Dernière édition par Lilibel A. Kingsley le Ven 20 Juil - 13:46, édité 1 fois
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Re: no tears left to cry — hazel Lun 16 Juil - 9:47
no tears left to cry
We're on another mentality Ain't got no tears left to cry So I'm pickin' it up, pickin' it up I'm lovin', I'm livin', I'm pickin' it up
Délicieuse nuit d'été. Parfaite pour une échappée.
Tu traverses les couloirs sombres en silence, habituée. Tu connais les tableaux, les portraits, les murs et leurs aspérités. Tu frôles du bout des doigts les pierres froides de la rampe d'escalier. Plus conciliant le soir venu, tu arrives sans encombre où tu souhaitais aller. D'un hochement de tête presque imperceptible, tu le remercies. Gentil escalier.
Tu croises un ami, un fantôme en pleine errance. Tu lui fais la révérence ; il sourit. Bienveillant et amusé, il gardera le silence. Esprit complice.
Te voilà à l'extérieur. L'air frais caresse ton visage, fait s'envoler la masse sombre de tes cheveux. C'est une nuit sans lune, parfaite pour se faufiler, sortir en secret. Tu aimes mystifier l'instant, ça te fait rire, presque danser même. Tu te sens d'humeur magnanime et il paraît que c'est bon signe. Tu désirais te rendre au lac noir, observer un certain calamar.
Cependant, la brise capricieuse fit parvenir à tes oreilles un bruit reconnaissable. Des sanglots. De bonnes grosses larmes. Haussement de sourcil. N'ira, n'ira pas. Soupir. Tu pris alors la décision de te diriger vers le son larmoyant, prête à lancer une remarque telle que « merci de bien vouloir te jeter de la tour d'astronomie, au lieu de perturber mon escapade nocturne ».
Ça ne se passa pas comme ça. La silhouette t'étais familière. Les cheveux blonds et la voix aussi. Tu ne pouvais plus partir et faire mine d'ignorer. Tant pis pour la rêveuse soirée. Volontairement, tu fais craquer une branche sous tes pieds. Il est temps de t'annoncer.
« Par merlin Hazel, je...je n'attendais pas ici et maintenant. »
Haussement d'épaules, sourire mutin.
« Voyons, il n'y a rien de surprenant. A Poudlard, le couvre-feu est un détail. »
Sans demander avant, tu prends place à ses côtés sur le banc, la poussant légèrement au passage.
« Bonsoir Lilibel » énonces-tu doucement. Puis : « Ton cœur à le vertige visiblement. »
Honnêtement, tu ne voyais pas pourquoi il faudrait que tu prennes des gants. La scène parlait d'elle-même. En outre, tu prenais toujours grand soin de cultiver ce savant mélange entre franchise déroutante et subtilité caressante. Mais là n'était pas la question.
Que faisais-tu là, aux côtés d'une cracmol pour laquelle tu éprouvais un drôle de malaise, entre pitié et affection ? Un brin de mauvaise conscience peut-être ? Une certaine curiosité ? Une tendre compassion ? Très bien, penses-tu, ce sera un mélange des trois. Du coin d’œil, tu l'observes tentant de reprendre son sang-froid, s'essuyant brutalement ses joues humides. Tu connaissais bien cette expression de petite mort intérieure.
Nouveau soupir. Tu te cambres un peu, prenant appui sur les paumes de tes mains. Le visage tourné vers le ciel, tu cherches des paroles réconfortantes que tu ne trouves pas. Frustrée, tu décidas d'utiliser l'art du détournement.
« Dis moi ma jolie Lili, j'ai pris des fesses dernièrement. Saurais-tu quels exercices je pourrais faire pour avoir une croupe digne de ce nom ? »
Ce fût dit avec toute la dignité du monde. Sans mentir, à ce moment précis, tu sentis tous tes ancêtres Avery se retourner dans leur tombe.
Dernière édition par Hazel E. Avery le Lun 16 Juil - 15:09, édité 1 fois
Lilibel A. Kingsley
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Re: no tears left to cry — hazel Lun 16 Juil - 12:55
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Re: no tears left to cry — hazel Lun 16 Juil - 15:22
no tears left to cry
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Elle déversa sa peine comme chute la cascade au bout du fleuve.
C'était aussi assourdissant que beau, à vrai dire. C'était de l'amertume rentrée, de la souffrance exacerbée. Il était évident qu'elle en avait gros sur le cœur. Sous tes yeux, elle paraissait défaite malgré un sursaut de fierté. Elle avait atteint le trop plein, le seuil non supportable de la douleur. Persistait tout de même une petite étincelle de fureur. Tu esquissas un léger sourire lorsqu'elle prit soin d'appuyer sur ton nom, celui de ta famille.
« C'est si tu es encore capable d'être en colère, c'est que tu as encore la force de te battre. » Tu te tournas vers elle, plantant tes iris incandescentes dans les siennes. « As-tu déjà envisagé d'aborder le problème sous un angle différent ? Tu veux être acceptée c'est bien ça ? Tu veux une gentille tape sur la tête en signe d'assentiment ? Tu cherches la reconnaissance ? » Sourire carnassier. « Plus tu réclames, moins tu obtiens ma jolie. » C'était désagréable à entendre, clairement moqueur, tendrement méprisant.
On en est tous là adorable sotte.
Comme d'habitude, ta patience ne fit pas long feu et tu te senties obligée de rétorquer : « Estime toi heureuse d'être encore capable d'attendre quelque chose. Ça signifie qu'il y a toujours de l'espoir, même une infime possibilité. Crois moi, c'est lorsque finalement tu n'attends plus rien, que surgit le véritable désespoir, l'échec fulgurant. »
Tu lui avais ainsi accordé une minute de sérieux. C'était bien assez pour pareil chagrin. En outre, la douceur n'était pas ton fort. Tu aurais pu la prendre par les épaules, la secouer, lui faire comprendre que cette recherche d'acceptation était plus un poids qu'autre chose, tu préféras l'option phrase sibylline.
« Tu devrais d'abord apprendre à vivre pour toi même avant de vouloir survivre dans les yeux des autres. »
Tu t’étiras longuement, levant les bras en direction du ciel. Décidément, cette fille parvenait à te toucher en même que t’exaspérer. Incapable d'exprimer cette contradiction, il était plus facile pour toi de faire preuve d'une certaine distance autoritaire. A trop compatir sur sort, tu sentais déjà revenir à la surface de ta conscience les bribes d'une angoisse du passé. Très peu pour toi, merci.
Tu ne l'écoutas qu'à demi lorsqu'elle te dispensa ses conseils. A vrai dire, lorsque tu avais balancé cette phrase sur ton séant, c'était plus dans l'idée de changer de sujet que de te mettre au sport. Rien que d'entendre des mots tels que muscles, efforts, exercices, tu en as déjà des courbatures. Au diable le désirable fessier musclé, bonjour petit cul rebondi !
Pour la forme et aussi dans l'idée de faire une plaisanterie (qui ne ferait rire que toi encore une fois), tu lanças une dernière pique : « Tu connais l'une des différences fondamentales entre les Gryffondors et les Serpentards ? Vous les lions, vous êtes courageux selon l'instant, nous les serpents, on préfèrent être malins tout le temps. »
Dernière édition par Hazel E. Avery le Mer 18 Juil - 11:48, édité 1 fois
Lilibel A. Kingsley
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Re: no tears left to cry — hazel Mar 17 Juil - 17:05
Dernière édition par Lilibel A. Kingsley le Ven 20 Juil - 13:45, édité 1 fois
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Re: no tears left to cry — hazel Mer 18 Juil - 11:50
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Tu avais devant toi une personne triste et en colère, hermétique à tout ce que tu pouvais dire. Ni l'humour ni la froide logique ne parvenaient jusqu'à elle.
Tu ne pouvais la blâmer ; elle était toute entière à ses émotions. A l'heure actuelle, les sentiments se bousculaient à l'intérieur d'elle-même. Cependant, tu étais surprise de la vivacité de ses réactions. Son énergie restait intacte. Elle avait beau avoir le cœur aux bords des lèvres, ses préjugés par exemple, restaient inchangés. Les vieilles traditions ont la vie dure : les Gryffondors sont les plus courageux et sont les premiers à se lancer dans l'action tandis que les Serpentards préfèrent rester en arrière, attendant leur heure, en comptant les points. Si tu ne pouvais nier une part de vérité dans ses vérités préconçues, il te semblait que les membres les plus vindicatifs des deux maisons étaient les plus attachés à la perception ancestrale des rouges et or et des verts et argent. Comme pour se rassurer et se raccrocher à quelque chose. Porter des œillères était bien plus simple. Toi-même, tu connaissais des lions capables de stratégie et au contraire, des serpents audacieux qui n'avaient pas leur pareil pour monter au front. Vain raisonnement que celui-ci ; on ne refait pas l'humain après tout.
Lilibel s'emballait, retrouvant sa combativité habituelle. Elle broyait du noir mais restait fidèle à sa nature profonde : être pugnace. Tu voyais en elle une certaine énergie du désespoir qui ne t'étais pas inconnue. Il t'arrivait toi aussi de t'acharner contre des murs infranchissables, tentant inutilement de casser les briques une par une. Tu te surprenais presque à envier la pureté qui se dégageait d'elle. Pour autant, si tu pouvais comprendre ce qui la hantait, sa volonté de chercher encore l'attention qui lui manquait, t'échappais complètement. Ta nature à toi ne te poussait pas à l'attachement. Tu pouvais seulement essayer de concevoir et d'admettre.
On ne peut forcer quelqu'un à nous aimer, même notre propre famille. Ceux qui pensaient que le lien filial induit forcément l'affection, ont tord. Il n'existe rien de plus fragile qu'une famille. Ce sont les premiers à nous juger et c'est toujours ça qui nous touche initialement. Parce qu'elle occupe une place prégnante dans nos vies, elle est susceptible de nous blesser et de nous peser. Encore plus dans des circonstances comme celles de Lilibel. On ne pardonne pas la différence entre nous. On rejette ce qui nous gêne. C'est plus commode. Que l'humain pouvait être méprisable Hazel ! Que ce soit dans leurs bons côtés comme dans leurs mauvais, il ne trouvaient pas grâce à tes yeux. Tu es de la même espèce, tu ne peux le nier. Si certaines contradictions restaient une richesse, le reste n'était que vacuité. Raison de plus d'apprécier le fait que le genre humain soit éphémère.
Toutes à tes réflexions existentielles et philosophiques, tu en avais presque oublié où tu te trouvais. Piquée au vif, ta camarade ne s'arrêtait pas de déverser sa douleur. Elle en tremblait d'amertume. C'était un soir de malheur pour Lilibel Kingsley. Face à nos chagrins, nous redevenons tous des enfants. C'est pourquoi tu détestais la notion même réconfort, c'était vide de sens. Parfois une présence seule suffit.
Tu aurais pu l'envoyer sur les roses mais ça n'aurait servi à rien. Sa colère n'était pas vraiment dirigée vers toi. Et puis, tu étais la seule responsable ; tu avais suivi le bruit des sanglots comme d'autres suivent les miettes de pain. Lorsqu'elle te demanda pourquoi tu te trouvais là, tu lui répondis simplement : « Par hasard. »
« J'aime me promener à Poudlard la nuit, voilà tout. »
Dernière édition par Hazel E. Avery le Sam 21 Juil - 11:06, édité 1 fois
Lilibel A. Kingsley
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Re: no tears left to cry — hazel Ven 20 Juil - 13:45
HORS RPG : blblblblb caitlyn stasey je aaaaaaah
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Re: no tears left to cry — hazel Sam 21 Juil - 11:31
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Trouver les mots dans ce genre de situation n'était pas une chose dont tu te sentais capable.
On t'avait appris dès ton plus jeune âge à garder pour toi ta peine et tes regrets. Les exposer te faisait courir un risque, celui de trop te dévoiler. Et quand on est sang-pur, encore plus quand on appartient à une vieille famille, on est prié de ne laisser apparaître aucune faiblesse. Tu l'enviais pour ça. Pour sa spontanéité, pour sa pureté, son honnêteté. A quand remontait la dernière fois que tu avais pleuré ? Tu ne préféras pas y penser. Tu constatas amèrement que tu risquais de finir dessécher, comme tous tes comparses de la vieille école. Il paraît qu'après avoir versé toutes les larmes de son corps, on se sent mieux, plus serein, plus libre. C'était à tes yeux, un sentiment à chérir précieusement.
Tu te tournas de nouveau vers Lilibel, elle semblait avoir retrouvé un semblant de calme. Beaucoup moins vindicative, les traits de son visage étaient moins torturés. Tu l'écoutas lorsqu'elle reprit la parole, brisant ainsi le silence inopportun qui s'était insidieusement installé. Vous veniez de deux univers différents, vos souffrances ne pouvaient être les mêmes et même si vous ne pouviez vous comprendre, vous pouviez tout du moins être en mesure de vous accepter. Ça te paraissait raisonnable.
« Je me suis laissée guider par les circonstances, ne me remercie pas. » Tu esquissas un petit sourire. Ta liberté se trouvait en ça, dans ta façon de vivre. « Je ne suis pas douée pour consoler » admis tu doucement. « Vois tu, je suis incapable de me donner comme toi tu le fais. »
Ces quelques mots étaient une manière de te livrer, de vous mettre sur un pied d'égalité ; elle avait pleuré devant toi, tu lui confiais donc quelque chose sur toi. Tu cherchais l'échange équivalent qui permettrait d'ouvrir une porte entre vous deux.
Dernière édition par Hazel E. Avery le Dim 22 Juil - 12:36, édité 1 fois
Lilibel A. Kingsley
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Re: no tears left to cry — hazel Sam 21 Juil - 20:57
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Re: no tears left to cry — hazel Dim 22 Juil - 12:40
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Lilibel semblait décidément dans de meilleures dispositions.
Elle paraissait plus calme, plus en paix, même si c'était une impression fugitive. Une nouvelle étincelle semblait s'être allumée dans son regard. Typiquement Gryffondor ce genre de revirement. Cette capacité à reprendre du poil de la bête de façon innée. Déroutante et en même temps habituelle.
Ça te soulageait aussi. Tu n'aurais pas pu continuer vainement à sécher des larmes qui t'étaient étrangères. Elle semblait d'ailleurs l'avoir parfaitement compris. Tu n'étais guère à l'aise dans ce genre d'exercice. En outre, elle ne manqua pas de te faire remarquer que ta présence n'avait pas spécialement aidée. Formidable. Ça t'apprendra à vouloir jouer les humaines compatissantes et compréhensives ; on ne t'y reprendrais plus.
Après avoir regardé les étoiles, elle se tourna vers toi et te demanda si tu te sentais capable de t'ouvrir si elle te posait des questions franches. Tu haussas les épaules nonchalamment. Qu'est ce que ça pouvait bien être que se livrer ? Il t'était impossible de te dévoiler entièrement, néanmoins il y avait une chose que tu pouvais faire.
« Tu peux poser tes questions. J'y répondrais le plus honnêtement possible. »
C'était une promesse de ne pas mentir. Elle se ferait de toute façon son propre avis selon tes réponses et l'interprétation qu'elle allait en faire.
Dernière édition par Hazel E. Avery le Sam 28 Juil - 11:48, édité 2 fois
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Re: no tears left to cry — hazel Lun 23 Juil - 18:08
Dernière édition par Lilibel A. Kingsley le Sam 28 Juil - 12:44, édité 1 fois
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Re: no tears left to cry — hazel Sam 28 Juil - 11:56
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Et viennent les regrets par une si belle nuit d'été.
Tu aurais pensé qu'elle te poserait des questions personnelles, des questions qui lui permettraient de mieux te cerner. Elle préféra opter pour quelque chose de plus existentiel, de plus profond. Elle n'était pas inquisitrice, elle semblait chercher un sens à ce qui l'entourait, à toi notamment. Tu ne t'attendais pas à ça. Ça en devenait encore plus intéressant.
Mais que répondre à cela ? Jamais tu n'avais envisagé de laisser quoique ce soit derrière toi. D'ailleurs, avais tu quoique ce soit à donner au monde ? Tu étais septique. Bien sur, tu avais des objectifs précis : explorer et découvrir de nouvelles reliques sorcières et fonder ton refuge pour créatures magiques. Cependant, en dehors de ça, de ces projets terrestres, tu ne te connaissais aucune volonté ontologique. Ce que tu souhaitais faire était de l'ordre matériel, quant au reste le choix ne t'appartenait pas. Tu étais une Avery, une sang-pur, une héritière ; en raison de cela, tu avais déjà un parcours tout tracé. Même si ton oncle faisait tout pour que tu puisses rester libre, ton destin ne t'appartenait pas. Jusqu'ici, tu avais pu faire ce que tu voulais mais tu pressentais la fin arriver.
Tu levas les yeux vers le ciel. Il était d'un noir d'encre, parsemé d'étoiles comme tant de points lumineux qu'il était impossible de toucher. C'était beau et ça t'attristait en même temps. Il y avait quelque chose de cruel dans tout ça. Sans quitter des yeux le firmament, tu repris la parole :
« Je crois que la réponse à ta question n'est pas de mon ressort. J'ai des projets bien sur, mais mon futur ne m'appartient pas. » Ton regard s'obscurcit lorsque tu poursuivis : « Comme tu l'as si bien souligné, je suis une Avery et mon avenir n'est pas entre mes mains. On choisira pour moi, je le sais déjà. »
A ces mots, tu esquissas un sourire amer. Toutes les familles de sang-purs respectaient ce schéma ancestral.
« Tu m'envies n'est ce pas ma douce ? » Tu plantas tes iris incandescentes dans les siennes si claires, si pures. « Demande à ma cousine, ou aux Blackwell, nous ne sommes pas libres de nos choix. » Un nouveau rictus déforma tes lèvres. « Ils appellent ça l'honneur, le devoir, mais c'est une punition à vie. » Tu regardas une nouvelle fois le ciel, la lune était pleine. « Tu veux savoir le pire dans tout ça ? C'est que dans cette prison, on s'y rend volontairement. »
Tu te redressas, faisant ainsi se mouvoir le tissu léger de ta chemise de nuit. De ta main droite, tu passas ta main dans tes cheveux dans une vaine tentative pour les dégager de ton visage. Ils étaient encore humide de la douche prise avant que tu partes te promener. Tu lui tournais le dos lorsque tu repris la parole.
« Elle n'est peut-être pas facile et elle te fait sûrement souffrir parfois, mais ta vie est à toi Lilibel. Contrairement à ce que tu penses, magie ou pas, tu peux en faire ce que tu veux. »
Tu lui tendis la main dans une invitation pour se mettre debout et faire quelques pas.
« Je ne remets pas en cause ta peine ou ta douleur, j'essaye de te laisser entrevoir des possibilités qui pourraient te soulager, même un peu. »
Dernière édition par Hazel E. Avery le Sam 28 Juil - 17:07, édité 1 fois
Lilibel A. Kingsley
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Re: no tears left to cry — hazel Sam 28 Juil - 13:19
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Re: no tears left to cry — hazel Sam 28 Juil - 17:18
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La lionne était de retour.
Crinière en avant, crocs luisantes et griffes acérées. Quelle énergie mettait elle dans chacun de ses mouvements, de ses mots. Par moment, tu avais l'impression de faire face à un mur. Vous ne vous compreniez pas et elle épuisait ta patience. C'était comme si la communication était brouillée, comme si vous parliez deux langues différentes. Voilà qu'elle se permettait d'être méprisante alors que quelques instants plus tôt, elle versait toutes les larmes de son corps car son père ne l'aimait pas. Une vraie girouette. Typiquement gryffondorien de croire aveuglement en quelque chose, de croire avoir raison. Chaque personne possède sa propre perception du monde, la sienne paraissait manichéenne. Tout cela était vain.
« Converser avec toi est difficile, tu es très agressive chaton. »
Ce fût dit avec nonchalance. Elle marchait devant, tandis que toi tu restais en arrière. Tu prenais ton temps, frôlant les buissons qui bordaient l'allée. Le temps était doux, l'atmosphère clémente. Tu te serais bien rendue au lac. Tu pensas aux propos de Lilibel, à sa rage de vaincre. Ce n'était pas l'argent le problème ni le nom d'Avery. C'était ta vie, ton oncle et surtout le souvenir de ton père. Tu ne pouvais piétiner ça. Jamais.
« Je ne cracherais pas sur ma famille ni sur mon héritage. »
Le ton était plus vindicatif, plus assuré. Il y avait des choses qu'on ne pouvait salir, encore moins ce qui était sacré. Tu pouvais bien comprendre que la façon de vivre des anciennes familles lui passait au-dessus de la tête. Elle voyait les choses en noir et blanc te concernant. Il aurait été compliqué pour elle d'en saisir toutes les subtilités. Tu ne pouvais nier que les Avery était une prison mais ça en était aussi la clé.
« Ravie de voir que tu as récupéré tout ton mordant. » Petit sourire goguenard. Tu passas devant elle, te retrouvant en face, croisant les mains derrière. « On se recroisera certainement mon chaton. Les possibilités, n'oublie pas les possibilités que je peux t'offrir. »