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La barbe d'Alchibaldus [Slaine]

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La barbe d'Alchibaldus [Slaine] Dim 13 Jan - 18:05

Il est des défis que seul un être doté d’une intelligence supérieure peur relever, des inventions que seul un esprit brillant peut, percevoir, entrevoir, concevoir, et plein d’autres verbes stylés se terminant par « -voir ». Je pense pouvoir affirmer sans me fourvoyer que je fais parti de ces élus. Mes formidables cellules grises fonctionnent de telle sorte que j’éclaire de ma lumière les salles les plus obscures. Et c’est d’un pas déterminé que je m’en vais illuminer la journée de mon prochain – en l’occurrence de ma prochaine. En effet la personne que je compte aider aujourd’hui n’est autre qu’une collègue Pouffsouffle d’une ou deux années ma cadette. Parce que oui, je fais aussi dans le social.
Que je suis bon.

Slaine O’Toole, puisque c’est son nom, est une joueuse de Quidditch. Et comme toute joueuse de Quidditch, elle possède un balai – jusque là rien d’étonnant me direz-vous. Mais pour une raison qui m’échappe totalement, l’adolescente souhaite installer un porte-gobelet enchanté sur sa monture boisée. Si cette idée farfelue ne semble pas en adéquation avec la réalité du vol en balai et la sécurité que requiert une telle activité, elle n’en est pas pour autant dénuée d’intérêt. Le fait de vouloir personnaliser son appareil volant fait sens. Qui sait, il y a peut-être matière à innover, faire fortune et entrer dans l’histoire.
D’autant que je crois savoir que les moldus affectionnent tout particulièrement ce type d’activité. Ils appellent ça le « tunningue » et pratique cet art sur leur véhicule à quatre roues ridicules.
Bref, trêves de parlotte, agissons. Après avoir suivi un cours anormalement long et ennuyeux, je me rends à la bibliothèque. Que vais-je faire là-bas ? Aucune idée. Mais les légendes racontent que toutes les quêtes les plus nobles et les plus épiques démarrent par de longues heures de recherches fastidieuses dans un endroit sombre et poussiéreux.  Celle-là ne dérogera donc pas à la règle.

Une fois rendu dans ce lieu que certains trouvent austères, je me mets à feuilleter les pages de bouquins tous plus gros les uns que les autres. Car il est de notoriété publique que plus un ouvrage pèse lourd, plus son intérêt et son impact est important. Après avoir feuilleté trois mastodontes de la littérature antique, je tombe finalement sur une page qui me paraît intéressante et sur laquelle je m’arrête un instant. Ni d’une, ni de deux, je sors mon téléphone et préviens ma collègue Slaine. Il faut DE TOUTE URGENCE qu’elle me rejoigne. C’est une question de vie ou de mort – enfin peut-être pas mais sur le coup, j’ai jugé bon d’écrire ça.

***
Quelques dizaines de minutes plus tard.
« SLAINE ! VOIS-TU CE QUE JE VOIS ? »
Sachant que le bureau sur lequel je suis est rempli de feuilles et de bouquins, il y a peu de chance qu’elle parvienne à voir. C’est pourquoi, je pointe du doigt la page d’intérêt et ajoute :
« La barbe d’Alchibaldus le magnifique a le pouvoir d’enchanter n’importe quel objet. Ces poils renferment une puissance comparable à … A … Euh. »
Là comme ça, je ne sais pas trop à quoi on peut comparer les poils de ce bon vieux pépé. Ceci-étant et afin de ne pas raconter n’importe quoi – ce n’est pas dans mes habitudes après tout – je ne prends pas la peine de terminer ma phrase et poursuis de plus belle :
« D’après ce qui est écrit, il est décédé à Pré-Au-Lard il y a une centaine d’années. Il possédait une maison. IL FAUT LA VISITER. »

Spoiler:
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Re: La barbe d'Alchibaldus [Slaine] Dim 20 Jan - 20:43

La barbe d'Alchibaldus.
Slàine est accroupie au bas de son lit, penchée sur l’aquaterrarium où Coussinet remue paresseusement. Il lui semble que sa rainette trapue a encore grossi et les petits bourrelets qui habillent maintenant ses cuisses la laissent perplexe – c’est-à-dire qu’elle est partagée entre l’inquiétude d’une jeune fille soucieuse du bien-être de son animal de compagnie et la complaisance d’une maman face à sa progéniture non pas grossissante, mais bien évidemment en pleine croissance. Elle s’interroge tandis que Coussinet s’approche à nouveau de la main qui humidifie son environnement à l’aide d’un petit pulvérisateur en forme de poire : les grenouilles font-elles des réserves hivernales comme tant d’autres espèces ou sont-elles simplement d’incorrigibles gloutonnes promptes à reconnaître la main qui les nourrit chaque fois qu’elle se présente ? Slàine coule un regard un peu coupable vers le sachet de grillons déjà bien – trop – entamé dont Coussinet se repait régulièrement. Peut-être s’y prend-elle mal ? « Et si j’enfermais des sauterelles vivantes avec toi… ? propose-t-elle sans se laisser décourager par l’indifférence apathique qui luit au fond des grands yeux noirs de sa rainette. Ainsi, tu serais obligée de te démener un peu pour les attraper et te nourrir, et mes copains arrêteraient de dire que tu es obèse – je sais bien que tu n’es pas obèse, tu es potelée, voilà tout, et c’est précisément ce qui te rend si mignonne, mais... Peut-être même qu’un sortilège de Danse Endiablée fonctionnerait sur les sauterelles… ? » Coussinet émet un coassement sceptique – si. – avant de se détourner de cette main costaude dont elle vient de comprendre qu’elle ne la nourrirait plus pour aujourd’hui. Slàine laisse échapper un petit soupir avant de refermer soigneusement l’aquaterrarium et de ranger tout son attirail. « Tu as raison, Coussinet, conclut-elle dans un froncement de sourcils déterminé : il ne faut pas te laisser enquiquiner par le regard des autres, ni… – elle se décompose un petit peu – ni par le gargouillement de leur estomac… et la proximité dangereuse des cuisines… » Elle jette un coup d’œil suspicieux par-dessus son épaule, comme pour anticiper l’arrivée d’un camarade réduit à la dernière extrémité par la faim, avant de couver à nouveau sa grenouille d’un regard très doux. « Aucune chance, se rassure-t-elle. Je leur ai dit que tu mangeais des mouches congelées et des limaces. Eeew. »

Slàine se redresse enfin dans un petit rire. Pour elle, c’est aussi l’heure du goûter. Après s’être lavé les mains, elle déballe une chocogrenouille qu’elle veille à grignoter en-dehors de la chambre, par égard pour Coussinet, en laisse trois autres sur l’une des tables de la salle commune en guise de carburant pour ceux de ses camarades qui peineraient à terminer leurs devoirs, puis s’éclipse dans la perspective de profiter un peu des cuisines. Seulement, la sonnerie de son portable l’arrête – dans un sursaut stupidement effrayé – à peine le seuil de la salle commune franchi. Une urgence, vient-on de lui écrire. Une question de vie ou de mort. Son cœur s’emballe d’appréhension et l’espace d’une seconde, le courage qui lui fait souvent défaut lui susurre d’ignorer ce message et de ne pas prendre la responsabilité de la vie – ou de la mort – d’un camarade. Mais enfin, ce n’est pas n’importe quel camarade : c’est Saleh ! Saleh ! parangon, à ses yeux beaucoup trop impressionnables, d’intelligence, de créativité et d’audace ; parangon d’altruisme et de vertu, même, puisqu’il ne lui a pas battu froid lorsqu’elle lui a candidement suggéré de concevoir un balai muni d’un porte-gobelet magique – doux souvenir de son année à Mahoutokoro. Et puis, que peut-il bien arriver d’horrible à la bibliothèque ?

… Absolument tout ! pense-t-elle avec effroi. Pourtant, elle est déjà en train de s’élancer dans les couloirs pour grimper les marches quatre par quatre, en priant pour que les escaliers ne mordent pas à l’hameçon de son anxiété. La bibliothèque n’est pas son endroit préféré : chaque fois qu’elle s’y rend, les innombrables étagères l’intimident et lui donnent l’impression que sa grande persévérance et son caractère laborieux ne rachèteront jamais ses difficultés irréparables de profane. Et puis, elle se fait immanquablement pincer les doigts par les livres qu’elle consulte !

C’est dépitée – et essoufflée – qu’elle pénètre enfin dans l’atmosphère feutrée de la bibliothèque, et le silence implacable qui y règne lui donne aussitôt la désagréable sensation que sa respiration, rendue chaotique par l’effort, tient désormais moins d’une anodine manifestation humaine que d’un furieux barrissement. Gênée, sentant sur elle des regards désapprobateurs sans même vraiment les voir, Slàine se plaque une main sur la bouche et se hasarde aussi calmement – et adroitement – que possible entre les intimidantes rangées de livres. Par bonheur, elle ne tarde pas à apercevoir son aîné, penché sur un amoncellement d’ouvrages et de parchemins déroulés – et qui, de toute évidence, n’a pas du tout les mêmes égards qu’elle envers la faune très sélecte de la bibliothèque. Saleh ne semble absolument pas en danger de mort ; mais cela ne saurait tarder, maintenant qu’il a eu la riche idée de troubler le silence des lieux par un hurlement trop enthousiaste. La main qu’elle a sur la bouche se replie en un index affolé pour lui faire signe de parler moins fort, le dos hérissé par la désapprobation plus ou moins sifflante de leurs camarades en pleine étude. Elle rentre un instant la tête dans les épaules, l’œil gauche à moitié fermé, comme pour encaisser un éventuel lancer de grimoire ; mais la foudre livresque ne s’abat jamais, et Saleh est toujours là, bien en vie, à lui pointer du doigt son incroyable découverte. Slàine s’affaisse dans un long soupir de soulagement et, après s’être assuré qu’aucune intention hostile ne les menace, s’enquiert enfin de la page que lui désigne son camarade. Son explication la fait ciller frénétiquement et rosir d’émerveillement. La barbe d’Alchibaldus le magnifique ! ... Elle n’a pas la moindre idée de qui il peut bien s’agir. Toutefois elle juge préférable de ne pas exhiber son ignorance crasse. « Oui ? Comparable à… ? » préfère-t-elle plutôt chuchoter en hochant la tête à plusieurs reprises pour manifester son attente, maintenant suspendue aux lèvres de Saleh. Mais celui-ci n’aboutit qu’à un « Euh. » auquel elle renvoie un « Oh. » légèrement déçu. « Son pouvoir doit être si extraordinaire qu’il n’est comparable à rien ! » rectifie-t-elle aussitôt avec ferveur pour sauver l’érudition légendaire de son camarade qui, déjà, annonce la suite des réjouissances. « Une maison à Pré-Au-Lard… ! » Cependant, l’injonction de Saleh, prononcée d’une voix un peu trop forte pour la prude quiétude des lieux, leur vaut un feulement très menaçant – quelque chose comme une invitation à visiter les cachots plutôt que la demeure d’un vieux pruneau. Peu rassurée, Slàine lui tire le bras. « Rangeons-tout ça et allons-nous-en. » Ne pas remettre les ouvrages consultés à leur place reviendrait à s’exposer à leur furieuse vindicte. Elle rassemble fébrilement les parchemins et les enroule soigneusement, partagée entre l’excitation et l’inquiétude. « Tu… Penses-tu que la maison sera gardée… ? Sévèrement gardée ? » Elle n’ose pas chercher le regard de Saleh, de peur d’y trouver un goût pour le danger qu’elle se sait incapable de partager. Elle s’efforce par conséquent de penser aux merveilleux pouvoirs de la barbe d’Alchibaldus le magnifique. « Est-il possible d’y trouver un poil de barbe après tout ce temps ? Ce serait incroyable… ! Et comment s’en servirait-on alors ? Crois-tu que le simple fait d’enrouler l’un de ces poils autour du porte-gobelet suffirait à faire en sorte que la boisson ne se renverse jamais ? Oh là là, comme c’est excitant ! » Ses chuchotements menacent de plus en plus de se muer en couinements crétins.

@Saleh A. Achraf
La barbe d'Alchibaldus [Slaine]
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