❝ three times is a pattern | Pv. Selene [CHEMIN DE TRAVERSE] | Vacances

Once is an accident.
Twice is a concidence.
Three times is a pattern.

Tu t'es égaré sur le chemin de traverse, à Londres, à la recherche de cette stupide boutique Ollivander afin de te procurer une nouvelle baguette. Père a désiré t'accompagner, mais tu lui as gentiment fait comprendre que tu ne voulais pas de lui à tes côtés. Le sentiment d'allégresse de la foule te file la nausée et tu aimerais bien décrocher tes yeux avides du magasin de quidditch. Alors que tu coupes dans une ruelle qui ressemble étrangement à un taudi malfamé, une silhouette tapie dans l'ombre attire ton attention et te dévie de ta route. Ses cheveux, cette déguaine. Tu arrives par derrière et lui attrape le poignet sans hésiter pour la retourner brusquement.

— “Selene ?”

Tu la dévisages comme si c'était la première fois que tu la regardais vraiment. Ses lèvres empressées et sa démarche certaine t'avaient interpellés. Selene D. Flaherty, plus communément comme une S.D.F. semblait plus errer que fuir comme si son seul but était de maintenir son corps vivant désormais.

— “C'est plutôt moi qui devrais te demander ça. C'est l'allée des embrumes ici.”

Tu détournes le regard, sans lâcher son poignet pour autant. Tu avais presque peur qu'elle disparaisse dans la brume. Et qu'elle ne revienne plus. Ou différente au point de ne plus la reconnaitre.

— “J'suis venu racheter une baguette.”

Tu essayes de bloquer ton esprit, tu ne veux pas qu'elle pénètre à nouveau ton âme, juge tes insécurités, comprenne ton impulsivité. Mais comment s'empêcher de penser ? C'est impossible, et cette blessure qu'elle représente, plus tu la panses, plus tu y penses.
Tu la dévisages d'une méfiance incontrôlée et rétorque d'un ton cinglant.

— “Je suis ici car je t'ai aperçu.”

Ses doigts appuyant ton torse contre le mur, tu lâches son bras pour respirer sa fragrance. Tes sens de prédateurs aiguisés, tu sens ton coeur s'accélérer et tu l'écartes brutalement pour l'attirer rapidement vers la banque de Gringotts.

— “Tu veux bien m'expliquer ?”

Tu luttes pour ne pas succomber à l'appel de la rage. L'aggressivité contenue dans une bouteille de verre, prête à lui exploser à la figure à chaque moment. Les traits tirés et les pommettes enflammée, les courbes de son corps comme seul souvenir attaché. Selene met le feu rapidement au volcan qui sommeille en toi, prêt à s'embraser.

— “Ne commence pas à ce petit jeu avec moi.”

Ex-propriétée de Castiel Kingsley sans doute mais surtout des mauvaises habitudes difficile à effacer, ainsi qu'un remord toujours présent impossible à annihiler. C'était comme si Selene te devait encore des comptes, comme si pour toi, elle comptait encore comme autrefois.

— “Tous le monde sait que ce qu'on y trouve là-bas. Je ne pensais pas que c'était ton genre.”

Tout était fini, par ta faute. C'était toi qui avait mis le point final, c'était toi qui avait fui comme un animal. Tu l'avais laissé derrière. Seule et interdite. Souillée et détruite.
C'était toujours la Selene rancunière et amère qui te faisait face, et tu n'avais plus la force de la piquer au vif. Tu te rongeais déjà toi même, corrosif.
D'un air presque irrité, malgré un self-control étonnant, tu réponds d'un ton autoritaire.

— “Arrête de faire comme si rien ne s'était passé, arrête d'agir comme si tes sentiments pour moi n'avaient jamais existé.”

Tu croises les bras, inquisiteur. Tu n'insisteras pas sur sa présence plus que douteuse dans un coin malfamé de Londres mais tu ne pouvais cacher une certaine inquiétude. Car au fond, tu voulais que Selene Flaherty reste fragile.

Elle avait raison Castiel. Tu avais barré votre relation d’un trait épais au marqueur et il n’y avait plus moyen de l’effacer désormais. Tu devais faire face à cette rature grossière et empressée, regretter amèrement de l’avoir tracé, et essayer de lire au travers ne pouvait que te froisser.

— « Je sais c’est bon. Pas besoin de me le répéter, j’ai compris. »

T’as pas envie d’en discuter, peut-être parce que tu n’étais pas très bon pour t’expliquer, ou t’excuser. Encore. T’as juste fait une connerie et maintenant tu dois supporter comme punition son visage anéanti.

— « Je sais pas ce que j’attends de toi. D’être comme avant. Parce que je regrette, je t’ai perdu bêtement. »

Tu te grattes la tête, mal à l’aise et tu détournes le regard. La brute macho que tu étais se retrouvait paralysée devant une poupée de glace. Devant un amour regretté.

C’est vrai que maintenant, elle sait. Quoi que tu pourras dire, elle ne pourra effacer cette nouvelle faiblesse qui te caractérise, de sa mémoire. Elle n’a pas encore vu, la véritable nature de cette malédiction, elle ne te toucherait pas d’aussi prêt si elle avait en face le monstre que tu es devenu.
— « J’ai pas vraiment changé Selene. Enfin je sais pas. Je me sens pas si différent, comme si le temps s’est arrêté depuis notre rupture, je revis les mêmes émotions en boucle. »

Cette fois c’est toi qui attrape son visage et tu coinces tes doigts en appuyant sur ses joues, pour lui faire cracher sa clope.

— «Mais ta haine, c’est ma seule lumière dans ce tunnel. Si tu me détestes c’est que tu m’aimes. »

Je t’ai pas laisse de répit en apparence, tu t’es épris d’un autre pour me détruire.

Selene te transperce, sa langue de vipère aussi tranchante qu’une lame sur du verre. Tu fronces les sourcils quand elle parle de seconde chance. Elle ne comprend pas et tu n’y comprends plus rien. Pourquoi diable était-ce aussi compliqué les filles ?
Tu fronces les sourcils et la dévisage d’abord en silence, comme si tu voulais calculer ce que tu allais lui répondre.
Mais t’avais oublié que ton cerveau était vide Castiel, alors dans un acte désespéré après un vide mental, tu l’attrapes par le menton et lui vole un baiser. Baiser forcé sans saveur, sans doute. Mais tu l’avais embrassé comme si c’était la première et dernière fois, sans hésitation, sans doutes.

— « Ferme bien ta gueule Flaherty avec tes grands discours, tu me donnes mal au crâne. »

Tu recules et tu passes ta manche sur ta bouche et détourne le regard.

— « Gifle moi s’tu veux. »