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La colère - Danil

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La colère - Danil Lun 9 Avr - 18:44

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

La colère
La demi-géante rose n'avait plus de rose que la couleur de cheveux, ses si jolis cheveux dont elle était si fière et qui n'étaient plus qu'un amas sale, décoiffé, et brûlé aux extrémités. Il ne restait plus rien de joyeux. Plus rien de bon. Plus rien de positif dans le corps en mouvement, impossible à arrêter, de la jeune femme. Elle poussait sans regarder tous ceux qui se trouvaient sur son passage. Elle brisait sans même s'en rendre compte le mobilier qui avait eu le malheur de se trouver sur sa route vers l’infirmerie. Alors, rapidement, tout le monde s'écarta, stupéfait par la scène surréaliste qui se déroulait devant ses yeux, encore choqué parce qui s'était produit dans l'arène. Orphan avait voulu qu'ils s’entre déchirent. Il avait réussi, pour cette fois. Et s'il avait été a cet instant sur le chemin du boulet de canon qui traversait ses couloirs, elle l'aurait réduit en miettes sans hésiter une seule seconde.

Elle détestait le monde entier, à cet instant présent. Elle le détestait tellement. Elle détestait ce tournoi injuste et cruel. Elle détestait Scamander pour l'avoir créé. Et plus que tout, elle haïssait Age, de tout son cœur, pour tout ce qu'elle lui avait fait subir. Comme si les injures ne suffisaient pas, les remarques condescendantes sur son poids, sur sa capacité à faire de la magie, sur tout le reste, non, il avait fallu qu'elle tranche sa chair, qu'elle la brûle, et qu'elle finisse par violer le peu d'intimité qui lui restait. Elle lui avait pris sa mère, et elle lui avait imposé le fait de la regarder encore. Le dernier regard. La pierre. La fleur écarlate qui s'étale entre ses pieds. Encore. Et encore. Et encore.

Elle détestait même Lola, qui l'avait convaincue d'aller jusqu'au bout, alors même qu'elle aurait du abandonner dès le premier sort alors qu'elle savait qu'elle était en danger. Elle détestait tous ceux qui l'avaient encouragée qu'elle n'avait pas voulu décevoir. Elle se détestait, pour ne pas avoir su vaincre Age sur son propre terrain.

Elle n'avait jamais eu aucune chance, et elle avait été suffisamment idiote pour penser le contraire. D'un geste large, elle balaya un genre de vase qui s'écrasa au sol en ayant l'indécence de ne pas se briser. Furieuse, elle se décida elle-même à le briser tout à fait, des larmes plein la figure. Elle était pleine de vomi, de sang et de sueur, de toutes façons, alors elle n'avait plus peur de se tâcher de terre. Elle frappa une première fois, et la pierre lui résista. Alors, elle frappa une seconde. Puis une troisième. Et encore, jusqu'à ce que la peau de ses articulations ne se mette à saigner, sans que le vase ne cède. Elle s'assit, lourde,  et sans aucune considération pour la douleur, continua à frapper.

Elle voulait juste détruire quelque chose qui avait peut-être du sens pour quelqu'un, et frapper jusqu'à ce que la fatigue la prenne pour qu'elle s'endorme là, comme une enfant, pour oublier, tout oublier, et se laisser sombrer. Personne ne pourrait la changer de place, de toutes façons.

Elle entendit, au loin, le son de quelqu'un qui venait.

Martelant toujours la pierre comme une forcenée, elle ne répondit pas.
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Re: La colère - Danil Lun 9 Avr - 20:32

Le Diffindo avait tranché jusqu’a un morceau de son coeur. Et c’était son coeur qui se faisait maltraiter dans l’arène. Qui se faisait bruler, qui se faisait ouvrir, qui se faisait briser. Et c’était lui qui sentait sa voix s’étrangler dans sa gorge, ses encouragements mourir, les flots noirs de la colère, de la rage, de la rancoeur, de la haine l’envahir. Il aurait sauté dans l’arène, une autre bête encore, il aurait sauté dans l’arène au mépris de toutes les règles, il aurait sauté dans l’arène, il l’aurait sauvée elle, son coeur en lambeaux avec son reste de foi et de raison. Les poings serrés, les lèvres closes, figées dans un rictus douloureux, il avait accusé les coups comme des poings dans l’estomac.

D’une main il avait pris la barrière, décidé a basculer dans le champ des combattants, baroud d’honneur, dernier et seul combat qui valait vraiment la peine.
Le confundo le cueillit a l’aine,
nourrit de la force du désespoir
et le fit basculer en arrière.

Des voix, des sons, des cris et des silhouettes. Si il bougeait un muscle il ignorait ce qu’il pourrait créer, alors que son monde s’effaçait sous une mare de brume. « Putain, aidez moi » voulait il gueuler dans une vulgarité qui ne lui appartenait pas, l’inquiétude serrant son corps. Il doit émettre un grognement volontaire en lieu et place d’intelligible, un râle légitime, puis on le remit sur pied. On put le remettre sur pied. Juste a temps pour voir les flammes, les dernières flammes, le dernier brasier.

Et sa silhouette a elle habitée de leurs démons.
Habitée de leur malédiction.
De leur non humanité.

Il glissait lui même sur la pente dangereuse, il raccrochait difficilement sur le bateau ses lambeaux d’âme, il tabassait sa part d’ombre.

подожди, Снежана, жди меня !
(podozhdi, Snežana, zhdi menya)

« Attends moi. » La voix tendue, au désespoir. Toutes ses mèches parées de fleurs n’avaient plus aucun sens. Il aurait voulu foutre le feu a tout, a ce monde, a tout ceux qui ne se levaient pas, tout ceux qui ne gueulaient pas, tout ceux qui ne se bougeaient pas. Et au fond de ses pupilles incandescaient des promesses de vengeance. Il poussa tout le monde, sans vouloir pousser personne, il se fraya un chemin, il sortit, sans respirer, en exhalant un air rare.

Personne sur son chemin, une haie d’honneur pour géant avait déja été tracée. Il savait qu’il la trouverait elle, il sentait sa fureur en écho dans son propre corps. Et il tenait bon, il tenait bon le visage crispé, il tenait bon le regard obscurci, il tenait bon, les gestes secs et brutaux.
Et il la découvrit. Comme il s’était déja vu.

Le besoin de détruire il le connaissait trop bien.
La bête il la tenait a peine en laisse.
Lui aussi il avait commencé a sortir de lui même.

Barrez vous !

Gueula t’il aux curieux, avec force, tenant tout ses muscles avec sa volonté.

Pas longtemps il la regarda frapper l’objet, il lui récupera un bras, pour pas qu’elle regrette ce qu’elle ferait, parce qu’il pourrait la maitriser, qu’il était le seul a pouvoir faire ça, parce qu’il voulait faire usage de sa force, parce qu’il voulait justifier sa douleur mentale par une vraie douleur. Il voulait encaisser, il voulait user de toute cette force, toute cette resistance et il le ferait pour la protéger elle. Il la regardait dans les yeux mais son esprit lui criait.

Frappe moi.
Vas y frappe moi.
Je sais que tu en as besoin.
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Re: La colère - Danil Mer 11 Avr - 18:50

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

La colère

Voir rouge. Frapper, encore, et encore. Elle ne sentait plus ses mains. Sa force lui échappait. Elle avait basculé, complètement, et les derniers liens s'étaient rompus, déchaînant la bête, celle immonde, dont elle avait tellement peur. Celle qui ne pensait plus. Celle qui ne regardait plus. Celle qui matraquait sans réfléchir tout ce qui lui tombait sous la main, pareille a un animal en colère, pareille à celle qui avait, des années auparavant, fait éclater la personne chérie en une fleur écarlate.

Son bras s'arrête, maintenu fermement, contre toute attente. La bête n'aime pas être surprise. Encore moins être arrêtée. Elle déteste être contrariée, et n'a qu'un seul réflexe : frapper, toujours. Alors elle puise dans les dernières forces que l'on pensait disparues, et elle se redresse, terrifiante de détermination, aveugle à ce qui lui fait face. Plus rien n'a de visage. Tout n'est que chose à briser. Et là ou  Snežana aurait vu un frère, elle ne voit qu'un ennemi, encore un autre, à abattre au plus vite pour continuer de ravager tout dans son sillage.

Alors elle frappe, une première fois, désordonnée mais forte, en hurlant, et le poing rencontre le solide. Dans une langue qu'eux seuls peuvent comprendre, elle ordonne.

« Lâche-moi ! »

Mais la résistance est ferme, de l'autre coté. Alors elle frappe encore, encore plus fort, pour que l'autre tombe au moins aussi bas qu'elle. Et la bête est vicieuse. Odieuse, même. Et elle n'est pas juste. Jamais.

« Lâche moi, sinon je te pulvérise. C'était avant qu'il fallait venir. »

Le troisième coup est plus rapproché. Plus puissant, encore. Plus violent. Et la créature se colle, prête à mordre et à arracher. Tout est une arme. Tout est dangereux. Et tout va le réduire en poussière, dans son esprit troublé. Elle libérera son bras. Elle l'anéantira. Et ce sera le tour de tous les autres. Toutes les sources de ses tourments sauront. Tous.

Y compris l'idiot qui avait osé mettre des fleurs sous son nez a cet instant présent, coincées entre deux mèches de cheveux. Les fleurs l'énervent. Beaucoup.

« Retourne d’où tu viens, avec tes fleurs de merde. J'ai pas besoin de toi. J'ai jamais eu besoin de toi. »

Snežana était dans la salle commune de Poufsouffle. Elle souriait, et glissait avec application de petites fleurs fraîches sur une grande couronne en osier. C'était l'été. Avec un regard doux, elle regarda son ouvrage, et en fut fière. Du bout des doigts, elle y accrocha un long ruban jaune aux couleurs de sa maison, et regarda sa jumelle, elle ornée d'un ruban rose. Ils seraient beaux, pour aller pique-niquer dans le parc, se dit-elle. Son grand panier était rempli de fruits, de sandwichs, et d'une grosse bouteille de thé glacé, le tout recouvert d'une nappe à carreaux. Et il arriva. Avec une exclamation de joie, elle posa la couronne sur sa tête, et le trouva particulièrement élégant avec. Les fleurs lui allaient bien. Les fleurs avaient toujours bien orné sa barbe et ses tresses. Et elle en avait fait, et mis, des fleurs, dans la barbe de son frère.

Un quatrième coup s'amorce. Mais il ne part pas. Il suffisait d'une hésitation. De prendre le temps de regarder, et de comprendre ce qui se déroule devant ses yeux. La bête est vexée, mais perd un peut de terrain. Elle est encore tendue, prête à bondir. Mais elle est a présent dotée de réflexion. Et Snežana comprend seulement ce qu'elle vient de faire.

« Oh non... »

Le bras se détend.

« Oh non oh non oh non oh non. »

L'oeil s'écarquille et se charge de larmes. Elle l'a frappé. La chair de sa chair. Sa famille. Danil. Elle s'est laissée déborder. Complètement. Totalement.

« D...Danil ? Je...oh non. Je.... »

Elle ne sait plus quoi dire. Elle a l'impression de tomber, dans un abysse sans fond, et elle se raccroche aux bras venus la sauver. Elle bredouille des choses en russe, sans aucun sens, bégaie, perd pied. Et finalement, elle ne dit plus rien.

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Re: La colère - Danil Mer 11 Avr - 22:58

Et il tremble Danil. Comme un grand chene sous les coups d’un bucheron. Il tremble et est retenu a l’intérieur de lui même. Il la connaît cette voix sourde qui lui parle. Qui parle a ce qui se trouve au fond, ce qui se terre au fond de ses pupilles, ce même mal.
Ce même mal qui est pourtant indubitablement une part de lui.

Et elle, elle le frappe encore avec ses poings et ses mots. Respire. Souffle. Souffle, tu peux prendre sur toi encore. Tu peux. Tu peux continuer, tu peux continuer sans flancher. Respire, il se dit, il se hurle, et entre ses dents s’échappent des mots de cette langue dont il finira par détester toutes les syllabes, toutes ces syllabes teintes de violence et d’inhumanité.

La ferme. Tais toi. Tais toi. Même si tu tu veux pas sortir de l’enfer, je te ramènerais, même si je dois bruler, alors tais toi.

Tais toi.

Enfoiré. Il aurait du être la plus tot. Il prend le troisième coup. Une bete féroce. Il sort les crocs au bout de ses levres, mais c’est parce qu’il aime, parce qu’il aime a en crever, parce qu’elle est la chair de sa chair, c’est pas pour le mal lui dit cette part d’ombre qui commence a le connaitre maintenant. Et alors qu’elle dénigre ses feurs, leurs fleurs, avec sa voix trop rauque, qu’elle écrase ses plaies, il se dresse, il se redresse, il prend toute son ampleur.

Son ampleur qu’il n’emploie pas parce qu’elle est trop menaçante. Parce que son ombre et trop grande, qu’elle cache trop de soleil. C’était déja trop.

Elle reculait, constatait son oeuvre, les vêtements abimé, souillé de larmes et de rage, mais surtout de rage, de cette rage qui allumait en lui des feux inconnus, ce qu’il aurait vraiment pu dégager si il n’était pas tant… Lui même. Inhibé. Il la repousse, il n’est pas lui même, ou beaucoup trop ce qu’il aurait pu être.

Hesite.
Il a compris, il sait, il a ressenti, mais il a trop ressenti, il est sur le dernier fil, il a épuisé ses ressources. Il ne lui fera pas mal. Le plus sage serait de partir avec toute cette colere, s’enfuir la, la laisser.

Mais son esprit il n’est plus assez clair lui. Il tient son corps droit devant elle.

Calme toi.

Qu’est ce qu’il pourrait lui conseiller de mieux alors qu’il avait aucune assurance qu’il ne lèverait pas la main sur elle ?

Je tiens bon

Mais elle pouvait le voir, elle pouvait savoir. Jusqu'à la dernière seconde, il luttait. Puis il alla enfoncer son poing dans un mur adjacent. Le coup fut brutal. Même pour lui. Pourtant sa peau se serait davantage abîmée si il était normal. On réclamait plus, encore plus de cette puissance grisante.
La chose la voyait elle, et elle était faible a coté presque déja cassée.
Une de ses mains s’approcha dangereusement de son visage.
Pour se poser sur sa joue.

Des larmes coulaient dans les coins de sa colere.

(en gras c’est en russe)
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Re: La colère - Danil Mer 18 Avr - 0:12

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

La colère



Danil se redresse, terrifiant dans sa stature, alors que Snezana commence à comprendre tout le mal qu'elle a causé. Et son ventre se tord, alors qu'il la repousse. Elle l'a poussé à bout, voilà ce qu'elle à fait, le gentil Danil, le frère qui médite, qui un jour l'emmènera au Népal, qui lui laisse toujours ses cheveux pour qu'elle les tresse et les orne de fleurs. Il lui demande de se calmer, mais comment se calmer maintenant ? Il lui dit qu'il tient bon, mais elle sait qu'il est loin de tenir bon, et que tout peut céder, à tout moment, n'importe quand. Et elle est là, idiote, et elle regarde le désastre qu'elle a créé se dérouler devant elle.

Au coup de poing dans le mur, elle sursaute, pousse un petit cri. Il faut qu'elle fasse quelque chose, qu'elle calme celui qu'elle aime tant, et qu'elle vienne à bout de la bête qui les ravage tous les deux. Mais elle ne sait que pleurer, et bredouiller des choses confuses, sans être capable de réfléchir longtemps.Elle est perdue.

Son souffle s'arrête lorsque sa main s'approche de son visage, pour finalement venir se poser, doucement. Comme un frère. La demi-géante comprend ce qu'elle doit faire, et avance vers lui prudemment, mais décidée. C'est de sa faute, mais elle va réparer tous les dégats qu'elle a causés aujourd'hui. Et elle ouvre grand les bras, le plus grand possible, avant de les refermer sur son frère. Elle ne le laissera pas tomber à son tour, et Poudlard a vu assez de demi-géants en colère pour la journée. Elle serre fort, dans une étreinte presque désespérée.

« Je suis désolée, Danil. Je le pensais pas. Je voulais pas. »

Sa gorge se noue, alors qu'elle tient bon. Jamais, jamais elle ne le lâchera. La colère est forte, et elle est injuste, mais elle veut croire que l'amour est encore plus fort que ça. Même un tout petit peu. Un tout petit peu suffirait. Rien qu'un tout petit peu.

« Je suis une grosse géante idiote qui ne se contrôle pas. Je suis vraiment, vraiment désolée. Je t'aime, Danil, d'accord ? J'ai jamais pensé tout ça. »

Elle pleure franchement, à présent. Tout ça était de la faute d'Age, qui allait lui voler son frère, par dessus le marché. Mais elle ne se laissera pas faire.

« C'est joli, tes fleurs dans les cheveux..et..et tu es venu pour moi, et tu as tout fait bien comme il fallait...et t'as toujours été là pour moi et je suis désolée d'avoir été horrible et je suis nulle nulle nulle et t'as le droit d'être faché et de t'énerver mais s'il te plait s'il te plait calme toi je veux pas que tu te fasses mal ou que tu te mettes en danger et je veux pas que tu prennes des risques et je veux pas que tu te mettes dans cet état pour moi je suis tellement désolée. »

Le flot de paroles continue encore, alors qu'elle pleure sans enlever ses bras. Elle se déteste, en le regardant, et en regardant tout ce qu'elle a fait. Et elle ne veut pas qu'on voie Danil comme ça, lui aussi. Pour elle, c'est trop tard.
Mais lui, il y a encore une chance.

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Re: La colère - Danil Mer 18 Avr - 12:43

C’est un étau. Une cage affectueuse. La chose en eux hésite, même si son reflexe serait de détruire ce qui se trouve en face. Détruit. Aller frappe la, venge toi. La volonté de Danil est fatiguée de se battre. Il la prend pour la soulever, plus vraiment lui même, essayant de l’arracher a l’étreinte. Colossal.

N’entendant plus.
Ecoute d’un residu de volonté, perdu au fond des brumes.

Alors au lieu de laisser l’une ou l’autre des forces gagner ce bras de fer improbable, il glisse de ses bras, pour se retrouver comme a genoux par terre. Devant elle. Ses nerfs ayant lâché, totalement, il aurait pu s’endormir la, sur place terrassé. Au lieu de ça, il laissa son visage s’inondé incapable de faire un geste, incapable de penser vraiment. Il aurait tellement voulu être beaucoup plus solide, juste pour elle. Et il sanglotait comme un enfant.

Peut être aurait il voulu dire quelque chose mais tout s’agglomérait et se coinçait quelque part dans sa gorge.
C’est elle qui souffre et c’est moi qui pleure.
C’est absurde.

Aurait il pensé si il avait encore cette faculté disponible. Mieux valait dormir au final. Il arriva a se calmer légèrement, il la regarda, elle, elle qui venait de sortir des Enfers. Comme il ne pouvait pas se lever, il s’assit. Respirations profondes. La respiration, le souffle, le premier pas sur le chemin de la paix intérieure. Il avait beaucoup lu a ce sujet, de la paix intérieure.

Les vagues de la colère avaient reflué, ne laissant derrière elle que ce sentiment vide et assourdissant. Triste, comme une subite mélancolie. Il tenta un sourire qui ne s’imprima pas. Qui resta faible et sans substance.

-J’ai juste eu très peur.

C’était si vrai qu’il ne sut pas quoi dire d’autre. Il aurait pu dire beaucoup, argumenter, expliquer, broder dessus, si il avait été au mieux. Il décida de laisser sa vérité s’écrire au fond de ses yeux. Ca n’avait jamais été sa faute. Ni leur faute. C’était un peu la faute du monde, de ceux qui leur avait administré cette violence dans les veines, de ceux qui leur collaient des étiquettes sur le front, de ceux qui ne les regardaient qu’a l’extérieur, de ceux qui étaient fascinés, jaloux.

Ils s’entendaient beaucoup mieux que beaucoup de frères et soeurs véritables.

-Mais a la fin, on surmonte tout.
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Re: La colère - Danil Jeu 26 Avr - 17:29

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

La colère
Danil tombe a genoux, comme dans la position des désespérés qui prient un Dieu qui ne répond pas toujours, et il sanglote, comme un enfant. Alors, la demi-géante pose enfin son corps, contre le sien, et le laisse pleurer. Pardon, Danil. Pardon d'avoir déclenché tout ça. Pardon de ne pas avoir su me contrôler. Pardon de t'avoir rendu triste et de t'avoir fait craquer. Pardon.

Elle le laisse s'asseoir, et s'installe a coté de lui, alors qu'il se calme. Elle l'a déjà vu faire ce genre de choses, méditer, alors qu'elle n'a jamais saisi exactement ce en quoi cela consistait. Mais là, elle voit mieux, et saisit un peu le pourquoi du comment. Elle tente de l'imiter, sans succès, et se contente de lâcher du lest comme elle sait le faire : en pleurant, parce que c'est fini, parce qu'elle s'en veut, parce qu'elle est malheureuse, et parce qu'elle est épuisée. Un reniflement. Deux. Elle frotte ses yeux. Cest terminé. Tout est vide, maintenant.

« Je suis désolée de t'avoir fait peur. Je...j'ai pas...pfff. »

Il n'y a rien à ajouter, et elle n'ajoute rien. Ses yeux se ferment presque tous seuls, et la douleur dans ses doigts revient petit à petit. Ses coupures la tirent. Elle sent qu'elle commence a réellement fatiguer, et qu'elle aurait besoin de sommeil, sinon de soins. Mais une main timide se pose sur celle de Danil, alors qu'il lui dit qu'on surmonte toujours tout. Il a raison.

Ce avait été difficile, mais ils avaient surmonté.

« Sans toi, je ne sais pas ce que j'aurais fait. J'ai de la chance de t'avoir. »

Piètres mots qui ne répareront pas les dommages causés. Ni a ses mains. Ni au pot de fleur. Ni a personne. Mais ils sont sincères. Au loin, le brouhaha revient, et les gens commencent à affluer, petit à petit, aux extrémités du couloir, pour voir ce qui se passe. Mais plus rien n'est spectaculaire. Il n'y a que deux demi-géants assis et épuisés.

« Rentrons a la salle commune. On y sera mieux. »

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Re: La colère - Danil Ven 27 Avr - 16:15

- Tu as raison mais on devrait passer a l’infirmerie avant.

Il regardait ses doigts, vidé de forces et finit par se redresser, pour l’aider a faire de meme, passer une main sur ses mèches folles et en pagaille et la pousser en avant doucement. Tout semblait loin, toute cette colère, des kilomètres de distance derrière. Restait ce vide fatigué, cette lassitude immense comme une plage a marée basse. Il écartait les curieux dans les couloirs et la faisait avancer sur le chemin de l’infirmerie, se promettait qu’il l’attendrait également la bas, pour la ramener aux Poufsouffle.

- La prochaine fois, on sera tout les deux et cette fois, il n’arrivera rien de mal.

Même si a la suite de cela Danil avait beaucoup perdu d’entrain pour ses épreuves. Tout était passé d’épique a dramatique et son ton était davantage résigné qu’enthousiaste a ce propos. Malgré tout cela devrait contribuer a les ressouder, mais il n’y médita pas davantage sur le chemin de l’infirmerie.

To be continued…
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