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Sloan // Roule avant que la vie ne te roule

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Sloan // Roule avant que la vie ne te roule Mar 21 Nov - 0:01

ft. Sloan
Roll over this shit
Dans la majorité des ignobles soaps hollywoodiens dont ma mère raffole, l'héroïne a, forcément, un journal intime, dans lequel elle prend un plaisir détestable à raconter, minutieusement, chacune de ses aventures insipides. D'ailleurs, comme à peu près toutes les morveuses du pays, j'ai reçu, deux années de suite, un de ces carnets cadenassé, dans lesquels j'ai écrit le nom de mon amoureux de l'époque, raconté deux ou trois histoires pendant quelques jours, avant de l'oublier dans un coin de ma chambre, de perdre les clés, et de massacrer ledit cadenas à coup de marteau.
Honnêtement, vous me voyez, moi tenir un journal ? Peut être sur ma, je l'espère, courte scolarité dans cette école maudite ? Sérieusement, qu'est ce que j'y écrirais ? "Cher Journal, aujourd'hui je constate que cette école pue la merde, que les gens pètent encore plus haut que les bourgeois des jolies rues de Londres, et blah blah blah ?''
Et puis quel intérêt, puisque la tendance anti moldu (c'est moche ce terme) de la majorité des mange merde de cette école est vouée à me faire toutes les crasses possibles et imaginables, autant ne pas leur donner une arme supplémentaire, genre pouvoir me piquer un odieux témoin des tréfonds de ma pensée.
Ils me cassent déjà suffisamment les couilles.

Enfin, je dois reconnaître certains avantages à cette école, tout de même. Déjà, ils sont tous tellement bizarres que me balader en skate dans leurs couloirs n'a pas l'air de déranger grand monde. Malgré les quelques dalles qui disent merde et manquent de détruire mon restant de crédibilité à jamais, ça roule plutôt bien, plutôt tranquillement. J'passe en coup de vent, limite l'impression d'avoir quelque chose d'un peu spécial moi aussi, de pas être un monstre au milieu des monstres. Mais tu sais, le genre de monstre encore pire que les autres, celui qu'est moche, vraiment méchant, qu'à vraiment rien pour qu'on lui trouve un peu d'humanité, un peu de sympathie. Mais range ton violon je te vois venir, parce que moi je sais bien qu'ici je suis pas normale, je dérange au milieu des dérangés, parce que j'ai rien de spécial, je suis bien banale. Bercée dans la normalité la plus basique, je peux pas faire mieux, même sortie de ma banlieue.

Aujourd'hui, journée peu chargée, enfin journée, ici c'est le nord du nord, la nuit tombe en deux secondes, pas le temps de dire ouf, que déjà dehors c'est aussi noir que dans un cul. Mais moi j'aime bien la nuit, et même si dehors ça caille, y a tout une ambiance qui s'installe, autour d'un vieux château hanté, avec des créatures bizarres et des tableaux qui parlent, et parfois je me demande si je suis pas dans un asile, que je délire, ou que pire encore j'en ai trop pris, j'ai fait une connerie, et là je suis dans le coma, et qu'un jour je vais me réveiller, et tout sera comme avant. Ouais. C'est ça.

Alors je roule, je roule aussi vite que je peux, et parfois je tente un escalier, parce que putain ça bouge ces merdes, sans prévenir, faut savoir les dompter, les anticiper, gueuler quand on slide sur la rampe pour pas assommer l'un de ces mange merde qui couine quand tu passe trop près. Du coup j'ai roulé toute l'aprem, pour tuer le temps, à défaut de traîner avec d'autres kassos, parce que les kassos d'ici sont d'une autre espèce, ils sont trop bien pour traîner avec les déchets dans mon genre.

Et comme ça, au détour d'un couloir, j'ai vu un autre courant d'air, des bouclettes qui vibraient à toute allure, j'ai entendu le bruit putain, le bruit des roues sur les dalles du vieux château hanté. Wow, je pensais être la seule à roulettes dans ce putain de bahut, c'est trop beau pour être vrai, là, roulant à quelques mètres, il y avait quelqu'un, quelqu'un avec qui je pourrais faire un concours de bite, genre qui tient le plus longtemps dans les escaliers de la mort, qui fait les figures les plus pétés sans s'exploser la planche sur le tibia.

Et d'un coup, y a cet élan d'espoir, ce petit pincement au coeur qui me fait me bouger, pour rattraper l'autre rocket à roulette, mon hypothétique partner in skate. En mode stalker, je l'ai plus ou moins rattrapé, roulant à bout d'souffle, à deux mètres derrière à peu près, sachant pas trop comment lui dire yo ça flex, parce que quand on roule, c'est sacré, on a pas le temps d'échanger des banalités, sinon on est accoudé contre un mur, planche sous le bras. Le mec je le connais, enfin je crois, plus ou moins de loin, c'est un cracmou si j'ai bien compris, ptêtre même un comme moi, j'en sais rien, mais je me souviens pas l'avoir vu baguette en main.
 


Dernière édition par Kinga Vince le Jeu 5 Avr - 10:39, édité 1 fois
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Re: Sloan // Roule avant que la vie ne te roule Mer 27 Déc - 14:16



roule
Kinga & Sloan

« Skateboarding has taught me two things - that symbolise a meaning of life. How to keep a balance and how to pick yourself up when you've fallen. » ― Nikki Rowe
C'était si habituel qu'il en viendrait presque à perdre sa nonchalance, à se laisser atteindre par l'intolérance, lui aussi. Presque.
Il était là, simplement; avec son uniforme d'un gris si triste qu'il n'arrivait pas à décorer, couleur cendre alors qu'il voulait du soleil, vif et marquant. Il était là, à se glisser avec aisance dans ceux qui déambulaient lourdement, masse grouillante de magiciens incapables de se déplacer avec vivacité; à esquiver leurs gestes risqués et à ignorer leurs remarques soufflées. Les même remontrances, les « c'est que parce qu'ils ont du fric qu'il est là », « y'a que pour les gallions des smiths qu'il reste chez eux » et parfois, les plus vils encore, les « sa mère a dû passer sous le bureau des smiths pour qu'il y soit adopté ».
Ils ne méritaient ni réponse ni attention ; ne récoltaient que des haussements d'épaules et des airs amusés en réponse - cela ne lui faisait plus mal, plus vraiment. Il ne subsistait qu'un agacement latent, dans les renfoncements de son crâne. Il avait compris être autre, différent; se prenait parfois à se dire qu'il était trop lumineux pour eux, qu'ils se devaient de l'ébrécher parce qu'ils ne pouvaient accepter qu'il soit heureux - comme si ce n'était pas un travail constant, un choix de tout les instants, un acharnement contre tous, tout le temps.
Alors il glissait; encore, toujours, se faufilait dans la masse anthracite et pseudo-dramatique qui déversait sa rage immérité, il filait aussi vite que possible, comme seul dans la foule; et il voulait toujours plus. Plus de vitesse, de sensations, de vent; plus de vivants et moins d'êtres déambulant mollement, l'âme ternie par des peines en lesquelles ils se plongent avidement - plus de conneries et moins de connards.
Et si quelques personnes répondaient à la description, ce n'était jamais suffisant - frêle oasis dans un désert, tâches de lumière dans une voûte d'ébène trop vaste.

Au lieu d'être solitaire dans une foule, il se décida à traîner dans les couloirs déserts. Un courant d'air défilant dans les croisements, seulement annoncé par le régulier roulement des roues sur le pavement. Et il roule; roule sans compter le temps qui défile ou les figures ratées, les échecs dans les escaliers mouvants et les discussions avec les tableaux parlants - ils étaient plus vivants que les trois quarts des crétins ici. Il roule et s’essouffle, s'épuise; n'insuffle que l'absence de compétition.

Jusqu'à ce que ce que le bruit lui paraisse désaccordé; jusqu'à ce qu'il réalise qu'il avait été rejoint par quelqu'un. Et un vif sourire éclaire son visage, même s'il ne se retourne pas, pas encore; profitant du mystère concernant la personne suivant ses traces - fille, garçon ? né-moldu, cracmol ? gryffondor, serpentard, serdaigle, poufsouffle ? Mais non, non, il faut garder le doute et les questions un peu plus, se contenter pour un instant du fait de savoir, enfin, qu'il y a quelqu'un avec qui faire des concours à deux balles, des compétitions à la con juste pour la bravade et les pseudo-clashs, et de l'excitation qui le propulse, fait palpiter son cœur un peu plus vite.
Et il sait déjà où filer pour bien commencer, défier, alors il prend la direction des escaliers magiques; parce que c'est casse-gueule, et donc le mieux pour briser la glace.
Et sitôt arrivé il s'élance sur le premier qui pourtant s'écarte déjà; et dans son saut exécute un 180 backside pour finalement poser son regard sur sa poursuivante, qu'il gratifie d'un sourire, mise au défi silencieuse. Gryffondor, hurle sa cravate, cracmolle, souffle son uniforme délavé. Et ça aurait pu être classe s'il ne dévalait pas un escalier; son corps tressautant en rythme avec les marches - mais la classe, c'est has been, c'est pour ceux qui pètent plus haut que leur cul au point de tâcher la chemise.
Il monte d'une marche pour faire le trick inverse, se retourne face à la descente et scrute les mouvements des escaliers; cherchant où sauter de l'un à l'autre.
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Re: Sloan // Roule avant que la vie ne te roule Dim 7 Jan - 12:44

ft. Sloan
Roll over this shit
Meilleure idée de ma vie depuis plusieurs mois que d’avoir suivi bouclettes. NON MAIS vous auriez vu cette classe quand il s’est jeté sans réfléchir dans les escaliers, avec sa planche et sa bite ? Limite j’ai eu une seconde d’arrêt en mode « wahou, enfin quelqu’un qui sait rouler, fin d’la traversée du désert ». Mais j’ai pas le temps de baver, pas le temps d’bavasser, parce que déjà moi aussi, jme lance dans les escaliers de la mort, parce qu’il faut suivre. Y a du monde, un peu, mais on doit tellement avoir des flammes de joies dans les yeux que ça s’écarte, comme Moïse quand il ouvre sa mère en deux, ou je sais plus trop quoi.
Mais ces escaliers de merde ont pas décidé que j’allais pouvoir me la péter - heureusement, bouclettes est trop concentré dans sa figure-, et j’loupe la rampe de peu, alors pour éviter la déchéance, je chope ma planche d’une main en pliant les genoux, je m’agrippe à la rampe de l’autre, et comme ça j’arrive à me stabiliser sur une marche, deux roulettes dans l’vide, et la jupe qui se soulève sans aucune classe à l’atterrissage. Au moins j’perds pas la face quand il me décoche un ptit sourire, genre « ouais j’t’ai captée, maintenant t’as le cran de suivre le rythme ? » ça m’énerve et ça me hype à la fois, y a moyen de bien s’amuser. J’vais avoir chaud dans la prochaine demie heure c’est sûre, alors vite fait bien fait, j’enlève ce pull tout gris tout dégueu et je le noue à ma taille, comme ça la jupe se soulèvera moins et j’aurais une meilleure aération des aisselles (très important).
Et pendant qu’il attend quelques secondes avant de repartir, moi je profite d’être légèrement plus haute. Avec le mouvement des escaliers, y en a un qui passe tout près, et je le vois arriver, comme au ralenti. Ni une ni deux, jme balance par dessus bord, j’atterris sur une marche, j’enquille sur un ollie et jme retrouve sur un petit palier. De là où jsuis, on est à la même hauteur, alors je lui fais un grand sourire et je gueule, parce que je sais faire que ça, gueuler.

« Rendez vous en bas ! »

En vrai j’appréhende un peu, j’ai le coeur qui bat à cent à l’heure. J’avais encore jamais tenté la descente complète. D’abord parce qu’il y a toujours trop de monde dans ces maudits escaliers, que parmi cette foule de mange merde, il y a les mange merde suprême, ceux qui n’hésitent en aucun cas à faire usage de leurs skills pour me faire manger la vieille pierre du château croulant, toute mouvante qu’elle soit.
Mais maintenant c’est trop tard, j’ai l’adrénaline qui monte, j’en ai besoin, c’est une drogue ça aussi de rouler comme une déjantée, de faire la course à qui fera la plus belle descente, malgré les obstacles, malgré la haine, malgré la grisaille blizzard.
De mon ptit palier cabossé par le temps, je prends un peu d’élan, je saute, bam, atterrissage quasi maîtrisé sur la rampe que je dévale en hurlant « poussez vouuus », et j’ai les cheveux qui volent, la jupe qui fait flip flop, et c’est tellement bon. D’une petite impulsion un brin risquée, je redescends sur une marche, j’vois un prof à dix heures, non l’autre dix heures, alors j’enlève un pied, avec l’autre je donne un coup sec à l’arrière et je chope ma planche avec toute la classe dont je suis capable. Putain je m’y suis entraînée à ça, et j’en ai eu des bleus sous le menton parce que j’avais tapé trop sec. Bon là en l’occurrence, y a un mange merde qui s’est pris un coup de roue, rien de bien méchant mais il me regarde l’air offusqué, j’lâche un oupsie puis je change d’escalier. Mais j’repars pas tout de suite nan, jme cale un coude sur la rambarde et je cherche des yeux l’inconnu à roulette, la petite étincelle de folie dans ma journée grise à chier.  
 


Dernière édition par Kinga Vince le Jeu 5 Avr - 10:42, édité 2 fois
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Re: Sloan // Roule avant que la vie ne te roule Jeu 1 Fév - 0:04



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Kinga & Sloan

« Skateboarding has taught me two things - that symbolise a meaning of life. How to keep a balance and how to pick yourself up when you've fallen. » ― Nikki Rowe
Un sourire fend son visage en réponse; fingergun envoyé à l'adolescente - le rendez-vous est noté - et son attention se reporte sur les pierres mouvantes.
Au bout de quelques instants, un escalier bien intéressant s'imposa à sa vue et, s'animant d'un brusque mouvement; ses roues décollèrent soudainement en direction des marches ciblées. Et en cet instant; c'est comme s'il s'envolait, plus haut que tous ceux ceinturés de leurs fières baguettes - comme pour clamer, je n'ai pas besoin d'votre magie pour m'lancer. Aussi rutilante qu'étouffante; il aimait ses usages mais abhorrait la soif de pouvoir qu'elle provoquait - cadeau empoisonné, toujours, mais il avait pu y échapper.
Il aimait profondément ce monde et ses lumières mais, parfois, juste quelquefois, juste un peu trop souvent, en distinguant les ombres ignobles qu'elles créaient, ces lumières censées l'aveugler; il avait envie de gerber.

C'est dans un claquement presque sourd qu'il atterrit, poursuivant aussitôt sur sa lancée - il lui restait bien des marches à dévaler, une vermillon grisée à rétamer, une amitié à effleurer, et un souvenir le soulageant de ne pas avoir à porter de jupe à ignorer. Et il sourit, enhardi; le corps agité par l'action, le cœur vibrant d'excitation, et, usant de ses jambes comme ressort, il se propulse sur la rambarde; se concentre aussitôt pour conserver un équilibre bancal - sans doute y avait-il été un peu vite, c'était toujours son problème avec les concours de taille de bite. Toujours à se laisser emporter par le courant; et celui-là, c'était pas le bon : c'était celui qui se casse la gueule quand il ne faut pas, c'était l'enthousiasme qui empêche de voir les aspérités et les roues traîtres qui s'y enfoncent; et il parvient tout juste à saisir sa planche d'une alors qu'il se lance sur le côté; se rattrapant au sol de l'autre et d'un genou - sous quelques rires qu'il balaie d'une indifférence éprouvée.
Il se relève aussitôt, et sans prendre le temps d'inspecter genou et paume - il sentait déjà les écorchures et les filets de sang s'épanchant des maigres blessures -  descend les dernières marches d'un pas rapide alors que son regard défile dans la foule; tentant d'y décalquer la figure recherchée - qu'il finit par trouver, calée contre une rambarde. Sourire incrusté sur les lèvres, planche sous le bras, il s'avance à sa rencontre; tranquille malgré la chute - et lorsqu'il s'approche, il agite la main en signe de défaite cuisante. « Mais la prochaine fois, c'est moi qui gagnerait. » qu'il déclare; pseudo-bravade dont il ne ressent pas actuellement le défi - c'était plus un on remettra ça, hein ?déguisé. Puis il s'installe à ses côtés, bouclettes effleurant ses pommettes alors qu'il secoue la tête. « Mais j'arrive pas à croire qu'on se soit jamais croisés. C'bahut est pourtant pas si grand,
j'aurais déjà dû t'voir rouler.
»
Il renifla tranquillement, comme s'il essayait de définir si elle roulait aussi d'une autre manière - même s'il était à 99% sûr que la réponse était positive. « Enfin, l'est jamais trop tard. J'suis Sloan,
et toi ?
»

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Re: Sloan // Roule avant que la vie ne te roule Lun 12 Fév - 22:00


ft. Sloan
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Il se débrouillait tellement bien. Même quand il s'est cassé la gueule, il est resté stylé, à se relever quasi immédiatement. Malgré les débiles qui se marraient. Sérieux les mange merdes, vous vous êtes jamais cassé la gueule ? Bien sûr que si, mais sans toute cette dose de charisme.
Et planche sous le bras, il me rejoint, avec un grand sourire. Et moi aussi j'ai envie de sourire, et ça fait longtemps que j'ai pas eu ce sourire sincère qui me tire les joues un peu trop fort. Ce mec, on s'est jamais parlé mais je sais déjà qu'on va être potes.
Il commence même pas en me disant son nom. Nan, il trouve ça bizarre qu'on se soit jamais croisé à roulettes. À vrai dire, le premier mois, j'ai pas osé. Mon frère m'avait vivement conseillé de me faire discrète, au moins au début, et qu'après, quand j'aurais pris mes marques, je pourrais faire de la merde. Alors j'ai attendu. Je me cachais pour fumer, je marchais dans les couloirs en longeant les murs. Tout était beaucoup trop nouveau et impressionnant à la fois pour moi. Ce monde sortait des limites de mon imagination, alors j'ai juste observé. Et j'ai détesté. Alors je me suis remise à rouler, parce que ça me rappelait de bons moments, et que comme ça au moins, on venait pas me casser les pieds. Ce sont mes moments magiques à moi.

Et je rigole en haussant les épaules. Je sais pas comment on fait pour jamais se croiser, et c'est pas grave. maintenant on peut rouler comme des thugs à deux, et c'est ça qui est bon. Sloan. Sloan, faut pas que j'oublie. J'oublierais pas. Je zappe plein de trucs, mais y a des gens qui marquent. Lui je sais déjà qu'il est dans le tiroir "gens cool" dans ma mémoire.

« Moi c'est Kinga. Tu peux m'appeler King s'tu veux, tant que tu dis pas Kiki on devrait rouler ensemble un ptit moment dans ce trou. »

Je finis par répondre, avec un petit sourire en coin. Je sais pas comment expliquer cette bonne humeur qui fait boum boum, un peu comme une onde de choc dans mon corps, mais qui fait que du bien. Ça fait tellement de bien.
Mais déjà, un mange merde me donne un coup d'épaule en passant, et s'éloigne à tout allure. J'ai même pas le temps de l'insulter qu'il a déjà disparu dans la foule dense, et nous on est en plein milieu, à causer comme on peut. Et moi j'aime pas gueuler au milieu du bruit. Surtout quand les gens sont pressés, ça stresse, c'est pas cool.

J'ai envie de fumer aussi. Et pour ça, faut sortir. J'aime bien me caler dans les balcons tout là haut, avec tout ce vide qui t'écrase quand tu regardes en bas. Mais on a pas dévalé toutes ces marches en manquant de s'arracher un membre pour remonter, planche sous le bras, et arriver au dernier, morts et à bout de souffle.

« Jcrois que tu vas avoir ta revanche plus tôt que tu ne le pense. »

Je lance en souriant un peu, sortant de ma poche mon tabac à rouler, que j'entrouvre pour vérifier qu'il me reste feuilles et filtres.

« Après avoir roulé j'aime bien fumer, en bonne compagnie c'est encore plus chouette. T'as l'air cool, je t'en roule une si tu veux, mais avant ça, la belle, à celui qui arrivera en premier dans la cour ! »

Et je lâche ma planche de sous mon bras, pied dessus, attendant le top départ, celui qu'on se lance avec un clin d'oeil et un cri d'excitation du premier coup de pied rageur pour démarrer à toute blinde.


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Re: Sloan // Roule avant que la vie ne te roule Sam 10 Mar - 15:10



roule
Kinga & Sloan

« Skateboarding has taught me two things - that symbolise a meaning of life. How to keep a balance and how to pick yourself up when you've fallen. » ― Nikki Rowe
C'est naturel, de se poster auprès d'elle et de l'apostropher, une évidence imprévue. L’écho d’un instinct succinct, presque éteint, qui avait finalement trouvé vallée où résonner. Roues et dalles cabossées sont leur terrain de jeu, leur magie avortée est celui imposé. Il le sait aussitôt, dans ses côtes et ses tripes, elle deviendra figure habituelle, connue et reconnue en un temps record, à des lieux de tous ceux dont les figures étaient floues sitôt l’interaction terminée.
« Et Kink, alors ? Et- » Courte hésitation, mais non ; le Lady Gaga, il préfère le réserver pour une autre fois, une occasion plus méritante. « d’mon côté, tu peux m’surnommer comme tu veux, si t’en as envie » lâche-t-il, ponctuant le tout d’un haussement d’épaules. Slow était la première possibilité, l’intemporel, glissant dans les phrases comme il se faufilait dans la foule.
Mais la bulle de calme éclate lorsqu’un sorcier vint la heurter, et il suit le coupable d’un air morne quelques secondes. Pourrir de haine ainsi ; entre eux deux, il a la cinglante impression d’être le mieux loti ; comme leur duo est un îlot de tranquillité dans la foule acérée, pressée à s’en blesser.

Il sourit aussitôt qu’elle coupe le silence, suit ses mouvements avec un intérêt non dissimulé, surtout lorsqu’elle sort son attirail à clopes. Déjà, sa prise se relâche autour de son skate ; mais sitôt qu'elle termine, il le lâche, lui répondant du tac-au-tac : « Ah, merci, j’dis pas non ! Et, » Pied sur l'objet, coup d’œil rapide ― elle est en position, clin d’œil alors qu'il scande finalement « GO. »
Il ne réalise même pas que sa voix résonne contre la pierre, attire quelque regards ; trop empressé à rouler, décoller à sa manière. Elle est aussitôt perdue de vue alors qu'il file, emportant presque quelques capes ― bien trop lents, tous ceux-là, à traîner leurs pieds comme si des chaînes les clouaient au sol.
Bosses et brèches sont faciles à éviter, le soleil clinquant occasionnellement sur les terres trempées ; et le sentiment conquérant d'une bonne journée l'emplissait tranquillement ― peut-être qu'aujourd'hui, Noah ne frapperait personne.
C'est presque trop vite que la destination apparaît, un peu trop rapide pour s'arrêter subitement, alors il tourne, tourne, perdant peu à peu son élan dans des semblants de dérapage ; roues crissantes contre le sol.

Et lorsqu'il met finalement pied au sol, glissant de nouveau la planche sous son bras, il aperçoit aussitôt Kinga, et la rejoint du même pas qu'auparavant, porté par de grandes enjambées nonchalantes. « Match nul ? » propose-t-il aussitôt, continuant toutefois son chemin jusqu'à aller se poser en tailleur sur l'herbe, skate déposé à ses côtés. « J'ai la flemme des discussions-type, alors. T'écoutes quoi comme musique ? »
S'intéresser à des cours suivis, des notions telles qu'âge ou anniversaire avait toujours été plus que rébarbatif pour lui. Il préférait amplement découvrir ce qu'il pouvait scander en inspirant nicotine, s'abreuvant d'alcool.
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Re: Sloan // Roule avant que la vie ne te roule Jeu 5 Avr - 11:17

ft. Sloan
Roll over this shit
On s'est élancé, comme des bêtes sauvages qui partent à tout allure à travers les terres, fous furieux, guidés par un instinct dopé à l'adrénaline et l'excitation d'avoir trouvé dans ce merdier quelqu'un qui nous ressemble. Et on roule, comme deux idiots, qui n'en n'ont rien à faire d'une possible chute, ou même des emmerdes que pourraient nous apporter notre course folle à travers le château. Parce qu'on transperce la foule, comme quand Moïse a ouvert ta mère en deux, pardon la mer en deux, et jcrois que personne au monde dans cette école maudite n'aurait été en mesure de mettre fin à cette course. Un peu comme des cavaliers de la mort qui chevauchent une terre ou tout trépasse, on roule, un grand sourire aux lèvres. Et déjà, on atteint la destination. La cour extérieure, avec ses petites arches et son bruit confus. Il me rejoint avec une démarche nonchalante, limite on ajoute une explosion en arrière plan et une musique badass, ça aurait plus de sens. Moi j'ai un ptit sourire non dissimulé collé aux lèvres, parce que ça fait toujours plaisir. On fait trois pas et on plante nos culs dans l'herbe, les planches posées à côté, comme des armes de guerre qu'on ne quitte jamais. Parce que c'est la guerre bordel.
J'extirpe en quelques secondes chrono de la poche de ma veste paquet de tabac, feuilles et filtres.

Comme on prépare un calumet de la paix, je roule deux cigarettes, bien tassées. J'ai la mécanique dans les doigts, en une minute je les ai terminées. J'hésite un instant, jaugeant mes deux créations toxiques, et lui tend la plus belle.

« J'ai la flemme des discussions-type, alors. T'écoutes quoi comme musique ? »

« Ouais pareil, c'est de la merde de parler des cours. Moi j'adore le rap ! Je crois que j'en écoute depuis toujours, en anglais et en russe surtout, mais y a des instrus sympa en français, et même en tchèque j'ai découvert ça cet été j'étais refaite que des mecs de chez moi aient un flow aussi stylé ! Et toi ? t'as un rappeur préf' ? »

Je sors mon briquet de la poche, j'allume ma clope en fronçant les sourcils, vieux tic merdique. Je lui tends le feu, et je me concentre pour chasser mon sourire débile, il va finir par s'imaginer des trucs bizarres j'en suis sûre.
J'aurais bien aimé avoir mon téléphone, mais mon frère a convaincu mes parents qu'il valait mieux éviter que j'en ai un, pour une obscure raison. Du coup, ma mère m'avait quand même offert son vieil ipod qui datait au moins de l'époque des dinosaures. Mais au moins, j'avais de la musique dessus, pas les dernières tendances certes, mais des morceaux qui me font toujours autant triper.
 
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