watch out cause here i come // joy

Le prénom de Joy est très révélateur sur sa personnalité. Optimiste, un sourire collé aux lèvres en permanence, la jeune femme apporte une joie de vivre très contagieuse à ceux qui ont le plaisir de partager son quotidien. Elle profite de la vie comme jamais, brûlant le moment présent comme si elle s'apprêtait à vivre ses dernières minutes, ses dernières secondes, enflammant tout sur son passage. Joueuse, insouciante et frivole, elle a le don de se mettre dans des situations problématiques qui exaspèrent ses proches. Si la demoiselle dégage une bonne dose d'énergie, elle aime cependant ralentir le rythme à l'occasion, prendre le temps de respirer un peu. Réfléchir, cependant, rarement. Autrement, Joy est directe, franche et éprouve rarement des regrets lorsqu'elle dit des choses pouvant blesser son interlocuteur. Il faut dire qu'elle n'a pas froid aux yeux et n'a aucun filtre dans l'expression de ses pensées, ce qui lui attire des ennuis pour lesquels elle a du mal à prendre la responsabilité.
Néanmoins, il est aisé de s'attacher à la brune, si fraîchement candide dans ses actes et paroles. C'est une amie dévouée, loyale, fidèle et chaleureuse qui supporte ceux qui lui sont chers dans toutes leurs entreprises. Elle a toutefois le malheur de s'attacher beaucoup trop facilement aux autres, ce qui lui a valu un coeur brisé beaucoup trop souvent. Sensible et émotive, Joy est d'ailleurs très transparente dans ses émotions et réussit rarement à les dissimuler au regard d'autrui. Il est facile de lire en elle, de trouver la source de son malheur et d'y poser un baume ou de le tordre pour créer une nouvelle vague de douleur. Sachez finalement que la jeune femme est très tactile, et pas qu'avec ses amis.

Si vous voulez en savoir plus:

L’innocence est née le 22 juillet 2010 à Manchester à l’aube, les premiers rayons du soleil frappant la tête de l’enfant fraîchement sorti de sa mère. Elle n’était ni la première, ni la dernière : un frère la précédait, deux ans plus vieux, et une sœur naîtrait l’année suivante pour lui tenir compagnie. Outre son prénom hors du commun, les premières années de l’enfance n’étaient pas marquantes, accueillant la petite fille dans les différentes étapes de sa vie sans accrochage majeur.


La petite avait huit ans. Toujours aussi innocente, cette Joy. Joueuse, souriante. Elle est là-bas, sur la plage, là vous voyez? La fillette au bikini bleu. Vous voyez, elle n'est pas seule, il y a son frère, Noah, et un autre garçon qui devait avoir quatre ans de plus qu'elle. Il préparait un mauvais coup celui-là, suffisait de lui voir la tête de loin pour comprendre qu'il se tramait quelques choses. Joy a les mains fermées. Mais sur quoi? Sur un coquillage en forme de coeur qu'elle voulait ramener à sa petite soeur. Il était si doux, sa coquille lisse caressait sa paume et lui arrachait un sourire. Le garçon demande à voir la pièce, naïveté la lui tend et méchanceté la rejette en mer sans plus y penser. Petite fille qui part à la course, animée par la pensée de ramener sa prise maintenant envolée à sa benjamine, motivée à voir ce sourire sur ses lèvres. Si obnubilée par l'action qu'elle ne voit pas la vague. Huit ans. Immergée, submergée. Par miracle, le coquillage était retrouvé, conservé au chaud dans sa main qui flottait légèrement au-dessus de l'eau. Elle avait huit ans.


Quinze ans. Adolescence qui frappe les hormones, insouciance toujours bien présente malgré les incidents de l'enfance. Si Joy n'ose plus se baigner, elle ne s'empêche pas de fréquenter les plages, surtout en cas de fêtes. Pas besoin de plonger ses pieds dans l'eau fraîche, le sable chaud suffit à réchauffer la plante des pieds et l'alcool fait oublier que les cellules brûlent sur les grains bouillants. Éméchée, transportée par les mille et une sensations qui l'habitent, c'est à ce moment qu'elle le voit. P. C'est qu'il est beau, il attire le regard de la gente féminine, surtout quand l'eau perle sur son corps bien musclé. Mais l'adolescent intéresse, capte ses prunelles et dès ce jour ne les laissera plus partir, emprisonnées avec le coeur de P entre ses mains innocentes. Il était son premier amour, son premier tout. Et il était parfait. Un coeur d'or, simplement, tellement doré qu'il a de son propre chef repris son coeur à regret, pensant ne pas mérité la douce qui lui avait tout cédé. Coeur brisé qui mènera à la débauche dès l'année suivante. Un an d'amour pour des années de couchettes à venir, chasser la solitude par ces présences inconnues. Pourquoi eux? Ils étaient là, c'était tout, c'est tout ce dont elle avait besoin.


C'est ce soir là où elle les avaient rencontrés. Ces deux personnes qui l'ont aidée tranquillement à passer au travers de sa douloureuse rupture, le coeur en pièces dans ses mains tremblotantes. Elle aurait voulu engourdir son mal, laisser quelque chose de plus fort la saisir et l'amener loin de cette vie qu'elle ne voulait plus vivre sans lui. Désespoir n'a pas cédé cette nuit-là, mais depuis elle brûle tout, vit dans l'excès en suivant ses envies, piètre tentative pour oublier l'amour, pour l'oublier lui, pour s'amuser en ne pensant plus aux soucis. En feu de joie.