D R E A M E R ✖ Caleb.

Le matin, tu pleures.
Le soir, tu pleures.
Caché, tu pleures.

Tu es une montagne d’émotions. Tu ne sais pas te contrôler. Tu te laisses emporter par tes sentiments et par tes caprices et surtout tu ne prends pas le temps de réfléchir. Pour toi, tout doit être fait tout de suite. Tu détestes attendre, tu as bien mieux à faire tout au long de la journée. Si tu n’as pas ce que tu veux dans les heures qui viennent, il y a de fortes chances que tu deviennes désagréable.
Et quand ton plan ne marche pas, tu ne caches pas ta tristesse – ou ton agacement selon la situation.

Tu es un petit être dynamique Caleb. Toujours à faire ceci ou cela, il est plutôt rare de te voir te prélasser. Quand tu as une idée en tête, tu la suis et tu ne laisseras personne te faire changer d’avis ; tu refuses de voir que, parfois, tu n’as pas raison. Rares sont les fois où tu acceptes l’idée de quelqu’un d’autre.

Tu n’es pas de ceux qui ont froid aux yeux.
Tu es aussi l’ami aime tant ses potes qu’il serait capable de sacrifier beaucoup de choses pour eux.
Comme le bon chien, tu te montres affectueux et tendre envers ceux que tu aimes. Tu as peur de les perdre, un tel événement pourrait briser ton cœur en minuscules particules, ce serait dommage de ne plus pouvoir recoller les morceaux, non ?
Alors tu choisis plutôt bien ton entourage. Tu laisses une chance à tout le monde même si, au début, tu te montres agressif. De base, tu t’énerves assez vite, un rien peut t’emporter. Mais tu sais que ceux qui veulent vraiment te connaître sauront trouver un moyen d’atteindre ce petit être tendre qui se cache derrière un caractère explosif.

Mais attention, qu’ils n’aillent pas trop loin, qu’ils ne cherchent pas à t’utiliser, car tu n’oublies jamais les coups de pute.
Tu ne pardonnes pas.
Et tu n’aimes pas perdre.

Tu n’as pas la langue dans ta poche. Tu as tendance à dire ce qui te passe par la tête ; si ça ne te plait pas, tout le monde doit le savoir. Cela se marie bien avec ton entêtement, toujours à vouloir avoir le dernier mot. Tu as du mal à te plier à la volonté des autres, mais c’est ça qui fait ton charme. Tu es un bon ami, mais sûrement pas un bon coéquipier. Tu es celui avec qui on peut partager sans problèmes un bon gros repas, des sucreries, mais peut-être pas ses idées.

Quand quelque chose t’intéresse, tu t’y accroches et tu ne lâches pas le morceau. Tu veux toujours aller plus loin, tu veux toujours en connaître un peu plus. Et pour ça, tu y mets tout ton cœur. Encore une fois, cela devient difficile de t’arrêter. Par contre, quand tu ne vois pas l’intérêt de la chose, ça ne veut tout simplement pas rentrer. Tu es d’un compliqué parfois Caleb.
Et quand on t’ignore ou qu’on ne veut pas venir te parler, tu chiales.
Pourquoi tu fais comme si ce n’était pas de ta faute ?

Personne n’a l’air de remarquer à quel point tu peux être pathétique, des fois. Tu as du courage, oui, mais tu as des peurs. Tu arrives à en cacher certaines, mais d’autres sont plus flagrantes.
Déjà, il y a ta peur d’être oublié. Le jour où cela t’arrivera, que feras-tu ? Tu iras sûrement pleurer dans un coin, à t’apitoyer sur ton sort.
Ensuite, il y a ta peur de l’orage qui se transforme peu à peu en fascination. Tu tentes de la vaincre, mais c’est difficile. Tu dois le faire pour ton apprentissage, y arriveras-tu ?
Le reste, personne ne les as vues.

Spoiler:

« Où vas-tu, Caleb ? »
Un long silence. Le petit garçon est déjà parti, loin, au milieu des buissons du parc, son endroit favori. Cet enfant, c’est toi. Fils d’un père sorcier et d’une mère moldue. Un fils unique. Ils t’ont désiré plus que tout. Mais ils ne s’attendaient pas à un enfant turbulent, toujours à revenir avec diverses blessures.

« Tu t’es encore battu. »
Des pleurs.
Tu as toujours été un sale gamin Caleb. Tu as grandi à Oxford dans une famille qui n’avait besoin de rien. Ta vie n’a jamais été terrible, elle était parsemée de hauts et de bas. Tu grandis sous les coups des camarades de l’école, ces combats qui te forgèrent petit à petit, qui te donnèrent un mauvais caractère à mesure que les jours passaient.

Une vie de sale gosse assez mouvementée en fait. Tu as toujours eu de bonnes notes, mais pas assez pour tes parents qui voulaient que tu sois habitué au travail dès ta plus tendre enfance. Mais toi, tu te contentais de faire le minimum ; de retour au parc, tu faisais tes devoirs rapidement – pour ne pas dire que tu les bâclais – avant d’aller te poser tout contre ta mère pour qu’elle te soigne tes blessures toujours plus nombreuses.

Tu étais son rayon de soleil, elle voyait en toi un réel potentiel. Ton père, lui, ne jurait que par tes notes. Parfois, il y avait des conflits. Parfois, des félicitations. Mais jamais venant de la part de ton père qui n’arrivait tout simplement pas à te complimenter.

Tu soufflas enfin tes 11 ans.
Tu ne savais pas quoi faire de ta vie.
Jusqu’à ton arrivée à Poudlard.
« Écris-nous Caleb. »

Bien sûr.
Les années passèrent, tu te pris d’amour pour les créatures magiques. Chaque fois que tu en voyais une, tu étais là, devant elle, des étoiles dans les yeux. De quoi te motiver pour faire une licence appropriée. Tu as tout de même dû redoubler une année car tu pensais que tu pouvais t’en sortir tout simplement en levant les yeux vers le professeur une fois de temps en temps. En tout cas, c’était plaisant de te voir te casser la gueule. Mais finalement…

La BUSE ? Un jeu d’enfant.
L’ASPIC ? Un peu plus dur, mais pas de quoi t’arrêter.
Entre-temps, tu as voulu commencer l’apprentissage pour être animagus. Cela t’as pris un an avant de te décider de te lancer pour de bon. Tu t’es planté une fois, tu as réussi la deuxième fois. Mais le processus est au point mort

Te voilà en 8ème année, déjà. Comme le temps passe vite, hein Caleb ?
Un an plus tard, c'est toujours la même merde.