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cecilan - jumpsuit » (terminé)

Aslan Icare Kaur
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Aslan Icare Kaur
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cecilan - jumpsuit » (terminé) Lun 6 Aoû - 1:30


Il ne se contrôle plus. Les larmes coulent toutes seules le long de ses joues. Il fait les cents pas dans le dortoir, essayant de faire le moins de bruit possible. Et s'il réveillait les autres? Il s'en voudrait encore plus. Il pleurerait encore plus. Il paniquerait encore plus. Comment arrêter de penser? On ne lui apprenait pas ça à Poudlard. Comment en finir avec ce flot incessant d'anxiété? Il tremble, il est intenable. Il fait craquer le parquet sous ses pieds.
Il se décide à quitter la pièce. Prendre l'air, aller dans la salle commune, là où il n'y a personne qui risque de le voir dans cet état. Il veut être tranquille. Il veut que son esprit le laisse tranquille. Il veut arrêter, tout arrêter. Il a dû mal à descendre les petits escaliers sans tomber ; il trébuche deux, trois fois. Il arrive tant bien que mal dans la grande pièce ronde. Tout va bien, il va bien, il est à Poudlard, dans les tours, dans la salle commune, rien ne va lui arriver, il est seul, il doit arrêter, il doit dormir. Il prend place dans le canapé devant la cheminée. Il attrape un coussin, s'enroule autour, calé contre son ventre. Il a l'air d'un enfant, d'un nourisson même, un pauvre elfe de maison. Il est faible, si faible qu'il a l'impression que son coeur s'éteint en même temps qu'il lui déchire la poitrine. Il ne sait plus quelle heure il est, il ne voit plus rien à travers le flot de ses larmes. Il ne distingue que le faible reflet de la lune sur ses iris et les couleurs bleutées de la salle commune mixées à l'obscurité.

Il ne sait pas combien de temps à passer lorsqu'il te remarque enfin. Il n'est plus seul. Quelqu'un le regarde, il sent, il ne voit qu'une silhouette mais il sait qu'il y a quelqu'un. Il a soudainement honte de lui, honte d'être là, honte de pleurer, honte d'être en crise, honte que tu sois là, qui que tu sois.

Je ne veux pas que tu me vois comme ça. »

Il pourrait parler à n'importe qui que ça serait le cadet de ses soucis dans le tourbillon de non-contrôle qui prend possession de lui.

Regarde ailleurs. »


Dernière édition par Aslan Icare Kaur le Sam 8 Sep - 1:20, édité 1 fois
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Lun 6 Aoû - 18:37

Dans la faveur de la nuit, elle avait disparue. Disparue de sa chambre, disparu du sens commun. Enfouie dans sa robe de nuit, enfouie dans tout ce qu'elle ressentait. Des sens contradictoires et obnibulant, elle ne voyait rien pourtant des ombres glissaient amusées sous son regard. Des odeurs fragmentées sur le bout de son nez et des sons qu'elle ne devait pas percevoir. Elle ne voulait pas les percevoir, alors, elle se couvrait les oreilles. Les autres filles dormaient profondément, perdues dans des rêves si doux que Cecilia ne pouvait qu'envier. Envie, jalousie, on ne pouvait aimer que le luxe du sommeil quand on le perdait.

Folie temporaire, personne pour l'entendre. Personne pour la comprendre, c'était si douloureux. Recrovillée dans un coin, elle suffoquait. Ils étaient là encore, personne ne pouvait les entendre. Ils riaient, se lovaient dans son oreille pour la motiver. Ne pas rejoindre leur chant de sirènes mais elle devait résister. Mais pour qui ? Pour quoi ? Le contrôle est si mensonger et si abnormal.

Le temps n'avait plus n'importance, le temps se disait moqueur aussi moqueur que les voix. Liquide salé qui coulait sur son visage, larmes ou sueur ? Elle ne savait pas, elle était perdue. Perdue entre la réalité et cette réalité, vouloir crier et ne pas vouloir. Des humeurs changeantes, éclosant pour mieux fâner dans son sein stérile de mouvement. Des cris aussi étouffés par cette guerre sans bruits, des bras qui ne se contrôlent plus et qui cherchent à fuir. Tout ce contrôle n'était qu'un rêve. Des voix qui imitaient des bruits, des voix qui se jouaient toujours d'elle.

Des bruits, des vrais. Indissociable des nuisances sonores constantes, une nuisance de plus. Des bruits qui prirent forme humaine, si réelle qu'elle pourrait presque y croire. Croire qu'il est là, qu'il peut être autre chose qu'un cruel tour de son esprit. Elle pleurait cette ombre, elle l'entendait bien difficilement à la respiration haletante.

« Caches-toi » 

Elle voulait tendre la main, dire qu'elle était là. Mais aucun son, aucune volonté. C'était encore faux, elle en était sûre. Il n'existait pas, il n'a jamais existé. Elle voulait y croire, elle voulait une présence ou une absence. Mais une preuve, juste une preuve que tout ceci est vrai. Il souffrait, petit homme. Transpercé par qurlque chose qu'elle ne comprenait pas, elle n'a jamais rien comprit à quoi que ce soit. Les hommes comme des dieux déchus, des destins jettés contre un mur dont on recupère maladroitement les morceaux. Elle voulait continuer à le regarder, ne pas faire un bruit. Et profiter d'une illusion qui était plus délicate que Eux.

Ca s'est brisé, il l'a vu. Il a parlé, il ne voulait pas qu'elle le regarde. Sa voix était noyée, noyée par tellement de choses, une réalité distordue entrevenu par un prisme défaillant. Elle ne savait pas, elle ne voulait pas. Pourtant, tout ceci n'était rien. Tout ceci devait être absolument rien.

-Dis moi.

Elle devait savoir, même si c'est un mensonge. Dissimulée par ses cheveux, elle n'avait pas besoin de confronter une autre réalité que la sienne. Plus d'autres, c'est fini. Elle ne regardait plus, elle ne devait pas le regarder, il ne le voulait pas. Et si il était comme Eux, elle ne voulait pas leur colère. Mais elle voulait parler, pour se calmer, pour le calmer. Pour être un peu mieux ?

-Tu es comme Eux ? Tu es faux ? Ils ont jamais pleurer avant, ils ont jamais eu l'air aussi triste.
Aslan Icare Kaur
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Mar 7 Aoû - 22:36


Aslan a autant l'impression d'être avec toi qu'il a l'impression d'être à l'autre bout de l'univers en même temps. Il se sent si proche mais si loin de toi à la fois. Il a envie que tu sois proche, il a besoin de quelqu'un pour l'aider à sortir de sa folie anxieuse, mais il n'en a aussi pas envie. Il est rempli de contradictions, toutes tortueuses et causes de sa crise d'angoisse sévère. Il y a bien longtemps qu'il n'en avait pas eu une aussi violente, et ça ne lui avait certainement pas manqué. Quand ta voix lui chatouille les tympans, il doit se forcer à se ramener à la réalité. Il est dans la salle commune de Serdaigle, ce n'est pas un cauchemar, ni une illusion ; ce n'est pas un de ses démons. Qui c'est, eux? Il ne sait pas, lui, Aslan, de qui tu parles. Il n'est pas eux, mais il ne sait pas s'il peut te le dire. Il ne sait pas s'il arrivera à te le dire. Il ne sait pas si tu l'entendras bafouiller sous ses larmes. Il ouvre la bouche, la referme, enfonce ses ongles dans l'oreiller en tremblant. Petit animal perdu, faible et détruit s'accroche désespéremment à son radeau de plumes. Après avoir rassemblé ce qu'il lui reste de courage - si vraiment il en restait - il ovre une nouvelle fois la bouche. Et cette fois il en fait sortir des mots.

C'est qui, eux? Tu peux me dire? Je ne pense pas être eux. »

Il n'est pas eux. Est-ce qu'il est eux? Est-ce que "eux" sont tes démons? Est-ce que "eux" sont ses démons? Est-ce que "eux" sont vos démons? Il relève la tête, essaie de se calmer, en vain. Au moins, il commence à réaliser son état. Il est dans la réalité, il y a une fille avec lui, il y a toi. Il ne connait pas ton prénom, mais sa force glisse entre ses doigts et il ne sait pas encore combien de temps il pourra tenir avant de retomber. Il ne sait même pas s'il a encore la force de parler. Les mots l'épuisent. Les mots sont arrachés du fond de sa glotte, il doit les en tirer de force ; sinon ils ne sortiront pas. C'était déjà un miracle qu'il ai réussit à te dire deux mots, lui qui n'ose jamais ne serait-ce qu'approcher les inconnus. Peut-être qu'il devrait faire des crises plus souvent, ça semble le décoincer. Il entrepose ça dans un coin de sa tête.

Il essaie de se lever, trébuche, titube, comme quand il descendait des escaliers. Sauf que cette fois il ne se rattrape pas et se laisse s'écrouler sur le sol de la pièce. Il est ridicule. Il veut disparaître, la voix dans sa tête lui crie de le faire. « Disparais, Aslan, petit fantôme, l'on ne remarquera même pas ton absence. »
Il se force à te regarder, à plonger son regard embué dans tes yeux. Tes beaux yeux colorés. Il peut y déceler quelque chose de brillant, mais attenué sûrement pas le gris de ton état. Te sens-tu comme lui? Abandonnée?

Comment... Comment tu t'appelles? Qu'est-ce qu'il y a? Peut-être qu'on peut s'aider. »

Il y arrive encore. Il affronte ses démons. Il les repousse. Plus loin, encore plus loin.

Aide moi, je disparais. Je m'efface. »
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Mar 28 Aoû - 17:20

Ce fut assez lent, comme une nuance qui tardait de naitre dans le coin de son nez. Cécilia ne pouvait pas les faire taire, ils étaient là. Ils étaient là. Une malédiction, une voix étouffée par ce que la raison voulait garder de plus noble. Mais la raison n'était qu'une valeur que les plus stupides pouvaient garder. Cécilia était perdue, c'était ça. Un chemin qui ne menait à rien, une voix qui n'allait nulle part. Pourtant, une fin brise ondulait la surface de son être.

Il, il était. Une illusion qui pouvait lui parler. Il, une voix qui ne semblait pas tordus. Elle voulait y croire, en lui, en ce corps perclus de douleur. Dieu qu'elle voulait tendre les doigts et sentir. Des pouls, des tensions. Toutes ces choses qu'un être humain recèle. Il n'était pas eux, et encore deux larmes, elle voulait y croire. Ce n'était pas grand-chose, les iris teints de vie fatiguée de son interlocteur, les vérités qui n'ont plus n'importances qu'on ne regarde plus maintenant, tout ça avait une certaine valeur. Elle ne sait pas, elle n'aurai jamais pu comprendre sans lui. Ces abysses que des actes humains peuvent renfermer. Des murmures toujours là, le long du pavillon, ils ne lâchent pas le bout. Un bout que Cécilia ne veut plus lâcher.

Elle veut tenir. Pour une réalité un peu plus douce. Elle n'était pas seule, il était en face. Tremblant comme une âme en peine, un fantôme qui n'a plus besoin d'une réalité physique pour déverser sa peur. Voudrait-il tenir ? Et si il était Eux ?

Il a parlé. Déchiré sa voix, comme une soie trop tendue. Elle a voulu parler, mais les mots se sont tus. Elle ne sait plus parler, elle ne sait plus bouger. Pourquoi se sentait-elle ainsi ? Devant lui, et ses mots brouillés et gris. Elle avait si peur, si peur de perdre pied. Si peur qu'il lui mente, il se disperse. Tu n'es pas une voix lointaine ? Elle pourrait fermer les yeux et le laisser s'effacer. Ca serai si doux pas vrai ? Une façon de chasser les planètes, une façon de tout renier encore une fois. Mais, elle devait se battre. Pour qui ?

Il s'était levé. Il semblait danser, danser comme une marionette aux fils coupés. Elle ne ressentait rien, toujours. Anesthetiée mais vivante devant lui. Il devait, il voulait. Il flanchait, et il tombait. Chaque pas qu'il avait fait était des pas si douloureux, mais Eux ne bougeaient jamais ainsi. Il était à ses pieds, elle aurai pu l'abandonner. Si facile, si rassurant. Mais elle ne pouvait pas décrocher son regard du sien. Personne n'aurai pu te regarder si tu ne fais pas l'effort de voler. Quelques mots encore et une supplication. Des teintes de voix qu'elle ne connaissait pas, pourtant, pourtant… Il ne la regardait pas comme si elle devait, mais comme si il voulait.

Plus un bruit, plus une odeur. Suffocation, prière. Cécilia se sentait comme lui, si seule. Prête à disparaître, sans un bruit. Mais, lui n'était que la matérialisation physique de ce souhait. Il n'était pas de son inconscient.

Elle avait glissé à ses côtes. Elle ne voulait plus le regarder d'en haut, voir les fins poussières de son corps s'enfuir. Ses mots furent curieux et un boucle plus si grises fut prises entre ses fureteurs. Puis ce fut la main, lentement qui fut dans sa toison. Il était réel, Il était réel.

-Reste avec moi… Tu es là, tu es réel. Je peux le ressentir !


Exclamation murmurée, étouffée. Un flot de larmes, des nuances qu'elle commençait à comprendre. Elle ne pleurait pas sur son sort, mais sur ce petit être qui était là.

-Je ne veux pas que tu t'effaces. Je ne le veux vraiment pas. S'il te plaît, aide moi. Tu, tu n'as pas à disparaître.

Elle continuait à pleurer. Que pouvait-elle faire d'autre d'autre ? C'était si douloureux de se rendre compte de ce que recelait les coeurs.

-J'ai peur, toujours. Je n'arrive pas à exister sans eux. Mais..je suis Cécilia. Tu as besoin d'un nom et j'ai besoin du tien. Ton odeur a besoin d'une étiquette.

Elle lui caressait les cheveux. Elle ne devait pas s'arrêter, il allait partir sinon. Une illusion de chair et d'os qui s'enfuyait.
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Ven 31 Aoû - 1:45

Par terre sous un tsunami de larmes, sous une accablante tristesse, Aslan tente de rester à la surface. Il écoute d'une oreille lointaine tes paroles et essaie de procéder les sons qui parviennent au creux de tes tympans. Réel, réel, réel, pas une illusion, un prénom, une identité, une odeur. Ce n'est pas une fantaisie de son esprit ; il ne va pas disparaître, il est bien ancré dans le sol, il est à sa place. Ta main dans sa tignasse blonde le maintient du bon côté de l'espace temps - l'endroit où il existe, pas ses vagues souvenirs d'enterrement où il se voit lui même mourir.
Il ne mourra pas ce soir, c'est une mauvaise passe, il va s'endormir et rien ne sera arrivé.

J'ai peur aussi, Cecilia. Je m'appelle Aslan.
Il a réussit à articulier son prénom, en calmant ses larmes. Ca va mieux, il pense qu'il va mieux, il doit vivre ses nuits comme ces jours, dans le mensonge, derrière un masque de neutralité, un voile, un bouclier de protection face aux autres et l'extérieur. Les gens lui font peur ; mais dans cet état là, il n'a pas le temps d'avoir peur de toi, Cecilia.

Il balance un bras sur le canapé où il s'est roulé en boule sous des coussins quelques minutes plus tôt ; comme pour reprendre appui, jeter l'ancre pour se maintenir dans la pente montante qu'il a décidé de prendre, d'un coup. Il respire mieux, mais il se sent si faible que les larmes qui s'aménuisent pourraient redevenir un torrent aussi facilement.
Il lève les yeux et distingues enfin ton visage avec plus de clarté.

Tu ne m'as toujours pas dit... C'est qui eux?

Il est intrigué par ce que tu vis maintenant qu'il n'est plus trop accablé par ce qu'il a vécu lui-même. Il veut t'aider et il ne sait pas si c'est le meilleur moyen pour le faire, et il ne sait pas comment il est ressortira - brisé, détruit, lessivé, mort. Il verra bien ; tu as besoin d'aide.
C'est à son tour de déposer sa main dans tes longs cheveux, de te prendre contre lui pour te faire sentir en sécurité. Il n'est pas eux, calme toi, Cecilia, fais lui confiance.

Je ne vais pas disparaître, je te le promets. Je vais rester là. Je vais t'aider.
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Ven 31 Aoû - 20:27

Chaud, tout était si chaud maintenant. Ce n'était pas une chaleur néfaste, une chaleur qui montait du sol ou du ciel pour étourdir les malheureux. Non, une chaleur contre elle, une chaleur qui semblait un peu devenir sienne. Chaud, c'était si chaud. On avait tendance à oublier qu'on aime être au chaud, protégé et couvé. Cette sensation, elle la ressentait comme une douceur après une amertume. Ses larmes n'étaient plus aussi salées sur ses joues et il semblait mieux. Il va mieux. C'était chaud comme sensation, un petit poussin qui se lovait contre un cœur affaibli.

Des voix qui murmuraient encore, montaient en cris pour s'épuiser en chuchotis. Aslan, Aslan, Aslan. Une invocation, une possession, fredonnés à l’unisson par cette parade désaccordée que seule Cécilia pouvait percevoir. Ce simple prénom prit entre deux vides quantiques, semblait la réchauffer encore un peu. Elle le regardait se détacher lentement de son étreinte, sa main brandie vers lui muette affirmation. Ne vole pas trop vite. Elle voyait son visage, à peine tracé comme une feuille victime d'un caprice d'un artiste de passage. Si délicat, si fragile, l'équilibre entre ses yeux semblaient sur le point de se briser. Torrent asséché et amer, mais si réconfortant, sur ses joues. Puis, il était là encore une fois. Contre elle, comme si c'était un jeu dont les pas de danses étaient d'aider et d'enlacer. Simplement, il ne fallait pas les entendre. Ses voix qui commençaient à pourrir les ombres réconfortants que Aslan, Aslan, jetait sur son corps. Elle aurai pu passer ses bras aussi et le tenir un peu. Par peur de le voir s'envoler, sans un bruit d'adieu.

Mais cette étreinte était le symbole d'un vœu, eux. Il voulait savoir qui était eux. Voulait t-il se briser encore une fois ? Se jeter contre un mur les fragments d'une sanité si fraîche et précaire. Elle voulait entrouvrir les lèvres et lui dire. Ne regardes pas, n'écoutes pas. C'était si pesant, de pouvoir le dire, de vouloir le dire son calvaire, de demander une épaule. Mais elle avait si peur, si peur de le voir s'étioler contre elle, d'être la coupable de son arme qui passe à gauche. Sa main dans ses cheveux, semblent être absorbée et résorbée par celle-ci. Peur, pour lui. Depuis quand se souciait t-elle d'autrui ? Il ne fallait pas prendre le contrôle, ils se pressaient contre le pavillon, tout le monde le sentait. Prendre le contrôle. Pourtant, il lui avait dit. Il lui avait promit d'être là. Elle pouvait fermer les yeux et voir danser cette promesse, cachée par ces ombres sans nom. Alors, elle a cru. Lentement, elle l'a accepté. L'a poussé un peu contre elle, mal assurée pour qu'il ne puisse pas voir son visage. N'entendre que la couleur de son existence.

-J'ai peur de te faire mal en te disant tout. Tu trembles pour moi, tu trembles comme tout ce qui est précieux. Mais..tu peux savoir.


Elle ne savait pas, pourquoi elle avait l'esprit pour dire ça. Comme si il y avait un lien, un serpent moqueur qui les reliait maintenant. Ta faiblesse contre ma faiblesse. Ta disparition contre mon apparition.

-Eux...Ils rythment tout. Mon existence, ma volonté, ma vie. Ils sont là et personne ne les entend. Ils sont là et personne ne les voit. Ils me touchent tout le temps et ils me font mal. Ils rigolent de moi et pourtant, je ne comprends pas…

Parler d'eux les attise. Parler d'eux semble leur donner une autre existence, comme si elle transmettait ce venin sur Aslan. Non, il ne faut pas. Pourtant, les mots échappent de son contrôle, les muscles se tordent et ils étaient là contre son sein. Aslan, ne lui en veut pas. Aslan, supprime tout ça de ta mémoire.

-Je ne suis pas folle ! Ils prennent contrôle de tout, ils veulent tout. Ils sont toujours là, laissez moi tranquille ! LAISSEZ-MOI TRANQUILLE.

Cela monte, encore et encore. Son corps ne répond plus, adieu petite poupée de chair. Sa voix semble s'étouffer elle-même. Aslan, son vêtement de nuit est détrempé encore. Les larmes ne semblent pas vouloir se tarir.
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Dim 2 Sep - 3:05

Il ne sait pas quoi faire, et la panique remonte quand il entend tes paroles. Il n'a jamais su se contrôler, alors comment contrôler quelqu'un d'autre? Comment te contrôler toi? Il retient ses larmes de désespoir face à la triste vue qui s'offre à ses iris. Il faut qu'il t'aide, il faut qu'il surmonte ses propres démons pour te libérer des tiens. De façon un peu précipitée et les mains qui tremblent, il essaye tant bien que mal de te contrôler, non, pas contrôler, c'est le mauvais mot ; il essaye de t'enlever ta souffrance, de t'appaiser, de te voler tes peines pour les prendre sur lui.

Il n'y personne, Cecilia. Fait moi confiance, ils ne sont pas là, il n'y a que moi. Regarde moi, concentre toi.

Ses méninges tournent à pleine vitesse ; il se souvient de toutes les fois où diverses personnes ont essayé de le réconforter, mais il n'arrive pas à se remémorer ce qu'ils lui disaient. Il ne sait pas s'il s'y prend de la bonne façon, il ne sait pas s'il utilise les bons mots. Il est paniqué, il est terrifié, il a peur pour toi, peur que tu disparaisses comme lui, peur que tu lui échappes entre les doigts, comme si tu n'étais qu'une chose immatérielle, un fruit de son imagination.
Et il replonge. Tu n'es pas réelle, tu es un de ses démons, tu es là pour qu'il se sente mal, pour qu'il se sente impuissant, pour qu'il se rende compte qu'il n'est rien, qu'il ne sert à rien, qu'il n'arrivera pas à te réconforter parce qu'il ne sait pas se réconforter lui même. Il pleure de nouveau maintenant et sa vision se brouille, il perd ta silhouette de vue et il se retrouve dans le noir, seul, seul, seul.

Cecilia!
Il crie.
Cecilia, je suis toujours là. Ils ne vont pas t'emmener loin de moi. C'est moi qu'ils emmènent loin de toi. Nous sommes nos démons respectif. Je suis eux, tu es eux, nous sommes eux.

Il a l'impression que sa voix est trop lointaine pour te parvenir. Il a l'impression que tu n'es plus à côté de lui. Il doit être en train de se réveiller. Tout n'était qu'un rêve, un rêve très vivant, un rêve où il t'a imaginé. Ses doigts pataugent dans le vide, il ne trouve rien pour s'accrocher et il se sent chavirer sur un sol qu'il ne voit pas ; un sol dur et froid, un sol qui n'est pas accueillant. Où est la salle commune? Où es-tu? Reviens, mon démon.
Les larmes qu'il ne sent plus, son corps anésthésié, il s'en veut de t'avoir laissé seule dans la lumière.

Reste avec moi. Cecilia, je t'en supplie. Ne te réveille pas. Reste dans ce rêve avec moi.
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Mar 4 Sep - 0:56

Un enfer a ciel ouvert, un enfer sans bord. C'était délicat, de se laisser attraper et déchiqueter. C'était délicat de se sentir broyée, de se sentir emprisonné. Une torture raffinée, une torture adaptée à son être. Tensions sur son dos, absence de pensées. Juste une supplication languissante dans son esprit, un fil de mots qui s'entrechoquait avec une réalité inabordable. Je dois me reprendre. Je le dois.
Ces murmures ne devaient pas avoir sa ténacité, ces hurlements d’harpies ne doivent pas affaiblir sa pensée. Se noyer, s'abandonner, couler, des verbes tentants. Voudrais-tu couler avec moi Aslan ? Tout effacer et réécrire une ode à ces restes poussiéreux. Effacer pour qu'on n'aie plus à souffrir. Elle retombe, poupée de chiffon. Son corps ne répond plus, sa rétine s'affole. Un nouveau tour dans cette parade. Ses doigts ne sentaient plus la douceur du pyjama d'Aslan, brouillé et foulé. Aslan, son visage étais si sombre. Pourquoi n'arrivait-elle pas à voir ses yeux ? Pourquoi elle n'entendait pas les mots qu'il prononçait ? Ses lèvres bougeaient mais rien à décrire. Ses mots étaient parasités, par ces mots incessants, ces parasites dans son esprit tuméfié.

Elle le regardait bien malgré elle, des mots sur le bout de son être. Elle le regardait et elle n'arrivait pas à stopper ses rires. Rire qui sortait d'elle, comme pour se moquer. Se moquer de cette situation, d'eux. Ces êtres incomplets qui n’arrivaient pas à se compléter, ces fantômes d'une autre existence. Il tentait, Aslan. Mais il avait chuté comme les larmes qui s'aventuraient le long des joues pleines de Cécilia. C'était un calvaire, une malédiction. Comme elle enviait la quiétude relative d'avant. L'eau tombait chez Aslan aussi, puis une pensée insidieuse en elle. Une pensée qui se nourrissait encore et encore en elle. Eux, eux, eux. Quel réalité, quel mensonge, quel rêve ? Qui est quoi ? Et si, tout ce que j'avais vu n'était qu'un cruel songe.

Puis plus rien, juste un néant somptueux. Tout flottait autour d'elle, elle avait lâché le morceau. Ce coma comme un réveil à son vraie elle, à ce qu'elle aurai dû montrer. Qu'elle divague, qu'elle échoue, rejetée par les vagues comme un morceau trop lourd d'une vie monotone. Eux, seront le sable brûlant sous elle. Donner le contrôle, juste se réveiller et explorer l'île désolée de son inconscient.  Mais, elle ne pouvait pas, au loin, elle entendait quelque chose. Un cri déchiré, un cri déchirant qui semblait l'atteindre. Si loin mais si proche. Elle ne pouvait pas sombrer, alors, elle l'a prit ce cri. Enroulée autour de son poignée, cette corde fragmentée. Puis, elle était montée. Elle prenait des bribes de ses mots éparses sur ses doigts, les rassemblait. Ils voulaient que je sois seule. Ils voulaient que je le laisse. Encore une fois, ses membres retrouvaient la noirceur d'un corps réel. Elle le sentait vibrer, ce fantôme qui lui avait redonné chair.

Si tu étais la terre et que j'étais perdue dans les nuages
J'aimerai le temps d'un rêve, devenir pluie
Pour nous relier, dans cette éternité mensongère.


Elle était son démon, ce monstre qui le blessait sans le nécessiter. Elle s'en voulait, elle s'en voulait de le laisser porter ces poids. Elle s'en voulait d'être soumise à ces variantes qui était elle, sans être elle. Elle s'en voulait de flotter encore un peu, perdue sans route. Elle allait le perdre, l'étouffer sous ses langueurs ridicules. Il l'appelait à l'aider, il avait besoin d'elle. Il allait faillir, sombrer et c'était par sa faute. Douleur insupportable si différente de celle qui courait dans ses membres. Cécilia avait choisie, elle voulait s'enfouir encore une fois dans les tièdes ténèbres qu'il lui offrait. Le faire revenir contre elle, le prendre et l'engloutir. Pour qu'ils se consolent, pour qu'ils s'oublient dans cette sombre mascarade qu'est leur existence.

Alors, Cécilia s'était mise contre lui. Mouvement volontaire si étrange pour un être asocial, mais elle ne voulait plus se perdre sans lui. C'était presque comme si elle n'avait plus le temps, plus l'envie d'avoir peur. Des faiblesses qui s'étaient exposées, grossièrement. Encore de l'eau qui jaillissaient de ses yeux mais elle ne les tarissait plus, elle ne souhait plus les cacher. Enlacée contre lui, elle n'avait plus besoin de mot pour tout dire. Elle allait rester, elle allait le hanter, elle allait être là pour lui. Même si, il n'aurai plus besoin d'elle. Elle serai là. Des moments se sont enroulés autour d'eux, troublés par des murmures étouffés par Cécilia et des sanglots lents. Mais, Cécilia était là. Elle fredonnait, sans que personne ni son esprit ne sache ce qui se logeait dans ses mots. Mais elle était là. Elle était restée, contre le fantôme qui pesait si lourd. Puis un mot qui s'est glissé jusqu'à sa réalité puis un flot d'autres

-Je ne veux pas me réveiller, je ne peux pas me réveiller.

Mouvement de tête, l'odeur d'Aslan. Elle la découvrait que maintenant.

-Tu n'as besoin de te réveiller aussi, « ils » ne t’emmèneront pas. Je serai eux, je t'emporterai loin de toi-même. On a pas besoin d'être humain, on a pas besoin d'exister. On peut s'effacer ensemble et recommencer. Nous sommes eux, nous n'avons pas besoin de nous réveiller pour exister.

Elle penchait la tête doucement, perdue. Elle avait retrouvée ses planètes lointaines, une crise qui menaçait de s'étioler comme de repartir de plus belle

-Je vais rester, te donner un peu de moi. Tu vas rester aussi.


Une pensée qui menaçait d'éclore mais elle ne pouvait plus le dire J'ai besoin de toi.

-Ne te perds pas, Aslan.

Un chuchotement désormais. Mais un chuchotement qu'elle reconnaissait comme sien.

HRP:
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Ven 7 Sep - 0:47

Ne te perds pas Aslan.
Ne te perds pas Aslan.
Ne te perds pas Aslan ; il se perd, il s'est perdu.
Dans un tourbillon d'idées noires,
il s'est perdu.
Va-t-il un jour revenir, de cette contrée lointaine qu'est l'enfer de son esprit?
Il ne sait pas, il ne sait plus. Il s'est perdu.


Dans leur puits sans fond respectif, il essaie de lutter et de remonter à la surface. Mais quelque chose l'en empêche, et il est incapable de savoir quoi. Il manque une échelle, un ascenceur ; une corde pour remonter - ou pour en finir. Quelque chose pour s'échapper, n'importe quoi, que ce soit la lumière ou l'obscurité, la vie ou la mort. Il veut en finir autant que s'en sortir. Calé contre toi, contre ta chaleur qui s'en va ; la froideur de vos corps inanimés et crispés.
Scène macabre qui pourrait effrayer qui entrerait dans la pièce. Il cherche comment te récupérer, comme retrouver ses démons, partir avec eux où ils l'emmèneront. Nous sommes eux, nous sommes eux, il n'y a pas besoin de fuir, vous n'êtes qu'une seule et même personne.
Ne pas fuir.
Se laisser embrasser par Lucifer.
Tendre ses bras aux Enfers.

Allons les rejoindre. Laissons les nous emmener. Nous serons eux, et ils seront nous. Nous sommes un tout. Une fusion, une Destinée.

Chaque mot comme un couteau, il se blesse lui même, se scarifie à chaque syllabe de vérites toxiques. C'est comme s'il n'était plus lui-même, comme s'il avait enfin quitté son corps ; il est bel et bien un fantôme, comme il l'avait toujours su - un être transparent que les gens font semblant de voir, puis oublie. Il délire, il nage dans une mer d'incohérences. Il veut que ça ai du sens, il se convainc que ça a du sens. Marée endiguée de pétrole, ça colle ses poumons et il n'a même plus l'impression de respirer. Il se laisse porter par le vent, loin des côtes, loin du sol, au milieu de nulle part.
Marin qui quitte le port.
La lumière du phare cachée par la tempête.
Eclair furtif.
Est-ce donc ça, mourir? Part-il définitivement?
Entame-t-il son voyage aux côtés de Charon?

On se retrouvera de l'autre côté, Cecilia, dans l'infinité. Sous les étoiles tendres de la mort.

Sombre allégorie, sombre esprit. Toute volonté quitte son corps petit à petit et ses chances de revenir à lui aussi. Il ne retrouvera jamais le feu doux de la salle commune, l'odeur moisie de la volière, les chaises bancales des salles de classe ; Rachel, Lohann, Ruben, Lillie.
Lillie.
Lillie.
Lillie.
Son sourire le percute dans le noir.
Ses boucles s'entremêlent dans le vide.
Il ne peut pas partir. Il ne peut pas se perdre.
Il ne peut pas mourir tant que Lillie sera là.

Alors il retrouve une lueur au fond de son coeur. Un espoir. Une envie de vivre. Une raison de vivre. Lillie.
Est-ce qu'elle va bien?
Combien de fois lui a-t-il demandé?
Il espère qu'elle dort paisiblement.
Il espère qu'elle ne saura jamais qu'il a voulu abandonner.
Il n'a pas le droit.
Elle serait furieuse.
Lillie, il ne partira pas, il restera pour toi.

Un sourire, une vision, le froid contre ses mains. Ton crops qui est toujours là.
Il faut se libérer, s'échapper à leur emprise. Eux. Ils ne gagneront pas ce soir.
Il se relève, il prend appui puis dresse, bien droit. Prestance nouvelle, aplomb de fer. Courage depuis si longtemps oublié. Il tend sa main vers toi, comme une bouée, un sauvetage. Toi aussi, tu vas couler, alors il faut que tu nages pour remonter.

Tu peux te réveiller. Nous serons eux mais en plus forts. Nous seront eux mais vivants. Nous serons eux, mais réels.

Pardonne-le Lillie, il ne le refera plus.
Maintenant, c'est à toi de te laisser sauver par la lueur qu'il devient.
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Re: cecilan - jumpsuit » (terminé) Ven 7 Sep - 19:06

Tuer la souris. Tuer la souris qui roule le long de son esprit. Tuer le rongeur qui s'attaque aux câbles de son esprit. Elle a beau gigoter, elle a beau s'enfuir, la souris ne pourra pas vivre une soirée de plus. Les gens dansent et les gens rirent, mais une mort douloureuse attend la souris.

Cécilia était perdue, c'était ça le terme exact. Perdue, ravagée, soumise. Sa vie n'a jamais été que ça après tout, elle n'a jamais eu la voix pour se plaindre. Jamais comprise, jamais soutenue. Regardée parfois comme une divinité digne d'éloges, parfois comme un rebut. Souffrir ou dire, deux verbes si opposés qui s'unissent dans son cœur fatigué. Elle voudrait tout donner, tout ce qu'elle sait et tout ce qu'elle vaut pour ne plus souffrir. Pour être seule et ne plus l'être. La solitude est un poison addictif, l'affection est une perception au long terme.

Il était là contre elle et pourtant il ne l'était pas. Elle sentait son odeur, pourtant elle était diluée. Elle voulait en faire attention, elle voulait souffler sur les braises d'Aslan. Mais, son souffle s'était perdu et il ne reviendra jamais à la maison. Les voix étaient là, se moquant encore d'elle. Son corps lui faisait tellement mal à Cécilia, son corps était si lourd, si inutile. Elle avait mal, mal, mal, mal. Mal dans sa tête, mal dans son cœur, mal dans ses mains.

Une pensée fugace s'étale, une pensée qui ne devait pas se déchirer. Elle voulait le contaminer, le faire couler avec elle. Emplie du plaisir égoïste de ne pas mourir seule, de ne pas souffrir seule. Il était tellement contre elle, ses tissus pourraient fusionner. On pourrait couper leur foie, se défaire et se refaire dans leurs chairs entrelacés. Absorber aslan, c'est comme absorber eux. Cécilia était si égoïste mais si heureuse de l'être. Comme une solution miracle à sa douleur, une solution qu'elle voulait mettre en place. Son amour est prison, sa soie n'est pas d'araignée mais de désespoir. Toxique, maladive et frustrante Cécilia. Qu'elle secrète sa toile, qu'elle s'engourdisse dedans. Le liquide coulait encore sur les bords.

Noie la souris


Encore et encore, des souvenirs sans valeurs. Des mots sans sens, des êtres sans devenir. Des relations qu'elle a espérée et détruite par sa toile pire qu'un Império.

La souris se débat

Ne pas se réveiller, ne pas se rendre coupable. Aveugle par la douleur, sourde par l'afflux de bruits et muette par ses démons. A quoi ça sert maintenant ? Il fait si froid, les bras de l'être se disloquait tellement autour d'elle. Sa prise se renfermait sur du vide, elle avait besoin encore de lui. Il lui avait déjà tant donné, des éclairages sur ce qu'elle était. Sa folie grignotait encore le bout de sa corde

La souris ne sent plus ses moustaches.

Puis d'un coup, un grand vide. La fusion qu'elle avait espérée a disparu. L'être qu'elle désirait s'est enfuie. Douleur intensifiée, pieu dans son cœur. Pas la peine de comprendre, pas la peine de savoir. Ses lèvres tremblaient encore, tandis que les longues jambes de son compagnon d'infortune tirait sur son visage des ombres semblables à celle des barreaux. Prisonnière de sa soif de vie, prisonnière et bourreau. Voix qui se fracassaient encore et encore contre elle, elle n'avait plus besoin de les entendre pour savoir ce qu'ils disaient.

Inutile, inutile, inutile
Il t'a rejeté.

Toujours un petit morceau d'elle qui pendait, sans attache ni valeurs. Aslan était parti, et avait revit. Elle était partie tout simplement. Il lui en voulait, c'était sûr. Il la détestait, c'était certain. Puis une voix prit le dessus de ces pensées. Elle refusait de le regarder, pourtant une douceur apparut. Une douceur faite de chairs et d'os, une douceur qui avait la forme de main.

Il disait qu'elle pouvait se réveiller, qu'elle pouvait être mieux. Une incarnation d'un soi pourri mais amélioré, un vintage humain. Connaissait-il l'ampleur de ses mots ? La puissance de leur sens ? La douleur qui rongeait ses os ne lui faisait plus très peur en comparaison à la puissance de cette voix. Sa main vint rejoindre la sienne, sa main fut la dernière chose que Cécilia devait prendre. Un aveu, un abandon. Il avait gagné, il avait réussi. Et Cécilia ne pouvait que lui souhaiter de luire encore longtemps comme un phare qui la protégerait, un phare qu'elle a peut-être aidé à construire.

-Je peux y arriver. Je ne peux pas te promettre de réussir à être mieux, comme tu ne peux pas me promettre d'être aussi fort que maintenant. Tu t'es trouvé Aslan, et ta réalité est apparue. Nous y arriverons, promets moi…

Supplication d'un ton simple

-Ne pas oublier ce qui te sert de pierre et de ciment.

Sauve la Souris
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