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fragile dream (faustinette toastinette)

Arya Strauss
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fragile dream (faustinette toastinette) Dim 12 Nov - 21:40

fragile dream
Il était dix-sept heures sur sa montre, le ciel déjà sombre et les routes enneigées éclairées par les lueurs des fenêtres et des lampadaires. L'heure d'hiver n'avait freiné aucun élève de Poudlard à vagabonder à Pré-Au-Lard si bien que même lorsqu'il faisait noir, ils allaient entre les boutiques et les bars.

Elle aussi, le capuchon de sa cape relevé, allait et venait, ici et là, sortait de chez Honeyduckes un paquet de caramels fourré dans sa poche - ses gourmandises lui coûtaient cher, mais celles-là en valaient la peine.

Elle s'engagea chez Zonko, poussant la porte qui grinçait et allait entre les étalages comme si elle avait été chez elle. La première fois qu'elle était allée à Pré-Au-Lard, elle avait passé des heures dans cette boutique, fascinée par la diversité et l'inventivité de tout ce qu'elle y trouvait. Depuis, chaque fois qu'elle passait devant, elle ne pouvait s'empêcher d'entrer, et de ressentir quelques fragments de ce qu'elle avait été.

Elle ne sut exactement combien de temps elle était restée avant qu'il n'entre à son tour et quand elle eut tourné la tête, il lui suffit d'un pas pour arriver à côté de lui, devant les boules puantes et d'autres parfumés.

« Hey, Faust »

Le regard emporté sur sa silhouette, de ses yeux à ses poignets, puis de l'étalage à sa chevelure, attention happée et ses paroles bercées par ses souffles. De sous ses longs-cils noirs, elle releva les yeux.

« C'est pour quoi, cette fois, une blague aux premières années ? »

Elle jeta un œil au-dessus de son épaule, étonnée de ne pas voir son acolyte dans les parages - leurs blagues avaient la réputation d'être combinées - mais ne lui posa pas la question.


Dernière édition par Arya Strauss le Mer 21 Fév - 14:24, édité 2 fois
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Mar 21 Nov - 0:58



Il inspire et soupire d'une même respiration, la nuit et les lampadaires creusant déjà les ombres sur son passage. Le froid s'impose, la buée de la respiration se mêlant à la fumée de la nicotine tandis qu'il arpente les rues, la cape claquant contre ses mollets. Il était resté aux Trois Balais plus longtemps que prévu, et se devait encore d'y repasser, y ayant abandonné quelques connaissances pour une matière plus urgente : récupérer autant d'objets à Zonko qui lui était possible, pour de future facéties.
Un sourire s'incruste sur ses lippes tandis que les images s'ordonnent dans son esprit - les regards hagards, les esprits perturbés, et les rires qui continueraient à dévaler ses lèvres, et celles de l'acolyte. Et finalement il passe la porte, s'engouffrant dans la boutique, presque heurté par la soudaine chaleur. Il se dirige aussitôt vers son coin favori, comme si l'endroit lui appartenait - il connaissait par cœur les dédales des couloirs et armoires.

Les boules puantes sont ce qui l'arrête, soigneusement emballées pour que seules les parfumées aient l'honneur d'embaumer l'endroit. Absorbé dans la contemplation des objets à sa disposition, par les diverses utilités et conneries en prévision, il n'avait qu'un ténu contact avec la réalité, trop fragile pour réaliser que quelqu'un se tenait à proximité. Jusqu'à ce qu'elle brise le silence; et que ses pensées vacillantes soient éteintes d'un souffle prononcé.
Alors il s'arrache à l'observation, son regard s'étreignant de la figure douce et la chevelure argentée, des yeux qui eux-même flottaient sur sa silhouette - et  finalement ses prunelles s'attardent sur la clavicule partiellement visible, la peau diaphane et la courbure des pommettes alors qu'elle traque le vide à ses côtés, l'absence du frère.
« S'lut Arya.» qu'il marmonne, percée de chaleur dans la voix ; réminiscence de l'arrivée et de l'holocène réchauffé. « Je préfère appeler ça la journée d'intégration. » qu'il poursuit, d'une voix plus forte mais feutrée, un sourire s'esquissant finalement; l'intonation équivoque et le regard de connivence. « Et toi, alors ? Besoin de conseils pour une vengeance, une blague à exécuter ? »
Et il s'écarte, s'avance, sans attendre de réelle réponse; fouille sans ménagement parmi les boules puantes pour en ressortir une dorée avec laquelle il jongle adroitement quelques secondes, comme songeur. Lorsqu'il s'arrête, son geste est aussitôt suivi d'un retour au côté de la Poufsouffle dont il scrute les perles vert d'eau jusqu'à ses billes anthracites redescendent pour observer les phalanges étrangères. Il lui saisit alors le poignet, la faisant remonter le bras et montrer sa paume, fleurir sa main pour y déposer l'objet récupéré. « Ce sont celles-là dont l'odeur dure le plus longtemps. » termine-t-il, son regard remontant des articulations manuelles pour remonter, une fois de plus, dans les prunelles.
Et il lâche finalement la chair d'autrui, maintenant le contact visuel quelques secondes avant de se remettre à fouiller dans ses objets favoris, comme si de rien n'était, emplissant lentement un sac de diverses variétés malodorantes.
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Lun 8 Jan - 22:37




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Entre ses lèvres sifflait un souffle entre le rire et la timidité feintée. Elle le trouvait bête, Faust, et ça lui donnait le charme attendu – le charme de celui qui détruit ; de celui qui piétine. De sous ses longs cils noirs, Arya avait relevé les yeux et contemplé en silence les quelques mimiques qu'il avait esquissé. La vérité, c'est qu'elle était là un peu au hasard, et qu'elle n'y avait pas vraiment pensé.

« Ou peut-être que c'était pour toi? »

De ses yeux à ses lèvres et jusqu'à ses poignets, elle le regardait, de ses iris brillants et de ses pupilles intenses, figées sur ses mouvements inexpliqués. Ses doigts parcourent sa peau fraîche et son regard s'accroche à l'objet qu'il dépose entre ses mains – il lui offrait même ses conseils quant à l'arme du crime ? Gentleman, pour quelqu'un qui était potentiellement une de ses cibles. Elle se mit à rire à cette idée ; elle n'aurait jamais pris le risque d'essuyer une vengeance de sa part – elle le savait plus doué qu'elle à ce jeu-là. Elle releva un sourcil interrogateur à son attention ; s'il le savait, c'est qu'il avait déjà essayé.

« Ew. Laisse-moi deviner, tu l'as essayée dans le bureau du directeur? »

Ou mieux, dans celui de Ephraim.
Elle haussa les épaules, remettant l'objet à sa place dans l'étalage et vagabondant à travers les rayons d'un pas engageant. Elle se retournait de temps en temps vers Faust, et s'arrêta devant une étagère remplie de sortilèges en tout genre.
Notamment le sortilège à poser sur la cuvette des toilettes pour la rendre glissante. Son rire se prolongea et les plis de ses yeux donnaient à son visage le charme discret de celle dont le rire s'éteint trop vite.

« Et ça aussi, tu l'as déjà essayé ? »

Elle s'arrêta de rire, parce qu'elle se disait que ça pouvait être elle qui glissait sur la planche des toilettes ; et elle, ça ne l'aurait pas du tout amusée d'être cul nu sur le sol sale et le carrelage froid. Elle se mordit l'intérieur de la joue, haussa les sourcils.
Elle se rappelait sa première journée à Poudlard, de ses stress et ses angoisses à l'idée d'être la plus jeune d'une école, d'être toute petite dans un monde immense, et se disait qu'elle n'aurait pas aimé avoir Faust et Mephisto pour s'occuper de sa journée d'intégration.
Mais qui était-elle, pour juger ce qui était bien ou mal ? Qui était-elle, pour s'opposer aux lynchages collectifs et à la cruauté organisée ? Arya, elle était lucide, mais elle était sûrement trop vite atteinte. C'était forcément elle qui était trop sensible, si tout le monde cautionnait ce qu'elle considérait comme étant injuste.
Elle avait jamais ri des déboires des autres, mais elle avait jamais bridé ceux qui le faisaient.

« Je cherchais quelque chose du genre un gâteau qui rendrait les gens affectueux ou un parfum qui obligerait les personnes le sentant à remplacer toutes leurs vulgarités par des noms de fleurs. »

Elle sourit. Elle cherchait n'importe quoi qui aurait pu rendre Floyd plus sympathique, rendre son quotidien plus doux et moins lourd. Elle cherchait peut-être des psychotropes, pour annihiler son esprit ravagé, mais elle cherchait surtout de quoi étirer ses lèvres et creuser ses joues ; elle cherchait le rire où il n'y en avait plus.


Dernière édition par Arya Strauss le Mer 21 Fév - 13:24, édité 1 fois
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Sam 10 Fév - 21:26



Ou peut-être était-ce pour toi ? avait-elle soufflé pendant qu'il lui déposait l'objet dans la paume, comme une offrande. Et le doute s'était insinué dans son esprit malgré lui; était-ce qu'il était sa cible, ou que, si elle était là, c'était pour lui ? Une fraction de seconde, et finalement la sensation prenante que la première possibilité était seule véracité - trop tard. Une seule impulsion, et les mots avaient dévalé ses lèvres, sa voix glissant déjà : « C'est à croire que tu ne parles plus d'farces et attrapes.»
Un vague regret naquit au creux du thorax, qu'il chassa d'un haussement d'épaules dirigé à lui-même - ce n'était pas comme si rancune ou gêne allaient naître. Cela semblait être du domaine de l'impossible - ou de Floyd - avec Arya, de briser sa nature accommodante. Et il préférait ne pas s'intéresser au pourquoi, au comment ; que cela reste derrière les rideaux et sous les tapis, que cela s'agite et subsiste dans un crâne qui n'était pas le sien - il avait peu à partager et déjà assez donné, n'avait plus la foi que pour écorcher.
Et il recule, s'accule contre un armoire; le bois un réconfort contre les vertèbres, alors que ses dents effilent un rire craché de sa trachée. « Non, c'est autre chose que j'aimerais inaugurer dans le bureau d'Orphan. Ou d'un prof, j'sais pas. » Une petite voix lui murmurait qu'il serait bien intéressant de baptiser celui d'Ephraim, emmenant leur simulacre de guerre au niveau supérieur, histoire de continuer à brûler les injonctions de la raison.
Et alors qu'elle s'écarte, il glisse dans un autre couloir, s'arrangeant pour apparaître ça et là dans son champ de vision, une tâche de blanc survenant dans les tons marrons et mordorés - les avantages de connaître un endroit comme sa poche, qu'il soit plus familier que chez bien des proches. Il enfouissait toujours quelques-unes de ses trouvailles dans le sac ; de tout et de rien : pour créer des pustules, des objets quelconques crachant des injures, de quoi simuler un syndrôme de Gilles de la Tourette. Tout ce qui s'était prouvé utile, toutes les nouveautés prometteuses.
A l'interpellation, il coupe court à son parcours pour passer derrière elle, et, dans une proximité si réduite qu'il sent la chaleur émaner de son dos, il pencha la tête en avant, par-dessus l'épaule d'Arya ; comprenant son amusement lorsqu'il aperçut l'objet de la question.  « Yep, dans les toilettes du deuxième étage, et. On avait aussi glissé de quoi agiter les intestins à quelques cons qui avaient Biologie Magique, l'genre à s'croire toujours au-dessus. »
Un bon souvenir lui restait de ce jour-là, même si cela n'avait rien d'exceptionnel en soi ; et ce n'est qu'après des réminiscences qu'il réalisa que le rire s'était brusquement arrêté. Il haussa les sourcils et recula, se questionnant vaguement sur la possibilité d'avoir dit quelque chose de déplacé ; puis haussa de nouveau les épaules, rejetant cette préoccupation là où il désirait l'oublier - il avait bien d'autres choses auxquelles penser.  
Alors qu'il s'apprêtait à s'éloigner de nouveau, bien que dans un périmètre plus fermé, elle reprit finalement. Et il écouta ; revint à ses côtés, les mèches albâtre floutant son visage alors qu'il secouait doucement la tête. Il souriait aussi ; l'air moins acéré, plus alerte de la réalité. L'envie de rire lui tenaillait la gorge, mais celle-là, il ne pouvait la laisser éclater. Ça aurait été un peu trop jaune - peut-être un peu trop vrai. Et, de la même manière qu'il ne voulait pas affronter les problèmes de la dorée, elle n'avait pas à se préoccuper des siens.
Et cette fois-ci, il ne la regarde pas vraiment, le regard fixé juste devant, comme si les murs étaient transparents, qu'il pouvait voir bien au-delà de ce bâtiment. « Non. Ça serait trop facile, n'est-ce pas ? Magique. Juste la magie qui nous manque réellement. »
Celle qui résoudrait vraiment les soucis ; plutôt que de se parer de lumières pour créer encore plus d'ombres, mouvant sinueusement aux coins de la vision alors qu'elles tentaient d'empoisonner le monde.
Mais l'humain était sombre et sourd ; et il n'avait plus la foi de rejeter cette part de lui, de se peindre de principes pour ceux qui ne valaient même pas une poussière de respect, un regard circonspect.

Il lui fait le signe de rester là, et s'éloigne de quelque pas durant quelques secondes - une idée subite qui était loin des désirs exprimés, mais qui pouvait peut-être convenir. Et il s'engagea de nouveau dans le dédale durant une à deux minutes ; la cape fouettant toujours ses chevilles, porté par ses pas sans vraiment le réaliser même lorsqu'il grimpe à l'étage et que les marches grincent sous lui.
Lorsqu'il revient, c'est avec un visage qui n'exprime rien, un tissu qu'il tient précieusement entre ses mains ; et il le glisse sur l'épaule d'Arya, alors que ses prunelles s'implantent une fois de plus dans celles de la jeune femme, un sourire s'étirant finalement au coin des lèvres.
« C'est comme un plaid. Ça sert pas à grand-chose, mais quand t'es dans le noir complet, ça chauffe, ronronne, et des dessins de chats fluorescents apparaissent. En vrai, on a été un peu déçus que ça ait réellement cet effet.» C'est comme un soupir filtré qui s'échappe de son nez, parce que, quelque part, il aurait bien aimé les apprécier, les choses ainsi - ne pas être aussi acerbe et désabusé. « C'est le truc le plus .. Agréable qu'il y ait ici. Et l'seul que j'peux te proposer. »
Guide touristique des farces et attrapes à ses heures perdues ; il ne savait pas si c'était une bonne chose ou non, mais se refusait d'en souffrir un quelconque regret. C'était ses actions qui avaient mené à ceci, et qu'elles soient louables ou non, la seule chose qui importait était qu'il soit seul responsable de cette conséquence.
En attendant une quelconque réaction, il relève son sac et fait l'inspection des objets qu'il a récupéré, s'arrête puis, après un instant d'hésitation, retourne s'emparer d'un sortilège de cuvette glissante qu'il fourre avec détermination dans le contenant - heureusement qu'il était sans fond.
Et il relève la tête, balaye d'un bref geste de la main les mèches qui gênent sa vision ; sourire presque mutin aux lèvres alors que son attention se porte de nouveau totalement sur la dorée.
« J'dois aller payer, tu viens ? »
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Mer 21 Fév - 14:23




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Regards sinueux et mutins, sourires discrets et rires muets, Arya avait suivi son jeu entre les étagères, sans jamais vraiment le quitter du coin de ses pupilles malignes. Puis lorsqu'il vint à se perdre dans les méandres de sa mélancolie, elle se contenta de l'observer, la tête légèrement penchée, les yeux transperçant ses mots. Elle aurait presque pu décrire les formes de ses ombres intérieures, aux hurlements silencieux et aux pleurs muets ; elle aurait presque pu les toucher, si bien qu'elle avait levé une main fébrile vers lui, mais il se déroba avant que ses doigts ne l'atteignent, et il disparut à nouveau de l'autre côté des étagères.

Lorsqu'il revint, Arya haussa les sourcils, intriguée par le tissu qu'il posa sur son épaule. Et elle en tint un bout entre ses doigts, relevant un regard interrogateur vers Faust qui n'avait pas attendu qu'elle pose la question pour lui expliquer.
Elle lui adressa un sourire discret – pratiquement indiscernable – et décela quelque part en ses soupirs une forme de fatigue morale, de ne pas être celui qu'il aurait préféré être ; celui qui n'aurait pas eu tant de mal à rire.

Elle n'ajouta rien de plus, puisque tout s'était exprimé au travers de ses yeux comme elle le faisait toujours, et acquiesça d'un simple mouvement de tête lorsqu'il l'invita à la suivre. A la caisse, elle jeta un coup d’œil à tout ce qu'il avait acheté – sans commentaire.
Elle repensa à ce qu'il avait dit, et n'arriva pas à discerner si l'une de ses trouvailles étaient destinées au bureau de Orphan, ou si elle n'avait simplement pas compris où il voulait en venir. Alors elle fronça les sourcils dans une moue d'incompréhension et lorsqu'il eut fini de payer, ils sortirent du magasin.
Elle avait complètement oublié de payer le plaid, et le marchand ne l'avait même pas arrêtée.

« Ah, mince »

Mais tant pis. Arya n'était pas foncièrement malhonnête, mais il n'y avait pas de petites économies.

De là où ils étaient, ils pouvaient voir au travers des fenêtres des Trois Balais, et déjà à cette heure-ci le pub semblait plein de vie. Une pensée cynique avait traversé l'esprit de Arya qui la balaya aussitôt, remplaçant ses idées noires par un sourire dont l'ironie était à peine feintée. Et elle adressa un regard tendre à Faust à ses côtés.

« Tu vas essayer ton truc dans le bureau du directeur ou tu viens trinquer avec moi? »

De toute façon, elle n'avait pas envie de retourner à Poudlard, dans son dortoir où le sommeil la fuirait comme la peste.
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Jeu 8 Mar - 22:09



Il se sentait d'une ironie innommable, d'une originalité factice, d'une banalité affligeante, affolante ; il berçait tout ce mélodrame dans la colère et la moquerie, traçant sa route sans regard en arrière. Il ignorait quel était le sens de tout ça, de toujours arracher quelque part de quoi avoir la foi de respirer — la seule certitude était qu'il ne connaissait pas d'autre moyen d'avancer.
Et là, tandis que les achats défilaient sous ses yeux, que les gallions glissaient de sa main à celle du vendeur ; les interrogations renaissaient, celles-la même qu'il taisait, encore et encore. Il ne savait que mettre un pied devant l'autre, vaguement décidé ; persuadé qu'une erreur apporterait aussi solution, qu'un hasard le guiderait sur le bon chemin, le sien — parce qu'il devait exister, n'est-ce pas ? Il était débrouillard, et s'il y avait une chose de vraie, c'était ses airs de grand gaillard, car il s'était trouvé famille et maison dans des gens bien lointains de ses ancêtres et prochains ; car il s'était créé tableau de fraternité avec des pièces d'êtres éraflés.

Le froid les accueille, s'engouffre de nouveau dans leurs capes lorsqu'ils repassent le pas de la porte ; voltigeant dans la pénombre. Il souffle doucement, sa respiration réchauffant son visage, haussant les épaules lorsque la réalisation du larcin les frappe tout deux.
Son regard dévale les bâtiments en silence, jusqu'à ce que la proposition d'Arya lui arrache un vague sourire. « Ouais, allons-y. Quant au bureau, j'dois t'avouer, j'hésite encore entre celui de Scamander et d'Pendragon, j'me donne la soirée pour décider. »
Un peut-être que tu pourrais m'aider flotte dans le silence relatif du court trajet, alors qu'ils traversent pour atteindre le pub. Aussitôt qu'il ouvre la porte, il est assailli de sons, de voix, d'une odeur d'alcool et de friture, qui lui semble désormais aussi familière que le ventre de sa propre mère. Il trouve une table libre, îlot de bois coincé contre un mur ; fait signe à son amie de s'y asseoir, dépose son sac et sa cape avant d'aller chercher leur consommation.
Il arrive, miraculeusement, à obtenir des boissons sans attendre trop longtemps, et les dépose sans attendre sur leur table, expliquant dans un même souffle que des connaissances étaient attablées plus loin, et qu'il devait leur déposer certains de ses achats. Il laisse sa cape mais récupère son sac, et disparaît de nouveau quelques minutes dans la foule, afin de s'acquitter de sa tâche.

Lorsqu'il revient, se glissant dans la multitude ; il est déjà drainé, l'agacement suintant de ses pores, longeant chaque fibre de son corps. Il s'affale sur sa chaise, débordant de rudesse, lâchant son sac qui s'écroule presque sur les pierres noires. Il s'apprête à croiser les bras, mais sa main s'évade pour aller chercher sa chope de biérauberre, et, après avoir avalé une gorgée, il se contente de secouer la tête, lassitude exprimée au travers de la tension des phalanges.  « Si t'as envie d'voir quelqu'un s'faire frapper, c'est le moment d'lâcher un nom. »
Vaine tentative d'humour ; ils sont tous les deux trop distants pour qu'il affranchisse les limites tacites en allant régler des comptes quelconques, mais il voulait aussi avertir, dire ce n'est plus le moment.
En espérant simplement que rien d'autre ne le trouble, que rien ne le pousse à grincer des insultes entre ses dents, à se relâcher sur la parfaite cible en face de lui.
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Ven 9 Mar - 1:14




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Sur les quelques pas qu'ils avaient engagé vers le bar, le silence avait été plus révélateur qu'aucun mot n'aurait pu l'être, et lorsque Pendragon résonna au-delà des lippes de son vis-à-vis, un tic vint légèrement cambrer un de ses sourcils, quelques clignements rapides de paupières et ses lèvres alors entre-ouvertes n'échappant pas le moindre son. Un rictus avait amusé le coin de ses joues et quelques pensées fugaces mais amères avaient chatouillé son esprit embrumé.

Qu'y avait-il de si intéressant à faire dans le bureau de Ephraim ?
Lorsqu'elle cru saisir, elle n'y était pas du tout, et elle laissa s'échapper ses pensées une fois que le bruit et les voix les avaient remplacées.

Elle s'installa en laissant sa cape près de celle de Faust. Lorsqu'elle le vit arriver avec deux bières, elle lui adressa un sourire, sa main se dirigeant naturellement vers ce qu'elle estimait être la sienne. Puis elle s'apprêta à prendre la parole, mais il lui faussa rapidement compagnie. Elle observa d'un œil intrigué sa course, mais le perdit dans la foule et haussa les épaules – s'il était certainement capable de l'abandonner seule à une table, il n'allait certainement pas laisser sa bière sans la boire : il reviendrait bien vite.

Ainsi elle le vit revenir, et si elle avait engagé un sourire d'abord, il fana aussitôt qu'elle put saisir la tension qui émanait de lui. Elle resta silencieuse pendant plusieurs longues secondes durant lesquelles son regard avait parcouru son corps et ses yeux, ses lippes nerveuses et ses mains qui ne demandaient qu'à détruire. Arya hésita, et l'hésitation se décrit sur ses doigts qui avaient engagé un mouvement vers lui, avant de se retenir et de revenir.

Arya n'aurait su mettre, consciemment, des mots sur les sentiments qui se débattaient autour de lui, dans son aura, mais rien que d'être là lui procurait une émotion en écho avec ce qu'il dégageait, et sa posture s'était modifiée ; abandonnant ses jeux de séduction au profit de ses sens profonds ; ils lui permettaient de ressentir son ardeur – sa fureur froide - sans qu'il ait besoin de l'exprimer.

« Hey. »

Son regard s'était perdu, elle le rappelait à la réalité – celle qui existait au-delà de sa colère (quoiqu'il semblait l'avoir oublié depuis trop longtemps pour s'en rappeler).

Elle chercha alors dans la foule et aux tables la source de son agacement soudain, cherchant des réponses car elle ne voulait pas poser les questions. Elle fut interpellée par une silhouette qui s'était rapprochée un peu trop près. Et le voilà qui déblatérait, le jeune homme ivre et pathétique, reprochant à Faust de l'avoir regardé trop intensément. Me regarde pas, qu'il avait dit, puis Me regarde pas, connard, avait-il apostrophé. Arya haussa les sourcils, et aurait presque prié pour ce pauvre débile qui était tombé sur la mauvaise personne. Au mauvais moment. Et dans un réflexe incontrôlé, sa main avait cherché le contact de l'épaule de Faust.

« Faust tu t'en fous il est bourré.. »

Comme s'il allait laisser passer l'occasion de décharger sa rage. C'était bien mal le connaître.
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Ven 9 Mar - 22:06




Tout clinque, résonne ; à se demander s’il n’a pas consommé bière mais absinthe ; si la réalité n’est pas altérée par la folie des plantes. Tout, tout, tout ; est cinglant dans son crâne et les sons l’insurgent, ses phalanges le démangent et le besoin d’aller foutre son poing dans un visage urge — des murmures font des montagnes et leurs échos. Chaque souffle d’air sur un mental brûlé est aggression ; chaque regard est opposition ; et le sien est noir, la grisaille rongée par les pupilles.

Il ne perçut que vaguement la main s’approchant, noyé dans sa dimension d’insurrection — contre le monde et lui-même, contre la multitude et chaque énergumène. Le murmure ne s’accrocha que légèrement à ses tympans, mais suffisamment pour que ses pieds balancent, que son torse se penche de nouveau vers elle en face de lui, un  « hey » raclant la trachée qu’il peina à dégainer ; le regard sourd errant lourdement sur la silhouette.
Regard qui s’était précédemment trop entiché d’un homme bourré, homme à l’ego blessé qui vint les déranger — si encore y avait-il quelque chose à déranger, toutes les discussions ayant été damnées. L’ivresse lui faisait pousser des ailes, à ce pathétique désœuvré, qui crachait plus qu’il ne parlait, insultes grincées comme ponctuation.
C’était l’occasion, la victime parfaite ; où ça l’aurait été, sans Arya à ses côtés, spectatrice indésirée — insuffisante pour l’arrêter, même avec une main apaisante et un commentaire presque moralisant. Il secoue son épaule presque instantanément, rejetant le contact avec un regard défiant, sifflement coincé entre les dents, mèches d'un rouge flamboyant.
Et sa chaise racle le parquet lorsqu’il se redresse, saisissant aussitôt l’individu au col, le décollant presque du sol. L'autre postillonne sur son visage, crache encore en lui agrippant les bras, enfonçant ongle dans chair et.

Il resserre sa prise, déchire presque le col entre ses mains alors qu'il porte le crétin jusqu'à l'écraser sur la table, jusqu'à éclater les chopes entre lui et l'objet. L'attention se porte sur eux; mixtures d'encouragements et de personnes voulant les stopper — il est encore trop tôt pour échapper aux bras venant les séparer, cherchant à les mener jusqu'à la porte d'entrée.
Il se débat, heurte quelques thorax et mentons ; réussit à se saisir de sa cape et de son sac et son regard hagard se perd dans la foule quelques instants, n'y trouvant pas de chevelure argent ; alors il file.
Ce n'est qu'une fois la porte dépassée qu'il se pose quelques instants, sortant une clope aussitôt allumée. Il frotte sa joue et ses bras tour à tour pendant un moment, réveillant les hématomes naissants jusqu'à ce qu'une figure connue se dessine dans la rue.

 « J'sais même pas pourquoi je t'ai attendue. » qu'il lâche ; et c'est vrai, et il est incapable de dire si c'est cruel ou non, et il est tout aussi incapable d'en faire une préoccupation.

 « Je m'attendais à mieux qu'à une ribambelle d'connards. » qu'il poursuit, ignorant s'il est le premier ou le dernier de cette rangée d'ignominies — peut-être est-il le seul.
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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Sam 10 Mar - 0:34




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Dégagée – laissée au dehors d'un conflit qui ne la regardait pas ; Faust la jette, sans un regard, pas la moindre parole, appelé par la violence, la colère ; appelé par son essence même, la destruction. Lorsque le combat devient émeute et que les poings se mêlent, Arya s'enfonce dans le fond de son siège, puis s'éclipse du mieux qu'elle le pouvait, écrasée entre les masses ivres dont les flammes décadentes avaient été ravivées par la simple étincelle de Faust et de son vis-à-vis. Et elle avait fui, Arya, sans regarder derrière.

Combien de temps avait passé ? Dix minutes ? Vingt ? En sortant, elle avait croisé Joey et ils avaient discuté, et c'est seulement lorsque ses cheveux blancs apparurent en dehors du bar qu'elle le quitta, sur un sourire tendre et quelques mots lancés dans le vent. Puis elle arriva à sa hauteur, toujours avec le plaid sur elle.

J'sais même pas pourquoi je t'ai attendue. Est-ce qu'elle avait l'habitude ? Quelle question.

Son regard avait détaillé les hématomes sur son visage, et ses paupières étaient tombées, témoignant de sa lassitude. Elle haussa les épaules. Au final, qui était le connard entre celui qui provoquait et celui qui répondait à la provocation ? Arya n'avait pas la prétention d'être supérieure à quiconque, et peu importe les comportements dépravés et imbéciles, elle ne se serait jamais permis de se croire au-dessus de tout ça.

« Ça n'a plus d'importance, si ? »

Ses doigts avaient fait leur chemin jusqu'à la clope qu'il avait allumée, lui retirant du bec pour tirer une – puis deux fois dessus, avant de lui rendre. Pour la première fois, Arya avait ressenti le besoin de remplir ses poumons avec autre chose que de l'air ; de s'étouffer autrement qu'en se faisant étrangler.

« Au moins t'as pu frapper sur des gens. C'est ce que tu voulais, non? »

Ils étaient retournés à Poudlard dans un demi-silence qui leur allait bien ; et elle avait monté les escaliers avec lui alors que son dortoir était en bas, sans vraiment s'en rendre compte. Puis naturellement dirigés jusqu'au sixième étage, elle haussa les sourcils en prenant conscience qu'elle n'avait rien à faire là. Elle marqua une hésitation, le pas à l'arrêt et le regard dirigé vers les escaliers, puis vers Faust. Une de ses mains vint chercher son visage, constatant l'ampleur des dégâts qu'avaient eu les poings de ces abrutis. Elle rompit rapidement le contact, et un maigre sourire, accompagné d'un souffle s'apparentant à un rire, vint orner ses lippes.

« C'est quoi, déjà, ce truc dans le bureau de.. Ephraim. Pendragon? »

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Re: fragile dream (faustinette toastinette) Sam 10 Mar - 21:43




Si ça n’avait plus d’importance, restait-il quelque chose qui en avait ?
Si les raisons se taisaient, s’ignoraient, est-ce qu’il y avait quoi que ce soit qui vaille la peine ?
Un soupir file entre ses dents, un ferme ta gueule, c’est pas le moment devient mantra dans l’encéphale ; car quelle stupidité de penser, il préférait délaisser les élucubrations comme inconscientes et les laisser le frapper en réalisations violentes. Alors il hausse les épaules, simplement ; quelque peu perplexe mais résolument placide.
Jusqu’à ce qu’elle saisisse la cigarette entre ses lèvres, d’y soutirer quelques bouffées avant de la lui rendre ; sous ses prunelles troublées. Aucun mot ne s'était échappé, seule l'observation avait compté, l'air du mouvement effleurant ses lèvres.
Et il préféra renier l’impression distincte qu’il avait eue ; car les barrières étaient toujours érigées, tacites mais solides, car ce qu’il se passait derrière la première facette n’était pas de son ressort, pas avec elle.
 « Ouais. Ouais, ça a le mérite d’calmer. »
Et de décorer, de tuméfier les chairs et d'exorciser les ressentis qui errent. Errent autant qu'eux, duo à la chevelure délavée qui s'engage dans le chemin nocturne, dessin presque silencieux cherchant à rejoindre le château caverneux.

[suite : www.]

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Re: fragile dream (faustinette toastinette)

fragile dream (faustinette toastinette)
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