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[FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor)

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[FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Jeu 4 Oct - 0:01

l'ironie réside dans le fait d'avoir la parole de trop



L'élancement de ton corps qui suit chacun de tes pas au rythme d'une marche qui ne s'arrête pas, alors que s'écoule tes prunelles sur chaque ouvrage, sur chaque histoire, sur chaque page sans y trouver quoique ce soit, sans même s'y attarder, sans même s'y intéresser. On pourrait sûrement penser que la bibliothèque semblerait être le lieu où tu t'y sentirais le mieux, où tu t'y sentirais à ta place, entouré de gens silencieux -- et pourtant, pourtant, tu détestes ça, toi, le silence, l'absence.

Or, à cet instant, tu sembles hurler ta présence.

Alors, alors, tu continues, indifférent aux regards qui se lèvent, pour chercher celui pour qui tes sourcils se fronceraient, celui pour qui tes lèvres se mordraient, celui qui, depuis toujours, te fait sortir de tes gongs, celui qui t'énerves, te chercher, te touche et t'en met une, celui qui, au fond, fait esquisser tes lèvres, rire sans un son, lever les yeux d'exaspération -- de cette amitié un peu étrange, un peu bizarre, un peu unique au fond, un peu imparfaite et si parfaite ; discrète, muette.

Et puis - puis tu le trouves, tranquillement installé, les orbes rivés sur des écrits remplient d'enseignement. Et c'est sans aucune hésitation que tu t'avances vers lui, assez proche pour marquer ton existence, assez proche pour permettre à ses yeux de se poser sur ta petite personne. Une seconde s'écoule, une seconde un peu trop longue, avant que tes mains, tes jolis doigts, commencent cette danse, ses arabesques, ses caresses, de mouvements amples, souples et délicats ; loin, pourtant, du sens que portent chaque mouvement que tu exécutes avec précision, mais précipitation, rendant la lecture impossible et indéchiffrable.

Ce manège se déroule pendant quelques minutes dans un flottement ridicule, avant qu'un soupire d'exaspération mêlé d'énervement se meurt tout au fond de ta gorge, tout au fond de ton cœur. Alors, toujours de cette façon si fluide, tu sors ton téléphone de ta poche arrière pour taper sur l'écran frénétiquement, retournant ce dernier rapidement, comme si tu lui lançait au visage, comme si, tu lui plaquais les mots dans l'occipital, comme si, à travers chaque pixel, t'espérais peut-être lui faire un peu mal.

Alors, on s'amuse à rétamer des premières années ? Ça t'amuses les gamins sans défense ? Tu crois impressionner qui en faisant ça, putain de merde ? Il a fini à l'infirmerie !

Mais, mais tu ne lui laisses pas le temps de répondre, à peine le temps de lire, avant d'écraser ton appareil sur le bois vernis de la table. Tes yeux d'or ne lâchant pas un instant le bleu du ciel de ses prunelles et alors, alors tu inspires plus facilement, plus tranquillement, pour permettre de communiquer avec lui un peu plus naturellement, un peu plus franchement.

Pourquoi t'as fait ça ?! C'est carrément nul, Kain. C'est un enfant. Un en-fant. découpes-tu violemment, tes lèvres si plissées qu'elles ne forment qu'une ligne et on pourrait presque croire, que tu ais envie de parler.

T'as horreur de ça, Elior.
De ceux qui se pensent plus fort.




october ft. petit con


Dernière édition par Elior Price le Dim 14 Oct - 13:19, édité 2 fois
O. Kain Heikkinen
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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Ven 5 Oct - 11:01



Il n'y avait plus que lui, aujourd'hui. Lui et sa solitude, lui et ses peurs, lui et ses pleurs silencieux aussi. Il n'y avait plus que lui en ces instants car malgré les heures passées il n'avait rien trouvé. Il n'y avait que lui parce qu'il s'était égaré, perdu sur le chemin de ses pensées, le regard rivé sur ces cahiers ouverts devant lui, ces cahiers et ces livres qu'il ne voyait même pas. Il n'y avait que lui aujourd'hui, pas même le Roi qu'il ne cessait de montrer jour après jour, pas même le Serpentard provocant. Il n'y avait que lui. Le garçon, l'adolescent seul dans les méandres escarpés de son esprit, seul depuis qu'il ne pouvait plus y entrer accompagné, depuis qu'elle était partie oui. Allyson. Sa soeur et sa meilleure amie. Il n’y avait que lui.

Bibliothèque silencieuse lors d’un après-midi d’automne, où seul le bruissement des pages qui se tournent égayait l’endroit. Une ambiance studieuse à l’approche de nombreux tests, lieu habituel des travailleurs acharnés désirant la paix et la tranquillité. Il n’avait jamais spécialement apprécié cet endroit, jamais spécialement aimé y entrer ou y rester. Seulement aujourd’hui, après en avoir jugé par les nuages gris qui profilaient à l’extérieur, il s’était dit qu’il valait mieux. Kain n’avait pas la force d’affronter les caprices du ciel, déjà bien incapable de s’affronter lui-même ou de se contourner comme il le faisait toujours. Il n’avait pas le moral, et il s’essayait encore à l’instant de sortir de sa tête pour se concentrer sur ses cours en vain. Il n’avait pas envie.

Il n’avait envie de rien, en fait.
Ni de réviser,
Ni de se voir,
Ni de parler,
Ni même de s’expliquer.

Alors c’est à peine s’il avait redressé son visage lorsque tes pas t’avaient menés jusqu’à lui, Elior. L’océan de ses yeux avait croisé l’or des tiens, s'agrippant ensuite à ces gestes sans aucun sens pour lui que tu exécutes bien trop rapidement. Il ne voudrait pas te froisser tu sais, alors le soupir aidant il te laisse terminer sagement, il endure ta colère silencieuse sans rien y comprendre jusqu’à ce que tu te décides enfin. À te calmer un peu déjà, puis à être plus clair ensuite. Il sent ses sourcils se froncer à la manière dont ton téléphone se cogne presque à son visage, retient l’amertume et la colère de son humeur maussade pour prendre le temps de lire ce message que tu retires bien trop vite.

Et il ne comprend pas.
Rien du tout.

Tss.

De quoi tu parles Elior ? Ses iris dérivent vers toi, toi qui plus lentement esquisse quelques gestes, simples pour sa compréhension à lui qui n’avait pas encore tout appris. À nouveau un soupir qui s’égare. Manque de pot mon garçon, il n’était pas la personne que tu recherchais. Et il n’était pas d’humeur non plus.

Sans un mot et la mine renfrognée, il se saisit de ton téléphone resté sur la table pour effacer ton doux message et y inscrire le sien avant de te le tendre aussi brutalement que tu l’avais fais en plein visage, vraiment agacé.

”C’est quoi ton problème gamin ? Je sais pas de quoi tu me parles. Casse toi.”

Il le claque contre le bois de la table ensuite, détournant à nouveau les yeux, mais sur ses cahiers cette fois. Bien prêt à t’ignorer si d’avenir tu insistais.


Feat @Elior Price


Dernière édition par O. Kain Heikkinen le Ven 5 Oct - 15:30, édité 1 fois
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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Ven 5 Oct - 14:51

l'ironie réside dans le fait d'avoir la parole de trop



Tu saisis sans une parole, tu comprends d'un seul coup d’œil que ce n'est pas le moment, terriblement pas le moment pour cette discussion, que contrairement à d'habitude, cette distance est instaurée, imposée, comme pour se protéger - et tu le comprend, tu le saisis, de ce regard trop observateur, de cette façon si risible que tu as Elior, de comprend un peu trop les gens, d'y faire un peu trop attention, de t'attarder sur des détails, qui, au fond, sont les plus importants.

Mais t'as pas envie, pour une fois, Elior. T'as pas envie de laisser ton cœur s'attendrir, de laisser l'inquiétude te submerger, quand bien même tu la sens, là, latente, prête à surgir, prête à lui venir en aide, de façon détournée, discrète, cachée. Non, non, pour une fois Elior, tu ne t'y autorises pas ; parce que, parce que tu es déçu, terriblement déçu, vexé, énervé, que tu veux rester énervé, lui foutre ton poing dans la gueule et lui demander, lui redemander, si tout ça l'amuse, si c'est un jeu, un idiot, un crétin, un putain d'abruti - tu penses à cette gamine à l'infirmerie, les joues rougies, les jambes paralysées et tu te dis, tu te dis que sans magie, peut-être aurait-elle finit handicapée à vie.

Il prend ton téléphone et t'as l'irrépressible envie de lui arracher des mains. Ton téléphone, c'était un peu ton troisième bras, celui qui te permet de communiquer avec ceux qui ne comprennent pas. C'est une partie de toi, très intime, que personne ne peut comprendre, c'est ton moyen à toi, de te faire entendre - et, et malgré cette relation conflictuelle, tu lui aurais passé ton téléphone sans le moindre problème, parce qu'il fait un peu parti de toi, Kain. Quoique vous en disiez, quoique les autres puissent juger, c'était ton ami. Mais là, là, non, tu le prenais comme si c'était un étranger, sans permission, sans demander, et ça t'énerves peut-être un peu plus Elior ; ça effrite peut-être un peu plus ta patience ; un peu plus la décence.

Alors, il t'imite, il t'imite et te claque au visage des mots avec une violence inouï dont tu es le seul à saisir l'importance. Il réitère le geste et se détourne de toi, comme s'il espérait par là te donner assez de raisons pour le laisser tranquille. Il t'ignore superbement et t'as l'impression de te mordre la lèvre à sang Elior - il n'avait pas le droit te t'ignorer comme ça ! L'injustice d'être silencieux rendait ta colère d'autant plus palpable - et si, au départ, tu étais-là pour lui donner une petite claque dans la gueule, à cet instant, t'avais réellement envie de lui casser les dents.

Tu reprends ton téléphone.

M'ignore pas. et par message, on dirait une supplication ; dans ta tête, un ordre qui exigeait application. Fais pas genre tu vois pas de quoi je parle. Tu te fais assez chier pour t'attaquer à un première année ? T'as si peu d'estime de toi ? Elle était en larme ! T'aimerai que ça t'arrives à toi ? Qu'un giga connard s'attaque à ta sœur, à ta pote, de cette façon là ? Putain, mais tabasses des mecs de ton âge si ça t'amuses, mais pas des petites de 11 ans !

Brutalement posé sur son idiot de livre dont il a certainement perdu les lignes.

J'savais que t'étais un connard, mais pas à ce point là.

Signes-tu finalement, après avoir claqué la paume de ta main sur le bureau qu'il occupait pour attirer l'attention - fulminant d'une rage mal contenue.

-- un mot de trop.




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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Ven 5 Oct - 15:28



Et tu ne semblais pas comprendre le message, Elior, tu avais reprit ton téléphone pour lui reclaquer brusquement ; sur le cahier mais l'intention restait la même alors c'était pareil. C'était pareil parce que tu l'énervais, parce qu'il ne voulait pas et que toi, toi Elior, tu le forçais à faire tout ça. Tu le forçais à lire, à t'écouter, te regarder, à faire attention à une colère qu'il ne désirait même plus comprendre. C'était pas le moment de le prendre pour un con, et ça se lisait dans ses yeux froids comme la glace qu'il pose sur toi après que tu l'ais légèrement fait sursauter en cognant la table, ça se sent à son visage fermé et au ton de sa voix. Plus que menaçant.

Casse toi.

La supplication est réelle derrière la haine, il ne voudrait pas avoir à se répéter. Et à vrai dire, il n'avait même pas lu ton message tu sais, il avait seulement compris l'insulte mimée, t'y répondant d'un joli doigt d'honneur tandis qu'il lorgnait à nouveau sur son cahier. Pour faire semblant. L'espace d'un simple instant il en avait même oublié ton portable posé là, comme une provocation, par instinct il en avait lu les moindres lettres, par curiosité il avait décidé d'essayer.

La respiration qui s'arrête et le coeur qui s'agite soudain, il a l'étrange impression d'avoir froid tout à coup, des vertiges pleins la tête et l'envie de dégueuler presque instantanément. Le corps immobile et le regard rivé sur tes mots, sur cette soeur dont tu parles, et cette petite fille à l'infirmerie. Il n'en savait rien. Et il ne sait toujours pas Kain, pourquoi tu parles d'elle, d'elles deux à un pauvre con comme lui qui n'avait jamais rien su faire. Pas même la protéger. Il se remémore le sang et les larmes, les cris d'horreur, les cris de peur et tous les appels à l'aide qu'il avait manqué, tellement effrayé à l'idée que l'irréparable puisse arriver. Il avait perdu sa jambe pour avoir hésité, et sa soeur pour l'éternité.

Tu n'avais pas le droit de remuer ni le couteau ni la plaie.
Pas le droit de t'en mêler, pas le droit de lui faire payer.
C'était son histoire à lui, à lui tout seul.
Juste à lui Elior, alors t'aurais mieux fait de la fermer.

Je t'interdit d'parler d'ma soeur ni même de la comparer à qui qu'ce soit, et la colère dans les veines devenant haine dans les yeux, il avait levé ces derniers vers toi pour les planter droit dans les tiens, je vais me répéter une dernière fois Elior. Casse toi. Casse toi bien loin avant que j'te défonce.

Parce qu'il avait les mains qui tremblaient et la voix qui vrillait sur la fin. Parce qu'il avait mal et que tu n'avais pas à voir ça. Tu ferais mieux d'abandonner Elior. Il n'avait encore rien fait.

Feat @Elior Price
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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Ven 5 Oct - 16:40

l'ironie réside dans le fait d'avoir la parole de trop



Il pulse si fort, tellement fort, l’entends-tu battre, Elior ? T’as l’impression d’avoir le palpitant aux bords des lèvres, cette impression qu’il désire plus que tout sortir de son corps. Tu l’observes un instant, une seconde qui te suffit à appréhender sa colère et cette dernière apaise la tienne avec cette facilité déconcertante. D’une manière ou d’une autre, tu l’as blessé Elior, mais tu ne comprends pas comment, ni pourquoi. Peut-être te diras-tu plus tard, que tu aurais dû faire le lien avec ses paroles, avec les tiennes, avec celle qui comptait, qui comptera toujours, comme une partie de son âme, une partie de lui, un partie de son coeur mis à mal.

Et si sa haine ne se fait que plus grande, faisant trembler ta propre existence d’un frisson d’anticipation, tu sembles toi-même reprendre contenance. Tes épaules relâchant ce poids comme si celui-ci s'était envolé pour se poser sur celle de ton interlocuteur. Et tes lèvres s’ouvrent, comme si elles se préparaient à prendre la parole face à ce rejet incompréhensible - - et peut-être, peut-être que bêtement, c’est cet état de fait qui te blesse réellement Elior.

Mais ta bouche se résout à rester close et, sans quitter ses prunelles, cet océan éternel, si profond, plus terne qu’à l’ordinaire, tel un ciel orageux, un peu dangereux, tu profites du contact visuel pour aligner des gestes qui se veulent simple et compréhensible, un peu lent, un peu froid, un peu distant. - et puis, puis un peu cynique, un peu sarcastique, de ce rictus désabusé qui relève la commissure de tes lèvres.

Vas-y, tabasses-moi. Après tout, tu ne sembles savoir faire que ça.

Une inspiration trop longue.

T'en meurs d'envie.

-- comme incapable d’aimer,
sans blesser, sans résister au fait,
de tout casser.





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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Ven 5 Oct - 20:13



Il en mourait d'envie. Tu en mourais d'envie. Oh Elior, pourquoi le regardes-tu avec ces yeux là ? La provocation dans les signes, tu le pousses au vice ; et Kain d'habitude si malin se laisse prendre au jeu comme un bleu. Il a si mal de foncer dans le tas, mais la colère le rend aveugle et les gestes se font tous seuls. La chaise qui se renverse dans un fracas, à peine le temps de le remarquer que ses doigts agrippent ton col fermement. C'est quoi ton problème ? Il ne tient plus, le ton se hausse en même temps qu'il te secoue une fois. Puis deux. C'est quoi ton putain d'problème Price ! Tu veux crever c'est ça ?! Et les élèves demandent de baisser d'un ton, les plus inquiets s'éloignent déjà mais plus rien avait d'importance maintenant. Plus rien d'autre que lui et toi. Rien d'autre que son coeur en miettes et de la haine à déverser.

Tu m'parles d'un truc que j'comprends pas, tu m'casses les couilles quand j'te dis d'dégager et EN PLUS tu m'provoques !

Les gestes s'esquissent tous seuls, il n'est plus là pour stopper sa colère Kain, lorsque ta tête vient heurter violemment le bois de la table où il révisait. Il est loin, très loin, et les coups pleuvent pour lui, les coups pleurent pour lui. Un croche-pieds pour te mettre à terre et c'est ton ventre qu'il vise et ton visage sur lequel cogne, se retenant violemment de l'écraser d'un simple pied. Il se perd, se noie, tout est noir autour de lui. Il n'y a plus que toi au milieu, qu'il blesse par souffrance. Putain ! PUTAIN ELIOR ! Il voit le sang à tes lèvres sans s'arrêter de crier, se débat lorsqu'il sent autour de lui des bras pour tenter de l'arrêter. Et il hurle, il hurle tellement fort Elior. Relève toi. Relève toi aller ! Viens t'battre Elior ! C'est c'que tu veux non ? Bouge ton cul putain ! Relève toi.

Relève toi.

Aller Elior, relève toi pendant qu'il se débat.
Relève toi pendant qu'on l'enchaîne.
Rends les coups qu'il ne peut plus te donner.
Brise le lien, brise lui le coeur.

Venge toi pendant qu'il perd la tête.

Venge toi pendant qu'il pleure sans pouvoir sécher ses larmes.

Relève toi Elior.
Bats toi.

J'vais te massacrer...

Et les mots sont sérieux car dans les souvenirs remontés ça n'est plus toi la cible mais cet homme sur son balais. Ce visage flou et cette haine qui pousse sa soeur dans le vide de la mer. Ça n'est plus toi, ça n'est plus personne, juste lui et un deuil mal commencé, mal avancé, et pas du tout achevé. Un deuil qui le bouffe, les regrets qui le rongent.

La rage au coeur il parvient à se dégager, redonne les coups pour les faire s'éloigner, comme il avait frappé ses propres parents pour pouvoir s'en aller.

Viens donc te battre Elior, il a grand besoin de se défouler.


Feat @Elior Price


Dernière édition par O. Kain Heikkinen le Dim 14 Oct - 12:20, édité 1 fois
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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Ven 5 Oct - 23:44

l'ironie réside dans le fait d'avoir la parole de trop



Un mot de trop, une parole qui s'échappe, la provocation du bout des lèvres, les prunelles qui reflètent le défi, l'envie ; qui semblent dire, crier, hurler, vas-y, détruit ! de cette nonchalance qui n'est qu'apparence. Or, ton corps semble exprimer le contraire, de cette peur qui ne te quitte pas - t'as la trouille Elior, t'as l'effroi au fond du cœur, l'arrière goût aigre de l'angoisse dans la gorge ; parce que, parce que t'espérais, t'espérais te tromper, qu'il te prouve, qu'il te montre, qu'il n'est pas que ça, qu'il est bien plus que ça - et t'aurais dû, t'aurais dû partir, t'aurais dû l'écouter, te cacher, abandonner, t'aurais dû comprendre, saisir, mais peut-être, peut-être que t'avais compris Elior, peut-être que tout ça, tu l'as choisi ; parce qu'après tout, vous deux, c'est tellement plus que ça. C'est une relation qui ne s'explique pas.

T'as un peu l'impression, de manquer d'air,
la respiration, légèrement précaire ; alors que tes deux orbes observent, contemplent le soleil incandescent de ses prunelles, tel de l'or en fusion, te brûlent la rétine comme pour s'y inscrire, comme pour ne pas partir - et ce que tu y trouves te fait frissonner ; t'as envie, l'idée stupide, de t'approcher, le toucher, combien même la douleur serait terrible, horrible, comme subjugué par la beauté de ces deux astres en peine qui semblent hurler, tirer sur leurs chaînes - t'as envie de le libérer, lui rendre sa liberté. Mais t'en as pas le droit, Elior. T'es qui, pour le décider ? T'es qui pour oser même avoir la prétention d'y penser ? Sûrement seulement un gamin un peu inconscient, qui aime l'adrénaline du moment.

Ton problème Elior, c'est que tu tiens un peu trop aux gens. T'es agaçant. On a envie de te frapper un peu fort, seulement pour te dire qu'on t'adore. Et le ton monte, les doigts se resserrent comme pour étouffer un son qui ne viendra jamais, comme pour comprimer ta gorge et t'empêcher de respirer, d'avoir peut-être l'audace de parler.

Non, non, j'ai pas envie de crever. as-tu envie de chuchoter.

L'incompréhension de la situation ne semble même plus te toucher - t'as l'impression de le mériter, sans même savoir pourquoi ; tu ne comprends pas, tu ne comprends pas Elior et t'as envie de l'aider, sans même savoir si, au fond, il le voulait. Y a cette haine, cette rage tout au fond de son cœur, tout au fond de son âme, qui s'écoule sur la pulpe de ta peau, te murmure et découpe chaque mot, comme pour que tu les retiennent, comme pour s'assurer que tu ne l'oublieras pas.

Pourtant, pourtant, c'est pas cette horreur qui te frappe.
C'est cette tristesse ; qui dérape.

Et elle te fait mal.
Plus encore que la douleur à faire peur.

Elle a le goût de rouille, un goût qui te dégoute, qui te donne envie de vomir, un goût immonde que tu sens sur ton palais, qui semble s'écouler dans ton corps et cracher au dehors - elle a ce goût là, la tristesse d'un adolescent en détresse. Tes prunelles bousculées, malmenées, écoulent un regard vitreux sur un sol glacial, combien même chaque coup semble réchauffer un peu plus ton corps et ton occipital. Y a ton prénom, au milieu de tout ça, dit une fois, puis une autre un peu plus fort, à l'image de la cadence et du rythme de cette danse que tu ne suis pas - t'as les oreilles qui bourdonnent, pourtant, pourtant, tu l'entends ce cri, cette voix, ce prénom, comme s'il portait tout les malheurs du monde dans ces deux petites syllabes.

Alors, alors, alors tu poses ta paume au sol et tu te redresses Elior, tu te redresses, te lèves, tu te remets debout après une faible inspiration - t'as l'impression d'avoir bloqué tes poumons, qu'ils sont remplis de plombs et tu te sens soudainement plus lourd que tu ne l'es. Ton menton se redresse et tu l'observes, passant ta manche sur ta lèvre tuméfiée, abimée et tu ne fais même pas attention à ceux qui t'entourent ; tu ne vois que lui, horriblement et terriblement blessé et tu ne sais pas comment t'excuser, Elior, tu ne sais pas comment dire désolé.

J'vais te massacrer...

Et tu devrais avoir peur, Elior. Tu devrais être mort de trouille. T'es ce garçon qui a peur de ton ombre et fait croire au monde, qu'il est plus courageux qu'il ne l'est. Pourtant, pourtant, t'es plus que ça, à cet instant là, t'es plus que ça parce que Kain est tellement plus que ça et qu'il a besoin de toi. Pas en particulier. Non. T'as rien de particulier. Mais il a besoin de toi, d'autres toi, des amis, quelqu'un, n'importe qui - c'est pas toi qui souffre à cet instant là, Elior. Tu peux pas le croire, alors que tu vois tant de colère, d'injustice mêlé, d'incompréhension et de terreur associée - alors, alors, qu'il te massacre, Elior, qu'il le fasse, si cela le soulage.

T'as du mal à respirer.

Tu sais aussi, t'espères un peu, peut-être, que malgré tout, il s'en voudrait et t'as pas envie de ça, Elior. T'as pas envie, t'es face à un dilemme, t'as envie de lui donner ce qu'il veut, sans pour autant qu'il n'en souffre d'avantage, mais t'as l'impression que c'est un peu trop tard, qu'il souffrira toujours, que cette tristesse là, que ce désespoir comme ça, on n'en sortait pas, qu'elle ferait partie intégrante de toute son existence.

Vas-y, frappe encore plus fort. juste l'esquisse d'un geste.

T'as l'impression de lui donner une excuse, de lui trouver une parade, que le provoquer te rend d'autant plus coupable et que ça atténuera peut-être des excuses qui ne serons jamais formulées. Et tu t'avances, tu t'avances même Elior, tu t'avances vers lui, t'as cette impression que ton palpitant bat plus fort, toujours plus fort, plus vite, comme si c'était la dernière fois, comme si le rythme effréné serait le dernier. Mais t'es incapable de le frapper Elior. T'es incapable de lever le poing, le marquer, le toucher, t'en est incapable - il a déjà bien trop mal.

Un pas, puis un autre, l'esquisse invisible de ce rictus un peu mauvais, factice et remplit d'artifice - le corps frissonnant d'appréhension, te revêtant d'un courage frémissant ; mais d'une loyauté, oh, d'une loyauté Elior, qui ferait palir tout les blasons des noirs et or.

T'as le mal de vivre, Elior.





C'est une relation qui ne s'explique pas.




october ft. petit con
Trésor Van Eck
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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Sam 6 Oct - 0:19

évidemment qu'il fallait qu'le personnel soit pas à son bureau à c'moment là. t'soupires, en l'vant les yeux au ciel. t'allais d'voir faire ton job, c'est ça, hein, trésor? pour une fois qu'tu voulais t'concentrer sur ton manuel de droit magique, t'avais deux gosses à stopper - bah oui parce que pour s'frapper d'ssus comme ça en public, faut avoir trois neurones. t'poses donc ton livre, et tu t'lèves douc'ment, jetant un r'gard aux gens autour d'toi pour leur intimer silencieus'ment qu'ils pourront bientôt retourner à leurs exercices calmement.
tu t'approches, t'avais pas vu qui c'était jusqu'à maint'nant. mais y a un mec de ta classe dans le lot. à son grand âge il en vient aux poings avec un... poufsouffle? tes yeux menacent d'quitter leurs orbites.
laissant ta lassitude d'côté, t'rentres au milieu d'l'affrontement pour les séparer comme tu l'peux. t'as un peu plus d'facilité avec l'blond, alors tu l'écartes d'un p'tit mouv'ment d'main dans la poitrine, et quand à kain, tu lui tiens les poignets avant d'l'amener en arrière.
t'avais beau pas être très impressionnant du haut d'tes un mètres soixante, t'as un peu d'force quand même, et beaucoup d'autorité.

t'es un peu vieux pour les gamineries, heikinnen. deux points en moins pour serpentard. c'pas mon fantasme d'enlever des points à ma propre maison donc calme toi, tu veux?

tu le lâches et tu t'retournes pour t'approcher du maigrichon de l'autre côté. lui, tu l'connais pas du tout ; et t'as aucune envie d'le connaître, t'es pas franch'ment pote avec les poufsouffles.

j'vais pas chercher à comprendre qui a commencé. du coup, deux points en moins pour poufsouffle, aussi.

l'regard blasé mais néanmoins sévère. t'remets ton insigne en place, tes ch'veux qui s'étaient légèr'ment barrés sur le côté en les séparant, et t'commences à regagner ta place, sous les regards soulagés d'tes partenaires de table qui peuvent enfin reprendre leurs dissertations ou peu importe.
tu t'retournes une dernière fois avant d't'asseoir.
que j'vous y reprenne pas avant qu'ça remonte à vos directeurs de maison respectifs.

c'est pas possible d'avoir la paix trente secondes dans cette école?
O. Kain Heikkinen
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O. Kain Heikkinen
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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor) Dim 14 Oct - 12:57



Cela faisait un long moment à présent, qu'il avait arrêté d'essayer de comprendre les gens. Leurs actes, leurs buts et leurs pensées profondes, ça faisait des années qu'il ne cherchait plus à les découvrir ; il se contentait de les pousser et à force ils sortaient tous seuls. Mais il s'en moquait. Pourtant, Elior, tu sais, dans sa haine il se demande pourquoi tu ne fuis pas. Pourquoi encore là, à te faire défoncer comme un con, par un con. Pourquoi tu te relèves et continues à provoquer comme ça. Il comprend pas pourquoi tu fais comme lui, parce que ça ne te ressemble pas, t'es pas comme ça, t'es pas si brave. Ça te va pas de jouer les durs, t'as le corps qui tremble et la peur dans les yeux, si il avait été plus conscient il se serait foutu de ta gueule avec un grand sourire, tu sais ; tu sais, Elior, à quel point tu fais pitié. Et à quel point il aimerait te frapper.

Pourtant il y a tous ces gens autour qui l'en empêchent et qu'il rejette, il y a Trésor qui s'incruste entre vous deux pour t'éloigner de lui, l'éloigner de toi, et malgré la douleur, malgré la haine, malgré tout ça il accepte, pour une seule et unique fois, de se laisser faire. Parce que la haine redescend en flèche à l'instant où cet idiot de préfèt en chef le sort de sa bulle et que la colère n'est plus assez suffisante pour l'attirer aussi loin. Il y a son regard dans le tien, la douleur qui fissure une blessure déjà béante qui ne parvient pas à cicatriser.

Il n'y avait que son regard dans le tien avant qu'il ne tourne les talons.

Il n'y avait que son regard dans le tien et ses poings encore serrés, ensanglantés, avant qu'il ne se décide à sortir en laissant tout en plan ici. Ses livres et ses cahiers, ses plumes et puis toi aussi, balafré de la tête aux pieds. Il se détestait d'avoir à ce point pu te blesser sans savoir s'il le regrettait. Kain avait fuit pour pouvoir se calmer et se retrouver, il avait fuit par peur, sans doute, de s'être brisé avec toi aujourd'hui.


Feat @Elior Price


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Re: [FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor)

[FINI] PAROLE DE TROP ft. Kain (+ Trésor)
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