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Let out the beast •• Luzona

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Let out the beast •• Luzona Sam 4 Nov - 22:50

Ton dos balafré de sillons cicatrisés s'était réfléchi au creux de ses prunelles, marquées par la cruauté de ce père décharné derrière les barreaux et assujetti par son alcoolisme. Il ne se parerait jamais de ta passion et la ferveur des effluves de ta haine lui poignardait incessamment le palpitant. Un supplice qui gangrénerait son existence comme la perfidie de ses coups ayant entaché ta pulpe d'agonie s'était repue de la tienne. Une rancoeur tordant également les tripes de cet autre serdaigle à la chevelure aussi immaculée que la tienne. La violence injustifiée de ce monstre dissimulé derrière le statut de paternel avait détraqué la mécanique de ta raison. Erronée de ses bestiales barbaries, les pulsions d'une morbide agressivité avaient commencé à pulser au creux de tes capillaires sanguin et tu aurais fait coulé le carmin si Lukas n'avait pas encastré sa paume au creux de la tienne il y avait des années de cela.

Elles frappèrent à nouveau d'un battement cardiaque plus fervent qui s'accompagna d'une douleur fleurissante. La haine toujours existante, patiemment terrée au fond de tes tripes, vicieuse prédatrice prête à bondir et à se muer en terribles atrocités de tes paumes devenues subitement imprévisibles et meurtrières. Elles devaient s'enlaidir de carmin et de vilénies pour te faire regagner la quiétude d'esprit. Et heureusement que la noirceur des cachots enveloppait désormais ta présence parée d'une funeste fragrance. Tes lippes se déformèrent d'un rictus presque extatique et ton épiderme se froissa d'une pluie de frissons d'adrénaline, celle à la saveur morbide, décharnée. La même que celle qui avait naquit au plus profond des entrailles de ton père victimisé de l'intensité de son ébriété.

Des claquements résonnèrent bruyamment derrière ta silhouette à demi effacée par l'ardeur de l'obscurité. La chaleur humaine crépitante qui effleura ton dos meurtri fut vivement reconnue de ton esprit balafré d'irrationalisme. Il était venu, avait suivi ton ombre déformée en une monstruosité impatiente de scarifier la première existence passant sous l'aiguisé de ses crocs. Lukas, le seul capable d'assoupir ta bestialité relâchée. Et tes formes pivotèrent pour se retourner vers lui, se firent furtives pour se rapprocher avec une dangereuse rapidité et ta paume forgée en poing vrilla dans les airs, désireuse de l'atteindre ...
Lukas S. D. Einarsson
Incarnation de la pulsion de mort
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Re: Let out the beast •• Luzona Mer 8 Nov - 13:53

let out the beast

Il n'est pas d'art plus pure et plus instable que le contrôle. 
Tu l'as appris à tes dépends, toutes ces années de thérapies et de sports intensifs dans l'unique but de réfréner tes pulsions agressives, toutes ces années d'apprentissage pour parvenir à dompter l'indomptable, le contrôle. Mais le contrôle est éphémère, il ne fait que refouler pulsions et désirs en un lieu qui les réserve pour plus tard, lorsque ce pare-excitation sera défaillant et laissera tout ce petit mélange détonnant exploser à l'extérieur de toi, comme un volcan déversant sa lave sur tout ce qui t'entoure. Le secret ? Il n'y en a pas vraiment. Il faut pratiquer le contrôle pour l'exceller, éviter toute situation qui pourrait déchaîner pulsions agressives, vivre dans un monde froid, destructeur d'émotions où le néant règne en maître.

Cette lueur destructrice tu l'avais reconnue dans le regard d'une autre. Semblable à la mort, désireuse de vengeance, impossible à capturer, difficile à arrêter. Traumatismes et blessures qui ne se soigneront jamais, celles infligées par la figure de la Loi, par ce Surmoi défaillant qu'on appelle père mais qu'on n'a jamais choisi comme tel. Loi qui n'en est plus une. Surmoi qui se meurt et ne peut empêcher ces explosions toxiques, venimeuses pour celui ou celle qui subit ces pulsions agressives, impuissant face à la violence de leurs comportements. 

D'un pas décidé tu poursuivais cette autre qui s'engouffrait dans la noirceur de son âme, qui choisissait de se terrer au plus profond du château comme la haine se terre au plus profond des entrailles. Ce froid glacial qui s'empare de ton corps, cachots inhospitaliers qui fait ralentir les battements de ton coeur et tu ne peux t'empêcher de sourire car du calme il t'en faudra pour affronter l'agressivité sans jamais l'épouser.

Tu augmentes la cadence, pressé de la rejoindre, d'éteindre les flammes de l'enfer qu'elle va déverser sur ton être, dans le noir et le silence, tu la rejoins, dans l'obscurité et la solitude, tu la guettes. 

Tu attrapes ce point qu'elle jette sur toi, la plaquant au mur avec force sans hésiter, plongeant ton regard glacial dans les braises du sien, fermement décidé à arrêter ce jeu cruel qui se joue dans cette autre victime. 

Arizona. 
Serdaigle destructrice. 

D'un coup d'oeil rapide tu t'assures à nouveau que vous êtes seuls. Situation compromettante où l'on pourrait croire que tu t'inquiètes, que tu aides. 
Tes pupilles s'ancrent à nouveau dans les siennes, bataillant avec férocité dans ce jeu de regard, haine et désespoir, calme et affection toxique. 

Je pensais avoir été clair.

Ne relâchant pas la pression de ton bras sur son corps que tu tentes de maîtriser. Animal blessé qui se déchaîne pour s'échapper, uniquement pour t'attaquer à nouveau. Cette scène tu la vis et la revis depuis 7 années. Comme un cauchemar dont on ne peut s'échapper.






Dernière édition par Lukas S. Dawson le Mar 14 Nov - 22:09, édité 1 fois
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Re: Let out the beast •• Luzona Sam 11 Nov - 18:25

Tes phalanges serties en ce poing névrosé furent entravées de la ferveur du creux de la paume de cette existence capable d'avachir ta toxicité. Ta musculature dorsale se fracassa amèrement contre la dureté de la paroi murale. Ton bras tressaillit de la véhémence de ses frémissements enragés. Désireux d'assujettir la souveraineté de sa poigne, il cracha sa ferveur débordante d'animosité, affrontant avec condescendance la barrière érigée par son adversaire. L'éclat de tes iris s'embrasa de fureur, cherchant à immoler perfidement le blizzard trop glacé de ses prunelles. La sévérité de son timbre te flagella les tympans et tes lippes se mouvèrent en une valse macabre.

Le contrôle peut se perdre rapidement. Tu le sais mieux que quiconque.

L'ardent brasier de ton regard s'enjoliva d'un criard désespoir, celui de se faire à nouveau enlacer d'un calme presque olympien. La liberté de ton extrémité s'accrocha à son flanc et tes phanères balafrèrent le tissu de son haut de griffures. Tragiques supplications dissimulées ruisselant le long de ses courbes. La chaleur de sa pulpe rencontrant le bout de tes doigts les galvanisa doucereusement mais l'aiguisé de leur hargne ne chancela point. Elle harponna avec démesure la vulnérabilité de cette partie de son corps.

Sept longues années déjà que tu me supportes. Crois-tu encore avoir la force d'éclipser le flot de pulsions à venir ?

L'horreur des fracas de verre d'antan piétina fugacement tes méninges qui s'en ébouillantèrent. La répugnante voix déformée d’ébriété de ton père jaillit à nouveau dans les airs et l'immondice de ses traits se confronta subitement à ton propre visage. Ta chair se fendit d'une tempête de frissonnements conquérant avidement le satiné de ton épiderme. Les effluves désillusionnées te cisaillèrent les entrailles et une déchirante déglutition dévala le long de ta gorge. Impossible. L'ordure devait s'étioler funestement en cet instant présent derrière de mornes barreaux.

Impossible ... Murmurèrent tes lèvres frémissantes.
Lukas S. D. Einarsson
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Re: Let out the beast •• Luzona Dim 12 Nov - 1:00

let out the beast


Rictus s'étendant sur tes lèvres alors que l'hargneuse nymphette tente avec aigreur de te frapper l'égo avec sa verbe. 
Ses mots ne raisonnent pas aujourd'hui. Accalmie bienveillante dans laquelle se baigne chaque parcelle de ton âme, pas une once de rage n'en trouble la quiétude presque inquiétante au regard de tes traits apaisés, glacier imperturbable dont la froideur glacerait le sang de quiconque tenterait de t'approcher. 

Son corps peine à se mouvoir sous ton opprimante et oppressante étreinte mais elle parvient à griffer tel un animal sauvage qu'on ne peut raisonner. 
Ses ongles se plantent et arrachent tissu et peau, assez pour crisper ce visage d'apparence si froide qui se teinte d'un rouge carnassier. 

Sa folie n'a d'égal que la joute brutale qui se répète dans son esprit, aliénant son âme déjà torturée. Spectacle qui n'a de cesse de se reproduire, potentiellement destructeur, témoignant d'un supplice dont elle ne peut se libérer. 

Sept longues années. Ton ventre se tord, l'hémoglobine qui parcoure tes veines se retrouve dans un circuit plus court, ton souffle s'accélère tandis que tu te remémores les années de lutte contre tes démons et les siens. Si tu parviens aujourd'hui à tenir tes démons en cage tu ne décèles pas de contrôle chez elle, comment le lui insuffler ? 

— Ce n'est plus une question de force mais une question d'envie. Crois-tu vraiment que ça me fasse plaisir de te retrouver ainsi ? 

Crois tu vraiment que ça me fasse plaisir de te retrouver ? Orgueil mis en lumière dans cette tourmente qui te rappelles la tienne dans la douleur de retrouvailles que tu finis par exécrer.
Pourquoi continuer ? Pourquoi persister dans ce combat qui n'est pas le tien ? 
Lukas, ne confonds pas ses douleurs avec les tiennes, ne te perds pas dans une frénésie dont tu n'es pas le héros. 

Scepticisme interrompu par son regard vague et perdu. 
Arizona où es tu partie ?
Tu resserres l'étreinte ignorant les griffes qui gravent ta chair, ta main empoignant son cou pour guider son regard vers le tien, désireux de la ramener dans l'instant présent, anxieux de l'avoir perdue à jamais dans les affres et les traumatismes qu'elle semble se rejouer sans cesse. Réminiscences nuisibles, annihilatrices de toute humanité. 

Ne relâchant pas l'étau que forment tes doigts autour de sa gorge tu veilles à la ramener vers toi. 
Cette conversation n'est pas terminée. 

Restes avec moi.

Comme un supplice, une prière, tu ne peux t'empêcher d'essayer de la sauver. Peine perdue pour ceux qui connaissent son tempérament, faille qui te brise à la pensée de revoir ses cicatrices, pères que tu maudis et qui pourtant vous rassemblent, mortel enchaînement qui assujettit vos deux êtres. 

Que s'est-il passé ?

Ton ferme, froid, cinglant. 
Tu ne cherches pas à la comprendre, il te suffit comme toujours de l'apaiser. 
Tu ne cherches pas à la réparer, tu souhaites juste lui rendre sa liberté. 





Dernière édition par Lukas S. Dawson le Mar 14 Nov - 22:09, édité 1 fois
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Re: Let out the beast •• Luzona Dim 12 Nov - 5:19

L'hédonisme ne pouvait se complaire au creux de son éclatante exposition, balafrant l'obscurité des cachots de sa lueur. Comment pouvait-il prendre plaisir à t'engorger d'un fallacieux soutien uniquement offert pour apaiser sa conscience effarée de cette similitude avec les vestiges de ses démons d'antan ? L'étrangeté de son attachement à ton égard n'était que suintant d'une fade saveur. Il ne saurait faire éclore de la tendresse de tes gestes érodés autant de torpeur que d'acerbité. Il se muait pourtant en l'unicité de ce symbolisme d'un ancrage à la réalité où ta contenance ne serait point tressaillante de fébrilité. Tes cuticules qui zébraient sa pulpe de flamboyants celèrent leur quête agonisante le long de son doucereux épiderme et assujettis de l'ardeur du sporadisme de leur surprise, s'enlisèrent au creux de l'onctuosité abyssale de sa pulpe. Ce n'était plus le lacté du visage du serdaigle qui se dressait face au tien mais le maculé pourtant répudié de ton esprit de ton paternel.

Une déglutition hachurée de la poigne des phalanges enserrées autour de ta nuque dévala maladroitement les abimes de ta gorge. Martyriser ta pulpe d'immuables stigmates ne semblait point rassasier toutes les effluves de cruauté débordant d'entre ses paumes corrosives. Chercherait-il à présent à te faire goûter à l'amertume agonisante d'un manque oxygéné ? Les cicatrices indélébiles affligeant le satiné à présent défiguré de ton dos se flagellèrent de l'imprévisible de torrentielles tribulations et tes courbes se cambrèrent d'une souffrance mutilée d'un silence à en faire craqueler le palpitant. Contrainte d'accrocher tes prunelles embrumées d'une légère lassitude éveillée de ce soudain accablement, elles se fermèrent au monde à lui et lui tandis que ta respiration suffoqua d'une incandescence erratique.

Le gravé de sa voix ne parvint plus à émoustiller tes tympans. Ils étaient aliénés de la brièveté d'un assourdissement érigé de la douleur des réminiscences piétinant les méandres de ton esprit désemparé. Et la fureur fleurit progressivement des tréfonds de tes entrailles, grondant sourdement alors que la cadence de tes inspirations se hâta peu à peu. Tes iris s'exposèrent fiévreusement aux siens, éblouissants d'une rage prête à se déverser toute entière et immoler le dresseur aux paumes détentrices des rennes de la bête. Lukas n'était plus, éclipsé de la morbidité de la silhouette ombragée de ton père désireux de te hanter jusqu'à la moelle.

Quand te décideras-tu à te décharner et te calciner dans les flammes de l'enfer ?

Un ton au glacé horrifique et dénué de frémissantes émotions, vecteur d'une oppression à en faire plier le genoux qui torpilla l'obscurité.
Lukas S. D. Einarsson
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Re: Let out the beast •• Luzona Dim 12 Nov - 17:35

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Tes supplications ne trouvent pas de réponse, la quête d'une once de conscience te paraît vaine quand tu comprends par cet acharnement belliqueux qu'il n'y aura pas de raisonnement possible aujourd'hui. 

Contraint et forcé tu relâches toute emprise que tu avais sur Arizona, désespéré de voir en elle le simple fruit de douleurs passées, incapable de surmonter supplice et tourment, n'ayant acquit aucun contrôle durant ces sept longues années

Un, deux pas en arrières pour prendre de la distance tout en restant alerte, anxieux d'une nouvelle offensive malsaine, non pas dirigée contre toi mais contre ce démon dont tu finis par croire qu'elle ne souhaite pas se séparer. Devenu comme une part de son identité, ancrage à cette réalité fictive dont elle peine à échapper, agressivité qui finira un jour par l'emporter. 

Tes doigts qui enserraient la gorge de cet être enragé viennent à présent calmer la gêne d'une blessure qui finira par cicatriser. Appuyant sur les marques qu'elle a laissé tu ne peux t'empêcher d'être amer quand à l'état de dégradation de cette chemise griffée, déformée par le désespoir de rester enchaînée, sous une emprise informe, psychologique, insidieuse et cruelle. 

— Tu me feras signe quand tu auras récupéré tes esprits ? 

On ne perçoit aucun enthousiasme émanant de ta carcasse acide, impassible. 

Face à tant de pulsions il te faut garder ton calme, ton instinct te criant de rester sur tes gardes, ton esprit cherchant frénétiquement une issue à ce combat perdu d'avance. Las de ses supplications qui n'ont de cesse de se répéter, réitération éternelle d'une douleur pour laquelle tu te sens désormais impuissant. 

Si l'espoir un jour de la sortir de ce cercle vicieux dans lequel elle s'était emprisonnait tu avais, désormais il laisse place au désenchantement de ne trouver d'utilité que dans un calme temporaire. Si tu as réussi par le passer à calmer la tempête tu n'as toujours pas trouvé le moyen d'arrêter la pluie et ce n'est pas un finite incantatem qui pourrait résoudre cette énigme. 

Traumatisme psychique ancré profondément, lacérant chaque parcelle de son âme, processus déshumanisant qui finira par avoir raison d'elle.



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Re: Let out the beast •• Luzona Mer 15 Nov - 22:57

La chaleur de ses esquisses se fit évanescente. Elle s'auréola de la souveraineté de la pénombre de ce cachot. L'immondice paternel se déforma et s'assujettit d'insipides formes qui se noyèrent sous tes iris vivifiés d'une corrosive fureur. Le silence enjolivé du sidéral d'un néant inattendu se dessina lascivement et ta rage se gangréna de curiosité balafrée d'un léger scepticisme. Peut-être que la monstruosité se tapissait sournoisement au creux d'un cendré, attendant le moment propice pour effriter ta pulpe accablée des vestiges de ses propres affres. La douleur torpillant le satiné de ton épiderme chancela peu à peu, conquise par la résurrection de l'apaisement de ton esprit.

Ta silhouette s'emporta vers l'autre existence mystifiée d'asthénie et ta paume éleva ta baguette dans les airs qui se fit noctulescente d'un Lumos. Sa lueur effondra la plénitude de la noirceur environnante qui s'éclipsa à son approche et une fois que la distance fut balayée, tu la dévias sur le côté. Les traits du faciès de Lukas jaillirent ferventement, luminescents de lassitude et un soupir de soulagement s'exsuda, bercé de mutisme, de tes lippes. Tu insufflas de l'annihilation au sortilège et ta baguette s'éclipsa, laissant place à un paquet engorgé de nicotine. Un bâtonnet en fut libéré et embrasé d'une flammèche pour être lové contre le pulpeux de tes lèvres. La fumée nuageuse parcourut les airs et une autre cigarette fut contrainte de se délier de ses compagnes d'un coup de phalange sous l'emballage. Une offre que tu proposas flegmatiquement à l'autre serdaigle réapparu sous tes iris.

La fadeur de la saveur de la réalité retrouvée, tes courbes pivotèrent et le creux de ton dos embrassa la froideur des pierres murales. Tes poumons s'engorgèrent de la toxicité de ta cigarette entravée de tes lippes et la nuée fumante se modela en cercles, aisément érigés de tes lèvres mouvantes. Tes pulsions suintantes de noirceur s'étaient finalement ensommeillées à cause de l'éloignement de ce cauchemar pourtant fleurissant qui avait sournoisement revêtu Lukas. Ta langue craquela enfin la pesanteur du silence.

Comment fais-tu pour réprimer tes pulsions sans avoir besoin de l'aide de personne ?
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Re: Let out the beast •• Luzona Jeu 16 Nov - 18:40

let out the beast


Contorsion réflexe lorsque tu la vois s'emparer de sa baguette, anxiété grandissante quant à la possibilité d'échanges tumultueux, d'une guerre interne qui allait se répercuter sur une réalité externe embrumée d'hallucinations ignominieuses.
Attitude défensive qui s'empare de ta chair tandis que ton esprit est vif, à l'affût du moindre indice quant aux intentions de la fougueuse serdaigle en pleine crise.

Calme apparent qui ne te laisses pas moins anxieux, elle pourrait s'être apaisée par cette liberté que tu lui a donné comme elle pourrait être en train de réfléchir au sortilège à lancer.

Lumos.

Cette vive lumière te brûle la rétine un court instant, cette pénombre environnante t'étais beaucoup plus douce.
Tu comprends par ses gestes qu'elle est plus paisible à présent, soulagement de voir qu'un combat ne serait pas nécessaire, cette fois.

Lumière agressive déviée sur le côté, ton visage n'en montre pas pour autant un apaisement, au contraire il est plus rigide que jamais. Las de ne pas comprendre l'énigme qu'elle représente, las d'être si inutile quand à l'incandescence de ses pulsions, las de ne pouvoir être la glace lorsqu'elle devient feu.
A quoi sers-tu Lukas ? Si ce n'est à juger autrui autant que tu te juges toi-même ?

La lumière fait place à l'obscurité froide qui te sied tant, corps qui se relâche dans l'espoir de ne plus être attaqué, esprit qui reste tout de même vigilant, observant chacune de ses respirations, chacun de ses gestes, dans ce silence réconfortant.

Acceptant son offre tu t'empares de cette cigarette comme un peintre s'empare de ses pinceaux, avec délicatesse et contemplation. Objet de plaisir que tu ne t'accordes pas souvent, contrôlant avec ferveur une addiction en devenir, te privant à nouveau d'un objet qui t'apportes réconfort lorsque tout ce que tu recherches ne peux dépasser la sphère d'un contrôle toxique.

Appuyant ton dos contre le mur, observant désormais la noirceur des cachots plutôt que l'être à tes côtés, tu réfléchis quelques instants.

Contrôle.
Réprimes-tu vraiment tes pulsions ?


Je ne les réprime pas. Je les déplace, je les met ailleurs, dans un endroit que j'emplis avec ma haine.

La brûlure emplit ta gorge, chaleur presque humaine qui se niche dans ton corps dormant. Tu soupires.

Je ne les réprime pas. Parce que j'ai appris à les décharger.

Tu regardes alors tes mains, tranquilles, placides. Ecrasant la cigarette après l'avoir terminée. Ayant savouré chaque bouffée de cette drogue qui ne te soumettrais pas, jamais.

Tu ne comprends pas. J'embrasse mes pulsions, je ne fais qu'un avec elle. Tu t'arrêtes un instant, faisant à nouveau face à la demoiselle. Je la concentre en mes poings et la déverse contre mon adversaire.

Ton combat se joue sur une scène externe, c'est ce qui vous différencie.

Il suffit d'avoir la patience et l'énergie pour garder tout sous contrôle, enfermé dans une partie de mon âme qui se libère quand je le décide.

Mais ce n'est pas vrai Lukas. Pas entièrement.
Tu ne décides pas toujours de relâcher l'être démoniaque qui dort en toi.



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Re: Let out the beast •• Luzona Jeu 28 Déc - 15:05

Tu engorgeas tes poumons de la toxicité nicotinique du bâtonnet voluptueusement embrassé de tes lippes. L'inquiétude ne te harponnait plus les tripes car ton assujettissement à cette drogue corrosive était une réalité déjà acceptée des méandres de ton esprit. Les explications de Lukas érigèrent une esquisse amusée du bout de tes lippes tant elles étaient nébuleuses. La réflexion à l'égard de tes pulsions érodant incessamment tes arabesques n'était que néant. Tu ne goûtais qu'à l'incandescence de leur destructrice véhémence jaillissant instinctivement dans les airs pour se muer trop souvent en atrocités presque indélébiles. Des acrimonies semblant douées d'existence, niant tes propres désirs et se manifestant fugacement, cadencées par les leurs. Entités inexplicables semblant hanter ta pulpe et la mouvoir temporairement pour exsuder leurs chaotiques desseins.

Le mécanisme de ta maîtrise semble tellement fastidieux pour moi mais je comprends où tu veux en venir. Peut-être devrais-je les incorporer à elles ?

Une interrogation personnelle dirigée et balbutiée à ta propre existence. Le bout de tes phalanges savoura la noctulescence de ta baguette ravivée de lumos pour danser gracieusement dans les airs et s'entrelacer en gestes suintants de mysticités. Messages cryptés dont le sens se démystifia par leurs ombres projetées sur la paroi murale leur faisant face. Lukas pouvait accrocher ses iris à cette colombe ombrée virevoltant le long des pierres pétrifiées de froideur. Animal ailé qui se métamorphosa nonchalamment en girafon enlisé d'une maladresse motrice, découvrant la beauté suintant de ses premiers pas. Jeu d'acteur délicieusement insufflé de tes doigts de fée.

Tes paumes étaient capables de véhiculer une myriade d'histoires qui ne tarderaient point à être tôt ou tard démantelées de l'imprévisibilité agressive de tes pulsions. Doucereuse péripéties qui revêtiraient la noirceur d'épopées macabres et désarticulées dont le sens se fanerait cruellement pour finalement ne transpirer que d'une opprimante et effroyable fadeur.

Tes poings finiront par s'armer d'une macabre dangerosité tôt ou tard, j'en suis persuadée.
Lukas S. D. Einarsson
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Re: Let out the beast •• Luzona Mar 2 Jan - 19:18

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Mécanisme, maîtrise, fastidieux.
Tu souris, acquiescent inconsciemment à ce quotidien insupportable qu'elle venait de soulever, ôtant le masque harassant d'une vie sans saveur, où tout est calculé pour ne laisser sortir ni émotions ni pulsions, maîtrise à peine maîtrisée, tu sembles plutôt enfermer tes pulsions dans un coffre qui ne ferme plus à clé depuis longtemps.

Cette vie mesurée, minutée, tu l'embrasses et la chérie, tu ne vie qu'à travers elle, pensant à tord être heureux dans cet asservissement sans faille, ou presque.

L'atmosphère est plutôt légère après cette altercation lugubre, dans les cachots froids se dessinent désormais des ombres vaporeuses, subtiles, merveilleuses, dessinées par la lumière d'une magie qui imprègne les murs de ce château, utilisée en cet instant pour faire étinceler les esquisses de gestes maîtrisés dans lesquels Arizona voudrait déverser passion, pulsions.

Dichotomie entre ombre et lumière qui reflète le caractère chimérique du saphir, paranoïde ou schizophrénique tu ne saurais dire.

Espérons simplement que mes poings s'ancreront dans un mur alors.

Soupire qui n'en fini plus, elle a raison et tu le sais.
Peut-être est-ce plus sain de déverser ses pulsions plutôt que de les accumuler, car leur décharge sera létale et elles seront véhiculées par ton corps aliéné, ton esprit soumis aux dictats d'une animosité qu'on ne peut dompter.

Tu te tournes vers elle, appréciant comme pour la première fois les courbes de son visage. Cherchant n'importe quel prétexte pour oublier la scène mortuaire qui se joue en boucle dans ton esprit, sourire gêné qui laisse rapidement place à la froideur et l'amertume habituelles de ton être apathique, antipathique selon certains, selon la majorité d'ailleurs.

Préfèrerais-tu être comme les autres ? Comme ces êtres fades qui laissent la vie leur infliger ses méandres, portés par les vagues et ne leur laissant aucun contrôle, aucune liberté ?

Mais la liberté n'est-elle pas là justement ? Dans le courant ?
Faut-il lutter contre ce dernier pour être libre ou bien l'embrasser de tout son être ?



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Re: Let out the beast •• Luzona Dim 8 Avr - 18:58

Tes lippes tressaillirent, secouées d'une faiblarde brisure rieuse exsudée de leur pulpeux. Lukas paraissait enrobé d'un glacial manteau, carapace gelée éclipsant pourtant la pétulance d'une silencieuse compassion car sa préférence s'entichait davantage du rutilant fracas de ses phalanges contre une paroi murale plutôt qu'une pulpe à pourfendre de son âpreté. Les tensions déchaînées, insufflées du creux de tes paumes débordantes d'impulsivité s'étaient effritées du vagabondage artistique de tes doigts. Ondoyant avec vivacité dans les airs, les formes érigées de leur ombres alliées, éclaboussèrent le mur et le vivifièrent de leurs ludiques balbutiements. Tes paumes se muèrent pourtant d'un soudan immobilisme lorsque les iris du jeune homme cascadèrent le long de ton visage et rencontrèrent les tiens une fois ta tête pivotée à son égard. Tes bras s'échouèrent le long de tes flancs et l'esquisse de plénitude qui se promena le long de ses croissants rosacés fut réfléchie par les tiens.

La question n'est pas d'être comme les autres à mon sens mais de faire en sorte d'être embêté par le moins de contraintes possibles. Ne soyons pas utopistes, tout le monde est contraint par au minimum une chose dans la vie même s'il y a des contraintes moins pesantes que d'autres je le conçois. Ou que certains les vivent bien contrairement à moi, peut-être à toi aussi. Tu fais de la boxe pour extérioriser tes pulsions. C'est une bonne idée je devrais peut-être m'y mettre moi aussi à moins que tu ne m'apprennes ?

Petit clin d'oeil qui fit fugacement batifoler le rideau ciliaire de ta prunelle gauche alors que tes iris s'ornementèrent d'une incandescence suintante de malice. Tes arabesques s'amusèrent d'enrober la silhouette masculine d'une valse à demi-circulaire, animée d'une aura prédatrice mêlant provocation presque puérile à l'amitié. Une fervente curiosité te poignarda l'esprit et tes phalanges repliées en poing détonnèrent vers sa mâchoire immaculée, persuadée que l'imprévisibilité de ton coup se heurterait à l'entrave forgée par le creux de sa paume. Subtile invitation à s'enliser au creux d'un affrontement de boxe débordant d'une improvisation à en essouffler le palpitant d'adrénaline.
Lukas S. D. Einarsson
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Re: Let out the beast •• Luzona Dim 27 Mai - 13:38

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Pulsion agressive naissante se reflétant dans ses iris foudroyants d'une amertume dont le langage était la colère, comportements ancrés dans un être en mal d'apaisement qui pourtant semble s'apaiser au contact de tes prunelles, poings se desserrant à nouveau, épaules se relâchant, tensions musculaires qui disparaissent dans la pénombre et la froideur des cachots vous servant d'ultime repère à vos conversations philosophiques.

Elle parle de contraintes, d'un manque de liberté, d'une vision futile de la vie quand on pense que le libre arbitre pourrait en être le seul maître, mais tu es conscient des défauts humains, tu essaies de t'en éloigner le plus possible, aliénations qui te répugnent et qui marquent ton visage d'un dégoût certain à cette simple pensée que toi aussi, toi aussi tu es aliéné par ton humanité.  

Mais pas le temps de t'apitoyer sur ton sort que le poing du saphir fend l'air et alors que ton encéphale en calcule la trajectoire, ton corps bouge instinctivement pour éviter l'impact qui aurait certainement laissé une marque. Car Arizone ne fait rien à moitié, elle ne connaît pas les nuances de gris, avec elle c'est toujours tout ou rien.

Tu pares un second coup, attrapant vigoureusement son poignet, un sourcil relevé, air perplexe qui se reflète sur ton visage. Tu la juges, tu la jauges. Un combat ici serait mal perçu et tu n'es pas connu pour ta patience, ni pour ta pédagogie.

C'est à toi seule de faire ce chemin, je ne prétendrais jamais te soumettre en me mettant en position de maître quand moi-même je lutte chaque jour pour arriver au bout d'un chemin que je me suis forgé avec le temps.

Et la lutte est constante, ça ne sera pas facile Arizona.
Ton emprise sur son poing se relâche, tu ne vois pas l'intérêt de continuer aujourd'hui, vous vous êtes tout dit.

Maintenant que tu es plus calme tu t'éloignes déjà d'elle, je peux m'en aller l'esprit tranquille.

Et tes pas résonnent sur la pierre, s'éloignant du tumulte qui l'entoure pour ne pas te retrouver happer dans tes ténèbres.



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Let out the beast •• Luzona
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