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On va faire un Carton tout les deux. [FT. Bertram] [CLOS]

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Bertram Godfrey
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Bertram Godfrey
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Re: On va faire un Carton tout les deux. [FT. Bertram] [CLOS] Mar 30 Oct - 13:18

Hantés

Bertram Godfrey & Cecilia Youth-Wass

J’ignore presque tout de la famille de Cécilia - enfin, celle qui n’est pas au château. A l’exception de sa mère qui aime peindre des boîtes en carton en rose pour envoyer des colis suspicieux à sa fille. Elle mentionne le terme de malédiction - une calamité physique que celle d’être monotone. Yeux marrons, cheveux bruns je passe inaperçu, monochrome et  terriblement ordinaire au milieu de ces beautés tout en contraste,  aux cheveux brillants et aux yeux clairs. Je lui souris avec compassion :

Je comprends, c’est pareil pour moi. Je suis si ennuyeux à regarder….



Pas spécialement joli à regarder, on s’attarde rarement sur ma personne et mon physique. Il n’y a rien à voir, pas de beauté quand on est ordinaire.La beauté est dans l’inattendu et par la même occasion dans les mots de Cécilia qui se succèdent sans que je puisse les deviner. Je devine que quelque chose prépare. Elle me fixe avec attention avant que son esprit ne s’égare dans ses galaxies secrètes. Sans préambule, ses doigts se lèvent vers ses yeux pour ôter sa lentille. C’est absolument fascinant la nonchalance de son geste alors qu’elle touche ses globes oculaires. Cécilia révèle ses iris marrons. Ils ne ressemblent pas vraiment aux miens. Ils sont plus doux, d’une couleur noisette, chaud et doux avec une certaine gentillesse lorsqu’elle n’est pas en train de délirer. Les miens sont plus foncés et uniformes et peuvent feindre la tendresse plus facilement que de l’exprimer. Et en ce moment mes iris l’observent en silence, détaillent les siens en quête d’une réponse, d’une signification cachée.

Et ses lèvres enchaînent les mots comme un flot qui ne s’arrête pas. Certains s’accrochent, d’autres tombent, leur sens m’échappe mais je continue de chercher leur signification. J’essaie de la ramener à la réalité avec un petit rire gêné :

Quoi ? Mais de quoi tu parles …? Tes yeux sont plus jolis que les miens.



Regarder Cécilia partir dans ses délires, c’est comme fixer un train qui déraille ou encore un accident de voiture. Tragique et fascinant, je suis incapable de détourner mon regard. Il y a quelque chose de morbide et d’envoûtant à voir la raison s’envoler et glisser lentement pour se disloquer. Certaines images qu’elle placarde me parlent comme si elle savait quelque chose. Je ressens un frisson - comme un écho - une crainte qui se confirment. Ses paroles semblent être le fruit de ses propres illusions, enfermées dans une sorte d’hystérie. Sa voix s’élève alors qu’elle s’escrime à me réprimander. Enfin...est-ce bien à moi qu’elle s’adresse ? Je n’en suis pas certain.

Cécilia….Cécilia ?



J’essaie une fois de plus à la ramener à la raison d’une voix douce. Mais elle poursuit. Tous ces mots cachés, toute cette colère est adressée à quelqu’un d’autre. Son père, d’après les bribes de contexte. Ces mains que tu n’as transmises qu’au garçons… Je regarde les miennes qu’elle détaillait tout à l’heure. Est-ce que mes mains ressemblent à celles de Milo ? Est-ce mes yeux ressemblent à ceux de Cécilia ? Mon coeur étouffe dans ma poitrine là où espoir et angoisse se mêlent. Mon regard se lève vers elle, sincèrement dérouté.

J’obéis à ses injonctions et j’attrape le livre et je le pose à côté de moi, sa couverture contre le lit pour que les regards indiscrets ne puissent pas l’apercevoir. Mon regard ne quitte pas Cécilia. Qu’est-ce qu’elle vient de dire exactement ? Pourquoi tu m’as laissé vivre, j’ai tout cassé. Ses mots me hantent déjà.  Je ressens quelque chose quelque chose d’étrange. Est-ce de l’inquiétude ? Ou est-ce que je me laisse entraîner dans sa folie ?

Je me lève pour la rejoindre.Je la cherche dans son regard. Où es-tu partie, Cécilia ?

Cécilia, c’est moi, Bertram. Est-ce que ça va ?



Mes mains rejoignent les siennes et sans détourner le regard, ma voix douce et inquiète lui souffle pour qu’elle se calme :

Tu n’as rien cassé. Tu n’as rien fait de mal, okay ?



Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais quoi faire. Je ne m’attendais pas à ça, à ses révélation décousues qui me secouent et me font trembler à l’intérieur, à cette inquiétude viscérale. Je ne m’attendais pas à avoir peur. Il y a des moments comme ça, des moments importants qui me hantent dans des échos. Ces moments où j’ai l’impression de toucher quelque chose d’important du bout des doigts avant qu’ils ne se referment sur du vide. L’impression d’être près du bout ou de faire partie de quelque chose de plus grand, de plus important que moi qui échappe à ma compréhension.  Mais dans ma main il y a celle de Cécilia.

Parfois j’ai l’impression d’être hanté, possédé.
A deux doigts de tomber.
Cécilia aussi, à mon avis.

DEV NERD GIRL

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Re: On va faire un Carton tout les deux. [FT. Bertram] [CLOS] Lun 5 Nov - 18:27

Un chant lancinant dans les cœurs, des pas qui s'accordent sans forme. Des mémoires qui s'enchaînent tout le long d'une mémoire desaxée. Il n'y avait personne, il n'y avait plus personne. Si ce n'est elle et Eux. Eux qui pourissent en elle, elle qui maudit ces Eux. Tourmentées, Délirantes existences qui s'entre-mêle dans le plus joyeux chaos.

Bertram existe, est-ce une vérité ou un mensonge ? Réalité ou illusion ? Etait-elle de retour à cette maison aux hauts murs ? Bertram existe ? Ou c'était une nouvelle illusion de ses yeux traîtres et de la duplicité de son être. Bertram, il était si loin, si dissolu dans ce temps grandiose où plus rien n'appartenait à personne. Ce temps n'appartenait plus à personne, ce temps n'était qu'Illusion, création des médicaments humains et des sons que personne ne perçoit. Fuir, Fuir, fuir. Se cacher et s'arracher les lambeaux de chair avec les dents. Fuir, fuir. Personne pour être là, personne pour les entendre.

Frappes Cécilia, Hurles, tues. Tues le. Il t'a fait que du mal après tout. Si tu le tues personne va le savoir.

Agitation dans l'âme, noirceur qui corrompt déjà ce qui est terni et sale. Sans fin, sans bornes, sans raison et sans passion. Cela s'enchaînait, s'enchaînait et encore, dans une ronde dont nulle pouvait percevoir la fin et le commencement. Bertram, les murs de cette chambre à la senteur iodée. Bertram, Bertram. Chercher à le revoir, c'est comme chercher à se battre une fois de plus. Bertram, chercher à le revoir, c'est comme reconnaître que tout cela n'existait pas. Un parasite qui met ses mains sur mes yeux, une sensation de chaleur contre son dos.

Reconnaître que tout cela n'existait pas, reconnaître que la folie n'avait plus d'emprise sur ce corps inutile. Muscles qui hurlait à la torture, regard flou. Les étoiles étaient si loins, les brillantes lueurs ne semblaient pas l'atteindre. Bertram, ce nom qui résonne sur le coin de ses lèvres. C'était une obsession macabre, une danse des sens. Il parlait, lui semblait t-il. Des yeux comme des perles, d'une beauté pouvant être comparée et distinguée. Des pigments qui tombent en poussières sur leurs têtes jointes, c'était idiot d'avoir peur Bertram ? Peur de comprendre, peur de mettre le doigt sur une plaie embrasée et purulente ?  Soutenir le regard de cet homme était un délicieux supplice, un appel à une combustion certaine. Une douleur qu'elle portait dans son être à chaque pas devant lui, parce qu'elle ne savait plus.

Bertram, Hyancinthe. Elle, eux. Nous et vous. Rien n'avait de sens. Murmures réfractaires de son esprit réflechissant. Un appel au calme dans ses teintes à lui, est-ce un ordre de père ? Son prénom prononcés ainsi, lui rappelle des souvenirs. Des longs cris qui tapotaient timidement contre les murs frais de cette chambre, des appels au calme. Des Cécilia qui se perdent dans le néant. Il tentait de l'en sortir. Mais Cécilia ne venait elle pas condamner Bertram à cette dissolution programmée ? Lui donner la clé d'un néant qu'elle avait deviné dans son être. Ou s'enfonçait-elle toujours plus profondément dans son chaos intime, dans ses mensonges qui lui tiennent lieu de réalité et cercueil.

Puis tout s'enchaîne, des mains chaudes autour des siennes, glacées. Stoppant son mouvement interrompu. Capturé cette identité double qui se battent dans ses iris bichromes. Une voix sincère qui porte jusqu'à elle, devait-elle se sentir mal d'être ainsi ? Devait-elle lui tenir la main à son tour et le rassurer. Lui dire qu'il n'avait pas à s'en faire, qu'elle mourrait un jour ou un autre ? Qu'il pouvait prétendre lui aussi à ses cieux lointains et idylliques de sa maternité rayonnante ?

Elle ne comprenait pas ce qu'il disait, elle n'arrivait pas à former l'ordre. Tout s'entrechoquait dans son regard flou, elle devait se forcer. Pour Bertram, son cœur était déjà curieusement accroché à cet être qui faisait que passer. A cet être fantômatique dont elle pouvait jurer, à sa grande surprise, qu'elle se sentait presque liée. Comme si ils partagaient un curieux secret, une vérité dites à mi mot. Pourtant, tout ces bons sentiments, tout ses émotions qui sont nés dans son cœur allegé. Tout cela est balayé par une haine sans borne. La figure du père, la figure de la haine. Ses vérités dites à mi mots, Cécilia en avait plus rien à faire. Frapper, délivrer et tuer. Sans borne, ni attache. Hantée, Hanté, ils étaient deux divinités d'un temps ennuyant. Hanté comme le manoir fait par les hommes. Hantée comme la mer qui tambourine sur les côtes maritimes. Et comme une déferlante, elle se mit à parler d'une voix presque gutturale.

-Bertram, tu n'es pas Bertram. Tu te moques de moi, tu t'es toujours moqué de moi. Tu ne m'auras pas cette fois-là, Papa. Tes cheveux, tes yeux, ta voix, tes mimiques. Tu ne peux pas être Bertram, je ne vois que toi. Tu veux te jouer de moi.

Monté dans les aigus, comme la fillette qu'elle a cessée d'être.

-Arrête ça, Papa.


Mouvement brusque, main qui se dégage des siennes. Froid immense qui les recouvre, des mots qu'elle ne comprend pas qui traverse son esprit. Regret, désolation. Une partie d'elle encore lucide encore saine, qui chuchotait qu'elle venait de casser encore quelque chose. Sentiments qui se mélange entre le tordu et le droit, puis une larme sur ses joues. Une reconnaissance qu'elle avait tout perdu, quel accident tragique.

Cécilia se précipitait vers la porte ainsi, partir, se cacher. Ne plus jamais revoir ce démon à visage changeant, ne plus jamais ressentir cet interrogatoire qui avait un goût presque doux en comparaison à la bougie qui brûlait en elle. Ah...New York était encore bien loin.
Bertram Godfrey
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Re: On va faire un Carton tout les deux. [FT. Bertram] [CLOS] Lun 5 Nov - 20:46

Hantés

Bertram Godfrey & Cecilia Youth-Wass

Ma voix, comme une vague se fracasse faiblement contre les murs du dortoir mais n’atteint pas Cécilia. Elle reste là, dans la prison de sa tête, à travers ses yeux je peux voir ses pensées s’effilocher, se déchirer, prendre feu et tomber en poussières entre ses doigts. Dans son regard, je lis la détresse, des incendies que j’essaie d’éteindre d’une voix douce comme une rivière. Un regard fragmenté et perdu entre violet et marron, drôle de contraste.

Ma main attrape la sienne avec douceur pour la ramener vers la réalité. Je me portais volontaire pour être son ancre, sa bouée dans cette mer tumultueuse. Mais même si mes doigts touchent les siens, il ne s’agit que d’une illusion. Cécilia est partie loin, très loin, là où je ne peux ni l’atteindre, ni la rejoindre. Sa main dans la mienne n’est qu’un fantôme.

Bertram, tu n'es pas Bertram. Tu te moques de moi, tu t'es toujours moqué de moi.

Les murs se referment. Est-ce qu’elle sait ? Le rôle que je joue, le masque que je porte ? L’angoisse me serre le coeur. Mais ensuite :

Tu ne m'auras pas cette fois-là, Papa. Tes cheveux, tes yeux, ta voix, tes mimiques. Tu ne peux pas être Bertram, je ne vois que toi. Tu veux te jouer de moi.

Ca devrait me rassurer, qu’elle me prenne pour un autre dans cette danse endiablée de ses délires fiévreux. Sauf que non. Cela fait écho en moi comme une goutte d’eau glacée dans une cavité sombre et mystérieuse. Ca résonne à l’intérieur de mes côtes. Et ça m’effraie, cette sensation, ce sentiment que qui part en une incontrôlable cacophonie.

De quoi est-ce que tu parles ….?



Ces mots traversent mes lèvres dans un souffle. Pas de cette voix douce et innocente que j’utilise pour tromper. Ma vrai voix. Je suis perdu. Mais rien ne vient. Pas d’idées, pas de plans, pas de théories. Pendant un instant je suis gelé sur place, frissonnant terriblement de l’intérieur qui me handicape. Et elle me porte le coup fatal. Papa ?

Sa main s’échappe, moi je suis incapable de détacher mon regard d’elle. Son visage son expression torturée et pourtant si authentique alors qu’elle me fixait avec rancoeur, regret et désespoir. Une larme roule sur sa joue.

Cécilia fuit.
Et elle me laisse vide et froid.

Je n’ai pas compris ce qu’il vient de se passer - je l’ai juste subi avec la même intensité. Et ça m’avait secoué. Mes épaules me font mal, de la tension musculaire accumulée en quelques minutes. Mon regard se pose sur le livre en quête de réponses. Elle m’avait fixé avec tant de haine...pourrais-je lui reparler ? Je me sens trembler un peu alors que ses mots résonnent en moi. Mes paupières se baissent, je respire. L’occlumancie aide à retrouver l’esprit clair.

Je ressemble à son père, c’est tout.
C’est juste une coïncidence, non ?
Enfin...il y a moyen pour en être sûr….

DEV NERD GIRL

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On va faire un Carton tout les deux. [FT. Bertram] [CLOS]
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