| Disculpa {{Nico Lun 21 Mai - 19:39 | |
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"He don't give a fuck
He don't give a damn."Il était là, tranquillement assit, sur un banc, à lire un livre, comme à son habitude, et toi, Nolann, tu le regardais de loin, depuis plusieurs jours, comme d'habitude. Tu le connaissais bien, depuis que tu étais entré à Poudlard, vous aviez, évidemment, toujours été dans les mêmes cours, et, comme avec la plupart des autres élèves, tu avais toujours été un être assez infect avec lui. Lorsque vous étiez plus petits, tu passais ton temps à l'embêter, à le critiquer, parfois, tu essayais même de capter un moment d'inattention de sa part pour lui casser ses affaires - heureusement pour lui, tes tentatives étaient sans cesse vaines - puis, un jour, il t'avait clairement dit d'aller te faire foutre, lassé par tout cela, excédé par ton comportement, et, tout simplement, tu avais arrêté, ne trouvant plus la cible assez amusante pour toi.
Pourtant, ces derniers temps, ton esprit plongeait dans de drôles d'émotions, des émotions que tu ne parvenais pas vraiment à comprendre. Tu te sentais faible, parfois mélancolique, parfois triste, et, à certains moments, l'angoisse venait gagner ton cœur. Il fallait avouer que les derniers évènements ne t'avaient pas franchement aidé, ta rencontre avec le monstre, les retrouvailles familiales... Et toi, tu n'avais pas l'habitude, toi, tu préférais presque la routine. À tes yeux, la vie, c'était la stabilité. Plus ou moins.
Alors, parfois, tu ressassais le passé, et tu te rendais compte de la véritable personne que tu étais, tu te rendais compte que tu en avais fait souffrir plus d'un, et que c'était totalement stupide. Est-ce que pour autant, tu avais envie d'arrêter d'agir comme tu le faisais ? Certainement pas, tu te plaisais trop comme cela. Mais pourtant, aujourd'hui, tu avais le cœur à vouloir te repentir, et puis, avouons le franchement, tu avais également quelques arrières-pensées.
Alors, tu le regardais, Nolann, ce garçon, lire son livre, tu le regardais de loin, assis sur un banc à quelques mètres de lui, et tu le trouvais en réalité plutôt mignon, peut-être même attendrissant, lui, avec son petit sourire qui s'esquissait lorsqu'il lisait certains passages de son livre, lui, dont le regard changeait drastiquement lorsqu'il semblait inspiré. Tu avais beau l'avoir traité de nombreuses fois de mocheté, tu ne pouvais pas t'empêcher de penser "il est beau, quand même..." "J'ai été con, j'avoue."
Tu n'aimais pas vraiment t'adresser aux gens pour venir leur parler de la pluie ou du beau temps, lorsque tu parlais à certains, il fallait forcément que ce soit pour obtenir quelque chose, cependant, ce coup-ci, tu faisais face à un important problème. Tu voulais venir lui parler, mais tu trouvais absolument ridicule de faire cet effort uniquement pour gagner son potentiel pardon, d'une certaine manière, tu ne voulais pas t'abaisser à ça, et pourtant, tu voulais changer les choses, parce qu'au fond, tu pensais bien qu'il pouvait être un mec sympa, et qu'il pourrait être différent de toutes tes autres fréquentations. Faisant alors quelques pas dans sa direction, tu échafaudais rapidement un petit plan, réfléchissant à une simple phrase d'accroche, peut-être que tu te ferais rembarrer, mais finalement, tu ne perdais rien à essayer.
"Tiens donc, Nicolas, très étonnant de te voir ici."
Ton sourire se voulait presque amical, mais le ton sarcastique de ta voix ne s'accordait pas avec ton visage. Tu n'y pouvais rien, tu ne pouvais pas t'en empêcher. Il était d'ailleurs assez courant de ne t'entendre parler qu'avec cette unique intonation. Au moins, tu en avais conscience, c'était déjà cela.
"T'es plutôt calé en Botanique non ? J'me demandais si tu pouvais m'aider avec le cours de la dernière fois."
Plutôt cliché, mais tu croisais intérieurement les doigts, pensant à la question que tu lui poserais ensuite si jamais il te demandait ce que tu n'avais pas compris. Par exemple, où est-ce que l'on pouvait se procurer de l'Alihotsy... Quoique... En y réfléchissant bien, ce n'était clairement pas la meilleure question que l'on pouvait se poser, si on voulait avoir l'air sympa avec quelqu'un.
©Pipou ♥ |
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| Re: Disculpa {{Nico Lun 28 Mai - 19:53 | |
|  Il commençait à faire beau de nouveau, dans le parc de Poudlard, et Nico avait décidé d’en profiter. Même si ça le ferait rater des cours.
Mais en fait c’était samedi, donc il avait pas besoin de rater des cours. Donc il avait juste pris son livre et était sorti pour s’asseoir au centre d’un banc posé près de l’herbe et s’était plongé dans l’histoire d’un homme décédé qui rencontre cinq personnes sur sa route vers le paradis. The Five People You Meet in Heaven. C’est le titre du livre. Un petit livre de poche que sa mère lui avait envoyé quand il était tombé à cours de lecture au cours de l’année. Elle l’avait trouvé dans une librairie, et s’était dit que ça lui plairait. Et elle avait raison.
Il était si plongé dans l’histoire que les personnes passant à côté de lui ne le faisaient même pas lever les yeux, les grincements du saule cogneur ne le faisaient pas frissonner. Non. Là, en cette matinée, la brise était fraîche et ça sentait l’herbe fraîchement coupée, les oiseaux chantonnaient et Nicolas oubliait tous ses tracas. Enfin par tracas je veux dire qu’il s’inquiétait pas du devoir d’histoire de la magie qu’il devait rendre Lundi et qu’il avait absolument pas commencé. Quoiqu’il avait pas besoin d’un bouquin pour pas s’en inquiéter.
Mais perdu dans ses pages comme il l’était, il avait pas entendu, ou vu, Nolann arriver. Bon, c’est pas pour autant qu’il sursauta quand il lui adressa la parole, mais il avait un peu de surprise sur son regard. Mais cet air de surprise se transforma vite en roulement d’yeux quand il se rendit compte de qui il s’agissait.
Nolann Del Castillo. Ce gars qui avait passé presque un an à essayer de lui mener la vie dure. Bien sur, c’était un peu difficile d’affecter Nico. Mais c’était pénible à la longue. Surtout qu’à cette époque, le New Yorkais était jeune et con et pensait que si il était gentil avec les gens, bah ils seront gentils avec lui. Donc il avait essayé et essayé de pardonner Nolann. Et pourtant, le serpendard avait continué de l’insulter, de se moquer de lui, d’essayer de lui péter ses affaires. Donc un jour, Nico avait laissé tombé. Il lui avait dit d’aller se faire voir...Enfin peut-être qu’il avais pas utilisé ces mots exactement. C’était peut-être un peu plus violent. Bref, depuis, ils s’étaient gentiment ignorés. Pour le poufsouffle, Nolann était invisible. Même si ils étaient dans les même cours.
Et pourtant, pour la première fois en presque cinq ans, cet abruti avait décidé de lui adresser la parole. Et d’une façon si débile en plus. C’était pas du tout étonnant de voir un étudiant posé dans le parc en Samedi. Et en plus il avait l’audace de lui demander de l’aide pour ses cours.
Nico soupire et ferme son livre, inspirant profondément pour se calmer. Pour pas être trop agressif avec Nolann. Parce que bon, il était tenté de l’envoyer se faire foutre direct. Mais qui sait. Peut-être qu’il avait vu la lumière. Peut-être que Dieu était descendu du ciel pour lui dire qu’il était vraiment un gros con et qu’il était temps qu’il prenne sur lui. Donc Nico le regarde droit dans les yeux.
« Tu veux quoi ? » il demande, sa voix monotone mais légèrement agacée. Parce que c’était clair qu’il voulait pas de conseils pour ses cours de botanique. Vu leur relation, c’était carrément préférable pour Nolann d’aller voir la prof plutôt que lui demander à lui. Disculpa
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