Kawaguchi Ren (terminé)

建前 Tatemae, l'obligation sociale.

Ayant grandit au Japon, il va sans dire que Ren a hérité de la nature polie et contrôlée de ses ancêtres. Connaissant la valeur du groupe et l’importance de s’intégrer à celui-ci, notre jeune homme a depuis longtemps adopté nombre de comportements destinés à apaiser autrui et à lui donner l’apparence d’un individu respectueux et de bonne foi. Ainsi, il se montrera toujours très modeste, arguant qu’il ne mérite pas les compliments et s’assurant de toujours mentionner la contribution d’autrui dans ses réussites. Par politesse, il peut aussi inviter des gens qu’il déteste à prendre part à un événement, espérant pourtant de tout cœur qu’ils refuseront. Cette attitude permet d’éviter les conflits et de faciliter les interactions avec les étrangers et autres connaissances superficielles. Si vous voulez savoir si votre nouvelle robe vous va bien, la réponse sera toujours oui lorsque vous demandez à Ren, accompagnée d’un sourire charmant et réservé.

D’apparence très calme, il semble assez difficile de lui faire perdre patience ou hausser le ton. L’usage de la violence est également un concept qui semble étranger à Ren, ce dernier refusant de briser son masque de bonne conduite pour s’abaisser au niveau de ceux qui ne savent pas finement régler leurs affaires. Il préfère encore feindre l’ignorance, esquisser un sourire poli ou acheter la paix, tant que ça lui permet de ne pas se mouiller et de ne pas se faire démasquer. Dans le monde occidental, de telles pratiques s’apparentent à de l’hypocrisie, mais le concerné lui-même ne serait pas d’accord. Au contraire, il éprouve une certaine forme de mépris pour ceux qui sont incapables de contrôler leurs émotions et de maîtriser leurs mots ou leurs gestes. Attention, toutefois, cela ne signifie guère que Ren ne sait pas se défendre ou lancer lui-même des piques sous-entendues, le tout avec le sourire le plus innocent du monde. Disons simplement qu’il se conforme sans rechigner à ce qui est attendu de lui, s’assurant de toujours faire de son mieux pour demeurer irréprochable. Il attend son heure.

本音 Honne, le désir intime.

Ce que Ren pense réellement, ce qu’il garde enfermé au profond de lui-même pour ne se révéler qu’à une poignée d’élus qui auront su gagner lentement sa confiance et sa sympathie. Ce sont les jugements acides du jeune homme, son mépris pour ceux qui ne partagent pas les mêmes valeurs ou qui ne sauraient faire preuve d’un minimum d’honneur et de vision. C’est sa petite voix intérieure qui ne peut s’empêcher d’insulter l’imbécile qui ne reconnait pas les bienfaits de son implication alors que, pourtant, il feint de ne pas mériter les compliments qu’il fulmine de ne pas recevoir. Celle-là même qui dénigre ces filles occidentales qui ne savent pas porter autre chose que des robes trop courtes pour la bienséance. Toujours la même voix qui le fait regarder de haut les paresseux et les êtres dénués de fierté. Élitiste ? Assurément. Fier de sa personne ? Énormément. Ambitieux ? C’est l’évidence même. Ce n’est guère par hasard que Ren tait ses opinions, mais bien pour s’attirer l’appui nécessaire à adopter les positions qu’il désire vraiment occuper. Dans le secret, Ren est en vérité un individu très décisif, aux priorités rigoureusement organisées. Il ne craint pas d’échafauder des plans, encore moins des vengeances, et se fait un plaisir de prendre les commandes dès que possible, parfois via des voies subtiles et détournées.

La meilleure façon de gagner son respect est de travailler sans relâche, d’afficher un sens certain de dignité ou encore d’arriver à le devancer dans ses manigances. Il aime les individus qui se tuent à la tâche, les gens naïfs au grand cœur qui font de leur mieux pour le bien du groupe et ne baissent jamais les bras. Ils méritent le respect, même si la bonté de leur âme est sans doute ce qui les conduira à leur perte. Lui-même est toutefois fait d’une autre étoffe. Calculateur, sournois, imprévisible. On ne sait pas que Ren nous a mis sur sa liste noire avant de sentir le poignard se planter dans notre dos. Et le pire ? Le confronter ne nous attirera que des airs de sympathie, des excuses vides de sens et des pistes de solutions qui ne sont que poudre aux yeux.

Seuls les êtres qui auront eu la patience de développer un lien véritablement intime avec lui sauront interpréter ses œillades songeuses pour ce qu’elles sont vraiment. Eux seuls connaîtront sa peur de décevoir ses parents, de ne pas atteindre ses objectifs. Eux seuls sauront reconnaître les signes de l’épuisement sur son visage alors qu’il continuera de travailler sans relâche, trop exigeant envers sa personne. Eux seuls mériteront sa loyauté farouche, celle qui le pousse à rendre la monnaie de leur pièce aux gens qui auront la folie de blesser ses êtres chers. Ces mêmes élus seront les seuls à découvrir qu’il est en vérité très tactile, amateur de tissus somptueux et de caresses enivrées. Il n’y a qu’en privé qu’il s’autorise le luxe de la sincérité, pouvant alors choquer par ses propos en contradiction totale avec ses façades. Dans la confidence, ils apprendront que Ren est prêt à employer toutes sortes de méthodes car il entretient une vision, un projet. La politique lui permettra d’améliorer la vie de milliers de gens, quitte à devoir se salir les mains en chemin. La fin justifie les moyens, toujours.

Certains rêvent de se marier, d’avoir un emploi de rêve, les choses ordinaires. Ren veut être dans les livres d’histoire. Il veut que l’on se souvienne de lui. Il veut avoir changé les choses pour le mieux. L’échec et l’impossibilité d’agir sont d’aussi grandes peurs car le jeune homme est bien conscient de sa propre inclinaison à garder son honneur intact. S’il devait faillir à la tâche, c’est avec la grâce de ses ancêtres qu’il serait forcé de faire face à ses imperfections et d’assumer ses fautes. C’est bien pour cela que Ren se démène pour ne jamais échouer. Toujours il doit trouver un moyen de rebondir, de se remettre en selle pour éviter le pire. L’abandon n’est pas possible. C’est une pression énorme qu’il se met constamment sur les épaules, encouragé par l’ombre de son père.

Divers :

Croit au kotodama, le pouvoir des mots, et affiche donc un certain dédain pour les informulés. Il considère leur pratique comme un acte de paresse, pour ne pas dire un manque de respect envers la magie, et en considère les résultats comme forcément inférieurs à ceux d'un sortilège avec incantation. • A demandé à annuler son cours de divination, ne trouvant aucun intérêt aux méthodes divinatoires occidentales. Il pratique néanmoins souvent l'ukehi pour le guider dans ses décisions importantes. • De nature superstitieuse, et croyant à l'existence des tsukumogami, Ren a du mal à se débarrasser des vieux objets auxquels il est attaché, même s'il ne s'en sert plus, de peur de s'attirer leur colère. • Considère les cracmols et les moldus comme des gens incapables de communiquer avec les kami. De manière plus complexe, les cracmols sont pour lui des gens suivis de malchance, rejetés par les kami suite à un affront fait par leurs parents ou leurs ancêtres. Ceci étant dit, il estime que tous mériteraient d'en savoir plus sur la magie afin de pouvoir mener une vie spirituelle équilibrée. • Méprise la mentalité de Poudlard selon laquelle les elfes de maison s'occupent des tâches ménagères. Il est habitué à ce que les élèves soient eux-mêmes en charge de la propreté de leur dortoir et de leurs salles de classe. Déléguer ce travail dénote d'une certaine paresse, d'un manque de fierté personnelle et d'un profond manque de discipline. • Ren a un profond respect pour la nature et ne tolère pas les gens qui jettent leurs déchets par terre. • S'adresse toujours respectueusement aux enseignants et aux membres du personnel, en prenant le soin de dire monsieur ou madame. • Respecte également ses aînés et, inversement, s'attend au même respect de la part de ses propres cadets. • A encore du mal avec son anglais et continue parfois d'utiliser les suffixes de politesse par réflexe. • Voudrait probablement devenir joueur de Quidditch professionnel s'il n'était pas déjà aussi motivé par la politique. • A déjà eu de nombreuses petites amies à Mahoutokoro, mais n'a jamais dépassé le stade du tatemae avec elles. • Entretien une passion pour les arts visuels tels que la peinture, la calligraphie ou la photographie. Il ne les pratique pas, mais adore admirer le travail des artistes et les encourager. • Considère l'usage de la magie noire comme un déshonneur. Croit fermement qu'il s'agit d'une façon sûre de s'attirer le courroux des kami et que tout individu qui se laisserait tenter par de telles pratiques en sera sévèrement puni. • A suivit des cours de piano dans sa jeunesse, mais a arrêté à onze ans. Aurait bien aimé continuer à jouer de la musique. • Est souvent malade car il lui arrive de se surmener ou de se négliger au profit d'efforts dans la poursuite d'un but précis. • Est étonnamment charismatique pour quelqu'un qui semble aussi calme et poli que lui. • S'il pouvait influencer la décision du Choixpeau, demanderait à aller à Serpentard, maison qu'il a en plus haute estime.