Hit me baby one more time | Dorothy

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Argus I. Catwright
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Hit me baby one more time | Dorothy Ven 11 Jan - 17:48

Il neige à gros flocons ce soir encore. Ça ne fait pas une semaine que les cours ont repris et déjà l'impression d'être enfermé dans une prison. Une prison de froid et de glace. Bientôt on te retrouvera sur la plus haute tour du château à chanter la Reine des neiges. Tu pousses la porte du pub et accueille avec reconnaissance la bouffée de chaleur et les relents d'alcool et de sueur qui s'ensuivent. Tu tapes des pieds en te frayant un chemin jusqu'au comptoir. Tu as de la neige jusqu'aux genoux. Ça t'apprendra à prendre des raccourcis pour descendre à Pré-au-lard.

Merlindammit! Hey, vous avez quoi, à part de la bièreaubeurre?

Tu pousses légèrement un groupe d'élèves plus jeunes qui prennent toute la place, pour t'accouder au comptoir le temps de commander ta boisson. Instinctivement tu lorgnes les jolies bouteilles d'alcools derrière le bar. C'est déjà un exploit que tu sortes par ce temps, il te faut un petit remontant. Mais tu te rappelles encore trop bien de la soirée du Nouvel An. Et de la promesse faite à Ethan. Qui entre en contradiction avec ce que tu as dit à Beckett, pas plus tard que ce matin: euh mais bien sûr que je sors! Bon, bon, bon… Compromis it is. Soupir.

Okay…. allons-y pour une bièreaubeurre.

J'espère que t'es fière de moi maman Ethan.

C'est sucré. Tu avais oublié à quel point l'alcool pouvait être doux et agréable en bouche. Ça ne t'arrache pas la gorge. Tu n'as pas envie de vomir tripes et boyaux. Peut-être que tu vas passer une bonne soirée. Une soirée… calme. D'instinct, tu t'éloignes de la foule d'élèves amassés autour des tables ou au centre de la salle. Ça discute, ça se bouscule et ça bouge en rythme sur la musique; tu juges tout ça de ton regard trop sévère et trop vieux. Sérieusement, appelez la police du déhanché, parce que ça devrait être illégal de se trémousser comme ça. C'est plus facile de critiquer quand on ne sait pas danser.

Tu te diriges vers les escaliers, ça a l'air calme dans le coin, là. Impossible de trouver une place assise, tu vas juste… te poser contre un mur pour observer le monde qui tourne autour? mouais. C'est là que tu aperçois une vision rare. Aussi rare qu'un dragon sans écailles. Qu'une éclipse de lune rouge. C'est comme un hippogriffe qui danserait la samba. Ça n'arrive jamais. Dorothy Martin est là, près du punch. Holy shit. Tu sors ton pineapple pour envoyer ça à Serafim directement, il saura mieux que toi comment exploiter cette photo-dossier. Ensuite, tu hésites. Dois-tu approcher La Gamine dans un milieu si éloigné de son environnement naturel? Qu'est-ce qu'elle fout là, exactement? Pourquoi faut-il que tu la croises la seule fois où tu décides de sortir pour avoir une vie sociale??

C'est peut-être le destin. Yep. Le destin a voulu illuminer ta soirée en mettant la naine rose sur ton chemin. Il faut en profiter. Avec les vacances, ça fait plus de deux semaines que tu ne l'as pas croisée, ça t'as manqué. Tu t'approches par derrière, en jetant un œil autour de vous. Tu vérifies qu'elle n'a pas un pote plus grand et plus costaud que toi dans les environs, t'as pas envie de t'attirer des ennuis. Pas tout de suite. T'es maso,  mais pas à ce point. Personne dans le périmètre, tu peux donc l'aborder avec un sourire goguenard:

Vas-y mollo, gamine... T'es sûre d'être en âge de boire ça?

Je veux voir ce que tu as, Martin. Vas-y. Armes ta réplique la plus cinglante et frappe-moi, de toutes tes forces.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Sam 12 Jan - 17:31


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Les vacances avaient été exécrables, comme prévue. Tu savais que ton comportement, à l'annonce de l'accident d'Alannah, était très mal passé auprès de ta mère, aussi, tu t'étais attendue à te recevoir réflexion sur réflexion une fois rentrée à la maison. Dieu que ça n'avait pas manqué. Elle n'avait eu de cesse de te rabattre aux oreilles à quel point tu avais été impolie, insensible à la détresse et au deuil de la famille Blane. Chose à laquelle tu avais répondu que Luke était de ton côté et que, de toute façon, il n'était pas question de deuil vu que tu allais finir par trouver une solution. Évidemment, ta mère, n'avait tellement apprécié ton insolence et t'avais donc sortie son joker « Je ne t'ai pas élevée comme ça », ce à quoi tu as eu la délicatesse de répondre « Je dirais même que tu ne m'as pas élevée tout court depuis un certain temps ». Évidemment, tu t'étais pris la rouste du siècle ce qui avait plus ou moins marqué la fin de tout échange de type verbale avec ta mère.

Oh, tu avais plus ou moins conscience, au fond de toi, de l'immaturité de votre querelle. En tant que fille, qu'aînée et grande sœur, tu te devais de comprendre, d'accepter et de pardonner. D'autant plus que ta détresse de l'époque ne se lisait pas sur ton visage et que, même si ça te tuait de le dire, gérer un nouveau-né demandait du temps et certains sacrifices. Mais l'immaturité affective qui te caractérisait, cette partie de toi que tu détestais, ne faisait que te hurler que tu étais dans ton bon droit, que tu avais raison. Il est tellement plus simple d'écouter la petite voix qui vous dit que c'est le monde qui est en tort et pas vous. Il est tellement plus facile de ne pas s'avouer qu'on a tort et de rester aigri. Et tu l'as écouté, Dorothy. Trop bien écouté. Après des jours à avoir compté les heures qui te séparaient de ton retour à l'école, tu étais enfin de retour à Poudlard. Mais la frustration de cette réunion de famille n'avait en rien disparue. Alors, t'avais eu dans l'idée de faire ce que pas mal de jeunes de ton âge fond lorsqu'ils sont frustrés. Alors non, stop, on ne parle pas d'aller tirer son coup. Nop. On parle de boire. Juste de boire.

Tu t'étais donc mise en route direction les trois balais avec ta grosse écharpe à carreau, ton manteau épais et tes collants triples épaisseurs. On ne va pas se mentir, Dorothy, c'était loin d'être ton univers. Les corps qui se déhanchaient sur la piste, l'odeur d'alcool et de transpiration, le brouhaha des conversations. Certains auraient appelés ce genre d'ambiance « festive », toi, tu la qualifierais de « d'étouffante ». Mal à l'aise au milieu de tout ce monde, mal à l'aise au milieu de ces codes qui n'étaient pas les tiens, tu te trouves un petit coin éloigné, presque calme. Un petit coin bien pratique puisqu'il y gisait une petite marmite de ponch en libre-service. Curieuse (et surtout n'ayant pas l'envie d'affronter la foule autour du comptoir) tu te sers un verre, puis un second, puis un troisième. L'alcool fait peu un peu son effet, rendant moins désagréable le bruit, moins choquant les twerks des filles bourrées et les rires gras des garçons. T'en viendrais même à trouver la soirée sympathique. L'envie te prend soudain de dégainer ton téléphone, d'envoyer un sms à Ceres et à Balthazar pour les inviter à te rejoindre. Tu te dis que t'aurais bien envie de rigoler, de danser, bref, de passer une vraie bonne soirée.

Mais évidemment, faut que l’ironie de la vie nique ton mood.

- « Vas-y mollo, gamine... T'es sûre d'être en âge de boire ça? »

Tu n’as même pas besoin de te retourner pour savoir à qui appartient cette voix pleine de sarcasme. Le sourire qui ornait tes lèvres jusqu’alors se mue en une moue dégoûtée. Et merde.

- « Et toi t’es sûr d’être assez jeune pour faire la fête, papy ? Il est tard, faut aller te coucher Catwright. » fis-tu en te retournant pour découvrir Argus et son éternel et exaspérant sourire. « La seule fois où je sors de l’année et il faut que je tombe sur toi. Je commence sérieusement à croire qu’on nous a maudit toi et moi. »

Tu dis cela sans aucun ressentiment. Tes joues un peu rosées et ton regard brillant trahissent les quelques verres que tu as déjà avalés. Tu te sens encore plus ou moins sobre, tu es consciente de ton environnement, de tes mots et de tes gestes. Mais le mensonge te semble moins aisé à pratiquer, le masque plus dur à tenir. Tu n'arrives pas à lui servir cette moue dégoûtée avec laquelle tu aimerais accompagner ta première attaque de la soirée. Finalement, tu te ressers un verre et t'en remplit un autre pour le poser juste devant le siège en face de toi.

- « Tu comptes tourner toute la soirée à la bièreaubeurre ou tu me rejoins sur du ponch. Il est gratuit, ça le rend particulièrement bon. »  Tu lui désigne du bout des doigts le siège d’en face « Qu’est-ce qui t’amène là, Catwright ? »  
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Argus I. Catwright
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Sam 12 Jan - 19:04

Martin se retourne assez vite pour te clasher, tu en serais presque fier, parce que ça veut dire qu'elle t'a reconnu directement. Il n'y a pas de petite victoire… La réponse, en revanche, te semble un peu molle. Enfin. Ça manque d'un petit quelque chose. Du piquant? Ouais. T'aimes bien mettre des piments sur tes desserts, Gus. T'es un peu chelou.

C'est valable pour moi aussi, figures-toi.

Elle n'est pas obligée de savoir que c'est déjà ta deuxième sortie de l'année. On ne parlera pas de la grosse gueule de bois qui t'a suivi pendant deux jours après le Nouvel An. What happens in London stays in London! N'empêche que tu instaures un nouveau record en un an et demi d'abstinence, Gus: deux sorties en moins de deux semaines. T'es malade? C'est pas bien de jouer avec les limites comme ça, ton cerveau va finir par croire qu'il a le droit de s'amuser de temps en temps… Tu lui décoches un sourire en coin:

Y'a peut-être une piste à creuser du côté des malédictions, en effet… Tu as eu le temps de lire le bouquin à ce sujet?

Tu penches légèrement la tête sur le côté alors que tu détailles le visage de Martin. Elle a l'air… pas tout à fait sobre. L'œil pétillant, les joues rouges, c'est un signe qui ne trompe pas. Ouaip! Dorothy Martin est pompette! Tu ne sais pas encore si tu dois te réjouir de cette information. Elle te propose de s'asseoir avec elle et tu hausses les sourcils. Wow. Pompette Martine serait-elle aussi Sympa Martin? Incroyable. Tu souris poliment, avant de prendre le verre qu'elle a posé sur le siège. Tu t'assois en face de la Serdaigle, une bièrreaubeurre dans la main et un peu de punch dans l'autre. Gros alcoolique.

Mmfh, ça peut pas être plus sucré que ce que je bois là. T'aimes pas la bièreaubeurre?

Ta vraie question, c'était 'OMG TU BOIS DE L'ALCOOL?', mais finalement, non. Soirée calme. Soirée calme. Tu goûtes le punch. Pas mauvais. Martin sait ce qu'elle fait. Tu te cales en arrière sur la chaise et tu observes le reste de la salle. Vous êtes dans un coin, dissimulé par la majorité des fêtards, mais l'inverse est aussi valable. Tant mieux parce qu'avoir des gros plans sur les couples qui se déhanchent de façon absolument pas contrôlée, c'est pas ta passion quand tu viens en soirée. Mais c'est quoi ta passion, en vrai?

J'aime bien observer les gens bourrés. C'est hyper intéressant. Et sinon, j'avais juste besoin de me changer les idées.

Et d'échapper au harcèlement de Beckett qui insiste pour te traîner dehors. Regarde, Campbell, je suis sociable! Maintenant ôtes cette bouteille de vodka de ma vue s'il te plaît. Tu jettes un dernier regard autour de vous, avant de boire ton punch et de te concentrer sur Martin:

En vrai, t'as vu de la lumière et tu es entrée? Tu peux me le dire, tu sais, je te jugerais pas. C'est pas vraiment le genre de soirées que je kiffe non plus.

Trop de monde dans la salle, pas assez d'alcool dans mon corps.

Tu plaisantes à moitié. Une part de toi se demande toujours ce que tu fais là. T'aurais mieux fait d'accepter de boire de l'alcool fort sur un des toits avec Campbell, comme au bon vieux temps. Ou tout seul dans ta chambre, comme le type chiant que tu es devenu.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Dim 13 Jan - 14:47


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Boire un verre avec Argus Catwright. Bah, merde alors. C’est une première, c’est tellement une première que t’irais bien dire qu’il va neiger mais il neige, alors bon.  

Ton regard passe de la marmite à la pinte de bièrreaubeurre et un léger sourire illumine ton visage. En général, tu te serais abstenue de donner au Poufsouffle plus de matière te concernant, parce qu’après tout quel était l’intérêt de dévoiler ses cartes avant l’heure ? Plus l’adversaire sait, plus il devient dur à combattre. Et, si le challenge est quelque chose contre lequel tu ne rechignes pas, tu n’en étais pas encore au stade de volontairement te tirer une balle dans le pied pour corser le jeu. Mais, ce soir, tu n’as plus tellement envie de jouer. Vos chamailleries sont une chose précieuse que tu tiens à garder jalousement pour toi. Si tu ne peux ignorer que te prendre la tête avec Argus est une de tes activités favorites, tu dois aussi avouer, que, pour ce soir, rien que ce soir, tu as envie de tester autre chose, d’être… Un peu plus toi ? Sans doute ?

- « Si, si, mais j’avais envie d’autre chose. » commences-tu un peu évasive « Je n’y connaît rien en alcool ou en boisson en général. J’en profite pour faire des tests. »

D'ailleurs, tu te demandes bien ce que Luke penserait de tes « tests ». Tu sais d'avance que ta mère en serait probablement outrée, ton père peut-être un peu moins. Mais bon, tu grandis, hé oui maman, le petit bébé boit. Ça a presque un côté excitant d'imaginer son expression outrée tandis que tu laisses l'ivresse te libérer de toutes ces chaînes qui t'entravent au quotidien. Tu te vois bien lui sourire, lui infliger le maximum de ta provocation, juste pour voir la tournure que ça prendrait. Tu te sais suffisamment intelligente et responsable pour ne pas franchir la limite du tabagisme et de la drogue, mais tu sais, d'avance, que ta chère maman ira s'imaginer le pire et penser que sa fille aînée est une junkie en devenir parce que « omg, elle est pompette ». Ça te fait grassement rire quand tu vois à quel point tu peux être coincée au quotidien. Tu sais que tu as plus l'air d'une enfant gâtée que d'une réelle délinquante.

Ton attention revient alors sur ton compagnon de table. Tu ne peux qu’approuver ses dires, toi aussi tu phases devant cette population alcoolisée qui agissent de façon tout… Sauf logique. C’est simple, plus tu les observes, plus tu as l’impression de visionner un documentaire animalier mal branlé. T’hausse un sourcil lorsqu’il te demande si tu es entrée ici par hasard. Tu ne contrôles pas tellement le flot de tes pensées, tu sais juste qu’étrangement, pour une fois, l’option de l’envoyer sèchement bouler ne passe pas en première position.

- « Il y a un peu de ça, j'avoue. J'avais besoin de décompresser un coup et je me suis dit qu'un petit verre ne serait pas une mauvaise idée. Seuleme- » Tu te fais interrompre par une fille qui pouffe comme une hyène sur la piste de danse en faisant des gestes un peu trop appuyés vers un mec qui la dévorait des yeux un peu plus loin. Tu fronces les sourcils avec un air sévère avant de rouler des yeux face à toute l'exaspération que t'inspirais ce genre de comportement « Seulement, je ne m'attendais pas à ce que tous les célibataires et frustrés de Poudlard soient de la partie. » La fille hurle de plus belle et tu hausses un sourcil en l'observant « Mais, faut qu'elle se calme. Vraiment, c'est limite flippant, on dirait qu'elle est possédée. C'est vraiment attirant pour un homme ce genre d'hystérique ? »

Sérieusement, tu ne comprends pas. Il y a une vraie interrogation dans ta voie tandis que tu vois cette demoiselle bouger dans tous les sens et envahir peu un peu ton champ de vision. Tu n’es pas du tout familière de ces codes. Pour toi, quel intérêt de faire la dinde pour séduire quelqu’un alors que tu pourrais juste aller lui parler et démarrer la conversation sur des sujets baaaaaah, autrement plus important que ta capacité à bouger ta graisse. T’avale une nouvelle gorgée de ton verre alors que tu observes ses talons hauts et son air vachement plus éméché que le tien. Un sourire joueur passe sur tes lèvres tandis que tu donnes un léger coup de coude à Catwright pour attirer son attention.

- « Je crois que j’ai quand même un petit côté Poufsouffle et Serpentard en moi parce que je rêve de la voir se vautrer devant tout le monde. Pas toi ? »
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Argus I. Catwright
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Dim 13 Jan - 22:38

Tu observes Martin, tu essayes de déterminer son taux d'alcoolémie. Et tu calques ton comportement sur le sien. Si elle ne t'attaque pas, tu ne lanceras pas les hostilités. Tu pourrais profiter qu'elle n'est pas dans son état normal pour la mitrailler, mais tu as un minimum de savoir-vivre: on ne frappe pas un ennemi à terre. Tu sirotes donc poliment ton punch en écoutant ses explications. Des tests. Ça te fait sourire:

Mélanges pas tout, quand même. L'alcool, c'est comme les potions. Ça se fait avec modération.

Pas étonnant que tu aimes autant l'un que l'autre. C'est amusant de la voir dans cet état d'esprit-là. Comme quoi, elle est humaine. Elle aussi, elle a besoin de décompresser de temps à autre. L'idée te paraît encore totalement absurde, et pourtant. Pourtant, c'est logique. Tu es prêt à parier qu'elle se met beaucoup trop de pression pour avoir des résultats aussi excellents. Ugh, nan. Tu n'as pas utilisé l'adjectif 'excellent' pour qualifier Dorothy Martin. Peut-être que tu devrais faire attention à ce que tu bois, toi aussi. Ses paroles sont coupées par des cris hystériques et tu te retournes légèrement pour voir d'où ça provient. Principalement pour t'assurer que personne n'a besoin d'une réanimation cardio-pulmonaire. Mais non, pas de blessés, juste une fille qui s'éclate un peu trop. Tu l'envies presque. Toi, t'as besoin d'ingérer l'équivalent d'une bouteille de whisky pur-feu pour te sentir aussi libéré. Son cirque t'arrache une expression un peu moqueuse, mais c'est la réaction de Martin qui t'amuse le plus dans tout ça.

Je te dirais bien qu'il en faut pour tous les goûts, mais la vérité, c'est qu'on est des mecs: une fois bourrés, on fait plus la différence entre un oreiller et une paire de seins.

Ce qui s'avère aussi être une anecdote personnelle intéressante, mais ce sera pour une autre fois. Tu ne plaisantes qu'à moitié, personnellement il te faudrait être complètement ivre pour devenir sensible à ce genre de manège, mais en même temps, t'as des critères supers exigeants. Et à ton sens, un bar bondé et bruyant ou une boîte de nuit, ne sont pas des endroits propices aux rencontres intéressantes. On s'entend pas parler. Tu es d'ailleurs obligé d'élever un tout petit peu la voix pour parler à Dorothy. Comme tu n'as pas envie de perdre tes cordes vocales si tôt dans la soirée, tu préfères te pencher en avant pour ajouter, sur un ton faussement sérieux:

Notre spécimen de sexe féminin tente ici une parade nuptiale afin de charmer son partenaire. Observez à présent comment, sur votre gauche, ces individus se sont réunis en une horde pour danser en formation dite cyclique. Formation généralement utilisée par les femelles afin de signifier au mâle s'approchant à moins d'un mètre qu'il n'est pas le bienvenu dans leur cercle, rejetant ainsi d'avance toute tentative d'approche dite reloue.

Ouais, t'as beaucoup d'années d'observation dans le milieu sauvage de la nuit au compteur, Gus. Franchement, si y'avait un DEMA en Vie et mœurs festives, ton avenir serait déjà tout tracé. Et tu n'en es pas peu fier. Toujours d'attaque pour partager ton savoir avec les jeunes générations! (ou pas) T'es vraiment con, des fois. Tu t'assieds en arrière sur ta chaise et tu finis ton punch d'une traite. Ça commence à être difficile de jongler entre les deux verres, trop de goûts différents, et surtout sucrés dans la bouche en même temps. Tu vas avoir envie de vomir alors que t'es même pas bourré. De bonne humeur, ça oui. Mais ce n'est pas avec un verre que tu seras pompette, tu as trop d'entraînement. Et quelque chose te dit que finir complètement ivre, ce soir, n'est pas avisé. Tu risques de rater tout le fun.

Oh la la, Martin, c'est pas bien de souhaiter le malheur d'autrui!

Tu la réprimandes en exagérant la surprise dans le ton de ta voix. Franchement, qui l'eut cru? Martin est une petite fourbe! Non... attendez- Tu le savais déjà, toi. Mais à ce point? Mmh...

Tu peux compter sur l'alcool pour réaliser ton vœu assez naturellement, je pense. T'es pas en âge de te servir de ta baguette en dehors de Poudlard, de toute façon.

Tu te doutes que c'est l'idée qu'elle avait en tête. Un petit Glisseo, et hop! Ni vu ni connu, la chute maladroite, parfaitement dissimulée sous le couvert de l'alcool. C'est fourbe. Très fourbe. (T'aimes bien!) Mais qu'on ne compte pas sur toi pour te mouiller, tu préfères observer le spectacle. Et tu sais bien que Martin est majeure pour les sorciers, c'est juste ta façon de vérifier son temps de réaction. Le taux d'alcoolémie, et tout. Tu aimes bien son idée, quand même. Au point d'avoir envie de lui payer un verre pour voir jusqu'où elle pourrait aller. Mais t'es pas un gros irresponsable qui abuserait d'une situation où ta meilleure ennemie est en position de faiblesse, hein?

J'reviens, attends-moi là. Et sois gentille avec la demoiselle un peu bruyante, elle essaye juste de s'amuser, okay?

Tu ajoutes, en te retenant de donner une petite tape sur la tête de Martin. Tu te rappelles encore distinctement de la menace qu'elle t'avait fait, avant les Fêtes. Je suis pile à la bonne hauteur pour viser ton entre-jambe de façon efficace. Ouais, ça t'a marqué. T'en ferais presque des cauchemars.

Tu reviens dix minutes plus tard (beaucoup trop de monde au bar) avec un verre à cocktail dans lequel un mélange mauve fait des bulles très étranges. T'as même demandé une paille (vert fluorescente) et la barmaid a rajouté un mini-parasol.

Sunny Bubble! Bulles baveuses et tequila. J'crois qu'il y a un peu de noix de coco aussi. On the house.

Tu poses le verre devant Dorothy. Avant qu'elle se mette à devenir suspicieuse, tu précises:

On peut dire que c'est pour fêter notre prochaine, hmm... collaboration?

Tu lèves ta pinte et tu souris, Gus. Tu souris trop pour être honnête. Ce cocktail est pourtant tout ce qu'il y a de plus magiquement respectable. Comme les chewing-gums dont il s'inspire, il permet à celui qui le boit de faire des bulles particulièrement collantes. Rien de bien méchant. En plus, t'es presque certain que la Serdaigle aimera le goût de la tequila. Tu bois tranquillement ta pinte, attendant sa réaction. Tu plisses les yeux en réfléchissant. Tu essayes toujours de faire comprendre à ton cerveau que la vision d'une Martin qui boit n'est pas le fruit de ton imagination. Analysons la situation.

Laisse-moi deviner, t'as des parents ultrastricts qui ne te laissent jamais rien faire, et en 2029, t'as décidé de te rebeller.

La psychologie de comptoir, si ça ne se fait pas dans un bar, c'est que ça ne se fait pas bien.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Mar 15 Jan - 13:13


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Ne plus faire la différence entre un oreiller et une paire de seins. T’imagines très volontiers la véracité de ces propos. Il n’y avait qu’à se pencher, dix secondes sur le Stupeshit, pour lire une de ces histoires, où, après une soirée bien arrosée, les élèves se réveillent dans le mauvais lit et en troublante compagnie. En ce qui te concerne, Dorothy, tu ne sais pas trop comment te positionner face à ça. Certes, spontanément, tu as envie de dire que c’est dégueulasse, stupide et surtout dangereux, mais… Tu n’es pas malhonnête au point de ne pas accepter que, même toi, tu peux comprendre ça. L’ivresse du moment, l’envie de lâcher prise, de mettre à mal les chaînes qui nous entraves, de laisser les choses se faire. C’est un sentiment que tu peux comprendre puisque tu le ressens. Tu es, cependant, loin d’être suffisamment à l’aise avec toi-même pour en arriver à de tels extrêmes. T’aimerais, des fois. Tu te dis que ce serait foutrement plus simple d’envoyer tout bouler et de laisser l’euphorie te gagner, d’être une fille similaire à ces demoiselles sur la piste de danse. Mais, tu sais aussi que le contre coup est dur à assumer et, entre nous, tu sais que tu n’as pas les épaules pour. De plus, si on ne parle que de la partie sexuelle de la chose… Nan, tu n’es tout simplement pas prête ni intéressée par le fait de finir dans le lit du premier venu, alcoolisée, sans souvenir. On t’avait déjà accusée d’être une fille facile, il était hors de question pour toi d’en devenir une maintenant. Puis, t’es suffisamment intelligente pour comprendre que ce n’était pas la solution, que tu n’avais pas besoin de ça et que ta vie affective devait se construire via d’autres bases. Aussi, tu ne peux t’empêcher de juger un peu sévèrement cette inconnue. Tu te demandes comment elle en est arrivée là, comment elle fera pour gérer le retour brutal à la réalité le lendemain. Ce même retour à la réalité que, toi, tu ne veux pas voir. Jamais.

Il ne t'est pas coutumier de rire avec Argus. Parce que tu as un rôle à tenir, parce que tu fais tout pour entretenir votre animosité et susciter, en lui, l'envie de la joute verbale. Les rires, les sourires, les vrais, tu réserves ce genre de relâchement pour tes amis et Dieu seul sait à quel point ils sont peu nombreux. Pour autant, est-ce l'effet de l'alcool ? L'envie de laisser le jeu en suspend jusqu'au lendemain ? Mais tu te surprends à rire Dorothy, de bon cœur, vraiment. Ton rictus de façade se casse pour laisser entrevoir ton vrai visage, ton vrai sourire, celui que tu exhibais tout le temps gamine, mais que tu as abandonné une fois la claque de l'adolescence passée. Tu te surprends à apprécier l'humour du Poufsouffle et à réellement te prendre au jeu de son documentaire sur la faune festive.

- « Vu de loin, on dirait presque une formation de bataille. » laisses-tu échapper entre deux éclats de rire discret.

Dieu que c'était rare, de te voir rire comme ça. Tu te lâches si peu, que tu ne sais plus trop à quelle fréquence tu ris vraiment. Qu'Argus en soit la cause est d'autant plus déroutant, mais c'est un évènement si rare dans ta vie que tu sais l'apprécier à sa juste valeur, telle une bouffée d'air frais un jour de canicule. Tu laisses un léger sourire fourbe s'emparer de tes lèvres en observant la demoiselle déchaînée sur la piste de danse. Toi ? Fourbe ? Oui, il t'arrive de l'être. Tu as ce petit côté joueur, ce petit côté moqueur en toi. Sans te régaler du malheur des autres, tu as encore en toi ce petit éclat de malice, ce petit goût de la bêtise enfantine qui ne t'as jamais quitté. Ces petits retours de ton toi passé, ces petits fragments de l'enfant malicieuse et joueuse que tu étais, te sers doucement le cœur. Tu te rends compte d'à quel point tu as changé, d'à quel point tu avais tenté d'enterrer la Dorothy des premières années sans jamais vraiment réussir à la faire disparaître. Parce qu'on ne peut jamais réellement se tuer soit même, n'est-ce pas ? Ça avait quelque chose de frustrant, mais d'extrêmement attirant à la fois. La vérité, Dorothy, c'est que tu meures d'envie de retourner à cette époque, à cette version de toi, toujours aussi brillante et travailleuse, mais qui avait le sourire et l'honnêteté en plus. Si ce n'est la peur qui te retient, tu n'espères que ça. Retourner à cette époque où tout était plus simple.

- « Je t’accorde le point, mon facies a de quoi donner l’impression que je suis encore mineure. » lâche-tu en reprenant une gorgée « T’as pas tort, ça laissera un petit peu de suspens, comme ça. »

T’observe ton camarade se lever pour quitter la table quelques instants. C’est avec ton plus grand sourire enfantin et en battant des cils que tu accompagnes son départ non sans ajouter un « Ooooh, je t’en prie, tu sais bien que je suis sage comme une image. » Empreint d’ironie. Le départ de Catwright te replonge dans le silence et la solitude. Tu occupes le vide qu’il laisse derrière lui en te concentrant sur l’observation de la salle et de ces occupants. T’en profite aussi pour boire quelques verres d’eau et laisser doucement la brume de l’alcoolémie redescendre. Pas de beaucoup, parce que l’absence d’Argus ne t’en laisse pas le temps, mais lorsqu’il revient, tu te tiens déjà un peu plus droite. D’ailleurs, ce dernier pose devant toi un étrange verre contenant ce que tu comprends être un cocktail. Ta première réaction est de lever des yeux suspicieux sur ton meilleur ennemi.

- « Bah merde alors, tu m’offres des verres maintenant ? »

Tu ne peux t’empêcher de balancer ça avec un léger sourire. Tu trouves la situation plus que drôle et… Mouais, même si la méfiance est présente, pour ce soir, tu vas soigneusement l’ignorer. Ouais, le jeu pourra reprendre demain, après-demain et pour le reste de l’année aussi si ça te chante. Mais, pour l’heure, t’as juste envie d’être bien, plus de méfiance, plus de suspicion, plus de parano.

Tu lèves ton verre à la manière d’un Leonardo Dicaprio en Gatsby le Magnifique avant de tremper des lèvres dans le liquide mauve. Un goût sucré t’envahit le palet suivi de prêt par une note unique que tu devines être la fameuse Tequila. Ce n’est pas quelque chose de désagréable, au contraire même, mais tu comprends que c’est typiquement ce que les gens appellent une boisson traite. Tu te notes donc, dans un coin de ta tête rose, de faire bien attention à le boire à petites gorgées pour ne pas trop te retourner le cerveau dans l’heure qui vient. D’ailleurs, en parlant de vient. Argus pose sur la table une question à laquelle tu ne t’attendais pas. Ton regard se pose un moment sur le visage du Poufsouffle avant de s’égarer sur ton verre que tu caresses du bout des doigts.

- « On ne peut pas vraiment dire ça, non. C’est encore plus pathétique. »

Ça, c’était un petit clash bien sentit envers toi-même. Parce que la vérité, Dorothy, c’est que tu es la première à te trouver ridicule et illégitime. Coincée entre ton ego et ton honnêteté, le grand malheur de ta vie, c’est que tu es la seule responsable de la situation d’aujourd’hui.

- « La vérité, c'est que j'ai eu beaucoup trop de liberté. La carrière de mes parents fait qu'ils n'ont été que très peu présents à la maison, avec moi, spécialement ma mère. Gamine, j'ai donc pris l'habitude de m'occuper toute seule. C'est essentiellement passé par le vol et l'étude dans le cabinet de travail de mon père. Je me suis rapidement rendu compte que me voir apprendre et étaler mes connaissances les rendaient fiers, alors j'ai continué. Petite, j'ai fait l'erreur d'assimiler ça à un rapport familial sain. L'objectif d'un enfant, c'est de rendre heureux ses parents, alors si ça doit passer par l'étude, étudions. Point. Je n'ai pas vu plus loin. Mais y a quelques années, j'ai remis en question tout ça. »

Tu ne parleras pas des raisons qui t’ont poussées à remettre ta stabilité et ton rapport à la famille en cause. Tu ne parleras pas du harcèlement, des rumeurs, de la détresse et de l’ignorance de tes proches sur le sujet. De toute façon, tu te doutes bien qu’Argus a dû entendre des choses, comme tout le monde.

- « Je me suis rendue compte qu’en dehors du travail, des notes, on n’a jamais partagé grand-chose. Que tant que je jouais mon petit rôle de première de la classe propre sur elle tout allait bien. Le truc, c’est que je suis fatiguée de jouer. Je continue à étudier parce que je ne sais rien faire d’autre mais, la vérité c’est que je ne sais même pas pourquoi je me défonce. Je n’ai pas d’objectif, pas d’ambition particulière. Je me suis enfermée toute seule dans un délire qui me bouffe plus qu’il ne m’apporte. Dans l’idéal, j’aimerais juste… Juste savoir ce que je suis exactement parce qu’à force de me comporter en hypocrite j’ai finis par oublier. »

Tu voulais combler ce vide, Dorothy. Ne plus voir dans le miroir cette femme sans visage.

- « Je t’avais prévenu, c’est pathétique. »
♥️


Dernière édition par Dorothy Martin le Sam 26 Jan - 23:09, édité 1 fois
Argus I. Catwright
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Dim 20 Jan - 16:35

Tu ne t'attendais pas à une réponse aussi sérieuse quand tu as posé la question. Tu essayais de vanner un peu Dorothy, de comprendre aussi les raisons qui l'avaient poussée à franchir le pas de la porte, participer à une soirée étudiante, boire quelques verres… Ça ne lui ressemblait pas, alors tu voulais comprendre. Là, tu as compris. Tu as très bien compris, même. Les mots de Dorothy, bien qu'ils ne correspondent pas à ta situation personnelle, te touchent. Ils réveillent un certain malaise que tu supposes être naturel chez à peu près tous les adolescents, ou les jeunes adultes. Peu importe l'âge. Il arrive ce moment où vous essayez de prendre votre envol, et si les ailes ne sont pas développées ou le nid trop étouffant, vous vous viandez lamentablement.

Les mots de Dorothy ont un accent sincère que tu ne lui connais pas. Est-ce l'alcool ? Peu importe. Dans l’idéal, j’aimerais juste… Juste savoir ce que je suis exactement parce qu’à force de me comporter en hypocrite j’ai finis par oublier. Hypocrite. Ça, tu ne l'aurais jamais dit. Et pourtant… Tu ne pouvais nier qu'elle était fourbe et que son gentil sourire cachait souvent les pires menaces. De là à la qualifier de fausse ou de malhonnête… Tu ne pouvais pas, tu ne la connaissais pas assez bien pour ça. Dorothy elle-même s'appropriait ce jugement. C'était presque pire.

C'est pas pathétique. Ce serait pathétique si ça suscitait de la tristesse ou de la pitié, mais ça me donne pas envie de chialer. C'est juste...

Dis comme ça t'as l'air d'avoir zéro empathie, mais c'est pas ce que tu essayes d'exprimer. Tu te redresses un peu sur ta chaise, et tu reprends, moins brusquement :

C'est juste... assez familier. Je crois que c'est assez courant, ce genre de schéma…. avec un background différent, évidemment. On cherche tous à se détacher de nos parents à un moment ou à un autre. Quand on est petits, on a les idéalise et on idéalise aussi la relation qu'on a avec eux. Et quand on grandi, on peut se rendre compte qu'ils sont totalement différents de ce qu'on imaginait. Et eux, ils peuvent réaliser qu'on est aussi très différents de ce qu'ils voudraient qu'on soit. Des fois, on le comprend avant eux, et ça merde.

Dans les deux cas, cette réalisation prenait du temps. Et ensuite, il fallait l'accepter. Accepter que la personne que l'on avait vue grandir n'était pas celle qu'on attendait quand, jeune parent, on le prenait dans nos bras, on lui apprenait à parler, à marcher. Accepter que l'autre était différent de soi, qu'il avait sa propre personnalité, ses propres ambitions et qu'il était capable de penser pour lui-même. Accepter que cette différence, aussi choquante soit-elle parfois, n'était pas due à une mauvaise éducation. Pas entièrement.

Je pense qu'il faut que tu trouves ce qui te plaît, à toi toute seule. Ça peut prendre du temps, mais c'est le seul moyen pour savoir ce que tu veux faire et qui tu veux être. Fais, je sais pas, une liste des choses que t'aimes et essayes pleins de trucs, pour savoir ce qui te botte vraiment.

C'est presque trop solennel, tout ça. Tu lèves ta pinte avec un sourire:

Par exemple, la tequila! T'aimes ça?
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Lun 21 Jan - 1:41


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- « C'est pas pathétique. Ce serait pathétique si ça suscitait de la tristesse ou de la pitié, mais ça me donne pas envie de chialer. C'est juste... »

Familier. Un sourire amer passe sur tes lèvres tandis qu'Argus t'assène le coup de grâce. Familier. Il n'a pas tort. Tu es loin d'être la seule dans ce cas et, dans un sens, cela rend ton malheur un peu plus supportable. C'est bien connu, plus on est nombreux dans une galère, mieux on la supporte. C'est le fait d'être seul qui tue, pas le contraire. En ce qui te concerne, tu n'irais pas jusqu'à dire que ça te soulage d'entendre ça. Le problème ne venait pas des autres, mais du jugement trop dur que tu te portais. Si ton malheur était légitime, tu ne le trouvais pas moins ridicule car en grande partie causé par ton immaturité. Argus en avait-il conscience ? D'à quel point tu pouvais être immature avec les gens ? D'à quel point le besoin de reconnaissance te poussait à adopter l'autodestruction et la toxicité pour alliées ? Tu ne sais pas, étrangement, tu n'as pas envie de savoir. Lui, n'a pas l'air de trouver ce que tu dis ridicule, il n'a pas l'air de trouver anormal ce qui te pèse. Ce manque de dramatisme à quelque chose d'apaisant. Tu n'as pas envie de le voir changer d'avis. Alors tu ne diras pas le fond de ta pensée, tu ne lui diras pas tout le mal que tu penses de toi, d’à quel point tu te détestes, d’à quel point tu aimerais repartir de zéro.

- « Ça fout la merde, oui. »

Deuxième sourire amer avec une nouvelle gorgée de ton cocktail pour la route. Tu te surprends à écouter sérieusement les conseils de ton meilleur ennemi. Tu passes en revue, rapidement les choses que tu aimes. Tu ne peux pas dire que tu aimes étudier, tu le fais plus par automatisme qu’autre chose. Tu n’as pas une grosse passion pour les devoirs, par contre, tu aimes apprendre. Fin, tu as aimé apprendre fut-il une époque. Sans doute que c’est toujours le cas, sinon ça voudrait vraiment dire que tu as passé le cap du masochisme depuis longtemps. Qu’est-ce que tu aimes d’autres… Voyons… T’énumères un peu tout ce qu’il te passe par la tête avant de remarquer l’invitation du Poufssoufle à boire. Tu laisses un léger sourire, moins amer cette fois, s’emparer de tes lèvres en lui rendant poliment l’invitation.

- « Ça se boit, mais ça m’a tout de même l’air d’être sacrément traite comme boisson. »

Le genre de boisson qui te fiche un mal de crâne pendant deux jours si tu en abuses trop. Mais, bon, ce n'est pas tellement comme-ci tu avais envie de te préoccuper de genre de petits détails maintenant. Tu reposes ton verre pour te concentrer de nouveau sur les dires du jaune. Ce que tu aimes ? Bonne question. Il y a plein de choses que tu aimes… Mais si tu devais en citer une.

- « Le quidditch. » Fis-tu en te redressant sur ta chaise. « J'aime le quidditch. Gamine, c'était mon rêve d'être joueuse pro. À mon sens, il n'y a rien de mieux que la sensation qu'on a lorsqu'on est pris par l'adrénaline, entre les cogneurs, les cris du stade et le vent. » Tu te souviens encore de cette époque où tu avais cousu ton propre maillot et avais fait désespérer ta mère parce que tu refusais de le retirer, même après une semaine à la porter non-stop. Oui, tu avais été une miss cracra, fut-il un temps. « Mais j'ai raccroché les balais depuis pas mal de temps. Je suis sûrement trop rouillée pour envisager ça sérieusement de nouveau. »

Tu tairas, cependant, l’excuse de la fierté qui, elle aussi, te pousses à bouder ta passion par pure envie de mécontenter un peu plus ta chère maman. En fixant ton verre, tu te prends à sourire un peu plus gaiement. Tu viens d’avoir une idée.

- « Tu as raison, j’ai besoin de tester des choses pour comprendre ce qui peut me plaire ou non. Du coup, fais-moi tester des choses, n’importe quoi. Je suis bonne joueuse, je te laisse être mon professeur ce soir. Je promets de ne pas me venger de tout ce que tu me feras subir dans l’immédiat. Par contre, dans deux semaines, je ne dis pas. »

Tu tapes sur tes genoux, l’air un peu plus motivée.

- « En fait, tu avais l’air vachement au fait quand tu parlais d’acceptation. Toi aussi, as ce genre de problème ? »
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Argus I. Catwright
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Ven 25 Jan - 19:36

La bièrreaubeurre n'est pas aussi amère que la 'vraie' bière, mais elle n'efface pas le goût désagréable qui descend au fond de la gorge quand tu réalises, gamin, que tes parents sont aussi humains que toi, et que tu n'es pas le centre de leur univers. Même si on te l'a répété à outrance quand on te berçait. Sen benim yildizimsin, Argus. Tu es ma petite étoile. Une étoile, c'est comme le soleil: toutes les planètes tournent autour. Pourtant, il y en a tant de le ciel. Une étoile n'a rien de spécial. Parfois, t'aimerais entendre que tu es au centre d'une galaxie. Peu t'importe qu'elle soit petite. Ce serait suffisant pour éclairer tout le reste.

Qu'est-ce que tu peux être arrogant.

Et après ils se demandent pourquoi l'adolescence est la pire période du monde.

Et pourquoi Gerard Way chantait teenagers scare the living shit out of me. Tu pointe le doigt sur le verre de Dorothy, façon cowboy qui dégaine (en l'occurrence, pas un pistolet mais juste une vérité de vieux sage):

Yess. Méfie-toi, les soft drinks c'est le pire. Ça te fout un mal de crâne pas possible le lendemain. Et j'parle même pas du rosé. C'est ultra fourbe.

Ça se boit comme du petit lait et le lendemain tu te réveilles dans ton lit sans comprendre pourquoi un train t'es passé dessus. Comme on dit, ça fait partie du jeu ma pauvre Lucette. Tu économises ta pinte, pour éviter d'être trop vite pompette, et parce que tu ne comptes pas te mettre une grosse mine. Ça coûte cher, et tu préfères garder tes gallions pour payer des cocktails à Dorothy! Pour sceller votre alliance et pour qu'elle puisse expérimenter les joies de la gueule de bois le lendemain, elle aussi! Mais non... T'es horrible.

Tu l'écoutes attentivement te parler de ce qu'elle aime. Le Quidditch, tu t'en doutais. C'est dommage qu'elle ait arrêté. Elle est tellement petite et légère, elle devait exceller au poste d'attrapeur. Ce qu'elle dit ne te parle pas, mais tu peux comprendre son point de vue. Y'a des gens qui aiment survoler la foule, être au centre de l'attention, et qui on le goût du risque. Toi aussi, tu as le goût du risque. Juste pas celui de te péter trois cotes et un tibias à chaque fois que tu poses tes fesses sur un balai. La dernière chose que dit Dorothy à ce propos t'intrigue: je suis sûrement trop rouillée pour envisager ça sérieusement de nouveau.

Qu'est-ce qui t'empêche d'en faire quand même? La vie n'est pas une suite de compétitions… t'es pas obligée de faire sérieusement du Quidditch, tu peux aussi, je sais pas… le faire juste parce que ça t'éclate?

Tu souris, légèrement cynique. C'était peut-être naïf comme raisonnement, mais on sait que t'es loin d'être naïf, Argus. Chacun sa conception de la liberté, cependant. Pour toi, c'est juste faire ce que tu aimes sans avoir constamment quelque sur le dos pour te rappeler que ce n'est ni productif ni intelligent. Même si ce quelqu'un, c'est toi-même.

La proposition de Dorothy semble spontanée, et elle t'arrache un rire tout aussi spontané.

Tu sais dans quoi tu t'embarques en me demandant ça, Martin?

Elle prend des risques, la petite! Elle a pas peur… ou alors, l'alcool commence vraiment à lui monter à la tête.

Okay, vas-y mollo sur le Sunny Bubble! T'inquiète pas, je vais te trouver des expériences nouvelles. Mais tu t'étonneras pas de recevoir des messages à 4h du matin pour te demander de monter sur les toits de Poudlard, hein!

Cette simple idée te fait rire de plus belle et tu manques t'étouffer avec ta bière (t'es obligé d'en recracher un peu dans le verre, la grande classe, quoi), avant de retrouver un truc intelligent à dire. Entre-temps, Dorothy a remarqué que le thème de votre conversation ne t'était pas étranger, et te retourne un peu la question. Tu prends le temps de réfléchir sérieusement à ta réponse avant de lâcher ce qui pourrait être considéré comme un dossier à ta pire meilleure ennemie. C'est pas parce qu'elle est moins flippante quand elle a les joues rouges et les yeux brillants, et nettement plus simple à converser avec, que tu ne dois pas te méfier. Vous avez le droit de faire appel à un avocat et de garder le silence, entre-temps, tout ce que vous pourrez dire sera retenu contre vous! C'est vrai que tu as aussi ce genre de problèmes d'acceptation. Don't we all? Cette réponse ne serait pas suffisante, et pas correcte vis-à-vis de la sincérité de ton interlocutrice. Même si elle est probablement trop pompette pour te le rappeler.

Bah, j'suis comme toi, comme tout le monde en fait: ma famille avait des attentes me concernant. Sauf que, personnellement, j'ai l'esprit de contradiction. Je crois que c'est héréditaire, ma mère est pareille. Et bizarrement elle l'accepte pas forcément, quand ça vient de moi. Enfin… pas toujours. Quand ça l'arrange. Mais t'es tellement pareil, Argus. Je sais pas toujours pourquoi je fais des trucs. Je crois que je me persuade que c'est pour aller à l'encontre de ce qu'on me dit, mais c'est pour pas avoir à réfléchir très longtemps sur mes motivations.

Tu sais que tu en as, au fond, mais elles ne sont pas toujours en accord avec l'image que tu renvois de toi. Et c'est compliqué de se voir tel qu'on est vraiment. D'accepter qu'on est juste une petite étoile parmi tant d'autres. Qu'on ne brille pas tant que ça, qu'on ne le fera peut-être jamais. Qu'on va juste clignoter vaguement comme un feu de circulation en panne en espérant être remarqué par un automobiliste un peu moins m'enfoutiste que les autres un jour.

Yıldızlar sönüyordu. Les étoiles disparaissent. Toutes.

Putain la déprime. Tu finis d'une traite ta pinte, que tu balances sur le premier coin de table vide derrière toi. Allez, c'est pas le moment de chialer.

On va tester un truc, puisque t'as envie!

Tu scannes le reste de la salle, maintenant que tu lèves la tête de ta discussion avec Dorothy, tu te rappelles que le reste du monde tourne sans vous. T'aimes pas cette sensation, habituellement, sauf quand tu as vraiment une bonne raison de l'oublier. Comme les bonnes conversations. Tu as pas mal de choses à rattraper, les danseurs de tout à l'heure se sont encore resserrés dans leur cercle, tandis que la dragueuse pas discrète a disparu. Tu regardes si tu trouves sa cible: oui. Il est resté tout seul, aaaw. Ça te donne une très mauvaise idée. Mais une idée hilarante.

Martin, tu vois le spécimen abandonné au milieu de la savane là? Le mec de tout à l'heure? Va le voir en lui disant que t'es la pote de la femelle qui paradait. Et file-lui un faux numéro. Un truc gênant.

Tu hésites deux secondes, avant de lâcher la véritable idée qui te trottait dans la tête. L'idée que t'aurais jamais osé dire tout haut si t'étais pas un peu pompette, toi aussi:

File-lui le numéro de tes parents.

Maintenant, on va rire.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Dim 27 Jan - 4:13


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Tu avais toujours vécu dans un esprit de compétition constant. La réputation, l'estime, l'admiration, et même l'amour d'autrui, tout cela se méritait. Rien n'était inné, tout était résultat d'un dur travail. C'est l'idée pessimiste que tu t'étais faite des relations humaines. Pour être admirée et aimée, il fallait lutter. C'est ce que la passivité de tes jeunes années et les coups que tu t'étais pris par la suite t'avaient enseigné. Personne ne t'avait tendu la main ou même regardée lorsque tu avais été (merci le stup) « la petite pute de Poudlard ». On t'avait souillée, écrasée, mis plus bas que terre et ce n'est qu'en devenant plus froide et pire que les autres que tu avais réussie à sortir la tête hors de l'eau. Les amitiés, Ceres, Balthazar, et même Argus…. Tous étaient arrivés après. Mais pendant ces années-là, tu avais été seule, tu avais appelé au secours, mais personne ne t'avait porté assistance. Personne. Même pas tes parents. Cet épisode traumatique de ton adolescence avait laissé des traces et une certaine rigidité dans tes rapports à la vie et à l'être humain. Pour vivre bien, il fallait être au sommet, car au sommet tout le monde vous respecte et personne ne peut vous atteindre. Tu ne bossais pas par envie, mais par peur. Tu avais arrêté le Quidditch par fierté, mais aussi parce que tu avais eu peur qu'on te vole la dernière chose qui te faisait vibrer. Aujourd'hui, tu contemplais tes rêves de môme soigneusement enterrés. Avais-tu le droit de reprendre ? Est-ce que t'accorder un retour à ce que tu aimes n'irait pas à l'encontre de ton travail pour te maintenir au top ? Et si tu lâchais prise, si tu te laissais aller comme avant, est-ce que tu serais blessée ? Est-ce que, de nouveau, tu allais chuter et t'écraser ? C'est cette peur de retomber de nouveau qui te retenait, qui t'empêchait d'être ce que tu voulais être. Oh, tu sais qu'Argus est dans le vrai, que dans le fond, c'est lui qui a raison. La clé du bonheur réside dans la simplicité. Mais cette simplicité avait un prix : la vulnérabilité. Et tu avais peur, Dorothy. Trop peur d'être trahie. Trop peur d'être blessée de nouveau. Alors tu la regardes de loin cette simplicité, ces rêves d'enfant, ces bonheurs simples que tu jalouses tellement. Tu ne peux tout simplement pas. T'es morte de trouille. La solitude a eu sur toi l'effet d'un poison.

- « De toute façon, je ne veux pas en faire sérieusement. Enfin si, mais pas au point de négliger mes proches. Une passion, c’est une chose, mais ça ne justifie pas de tourner le dos à ces autres engagements. » Et toc, ça, c’était gratuit maman. « C’est juste que… Je ne sais pas. Je crois que j’appréhende beaucoup trop le moment où je m’autoriserais à, bah, me laisser aller, comme avant. »

Ce moment où, aux yeux du monde, tu assumeras enfin toutes ces petites facettes qui font celle que tu es. Un peu comme maintenant. Dommage qu'il te faut un peu d'alcool et le sourire narquois d'Argus pour y arriver. Mais tu te soignes. Enfin, tu crois. T'espères. En tout cas, tu progresses, si t'en viens à apprécier la compagnie du Poufsouffle, c'est qu'il y a peut-être encore un peu d'espoir en ce bas monde.

D'ailleurs, ce dernier accepte ta proposition. Un sourire s'empare de tes lèvres tandis que tu savoures la perspective d'être livrée à l'inconnu le temps d'une soirée. Tu espères te découvrir, l'alcool empêchant les chaînes de ta conscience d'obstruer tes mouvements, c'était le moment ou jamais. Bien sûr, aucun des mots d'Argus ne t'échappe, spécialement ceux faisant référence à une potentielle escapade sur les toits. C'est que c'est une expérience dangereuse, débile et sacrément inconsciente… Trois choses qui manquaient cruellement dans ta vie. La conversation se poursuit sur ce que tu considères être la révélation de l'année : Argus te confie un truc. Un vrai truc. Pas ce qu'il a mangé à midi ou sa dernière « bonne note ». Une vraie confession. Poliment, tu laisses ton sourire mourir et ton visage prendre une expression plus sérieuse. Tu dois l'avouer, tu as une petite pointe de fierté en entendant le Poufsouffle se confier. Un petit truc, pas désagréable, comme une douce chaleur. Tu interprètes ça comme un plaisir, une fierté de vous voir échanger autre chose que des insultes. T'aimes aussi à croire qu'Argus est un garçon droit dans ses bottes et qu'il a assez de respect et de confiance en tes principes pour oser dévoiler un peu plus de son histoire, de sa vie. Tu ne diras pas que tu te sens honorée, ce n'est pas le cas, du moins tu le crois. Non, tu lui es juste reconnaissante de le voir te rendre la pareille.

- « L’esprit de contradiction, je connais. » Fis-tu en reprenant une gorgée de ton cocktail. « Je crois que ta mère a dû prendre sa formation prénatale dans le même hosto que la mienne parce qu’elles sont pareilles sur ce point. »

Ça te fais rire, d’ailleurs, à croire que les mères sont toutes pareilles. Tu ne peux pas vérifier ta théorie pour le moment parce que… Bah… Hormis ta mère et celle de Luke, tu n’as pas vraiment de modèle à qui te référer, mais tu penses un bon sujet obvious pour quand tu t’ennuieras chez toi aux prochaines vacances.

Argus finit sa boisson d’une traite avant de l’abandonner sur le coin de la table. Le jeu allait pouvoir commencer et ton premier gage pose le niveau. Pour du challenge, c’est du challenge. Tu es habituée à pratiquer la langue de l’hypocrisie, mais sciemment mentir à un homme pour lui donner de faux espoirs, c’était une grande première ! Tu n’as aucune idée de comment monter ton opération de façon crédible, c’est nouveau pour toi. Puis… Donner le numéro de tes parents ? Hm. Nan, tu ne vas pas te dégonfler. Sûrement pas. C’est sans doute une bien mauvaise caractéristique d’être autant influençable mais bon, que veux-tu, on ne se refait pas. Tu sors donc de ton sac à main un petit carnet dans lequel tu déchires une feuille de papier. Tu gribouilles dessus le numéro de portable de ta mère et avant de te mettre en route, tu vérifies dans tes affaires si tu n’as pas ton vieux jouet avec toi…

- « Je vais même faire mieux que ça. Attends, tu ne vas pas être déçu. » Tu sors de ton sac une petite boite dans laquelle se trouve deux petites oreillettes discrètes et une plaquette de petites puces blanches à la texture de patafix. « Mets en une. » Fis-tu en lui tendant une oreillette. « C'est un vieux jouet que m'a ramené mon père d'un voyage d'affaires à l'étranger. C'est super pratique pour espionner les conversations des gens. Tu colles la petite puce blanche et elle capte les sons très proches, ça arrive directement dans ton oreillette. Mais ça ne marche pas dans Poudlard même, je me demande si c'est à cause des protections magiques… »

Tu colles la petite puce blanche sur la feuille de papier, mets ta propre oreillette puis enfin, tu te lèves, non sans un sourire pour Argus, direction le type paumé un peu plus loin. Le pauvre à l’air abattu, à croire qu’on vient de lui annoncer son redoublement ou le décès d’un proche. Tu lui tapotes du bout du doigt l’épaule pour qu’il se retourne et intérieurement, tu te mets dans la peau de la meilleure pote.

- « Hey ! »
- « Hé. »
- « Je viens de la part de la jolie blonde qu’était sur la piste y a dix minutes. Je suis là pour te filer son numéro, cadeau d’ami, ne me remercie pas. »
- « On parle bien de la blonde qui est partie rouler un patin à mon meilleur pote ? »

Ah. Ah. Bon. Improvise Dorothy ?

- « Celle-là même ! Je sais que ça parait un peu… Etrange mais tu lui as tellement tapé dans l’œil qu’elle a paniqué. Pour être honnête avec toi, elle ressort d’une rupture compliquée et elle a tendance à être assez défaitiste avec les garçons. Elle s’est dit que tu étais trop bien pour elle et que ça ne servait à rien d’oser vouloir avoir autre chose qu’un coup d’un soir, du coup elle s’est rabattue sur le second lot… Ton pote. Fin, j’ai bien vu que tu lui plaisais et t’as l’air d’être quelqu’un de bien, du coup, je me suis dit que je pouvais te donner un coup de pouce ? »
- « C’est vrai ? »
- « Ouais. Te laisses pas abattre, appel ce numéro et fonce ! »

Le garçon du bar pose quelques secondes durant son regard sur la feuille de papier. Il semble hésiter, t’hésite aussi pour être franche. Tu n’y connais pas grand-chose en coup d’un soir, t’as fait au mieux mais tu es consciente que ton histoire manque de crédibilité. Pourtant, le regard du jeune-homme s’illumine en te prenant le papier des mains. Tu profites de son euphorie pour te faufiler à ton tour jusqu’à la table d’Argus, triomphante, presque trop fière. En fait, tu as l’air d’une gamine qui ramène un 20/20 à la maison. Tu fais un tour sur toi-même comme pour parader avant de te rasseoir.

- « J’étais comment ? »

Tu te noierais bien dans les compliments que t’espères entendre mais la voix du garçon se fait entendre dans l’oreillette. Tu tapotes frénétiquement le bras du Poufsouffle, excitée comme une puce à l’idée d’entendre ta mère décrocher.

- « Écoutes ! Écoutes ! »
- « Allo ? »
- « C’est ma mère ! »
- « Hey, c’est le beau blond sur lequel tu crush apparemment. Cupidon est venu me donner ton numéro et je suis actuellement libre, bourré et donc même partant pour un plan à trois si cet abruti de Cédric ne veut pas te lâch- »
- « Pardon, jeune-homme, mais qui est à l’appareil ? »
- « Ah heu… C’est pas la jolie blonde du bar ? »
- « Non. C’est une femme mariée à l’appareil et laissez-moi vous dire que j’apprécie très moyennement ce genre d’appel jeune-homme ! »
- « Heu, oui, pardon madame… »
- « A la bonne heure ! »

Un bruit de claquement sec suivit de celui d’un froissement t’indique que le type à fermer ton téléphone et jeter le papier quelque part. L’espionnage était donc fini et toi, Dorothy, tu es morte de rire.

- « Haha ! Je ne pensais pas vivre assez vieille pour voir ce genre de petits miracles se produire ! »

Tu es rayonnante, Dorothy. Tu as un sourire qui fait trois fois le tour de ton visage et tu as l’impression grisante d’avoir retrouvée, même si ce n’est que temporaire ton âme d’enfant et le temps des bêtises. Ton euphorie est telle que tu en viens à lever les mains vers Argus en lui disant « Tope là partenaire ! ».
Note : jesaispassic'estbienoupaspleaseditmoiquec'estpasdelamerde
Argus I. Catwright
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Dim 27 Jan - 19:59

Dorothy Martin a une conception étrange de la passion, parce que pour qu'un hobby reste quelque chose d'agréable, c'est contre-productif de se mettre la pression, de négliger ses autres occupations, d'en faire trop sérieusement, au fond. Mais c'est ton point de vue. Elle a sûrement des milliers de raisons de penser autrement et tu ne vas pas la faire changer d'avis. Tu comprends mieux ce qu'elle dit sur le fait de se laisser aller, la peur que cela implique. Comme avant? Tu ne connais pas Dorothy depuis assez longtemps pour savoir qu'elle a pu être plus décontractée que ça, mais la voir dans un milieu différent, un verre de cocktail à la main, ça aide à se faire une idée. Tu ne l'aurais pas cru quelques heures plus tôt, mais en la voyant comme ça, ouais. Tu peux imaginer. Un peu.

C'est toujours flippant de lâcher prise. Mais c'est aussi grisant. Un peu, comme… je sais pas… voler?

Pour certains c'est un cauchemar, surtout si on a le vertige, mais toi tu n'as jamais détesté les cours de Vol. Le problème, c'est juste que ce soit considéré comme du sport. Et donc forcément une activité que tu traces mille fois sur ta NO-TO-DO LIST.

Dorothy t'écoute sérieusement et pour cela tu es reconnaissant, parce qu'il ne manquerait plus qu'elle ait l'alcool assez joyeux pour se foutre de ta gueule, alors que t'essayes juste (pour une fois, avec une presque inconnue), d'être sincère. Sa remarque sur la formation prénatale de vos deux mères t'arrache un rire amusé, tu imagines très bien ce genre d'écoles pour mamans contradictoires. Tu imites une voix de vieille dame rigide:

Dites à votre enfant de faire ce qui le rend heureux! Mais mettez-lui la pression pour qu'il finisse ses études! Dites-lui de profiter de sa jeunesse! Mais ne le laissez pas rentrer après 21h!!!

Tu partages la plaisanterie de Dorothy, son rire aussi, et c'est peut-être juste la bièrreaubeurre qui a fini au fond de ton ventre, mais tu te sens un peu réchauffé de l'intérieur. Tu n'es pas prêt pour ce qui va suivre, par contre. La Serdaigle accepte ton défi, ce que tu salues avec un hochement de tête appréciateur. Elle sort quelque chose de son sac. Des oreilles à rallonge? T'en as vu dans les magazines de jouets pour enfant. Elle a de la ressource, tu l'as peut-être sous-estimée! Tu en mets une et tu observes son approche, curieux de voir comment elle compte gérer la mission Bullshit 2.0. Dorothy s'approche sans trop de problèmes du pauvre gars qui affichait un air pathétique, probablement parce qu'il avait été rejeté par la miss. Grâce à l'oreille magique, tu entends ce qu'ils se disent par-dessus le brouhaha ambiant de la salle. Dorothy baratine totalement le mec, avec aisance en plus, comme si elle avait appris son texte par cœur. Alors qu'elle improvise de A à Z, tu le sais! T'es incapable de faire un truc pareil. Tu souris déjà largement quand elle finit par filer le faux numéro, mais quand elle revient toute fière, tu lui dédies un slow clap bien mérité:

Franchement? J'savais que t'étais une petite fouuurbe!

C'est dit sur un ton amusé, t'as envie de lui poker les cotes pour la taquiner. T'es fier d'elle, comme si tu l'avais formé pendant dix ans aux techniques d'espions des relations amoureuses. Dorothy, c'est la Jane Bond 2.0. Mais tu es coupé dans ton élan par la voix du garçon dans l'oreillette. Oooh il va appeler! Il perd pas de temps, hein... Et la suite est plus qu'épique. Fantastique. Tu vas t'en souvenir longtemps, du discours assuré du type qui se fait rembarrer en deux secondes par une voix de maman agacée! Imaginer que c'est celle de Martin, en plus (tu te la représentes plus sévère que sa fille, avec les mêmes cheveux roses, et c'est ridicule), te fait hurler de rire. Mais tu ne veux pas attirer l'attention sur vous, alors tu mets tes mains devant la bouche, sans que ce soit suffisant pour cacher ton rire. Tu finis par plonger la tête dans tes bras, à moitié allongé sur la table, le haut du corps agité de soubresauts alors que tu retiens comme tu peux ton fou-rire. C'est de mieux en mieux. À la fin de l'appel, tu frappes sur la table, hilare. Quand tu relèves la tête, un peu calmé, t'as mal aux joues et des larmes aux yeux.

Aah!

T'essuies le coin de tes yeux avec un soupir bienheureux, et tu lève évidemment les bras pour claquer tes mains dans celles de Dorothy Martin, l'héroïne.

T'es un putain de génie, Martin!

Ton diaphragme est encore agité de sursauts nerveux et tu te mords la joue pour ne pas repartir dans un fou-rire. Qu'est-ce que ça fait du bien de rire comme ça! Tu devrais récompenser la Serdaigle pour saluer sa performance. Tu cherches une idée. Mais seul l'alcool te vient en tête. Pas très équitable, non?

Okay, je t'offre un cocktail pour fêter ça. Ou le droit de me proposer un défi aussi! Comme ça on est quittes, et... tu verras le maître en action.

T'es sûrement un peu bourré quand même pour dire des choses pareilles. Surtout avec un air aussi pompeux, la main sur le torse. Mais tu ne peux pas garder ton sérieux bien longtemps, et tu finis par pouffer de rire devant ta performance ridicule.

Mais avant, faut que tu m'expliques où tu as appris à faire ça. T'as eu un professeur de pranks, ou...?

C'était peut-être lié à l'époque où elle osait se lâcher? Si sa mère avait suivi sa propre formation pour être chiante, peut-être que Dorothy aussi, elle avait eu droit à un truc du genre: L'École des Fourbes.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Lun 28 Jan - 12:06


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Le rire, le vrai. Ça a quelque chose de surréaliste de partager un moment pareil avec Argus et, pourtant, tu ne t’en plains pas. En le voyant à demi-allongé sur la table à rire, tu te dis que tu ne pourrais pas regretter cette soirée, même si le voulait. Et que, ouais, ça allait te demander de ranger ta fierté dans un coffre-fort, mais ouais, tu passes vraiment un bon moment. Bon, tu passes un bon moment à faire la gamine en faisant des blagues de gamine, mais, eh, tu as dix-sept ans et il serait peut-être bon pour toi te vivre ton adolescence pleinement. Alors fait la gamine si tu veux la faire, Dorothy. Rigole, amuse-toi, on a qu’une vie alors autant en profiter.

- « N’est-ce pas ? Il serait peut-être temps de le remarquer, tu es un peu long à la détente Catwright ! »

T’es toute fière, ça en devient charmant. Depuis combien de temps n’avais-tu pas lâché prise comme ça ? Depuis combien de temps ce sourire malicieux et candide avait disparu de ton catalogue d’expression ? Depuis combien de temps n’avais-tu pas été cette enfant intrépide et implacable ? Bien longtemps. Trop longtemps. Et, dieu que ça t’avais manqué Dorothy. Balthazar avait sûrement eu raison d’être optimiste, rien n’était perdu, pas encore du moins. Tu avais encore le temps de rattraper le coup, la vie était encore assez longue pour réparer ce qui avait été cassé et combler les regrets laissés par les années. Tu pouvais encore vivre, vivre le genre de vie simple que voulait Luke pour toi. Avoir des amis, rire, faire l’imbécile, tu pouvais encore prétendre à ce type d’existence, n’est-ce pas ? Parce qu’après tout, il n’était pas trop tard, n’est-ce pas ?

Tu as envie d’y croire, en tout cas. Argus se propose de récompenser ta réussite en te payant un nouveau cocktail ou en t’accordant un défi. Hm. Alcool ou Tranche de rire ? Hm « Et, pourquoi pas les deux ? » Tu laisses un sourire en coin se dessiner sur ton visage tandis que tu finis ton premier verre en l’abandonnant sur le coin de la table. « C’est vrai, quoi, faire rire le grand Catwright ça vaut bien une double récompense, non ? » Ton regard passe alors sur le reste la salle en cherchant un défi intéressant à proposer. Quelque chose de pas trop compliqués, mais d’intéressant à observer aussi. Après tout, tu t’es mouillée pour relever le tien, Argus pouvait bien tremper la chemise également. Des idées commencent à germer dans ton esprit tandis que le Poufsouffle revient à la charge.

- « Hm, le coup de l’espionnage ? » Non, non, tes talents au tricot Dorothy. « C’est du pur et simple apprentissage en autodidacte. Fin, si tu veux, je m’ennuie chez moi alors petite, j’ai pris l’habitude de me distraire comme je pouvais et espionner les conversations des grandes personnes s’est avéré être une activité plus que distrayante. C’est comme ça que j’ai appris que le père noël n’existait pas ou que le joueur pro avec lequel je voulais me marier petite était gay, gros traumatisme d’enfant ça. » Tu t’en souviens encore, t’avais pleuré 2h dans les bras de Luke en disant que c’était injuste et que si c’était comme ça tu ne te marierais avec personne parce que les garçons ils étaient tous nuls… Sauf lui, parce que c’est Luke même s’il était un peu nul quand même parce que tu ne pouvais pas, non plus, te marier avec. T’avais 6 ans. Gros dossier. « Mais, ça m’étonne, j’aurais pensé que c’était plus un truc, ce Poufsouffle, l’espionnage, tout ça. T’as jamais fait ce genre plan ? »

Oh, tu pourrais parler des heures mais tu n’as pas non plus oublié le défis que tu dois à Argus. Et, justement, voilà exactement ce que tu cherchais passer dans ton champ de vision.

- « Hé, tu vois le groupe de fille en cercle, là-bas ? Dans ton petit reportage animalier de tout à l’heure tu as précisé que c’était une formation de défense contre les gros relou. Brise cette formation, de la façon dont tu veux, t’as carte blanche mais à la condition que tu ne te fasses pas lyncher. Si tu y arrives, je te laisse carte blanche pour la suite. Et, tu seras un amour de me ramener mon cocktail au passage. Allez, montre-moi ce que tu as dans le ventre monsieur le grand maître ! »

Tu lui lève ton verre vide avec un grand sourire en lui donnant une petite tape dans le dos pour l’encourager. Bien évidemment, t’as déjà sortie ton portable pour lui montrer le retour vidéo.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Lun 4 Fév - 18:24

T'es pas encore prêt à reconnaître que t'as traité Dorothy Martin de génie, alors tu fais la sourde oreille, Argus. Tu préfères fixer ostensiblement le plafond avec un air innocent. Ooouuh les jolies lumièèèères, ça brille, c'est beau! Tu ricanes tout seul. T'es con. La Serdaigle t'adresse un sourire en coin quand tu lui laisses le choix entre boire et te martyriser à son tour. T'es obligé d'y répondre avec la même expression: Dorothy La Gamine Martin réveille le môme sadique de 8 ans qui sommeille en toi. Vas-y, fais-moi rêver Martin. Donne tout ce que t'as, je suis prêt!

Wow, tu t'es entraînée comme un agent secret en fait, t'as regardé beaucoup trop de films d'espionnage, non? Dorothy Bond Martin. James Dorothy Bond?

Ça sonne bien ça, non? C'est drôle et rythmé, t'aimes bien. Mais tu ne peux pas appeler la Serdaigle Dorothy James Bond Martin, c'est beaucoup trop long. Tu pointes le doigt sur elle:

James.

Ça va devenir officiel, tu le jures. Tu hausses les épaules:

J'ai fait beaucoup de conneries. Des courses de caddies dans des parkings déserts. Du transplanage dans des bennes à ordures. Des cache-caches les toits. De la perquisition de piscines dans mon voisinage...

Aah, la piscine chauffée des Kowalski, juillet 2026, forever dans ton coeur. T'étais pas très recommandable à l'époque, Argus, et tes fréquentations n'étaient pas mieux. Mais t'as pas spécialement envie de te remémorer ce genre de choses maintenant alors tu chasses tes souvenirs d'un nouvel haussement d'épaules désinvolte:

Mais les plans fourbes? Nan, pas trop. Cela dit, ça commence à m'intéresser.

Tu te penches en avant sur la table, le menton dans les mains. T'es tout ouïe et prêt à relever le défi que Dorothy va te lancer. Tu suis son regard quand elle désigne le groupe de filles qui dansaient toujours en cercle sur la scène. Elle te propose de t'incruster. Mmmhhh bien joué. Pas facile, ce move-là. T'as pas très envie de te faire chasser par des nanas qui dansent de façon aussi clairement regroupée, d'ailleurs aucun être de sexe masculin n'ose les approcher à plus d'un mètre de distance de sécurité. Mais t'as un honneur et une réputation à tenir. Tu te glisses hors de ta chaise sans lâcher tes cibles du regard.

Laisse faire le maître et observe, James.

Et avant de partir tu te retournes vers elle avec un sourire entendu:

T'auras ton cocktail à condition de me rejoindre sur la piste si je réussis mon coup.

Tu n'approches pas le groupe directement, tu préfères faire un détour par le bar parce que tu sais que t'as besoin d'un petit remontant avant de t'attaquer à ça.

Filez-moi un verre de... du truc le plus fort que vous ayez.

C'est les Trois Balais, pas la Tête de Sanglier, alors tu ne t'attends pas à grand-chose. Le barman te sert ce qu'ils appellent une Coupe de Feu. Un petit verre bleu transparent, que le serveur enflamme d'un coup de baguette. Faut boire cul sec. Tu t'exécutes et ça brûle ton gosier que la bièreaubeurre avait bien adouci. Tu grimaces. Puis tu hoches la tête et tu fais le signe 'okay' au barman. Exactement ce qu'il te fallait. Après avoir avalé ton courage liquide, tu te diriges vers la piste, très prudemment. Tu dois jouer des coudes et des hanches pour louvoyer entre les danseurs déchaînés sans perdre un œil au passage. Enfin tu arrives à la hauteur du groupe. Tu prends garde à ne pas avoir l'air trop confiant. En fait, c'est même le contraire. T'affiches un air gêné en attirant l'attention d'une des filles. Surtout ne pas initier de contact physique, ça pourrait être mal interprété. Tu ne veux pas les déranger.

Excuse-moi. J'peux rester là deux secondes, y'a un mec qui me colle...

Tu te retournes pour désigner au pif le premier gars qui danse de façon trop prononcée dans votre périmètre. Lui, là. Parfait. Merci Random Relou. T'en a connu, des vrais, qui collaient bien, et tu connais la technique: faire semblant d'avoir des amis. Donc là, t'approches pas du tout comme un prédateur mais comme une victime, et c'est la seule chose qui pouvait fonctionner. La fille hoche la tête et désigne le pauvre type à son amie à côté, qui comprend aussi. Bien sûr, elles sont bien placées pour savoir ce que c'est que d'être dans une telle situation. T'as presque des remords. Preeeesque: y'a James Bond Martin qui regarde. L'autre fille doit crier pour se faire entendre par dessus la musique mais elle sourit en t'attirant dans leur cercle.

Bien sûr, viens!

Tu souris en retour et tu lèves les pouces pour remercier le groupe. Et du coup, bah... tu danses un peu pour rester dans ton rôle, sans oublier de jeter de temps en temps des regards anxieux dans ton dos. T'es pas forcément un très bon acteur, mais vu les circonstances, la musique, les lumières, l'alcool, ça fait le job. T'es fier de toi. En plus, c'est de la bonne musique qui passe, là (c'est Killer Queen) et le groupe est cool. T'as eu du bol. Tu regardes par-dessus les corps déchaînés et tu lèves le bras pour faire coucou à Martin. Elle a intérêt à venir.

Si elle vient pas, meh... her loss. Parce que c'est que tu commences vraiment à t'amuser, tu enchaînes les mouvements nazes pour faire rire les filles et t'oublies même que tu les connais pas, ou pourquoi t'étais dans le groupe à la base. De toute façon t'es pas là pour draguer alors tu risques pas de faire un mouvement déplacé, et de te prendre un retour de karma à la gueule. T'es juste en train de danser comme un canard, ouais, et t'es hilare. C'est peut-être la Coupe de feu qui te réchauffe les entrailles, mais t'as l'impression que cette soirée prend une tournure de plus en plus cool.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Lun 4 Fév - 22:41


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James. Ok. Tu la gardes celle-là. Tu gardes aussi soigneusement dans un coin de ta tête les informations que Catwright te donnent. Course de caddie et penchant pour le côté obscur de la force (aka la fourberie), très bien, t'en prend note, tu te promets d'exploiter ça un jour. Parce qu'il y aura forcément un autre jour. Ce n'est pas quelque chose que t'assumes totalement, Dorothy, mais tu te prends vraiment au jeu. C'est naturel, tellement naturel, trop naturel. Comment quelque chose que tu n'as pas été foutu de faire en dix-sept ans d'existence pouvait être aussi… Simple ? Tu te sens libre, légèrement euphorique. En fait, tu sens bien. Pour la première fois depuis… Depuis tu ne sais plus combien de temps, en fait, tu peux dire oui à la question « est-ce que je peux avoir, juste, dix-sept ans ? ».

Tu le regardes se lever de sa chaise avec un sourire qui ne quitte plus tes lèvres désormais. Dire qu'il n'y a pas une demi-heure vous vous regardiez avec toutes la hauteur dont vous étiez capable (Bien évidemment, on ne parle pas de hauteur physique mais psychologique, parce que si tu devais faire un concours de taille avec Argus, tu savais que t'arriverais en dernière place. Sauf avec des talons. Et tes talons ne sont pas encore arrivés, t'en a commandé plusieurs paires à cause de lui, parce qu'il te vexe, mais ça, chut, secret.). C'est marrant de se dire comment quelques verres d'alcool et une ambiance festive peut influencer une relation. T'en viens même à te dire que tu ne veux pas que ça s'arrête. Tu t'amuses beaucoup trop. Tu ne veux pas retrouver la froideur des couloirs et le sérieux de ton image. Tu veux être toi. Alors tu comptes profiter de l'ivresse tant qu'elle est là, te lâcher tant que tu peux. Le retour à la normale sera probablement douloureux alors autant rêver encore un peu. Juste ce soir. Même si t'espères secrètement pouvoir ressentir cette euphorie, cette facilité à rire et à vivre demain.

Alors quand il pose ses conditions, quand il t’invite à rejoindre la fête et à l’embrassée pleinement tu ne peux qu’hocher la tête, laisser partir la peste coincée et laisser éclater l’enfant cinglée.

- « Roooh, c’est mignon, mais faut le dire si je te manque Catwright. » T’es BEAUCOUP trop fière de tes petits yeux de biches qui se foutent ouvertement de sa tronche. « Très bien, je te rejoindrais. Maintenant file ! Montre-moi ce que vaut le prédateur en soirée. »

Tu l'observes se faufiler dans la foule, disparaître quelques secondes pour réapparaître près du groupe. En bonne gossip girl, t'as déjà dégainé ton téléphone pour immortaliser la scène. Tu es plutôt admirative de son courage, faut l'avouer, de là où t'es, tu n'entends pas un traite mot de ce qu'il dit mais t'imagine qu'il a dû sortir une excuse à la con pour ne pas se poser en « moi homme » mais plus en « moi gentil petit garçon innocent ». Tu pouffes en le voyant esquisser quelques pas de danse, pas très souples au départ, puis beaucoup plus fluides ensuite. Tu n'aurais jamais pensé voir Argus Isa Catwright bouger ses fesses comme ça. En temps normal, tu te serais moquée de lui mais… Meh, nan, l'envie n'y est pas. T'as pas envie de rire de lui, là, tout de suite. Au contraire, tu es même contente de le voir comme ça. C'était comme avoir un nouveau tome d'une série entre les mains, familier et nouveau à la fois. Et, t'aimes bien ça. Tu le vois te faire de grands gestes et tu rengaines ton portable en te disant que le défi était amplement relevé. Tu glisses de ton siège pour affronter la foule, mais au lieu du groupe de filles que tu avais deux secondes plus tôt dans ton champ de vision c'est un gros plan sur une chemise qui pop devant tes yeux. Tu lèves la tête, c'est un mec. En même temps, vu l'odeur de sueur de taureau qui se dégageait de son vêtement ça n'aurait pas pu être grand-chose d'autre. Tu hausses un sourcil, il te sourit et tu te fais la réflexion que finalement tu es plutôt sobre.

- « Héééé ! »
- « Hé… »

T’aurais pu bailler que ça en serait revenu au même.

- « Mais t’es drôlement mignonne ! » Pitié, non. « Moi c’est Morgan, t’es toute seule, tu veux de la compagnie ? »

Ok. C’était donc ça les lourds bourrés en soirée.

- « Dorothy et actuellement, non, je n’ai pas besoin de compagnie, j’allais même rejoindre ma bande de super copines alors si tu pouvais te décaler de deux centimètres que je puisse passer ce serait adorable, merci. »

Tu tentes de forcer le passage mais le gars n’a pas l’air de percuter ce que tu dis. Non, définitivement t’es pas assez bourrée. Le fun descend en flèche actuellement.

- « Roooh, mais faut pas le prendre comme ça, je voulais juste faire connaissance. Allez, je suis sûre qu’on peut bien s’entendre ! Je suis sûr que je peux te rendre…. Morgan de moi. »

Et il rit, ce con. Avec plus d'alcool dans le sang t'aurais sûrement pouffée, mais là t'es plus affligée qu'autre chose et t'as un peu peur aussi. T'es pas forcément habituée à ce qu'on t'approche comme ça et vu ton gabarit et le sien tu te doutes bien que la méthode forte risque de ne pas être très très efficace. Tu te mets à prier après Argus, ce sauveur, mais une partie de toi (la défaitiste qui l'ouvre trop souvent) te dis que ce crétin est sûrement en train de faire la lambada et d'oublier ton existence (chose intolérable). Alors, tu fais ce que tu sais faire de mieux : tu planifies et tu manipules. Le gars est visiblement pas très frais, trop heureux et vue la main qu'il pose sur ton épaule, il est du genre collant. Alors, t'as rien contre les contacts physiques, t'adore les câlins, les caresses et les marques d'affection, mais pas avec n'importe qui. Surtout pas avec un lourdingue qui pue la sueur et fait des blagues que même toi, tu n'aurais pas osé faire (et Dieu seul sait qu'à un certain level d'alcool t'es capable de rire à pipi caca comme-ci c'était la blague la plus hilarante du monde). Alors t'observes et doucement germe une idée bien vicieuse… Une idée que t'apprécie.

- « Ok. D’accord, faisons connaissance. Juste, j’ai soif, tu peux me passer ton verre ? » T’as un petit sourire innocent, Dorothy, le petit sourire auquel personne ne résiste. Il te tend son verre en pensant avoir pénétré la bergerie, mais il n’a pas idée de ce que tu lui réserves. Tu prends son verre et sans la moindre délicatesse ou pointe de regret, tu lui asperges le visage avec. « Oups. »

Evidemment, le gars est surprit. Tu lui rends son verre sans cesser de sourire puis tu le pousses pour enfin passer. Bon, maintenant t’as plus qu’à faire signe à Argus que t’es là. Tu lèves la main dans sa direction en espérant qu’il te voit. Mais voilà qu’on te tire en arrière, qu’on te choppe le poignet pour t’entraîner contre quelqu’un. Rien qu’à l’odeur tu sais de qui il s’agit. Un mélange ignoble de transpiration et de sucre de canne.

- « C’était pas très gentil. T’aimes bien te payer ma tronche, c’est ça, tu trouves ça marrant ? »
- « Honnêtement ? Oui. »

T'as répondu ça par pur réflexe de provoc, mais, à la réflexion, ce n'était peut-être pas ta plus brillante idée. Dieu que t'aurais aimé être plus bourrée.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy Mar 5 Fév - 15:36

Tu t'amusais bien, avec le groupe de filles, il te manquait juste Dorothy pour rigoler un coup en lui montrant comment danser de la pire manière possible. Mais elle ne venait pas. Tu décides d'aller lui prendre son verre en attendant, elle l'a mérité. C'est en revenant du bar que tu la vois aux prises avec un grand type. Tu ne peux pas entendre ce qu'ils se disent de là où tu es, mais tu ne vas pas la laisser gérer les cassos tous seuls. C'est une sorte de rite de passage en soirée, on va dire... Tu connais les bails. T'approches dans le dos de la Serdaigle en scannant le mec. On dirait un genre de Payne en survêt, et en moins baraqué. Aucun intérêt, du coup. Allez, comme ils disent... fake it 'till you make it. Tu peux le faire. Tu prends une grande inspiration, tu colles un sourire sur ton visage, et tu passes un bras par dessus les épaules de Dorothy.

Haanw t'avais raison, il est mignon celui-là. Bien joué, choupette.

On part sur du surnom niais à souhait pour être dans le malaise le plus puissant et on enchaîne avec un petit clin d’œil bien beauf. Tu sors nonchalamment ton téléphone.

Ma copine te plaît? Faut l'excuser, elle est pas très subtile, mais ça fait bien dix minutes qu'elle à fond sur toi. T'inquiètes pas, je suis pas égoïste. Ça te dérange pas si je vous regarde pendant que vous le faites? J'ai une voiture, t'inquiète, ce sera tranquille.

C'est plus Malaise TV, mais Alerte psychopathe puissance trois mille, oui. Tu dis ça avec le sourire qui va avec, évidemment, c'est pas drôle s'il n'imagine pas que vous avez prévu de le droguer puis de le découper en petits morceaux à la scie électrique, avant de jeter ses restes dans le premier ravin qui passe. Ça fonctionne très bien, mais tu le savais, cette technique a été éprouvée plusieurs fois. Le gros lourd fuit sans demander son reste, et heureusement, parce que le niveau suivant, c'était juste le Stupéfix moldu, autrement appelé mon pied dans l'entrejambe. Et t'aimes pas la violence, c'est moche, la violence. Tu retires le bras qui entourait les épaules de Dorothy et de l'autre main tu lui tends un verre enflammé; la Coupe de feu que tu étais occupé à commander pendant qu'elle percutait Cassos N°1. Dommage que t'aies pas pris un second verre pour toi, vous auriez pu trinquer à cette performance théâtrale hors du commun. Mais t'as pas vraiment l'air victorieux, juste blasé:

C'est plein de gars craignos par ici, perso je tiens pas à m'éterniser. Tu veux faire quoi, toi? Et, bois cul sec.

Tu ajoutes la précision, comme c'est peut-être le premier shot de sa vie. Tu enclenches la fonction caméra de ton téléphone, t'es prêt à immortaliser ce grand moment.

Allez, James. Fais sourire à la caméraaaa! Pour la postérité!

Bien sûr que tu lui parles comme si elle avait cinq ans, c'est pas drôle autrement.
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Re: Hit me baby one more time | Dorothy

Hit me baby one more time | Dorothy
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