[Vacances] Orage ! Eaux des espoirs ! ▬ Mikhal

Les vacances étaient sans doute pour Mikhal le moment le plus désagréable de l'année. Des reproches en veux-tu en voilà, des remarques désobligeantes auxquelles la demoiselle s’efforce de ne pas répondre sous peine d'être une nouvelle fois marquée par le courroux divin des Allen. Il faut dire qu'aucun d'entres eux n'étaient tendre avec Mikhal, et après tout, est-ce qu'elle me méritait vraiment ? Maddox et sa mère était partie en course aujourd'hui, son grand-frère lui avait proposer de venir au moment même où la jeune femme avait reçu un message d'Adrian. Une connaissance de Poudlard. Une invitation à se rejoindre suite à la découverte d'un nid d'augureys. En réalité elle n'avait pas pris le temps de lire le message en entier qu'elle avait répondu favorablement à Adrian, refusant par la même occasion la corvée qu'était de sortir avec sa mère et Maddox. Savoir transplaner ? La demoiselle avait depuis quelques déjà appris à le faire sans qu'on ne prenne le temps de lui expliquer. C'était une question de survie de savoir le faire lors des vacances. S'évader sans laisser de trace le temps d'un instant.

Adrian était un jeune serpentard, avec pour particularité de supporter Mikhal comme elle était. Avec son impulsivité et sa fâcheuse manie à ne pouvoir garder sa bouche fermer lorsqu'elle le devrait. Ses lunettes sur le nez et sa baguette en main, elle était prête. Attachant sa longue chevelure laiteuse, la demoiselle en profita pour nettoyer ses lunettes n'ayant pas apprécié le voyage. Des traces inconnues sur les lunettes et là voilà déboussolée. La propreté était une manie incontrôlable chez Mikhal.

Levant les yeux devant elle et voilà qu'une silhouette lui est familière. La crinière ébène d'Adrian lui était si distingué qu'elle aurait pu la reconnaître entre cent. « Ne t'ais-je déjà pas dis de ne pas douter de mes capacités, Blake ? » La jeune femme offrit un doux sourire à son ami, profitant d'une vue sur les côte escarpée du lieu. « Merci d'avoir pensé à moi. Je pense que tenir plus longtemps aurait été compliqué. » Et elle ne rigolait vraiment pas. Ezra c'était lié une fois de plus avec Odin pour que la jeune femme se retrouve à faire les tâches les plus désobligeantes de la maison, sous prétexte qu'elle était la petite dernière, et qu'il fallait se forger un caractère. Ils avaient seulement oublié qu'elle n'avait guerre eu besoin de ce genre d'activité pour répondre franchement à deux ignares dans leurs genres.

« Alors le nid d'augureys ? Comment l'as-tu trouvé ? » Le visage en plein vent, la demoiselle remonta ses lunettes sur le haut de son nez, toute sourire, quelques mèches argentée venant parsemer son visage blafard. « Révision de cours Blake. Qu'est-ce qu'un Augurey ? Et pourquoi cette magnifique bestiole n'est pas tant apprécié que ça par la communauté magique ? »  Agitant sa baguette face à lui, mademoiselle Allen se voyait professeur dans une autre vie. Non. Mieux. Avec une paire de lunette rectangulaires sur le bout du nez, sa baguette en main, et une longue cape venant s'accorder à ses long cheveux, mademoiselle se voyait à la tête du ministère de la magie, et pas autre part. « J'ai du mal à croire que ces adorable bestioles soient assimilés à la mort. »  Marquant un léger temps de pause, les mains dans les poches la jeune femme hocha les épaules. Elle parlait toujours trop vite. « Ops. »

Mikhal était contente d'être ici, en sa compagnie. Il avait le don de calmer ses pulsions meurtrière ou non. Comme si son calme à toute épreuve arrivait à apaiser le feu ardent brûlant au creux de sa poitrine. Écoutant le son de sa voix, la jeune femme répondit doucement. « Je me suis perdue sur une émission de télé moldu. Un reportage animalier sur des espèces qu'ils sous estiment. J'ai été infecté, désolée. » Haussant les épaules la jeune femme laissa s'échapper d'entre ses lèvres un rire carnassier.

« Tu n'as pas à me remercier. Ca me fait du bien d'être loin de chez moi. Tu m'as sauvé d'une mort certaine. »  Elle n'aurait pour rien au monde refusé son invitation. Avoir une mère moldu a toujours été une tragédie aux yeux de Mikhal, qui n'arrive pas après toutes ses années à passer outre pour le bien de sa mère, sa famille et surtout le siens. Un respect envers cette dernière arrive à maîtriser le poids de ses mots, mais jusque quand ?

Craindre ? C'était le mot exact. Et en réalité que pouvait-il craindre de si beaux oiseaux ? De si belles créatures. Ils avaient tout à y apprendre, et pourquoi ils restaient persuadés que ces êtres à plumes soient les annonciateurs d'une mort certaine. Comme les hiboux survolant un peuple Kenyan. « Ce n'est qu'une croyance après tout. Une rumeur. »  Et celles-ci avaient la particularité de se propager à une vitesse inimaginable et dans diverses directions. N'oubliant pas de déformer. Car que serait une rumeur si elle n'était pas embellie ? La vérité.

Suivant de près le jeune homme qui se diriger vers ce qui semblait être le nid des Augureys. On pouvait entendre à quelques mètres de là un chant tout à fait mélodieux. Ils n'étaient plus très loin. « Je connais ça. Les raisons sont différentes, mais le final reste le même. »  En réalité elle ne comprenait les raisons d'un tel acharnement, tout ce qui sortait de sa bouche n'était que vérité. Et là ou les autres préféraient se voiler la face, et rester dans le mensonge, la chevelure immaculé avait décidé de briser ce silence. D'hurler la vérité. Bonne ou désagréable à entendre. Mais il fallait que sa sorte. Des années de bouche cousue de force qui n'en peuvent plus. « Dis moi Adrian. Préférerais-tu qu'on te mente pour que tu ne souffres pas, ou savoir la vérité même si elle est douloureuse ?  » La vérité. A n'importe quel prix, face à n'importe quelle douleur. «  Je ne comprends pas qu'on veuille rester volontairement dans le déni. »

C'était la raison de tout ces maux. Être honnête et vouloir que sa famille fasse disparaître se voile qui les entoure. Oui leur père avait souillé le sang de toute une lignée de sang-pur. Oui leur mère était mère au foyer et une moldu venait de bien trop loin pour que son visage soit aussi marqué. Il avait fallut que la seule enfant rejetant sa mère lui ressemble le plus. La même chevelure laiteuse. Les même yeux d'un bleu océan légèrement en amande. « J'ai l'impression d'être la réincarnation du mal. Que tout ce que je dis n'a que pour seul but de blesser. »  Soupirant longuement la jeune femme repris, une cigarette entre ses lèvres, présentant son paquet à Adrian.

« Comme si la vérité, aussi douloureuse soit-elle, devrait être terrer à jamais.  »  Mikhal s'arrêta net avant de s'accroupir légèrement, faisant signe à Adrian de la tête. « Regarde les. Ils s'en fichent eux. De la vérité. Du mensonge. De la douleur que cela apporte. Tout ce qu'ils veulent se résume à voler, être libre, manger, baiser et se reproduire. Crois-tu une seule seconde qu'ils se préoccupent du frère du père qui forniquent avec sa voisine ? Non. »

Elle ne mentait pas lorsqu’elle l’avait parlé d’une mort certaine chez elle. L’ambiance du manoir des Allen était quelque peu tendue, et en réalité c’était peu dire. Ezra en voulait à sa sœur d’avoir dit une nouvelle fois son mépris pour leur génitrice, et il avait décidé de lui faire payer cet énième affront. Mikhal n’avait pas peur, loin de là. Mais elle n’avait pas envie aujourd’hui de jouer au chat et à la souris avec eux. Alors oui Adrian l’avait en quelques sortes sauvé. Ce n’était pas la première fois ni la dernière, du moins elle l’espérait. « Tu peux compter sur moi Adrian. » Pour tout et n’importe quoi, n’importe quand.

Les rumeurs. Mikhal soupira et ricana nerveusement. « J’y suis habituée, c’est juste que. Je trouve ça ridicule. Il faut avoir une bien triste vie pour faire ce genre de chose. »  Haussant les épaules elle rétorqua. « Ces personnes préfère parler tout bas et divulguer des rumeurs dégueulasse, plutôt que d’aller discuter en face à face avec la personne pour s’expliquer. »  C’était là un défaut de Mikhal. Parler. Trop. Beaucoup trop. Là ou certain y verrait en l’honnêteté une bien belle qualité, là ou d’autres y voient une forme d’agressivité. Et ce même adjectif a valu à Mikhal de nombreuses gifles et disputent incessantes sur le savoir vivre en communauté.   « Je préfère mille fois une vérité qui blesse, qu’un mensonge qui détruit. »  Seulement, peu de gens le comprenne.

La jeune femme c’était fait une carapace imperméable à toutes critiques. Le mensonge est la facilité des plus lâches, Mikhal ne l’a jamais accepté. C’est pour cela même que bien des personnes la déteste où regarde sa chevelure argenté avec dégoût et mépris. Mais peu importe, la gryffondor sait qu’elle est droite dans ses bottes et qu’il n’y a rien qu’elle puisse se reprocher. Dormir sur ses deux oreilles sans avoir de remord est une chose bien trop agréable à ses yeux.

Levant ses yeux vers des nuages environnant, la jeune femme remis correctement sa veste sur ses épaules, le vent se levant doucement. «  Nous devrions nous cacher sous les arbres. De là il nous sera possible de les observer plus en détails tout en étant à l’abri. »  L’eau ne l’aurais en aucun cas déranger. La jeune femme a vu défilé un bon nombre d’orage sur le haut de son crâne.

« J’aimerai être un oiseau parfois. Libre. Fougueux. Ce sont des oiseaux fidèles. »  Un sourire se dessina sur son visage, et elle remit quelques mèches de cheveux en place. Abriter sous de magnifique arbres fleuries, la jeune femme se posa à même le sol, assise en tailleur pour observer les volatiles dans leurs plus simples appareils.  

Elle n'avait peur de rien à ses côtés, comme si son tempérament brûlant et son calme imperturbable pouvait franchir n'importe quel obstacle. Et dieu seul pouvait savoir à quoi point Mikhal se sentait plus que vivante à ses côtés. Peut-être même un peu trop. Qui sait. « Alors Merlin devrait savoir que cela ne m’effraie pas. » Un léger sourire émerveilla un instant son visage d'habitude si froid, si  neutre, si triste.

Les mots d'Adrian raisonnait en boucle dans son esprit. Certains sont obligés de jouer un jeu auquel ils se perdent tôt ou tard, ils ne savent plus différencier le faux du vrai, la réalité du jeu. Tout devient si naturel avec le temps. Et elle le savait mieux que quiconque. Peut-être que cette haine n'est en réalité qu'un mauvais jeu. Perdue dans ses pensées Mikhal leva les yeux vers son interlocuteur et se rapprocha de lui dangereusement, avant de se racler la gorge sans faire trop de bruit.

« Devenir animagus ? J'y ai déjà songé. Plusieurs fois, encore aujourd'hui d'ailleurs. » Elle disait la stricte vérité. Peut-être qu'ainsi elle pourrait devenir un magnifique aigle royal parcourant des terres entières en surplombant d'un air vainqueur ses proies. Sentir les bourrasques soulever ses plumes, la faire se sentir vivante loin de toute cette agitation inutile. « Mais... »  Manque de temps ? Peur de l'échec ? Peur d'être assimilé à un rat ? « Je devrais y réfléchir d'avantage. »  Personne ne sait. Même pas elle. Mikhal avait pensé à bien d'autres possibilités. Bien d'autres spécialités sont à sa portée, tout aussi périlleuse et longue, mais tout aussi intéressante bien qu'un univers légèrement différent. Legillimen, occlumens, des horizons plus qu'alléchante pour la jeune gryffondor qui rêverait d'être quelqu'un de meilleur, d'être une sorcière exceptionnelle. Plus qu'elle ne le serait en étant comme la plupart des sorciers : banal.

Un éclair lumineux vint briser sa réflexion, et alors qu'elle était plus proche d'Adrian que jamais, elle recula d'un pas puis de deux. Peut-être ne voulait-il pas qu'elle prenne autant de place, bien qu'ils s'entendent particulièrement bien, qu'elle soit même très naturelle avec lui, cette proximité physique avait le don de la mettre mal à l'aise. Pour des raisons inconnues. La stupidité.

La tête penchée en arrière, Mikhal soupira longuement d'aise, avant de se retourner vers Adrian, ses long cheveux immaculé tombant le long de son dos. « L'eau ne me dérange pas, mais il serait dommage de tomber malade à quelques jours de la rentrée, tu ne crois pas ? »  Foutaise. Elle ne voulait pas rentrer. Pas maintenant. Plus tard. Le plus tard possible même. Partons loin, et ne revenons jamais. L'ambiance au domaine familiale commençait à rendre tendue Mikhal qui n'avait plus une once de patience avec aucun membre de sa famille, les marques sur son corps attestant d'une haine envers sa personne. Non pas qu'elle se mutile, bien qu'elle y ait pensé à un moment sombre de sa piètre existence. Mais sa famille s'en charge à sa place.   « Et puis, ou voudrais-tu que l'on se mette à l'abris ?  »

Passant fébrilement sa main sur le long de son bras, Mikhal détourna son regard un instant. Avait-il vu ou deviner ses blessures ? Quelles soient physique ou encrés dans son cœur ? Fait chier. La jeune femme ne voulait pas se faire plaindre, ni-même en parler. C'était compliqué. Peut-être l'avait-elle cherché, peut-être pas. Étais-ce un test, une épreuve à passer pour accéder au sommet de l'échelle ? Mikhal haussa les épaules. Elle ne sait pas. Et qui sait ?

Mikhal sursauta presque à l'entends de sa réponse. Chez lui ? Elle le fixa avec un sourire presque gêné.  « Monsieur Blake invite une jeune femme chez lui ? » Dédramatise. Fait comme d'habitude. Secouant sa tête pour balayer des mèches sur le devant de ses yeux, elle esquissa un maigre sourire gêné, pinçant ses propres lèvres, avant d'ouvrir ses dernières dans un murmure.  « Avec plaisir, Adrian. »

Les yeux à mi-clos et d'un air apaisé, presque trop, la jeune femme aggripa timidement la manche du jeune homme, avant qu'ils ne transplanent sur le domaine des Blake. Offrant une vision d'une maison chaleureuse, et un jardin qui  n'étais pas laissé de côté. Mikhal déplaça son regard à droite et à gauche, émerveillée comme une enfant le soir de noël, avant de se rendre compte qu'elle agrippait toujours fermement le bras d'Adrian. Gênée, la gryffondor recula légèrement et se racla la gorge.  « C'est charmant.  » Et elle le pensait sincèrement.

La pluie les avait suivi jusqu'ici, laissant la longue chevelure immaculé de Mikhail humide, lui tomber sur le devant du visage. Rejoingnant l'intérieur de la modeste maison, elle resta près d'Adrian, juste derrière lui, intimidée. Rare était les fois ou la jeune Allen était invité à venir dans le domaine d'autres, sauf pour les affaires de ses parents. Peut-être parce qu'elle ne prenait pas vraiment le temps de se consacrer à ses amis, ou par peur.  Mikhail n'était pas ce qu'il y avait de plus à l'aise en matière de sociabilisation, et pourtant son rêve la forcerait tôt ou tard à être confrontée à une masse de journaliste et autres représentants politiques à longueur de journée. « Je me répète sûrement, mais..  merci Adrian. »  Mikhail avait sur ses lèvres un sourire doux, beaucoup trop doux pour un visage d'habitude froid et inexpressif. Faite que ça ne soit pas de la pitié.  

Elle offrait alors aux yeux d'Adrian une Mikhal nouvelle. Une jeune demoiselle timide qui a peur de gêner, d'être dérangeante, parler ou trop ou bien pas assez. D'être la femme qu'on aimerait ne pas voir avec notre fils. Mais. Merde. Que pensait-elle ? Qu'est-ce qui lui arrivait à cet instant ? Cette poitrine qui se serre, comme si elle prenait enfin conscience de cet organe pourtant vitale battre sous sa poitrine.   « J'insiste. » Apaisée. Calme. Respire.

Un instant elle pensa à ce qu'on pourrait dire. Sur ce que ses parents pourraient penser de sa venue entre les murs de leur demeure. Une petite amie ? Une connaissance ? Une proie pour on ne sait qu'elle raison ? Elle secoua la tête pour chasser les mauvaises idées puis elle reprit ce doux sourire qui finalement, lui allait si bien. Chaque pièces étaient aussi agréable les unes des autres, elle aurait presque pu se sentir ici. Il ne manquait qu'une chose. Des hurlements. De la douleur. Quoique celle-ci pouvait être facilement palpable, comme trop habituée à la percevoir.  

La gryffondor suivit de près Adrian lors de la visite de la demeure des Blake, attentive.   « D'accord. » Mikhal hocha la tête avant de se saisir, d'un geste lent, hésitant, un t-shirt qui serait forcément trop grand pour son corps si fin, si délicat.   « Je. » Mikhal serra contre elle le tissu et indiqua la salle de bain d'un geste rapide de la main.   « Je te rejoins dès que j'ai terminé. » Elle esquissa un léger sourire en coin à Adrian avant de s'éclipser dans la salle d'eau.

Mikhal ne mit que quelques secondes à se séparer de ses vêtements humide. Le corps nu et froid, elle se déplaça rapidement sous les jets d'eau brûlant, laissant alors son corps rougir. Les cheveux tombant sur le bas de ses reins, elle laissa son visage quelque instant sous la pomme de douche, pensive. Que faisait-elle ici ? Qu'allait-il se passer ? Qu'aller dire ses parents ? Ses idiots de frères et sœurs ? Ses poings se serrèrent, enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains, lâchant un léger gémissement. Fait chier. Elle voulait simplement les oublier pour ce soir. Rien qu'un intant.

Une fois prête, les cheveux en pagaille, Mikhal poussa doucement la porte de la chambre d'ami. Le t-shirt arrivant sur le milieu de ses cuisses.   « Je ne me pensais pas si... » Haussant les épaules, les joues rouges.   « Petite. » Seigneur qu'elle était gênée. En réalité, aucun homme, ni femme par ailleurs, n'avait pu admirer ses longues jambes élancées nues.   « Je. Enfin. Merci, encore. » Mikhal frotta doucement sa tempe d'une main fébrile, remettant ses cheveux sur le côté de son corps. Ce dernier fébrile. Tremblotant presque. Qu'est-ce qui m'arrive.   « Que veux-tu que je fasse. Je peux t'aider. »    Se rapprochant doucement de lui, Mikhal posa délicatement sa main sur son épaule. Je veux aider.

Quel était cet étrange sensation au plus profond de sa poitrine ? Quelle était cette atmosphère si pesante, mais si agréable qui planait entre les deux jeunes sorciers ? Mikhal laissa faire Adrian, ses joues rouges venant pour une des rares fois de sa vie contrastait avec le bleu océan de ses yeux. Respire. Elle n'allait sûrement pas tomber dans les pommes, bien qu'elle puisse se demander si tout cela était bien réel, ou un mauvais sort des plus vicieux.

Mikhal n'avait jamais observé d'aussi près la beauté de ses yeux, au risque de s'y perdre la jeune femme ne lâcha pas ce dernier. Le soutenant de toutes ses forces. Laissant le jeune homme toucher du bout des doigts son visage pour écarter une mèche immaculée, elle aurait un instant voulu que cet instant dur à jamais. Que la douceur de sa peau, et la tendresse de son geste continue encore et encore. Tu sombres.

Mais la réalité rattrapa rapidement la sorcière, Adrian recula rapidement sans donner de raison, avec un air dès plus gêné sur le visage. L'atmosphère quant à elle s'était très rapidement assombri, devenant des plus pesantes.  « C'est très bien. » Son regard se porta désormais vers l'endroit ou le jeune homme avait rangé quelques souvenirs, sûrement ceux de la personne ayant logé ici.

Soudain elle se souvint rapidement. Son frère. Les nouvelles étaient rapide à Poudlard, dans le monde magique en général d'ailleurs. Etait-ce sa chambre ? Non. Mikhal serra doucement le tissu qui ne couvrait que la moitié de son corps fin, et baissa la tête, presque honteuse.  « Est-ce que tu vas bien, Adrian ? »  La jeune femme n'aurait pas été étonnée qu'il ne le soit pas. Après tout, sa mort était encore récente, du moins elle le pensait. De ce fait, Mikhal aurait compris la difficulté à la laisser dormir ici, à ranger la totalité des souvenirs, peut-être, sûrement encore trop douloureux pour lui.  « Je ne veux pas déranger Adrian. Je.. »  Elle se tourna vers la fenêtre, observant la pluie, son visage caché par la masse volumineuse de ses cheveux tombant sur le côté.  « Tu as rangé les souvenirs qui habitait encore cette chambre, n'est-ce pas ? »  

Mikhal ne pouvait en aucun savoir quelle douleur habitait l'esprit lorsqu'un frère, ou un membre de la famille venait à mourir. Encore plus lorsqu'il s'agissait d'une mort brutale, douloureuse, même inexpliquée.  « Je comprendrais que tu ais du mal à la vider, ou même à me laisser y dormir. Je. Je peux rentrer si cela est compliqué pour toi. Ou dormir avec toi..  »  La jeune femme secoua vivement la tête avant de se reprendre, gênée.  « Dans ta chambre. C'est. C'est ce que je voulais dire. Dans ta chambre. »  La tête toujours tournée vers l'extérieur, Mikhal fuyait aussi bien qu'elle le pouvait son regard, son coeur toujours plus désireux de s'enfuir.  « Excuse-moi, j'en perds mes mots. La fatigue sûrement. »  Ou tout simplement parce que tu es stupide, Mikhal.