#006 stupefix love is like a sin my love for the ones that feel it the most
Castiel et ses airs farouches ; frimousse impénétrable qui l'accable, à Selene. Frimousse exécrable et minable dissimulant la déliquescence qui sommeille et gronde. Castiel et ses merveilles ; artifices qu'il s'amuse à animer, qu'il féconde d'un regard amusé face aux victimes de ses illusions décolorées. Et Selene grince des dents face aux nuisances mémorielles venant polluer l'encéphale enflammé, poing serré contre sa baguette.
Car ce sont les caresses contre l'épiderme qui se f r a c a s s e n t contre son crâne
ce sont les baisers fiévreux qui r a v i v e n t ces souvenirs honteux
ce sont les paroles d o u c e u r e u s e s qui viennent se susurrer à son oreille
et c'est la
t r a h i s o n
qui surgit dans sa vision.
L'animosité ancrée au fond des pupilles, elle considère silencieusement la silhouette prostrée devant elle dans sa nonchalance magnifique. Tu n'as pas changé qu'elle aimerait murmurer, toujours le même connard qu'elle aimerait achever. Tu m'fais gerber que l'esprit continue. Mais les mots se perdent entre cerveau et gosier alors elle préfère se taire, garder sa rengaine pour elle. Car Selene bouillonne, fredonne les airs de sa future vendetta et frissonne à l'idée de sa victoire éminente. Et à peine le professeur annonce-t-il de se mettre en position réglementaire de combat que la Serdaigle s'élance, fait un pas en avant et articule hargneusement « EXPELLIARMUS ! » L'échec était impensable, notion inconnue dont la définition avait été rayée au feutre noir indélébile. Elle ferait donc de son mieux pour le voir se prosterner devant elle, articulant des pardons de ses fautes passées. Car Selene ne lui a jamais pardonné.
Dernière édition par Selene D. Flaherty le Sam 3 Juin - 17:59, édité 9 fois
Castiel A. Kingsley
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Re: stupefix — castiel Jeu 27 Avr - 13:39
feat. Selene la vilaine
stupefix
Un passé que tu as du mal à assumer. Selene c’est ta lune, ta pleine lune. A sa vue tu te transformes, te métamorphoses en un odieux connard qui n’a plus que d’une bête pour le décrire. Tu t’enfuis dans la honte, tellement, Ô tellement Castiel que même le narrateur a du mal à l’écrire. Que venait-elle faire sur ton terrain ? C’était sa première fois au club de duel, car tu ne l’avais jamais vu auparavant. Selene, elle a la rage de te vaincre. Ou alors ce que tu représentes ? Un amour qu’elle t’a offert, comme la falaise qui s’abandonne à la mer. Et tu l’avais frappé, frappé de tout tes flots pendant des années. Jusqu’à ce que la roche tremble et s’effondre, s’abandonnant une fois de plus à ta marée.
Fière et debout, elle te faisait face sur ce tapis de bambou. Les autres s’écartent. Il n’y a que vous deux. L’océan et la Terre à nouveau. Tu sens la rage s’émaner de son cadavre ambulant, comme un inferi déchaîné. Narquois, tu ne peux t’empêcher de railler.
— “Bonjour Selene, excellente journée n’est-ce pas ?”
Le ciel venait de se couvrir, dissimulant le soleil enflammé qui faisait briller par habitude chacun de tes pas. Vous vous inclinez pour saluer le début du combat. Tu fais pourtant bien attention à ne pas t’abaisser trop bas. A peine retourné à vos places, que son cri aigue s’envole avec lyrisme. Tu brandis ta baguette avec maladresse.
— “Protego !” Le sort virevolte contre ton bouclier mai la force de sa magie vengeresse t’avait légèrement poussé en arrière, manquant de te faire trébucher. Tu la fusilles du regard, irrité et challengé par la passion qu’elle éprouvait à vouloir te réduire en cendres.
— “Je ne te ménagerai pas parce que tu es une fille Sésé. Alors viens prendre ta fessée.” Ton humour lourd combine parfaitement avec ce jemenfoutisme que tu arborais en signe de neutralité.
— “STUPEFIX !”
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Re: stupefix — castiel Jeu 27 Avr - 15:30
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Esquisse d'un sourire au coin des lèvres ; la raillerie était vaine. La puérilité de son adversaire ne parviendrait à l'atteindre. Elle était plus mature que cela, elle passait outre ces gamineries futiles. Et ses paroles s'évaporent alors dans l'air, faute d'une écoute absente ne tenant à s'attarder devant la bassesse des propos. « Tu n'as jamais réellement épargné quelqu'un de toute façon. » Elle détache nonchalamment sa cape céruléenne pour se permettre à des mouvements plus amples et légers ; cette confrontation l'y obligeait. Le vêtement s’étale sans bruit à ses pieds, paraissant craintif d’importuner. « La clémence est une notion qui t'échappe, n'est-ce pas ? » L'adrénaline parcoure vertèbres et tendons, intrusion inopinée mais bienvenue, haute et fort clamée par l'esprit. Et Selene riposte par un protego survenu au dernier instant, un soupir s'adonnant ainsi à franchir la barrière de ses lippes. « Tu ne sais que donner des coups, encore et encore, jusqu'à que la lassitude t'emmène voir ailleurs. » Car c'était lui, c'était Castiel. Toujours à la recherche d'une étincelle flamboyante qui saura l'en convaincre que ses braises à lui pourraient se raviver ; faire renaître ces étoiles déchues de leur assassinat et parvenir. Parvenir à quelque chose. Elle ne savait quoi et s'en foutait pas mal. Ses flammes, elle allait les lui offrir sur un plateau d'argent, si c'était ce qu'il désirait tant au point d'en voler celle des autres. « CONFRINGO ! » Quelque part, la voix se casse, éprise d'une volonté de seconder le sortilège d'un salaud. Car c’était elle, c’était Selene. La pauvre fille qui s’est faite saloper le temps de quelques semaines, dont les sentiments avaient été piétinés sans regret, sans une once d’hésitation. C’était Selene, cette Selene qui peine à tenir la route, qui peine à faire battre son cœur désarticulé. Selene et son poison qui tâche de faire oublier aux autres l’humanité qui tonne au fond de l’âme ; et blâme, réclame la redevance de ces conséquences.
Dernière édition par Selene D. Flaherty le Sam 3 Juin - 18:02, édité 10 fois
Castiel A. Kingsley
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Re: stupefix — castiel Sam 29 Avr - 14:11
stupefix
Apparemment, elle n’était pas contente. Elle t’en voulait sûrement encore d’avoir cassé il y a de cela plusieurs mois maintenant. Tu l’aimais beaucoup Selene, ses cheveux, son odeur, sa voix cassée. Mais quelque chose t’avait brisé. Elle avait franchi une limite invisible, celle d’aller fouiller tes souvenirs, d’aller violer ton âme. Et à l’idée qu’elle puisse recommencer, tu ne pouvais le supporter. Cette sensation que quelqu’un observe tes pires cauchemars. Cette scène, ou ton père t’avait fait mettre à genoux. Tu savais qu’elle te l’avait volé. Peut-être l’avait-elle même égaré, oublié ? Mais, toi tu n’oublies pas. Jamais.
L’intrusion, la rancoeur, toute cette haine que tu as accumulé pendant ces années. Tu ne connais que si bien cette rage dont débordait Selene. Ainsi, à la vue de toute l’animosite qu’elle te jetait, tu décidas de ne plus la taquiner. Parce que toi, Castiel Kingsley, tu n’étais pas résumé simplement à “être un connard.” Tu étais celui qu’on disait de toi. Comme un enfant. Qui pense que ce n’est jamais assez. Tu n’es pas un aussi bon connard que les gens voudraient que tu le sois. Alors tu forces, tu frappes plus fort. Jusqu’à ce que le sang coule, jusqu’à la mort.
Votre relation, avec Selene, avait atteint cette barrière. De vie ou de mort. Pour sauver la tienne, tu l’avais tué. Pour tuer la sienne, tu l’avais sauvé. Tu t’écartes en te jetant presque par terre, son sort te frôle à presque rien. Te relevant, époussiérant ton uniforme débraillé, tu fronces les sourcils et tique de la langue. — “Et bien Selene, on dirait que tu es toute rigide. Tu devrais te détendre tu sais ? Peut-être tu arriverais plus facilement à m’atteindre.”
Tu avances vers elle. Il y a peu de public aujourd’hui. Peut-être parce qu’ils sont tous en cours ? C’est sa vengeance. Et c’est ta chance.
— “INCARCEREM.” Des cordes jaillirent de ta baguette pour venir ligoter ses chevilles et poignets. Arrivée face à elle, ou plutôt au dessus d’elle, tu lui laissas sa baguette pour au moins essayer de se libérer. Accroupi devant elle, tu saisis son visage pour remonter son menton et mieux détailler son visage débordant de haine.
— “Arrête de faire la gueule Selene, les rides ça te fait prendre dix ans. Tu ne veux pas sourire ?”
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Re: stupefix — castiel Sam 29 Avr - 22:51
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L’explosion détonne et résonne mais indemne, il s’en sort. Et son prénom ne cesse de rouler sur sa langue, de se décliner entre ses lèvres cinabres ; il sonne comme une provocation, un affront de sa part teinté de cette insolence signée Kingsley. Elle aimerait alors le mimer, faire de même ; mais Castiel, Ô Castiel. L’apostrophe lui brûle la gorge, bute contre sa bouche. Elle n’y arrive pas, elle ne peut pas — pas encore, pas tout de suite, pas maintenant. Car la page n’a pas été tournée. Elle demeure là, toute entière, affublée de sa superbe et de son histoire qui ronge et persécute. « Ta gueule, Kingsley. » Elle est misérable, lamentable ; méprisable. Les mots lui manquent pour la décrire dans ce moment malheureux où la répartie s’absente. Trop longtemps que le silence ronge son cœur. Trop longtemps que l’affront est reporté, évincé ; oublié. Alors elle oublia. Elle oublia comment lui faire face, comment lui tenir tête. « Si tu t’arrêtais de gesticuler dans tous les sens le temps d'une seconde, j’arriverais à mieux t’exploser le crâne. Mais ne t'en fais pas. La prochaine fois je ne te rater— » Les genoux claquent contre le sol pendant que les dents grincent ; la douleur de l’impact venant s’immiscer dans l’esprit. Et le souffle court, l'encéphale fait de son mieux pour calmer le bourdonnement incessant des pulsations sanguines cogitant dans tout son être. Il somme à ce corps d'arrêter ce raffut tonitruant que produit le tambourinement du cœur contre la poitrine ; mais rien à faire car le corps persévère.
Car le contact l’électrise, la proximité la paralyse, et rien à faire, car il l’hypnotise.
Mais elle était à bout de ces jeux, elle était à bout de Castiel. Elle ne voulait plus — à deux doigts de craquer. Selene désirait s’émanciper de cette captivité sentimentale qu’il exerçait sur elle ; voulant se libérer de cette ombre chimérique la poursuivant à la trace mais surtout passer outre ces stigmates enracinées dans sa peau. Elle se alors fait violence, un éclat de résistance la réveillant de sa contemplation malvenue et malavisée. « Dégage tes doigts boudinés de mon visage. » Et elle frappe, de sa tête. Crâne contre crâne, douleur infernale cependant si gratifiante. D’un mouvement de baguette et d’un finite incantatem articulé, elle se libère ensuite de ses chaînes corrosives avant de lui administrer un nouveau coup, son poing droit frêle et inapte à ce genre de pratiques barbares contre son nez si parfait. Elle s’y prenait sûrement mal, mais la desiderata était, tout compte fait, obtenue après des nuits blanches à s'adonner au fantasme.
Et les doigts de sa main éraflée enveloppant son cou, sa baguette entre les yeux, Selene faisait finalement face à Castiel Ambroise Kingsley.
Dernière édition par Selene D. Flaherty le Sam 3 Juin - 18:02, édité 5 fois
Castiel A. Kingsley
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Re: stupefix — castiel Sam 6 Mai - 11:18
stupefix
Oh Castiel, au bout de combien de longues minutes avais-tu finalement compris que ce duel n’avait rien de scolaire, mais relevait simplement d’une confrontation. Une terrible guerre faisait rage entre Selene Flaherty, fantôme intrusif du passé, qui avait fait chavirer ton coeur et échouer ton âme, sur le large et toi-même, Castiel Kingsley, l’indifférence et l'égoïsme réincarné dans un corps solide, prêt à encaisser. Tu en avais pris des coups, de la main du paternel. Tu avais cogné tes genoux contre le sol, tu avais craché le sang par le nez. Tu avais hais jusqu’à ne plus rien ressentir.
Mais alors, comment une fille aussi frêle et dénuée d’intérêt pouvait te faire remonter des sensations comme une remontée d’acide dans l’estomac ? Drôle de comparaison, mais qui se prêtait parfaitement à une telle situation. Attachée, à tes pieds, elle ne s’arrêterait pas de mordre. C’est sûrement ce qui t’a plus, chez elle. Au début. Alors qu’elle crache ses insultes à ta gueule d’ange, tu eu la malchance de te perdre dans ce regard qui débordait de haine. Tu avais l’impression de te retrouver face à un miroir. Car jamais tu n’avais vu ce même regard au delà de ton reflet lui-même.
Soudain, son crâne fracasse le tien. Tu perds l’équilibre et tombe en arrière, lâchant ta baguette au passage. Ton incarcerem s’annule à cause de ton désarmement. Un peu sonné, tu te masses le front en lui lança d’un ton cinglant.
— “J’espère que tu as aussi mal que moi, espèce de sombre idiote.” Rancunier des coups par surprise, il fallait maintenant que tu fasses fi de ses exigences. Trois mots. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Je t’aime ? Je te hais ? … Ton cerveau chauffa rapidement, à la limite de l’implosion. Soudain, tes prunelles s’écarquillèrent d’une lucidité dont tu n’étais pas reconnu pour.
— “D’solé.” Tu ne lui accorderais qu’un. Parce qu’il faut pas déconner. Tu ne sais même pas si cette excuse est sincère, mais tu détournes le regard en fronçant les sourcils. Peut-être même que tu rougissais. Ce n’était pas dans ta nature de vivre le passé, de t’excuser du mal que tu faisais aux autres. Mais peut-être, que dans cette unique fois-ci, tu avais aussi mal qu’elle.
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Re: stupefix — castiel Sam 6 Mai - 20:54
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Le pardon résonne contre la paroi auditive telle une leitmotiv. La voilà pourtant exaucée de ses souhaits, elle qui ne désirait que cela. Alors pourquoi en venait-elle à s’acquitter de la peine telle une fêlure mortelle ? Celle de son coeur qui s’écrase et s'inhibe et s’enlise du tsunami se déferlant, se déversant dans l’âme pourfendue. Elle se retrouve alors accablée derrière les larmes qui ne désirent que couler, au même titre que l’esprit qui n’aspire plus que solitude et répit. Alors elle s’adonne à un soupir, de ceux qui signifient le début d’une déchéance sentimentale, de ceux qui annoncent la décadence brutale. La main ayant précédemment enclavé le cou retombe lourdement près du corps pendant que la bouche articule d’un fébrile murmure « Vulnera Sanentur », la baguette redirigée vers le crâne du gracié. La victoire avait enfin été sienne, elle avait gagné ! Pourquoi l’acerbe parcourait-il donc tendons et vertèbres ? Les interrogations ne cessaient de bourdonner et l’absence de réponses l’achevait. Ainsi devant la peine d’esprit inopinée, elle abdiquait finalement — réellement — depuis toutes ces années. La poitrine se soulève et s'abaisse d'une irrégulière vitesse, le souffle se bloque et se comprime. « Fous le camp d’ici. » qu’elle exprime et dont elle se débarrasse, de lui et d’elle, des autres, du monde. Car elle tente et essaye, elle opprime cet ouragan de spleen qui surgit, qui se fracasse contre la carcasse désabusée, impuissante, incapable de cette torpeur qui l’anime. « DÉGAGEZ PUTAIN ! »
Et elle ne sait où tourner de la tête,
elle ne sait où tendre la main,
elle ne sait où se raccrocher où espérer ;
fuir fuir fuir fuir fuir fuir ;
crever de ses abcès de ses excès qui débordent et qui
la bordent sur les yeux les joues les lèvres ;
mais les jambes refusent de se lever ;
le corps refuse de s’exécuter
Selene et sa saloperie fatale, qui empoisonne par la simple action d’inspirer et d’exister. Car voilà ce qui déconne chez elle : Selene vit et ça la détruit.
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