle chaud s’échapper de ses lèvres rosâtres et créant également une épaisse buée. Pourtant, le regard de notre gobeline était concentré sur une tout autre chose ; son miroir qui s’était brisé et son reflet qui était désormais séparé en morceaux. Elle s’était penchée pour le récupérer avec prudence, le déposant sur son sac qu’elle avait posé à côté d’elle et en avait profité pour sortir un petit pansement pour son doigt qui s’était écorché. Tout comme elle, Raven avait récupéré son livre et elle sentait désormais son regard sur elle. « Il y a plusieurs personnes qui sont montés dans le train, je pense que c'est pour ça qu'on s'arrête. » Avait-il prononcé, le plus simplement du monde, rouvrant son livre et détournant son regard de la demoiselle qui l’observait d’un oeil protecteur. « Autant simplement attendre ici. C'est peut-être un soucis avec le train et dans le pire des cas, il arrivera ce qu'il doit arriver. » Un haussement d’épaule venant du plus jeune, désengager par ce qu’il se passait. Les dernières paroles qu’il avait prononcées vinrent forcer Alaine a froncer les sourcils, se levant lentement de sa place et détachant sa cape pour venir la passer sur les épaules de son soi-disant petit frère, grelottant dû au changement de température. Un sourire rassurant sur son visage, Alaine entrouvrit ses lèvres pour que son murmure puisse résonner dans la cabine : « Quoiqu'il puisse arriver, je te protégerais. » Et ainsi, elle sortit sa baguette discrètement de sa poche prête à s’en servir si quelque chose tournait mal. Désormais debout au milieu de la cabine, elle observait avec méfiance la porte de cette dernière.

Alaine & Raven

Tour #1

Le froid caractéristique des Détraqueurs s’infiltre un peu plus dans le compartiment quand un homme y rentre, un filet argenté l’entourant. Il tient un petit carnet à la main qui ressemble plus à un registre une fois vu de plus près. Quelques inscriptions semblent déjà y avoir été écrites. La plume traine non loin de son épaule, prête à prendre des notes.

— « J’ai bien de la chance de tomber sur un compartiment avec d’aussi jolies jeunes filles, surtout lorsque c’est mon dernier ! » »

Un sourire s’étire, agréable, qui disparaît vite à la vue de la tête des deux élèves. Il soupire avant de reprendre.

— « Je suis chargé par le ministère d’effectuer un contrôle du sang. Veuillez répondre simplement aux questions que nous allons vous poser. Il est inutile de mentir, nous sommes entraînés à la légilimancie. »

Il semble fatigué mais pourtant déterminé à mener à bien sa mission et tourne la tête vers l’une des deux jeunes filles.

— « Vos noms, prénoms, statuts de sang mesdemoiselles ? Sang-pures, sang-mêlées, cracmoles ou encore… moldues ? »

Ces deux derniers mots sonnent comme des insultes dans sa bouche et il les regarde, en attendant une réponse alors que le froid s’intensifie légèrement.

Indication : L’homme s’adresse à Raven ce tour-ci. Raven peut choisir de répondre à l’homme (ou non)(à ses risques et périls) mais il ne s’adresse pas pour l’instant aux autres. Les autres de la cabine vous pouvez bien sûr réagir, parler, vous indignez, vous enfoncez dans votre siège sans rien dire et priez pour vous transformer en demiguise.

FEAT. Alaine

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D'un simple signe de la tête, Raven en vient à remercier Alaine pour son geste quant à la froideur soudaine qui se dégageait dans leur compartiment. La positionnant alors de telle façon pour s'envelopper dans la cape sans pour autant déranger sa lecture, il choisit de laisser son aînée se mettre en position défensive face aux éléments inconnus qui existaient. Bien que de lui-même, Raven estimait qu'ils ne risquaient rien, cela malgré les quelques haussements de voix que Raven était capable de percevoir des compartiments adjoints.

Et alors, tandis que la porte coulissante s'ouvre sans crier garde pour laisser place à un homme, mais surtout baigner la pièce dans un froid bien plus développé ainsi qu'un sentiment de peur et d'insécurité, comme si la porte avait été tout ce temps un conteneur face à cette étrange maladie. Une voix claire, qui alors s'élève, atteint les oreilles des deux Serdaigles. Des ordres clairs, Raven qui pourtant ne prend même pas la peine de soulever sa tête de son livre. Pas le moindre regard. Le silence qui finalement s'installe tandis que le jeune Gaunt fini par lever la tête en direction de l'insouhaité. Une minute. A peine. Avant de regagner sa lecture tout en ayant lâché un bâillement des plus déplacé.

▬ C'est bien gentil.

Une voix douce et claire mais qui n'oublie pas d'être enrobée de son voile de froideur. Raven et son intonation à l'allure presque supérieure.

▬ Veuillez m'excuser par avance pour mes propos mais, d'une part, vous vous permettez d'arrêter notre train pour nous mettre ainsi en retard sur nos emplois du temps respectifs. Non pas que j'ose prétendre que vous n'en aillez pas.

A vrai dire, Raven n'en avait rien à faire. Après tout, de principe, le jeune Serdaigle aimait le cadre du train qui était propice à la lecture. Ce qui le dérangeait par contre, n'était autre que l'arrêt surprise (et forcé), le cadre qui c'était transformé en un réfrigérateur en un claquement de doigt mais surtout. Surtout, le bruit et le dérangement présent que ce nouveau venu représentait à l'heure actuelle.

▬ Mais vous vous permettez aussi d'ouvrir notre compartiment pour y faire entrer cette sensation de malaise qui est bien trop désagréable, sans oublier le bruit.

Parce qu'après tout, si il y avait bien une chose que Raven détestait par dessus tout, il ne ferait aucun doute qu'il s'agirait du bruit.

▬ Vous exigez aussi que nous vous révélions nos identités, tout en nous menaçant de violer nos esprits en cas de refus alors que nous ne sommes que de simples étudiantes, et évoquez un contrôle du Ministère, chose que je ne dément pas. Cependant, je suppose qu'en s'adressant à ces ''jolies jeunes filles'' (sa voix glisse, manquant de tact face à ces propos déplacés) , il est de votre devoir de vous présenter en premier, afin d'affirmer votre titre mais surtout de nous mettre en confiance. Vous ne pensez pas?

Et finalement, comme si ses derniers propos étaient des plus importants, Raven fini par totalement abandonner sa lecture jusqu'à même la déposer sur le siège à ses côtés.

▬ Et réellement, pardonnez-moi, mais on m'a toujours dit de dire ce qui me dérangeait. Et en l’occurrence votre voix. Enfin, je veux dire le son qu'elle provoque m'inconfort réellement. Donc si vous pourriez la filtrer pour en changer le son avec votre baguette pour m'éviter une migraine. L'acte serait pour le moins apprécié.

[EVENT #2] CABINE N°9

La porte s'était ouverte, laissant le froid s'installer dans le compartiment beaucoup plus brutalement que précédemment, et ne manquant pas de faire légèrement trembloter la gobeline qui, malgré l'homme qui venait d'apparaître devant elle, n'avait pas bougé. Ce dernier venait de pénétrer - contre le grès de la demoiselle - dans son espace vitale qu'elle s'était psychologiquement créée, provoquant méfiance et animosité. Il ne s'était d'ailleurs même pas présenté et les seuls mots qu'elle avait retenus de sa première phrase prononcée étaient "J’ai bien de la chance de tomber sur un compartiment avec d’aussi jolies jeunes filles" menant ainsi Alaine au comble de son scepticisme, l'obligeant à se demander s'il ne s'agissait pas d'une mauvaise blague. Affichant une tête scandalisée, Alaine vint timidement donner un petit coup d'œil à Raven dans le sens "est-ce que c'est vraiment sérieux ce qui se passe là ?" Et pourtant tout devint rapidement sérieux dans les secondes qui suivirent, l'homme se présentant comme employé au ministère de la magie et demandant un contrôle du sang.

Tout finissait par s'emboîter dans sa maudite caboche ; son père l'avait mise en garde, il lui avait dit que de mystérieuses disparitions de sorciers et de personnes non magiques avaient été signalées. Serait-ce la raison de la présence de cet homme dans le Poudlard Express ? Est-ce qu'ils faisaient une liste pour s'assurer qu'aucune personne ne disparaisse ? Ou alors n'avaient pas disparu ? Est-ce qu'ils pensaient trouver des indices à bord de ce train ? À force de se poser toutes ces questions et de réfléchir à toutes les hypothèses possibles au cours de l'année, Alaine finissait par ignorer si elle tremblait de froid ou de peur, son regard s'attardant sur son miroir brisé. Et brusquement ses pensées s'arrêtèrent, ce rappelant qu'ils avaient été entraînés à la légilimancie. Non pas qu'elle eût quelque chose à cacher, mais simplement qu'elle détestait cela.

La voix de Raven la fit légèrement sursauter, sa baguette toujours entre ces doigts fins. Elle écouta attentivement et silencieusement chacune des paroles qu'il prononçait, le rejoignant psychologiquement sur ses propos. Ce n'est qu'à la fin qu'il eût fini de se prononcer qu'elle décida d'entrouvrir ses lèvres rosâtres, son murmure résonnant dans la salle : « Je pense que mon ami a tout dit. Mais je me permets également d'ajouter une question à votre égard : qu'est-ce qu'il y a de mal à être moldue ou cracmole ? Vous avez prononcé ses deux derniers mots comme ce qui semblait être des insultes, mais qui vous permet de juger ces personnes vis-à-vis de leurs sangs ? Vous qui dites pourtant travailler au ministère... » Murmure-t-elle en baissant son regard comme si elle était déçue, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille pointue.

Alaine & Raven

Tour #2

Les jeunes d’aujourd’hui, décidément, ce n’était plus la même chose. Déjà la deuxième fois qu’on le renvoyait bouler, l’homme commençait à être fatigué. Les enfants. Quelle idiote invention de l’homme. D’ailleurs, il était persuadé de n’en avoir jamais été un. Il avait fortement envie de monter la voix face à la demoiselle, las de se faire traiter comme un moins que rien, mais quelque chose lui disait qu’il vaut mieux rester calme face à elle. Une deuxième fois, il agite sa baguette et sort sa carte.

— « Je suis Ulrik Shapman, Auror du ministère et chargé d’une mission de recensement. Ce sont les ordres du ministère que je dois appliquer, je ne suis qu’un simple chargé de tâche. »

Il soupire et se passe une main dans les cheveux, leur enlevant le peu d’officialité qu’il possédait.

— « Je sais que c’est un peu imprévu et peut-être dégradant pour vos petites personnes mais malheureusement nous serons obligés d’user de la legilimancie et je ne pense pas que vous vouliez vous attirer des problèmes. »

Il racle sa gorge et la plume s’agite, prête à écrire.

— « Je n’ai vraiment pas envie d’en arriver là, ni de vous emmerder mais pour cela il faut que vous me répondiez. »

Indication : L’homme s’adresse à tout le monde

FEAT. Alaine

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Un simple hochement de tête pour le remercier pour le geste qu'il venait de faire. Avoir une migraine dans le train n'était réellement pas une partie de plaisir, et Raven le savait bien assez pour en avoir eu une très puissante lors de son entrée l'an dernier. Pourtant, même cet acte de gentillesse ne permet pas de rendre le sang-pur plus clément qu'il ne devrait l'être. Bien au contraire. Raven toujours là, a soulever les éléments qui le turlupine.

▬ Êtes-vous en train de dire que vous effectuez une mission sans savoir de quoi il en retourne ?

Un rire inexistant mais qui pourrait être notamment extrêmement bien placé. Ses yeux qui roulent délicatement vers Alaine, comme pour lui faire comprendre qu'il y avait anguille sous roche. Mais pourtant, simplement une longue expiration nasale des plus bruyante.

▬ J'espère que, si c'est le cas, ce n'est pas très fréquent.

Parce qu'avouons le, c'était assez délicat. Savoir que les aurors qui étaient responsable de la sécurité du monde magique, combattre et emprisonné ceux aillant décidés d'emprunter la voie la plus sombre. Si ces personnes, censées, en quelque sorte, représenter la justice, ne faisaient qu'écouter les ordres sans savoir de quoi il s'agissait… Les pensées de Raven était assez négatives à ce sujet. Non pas qu'il était inquiet, parce que finalement il n'en avait que faire à l'heure actuelle. Mais évoquer un contrôle de sang était un élément qui semblait des plus délicats, surtout lorsqu'une partie des élèves présents de le train ne sont pas tous sorciers. Et à cette triste vision, il fini par soupirer un instant.

Étrangement, Raven n'avait strictement aucun a priori sur les autres sangs malgré l'éducation des plus durs qu'il avait reçu avant son entrée à Poudlard. Certes, sa vision peut paraître globalement décalée, il lui arriverait pas moment d'agir de manière hautaine. Mais ce qui le dérangeait vraiment était la présence des sans-magies à l'intérieur de l'école. Parce que ce n'était pas correct. Ce n'était pas normal. Alors peut-être que finalement, cela n'avait rien avoir avec leur présence, bien que la façon dont cet Ulrik avait évoqué les deux appellations les plus bases semblaient sonner comme de vulgaire insultes.

Alors le plus jeune attend un instant. Délicatement. La gorge serrée lorsque son regard se dépose sur les feuilles de notes de l'auror. Il sait ce qu'il va lui arriver, après tout Raven n'est pas ce genre d'enfant idiot.

▬ Gaunt.

Un instant de silence. Comme si il cherchait à mesurer et à appréhender les éventuels problèmes que cela pourrait lui poser. Puis il y eu ce lourd regard en direction d'Ulrik, celui tout autant posé qu'il est remplit de sens.

▬ Raven.

Un doux murmure, presque semblable à ceux d'Alaine. Presque inaudible, parce qu'il ne veut pas être entendu. Raven Gaunt n'existe pas. Nul part. Dans aucun papier, aucun rapport. Jamais Ramsay n'aurait laissé son « amusement » être officiel. C'était d'ailleurs pour ça que finalement, on entendait très peu parler de lui. Ce n'était pas parce qu'il était jeune, parce qu'il venait tout juste d'entrée à Poudlard ou n'importe quelle autre raison. Non. Ils attendaient. Ils attendaient juste ce tournant fatidique qui allait totalement changer sa vie. Mais qu'importe. Qu'importe la vérité, qu'importe si il ne se trouvait nul part. Ce n'était pas un mensonge. Du moins, pas pour lui. Pas maintenant.

Alors ça lui suffisait.

[EVENT #2] CABINE N°9

Elle avait le choix, Alaine. Elle avait le choix entre rester la fille de première année, sage comme une image et bien trop timide pour s’exprimer. Cette fillette qui se laissait douloureusement marcher dessus, qui ne faisait que suivre les ordres sans trop poser de questions et qui ne faisait qu’établir ce qu’on lui disait de faire sans n’avoir jamais eu le courage d’exprimer ses propres idées ou opinions. Ou alors, elle pouvait changer ; devenir cette gobeline de huitième année sans pour autant jouer les héroïnes. Elle pouvait prendre son courage à deux mains et commencer à grandir, commencer à changer pour faire ce qui lui paraissait justice. Il ne s’agissait plus seulement de son père désormais, il s’agissait du monde entier. Et c’était ce choix qu’elle avait établi.

Les dents plongées douloureusement dans sa lèvre inférieure, c’est avec dégoût dans son regard à la couleur améthyste qu’Alaine observait avec attention l’homme du ministère agiter sa baguette magique ; prête à se servir de la sienne s’il venait à tenter quoi que ce soit. Elle n’avait jamais vraiment apprécié les personnes qui travaillaient au ministère, certainement à cause des dires de son père ainsi que de toutes les histoires qu’il avait racontés. Ce dernier vint simplement dévoiler sa carte aux deux étudiants, se présentant comme étant un dénommé Ulrik Shapman. Une nouvelle fois, son regard vint se diriger vers Raven - qui écoutait tout comme elle les propos de l’homme qui ne faisait manifestement que son travail, les menaçants de nouveau à l’utilisation de la légilimancie. Raven quant à lui soulevait encore certains points qui restaient sans réponses, donnant un léger coup d’oeil vers Alaine pour lui signaler l’étrangeté de tout cela. À partir de ce geste, Alaine avait simplement entrouvert ses lèvres dans l’espoir de soupirer doucement, comprenant qu’ils n'obtiendront aucune information, et avait délicatement fermé ses paupières en attendant la présentation de son ami.

Patiemment, elle avait attendu, écoutant le nom de famille de ce dernier. Lentement, elle avait ouvert ses paupières, comprenant le choix qu’il avait fait et le “mensonge” qu’il venait de prononcer. Elle respecte et respectera toujours sa décision, ainsi elle s’était positionnée devant Raven de sorte que l’homme du gouvernement magique ne puisse plus le dévisager ni tenter de lancer un sort de légilimancie ; avant de tenter quoi que ce soit, il devrait l’écarter de son passage. « Je pense que le nom de famille de mon ami Raven suffira pour déterminer son sang. Pour ma part, je suis Alaine Padraigin Aslingt et je suis gobeline. » Alaine n’était pas hybride, non. Elle était gobeline tout comme son père lui avait toujours rappelé. « Bien, vous êtes en possession de toutes les informations. Et je suis persuadée que ce que vous cherchez n’est pas ici, sur ce bonne journée. » Arrogance et froideur, Alaine dans toute sa splendeur.

Alaine & Raven

Tour #3

L’Auror manque de grincer des dents face à la réponse des deux jeunes filles. Parfois, il regrette son métier et le respect qu’il doit avoir pour les plus jeunes. Parfois, même pour ces foutus sang-purs, une correction devrait s’imposer. Il s'éponge le front, d’un air exténué mais aussi soulagé et s’incline en une courbette face à Raven.

— «Mes respects à la famille Gaunt.»

La plume s’agite et inscrit à toute vitesse le nom et le sang. Quand à Ulrich, il se fige et regarde Alaine, l’air plus surpris qu’écœuré.

— «Gobeline ? »

Il sait très bien que seuls les hybrides sont acceptés à Poudlard. Sa main tranche l’air en un geste désabusé et il hausse les épaules, avant de faire corriger la plume et graver sur le papier Semi-Gobelin. L’amertume se lit dans son visage car de son temps, jamais personne n’aurait autorisé des créatures à fouler le sol de Poudlard, mais après tout, la société change. Il chasse son outil de calligraphie qui retourne à son épaule et d’un regard las et un sourire grimaçant se donne congé.

— «Je vous remercie d’avoir coopéré pour le moins facilement, Mesdemoiselles, je vous prierais de ne pas vous aventurer en dehors de votre cabine car le détraqueur est agité malgré nos patronus. Veuillez attendre que le train redémarre.»

Indication : L’intervention est terminée. Vous pouvez continuer le rp pour débriefer entre vous. Vous pouvez également vous organiser entre vous et les autres des autres cabines pour aller dans une autre cabine quand ils seront au meme niveau que vous. Merci de votre participation et de votre réactivité! (Vos 20 points ont déjà été attribués).

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