tu observes le parchemin, un mélange de crainte et de désespoir qui se taille une place sur ton visage que tu tentes vainement de conserver neutre. tu n'avais jamais vraiment eu de mal à l'école, mais ça c'était avant. avant poudlard. avant la magie et toutes les choses tellement spéciales que tu n'arrives pas toujours à comprendre dans ton esprit bien trop... moldu. tu as du mal à te familiariser avec le fait qu'il n'y a pas toujours d'explications... normales, non-magiques pour ce que tu arrives à faire. ça t'avait réjouis de recevoir cette lettre en été, quand tu n'avais rien pour justifier les évènements étranges qui étaient arrivés mais maintenant, quand tu dois — quand tu peux, les reproduire, tu n'y arrives pas. et tu as peur. peur de ne plus être autorisé à rester au château si tu n'arrives pas à maîtriser un tant soit peu ta magie. le papier se froisse sous ta poigne alors que tu t'empresses de rejoindre ton ami, la terreur toujours au ventre. hey pan. tu te laisses tomber près de lui, tes jambes repliées pour t'asseoir en tailleur et sans grâce à la table des serpentard. tu ignores les haussements de sourcils, tu sais que ta cravate jaune et noire détonne parmi la marée de vert et argent. un air contrit étire tes traits et tu tritures les manches de ta cape, incapable de calmer ta nervosité. j'ai vraiment du mal avec un sortilège et je sais ne pas quoi faire. ta voix s'est faite toute petite et quand tu lèves les yeux vers lui, c'est avec plein d'incertitude. j'ai besoin de ton aide.
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Re: [flashback] for forever — pan Lun 26 Nov - 0:59
et lorsque l'enfant pleure elle décroît pour lui faire un berceau de lumière
les joues gonflées d'innocence et les rires bercés par ses compères serpent, pan n'est jamais vraiment entier tout seul ; il a déjà besoin de semblables et d'autres astres pour se sentir complet. on l'associe à une paire, cela marche souvent comme ça à onze ans - les enfants ne sont jamais totalement seuls si on leur adresse tout simplement des regards. il y'a les copains et les grandes amitiés à qui on partage les vilains cauchemars et c'est auprès d'eux qu'on évite les jeux de mains jeux de vilains. tripatouillant lentement le contenu de son assiette, l'oreille attentive à ce qui se raconte, il s'illumine soudainement d'être à tes côtés ; c'est à toi qu'on l'associe. il n'y'a pas de pan sans chase - et pas de chase sans pan. on ne les sépare pas. on ne descelle pas leur union entrelacée et sincère, dictée par vos besoins et vos envies. c'est vital. hey chase ! toutefois quand il tourne ses yeux sa risette s'étire en quelque chose de plus triste et de vilain parce qu'il n'aime pas le triste écho qu'il entend rimer dans tes futurs mots. ses sourcils froncés dans une moue d'incompréhension et de panique ne veulent pas se détendre, et il déglutit pour avaler sa cuillère de purée. il y'a cette détresse, et la voix qui se brise tout doucement - il a une petite soeur, il t'en a beaucoup parlé. il sait comment sécher les grosses larmes. les lèvres entrouvertes, le voilà béat ; ses yeux passent de la table à toi, dans son impuissance de moutard. ...ok. attends. il prend son verre d'eau et le met de force dans tes mains ; c'est en s'abreuvant qu'on nourrit les flots et qu'on les empêche de déborder et de s'écouler le long des collines coquelicot- des joues. cela débloquera peut-être ta gorge aussi. bois un peu d'eau..? je termine viteuf mon assiette. il la saisit à la main et avale la fin de son repas sans même mâcher, hâtif et désintéressé de ce qu'il y'a autour. il lui faut une minute, tout au plus et pan pousse un soupir de contentement, enjambant le banc et t'invitant à faire de même. les tristesses se font loin des regards curieux et des moqueries, il ne veut pas de ça pour toi. ( pas maintenant du moins ) ...tu viens m'expliquer..? il t'offre un sourire tendre qui se veut réconfortant, attendant que vous vous soyez éloignés de tout le monde et de la grande salle pour te réconforter d'une étreinte affectueuse, t'enlaçant de ses bras qui ne pourraient soulever que tes maux et les siens.
tu fixes le verre désormais entre tes mains, hochant doucement la tête quand il te demande de boire un peu. tu n'oses pas le porter tout de suite à tes lèvres, tu as l'impression que ta gorge est trop serrée, mais après quelques secondes de silence seulement coupé par le cliquetis des couverts sur la porcelaine, tu finis par prendre une gorgée. et ça aide. tes doigts ne sont plus en train de trembler, ta trachée ne te semble plus aussi comprimée par la détresse et tu te permets un très léger sourire. t'étouffes pas non plus pan. c'est dit sur le ton de la rigolade, celui qui contraste avec ton air toujours aussi malheureux, mais tu secoues la tête en le laissant manger en paix. puis quand il enjambe le banc, son repas terminé, tu le suis. jamais bien loin, comme son ombre, tu le laisses te mener sans jamais rechigner. ce n'est qu'à l'abris des regards, quand vous êtes suffisamment éloignées des portes de la grande salle, que tes yeux piquent. que tu clignes furieusement des paupières pour chasser les larmes qui commencent à se former, portant ta main à ton visage, dissimulant une partie de celui-ci derrière ta paume. un sanglot silencieux t'échappe quand ses bras se glissent autour de toi et tu t'accroches à lui. on se moquait de moi. à l'école... chez les moldus. parce que j'ai dis que je pouvais faire voler quelque chose. tes mots sont hachés, presque laborieux vu les efforts que tu fais pour que ta voix ne craque pas trop. et maintenant que j'suis ici, je n'y arrive pas ? j'ai une baguette, mais c'est comme si— comme si elle ne fonctionnait pas. comme si tu n'avais pas véritablement ta place ici. je ne veux pas retourner là-bas.
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Re: [flashback] for forever — pan Mer 5 Déc - 0:13
et lorsque l'enfant pleure elle décroît pour lui faire un berceau de lumière
et voir là le printemps prendre le dessus sur la froideur hivernale réchauffe un rien son coeur, de savoir que tes neiges ne sont pas éternelles et que tu es encore sensible à sa chaleur - c'est rassurant. tu n'es pas encore frigorifié par la peur et il y'a encore des espoirs pour te sauver de tes doutes. il te serre tout contre lui et espère que tu entends déjà à onze ans ses promesses silencieuses - regarde je suis là ! à cette époque, il jure même sur l'amitié éternelle, celle qui ne se tarit sous aucun prétexte. il est sot et innocent de faire confiance en sa propre lumière et d'espérer qu'il pourra t'éclairer jusqu'à ce que vous soyez adultes.
l'aveu éclate et il prend un temps pour l'intercepter, pan à l'époque, n'a pas la même aisance avec les tristesses ; il ne s'en fait pas un atout et peine de te voir tout inquiet, de savoir que tu penses - que tu penses qu'ils te laisseront te faire arracher de la magie. il n'y'a rien de plus beau, rien de plus beau que d'être ensemble.
mais tu sais... il te tient toujours, et finit par te relâcher un peu pour pouvoir te voir. c'est normal de rater au début ! ça peut être le stress, genre je sais pas tu as tout ton temps pour réussir ! on est là ici pour ça aussi. pis c'est différent avec une baguette ou sans faire exprès. il essuie ton visage avec des pans de sa cape de noir et d'émeraude, se complaisant dans le réconfort. je vais t'aider si tu veux. mais d'abord faut croire en soi ok ? et faire confiance en ta baguette ! dis-le moi que tu crois en toi, et puis on ira se mettre dans un coin pour s'entraîner ensemble. il sourit de toutes ses dents, bienveillant et déjà prêt à s'éloigner encore plus pour trouver un objet et un coin tranquille, où personne ne vous embêtera. pis tu sais moi si quelqu'un cherche à t'empêcher de rester ici JE LE TAPE ! pan, dans son grand jeu, te donne un petit coup de poing amical dans l'épaule, tout doux, à son image d'enfant-solaire, pour te montrer toute sa prétendue force et te faire rire.
tu te sens stupide, avec tes insécurités qui ne sont pas justifiées. il y a une part de toi qui sait pertinemment qu'ils ne te laisseront pas partir, mais elle est écrasée par ta peur. tu n'as plus envie d'être seul et mis de côté. pas encore une fois. pan revêt l'armure du chevalier servant, s'empressant de te rassurer avec ses belles paroles, séchant les larmes qui ont finies par s'échapper de tes cils — dont la course sur tes joues est stoppée par le tissu de sa cape. il te rappelle que c'est normal, de ne pas réussir. il te propose son aide, mais qu'avant tout, il faut que tu ai confiance en toi, et tu hoches timidement la tête, ton sourire mal assuré de nouveau collé sur tes lèvres. et tu sais que tu te mets trop de pression. espérant que tout se passe bien en un claquement de doigts, sauf que ça ne se déroule pas toujours comme ça — tu as au moins le mérite de te débrouiller suffisamment pour répondre correctement aux questions. il n'y a que ta baguette qui fait des siennes quand tu veux produire un sortilège. ton air morose est toutefois vaincu par son exclamation et son poing sur ton épaule, un rire s'extirpant de ta gorge moins comprimée qu'il y a quelques instants. j'veux pas que tu te mettes dans le pétrin pour moi. que tu commences en lui emboîtant le pas, tes yeux rivés droit devant toi pour voir où ton ami se dirige. et puis, les seuls qui sont pas vraiment gentils, c'est monsieur scamander et monsieur andersen. pour toi, les deux sont terrifiants à leur manière. et tu préfères, pour pan comme pour toi, les éviter. où est-ce qu'on va comme ça ? tu constates que vous vous êtes éloignés de la grande salle, et qu'il n'y a plus que vous deux dans le couloir que vous venez d'emprunter.
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Re: [flashback] for forever — pan Dim 30 Déc - 19:01
et lorsque l'enfant pleure elle décroît pour lui faire un berceau de lumière
il serait mentir que lui-même n'a pas peur de certaines ombres moqueuses et qu'il craint tout doucement la cruauté de certaines ; il ne veut pas que tu souffres davantage dans ton déjà très grand désarroi. les émois sont terribles quand on est si jeunes et même les silences sont cassants, c'est pour cela que pan ne veut jamais qu'il n'y'ait rien du tout. que le noir n'existe pas et quitte à parler tout le temps, tu sais au moins qu'il est là et que vous pourrez soulever toutes les montagnes si vous continuez à vous tenir la main. à l'évocation de deux noms rêches qui râpent la peau et les egos de la jouvence, il se tord dans un frisson de dégoût. l'un semble cruel et l'autre représente une part terrible de leur maison ; pan pense être aux antipodes de ce à quoi leur directeur aspire - la perfection reptilienne. m'en parle pas... je dois supporter sa vieille tête encore plus souvent ! il s'étire dans un sourire soufflé de petits rires moqueurs et il s'arrête soudainement, tournant son nez vers toi. je sais pas trop... j'voulais déjà m'éloigner de la salle principale ! c'est quel sort que tu voulais refaire ?
les mains sur les hanches il t'interroge ; il te laisse bien tout le temps qu'il te faut puisqu'il lui semble à l'instant présent qu'il n'aura jamais aucunes limites pour ton bien-être. c'est ce qui est terrible à onze ans, on ne reconnaît pas ses propres défauts naissants ; on ne peut pas encore soupçonner qu'il sera la source de bien des fureurs, bien des injustices quand il te regarde avec une aussi grande amitié, une tendresse toute nouvelle sans aucune condescendance. la rivalité de son égocentrisme et son envie d'être humain n'est pas encore murmurée alors il n'est pas tiraillé entre deux vices au grand public ; sa cruauté s'étend dans son intimité familiale, là où il est certain d'être roi.
à ses paroles, tu rigoles. c'est vrai qu'il doit le supporter, c'est son directeur de maison après tout. tu te comptes chanceux d'avoir madame france, elle est gentille. un peu bizarre sur les bords, mais c'est pas grave. tu aimes bien ses cours. comme ceux de madame o'sullivan, ils sont intéressants. quand il s'arrête, toi aussi, les sourcils légèrement haussés. sa question te met mal à l'aise. te confronte de nouveau à ton échec et ton sourire se perd, remplacé par une mine penaude et inquiète. tes doigts se tordent doucement, se plient et se déplient quand tu cherches tes mots. c'était en cours de sortilège. le professeur nous a demandé de faire voler des plumes. la serdaigle à côté de moi y est arrivé du premier coup ! et moi... tu ne dis rien pendant quelques secondes, tes dents tiraillant ta lèvre inférieure. moi je n'ai pas réussi. tu repenses au parchemin dans ta poche, les conseils encrés dans le papier et le mot que t'avais écrit l'enseignant. c'était plein de bienveillance au fond, pour t'aiguiller et te montrer comment il fallait faire. mais t'avais pris peur, en n'étant pas à la hauteur de tes espérances. je ne sais pas si c'est le mouvement que j'ai raté, ou alors si je prononce mal le sort. tu souffles, un air pincé qui étire tes traits. t'as dû avoir le cours toi aussi. t'y es arrivé ? tu veux savoir. il vient d'une famille de sorciers après tout, c'est sûr qu'il a réussi à le faire. toi, tu viens d'une famille de moldus, comme ils disent ici. tu es le seul, au milieu de tous ces non-magiques qui ne sont pas au courant ni de l'école, ni du monde dans lequel tu évolues maintenant.
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Re: [flashback] for forever — pan Lun 18 Fév - 21:26
et lorsque l'enfant pleure elle décroît pour lui faire un berceau de lumière
il devine ici une anxiété pas vraiment toute neuve mais pas si vieille aussi. ça ne l'étonne pas cette manière que tu as de tordre tes doigts tout en lui parlant - tu fais tout le temps ça. alors il accroche pas plus son regard à ça et continue de sourire tout doucement pour ne pas te faire peur. il est là. il ne bouge pas. pan opine calmement pour te dire qu'il entend ! il entend, il n'est pas sourd à ta douleur. il ne compte pas devenir comme ces adultes qui font mine de ne rien savoir et de ne rien voir. oui j'ai réussi. mais tu sais même si je vis avec mon père, ma maman était une sorcière... c'est inutile de souligner l'évidence mais ça le met mal de simplement désigner sa victoire comme évidente. oui effectivement elle l'est - mais il a eu un coup de pouce de par son sang. donc ma réussite est moins difficile. il tape dans ses mains en reprenant sa marche et va se poser dans un couloir désert. il fouilles les poches, en tailleurs, naturellement dans son élément dans la quiétude. tu sais peut-être que c'est pas le mouvement ou ce que tu te dis. tu t'entends bien avec ta baguette ? c'est peut-être à cause du monde, parfois elles sont nerveuses elles-aussi... faut que tu la rassures. il jette un morceau de parchemin froissé au sol un peu plus loin et sourit, très content de lui-même pour son idée. si tu veux tu peux essayer avec ça ! et je peux me cacher les yeux si tu ne veux pas que je te regarde. et je peux continuer à parler d'autre chose si ça te détend. il est arrangeant pan, plein de bonnes intentions à revendre et à t'offrir sur un plateau d'argent.
sa confirmation, tu l'accueilles d'un sourire mi-figue mi-raisin. tu t'y attendais, et ça ne calme pas vraiment ton inquiétude, mais bon. tu voulais seulement en être sûr après tout. dit pas ça, une réussite reste une réussite. aussi facile soit-elle, comme il l'indique. tu te demandes ce que c'est, d'avoir une famille de sorciers. c'est peut-être comme le château, avec des objets qui bougent d'eux-même. tu imagines ta mère et, ah, tu esquisses un sourire. tu doutes qu'elle apprécierait voir sa vaisselle s'animer d'un mouvement de la main. silencieusement, tu le suis lorsqu'il se met en marche, vous fait vous enfoncez un peu plus profondément dans les couloirs déserts du château et quand pan trouve un endroit tranquille, il s'y pose. tu fais de même, tes jambes repliées contre toi alors que tu poses ton menton sur tes genoux. à la mention de ta baguette, tu fronces les sourcils. ce n'était pas un problème que tu pensais avoir ? fouillant dans tes souvenirs, ceux qui remontent à quelques semaines déjà, tu cherches à te rappeler ce que le fabriquant t'avais dit. l'ébène... ah ! pour les sorciers qui ont le courage d'être eux-mêmes. tu te renfrognes bien malgré toi, méditant sur les mots du vieil homme. quand tu avais été toi-même, on avait rigolé. tu n'as pas envie que ça recommence. pas ici aussi. tu malmènes ta lèvre inférieure entre tes dents, alors que tu tires nerveusement ta baguette de la poche de ton uniforme. tu dois avoir raison... tu observes le manche de bois entre tes doigts, puis le parchemin froissé que ton ami vient de jeter à quelques pas de vous. il te propose de t'exercer avec ça, et même qu'il dit pouvoir se cacher les yeux si ça peut te rassurer ! tu considères quelques secondes lui demander de s'exécuter, mais, d'un autre côté, pourquoi est-ce que tu devrais avoir peur de son jugement ? les amis sont là pour s'entraider, non ? tu peux regarder, et parler si tu veux, ça ne me dérange pas.
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