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cette blonde aux yeux clairs - PV SUMMER

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cette blonde aux yeux clairs - PV SUMMER Dim 19 Aoû - 14:10




A travers les vitres de l'infirmerie, Hylas avait observé le voile de la nuit tomber sur Poudlard comme une sentence de mort ; Ce soir il n'irait pas au bal.

Il était resté probe quand il avait constaté que sa faiblesse l'empêcherait de s'y rendre ; Il avait soigneusement embouteillé sa rage dans ses entrailles et avait pris ses concoctions sans broncher en se disant qu'il y avait pire. Ce n'était après tout qu'un bal et l'état comateux dans lequel l'avait plongé les remèdes de l'infirmerie ne lui avait guère donné  le loisir de ronger sans mal.

Mais à présent que la fièvre était tombée et que sa raison lui revenait, il grignoterait l'os de ses doléances jusqu'à la moelle. L'après coup de la maladie le rendait fébrile mais le feu liquide de la colère était comme du ciment dans ses jambes et Hylas dès qu'il avait pu, était sorti en trombe de ce lieu aseptisé ; Il avait besoin d'air afin de décanter la poudre explosive qui menaçait de le faire imploser.

Hylas traitait chaque déconvenue comme une fatalité, chaque imprévu comme un drame. Que le destin abatte les cartes sans qu'il ne puisse rien dire, le faisait écumer d'une rage sanguine et qu'il ait revêtu le masque de l'ennemi mortel pour le frapper ce soir était le comble de l'ironie ; Un rappel douloureux à une enfance dont il n'était toujours pas émancipé et les racines tortueuses continuaient d'être des chemins de ronces dans son cœur.

Il leva la tête ; Dans son élan il avait fendu l'obscurité absolue de la nuit comme le fil d'un rasoir et il ne savait plus bien où il était. A présent que son élan de rage ne le portait plus, il se sentit d'une lourdeur insupportable et il traîna son poids péniblement avant de sortir sa baguette afin de s'éclairer d'un Lumos vacillant.

Plongé dans ses ruminations, il n'avait pas vu cet autre présence au loin. Une sorte d'éclair blanc qui avait déchiré le soir dans son heure la pus morne de sa blondeur éclatante. Quand il reconnut Summer, il eut l'impression d'avoir les yeux lourds comme du plomb. Par un réflexe pur, il s'anima et feignit l'enthousiasme, se jeta dans ce jeu duquel ils plaisantaient à présent tous les deux :

- Hé Summer, toujours pas retournée au Paradis ? Qu'est ce que fais un ange comme toi si tard ?

Il se rappela de tous les feux qu'elle avait allumé en lui ; Des grands feux qui avaient crépités avec une force rarement connue. Ils auraient rivalisé d'ardeur avec un feudeymon ; Son cœur avait été proie à la gueule de bêtes enflammées qui y avaient planté leurs crocs de braises et soufflé leurs haleines ardentes le long du fleuve de ses veines.

Maintenant son sang lui parut si froid ; La présence de Summer l'avait arraché à ses élucubrations un bref instant, mais elle lui rappela alors la misère de sa condition actuelle. Le sourire d'Hylas fut obscurci par la nuit et il éteignit son Lumos dont la lumière était douloureuse.

Il préféra ce noir fuligineux et se rendit compte que la compagnie de Summer avait adouci ses peines.


Dernière édition par Hylas Prewett le Mar 21 Aoû - 1:28, édité 1 fois
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Re: cette blonde aux yeux clairs - PV SUMMER Lun 20 Aoû - 22:31




Girl eating apple
messy thoughts
Spiritueux aromatisé serpentant à travers ses artères pulsatives, spiritueux doucereux frétillant frénétiquement la matière cérébrale ; la raison se nécrosait à mesure du suintement des instants, intoxication veloutée éventrant les dernières miettes de sagesse. Summer se livrait pleinement à sa volupté éphémère, embrassant les sensations enfantées par sa débauche ; risette insolente greffée aux lippes vermillons, hilarité franche carillonnant au creux de sa trachée, vitalité nucléaire animant la moindre fibre. Les pas se succédaient maladroitement, se fracassant aux ondulations turquoises ; destination hermétique à son esprit imbibé, seul l’instinct aiguillait ses sillages dans le sable torride. Et Summer savourait les épouvantes engendrées par l’inconnu, cette angoisse nichée entre ses côtes à l’idée de se perdre infiniment ; quelque part la frayeur était le carburant à son mécanisme brulant, suscitant une curiosité herculéenne qui triomphait des remparts ciselés par son encéphale. La peur était l’élément déclencheur à ses folies de grandeur, et si on venait à dépouiller son âme farouche de ces effrois salvateurs, l’enfant soleil se lasserait platement de la vie.

Opalescences ambrées discernant les arabesques d’une silhouette rigide, à travers le crépuscule opaque ; le miroitement opalin de l’astre lunaire révélait progressivement des traits familiers, toison cuivrée et saphirs mutins s’amalgamant en un faciès altier. Hylas émergea graduellement des ténèbres ébènes, fragment singulier dans cette fresque de nature sauvage ; Summer le dépeignait d’avantage à valser sur une symphonie du bal, et sa présence aux abords du rivage fit bourgeonner une surprise tangible. Mais l’ivresse parasita le fleuve de pensées cartésiennes, instillant avec vélocité une félicité exacerbée à l’idée de tomber sur un camarade. Impulsion ricochant à travers ses bras, gesticulation emphatique ponctuant son salut maladroit ; Summer se vissa finalement à ses côtés.

Hé Summer, toujours pas retournée au Paradis ? Qu’est ce que fais un ange comme toi si tard ?

Un ricanement pétilla au creux de sa gorge, et sa langue ondula des palabres fleuries.

« Garde tes flatteries pour d’autre demoiselle preux chevalier, ce n’est pas moi qui sucera ta queue ce soir. »

Clin d’oeil rythmant ses syllabes vulgaires, insolence voutant un sourire immaculé ; désintérêt radical pour les bienséances et la délicatesse, la reine des péchés se complaisait à ulcérer ses sujets par sa grossière franchise. Dans les entrailles terriennes, parmi les bas-fonds de la pauvreté, les palabres aiguisées était le premier rempart à l’adversité, un artifice pour attester sa véhémence. Et finalement, Summer maniait ses mots avec l’ingéniosité d’un érudit et la verve d’un poète, consciente en toute instant de leur impact sur autrui. Vocabulaire scandaleux offusquant les tympans sensibles, vocabulaire scandaleux puisant dans les racines maculées ; cette pauvreté pleinement assumée ayant sculpter une femme sulfureuse.

Summer le toisa pensivement.

« J’ai trop chaud. Je vais me baigner, rejoins moi si t’arrives à te contrôler en me voyant toute mouillée. »

Moue moqueuse chatoyant d’un air effronté, moue moqueuse narguant l’intrépidité de ce chevalier ; mais il y avait dans l’ambiguïté indécente de ses paroles la promesse d’une allégresse indubitable.

Ondine s’immergeant parmi les flots sibyllins, ondine se drapant des zébrures indigo de l’océan. En cet instant précis, Summer incarnait la liberté sous tout ses aspects ; de sa crinière safranée ruisselant au gré du zéphyr, sa chair opaline étincelant sous son voile d’humidité, ses prunelles mordorées logeant un brasier rougeoyant, au simple fait que rien ne pouvait l’enrayer désormais. Sous l’immensité de la pénombre constellée, Summer avait forger son propre univers des ses mains échancrées.

Et toi Hylas, elle te défiait silencieusement d’y pénétrer, de son regard chaleureusement complice.

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Re: cette blonde aux yeux clairs - PV SUMMER Mar 21 Aoû - 15:16



Summer répondit et le morose se fendilla un peu. Hylas encocha un rire qui resta coincé sur le bord de ses lèvres. Il rétorqua machinalement.

- Ah dommage. Parce que c'est bien évidemment ce que j'avais en tête quand je t'ai complimenté.

Summer était crue, ne s’embarrassait pas d'expressions fleuries et ne s'égarait jamais à la recherche de formules sophistiquées. Elle empruntait toujours le chemin le plus court et il y avait dans ce prosaïsme quelque chose de romantique ; Elle avait la mouvance d'un être primal, agité par des passions débridées et irrépressibles.

C'était Hazel à son paroxysme ; La spontanéité dénuée de forme qui perçait la coque de sa peau comme une outre de terre cuite pleine à se rompre. Et sous les craquelures, Hylas avait trouvé les lueurs d'un brasier fascinant dont le crépitement chantait son nom.

Mais les flammes ne l'émerveillaient pas ce soir. Anesthésié par sa déception il était aigre et mécanique.

- La candeur n'existe pas.

Hylas était fatigué, fébrile ; C'était cette heure de la nuit où ses pensées ne faisaient plus grand sens et à l'intérieur de ce capharnaüm grouillant, il avait cessé de régir et posé sa couronne sur une commode poussiéreuse.

Il était las et ne ferait ni l'effort de la noblesse, ni celui de la cohérence. Il s'oublierait dans cette nuit noire et ses plaisanteries qui n'avaient pas de sens si cela pouvait ramollir son amertume.

Son sourire cessa.

- Tu rendrais presque la grossièreté agréable tu sais.

Et puis Summer le piqua une énième fois, se rappela à lui en faisant dérailler la mécanique de son spleen ; Elle avait mis un grain de sable dans les rouages et la machine crissait, crachotait - L'engin de ses tourments se disloqua sous les estocades de Summer qui avait touché son orgueil que la maladie avait mis au tapis.

A son air vaguement enfiévrée, Hylas pensa qu'elle avait du boire.

Il l'observa s'éloigner, elle et sa moue moqueuse, ses yeux qui le mettaient au défi. Poussé par sa fierté il la suivit.

La fatigue se mit à corrompre ses pensées quand Summer se drapa dans les couleurs du soir et sous l’œil d'un ciel constellé offrit son corps à la mer. Elle fondit dans le paysage et dans les lumières violines elle n'eut plus rien d'humain ; Sa beauté impitoyable était plus terrible que celles des vagues furieuses. Ici, elle était Charybde et elle dévorait le cœur des Hommes.

Hylas se demanda alors combien étaient-ils, les perdus, les dévorés, les noyés. Et les éconduits, les malheureux qui veulent rétribution et ne rêvent que de l'harponner.

- C'est surprenant qu'à force de jouer avec le feu tu ne te sois jamais brûlée.

Il alla la rejoindre dans les flots et se rapprocha d'elle. Summer sentait la chaleur, le sel et l'alcool.

- Tu devrais vraiment faire plus attention. Tous les hommes ne sont pas aussi galants que moi.

La fraîcheur soudaine l'avait rasséréné et Hylas se sentait espiègle. D'un geste vif il gifla la surface d'une vague du revers de la main et envoya sur Summer une trombe d'eau salée.

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Re: cette blonde aux yeux clairs - PV SUMMER Jeu 23 Aoû - 23:36




Girl eating apple
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Asthénie contorsionnant ses traits augustes, aspect machinal enserrant ses mouvements ; quelque chose instillait invraisemblablement sa morosité, et Summer distinguait à travers ses prunelles océans les débris d'un spleen insubmersible. Sourcil se voutant perceptiblement, matière grise fourmillant frénétiquement en quête d’une raison ; un fragment de réponse plausible pénétra les sinuosités épineuses de son esprit, et ses pensées s’agglutinèrent sur le déroulement du bal, événement fastueux où valsaient prédateurs aux draperies satinées. Summer augura une corrélation avec l’alanguissement nichant entre ses cotes, nappant le chatoiement dont Hylas faisait habituellement preuve.

« Pourquoi tu tires la tronche ? »

Son euphorie éphémère gangréna progressivement la voracité d’en savoir plus, encageant ses autres questions dans une crevasse sibylline de sa cervelle. Son inquiétude quant à sa mélancolie se corroda en une pincée de secondes, à la même vélocité où celle ci foudroya ses pensées.

Il dévora l’espace logée entre eux à coup de longues enjambées, s’immergeant à son tour sous les ondulations cristallines, criblant l’enveloppe de son univers ésotérique. Risette espiègle zébrant son faciès embrasé par les miroitements turquoises, Summer lui adressa un clin d’oeil malicieux.

Tu devrais vraiment faire plus attention. Tous les hommes ne sont pas aussi galants que moi.

Opalescences noisettes dardant instinctivement son regard aigue-marine. Ambres contre saphirs, une tension tangible s’érigea entre eux.

« Tu es bien gonflé de dire ça à une fille qui a vu des hommes glisser des billets dans la culotte de sa mère depuis qu’elle est née. »

Pourtant, ni colère, ni désarroi, ne furent véhiculés à travers ses cordes vocales. Summer l’énonçait comme on assenait un fait, à la manière d’un scientifique parfaitement détaché, marmoréen face à l’aspect macabre de sa découverte. Les braises de sa rage s’était consumées à l’adolescence, alimentées par sa rancoeur inextinguible envers la vie et la découverte d’un monde en putréfaction. De son courroux ne demeuraient que des cendres torrides ; brasier de sa rage nécrosé à l’instant même où le carmin serpenta sur ses phalanges échancrées. Les réminiscences pénétrèrent péniblement l’encéphale de l’enfant incendiaire.

Des hommes ayant voguer sur le fleuve tempétueux de sa vie, seul Aristotle persistait à sillonner ses flots troubles ; roche immuable ancrée au plus profond de ses abysses océaniques. Aristotle la complétait d’une manière propre aux âmes soeurs, aux âmes scindées à la naissance ; une résonance impérissable ficelait leur deux esprits esseulés. Mais du reste, ces matelots noyés par la véhémence du courant, Summer en conservait une amère saveur ; de ceux ayant aimantés leur prunelles putrides sur les arabesques dégarnies de sa génitrice, de celui ayant égorgé son innocence à coups de reins irascibles, du parasite ayant gangrené la félicité de son foyer de ses poings fielleux. La galanterie se singularisait de ses antécédents telle une fragrance étrangère, exotique ; seul Hylas lui inculquait vaguement l’essence de ce terme.

Gifle d’eau givrée martelant sa pommette, et ses pensées s’hissèrent à nouveau vers l’instant présent. Étincelle espiègle électrisant ses topazes, étincelle espiègle ourlant les muscles sous sa chair lactescente ; Summer se propulsa contre lui, vissant ses phalanges sur ses épaules afin de le faire chuter à ses côtés. La marée avala leurs silhouettes ombragées, engloutissant les enfants impétueux. Quelque part, la scène s’apparentait à une esquisse de Monet, aux myriades de teintes céruléennes ; naïade insolente attirant le marin aux tréfonds des limbes marines. Summer lui trouva un air de statue grecque, son faciès altier nappé d'une carnation azurée, ses torsades dorées ondoyant au gré des flots ; une vénusté sereine et froide.  

587 WORDS // FIN DE L'ANNÉE // ENJOY LOVE
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Re: cette blonde aux yeux clairs - PV SUMMER Mer 29 Aoû - 15:54



Et soudain ils ne furent plus que deux enfants turbulents portés par la malice des heures tardives où plus rien ne faisait sens. Bientôt, la mer les avala avec sa grande bouche que l'écume rendait blanche et dans son estomac agité, Hylas sentit toutes ses peines se dissoudre en même temps que ses poumons brûlaient. Du manque d'air ou de joie, il ne savait pas.

Quand l'eau les recracha enfin, Hylas dévora l'air comme un homme qui n'avait pas mangé depuis des jours, juste assez pour repartir sans attendre. Ses mains pressées de gamin impatient, glissèrent sur les omoplates de Summer et de nouveau, ils plongèrent dans un oesophage de sel où le corps devenait subitement aussi léger que l'allégresse. On aurait dit qu'il y avait un ciel sous l'onde et que dans cet espace infini où s'ébattre, ils étaient deux oiseaux de proie qui fondaient sur la gaieté comme des muridés.

Mais quand Summer était là, son visage trop proche du sien, Hylas se souvenait qu'il était humain, qu'un jour, il avait brûlé pour elle et la rougeur aigre de l'océan acheva de lui rappeler que lorsqu'il avait voulu l'attraper de ses mains, il n'avait touché qu'un vent cinglant.

Hylas s'arrêta, à court de souffle et les yeux rendus pourpres par la mer, ordonna ses cheveux derrière ses oreilles afin de mieux voir.

Hylas regarda Summer. La légende ne dit pas si Summer en fit autant.

Il chercha ses mots, mais ne trouva que sa respiration haletante. Elle soulevait sa poitrine dans un rythme brutal qu'on appelait chamade. Un rythme qu'il décida de mettre sur le compte de son exertion physique, mais une pellicule de doute le troublait.

Hylas ne bougea soudainement plus. Il se planta au milieu des flots comme une montagne imprenable parce qu'il ne souhaitait plus être sujet à la gravité de l'instant. Un lien invisible qu'il avait cru brisé le reliait à Summer et un rien aurait suffi à le faire basculer dans le trou noir d'une chasse qui n'avait jamais eu ni queue ni tête.

Mais Hylas s'était fait raison et on ne l'y reprendrait pas.

- Il commence à faire froid. On sort ?
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